❝ let’s share and be friend ❞popcornTu avais eu envie d’aller voir ce film, sorti au cinéma depuis quelques jours, mais personne n’avait été disponible pour t’accompagner. Ni ta sœur, ni ton fils, ni tes amies. Tu aurais bien demandé à tes collègues, voire même à cette représentante en pharmacie qui te poursuivait de partout, mais là, tu te serais sentie réellement pathétique. Déjà que tu ne te sentais pas au beau fixe… Enfin, tu avais fini par enfiler des vêtements pour être à l’aise, comme si tu étais dans ton salon mais en plus présentable tout de même : grande chemise blanche aux manches retroussées, un pantalon beige en coton près des jambes, des baskets que tu utilisais généralement pour aller au sport, mais qui étaient terriblement confortables. Ensuite, une pince pour attacher tes cheveux bouclés en négligé, ton sac à main, léger maquillage – on ne savait jamais qui on allait croiser – et tu n’avais plus qu’à sortir.
Tu étais habillée un peu trop chic, peut-être… Mais au moins, tu étais bien dans tes baskets – ahah – et tu pouvais aller dehors sans rougir. Tu ne pris même pas la voiture, tu n’étais pas si loin que ça du cinéma et il faisait plutôt bon dehors, en ce début de soirée. Il y avait un vent rafraîchissant qui rattrapait la chaleur de la journée, tu regrettais presque de t’enfermer pour voir un film. D’ailleurs, s’il ne t’attirait pas autant, tu y serais déjà, au parc, avec ce petit livre que tu avais déniché à la librairie l’autre jour.
Une fois sur place, billet en main, tu entras dans l’espace commercial, afin d’acheter des popcorns. Hey, un cinéma sans popcorn, ce n’était pas pareil n’est-ce pas ? Et puis, tu avais gardé cette habitude d’en acheter depuis que ton fils faisait des caprices pour en avoir avec un énorme nappage caramel quand il était tout petit. Tu avais la tristesse de ne pas savoir s’il en prenait toujours, si ses goûts avaient changé, mais enfin, tu n’allais pas te plomber l’ambiance maintenant, hein ?
« Un maxi pop corn avec maxi nappage caramel ! Merci. Ah, et un café avec ça s’il vous plaît ! »
Une fois ta commande passée, tu te décalas sur le côté, afin de laisser la jeune femme derrière toi faire sa commande à son tour. Tu restas rêveuse, le temps que tout arrive derrière toi, et quand tu eus à payer, tu entendis ce que la collègue de ta caissière déclara à l’autre, expliquant que le nappage caramel était terminé, que tu avais pris les dernières réserves. Tu regardas cette petite blonde, et tu te sentis presque coupable d’avoir pris autant de caramel, après tout, tu aurais pu prendre la dose normale, et elle en aurait eu !
Alors, dans un élan de générosité, tu proposas :
« Je ne sais pas quel film vous allez voir, mais si c’est Le Redoutable… On pourrait partager ? Désolée, c’est moi qui ait terminé la dose… »
Tu tenais ton paquet de popcorn qui parvenait à être plus grand que ta masse de cheveu – autant dire que c’était une sacrée masse ça oui ! – en guise de bonne foi, histoire de montrer à cette blonde que tu étais ravie de partager si ça l’arrangeait. Après tout, ainsi, c’était aussi une façon de ne pas être toute seule. 2981 12289 0
Invité
Dim 5 Aoû - 16:24
Sasha & Karen
Popcorn
J'ai une tête de déterrée, selon mon boss. Ca fait toujours plaisir à entendre quand on arrive de bon matin au travail. Déjà que je serai bien restée au fond de mon lit pour continuer ma nuit, mais j'ai pas voulu faire faux bon à mon boss, si c'est pour me faire jeter en arrivant, la prochaine fois, je reste chez moi. Je l'ai un peu mauvaise, vous vous en doutez bien. Pourtant je sais qu'il n'y avait rien de méchant, je commence à le connaître un peu depuis 8 mois que je bosse pour lui. Je sais que s'il me dit que j'ai une tête de déterrée, c'est qu'il y a un fond de vérité derrière, c'est pas son truc d'être offensant, bien au contraire. En général il a plutôt le compliment facile, il faut croire que là, j'ai beau tout faire pour cacher mes nuits blanches, plus rien ne fonctionne. C'est que ce n'est pas de tout repos d'avoir une double vie. Ils le disent souvent dans les films et séries mais c'est vrai. Il faut jongler avec ma vie de libraire et ma vie de chasseuse, sans que les deux ne se mélange. Et vu que je ne suis pas du tout sportive, ni dégourdie, c'est une catastrophe. Parfois je me demande si ça ne serait pas plus simple de tout arrêter. Serais-je vraiment capable un jour de me venger de Roman ? Déjà physiquement je doute de pouvoir avoir le dessus sur lui et même si par le plus grand des miracles j'arrivais à le battre, serais-je vraiment capable de le tuer ? On parle d'un meurtre quand même, de sang froid. Je ne suis pas comme lui, j'ai une conscience, des sentiments ... Parfois je me dis que ça serait plus simple si je laissais faire Sayanel. Peut-être que c'est ça la solution, lancer les Dux à sa poursuite pour régler le problème. Je n'en sais rien.
Mon boss m'a donné ma journée. Je crois qu'il a vraiment eu pitié de moi. Visiblement je n'avais pas les yeux en face des trous, je ne faisais que bailler, j'étais encore plus lente que d'habitude et je ne comprenais rien à rien. Ce n'était pas possible, il fallait que j'aille me reposer. D'un côté j'ai pas envie, parce que ça serait m'avouer que je ne suis peut-être pas faite pour être chasseuse et pour le moment je ne suis pas prête à faire une croix dessus. D'un autre côté, je préférerais être partout ailleurs mais pas ici. Alors j'ai fini par prendre mes affaires, un peu vexée et je suis rentrée chez moi. J'ai prétendu que je dormais très mal, que je faisais des insomnies. J'ai dû lui promettre que je n'étais pas dans les ennuis et que je n'étais pas en train de faire de la merde. Mais la vraie question c'est : est-ce que ce n'est pas le cas ? Je rentre chez moi pour m'écrouler dans mon lit, sauf que, bien évidemment, quand je peux enfin dormir, je n'y arrive pas. Je tourne et retourne dans mon lit sans arriver à trouver le sommeil. Je crois que je suis trop énervée pour ça, il faut que je trouve de quoi me changer les idées. Un bon paquet de popcorn au caramel est la solution miracle à tout et le meilleur endroit pour en manger c'est le cinéma. Me voilà donc en train de repartir en quête d'un cinéma qui diffuse des films à cette heure-ci. Fort heureusement il y en a un à quelques pâtés de maisons de chez moi. Je prends le premier film qui me tombe sous la main, j'ai bon espoir qu'avec le popcorn, je finisse par m'assoupir en plein milieu du film, alors si c'est un navet, je m'en moque un peu. Une femme est devant moi, une très belle femme de se que je peux en voir. J'aimerai bien être aussi belle à son âge, mais je doute que ce sera le cas, il faudrait déjà que j'ai un quelconque charme de base et ce n'est absolument pas le cas. Elle finit de commander et de payer et je peux enfin passer. "J'aimerai un maxi popcorn au caramel s'il vous plait !" Quand je vais au cinéma, je commande toujours ça, c'est une tradition, alors quand on m'annonce qu'il n'y a plus de caramel, j'ai la sensation que mon monde s'écroule. J'ai une gueule de merde et j'ai plus de popcorn au caramel ... Journée de merde. "Ah ... heu ... merci quand même !" Je repars dépitée. J'ai envie de pleurer tellement je suis fatiguée. Je voulais du popcorn et je ne peux pas en avoir. J'ai l'impression que c'est la fin de ma vie.
La femme devant moi finit par m'aborder. Si je n'avais pas pris mon ticket, en toute honnêteté je serai rentrée chez moi pour me morfondre dans mon canapé. Mais voilà, ma place est prise et j'ai pas envie de repartir maintenant. Je ne m'en rends pas compte mais je dois vraiment faire pitié pour voir cette femme venir vers moi pour me proposer de manger de son popcorn. Je fais si pitié que ça ?! Je me retrouve un peu bête, mais en même temps je me dis que c'est peut-être un signe du destin, histoire de me démontrer qu'il n'est pas si chien que ça. D'un côté, mon premier réflexe aurait été de refuser poliment, parce que ça ne se fait pas de manger dans le popcorn des autres, mais en même temps c'est de sa faute si je n'ai pas pu avoir le mien .... J'hésite quelques instants. "Euh ... oui c'est ce film que je vais voir !" Dis-je dans un premier temps, un peu paumée. "C'est très gentil mais ... vous ne devez pas vous sentir obligée, ce n'est pas de votre faute s'ils n'ont pas fait le plein, vous n'étiez pas censé savoir qu'il n'y en avait presque plus ..." Je me sens un peu gênée parce que pour être honnête, je crève d'envie de dire oui. C'est du popcorn au caramel merde, c'est une tradition quand je viens ici d'en manger. Mais en même temps ça ferait mauvais genre, non ?
CODAGE PAR AMATIS AVATARS PAR old money. et hedgekey
Invité
Lun 13 Aoû - 13:18
❝ let’s share and be friend ❞popcornTu avais certainement ce coté maman permanent, qui n’aimait pas voir la tristesse dans les yeux de jeunes personnes – ni de moins jeunes, honnêtement. Tu avais donc spontanément proposé à ce que vous partagiez ces popcorns, de toute façon, tu prenais toujours la maxi dose, parce que tu avais les yeux plus gros que le ventre, et tu finissais par ramener la boîte chez toi, pour qu’elle moisisse dans un coin de la cuisine, à culpabiliser de ne pas la finir. A chaque fois c’était comme ça, alors, pour une fois ?... Il fallait bien changer l’équipe qui ne gagnait pas.
Partager, c’était une excellente idée, et un moyen peut-être de passer une bonne soirée ? Qui savait ! Peut-être que cette équipe sera meilleure.
La jeune fille hésitait en plus. Elle était probablement de ces gens qui avaient une envie folle de dire oui, pratiquement d’arracher l’objet de ses désirs pour être sûr de ne pas le louper, qu’il ne file pas sous le nez, mais qui se retenait, parce que c’était comme ça, pour eux, qu’il fallait faire, ne pas déranger. S’arranger pour se sacrifier, pour rien. Pour ne pas faire la fille qui profite, pour ne pas faire mauvais genre. Et du coup, on ratait des petits plaisirs de la vie. Toi, tu étais ce genre de personne qui, dès qu’on t’offrait quelque chose, tu ne refusais pas. Et surtout, tu rendais en retour quelque chose. Tu ne pouvais pas tolérer qu’elle refuse, et donc tu pris la décision totalement arbitraire de partager de force.
« Taratata ! Allez, on va partager. De toute façon, le film va bientôt commencer, alors on y va ! »
Coinçant avec un bras ton sac à main ainsi que la grosse boîte de pop-corn, tu attrapas la main de ta nouvelle compagne de soirée pour la guider vers la chambre noire qui allait vous abriter le temps d’un film français sur une véritable énigme du paysage artistique du même pays : Jean Luc Godard. Tu t’attendais un peu à voir l’amour respirer à l’écran, la relation entre ce réalisateur et cette actrice, malgré la différence d’âge, tu t’attendais à beaucoup de choses, et tu voulais ressortir toute chamboulée de ce film.
Tu pénétras donc dans cette grande salle, qui était étonnamment vide. Ou plutôt, ce n’était pas vraiment une surprise. Les films français à Bray, c’était un peu comme ces films d’auteur que tout le monde boudait. Tu avais la curiosité de les regarder, de même que ta compagne visiblement.
Tu finis par la lâcher quand vous arrivez au milieu des sièges, pour que tu puisses te glisser au milieu encore. Le point central de la salle de cinéma c’était ton endroit préféré : pas trop éloigné, pas trop près, en somme c’est la perfection de la boucle bouclée. Tu ne pouvais pas imager te mettre ailleurs que là. D’ailleurs, une fois assise, ce fut là que tu t’inquiétas pour ta partenaire de popcorn :
« Je suis désolée, je me suis mise là d’office, mais est-ce que c’est bon pour toi, le milieu de la salle ? Je me mets toujours là… » Puis, tu te souviens aussi des bonnes manières, histoire de ne pas passer pour une rustre auprès de la personne que tu rencontrais là : « Au fait, je m’appelle Karen. Et toi ? »
Tu lui fis le sourire le plus engageant possible et imaginable. Tu voulais la mettre à l’aise, après tout, ce n’était pas courant de finir par regarder un film avec une pure inconnue dans un cinéma, ça pouvait être un peu intimidant, peut-être ? Tu adorais ce genre de petites aventures, de petites rencontres, mais ce n’était peut-être pas le cas de la personne qui était là, sur qui c’était tombé. 2981 12289 0
Invité
Dim 19 Aoû - 14:13
Sasha & Karen
Popcorn
Je ne me sentais pas vraiment à mon aise, on ne va pas se mentir. On m'a toujours dit qu'il fallait refuser par politesse, la mendicité c'était vilain, blablabla. Mais en même temps, j'avais très très envie de manger du popcorn au caramel et ça me gonflais un peu de devoir refuser uniquement par politesse alors que tout mon être rêvait de manger ce popcorn si gentiment proposé. En plus je ne la délestais pas de l'intégralité de son bien, finalement je ne prenais que ma part. Etait-ce vraiment mal ? Parce que moi je n'en avais pas la sensation. Pourtant je refusais, je n'y mettais pas beaucoup de volonté je vous l'accorde, mais malgré tout, je faisais ce qu'on m'avait appris à faire. Je repoussais la faute sur le cinéma et non sur elle, pour lui alléger la conscience. Après tout, elle n'était pas censée savoir qu'il n'y avait quasiment plus de caramel, elle ne pouvait pas deviner. Mais ma réponse n'eut pas l'air de lui convenir et avant même que j'ai réalisé ce qui m'arrivait, je me retrouvais au côté de mon inconnue. Cette dernière m'avait attrapé par le bras pour m'entrainer dans la salle de cinéma. Je ne comprenais plus trop ce qui m'arrivais et en parfaite petite chose docile, je la suivais sans broncher. En vrai, mon cerveau s'était déconnecté, me disant de me démerder toute seule. Pourquoi insistait-elle tant ? Je l'ignore mais on ne va pas non plus se plaindre hein, moi je vais avoir le droit à mes popcorn, je crois que c'est tout ce qui faut retenir. Alors oui, je la suis sans broncher jusque là salle et je la laisse choisir la place qui lui convient. En vrai moi je m'en fous. Quand j'ai le choix, je me mets au milieu aussi, mais s'il n'y a plus de place, je me mets n'importe où, tant que je peux m'asseoir, c'est le plus important. "C'est parfait !" Lui dis-je simplement en m'installant à ses côtés.
C'est même la meilleure place là où elle a choisi de s'installer et vu le nombre de personnes présentes dans la salle, on peut facilement choisir la meilleure place sans que ça ne dérange grand monde. Je me sens un peu bête, pour être honnête. Je ne la connais pas et pourtant je vais passer quasiment 2h à côté de cette femme. Le destin est parfois bien étrange et un peu farceur, j'espère au moins qu'elle est aussi gentille qu'elle ne le parait. Elle se présente, elle s'appelle Karen, m'offrant un charmant sourire, certainement autant pour me rassurer que pour paraître sympathique. Je lui souris à mon tour "Je m'appelle Sasha !" lui dis-je simplement. Je ne suis pas quelqu'un de timide, qu'on se le dise, simplement cette situation est assez étrange, même pour moi et j'avoue que je ne sais pas vraiment quoi lui dire. C'est assez nouveau, je suis vraiment le genre de personne qui peut tout le temps parler en règle générale. "Vous ... tu viens souvent au cinéma seule ?" Lui demandais-je pour essayer de briser la glace. Je sais qu'elle n'est existante que dans mon esprit mais qu'importe ! Je me sens un peu bête, à ne pas savoir si je dois la vouvoyer ou la tutoyer. Et je sais que ma question est assez naze mais bon, ça permettra peut-être d'engager la conversation. Les films commencent souvent un peu en retard, ce n'est pas comme si on allait pas avoir un peu de temps devant nous avant de pouvoir le visionner. Surtout que je ne sais pas trop dans quoi je m'embarque, mais bon, ça ou autre chose, au final ça ne change pas grand chose à mes yeux, le tout c'est de me changer un peu les idées.
CODAGE PAR AMATIS AVATARS PAR old money. et hedgekey
Invité
Jeu 6 Sep - 2:32
❝ let’s share and be friend ❞popcornElle n’était pas difficile, ta petite compagne, à vrai dire, elle était même très docile. Parfois, tu te demandais si ça aurait été un peu dans le même genre si tu avais eu une fille. Tu ne regrettais pas ton fils, ça non, jamais. Bien que tu aurais aimé que certaines choses se passent bien mieux, qu’une force supérieure puisse te donner le moyen de recommencer, avec l’aide de tes nouvelles expériences. Enfin… Tu avais ton fils, tu l’aimais comme il était, et là, tu laissas s’en aller cette pensée fugace. Au moins, elle aussi appréciait la place que tu avais choisie. Tu l’avais quand même regardée attentivement, cherchant à voir sur son visage la moindre trace de réluctance, on ne savait jamais… Mais soit elle était douée pour cacher aux inconnues ses vraies pensées, soit elle n’avait réellement aucun problème. Tu avais donc su te présenter, histoire de ne pas s’appeler « coucou l’inconnue », et elle s’appelait donc… Sasha. Quel joli prénom ! D’ailleurs tu le dis : « Oh, c’est vraiment joli comme prénom. Il est mixte, d’ailleurs, j’avais pensé à celui-là pour mon fils. Enfin, finalement c’est Samuel. »
Puis tu installas le popcorn entre vous deux, histoire que vous puissiez piocher sans vous déranger l’une et l’autre. D’ailleurs, tu avais bien pensé à secouer la boîte, histoire que le caramel se diffuse bien partout, car sinon, il y en avait beaucoup d’un côté mais pas de l’autre… Tu attendais juste que ça refroidisse un peu avant d’en prendre, parce que sinon, tu allais te brûler les doigts et la bouche. Pas terrible… Tu t’intéressas ensuite à la question de Sasha, qui consistait à savoir si tu venais souvent au cinéma seule. Tu eus un petit rire : « Hé bien, j’avais pris l’habitude d’y aller avec ma sœur, mon fils, mais maintenant, l’une est beaucoup occupée, l’autre a bien grandi… Du coup, je ne me prive pas pour autant. » Tu réfléchis un peu, histoire d’être un peu plus précise sur ta fréquence. « Probablement une fois ou deux par semaine, principalement le weekend. Au matin ! C’est génial le matin, il n’y a personne, et j’aime bien venir avec un gros gobelet de café, ça fait comme si je me réveillais dans mon salon mais avec un énorme écran. » Tu te trouvais parfois étrange, dans tes petites excentricités, mais enfin, depuis que tu vivais un peu avec toi-même, tu préférais t’occuper l’esprit, quitte à passer pour une personne très seule – ce que tu n’étais pas toujours, pas tout le temps. Après tout, tu avais eu l’habitude de vivre à trois, soudainement, vous êtes passées à deux, et vous avez réorganisé vos emplois du temps en fonction… Tu soupiras un peu, tu n’étais pas triste en soi, mais c’était quelque part la fin d’une époque, le temps était passé terriblement vite, et tu ne t’étais pas attendue non plus à ce qu’il quitte la maison à seize ans…
Enfin, visiblement, il en avait eu besoin.
« Et toi ? Le cinéma, une grande histoire d’amour ? » Tu ne t’étais même pas posée la question du vouvoiement ou du tutoiement. Après tout, vous n’étiez pas dans un cadre officiel, ni en position supérieure-subordonnée. Donc, autant se mettre à l’aise ! De toute façon, ce n’était pas comme si vous alliez travailler ensemble, si ? 2981 12289 0
Invité
Lun 10 Sep - 20:16
Sasha & Karen
Popcorn
Karen et moi étions installé dans le cinéma. Il n'y avait pas grand monde alors nous avions vraiment le choix des places et visiblement Karen préférait s'installer au milieu. Je trouvais que c'était un bon choix de place mais en vrai je m'en moquais un peu, ce n'était qu'un détail. Elle trouvait mon prénom jolie, ce qui me fit sourire. Il est vrai que je l'aimais beaucoup aussi. Il est mixte mais pas si répandu que ça. Oh bien entendu je n'étais certainement pas la seule Sasha dans tout Bray, mais je ne me suis jamais retrouvée avec une camarade de classe qui portait le même prénom, alors que j'avais souvent plusieurs Mary, Elisabeth, Harry, Henry ou William. C'est bête à dire mais j'étais contente qu'elle le trouve joli. Evidemment ça ne signifie rien mais moi ça me fait un petit quelque chose. Comme quoi, un rien me fait plaisir ! J'apprends en même temps qu'elle a un fils et qu'elle a envisagé de l'appeler ainsi. Ca aurait été amusant que nous portions le même prénom, même si Samuel était un joli prénom, j'aimais beaucoup. "Oh vous avez un fils ! Quel âge a-t-il ?" Lui demandais-je, agréablement surprise. C'est un peu bête parce qu'elle a l'âge d'avoir des enfants, je ne vois pas pourquoi je suis si étonnée. Et puis c'est une très belle femme, alors il est normal qu'elle en est au moins fait craquer un, même si je la soupçonne de faire tourner beaucoup plus de tête que ça.
Elle installe le paquet de popcorn au milieu, après l'avoir bien agité pour répartir le caramel. Elle m'expliqua qu'avant, elle allait au cinéma avec sa soeur et son fils mais que sa soeur était aujourd'hui très occupée et son fils était visiblement trop âgé pour la suivre dans ses escapades. Je me demandais quel âge elle pouvait bien avoir. "Et votre mari ?" lui demandais-je candidement. Je ne la connaissais absolument pas, j'ignore donc si je viens de mettre les deux pieds dans le plat ou pas. Tout ce que je sais c'est qu'en général il faut être deux pour avoir un enfant et qu'elle a l'air d'être une femme tout ce qu'il y a de plus normal et droite dans ses chaussures pour avoir choisi quelqu'un de bien pour avoir son fils. Tout le monde n'est pas comme moi, fort heureusement. Même si, on ne peut pas nier que le père de ma fille était un loser mais qu'au moins il aura fait une chose merveilleuse, mon enfant. J'ai au moins la satisfaction de savoir qu'il est loin d'elle et qu'il l'a oublié depuis bien longtemps. Se souvient-il au moins qu'il a une fille ? "On a l'avantage d'être assez tranquille le matin, il y a peu de monde, les gens préfèrent dormir ou passer leur matinée en famille." Lui dis-je pour confirmer ses propos. C'est clair que le matin, c'est plutôt l'idéal. Le problème c'est que de mon weekend, je n'ai que le dimanche, vu que je travaille le samedi, mais en contre-partie, j'ai mon lundi de libre. Ce qui n'est pas l'idéal quand l'ensemble de nos amis travaillent le lundi. "J'aime bien y aller le dimanche ou le lundi, en général c'est assez tranquille aussi !"
Je suis sûre qu'elle s'en fout un peu mais tant pis, au moins c'est dit. La pauvre a voulu être gentille en me proposant ses popcorns, sans se rendre compte que je suis une personne très curieuse et que j'aime bien poser des questions. Après à côté j'ai l'art d'obéir au doigt et à l'oeil et d'être très docile. Que ne ferais-je pas pour plaire à quelqu'un ... C'est triste. Enfin bon, elle me demande si c'est une grande histoire d'amour avec le cinéma et je hausse les épaules tout en plongeant ma main dans les popcorns. "Non pas vraiment ! J'aime bien regarder des films mais c'est juste un passe-temps. Je n'y connais pas grand chose en cinéma et j'ai la mémoire d'un poisson rouge." Dis-je en plaisantant. Je me sous-estime un peu, je vous l'accorde mais c'est vrai que je n'y connais pas grand chose et ne m'y intéresse pas plus que ça. Je connais très vaguement le nom de différents réalisateurs, mais connaître leurs oeuvres par coeur, faut pas pousser.
CODAGE PAR AMATIS AVATARS PAR old money. et hedgekey
Invité
Mer 19 Sep - 2:20
❝ let’s share and be friend ❞popcornQuand on te lançait sur ton fils, absolument plus rien ne te laissait t’arrêter. Pas même le film qui allait commencer. Pour répondre à la question sur l’âge de Samuel, tu pris ton air le plus fier du monde, pour simplement annoncer : « Il a seize ans déjà ! J’ai l’impression que c’était encore mon bébé hier. » Elle te demanda pour ton mari, tu avais envie de râler et pourquoi j’aurais un mari hein ? Mais tu te contentas de souligner l’absence d’alliance pour simplement signaler que tu n’étais pas – plus – mariée. Tu ne voulais certainement pas plomber cette ambiance, ça non !
D’ailleurs tu pensas à ce moment-là à demander si elle avait des enfants aussi, même si elle te semblait un peu jeune, mais vous vous étiezz mises à parler de cinéma. Mais enfin, rien n’empêchera de demander ensuite, d’ailleurs aussitôt tu avais acquiescé sur le fait que c’était beaucoup plus tranquille le dimanche et lundi, pour demander si elle était cinéphile, et recevoir une réponse sur la mémoire de poisson rouge… D’ailleurs tu avais ri à pleine bouche – ce que tu n’aurais décidément pas pu faire dans une salle un peu plus remplie d’ailleurs, là, tout le monde semblait plutôt être d’humeur endormie ou bruyante – pour dire : « Je ne suis pas beaucoup mieux, j’avoue, j’apprécie le film sur le moment, et souvent quand on me demande une semaine plus tard ce qu’il y avait dedans, je ne saurai même pas m’en souvenir. D’ailleurs, ça me rappelle cette fois où j’ai emmené Samuel pour regarder ce film, la Guerre des Etoiles – excellent film d’ailleurs, ça je me souviens ! – hé bien j’avais été incapable de me souvenir du nom des protagonistes. Il s’était un peu moqué de moi, j’avais l’air un peu bête, d’ailleurs, j’ai souvent l’air bête devant lui, quand il se met à parler astronomie – il étudie l’astrophysique ! Un petit génie, vraiment. » Quand certaines mamans disaient de leur enfant que c’était un génie, c’était juste de l’auto-congratulation. Dans ton cas, il s’agissait réellement d’un génie, après tout, à seize ans, il était déjà étudiant et faisait des choses que tu ne comprenais qu’à grand peine. Tu étais tellement fière de lui, que rien qu’y penser, ça te filait des larmes aux yeux. Mais tu ne voulais pas faire la maman hyper fière, trop fière, tout de suite. Pas maintenant. Surtout qu’après, tu risquais de pleurer sur le fait que ton enfant grandissait un peu sans toi maintenant, et que tu le regrettais beaucoup. Tu aimerais beaucoup retrouver ton petit Samuel.
En parlant de petit Samuel ! « D’ailleurs ! » Tu ouvris ton porte-feuille, pour en sortir une photo de bébé Samuel, âgé de trois ans sur la photo, tout adorable bambin badinant dans un parc en plein soleil, dans la ferme de tes parents, à même pas trente minutes de route de Bray. « C’est lui tout petit, là. Il est tellement beau… » Et en ouvrant un pan du porte-feuille, tu découvris une photo de lui prise il y avait tout juste quelques semaines, avec tous ses amis autour de lui. « Ca, c’est lui, il y a quelques semaines, avec ses colocataires. Il y a Janet ici, là c’est Malia, Galaad, Morgane… » Tu avais listé tout le beau monde de la Myst&co, les montrant du doigt, pour ensuite te redresser, et demander : « Tu as des enfants, d’ailleurs, toi ? Je n’ai même pas pensé à demander, tu m’as l’air si jeune… »
16 ans. C'est en effet un grand garçon aujourd'hui ! Il doit être plus âgé que l'aîné de mes neveux. Enfin je crois, au fond j'en sais rien, je ne les ai jamais rencontré et étrangement je n'en éprouve pas vraiment l'envie. Je n'ai jamais été très famille, en dehors de mon oncle et ma tante qui m'acceptaient comme je le suis, les autres ont passé leur vie à me juger. Je ne leur en veux pas, après tout, ils devaient s'inquiéter pour moi. En tout cas pour mes parents, eux je sais qu'ils ne sont pas de mauvaises personnes, juste 2 personnes totalement dépassées par les événements qui ne savent plus quoi faire pour protéger leur fille. Pour mon frère et ma soeur, c'est différent, ils ont toujours été méchants avec moi. On était gosses, alors peut-être qu'ils ont changé depuis le temps, mais au vu du peu de nouvelles que j'ai je suppose que c'est mieux pour tout le monde que je sois loin. Ils ne me veulent pas dans leur vie et je crois que je ne les veux pas non plus dans la mienne. On ne s'est jamais vraiment compris, ils doivent encore me voir comme un rebut de la société et j'ai beau faire beaucoup d'effort pour ne plus l'être, je refais souvent les mêmes erreurs. "Pas trop dur l'adolescence ?" J'aime à croire que tout le monde n'est pas comme moi. Même si mon frère et ma soeur ont fait quelques conneries, dans l'ensemble ils ont été de bons gamins. Ils ont fait quelques crises, évidemment, mais pas plus que l'ensemble des ado de leur âge. Alors que moi, j'étais à un haut level. Je volais parce qu'on me disait que c'était amusant et que je devais le faire pour rester dans le groupe. Je me droguais pour les mêmes raisons. Je n'ai jamais fait de connerie pour le plaisir d'en faire une, mais parce qu'on me disait de le faire et cruche que je suis, j'obéissais sans broncher. Je savais que c'était mal, mais si les autres le faisaient, pourquoi pas moi ?
Elle me montre l'absence d'alliance, histoire de me faire comprendre qu'elle n'est pas mariée. Je lâche un "Ah !" un peu gênée. Je suis bête parfois, j'aurai dû vérifier avant de poser de questions. Je baisse le regard et plonge ma main dans le pot à pop-corn, histoire d'oublier ma bêtise. Elle n'a pas l'air de trop mal le prendre, fort heureusement, mais j'ai encore fait une boulette, je le vois bien. Elle m'explique ensuite qu'elle est un peu comme moi, la mémoire, ce n'est pas des masses sont trucs. Elle me raconte une anecdote qui lui est arrivée et je l'écoute en souriant. Je ne suis pas vraiment fan de star wars, on ne va pas se mentir. Je trouve l'idée sympa et originale, mais l'histoire est un peu creuse et les choses arrivent avec un peu trop d'évidence et de hasard à mon goût. Ils trouvent ce qu'ils cherchent en une fraction de seconde alors que je peux mettre des heures à retrouver mes clés dans mon appartement alors qu'il est minuscule. Après les batailles dans l'espace, c'est génial, évidemment et leur pouvoir de jedi aussi mais je ne sais pas, je n'accroche pas, je m'ennuie très rapidement. Je sais que c'est populaire alors comme tout le monde je me rends au cinéma dès que l'un des volets sort, mais à chaque fois, je sors en me disant que "wouhai, bof !" mais je garde mon opinion pour moi, parce que je ne voudrais pas qu'on me juge ou qu'on m'apprécie moins parce que je n'aime pas cette saga. C'est bête, je le sais, mais vous ne me changerez pas. Je ris à son anecdote, je trouve cela amusant. "En même temps il y a tellement de personnages, je comprends parfaitement et compatis !" Dis-je en plaisantant, avant de tilter sur un truc "Il étudie l'astrophysique ? Je ne savais pas qu'on étudiait ça au lycée ... a moins que ce soit un hobby." C'est tellement surréaliste que j'arrive pas à me dire qu'il est étudiant à 16 ans. Mais c'est certainement parce que j'ai à peine fini mes études de mon côté et que la fac ce n'était définitivement pas fait pour moi.
Elle finit par sortir une photo de son portefeuille. On sent qu'elle l'aime son gamin, ça fait plaisir à voir. Ca me fout un peu le cafard, on ne va pas se mentir, mais c'est beau de voir l'instinct maternelle de cette femme. Je ne suis pas le genre de personne à m'extasier devant des photos de gamins mais malgré tout je le trouve tout à fait mignon. Et il est loin d'être dénué de charme à 16 ans ! "Il doit faire des ravages. On sait de qui il tient !" Dis-je en lui offrant un sourire. J'ignore qui est le père mais je sais que Karen est une très belle femme, alors ça ne m'étonne pas que son fils soit aussi beau. Je ne tilte pas sur cette histoire de colocataire, j'imagine que ce sont ses amis, rien de plus. Et puis la question tombe finalement. Et moi, ai-je des enfants ? Selon elle je suis jeune donc c'est difficile de le concevoir, mais j'ai 25 ans, il y a plein de gens qui sont parents à cet âge. Je hoche la tête. "J'ai une petite fille de 7 ans ... Une belle erreur de jeunesse" Une erreur oui, mais que je ne regrette pas le moins du monde. C'est ma merveille et je rêve qu'un jour on soit de nouveau réunie elle et moi. Peut-être que ça n'arrivera jamais, mais j'ai le droit d'espérer, non ?
CODAGE PAR AMATIS AVATARS PAR old money. et hedgekey
Invité
Dim 30 Sep - 23:51
❝ let’s share and be friend ❞popcornDiscuter de tout et de rien pendant qu’on regarde un film au cinéma, ça avait un petit goût de liberté, et t’aimais bien ça. C’était comme si vous étiez réellement dans ton salon, tu pourrais presque proposer un café et te lever pour le préparer ! Tu lâchais des informations comme le Petit Poucet disséminait ses miettes, et ça donnait une petite partie de ping pong rythmée par les mains qui se plongent dans l’énorme pot de popcorn qui vous avait réunies. Tu parlais du fait que ton fils était en astrophysique, un adolescent qui était à la fac, et qui aimait Star wars… C’était bon en tout cas de se sentir comprise, tous ces personnages, de partout ! Tellement de choses à retenir, tu n’y arrivais tout simplement pas. Cependant, quand Sasha comprit mal le coup de l’astrophysique, tu glissas juste : « Oh il n’est plus au lycée, il est déjà à l’université, c’est qu’il est intelligent mon bout de chou ! » Tu rayonnais de fierté, au point d’avoir sorti une photo que tu gardais toujours avec toi. Il était magnifique ton gamin ! Et ça te mettait les boules de devoir avouer qu’il était beau et qu’il ressemblait à son père… Mais au moins, il avait fait ça de bien.
Pourtant, Sasha avait complimenté Sammy, certes, mais toi aussi dans le processus ! Tu sursautas un peu, habituellement, on lui trouvait une ressemblance plus avec ton ex. Tu fis un grand sourire, résistant à l’envie de lui pincer les joues : « Ooooh merci !! Et j’aimerais bien pouvoir dire qu’il fait des ravages, mais il ne m’a emmené personne… Jamais. Juste des amis ! Enfin, ça viendra peut-être un jour… Il est jeune, et à son âge, je n’avais pas grand monde non plus, j’étais très occupée ! » Puis tu avais retourné la question, est-ce qu’elle avait des enfants ? Tu n’arrivais pas à lui donner plus que vingt ans, elle avait l’air tellement juvénile ! Alors ta surprise quand elle parla d’un enfant de sept ans, tu n’avais pas pu la cacher. Pourtant, elle fut de courte durée, car tu réagis vivement quand Sasha déclara que c’était une erreur de jeunesse, fini la concentration sur le film, tu te tournas vers elle : « Oh mais non ! Ne dis pas que c’était une erreur de jeunesse… Un enfant ne peut pas être une erreur ! » Tu l’avais pensé, parfois, tu avais regretté d’avoir fait un enfant avec celui qui avait été ton mari. Mais quand tu regardais Sammy, tu ne pouvais plus te dire qu’il était une erreur. « Un enfant, parfois ça arrive quand on n’est pas prête, quand rien ne va dans la vie. Mais être maman, même si c’est une souffrance, ça reste tout de même, à mes yeux, le plus beau métier du monde. » C’était un cliché, pour toi. Le pire de tous, probablement, celui qui t’énervait quand tu n’étais pas mère, ou juste jeune mère. Mais avec les années, avec les épreuves que tu as passé avec Samuel, avec ta sœur, avec ton ex… Tu attrapas la main de Sasha, comme pour appuyer tes paroles, et en même temps la soutenir.
Ton regard fut attrapé par l’écran, pour continuer le film. Il semblerait qu’une histoire d’amour se profile… Oh bah tu étais bonne pour pleurer d’émotion, tu étais généralement faible devant ce genre de choses – surtout que tu n’en avais pas, toi. 2981 12289 0
Invité
Sam 1 Déc - 13:55
Sasha & Karen
Popcorn
A l'université ? Tout commence à se mettre en place dans mon esprit. Cette histoire de parcours, ces colocataires, oui ça fait sens soudainement. Alors il est déjà à l'université ? Dans une matière qui est ardue qui plus est ? Oui, je confirme, il est intelligent le gamin ! "Déjà à l'université ? Chapeau ! Moi qui n'est pas dépassée le lycée, je suis épatée !" Dis-je en souriant. Je n'ai pas honte de dire que je n'ai pas fait de longues études. De toute façon ça se ressent certainement quand on me parle. Je ne suis pas quelqu'un qui brille par son intelligence. Je suis gentille, souriante et drôle, mais pas intelligente, ce n'est en tout cas pas comme ça qu'on me définie. Mais ce n'est pas grave, je me suis faite une raison depuis longtemps. On peut ne pas être un génie et très bien vivre sa vie, non ? Et puis ne dit-on pas que les portes du paradis seront ouverts aux simples d'esprit ? J'imagine que j'aurai au moins ma place quelque part ! "C'est peut-être pas plus mal, au moins il se concentre sur ses études. Et puis plus on est intelligent et plus il est difficile de trouver chaussures à son pied j'imagine. Il est entouré de jeunes adultes alors qu'il est encore adolescent, ça ne doit pas être facile. Mais ça viendra j'en suis sûre !" Je n'y connais pas grand chose dans tout ça mais bon, on le voit souvent dans les films que les gamins brillants, comme à l'air de l'être son Sammy, ont du mal à s'intégrer dans la société. Ils s'intéressent très tôt à des choses qui dépassent les gens de leur âge, ce n'est que devenu adulte que j'imagine qu'ils trouvent plus facilement des gens de leur niveau intellectuel. Et puis tant qu'il est heureux, j'imagine que c'est le plus important. Quelle ne soit pas trop impatiente, ça serait ballot qu'elle devienne grand-mère si vite !
Je me suis visiblement mal exprimée, comme toujours. Ce n'est pas tant que je considère Lilou comme une erreur que je regrette d'avoir fait, mais je regrette de ne pas avoir pu l'assumer jusqu'au bout. Vous allez me dire, l'abandonner a été extrêmement difficile et ça m'a obligé à grandir, d'une certaine façon. Maintenant j'aurai aimé pouvoir connaître les joies du métier de maman, mais ça ne m'a pas été offert jusqu'à présent. Mais je sais que Lilou est entre de bonnes mains et que ces gens l'aiment vraiment, j'imagine que c'est le plus important. Je me racle la gorge, un peu gênée. Comment va-t-elle réagir si je lui dis la vérité ? Va-t-elle mal me juger ? Estimer que je ne suis qu'une gourde ? Une lâche ? Une mère indigne ? Comme si je l'avais fait de gaité de coeur ... "Je ne sais pas, je n'ai pas eu la chance de pouvoir être ... vraiment maman !" C'est compliqué sans être compliqué au final. Disons que les gens sont habitués aux happy end, alors que là, elle ne l'est pas, pas pour moi en tout cas, mais j'imagine que pour ma fille, ça en est une, une préférable en tout cas. "J'ai pas vraiment eu l'occasion de connaitre ma fille. Je l'ai faite adopté, ma vie était ... trop compliquée pour élever un bébé." J'esquisse un sourire gêné, avant de me tourner vers le film. Je ne le vis pas super bien, on ne va pas se le cacher, mais ce n'est pas comme si j'avais vraiment eu le choix. Enfin si, je l'avais, j'avais le choix de l'élever dans une vie chaotique, avec une mère qui ne fait que des conneries, mais cette fois-ci au nom de sa fille au lieu que ça soit que par stupidité. Evidemment, il y aurait eu mon oncle et ma tante, mais ce n'était pas leur rôle de s'occuper d'elle. Je ne sais pas si j'ai pris la bonne décision, cela fait 7 ans que je me pose la question. Mais elle grandit et s'épanouie dans un foyer sain et équilibré, j'imagine que j'ai plus ou moins ma réponse.
CODAGE PAR AMATIS AVATARS PAR old money. et hedgekey
Shame on me, je n'ai pas vu que tu m'avais répondu ... pardon mon lapin
Accueil
2981 12289 0
