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 (Alexis&Maverick) you can't hear me cry, see my dreams all die

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see my dreams all die

alexis&maverick


Un instant, tu l’as regardais se lever, regarder dehors, ne pas te regarder, avant de laisser sortir cette froideur que tu ne lui connaissait pas. Non, tu ne connaissais plus Alexis, tu avais beau te leurrer dans tes illusions que tout pourrait redevenir comme avant, plus rien ne le serais jamais, vous aviez changé, tout les deux, elle avait grandi, vieilli, elle était devenu presque amer envers toi. Et ce mur que tu avais patiemment vu descendre, il remontait d’un bloc à chaque fois que tu ouvrais la bouche, à chaque fois que tu parlais. Tu n’avais vraiment pas le tour. “Je ne te demande pas de t’excuser putain! Je ne l’ai jamais fait! Comme je ne vais pas le faire, de toute façon, ça ne changerais rien n’est-ce pas? Ce qui est fait est fait, mais au moins ai le courage de regarder la vérité en face et arrête de te leurrer dans tes illusions!” Parce que c’est l’impression qu’elle te donnait, elle ne voulait pas se justifier, mais passait son temps à le faire. Elle n'avait même pas le courage de se regarder dans le miroir, ou de te regarder dans les yeux alors qu’elle t’avouais ne même plus se rappeler de tout les mecs avec qui elle avait couché. Tu resta silencieux un moment, ce coup, tu l’avais mérité, tu le savais, mais ça n'empêchait pas qu’il te faisait un mal de chien, que ton coeur, il semblait s'être arrêté l’espace d’un instant, alors qu’elle parlait de se mettre en couple avec un type que tu ne connaissais pas. Tu l’as regarda un instant, alors qu’elle parlait aussi de l’université, elle avait été à l’université? Tu ne savais rien de sa vie, tu ne savais absolument rien, et tout à coup, tu avais envie de lui demander pour l’école, pour ses études, mais ce n’était pas le temps, en fait, oui, tu lui aurais probablement demandé, si elle n’avait pas embarqué sur un autre sujet tout de suite après, un sujet qui te blessait beaucoup plus que tu ne laissais jamais paraître. Parce que ses morts, ils restaient sur ta conscience, te hantait depuis des années. “Vient me dire que tu n’avais pas le choix? Que c’était une question de vie ou de mort? Putain Alex, j’ai jamais voulu tuer tout ses gens! Tu crois vraiment que je me suis levé un bon matin en me disant, ah oui, allons faire un massacre aujourd’hui? Et j’ai jamais dit que j’étais fier de ce que j’avais fait, j’ai jamais dit que c’était plus sain de tuer des gars que de coucher avec le premier venu. Oh et viens pas me dire que tu ne me juge pas Alex, ne vient pas me dire que tu ne m’as jamais jugé! Tu m’as toujours dit ce que tu pensais réellement, tu ne m’as jamais rien caché, mais tu crois que je n’ai pas vu le jugement dans ton regard quand j’ai commencé à lâcher l’école? Le jugement aussi quand j’ai sortit le weed tout à l’heure? Putain, tu n’es pas un ange et moi non plus, je le sais, j’en ai conscience, mais ne viens pas me dire que tu ne m’as jamais jugé, parce que ce serait mentir.” Tu l’as regardais claqué la porte, s’éloigner de toi, de vous, et tu ne sut comment réagir, tu ne savait plus rien en fait. C’était comme si tu ne l’as reconnaissait plus, mais c’était normal, après tout tu était resté éloigné depuis neuf ans, neuf putain d’années loin d’elle, loin d’Elliott.

Ton corps se rappelle de souvenir lointain, souvenirs disparu, souvenirs évaporés dans l’ère du temps. Tu regardais ton bras, celui avec ce tatouage, un chiffre seulement, 143, 143 personnes mortes de tes mains, ou de ton fusil, ça ne faisait pas grand différence pour toi, ça l’incluais aussi les 52 villageois de ce petit bourge que tu avais eu ordre de détruire avec ton bataillon, ils étaient soupçonné de cacher des terroristes, des talibans, des armes, peu importe, mais même après la destruction vous n’aviez rien trouvé, vous n’aviez rien vu qui les culpabilisaient. 52 innocents morts par vos mains, à toi et tes six coéquipiers. Et chaque nuit, tu glissais ton fusil sous l’oreiller, au cas où tes cauchemars prennent forme et devienne réalité, au cas où l’un d’entre eux ne cherche vengeance. Tu avais voulu faire le bien en t’enrôlant, mais tu avais réalisé bien trop tard que le bien n’existait pas, que ce n’était qu’une grande étendu de gris, que les deux parties en guerre était persuadé d’avoir raison, que l’adversaire pensait aussi faire le bien. Tu pris une cigarette de ton paquet, l’allumant, ta main tremblant sous l’émotion, la colère, la tristesse, tu ne savais même pas ce qui t’emplissais. Tu savais juste que la relation que tu avais avec Alexis avant te manquait, tu savais juste qu’elle te manquais, mais aussi que tu avais dépassé les bornes, que tu avais poussé le bouchon trop loin. Ce n’était pas ton style de reconnaître tes torts, tu détestais plutôt ça en fait, mais tu tenais trop à elle, à votre relation pour ne pas voir le point de non-retour, alors tu regarda la porte, de longue minutes, sans vraiment trop savoir quoi faire, mais tu pris ton courage, l’ouvrant sur l’extérieur, cherchant un peu avant de la trouver dans la nacelle, un verre à la main, fumant. Tu te glissais à ses côtés, tirant sur ta propre clope, regardant devant toi, respire Maverick, respire. “Je n’aurais pas dû.. Respire un bon coup, tu peux le dire, c’est pas facile, mais tu peux le dire. “Je m’excuse pour ce que j’ai dit, pensé ou comment j’ai agît, c’était con.” Et même si quelque part, au fond de toi, tu avais toujours cette jalousie qui grondait, bourdonnait, mais tu la fit taire, ce n’était pas le temps. Tu ne voulais pas la perdre encore, tu ne pouvais pas la perdre encore.

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Maverick & Alexis
Si sa vie avait été un film, elle l'aurait sûrement nommé “Désillusions”. En série, les désillusions. Ouais, elle aurait sûrement tourné une saga toute entière. Une sage où le spectateur aurait espéré que tout finirait bien, aurait cru en cet espoir, avant de retomber durement sur Terre. Ils étaient tous les deux énervés et la colère de l'autre exacerbait la leur. De son côté à elle, le fait que la soirée ne tourne pas du tout comme elle l'imaginait contribuait à l'enfoncer un peu plus dans cette tristesse mêlée de rancune qui l'habitait à l'instant. Le souvenir d'une époque où ils se comprenaient d'un seul regard, sans même lâcher le moindre mot, lui rendit le goût du présent plutôt amer. Ils ne se comprenaient pas, interprétaient mal les paroles de l'autre – et elle la première, sûrement – et refusaient obstinément de les comprendre, en réalité. Aussitôt qu'elle parlait, elle savait qu'elle blessait Maverick ou qu'elle l'énervait, ou les deux à la fois, et c'était comme si elle se faisait mal à elle-même. Alors elle préféra ne pas répondre tout de suite, le laisser parler lui, plutôt que de risquer de dire quelque chose d’irrattrapable. Si elle avait écouté la colère, elle l'aurait fait, elle aurait continué sur sa lancée d'appeler Eld'. Mais elle éprouvait toujours trop de sentiments pour Maverick pour pouvoir lui faire ça.

La Samson essuya son front humide d'être resté posé sur la fenêtre, refusant toujours obstinément de se retourner. La colère qui régnait dans la pièce était presque palpable, la sienne en premier, parce que même si elle se retenait d'en dire trop par amour, elle n'en était pas moins pleinement habitée par ce sentiment. Le coup qu'il lui porta la fit se retourner et laissa de nouveau toute la place à l'amertume. Elle ne savait pas s'il pensait sérieusement ce qu'il disait ou si, comme elle quelques secondes plutôt, c'était la rancœur qui parlait, mais Alexis ne voulait pas croire qu'il pensât sérieusement qu'elle l'avait un jour jugé. Quand il lui avait dit avoir fait l'armée, quand elle l'avait vu avec son bras en moins, elle avait bien compris qu'il avait des choses pas bien nettes et sûrement assez sanglantes. La seule chose qui lui était alors venue à l'esprit c'était “est-ce qu'il avait beaucoup souffert ?”. Et s'il pensait sérieusement un jour qu'elle l'avait jugé, pris de haut ou quoique ce soit dans ce genre, c'est qu'il s'était toujours trompé sur son compte. Et sur celui de leur relation. Et ça lui faisait mal, bien plus que tout le reste, de se dire qu'il avait pu penser ça d'elle, le croire sérieusement. La Samson n'avait pas sauté de joie face à tout ça. Mais elle ne s'était jamais arrêté à ce qu'elle aurait pu lire dans les journaux « un adolescent déscolarisé tue son beau-père » ; « un soldat drogué perd un bras ». Elle avait toujours vu ce qu'il y avait derrière, essayé de le soutenir comme elle pouvait, sans cesser de l'aimer, et lui croyait qu'elle le jugeait. « Alors prends-moi pour une menteuse si tu veux. Crois que je mens si je te dis ça : que je ne t'ai jamais jugé. T'as arrêté l'école, t'as tué un type, t'as fait de la prison, t'es revenu avec un bras en moins, drogué, ancien militaire, sûrement acteur de choses horribles – je ne me fais pas d'illusions sur ça – et la seule chose que j'ai jamais ressenti face à tout ça c'est de l'inquiétude. Merde ! De la putain d'inquiétude. Est-ce que tu allais bien, est-ce que tu allais t'en sortir, est-ce que tu allais t'en remettre. Si tu crois que je t'ai jamais jugé, que je t'ai jamais collé l'étiquette de looser qui arrête les cours, de fumeur de joint, de tueur, de type dangereux, de je ne sais trop quoi, alors c'est que tu ne me connais pas, que tu ne m'a jamais connu, et que tout était basé sur rien du tout. C'est que tu me prenais pour une de ces autres filles incapable de voir plus loin que tes actes. » Elle avait réussit à tenir le discours, alors même que les pleurs lui obstruaient la gorge, mais elle ne pouvait certainement pas aller plus loin sans se mettre à fondre en larmes.

Le froid extérieur lui fit un peu de bien, pas assez pour aller mieux, suffisamment pour ne pas craquer complètement. Les mouvements lents et répétitifs lui apportèrent un peu de calme et la vodka fit naître une chaleur artificielle en elle. Mais elle pleurait toujours, incapable de faire cesser ses larmes. Au point où elle en était, si on lui avait proposé la chose, elle aurait remonté le temps de quelques semaines, de quelques jours. Et elle ne serait pas allée à la falaise ce jour-là. Peut-être qu'il n'aurait jamais eu le courage de l'approcher, ils ne se seraient jamais revus, elle n'aurait jamais refait sa vie mais, au moins, elle n'aurait pas l'impression que ce qui avait toujours le plus compté pour elle – hormis sa famille – était entrain d'être salement piétiné par les deux principaux intéressés. Son verre vide, elle remplit, buvant comme si c'était de l'eau, cherchant à vite échapper à la réalité. Le problème étant qu'elle tenait beaucoup trop bien l'alcool pour espérer y arriver vite. Au moins, ça lui apportait un peu de chaleur et ça lui embrumait les sentiments douloureux, atténuant la piqûre des paroles de Maverick. La brune entendit la porte d'entrée claquer et sentit bien vite qu'elle n'était plus seule dans les environs. Sans le regarder, elle le laissa s'asseoir à côté d'elle, terminant d'un coup son verre avant de s'en resservir un troisième. À ce rythme, elle allait peut-être finalement réussir à s'anesthésier complètement. Elle ne savait pas s'il voyait les larmes qui roulaient sur ses joues mais elle s'en fichait pas mal. Elle n'avait jamais eu honte de rien avec lui. Sucer son pouce, dormir avec son doudou, avoir peur du noir, bouder pour rien, elle n'avait jamais eu honte de le faire avec lui parce qu'elle savait à quel point le lien qui les unissait était fort, alors même qu'ils n'étaient que des adolescents inconscients. C'était peut-être ça qui faisait leur force à l'époque. Maintenant qu'ils étaient adultes, l'inconscience leur était interdite. Elle entendit ses excuses sans être vraiment sûre qu'il les avait dites. Sa pause lui parut durer des heures et elle fut soulager de l'entendre continuer. C'était plus de la colère qui l'habitait, juste de la fatigue, de la lassitude. Elle n'avait jamais aimé se disputer avec lui, et elle pouvait bien dire que c'était leur pire engueulade, ce soir. Alors même si elle avait été brève, elle avait été intense, au point qu'elle se sentait juste crevée, les yeux lourds d'avoir pleurés. Alexis ne pouvait pas laisser les excuses de Maverick sans retour, et elle ne le voulait pas. Tournant les mots dans sa bouche, elle ne savait pas par quoi commencer, alors elle opta pour la vérité. « Je me souviens de leurs noms. Pas de tous, mais de beaucoup d'entre eux. Mais à quoi ça servait de te déballer la liste alors qu'ils n'ont jamais comptés ? » Tirant sur sa cigarette, elle prit quelques secondes de silence. « Et oui, ils ont servis de pansement. Je ne m'en suis jamais cachée, ni auprès d'eux ni auprès de personne, en fait. Il y en a plusieurs qui auraient voulus plus, qui rappelaient le lendemain, mais moi j'étais plus là. Je voulais juste une nuit. Même avec Eldarion. Enfin il y a eu plusieurs nuits, mais pas de relation. » Le dire, il fallait le dire, sinon c'était terminé pour eux deux. S'ils n'osaient pas se dire ce qu'ils avaient au fond d'eux, qu'ils ne s'étaient jamais caché, c'était terminé. Avalant une gorgée de vodka pour se donner un peu de courage, elle continua : « Parce que le seul avec qui je voulais plus c'était toi. Je ne dis pas que c'est ta faute, c'est moi qui ai voulu ça, et mes parents, et Seeley, personne était là – personne avec assez d'influence ou d'autorité sur moi – personne était là pour me dire que ça ne me guérirait pas. » Sa voix trembla à nouveau mais elle fit passer les tremblements en tirant quelques lattes. « Et je ne t'ai jamais jugé » termina-t-elle à voix basse. Elle voulait qu'il le comprenne, elle avait besoin qu'il lui dise qu'il le savait, parce que c'était comme si elle se sentait trahie. De la part de celui qui était censé la connaître sur le bout des doigts, qu'il croit qu'elle l'aie un jour jugé, c'était douloureux comme sensation. Comme une trahison qu'on ne pouvait pas vraiment guérir, un poison qui restait toujours là si on ne l'aspirait pas immédiatement.

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Ce temps, cette barrière qui semblait toujours se mettre entre vous deux, entre toi et Alexis, ce temps qui vous avait modelé différemment, vous aviez grandit dans deux mondes tellement différents. Tu n’avais pas été seul, après tout tu ne l’avais jamais été, mais elle n’avait pas été là, et tu n’avais pas été là non plus, vous aviez grandit séparément, du moment où tu avais emprunté ce sentier dangereux, cette traversé de l’enfer, dés que tu avais mis le pieds dans cette voie, vous aviez été séparé, grandit de manière différente, comme si l’un n’avait plus son mot à dire dans la vie de l’autre, alors que tout avait été tellement différent dans le passé. Vous aviez été tel deux doigt de la main, tu devinais tout d’elle, elle te connaissais par coeur, elle aurait compris, elle aurait sû que tes mots, ils n’étaient pas méchants, tu ne voulais pas lui faire de mal, mais tu n’avais jamais été bon avec les mots. La partie intellectuelle n’avait jamais été ton fort, et tu ne t’étais jamais donné de chance non plus, tu avais quitté l’école trop jeune, et la prison ce n’était pas le meilleur endroit pour étudier. Dans ce passé lointain, l’Alexis que tu connais aurait comprise, mais tu aurais compris bien avant que tu était allé trop loin, tu aurais compris bien avant que tes mots la blessait, mais encore là, toi aussi tu avais changé, toi aussi tu étais devenu un autre homme, totalement différent de celui que tu était avant. Tu avais beau vouloir te combler d’illusion, que tout reviendrait comme avant, tu le savais que c’était faux, que ce ne serait plus jamais le cas. Vous pourrez toujours bâtir quelque chose de différents, de mieux peut-être, mais ça ne pourrais jamais être ce que vous étiez, vous ne pourrez jamais revenir dans le passé, dans ce temps où tout était simple et que la vie vous souriais, principalement parce que plus rien n’était simple, plus rien n’était facile. Tu as perdu un bras, Maverick, tu t’es battu, tu as tué, tu as du sang sur les mains, des morts sur la conscience, tu as perdu tes illusions de monde parfait, de ce monde noir et blanc, sans ce grisâtre qui l'emplissait, tu n’es plus le même Maverick, peu importe ce que tu veux, tu ne pourras plus jamais l’être.

Et ce doux balancement alors qu’elle te parlais, tu te laissa aller dans la nacelle, fermant les yeux, l’écoutant, mais ton esprit il était un peu partie, tu le savais. Ses mots, sur les morts, sur ceux que tu avais tué, ils continuaient à te hanter, à te faire revenir dans un passé que tu ne voulais pas revivre, non tu ne voulais pas retourner sur le champs de bataille, tu ne voulais pas revoir ce sang, cette lueur lugubre qui suivait chaque soldat, chaque humain, la mort rôdait toujours, sans but, mais précise, elle tuait sans prévenir, au moment où on s’y attendait le moins. “Parce qu’ils ont quand même compté un peu, au moins l’espace d’une nuit. Je te dit pas de tout me les déballés, je sais pas en fait Alex, je suis un peu perdu en ce moment, j’avais… j’avais cru tout pouvoir reprendre là où on l'avait laissé, mais on as changé, j’ai changé, c’est comme si je devais réapprendre à te connaître Alex et toi aussi.” Tu fixais le ciel, ce grand ciel étoilé qui s’étendais au dessus de vous, ta tête penché vers l’arrière, tu avais voulu croire en vous, tu avais voulu croire que votre relation était plus forte que le temps, mais finalement, on se retrouvais à s’engueuler comme jamais auparavant, à essayer de comprendre sans comprendre, à essayer de voir le bout du tunnel, mais en s’enfonçant toujours plus. Et ce fût peut-être ses derniers mots qui te fît parler, ouvrir la bouche, ces sept mot prononcé à voix basse, presque inaudible. “Ils nous ont demandé de les tués, de détruire le village, que ce n’était qu’un couvert pour les ennemis, aucun survivants, on as pas posé de questions, après tout, ils devaient avoir une bonne raison, ils ne nous le demanderais pas sinon, alors on as obéit, on as bombardé jusqu’à ce que le village ne soit que de cendre et on est descendu dans les rues ensuite, achevant ceux qui n’avait pas été tué par les bombes, mais on as pas pu, il n’y en avais pas, mais il n’avait aucun hommes, que des femmes, des enfants, des personnes âgés, aucun putain d’hommes. Ils n’avaient rien à cacher, il ne cherchait qu’à survivre, mais ils sont tous mort, par notre faute. Plus tard, beaucoup plus tard, on nous as avoué que ça l’avait été une erreur, une putain d’erreur. Ils disaient que les dommages collatéraux ça l'arrivait, que c’était la guerre après tout. cinquante deux putains d’innocents tué de mes mains, de nos mains. On as brûlé les corps, on n’avait pas le temps de creuser cinquante deux tombes, pas l’énergie, mais on ne pouvait pas les laisser pourrir, alors on les as brûlés.” Tu savais pourquoi tu racontais ce souvenir précis, et pas l’un des autres, parce que les autres, tu pouvais passer au travers, ça l’avait été une question de survie, toi ou l’autre, et tu tenais trop à ta vie pour mourir sur le champs de bataille, alors tu avais tué, sans même hésité une seconde, mais cette fois-ci, ça n’avait pas été le cas, c’était loin d’avoir été le cas, tu avais perdu tes illusions cette journée là, ce n’est qu’après que tu l’avait rencontré elle, et tu t’était laissé emporté dans ses histoires, ses illusions, tu t’étais mis à faire de la merde, parce que tu n’y croyais plus à ces histoires de guerre, tu avais perdu ton point de répère, la raison pour laquelle tu te battais, et ça c’était la mort assuré pour un soldat sur le front. Sans cette raison, cette rage de vivre, tu n’étais plus rien. Alors tu avais foncé vers la seule qui t’en donnais à l’instant précis, vers la seule qui pouvais faire en sorte que tu survive, et tu n’avais fait que de la merde à partir de ce moment là, conneries par dessus conneries. Tu regardas Alexis, et alors que le temps s’arrêtais, tu passa ton bras sur ses épaules, l’attirant contre toi, c’était purement égoïste en fait, mais tu avais besoin de sa chaleur, alors que le froideur des souvenirs t’emplissait, tu avais besoin de sa chaleur contre toi, tu avais besoin de savoir que tu n'étais pas seul, que tu ne l’étais plus, même pour quelques minutes.

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Maverick & Alexis
Le froid de la nuit et la chaleur de la vodka pure avaient pas mal fait leur boulot. La colère avait disparue, elle avait reflué, vaincue par la tristesse et la lassitude. Elle s'était laissée retomber tout au fond de son être jusqu'à repartir parmi les ombres. À sa place, il y avait juste un immense chagrin ; qui débordait à travers les larmes qui roulaient le long du visage de la jeune femme mais qui n'attendant qu'un rien pour pouvoir encore plus s'exprimer ; et une grande fatigue. Terminant son verre, Alexis le reposa sans le remplir à nouveau, préférant s'allumer une cigarette, utilisant au passage sa capacité à maîtriser le feu pour que la flamme du briquet allume sa clope. C'était pas vraiment utile, mais utiliser la magie l'avait toujours un peu apaisée, un peu calmée, alors même si ça n'était que le temps de quelques secondes, elle prenait. Là tout de suite, elle prenait tout ce qui pouvait lui permettre de ne plus penser au silence qui s'était installé, rompu seulement par le grincement régulier de la nacelle. Et même ce grincement participait au silence, montrait qu'à par lui, il n'y avait rien, pas de mots, pas de rire, que du vide. Deux individus muets, assis sur une balançoire. La Samson avait simplement besoin de quelques mots, quelques mots pour pouvoir stopper le flot de larmes, quelques mots pour se dire que tout n'était pas perdu, qu'il existait encore un « eux » quelque part et qu'il fallait simplement le trouver. Des mots qui auraient dit qu'il comprenait, qu'il s'en fichait pas mal au fond, de ces types. Même si ça n'était pas complètement vrai, parce qu'il avait toujours été jaloux et qu'elle avait toujours accepté ça. Mais elle voulait qu'il lui dise qu'il ne la voyait pas comme une traînée, qu'au fond, ce qui avait fait naître cette colère, c'était l'inquiétude de ce que cachait plus profondément ce comportement. Elle voulait juste des mots clairs et précis. Et aussi qu'il lui dise qu'il savait, qu'il savait qu'elle ne l'avait jamais jugé lui, qu'elle en était incapable et qu'il le savait bien. Parce que sinon, oh sinon, ça voulait juste dire qu'il ne la connaissait plus et qu'il ne l'avait jamais vraiment connue et que le souvenir qu'elle chérissait depuis neuf années n'était qu'une chimère.

Il parla, et ce ne furent pas les mots attendus. Alexis se mordit les lèvres, espérant retenir un peu plus longtemps la tristesse. Le désespoir. Cependant, il avait quand même visé juste, même si c'était pas du tout ce qu'elle voulait qu'il lui dise là maintenant, elle ne pouvait pas nier qu'il avait raison et que ses mots ne faisaient pas écho à ses pensées. S'il y avait bien une personne envers laquelle elle était incapable de sentiments négatifs – de vrais sentiments négatifs, de la haine, du dégoût, pas de la colère qui n'est que passagère – c'était bien Maverick. Pourtant là, elle lui en voulait. Elle lui en voulait de son silence et elle lui en voulait de ce qu'il avait cassé. Elle savait bien que ça n'était pas du tout de sa faute, et au fond c'était pas à lui réellement qu'elle en voulait si elle analysait un peu plus profondément ses sentiments. Elle en voulait au temps qui avait fait son œuvre et qui les avait transformés, tous les deux, en deux êtres complètement différents. Elle en voulait à ces retrouvailles qui brisaient tous les souvenirs qu'elle chérissait depuis neufs ans : une complicité sans faille entre eux deux, un amour profond qu'on trouvait rarement chez les ados... le fait de le revoir, ça avait été un choc, mais elle l'aimait toujours, tout son être l'aimait toujours, et elle se heurtait à un problème de taille. Ou en tout cas, à quelque chose qui pouvait le devenir. Ils avaient changés. Juste changés. Et ces mots, ils sonnaient trop comme une fatalité qu'elle ne voulait pas entendre. Elle ne voulait pas le perdre, pas une seconde fois, elle voulait se battre pour qu'ils se retrouvent et elle était intimement convaincue que c'était possible, qu'ils avaient juste à faire un effort pour dépasser leurs sentiments premiers afin de comprendre l'autre. « On a changé. » Ces mots lui brisèrent la voix et elle se tut de nouveaux quelques secondes, le temps de laisser sa voix se reconstituer, même si ce ne fut qu'en un murmure : « C'est à nous de voir si c'est insurmontable ou non. »

Sa cigarette se consumait rapidement – en même temps, elle fumait à une allure folle, comme si ça allait pouvoir la tirer de là – et elle observait la fumée qui se dissipait lentement dans la nuit. Alexis ne s'attendait pas à ce que Maverick brise à nouveau le silence et encore en moins en commençant d'une manière si étrange. Elle l'écouta, à chaque mot un peu plus déchirée par ce qu'il avait vécu et ce qu'il avait du faire. S'il avait été dans le vrai, elle aurait du le regarder avec dégoût et se dire qu'il était un type vraiment horrible. Au lieu de ça, elle se sentait juste horriblement désolée pour lui. Quand il passa son bras autour de ses épaules et fit pression pour qu'elle soit contre lui, elle se laissa faire, elle laissa sa tête tomber sur son torse. Elle pleurait toujours – elle pleurait sans s'arrêter depuis qu'elle était sortie en fait – mais elle ne pleurait plus pour elle mais pour Maverick, pour ces corps qu'il avait du brûler. Si elle en avait eu la possibilité, elle aurait tiré, tiré sur des fils qui n'existaient pas jusqu'à extraire tous ces souvenirs et toute cette douleur de son corps, pour qu'il retrouve une certaine sérénité. Elle ne le pouvait pas et la simple idée de ce qu'il avait été obligé de faire ce jour là lui brisait le cœur. Si elle avait été moins ébranlée par leur dispute, Alexis aurait pu voir ce qui se cachait entre les lignes, à savoir qu'en lui confiant un souvenir pareil il lui disait qu'il savait qu'elle ne le jugerait pas, qu'il avouait plus ou moins avoir dit une bêtise. Mais elle était trop ébranlée, incapable de voir ce que ça pouvait signifier, simplement désemparée face à ce qu'il avait vécu en neuf ans – parce que ça n'en était qu'un bout, un tout petit bout – et trop profondément blessée par ce qu'il n'avait pas dit, pas dit à haute voix. Cependant elle ne brisa pas le silence parce que dire quoique ce soit en cet instant précis aurait été plus que déplacé et elle se contenta de poser son bras en travers du torse de Maverick, la main posée sur son cou.

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Tu n’avais jamais réellement réussi à mettre des mots sur tes émotions, à t’exprimer clairement, d’un sens, tu t’étais toujours reposé sur les autres, sur leurs compréhension à comprendre à demi-mot, et parfois, en fait même souvent, ils ne comprenaient pas, et tu te retrouvais au milieu de tout ça, à vouloir t’expliquer sans réussir à le faire, avec eux qui changeait le sens de tes mots, le sens de ce que tu voulais réellement dire. Tu t’étais habitué, habitué à être qui tu étais, à ne pas prendre ombrage de ceux qui ne comprenait pas, mais tu n’avais jamais cru que ça t’arriverais avec Alexis. Non, tu n’avais jamais cru qu’un jour elle souffrirait de tes mots parce que tu ne savais pas t’exprimer clairement. Cette inquiétude qui t’avais gruger lorsqu’elle avait parler d’eux, de tous ses hommes, tu aurais plus simplement le lui dire, clairement, mais tu ne pouvais pas, tu ne savais même pas ce sentiment, tu ne pouvais pas mettre un doigt dessus, te comprendre toi-même. Tu n’avais jamais pu. Ton être un mélange de trop d’incompréhension, tu avais arrêter depuis longtemps d'essayer de faire comme les autres, d’être clair et concis, comme t’avais arrêté de ne pas être maladroit, mais au bout du compte, cela faisait partie de toi, tu étais comme tel, pourquoi changer? Après tout, tu vivais bien avec toi-même, et ceux qui ne comprenait pas ton état, ils ne te méritaient pas, mais pas elle, pas Alexis. Parce qu’elle t’avais déjà connu comme la paume de sa main, elle avait tout sû de toi, et c’était de ta faute si maintenant vous étiez deux étrangers, si maintenant vous n’étiez plus que l’ombre de vous-même. Mais tu ne voulais pas baisser les bras, tu ne voulais pas abandonner cette relation, tu ne voulais surtout pas la laisser fuir, ou fuir toi-même, pas cette fois, plus jamais. “Je n’ai jamais dit que c’était insurmontable. Seulement, on ne sera jamais les mêmes Alex, on ne redeviendras jamais ce que l’on était, mais on peut bâtir autre chose de différent.” Tu laissa une pause, histoire de mettre tes pensée en ordre, de comprendre ce que tu voulais dire, tu ne voulais pas raconter n’importe quoi, tu ne voulais dire n’importe quoi, ce moment précis était beaucoup trop important pour qu’il soit ruiné par cette façon que tu avais de tout détruire. “Je ne veux pas te perdre à nouveau, pas parce que je suis incapable de m’exprimer correctement.”.

Ce souvenir que tu venais de faire remonter, cette douleur dans le creux de ton âme, tu aurais voulu ne plus jamais avoir à revivre ce que tu avais vécu, que tu n’ai plus jamais d’ombre en toi, tu voudrais être libéré de tout ses cauchemars, de toute ses choses que tu avais fait, mais tu ne pouvais pas, tu n’avais jamais pu. Alors tu dormais le soir un fusil sur ton oreiller, parfois quand un bruit retentissait trop fort, un pétard qui explosait, un objet lourd qui tombait, tu retombais dans ses années, tu revenais trois ans en arrière, tu t’accroupissais, la main sur la tête, ton coeur battant à tout rompre, ta dernière heure venait, jusqu’à ce que tu réalise que non, il n'avait pas de bombe, tu était dans un pays en paix, tu étais en sécurité, c’était la même chose lorsqu’un bruit de fusil à la télévision se faisait entendre, où lorsque n’importe quoi te faisait rappeler la guerre, ces années passés sur le champs de bataille, à voir des gens mourir. Tu n’avais pas été haut gradé, tu étais de la chair à canon, rien de moins, mais ça tu l’avais sû en t’enrôlant. Alexis contre toi, tu pouvais sentir ses larmes sur toi, sur ton torse, tu pouvais sentir sa chaleur contre toi, et alors que tu te perdais à nouveau dans les limbes du passé, tu te sentais remonter tranquillement, tirer par sa présence, réveiller par son corps contre le tien. Tu n’aurais peut-être pas tomber aussi bas si tu l’avais eu à tes côtés tout ce temps. Ta tête s’enfouissant dans ses cheveux, fermant les yeux, respirant son odeur longtemps oubliée. “Tu m’as tellement manqué.” Tu l’as serrait un peu plus contre toi, de ton seul bras, tu n’avais plus envie de bouger, tu ne voulais plus changer de position, plus jamais.

© starsovermountain

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Maverick & Alexis
Ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas pleuré, pas vraiment pleuré s’entend. Il y a quelques jours, devant un film romantico-dramatique, elle avait versé quelques larmes d’émotion. Mais des vraies larmes, qui venaient du fond du coeur, celles qui vous laissent épuisé, ça faisait une éternité qu’elle ne les avait pas versées. Et elle en avait oublié que ça vous laissait les paupières lourdes, les yeux fatigués d’avoir trop pleuré, la tête comme prise dans un étau et, surtout, une lassitude qui vous emplissait le coeur. La brune essuya ses joues et ses yeux tout en se faisant la réflexion que le réveil, demain matin, n’allait pas être des plus agréables. Entre le mal de tête dû aux larmes et l’alcool, elle sentait poindre la migraine, même si c’était le cadet de ses soucis pour le moment. Fermant les yeux une secondes, elle se laissa bercer par le doux balancement de la nacelle qui l’apaisait peu à peu et lui permettait d’organiser un peu mieux ses pensées qui tourbillonnaient dans sa tête depuis le début de la soirée, sans lui laisser un instant de répit pour mieux réfléchir. Maintenant que le calme avait repris ses droits sur son être, elle sentait surtout une chose. Elle l’aimait toujours. Non pas qu’elle en doutait, elle savait qu’elle l’aimait toujours, ça faisait bientôt dix ans qu’elle se prenait parfois à rêvasser de retrouvailles idylliques entre eux deux. Mais avec cette dispute, cette incompréhension, ces mots qui dépassent la pensée, Alexis avait juste laissé la colère et les doutes s’exprimer. Ils avaient changé, c’était une certitude que personne ne pouvait nier. Ils avaient eu une vie, chacun de leur côté, des souvenirs que l’autre ne pouvait pas partager, et ça lui faisait mal de se dire que c’était le cas, qu’ils ne se connaissaient plus sur le bout des doigts, qu’il n’était plus celui qui savait tout d’elle et qui pouvait lire dans ses pensées. Ça lui faisait mal de se dire qu’elle avait définitivement perdu tout ça. Et la brune en avait oublié l’idée que ça n’était pas inéluctable. Que c’était en reconstruisant une relation qu’ils retrouveraient tout ce qu’ils avaient perdu. Pas exactement la même chose parce que tout avait changé, mais les liens qui les unissaient étaient toujours présents, la complicité reviendrait et avec elle tout ce qu’ils avaient toujours partagé. Et en fait, elle n’imaginait pas autre chose. Maintenant qu’il était là, à la tenir dans ses bras, malgré la dispute, elle n’imaginait pas continuer sans lui, elle en était incapable. Neuf ans avaient passés et elle l’aimait toujours, toujours autant, c’est à dire inconditionnellement, avec ses qualités et ses défauts, avec tout ce qui faisait qu’il était lui. Et même si ça serait dur, plus dur qu’avant, elle ne voulait pas qu’il parte à nouveau de sa vie.

Maverick lui fait ouvrir les yeux en parlant, la tirant de ses pensées. Alexis était à fleur de peau, elle s’en rendit parfaitement compte avec sa réaction aux quelques mots du jeune homme. Le soulagement de l’entendre dire que ça n’était pas insurmontable puis la panique, la panique pure parce qu’elle ne voulait pas quelque chose de différent, elle le voulait lui, elle voulait leur relation à eux, eux deux et juste ça. Puis elle se calma, interprétant comme il le fallait les paroles de Maverick. C’était eux qui étaient différents. Grandis, changés. Pas leur amour envers l’autre, et tant qu’il y avait ça, il y avait tout le reste, il y avait les fous rires pas loin, il y avait les moments partagés à deux, les regards qui voulaient tout dire, la compréhension mutuelle… Pour que tout ça s’exprime, il fallait juste qu’ils s’apprivoisent à nouveau. Alexis brisa le silence qui s’était à nouveau installé - Maverick aussi devait laisser tourner ses pensées à plein régime : « Je voulais juste te l’entendre dire. Que ça n’était pas insurmontable. » La brune avait besoin d’être rassurée. Elle perdait pied actuellement, plus qu’elle ne l’avait jamais fait depuis la mort de ses parents, parce qu’elle devait agir et qu’elle ne savait pas comment. Commençant à sentir que sa position était inconfortable, elle se redressa une seconde pour passer ses jambes sur celle de Maverick avant de reposer sa tête où elle était. Parfaitement à sa place.

Ses paroles suivantes lui auraient arraché quelques larmes si elle en avait encore eu à disposition. Pas des larmes de tristesse ou de dépit, mais de … soulagement. Parce qu’il faisait encore une fois parfaitement écho à ses pensées et qu’elle en voyait le sens pour la première fois de la soirée, à savoir qu’ils étaient sur le même chemin. Ils n’arrivaient pas à le dire, parce que trop de fierté, trop de temps séparés et donc ils ne savaient plus comment faire. Mais c’était quand même là. « Alors je vais le faire à ta place, c’est ce que j’ai toujours fait au fond, non ? » Ça n’était pas un reproche, loin de là, parce qu’Alexis avait toujours tenu ce rôle. C’était elle qui trouvait les mots quand ils ne savaient pas comment se dire les choses, c’était elle qui visait juste à chaque fois, parce que même si Maverick pensait comme elle, il n’avait jamais su s’exprimer. Aussi maladroit avec ses membres qu’avec sa langue. Elle eut un petit sourire en se souvenant de quelques moments où ça l’avait mené dans des situations franchement cocasses d’un point de vue extérieur mais pas drôles pour lui, parce qu’il se faisait mal comprendre et que l’interlocuteur se vexait. Mais ça n’était jamais arrivé entre eux parce qu’Alexis savait toujours ce qu’il voulait dire et qu’elle n’avait pas besoin qu’il le lui dise. Toujours, sauf en ce moment précis ou, plutôt, quelques minutes plus tôt, où elle avait simplement eu besoin de sentir rassurée. C’était ça, qui allait être le plus dur. Se souvenir que Maverick n’était pas adroit avec les paroles et que ce qu’il ne disait pas, ça ne voulait pas dire qu’il ne le pensait pas de tout son coeur. « Je n’ai pas envie de te perdre non plus. C’est juste que… Je sais que tu ne dis jamais ce qu’il faut mais j’ai été incapable de voir au-delà, parce que je voulais juste des mots simples, qui m’auraient rassurée et… et ils ne venaient pas, c’était tout le contraire. » Prenant sa fierté à deux mains, elle l’envoya voler au loin. Ça n’était plus le moment de la laisser jouer la parti, elle ne voulait pas tout perdre une nouvelle fois. « Je veux pas… C’est comme si on se comprenait plus, alors qu’on refuse juste de voir ce qui a toujours été comme ça. J’aurais dû garder à l’esprit que quand tu dis “blanc” ça ne veut pas dire ça mais toute une nuance de couleur que tu es incapable d’exprimer. Que tu es pire qu’une fille là-dessus. Au lieu de ça je me suis vexée, mise en colère et… je suis désolée. » C’était dit, et elle sentit une vague de chaleur l’envahir quand il enfouit sa tête dans ses cheveux et qu’il la serra un peu plus contre lui. Elle répondit en agrippant un peu plus fort son cou et en remontant un peu plus ses jambes, pour être encore plus proche de lui si possible. Et ces quatre petits mots, ce qu’elle voulait juste entendre depuis le début en fait, lui firent battre le coeur un peu plus vite. « Toi aussi, tellement… »

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alexis&maverick


Combien aurais-tu donné pour revenir en arrière, non pas pour t'arrêter, pour ne pas tuer ta première victime, pour laisser ta soeur au main de son agresseur, non, pas pour ça, mais pour avoir eu le courage de faire le premier contact. Tu aurais voulu ne jamais être séparé d’elle, parce que même la voir derrière des barreaux était mieux que ne pas la voir du tout. Aujourd’hui, tu aurais tout donné pour avoir le courage d’envoyer toute ses lettres que tu avais écrite, avant de les froisser et de les jeter. Tu n’avais jamais été doué avec les mots, sur écrit comme au parler. Ça n'avait jamais été ta force, tu avais eu peur de que ce qui arrivait aujourd’hui, tu avais eu peur qu’elle ne comprenne pas, qu’elle ne lise pas au travers des mots écrit sur une page, qu’elle ne te comprenne pas, parce que tu n’étais pas là pour t’expliquer, tu n'étais pas là pour lui faire comprendre, mais tu aurais dû savoir que cela n'aurait pas été le cas, que même sur papier, elle l'aurais comprise. Parce que tu n’avais pas encore changé, tu étais toujours le Maverick qu’elle connaissait, tu n’avais pas vécu tout ce que tu avais vécu après, tu n’avais pas été au travers de trois ans de prison et cinq ans dans l’armée, tu n’avais pas été au travers des champs de bataille, tu n’avais pas tué pour ta survie. Tu étais toujours celui qu’elle connaissait, elle aurait comprise. Et une vie près d’elle aurait été mille fois meilleure qu’une vie loin d’elle. Peut-être n’aurais-tu pas été dans l’armée, peut-être que tu l’aurais fait tout de même, après tout tu avais cru avoir trouvé une voie de rédemption pour ce que tu avais fait. Tu avais cru qu’elle pourrait être fière de toi, de là haut, celle qui t'avait élevé. Que lorsque tu l’as rejoindrais, tu aurais le courage de la regarder dans les yeux et de lui dire que tu avais fait le bien, parce que c’est ce que tu aurais fait, mais ce n’était plus le cas, plus maintenant, tu ne pouvais même pas te regarder dans le miroir, tu ne pouvais supporter de tenir ton regard, tu ne voyais que les ombres du passé, de tes victimes, des innocents que tu avais pris la vie. Tu aurais probablement continué ton chemin dans l’armée, parce que tu avais eu besoin de cette rédemption, mais tu n’aurais pas été seul, tu n’aurais pas affronter tes cauchemars seul, elle aurait été là. Et toi, tu aurais été là pour elle aussi. Elle n'aurait pas eu à affronter la mort de ses parents seule, elle n’aurait pas eu à l’être, parce que tu aurais été là. Mais t’avais beau vouloir de toute tes forces, tu ne pourrais pas revenir en arrière, tu ne pourras jamais retourner dans le passé, changer ce qui n’avait pas eu lieu, changer ce qui aurait dû être. Tu ne pouvais qu’essayer de changer le présent, de laisser le passé derrière et de voir le futur. Mais tu ne pouvais pas rester dans l’ignorance, tu ne pouvais pas resté avec dix ans dans l’ombre, tu avais besoin de savoir, de comprendre. Tu ne savais rien de sa vie, tu ne savais rien de ce qu’elle avait fait, putain tu ne savais même pas ce qu’elle avait étudié. “Tu as fait quoi ces dix dernières années?” Tu ne savais pas trop comment posé la question, comment lui demander de te raconter sa vie en détail, elle ne pourra probablement pas tout te raconter, dix ans c’était long, dix ans c’était beaucoup de détails, détails oubliés, détails innocents, mais tu voulais savoir, tu avais besoin de connaître un peu de ce passé dont tu ne faisais pas partie. Elle se redressa contre toi, déposant ses jambes sur les tiennes, tu déposais ton bras, celui dont il en manquait la moitié, les retenants de ton moignons, la rapprochant de toi, toujours plus près, tu ne voulais plus qu’elle s’éloigne, tu ne voulais pas qu’elle parte, tu voulais rester ici jusqu’à ce que le monde s’éteigne, tu voulais que le temps s’arrête, que la vie vous laisse tranquille, seulement vous deux, dans cette bulle que vous vous étiez créez. Seuls dans l’ère du temps, à rire, à parler, sous les étoiles de la nuit. Tu ne voulais pas que le temps avance, tu ne voulais pas que la vie continue son chemin, tu voulais rester ici, tu ne voulais plus bouger. Son odeur contre la tienne, son corps contre le tien, sa voix, perçant la noirceur de la nuit, la noirceur de ton âme, tu voulais de cette lumière qu’elle créait dans ton être, tu voulais de cet écho du passé qui éclairait les vestiges de ton être. Parce que tu avais beau être le fanfaron que tu étais, tu avais beau vivre de tes rires, ton être était sèche, tu n’arrivais plus à regarder en toi, tu avais honte, honte de celui que tu étais, de celui que tu avais été, honte du sang sur tes mains. Tu avais voulu faire le bien, tu avais fini dans cette zone grise où régnait plus de noirceur que de lumière. Et tu le savais, Maverick, que tu avais besoin de sa chaleur, de sa lumière pour t’éclairer dans la nuit. Tu avais besoin de son rire pour raviver le tien, tu avais besoin de ses confidences dans la nuit, de ses moments qui vous appartenaient, à vous et à personne d’autres. Ses moments que tu avais chérit pendant près de dix ans, dix ans à regarder cette photo dans ton portefeuille, cette photo d’elle qui te faisait fondre, cette photo d’elle qui te faisait sourire avec tristesse, cette photo d’elle qui te faisait garder espoir, qui te permettait de continuer à te battre.

Un rire s’échappant de ta gorge, alors qu’elle perçait le silence, déclarant qu’elle allait le faire à ta place, un rire doux, parce qu’elle avait raison, elle savait mettre les mots que tu ne savais trouvé, elle savait quoi dire et comment le dire, alors que tu cherchais toujours confusément les mots qui ne venaient pas. Elle savait là où tu doutais, là où tu ne savais pas. Elle avait toujours sû. “Oui, tu l’as toujours fait.” Mots dit avec chaleur, avec tout cette partie de toi qui n’existait qu’avec elle, qui ne voulais exister qu’avec elle. Elle amenait de toi bien plus que des souvenirs heureux. Et à l’instant précis, elle t’appartenait, ce moment vous appartenait, te donnait espoir aussi. Cet espoir qui grandissait en toi, s'élevant. Peut-être, seulement peut-être, étiez-vous seulement un peu perdu, mais tranquillement, lentement, vous allez finir par retrouver le chemin, par vous retrouvez. Tu pris une grande respiration. “Je ne savais pas comment te les dire, je ne savais pas si tu voulais les entendres. J’avais peur, peur de te voir les refuser, peur de me faire rejeter. Je ne voulais pas te vexer, je n’ai jamais voulu te blesser, et j’aurais dû trouver les mots, pour toi, mais tu les as toujours trouvé pour moi, tu as toujours sû mettre le doigt à l’endroit exact de ce que j’ai toujours voulu dire, tu as toujours su, et je n’ai pas fait l’effort, et c’est moi qui est désolé Alex. Désolé d’avoir réagit comme si tu était l’un de ceux qui ne comprends jamais ce que je veux dire, désolé de m’être mis en colère parce que tu ne comprenais pas alors que j’aurais seulement dû dire ce que je pensais vraiment. Juste que je suis inquiet Alex et je ne sais pas comment te le dire parce que je n’ai jamais eu à te dire quoi que ce soit.” Tu l’as serra un peu plus fort contre toi, laissant le vent vous balancer, laissant le temps s’étirer dans la nuit, l’espace d’un moment, ton visage dans ses cheveux, les yeux fermer, ton coeur s’arrêtant alors qu’elle prononçais les seuls mots dont tu avais rêvé depuis plus d’une décennie. Elle t’avais manqué, comme si on t’avais arraché une partie de toi, comme s’il te manquait une partie de ton âme depuis tout ce temps, depuis plus de dix ans, et lentement, tu pouvais sentir ton âme redevenir entière. Ton âme redevenir une seule.

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Maverick & Alexis
Lui raconter dix ans, il voulait qu’elle lui raconte dix années de sa vie dont il n’avait pas fait partie. À peine la situation s’apaisait-elle qu’Alexis se sentait de nouveau piéger. Que lui dire ? Elle pouvait déjà exclure toute idée de parler des différents mecs qu’elle avait côtoyés, aussi bien les coups d’un soir - nombreux - que les rares qui avaient un tant soit peu comptés pour elle, ou qui comptaient toujours, en fait. Eldarion, Utah, Castiel… Lui dire qu’elle voyait régulièrement Eldarion et que, si un jour elle avait pu passer au-dessus de son histoire avec Maverick et au-dessus de l’insignifiance de sa vie actuelle, elle aurait sûrement envisagé une relation avec lui ? Lui dire qu’elle était sortie avec Castiel, son meilleur ami mais aussi celui de Maverick ? Il vivrait ces deux révélations comme une trahison. Elle pouvait lui parler d’Utah. Après tout, il ne s’était rien passé entre eux. Même pas de sexe. Mais elle connaissait sa jalousie et il valait mieux qu’elle évite les sujets masculins pour la soirée. Alors quoi ? Parler de ses études qui n’avaient mené qu’à devenir serveuse dans un des bars les plus mal-famés de Bray ? Elle n’était pas sûre d’avoir envie de lui dire ça et de voir l’incompréhension dans son regard. La brune ne voulait pas non plus lui exposer clairement qu’elle se noyait dans l’alcool pour oublier sa vie à laquelle elle n’arrivait pas à trouver de sens. Non. Pourtant elle devait lui dire la vérité, parce qu’elle n’avait pas envie de lui mentir et qu’elle en était tout bonnement incapable. Mentir par omission, oui. Surtout en ce qui concernait Castiel. Elle voulait d’abord en parler avec le triton, savoir comment il voyait les choses et puis… elle aviserait. Soupirant, elle lâcha la vérité, une vérité dénuée de détails, certes, mais qui laissait quand même entrevoir tout le reste. « Pas grand chose. Je sais que ça paraît bizarre de dire ça mais pourtant… Je veux dire… J’ai terminé le lycée, j’ai fait mes études à Dublin puis je suis rentrée ici où je n’avais rien à faire, rien envie de faire. Je bosse depuis tout ce temps comme serveuse à l’Ambush. Et c’est à ça que se résume les dernières années. » Avant qu’il ne puisse lui poser une autre question, lui demander pourquoi elle avait gâché toutes ces années - parce que c’était ainsi que la majorité des gens voyaient la situation : un immense gâchis - elle continua. « Depuis la mort de mes parents, j’arrive pas à voir plus loin que l’instant présent. Je me vois pas construire quoique ce soit, avoir une famille, vieillir. La seule chose dont je me préoccupe vraiment, c’est que Seeley continue de recevoir les soins appropriés. Pour ça, il fallait un travail, peu importe lequel, alors serveuse c’était aussi bien. » Elle savait d’ailleurs que ça n’était pas aussi vrai qu’elle le semblait le dire. Les soins coûtaient chers. Tout l’héritage - conséquent - de ses parents était parti là-dedans et son seul salaire ne suffisait plus. Il fallait qu’elle trouve rapidement un autre boulot. Avec un soupir silencieux, elle écarta cette pensée. C’était pas la priorité, ce soir. Elle aurait tout le temps d’y penser demain.

La Samson sentit que Mav la serrait un peu contre lui. La tête posée sur son torse, elle se sentait bien. Pourtant, l’étreinte était différente de celle qu’elle avait connues par le passé. Ne serait-ce que le fait qu’un seul bras et demi l’enlace au lieu de deux. Juste physiquement, cette différence montrait que des années s’étaient écoulées et que des choses avaient changées. Ce qui n’avait pas changé, par contre, c’était le sentiment de bien-être qu’elle ressentait en étant tout contre le jeune homme. Elle aussi s’interrogeait sur ces dix années passées. Il avait fait l’armée et il y avait vécu des horreurs. Mais comment avait-il perdu son bras ? Comment s’était-il retrouvé à devenir soldat ? Elle avait des questions mais elle n’avait pas envie de les poser. Pas ce soir. Alexis avait bien remarqué que parler du massacre des villageois l’avait affecté même si ça venait de lui et de lui seul. Alors elle préférait lui laisser le temps de se confier, quand il le souhaiterait, sans le brusquer. Son passé à lui semblait bien plus noir que le sien à elle et il devait donc être plus dur à confier. Alors Alexis voulait lui laisser le temps. Parce que le temps, ils l’avaient désormais, n’est-ce pas ? Elle l’espérait de toutes ses forces en tout cas. En l’écoutant, elle fut à la fois soulagée et peinée. Soulagée de l’entendre enfin dire ce qui la réconfortait au plus profond d’elle-même, soulagée par ce rire qui remplaçait la colère dans sa voix, soulagée de voir que ses inquiétudes étaient partagées, qu’ils les partageaient tous les deux et qu’elles en étaient alors moins lourdes à porter. Mais peinée parce que leur dispute venait de leur incompréhension mutuelle. Ils n’étaient plus aussi accordés qu’avant, il leur faudrait un moment pour le redevenir, le temps de passer outre ce qu’ils avaient vécu chacun de leur côté, de pardonner. Pourtant aucun n’avait blessé volontairement l’autre, mais ils étaient blessés quand même, au plus profond d’eux-même, parce qu’on leur avait arraché pendant dix une partie de leur âme et que la recoller ne se faisait pas d’un claquement de doigt. Elle misait tout sur le temps qui parviendrait à guérir les blessures. Pour la première fois depuis longtemps, elle pensait au futur, à ce qu’il se passerait quand ils seraient parvenus à se soigner tous les deux. « On est comme deux aveugles qui doivent apprendre à marcher dans le noir sans cogner l’autre à tout bout de champ… » Sa comparaison lui paraissait superbe et pleine de sens, mais c’était peut-être parce que la vodka commençait sérieusement à lui monter à la tête.

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Cela te paraissait gros, des études à Dublin, prestigieux, toi qui n’avait jamais été très doué à l’école, toi qui avait toujours préféré partir avec ta bande de potes à l’aventure de la journée plutôt que de rester assis dans une salle de classe, et même quand tu faisait acte de présence, tu avais plutôt l’habitude de faire le clown de service. Tu n’était pas vraiment la lumière la plus allumée, mais toi, tu n’en avais rien à faire en fait, tu t’acceptais comme tu étais, mais tu avais toujours vu le côté studieux d’Alexis avec de l’étonnement, mais tu l’avais admiré, tu avais toujours admiré son intelligence, elle avait tout ce que toi tu n’avais jamais eu, mais tu ne pouvais pas la jalousé, pas alors qu’elle te rendait si fier. Il eut un instant d’interdit alors qu’elle lui disait qu’elle était serveuse dans un bar un peu miteux, malgré ses études, mais en même temps, qui est-tu pour juger, Maverick? Malgré ton entrainement, malgré l’armée, malgré tout ce que tu avais accompli, tu n’avais toujours pas un sous et tu travaillais comme tatoueur. Tu n’avais pas beaucoup d’argent, tu n’avais pas beaucoup à lui proposer, mais pour elle, tu le sais que tu serais près à donner ta vie pour elle, tu serait près à tout pour avoir accès à nouveau à son rire, à sa joie, à son amour. “Si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, pour Seeley, pour toi, peu importe, tu sais où me trouver. Je ne roûle pas sur l’or, mais je peux t’aider. Mais l’argent n’avait jamais été un besoin pour toi, cela n’avait jamais été un de tes désir les plus précieux, tu n’en avais rien à faire de l’argent, en fait, la plupart de celui que tu avais amassé dans tes missions comme mercenaire avait été utilisé pour faire des dons anonyme aux familles de tes victimes. Une manière de te faire pardonner. Même si c’était un peu maladroit comme pardon, c’était ta manière de bien faire les choses.

Ce fût un soulagement lorsque tu n’entendis pas les questions que tu attendais, tu étais presque crispé par l’attente, mais elles ne vint pas, elle ne vinrent jamais. Et alors que tu la serrais un peu plus dans tes bras, enfouissant tes lèvres dans ses cheveux, fermant les yeux, tu l’as remercia silencieusement, de te laisser le temps, de ne pas te laisser replonger dans un passé dont tu ne voulais pas ouvrir les portes tout de suite, tu ne voulais pas laisser la noirceur envahir le peu de lumière que vous aviez réussit à créez ensemble. Peut-être un jour, éventuellement, tu n’aura pas le choix, tu le sais, mais parfois, cela te semblait encore bien trop réel pour pouvoir en parler, pour pouvoir laisser ton esprit se perdre à nouveau. Et quand les images revenaient, quand tu revoyais le désert et la mort, quand tu voyais les yeux de tes victimes, une à une, cela te semblait presque à porter de main, beaucoup trop proche, beaucoup trop vivant. Non, tu laissa le passé dans un recoin de ton esprit, te refusant à l’approcher de nouveau dans la soirée.

Un léger rire résonnait de toi alors qu’elle fit sa comparaison. À peine plus fort qu’un murmure, mais assez fort pour faire vibrer ton torse. “On es mal parti, j’ai déjà de la difficulté à ne pas me cogner partout et je ne suis même pas aveugle.” Fût un temps, cela avait été une blague à eux, constamment à le taquiner alors qu’il n’osait même plus se déplacer dès qu’il entrait quelque part avec le moindre objet de valeur, mais elle avait toujours été là, elle avait toujours ris de sa maladresse, et pour toi, ça l'avait toujours été le plus beau cadeau qu’elle ne pourrait jamais te donner. Elle t’avais accepté comme tu étais à l’époque, avec tes hauts et tes bas, ta maladresse, ta connerie, ces mots que tu ne savais jamais trouvé, elle t'avait prise comme tu était, sans jamais posé de questions, sans jamais y réfléchir à deux fois. Et les minutes passèrent, longtemps, dans ce silence confortable que vous aviez fabriquez ensemble. Un sourire sur tes lèvres, alors qu’elle reposait contre toi, tu ne voulais pas partir, mais tu le savais, avec la noirceur qui était tombé, avec les étoiles qui étincelait le ciel, et tes yeux qui se fermait sans ton consentement. “Il se fait tard. Je devrais partir.” Mais tu ne semblait pas pressé à partir, tu n’avais pas envie qu’elle ne bouge, tu n’avais pas envie de partir, mais tu ne pouvais pas vraiment passé la nuit dans la balancelle, même si l’idée était plus que tentante.

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Maverick & Alexis
Alexis sentait que ses paupières devenaient un peu plus lourdes à chaque seconde qui passait. Elle réussissait encore à garder les yeux ouverts mais ça n’était pas des plus faciles. Parce qu’installée comme elle l’était, tout contre Maverick elle aurait juste voulu fermer les yeux et passer une petite éternité ainsi. Les mouvements de la balancelle, réguliers, apaisants, n’aidaient pas vraiment, pas plus que l’alcool qu’elle avait bu à toute vitesse durant la soirée. Ouais, elle sentait que le sommeil n’était pas loin de la cueillir mais elle luttait contre, parce qu’elle ne voulait pas quitter Maverick, elle ne voulait pas que la nuit viennent les séparer sans qu’ils sachent quand ils allaient se revoir. Alors elle se battait contre ses paupières lourdes et gardait les yeux grands ouverts, même si elle ne tiendrait pas indéfiniment.

C’était pas la première fois qu’on lui proposait de l’aide, pas la première fois que quelqu’un lui disait “je serais là si t’as besoin hein, hésite pas” mais c’était peut-être bien la première fois qu’elle ne disait pas non merci. Les mots avaient failli franchir sa bouche, mais la brune n’avait pas en dire qu’elle s’en sortait bien toute seule depuis sept ans et que ça allait. La Samson voulait que Maverick soit là, pas financièrement, parce que ça allait pas si mal, elle mangeait à sa faim, payait les soins de Seeley et avait même le temps de boire et de fumer. Non, c’était pas de son argent qu’elle avait besoin - de toute façon depuis quand est-ce que Maverick avait-il de l’argent ? D’aussi loin qu’elle se souvienne, il s’en fichait pas mal, c’était le genre à ne pas remarquer qu’il manquait un billet sur la table mais à prendre ce qu’on lui donnait. - mais juste de lui, de sa présence, de son soutien, un soutien qui lui avait tellement manqué, fait défaut à la mort de ses parents. « Je sais. Merci. » Des mots prononcés bas, très bas, parce que la fatigue était entrain d’atteindre sa langue, la rendant pâteuse. Pour un peu, elle se serait lovée un peu plus contre Maverick, aurait fermé les yeux et répondu par “mmm” avant de s’endormir.

Ils ne discutèrent pas de ce qu’il avait fait lui. C’était pas le bon moment, elle le savait, et la fatigue embrumait trop son esprit - l’alcool aussi - pour qu’elle puisse aborder un sujet aussi important ce soir. Son rire la traversa et elle lui fit écho quand il lâcha qu’il allait avoir du mal. « C’est bien pour ça que je suis alors, je te tiens la main et je t’empêche de te cogner dans tous les coins. » Elle ne savait pas si elle était très compréhensible, dans des moments pareils elle avait tendance à à peine ouvrir les lèvres parce que la fatigue était plus forte que tout et ça ressemblait plus à un marmonnement qu’à des vrais mots. Il y eut un moment de silence. Le silence, eux, les étoiles et juste eux, ils étaient bien et Alexis abandonna finalement la bataille. Elle allait dormir là, elle était bien, elle n’avait pas envie de bouger, et tant pis pour le rhume qu’elle aurait demain matin. Les mots de Maverick la réveillèrent immédiatement. « Oh… » Elle se redressa et c’est là qu’elle se rendit vraiment compte qu’elle mourrait de froid. Croisant les bras pour se réchauffer un peu, elle quitta avec regret la balancelle pour se mettre debout. « On rentre à l’intérieur ? » Il la suivit et elle accueilla la douce chaleur de la maison avec bonheur. Une des premières choses que ses parents avaient faits dans cette maison, ça avait été les fenêtres ultra-isolées et le chauffage. Sûrement parce qu’un des deux étaient, comme ses enfants, tempestaire de feu et qu’il aimait la chaleur.

Maverick et Alexis restèrent debout, face à face, à se regarder sans rien dire. Elle voulait pas qu’il s’en aille et il voulait pas s’en aller, elle le savait. Pourtant elle osait pas lâcher quelques mots qui lui auraient assuré une soirée, ou plutôt une nuit, comme elle n’en avait pas passée depuis longtemps. Avec quelqu’un allongé à côté d’elle, et quelqu’un qui n’était pas là que pour une nuit, qui ne l’avait jamais été. Finalement, alors qu’il attrapait son briquet pour le mettre dans sa poche et rangeait le petit sachet d’herbe, elle se lança. « Tu veux pas… rester dormir ici ? » Elle ne savait pas si sa proposition était complètement incongrue - parce qu’ils ne s’étaient pas vus depuis dix ans - ou non. « Il fait nuit noire, tu serais capable de te perdre. » chercha-t-elle à se justifier, assez piteusement. Elle voulait juste qu’il reste.

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