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 Quand la mer se déchaine, les tritons se noient ... (Castiel & Scylla)

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Quand la mer se déchaine, les tritons se noient ...
Scylla & Castiel



Ma vie à Bray n'avait pas débuté il y a si longtemps et pourtant je me sentais bien ici. Je ne saurais vous dire pourquoi, je n'ai pas réellement changé mes habitudes ou je ne suis pas devenue quelqu'un de différent, mais c'est un peu comme si ici, j'avais ma place. C'est assez étrange, même pour moi et je dois avouer que ça m'effraie un peu. Pourquoi ici plus qu'ailleurs ? Qu'a donc cette ville que les autres non pas ? Pourquoi mes parents tenaient tant à ce que je vienne ici ? Ils prétendaient qu'ici, je trouverais des réponses à mes questions, ici je ferais mes plus grandes découvertes, je comprendrais enfin ce monde ... Je suis prête à les croire mais comment dois-je m'y prendre ? Pour le moment tout ce que j'ai découvert, c'est un job de libre en tant que serveuse dans un resto chic. Je n'ai pas trop à me plaindre, c'est pile dans ma branche mais bon, c'est pas non plus la révélation du siècle ... Cela fait un moment que je n'ai pas rendu visite à ma vieille amie. Il faut dire qu'à Dublin je ne suis pas allée souvent au bord de l'eau, non pas que je n'en avais pas la possibilité mais les plage sont souvent prises, il est donc difficile de pratiquer un peu mon don sans me faire remarquer et vu que je n'aspire pas à me retrouver dans un cage à me faire disséquer, j'ai gardé mes distances avec ma vraie nature. C'est certainement ce qui explique que je n'étais pas complètement heureuse là bas. Devoir me couper d'une partie de ce que je suis, c'est horrible.

Ce matin donc je profite d'un moment de libre pour me rendre sur la plage. Je compte sur l'heure matinale pour être tranquille. En théorie les gens dorment ou vont au boulot en plein jour de semaine, ils ne s'amusent pas à venir faire un tour par ici. Surtout qu'on est en hiver, il y a donc peu de chance que quelqu'un barbotte dans l'eau. Quand j'arrive enfin sur la plage, il n'y a pas âme qui vive, ce qui me satisfait au plus haut point. Pas d'adorateur de cette merveille qui compte rester des heures à scruter l'horizon, pas de marcheur matinal ou de joggeurs. La plage est totalement déserte. J'observe l'eau devant moi, elle est lisse, calme, pas âme qui vive non plus dedans. Cela ne m'étonne guère, elle doit être glacée, personne de suffisamment sein d'esprit irait y mettre un doigt de pied. J'attends un moment, observant les alentours, afin de ne pas être surprise en train de déchainer les océans. Toujours personne, pas même un bateau sur l'eau, c'est parfait. Je m'approche donc du bord de l'eau, le sourire aux lèvres. J'ai l'impression d'être revenue à l'époque de mon enfance, quand je m'amusais à maitriser mon pouvoir avec mes parents. J'ai toujours été en adéquation avec lui, mes parents m'ont appris très tôt ce que nous étions et ont toujours pratiqué le leur devant moi, sans aucune gêne. Ils m'ont bien averti de faire attention, à trop utiliser son pouvoir, cela peut me tuer. Ils m'ont régulièrement averti parce qu'ils savent que je peux être très extrême parfois, mais pour le moment, je m'arrête toujours à temps. De base, utiliser mon don me fatigue, cela me demande beaucoup d'énergie, mais je trouve que ça en vaut la peine. Je peux sacrifier un peu de cette énergie pour m'amuser et laisser parler ma vraie nature.

Les bras parallèles à la surface de l'eau, les paumes en bas, je ferme les yeux et me concentre. J'ai l'impression que cela fait une éternité que je n'ai pas fais ça. Je sens mon pouvoir vibrer en moi, c'est électrisant. Lentement je le sens sortir par mes mains, sans pour autant que ce soit particulièrement visible. La mer commença à s'agiter, lentement. On vit une vague, puis une seconde, puis une troisième, toujours plus grosse que la précédente. Lentement le bruit de la mer changea, pour devenir un peu plus fort. J'étais totalement concentrée par ce que je faisais sans même penser une seule seconde que des êtres vivants résidaient dans cet endroit que j'avais pris comme terrain de jeu. Je ne songeais pas un instant que ça pouvait les perturber, ni même que je pouvais risquer leur vie. Non je ne pensais pas à tout cela, j'étais bien loin d'imaginer tout ça. J'ouvris lentement les yeux pour observer mon chef-d'oeuvre. Lentement la mer se réveillait enfin, laisser entendre son cri. Les vagues redoublaient de violence et de force. Mes pieds nus étaient parfois heurtés par ces dernières. D'instinct, je me recula un peu, non pas que la température de l'eau me dérangeait vraiment, mais je savais que la force de l'eau pouvait me déstabiliser et me faire tomber et le but n'était pas de me noyer. Une fois que je sentis l'eau bien en main, je réussis à la faire se dresser devant moi, telle un rideau de fer. C'était magnifique, j'avais un mur en eau juste devant moi. Je m'amusais à lui donner une forme, à la faire avancer et reculer, puis à la faire céder pour retomber. Je fus éclaboussée par l'eau, mais ce fut plus revigorant que glaçant ...

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Sayanel Z. Pritchard
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Scylla & Castiel



Malgré le fait qu'Ailee avait disparu bien trop tôt, Castiel avait retenu une leçon de sa sœur, et pas des moindres. Quand c'est la merde, barre-toi, et barre-toi loin, vite , et efficacement. Sans doute n'était-ce pas le message qu'elle aurait voulu lui envoyer, mais sans autre explication de sa part que son corps sans vie et mutilé, il avait dû faire ses propres conclusions sans l'aide de personne. Alors c'était ce qu'il avait décidé de retenir. L'une avait claqué la porte lorsqu'elle avait compris le manège de son père, ce qui était, sans nulle doute, la réaction la plus intelligente à avoir. Mais regardez où ça l'avait menée … Plus on était incapable de discernement, chez les Ò Murchù, et plus on en sortait indemne. C'était une affaire plutôt simple, en vérité, de faire voir le diable à ses enfants, ceux que l'on avait élevé. On connaissait tout de leurs faiblesses, de leurs joies, de leurs peines. Comment ne pas réussir à les manipuler, dans ce cas précis ? Mais un jour, l'une des deux plus âgées décida qu'il en était assez et partit explorer le monde des métamorphes. Tout ça, Castiel le savait, car ça servait la fabuleuse histoire du paternel. Les méchants métamorphes avaient ensorcelé la demoiselle avec un beau prince, puis avait fait montre de toute leur sauvagerie en la tuant. La père de la défunte, dans un élan vengeur, décida de former son aîné à les combattre, et il mène depuis une quête héroïque dont il ne voit pas la fin. C'est une belle histoire, avec tout ce qu'il faut de suspense, tout ce qu'il faut d'intrigues, et parfois un brin d'amour. Mais elle chancelle de plus en plus dans la tête de Castiel, certains détails sonnant faux. Il lutte pour ne pas le voir, pour rester dans l'incertitude. C'est bien plus simple d'ignorer que d'agir en conséquences, pas vrai ? Alors lui aussi il a claqué la porte, pour trois ou quatre heures. Il ne veut plus voir sa sœur aînée, le regard perdu. Elle a perdu une partie d'elle douze ans auparavant, et sans doute ne s'en est-elle jamais remise. Il ne veut plus voir non plus sa sœur jumelle, qui ne comprend pas vraiment le fardeau qu'on lui a gracieusement offert, ni son frère, qu'il ne peut toujours pas supporter. Et surtout pas ses parents, sa mère et sa mascarade, comme si elle avait jamais été utile, à part pour faire des gosses. Son père et son ambition démesurée qui les mettait tous en danger. Il ne devrait pas sortir, il ne devrait pas se trouver sur la plage aujourd'hui, mais qu'importait de toute façon ? Si le meurtrier de Bray décidait qu'il était grand temps que Castiel meure, il ne dirait pas non. A vingt-deux ans il n'en pouvait déjà plus.

Alors il avait décidé rien qu'une petite fois de désobéir à son père et d'aller nager. Cela faisait des semaines que le danger était passé, du moins c'est ce que tout le monde pensait. Alors pourquoi s'entêter à rester cloîtré en ville ? Lieu, s'il se souvenait bien, de la mort de la lycéenne. Soupirant, il se leva du sable sur lequel il était assis, regarda autour de lui que personne ne s'y trouvait – ce qui était plutôt logique , en y repensant, après tout, on était milieu décembre, personne ne se risquait ici à cette période de l'année – et plongea dans l'eau, prenant seulement le temps d'enlever ses habits. S'il était venu ici, ce n'était pas seulement pour s'évader. En tant que triton, il avait besoin de la mer. Il en avait besoin autant qu'il avait besoin de respirer. Le froid de l'eau ne le touchait pratiquement pas, il ne le ressentait pas. Après quelques brasses pour s'éloigner du bord, le brun sentit sa peau changer, les écailles venant subitement remplacer les jambes humaines. D'un coup de nageoire, il s'enfonça dans les profondeurs. Il ne tarda pas à atteindre une distance raisonnable, et voir le fond. Il n'avait jamais vu sur Terre spectacle plus beau que celui que lui offrait le monde aquatique. Les poissons de toutes tailles et de toutes couleurs, les méduses, toutes les créatures sous marines qui ne faisaient qu'un avec cet univers. N'importe quel humain changerait sa vision en l'observant. Mais il n'était pas là pour ça. Même si ses idées s'étaient quelque peu évaporées face à la sensation de bien être de retrouver son milieu naturel, il n'avait pas perdu son objectif. Trouver Mannie. La sirène était une légende vivante parmi son espèce. Peu de gens autour connaissaient son existence, pour la simple raison qu'elle sortait peu de l'eau, voire jamais. D'après son père, la dernière fois qu'elle avait mis le nez dehors, il n'était pas encore né. Mais malgré cela, elle était réputée pour avoir une connaissance pointue des Quatre. Et c'était ce qu'il voulait. Des réponses à ses questions. Durant une heure entière, Castiel navigua, essayant de débusquer la vieille sirène. Mais sa réputation la précédait, il savait qu'elle ne serait pas facile à trouver. Pour plus de lumière, il se rapprocha du bord, essayant d'apercevoir au loin un mouvement pouvant s'apparenter à celui d'un membre de son espèce. C'est à ce moment-là que la mer devint un véritable enfer.

Les flots s'agitèrent à une vitesse tellement incroyable que Castiel n'eût guère le temps de s'y préparer. Il eût à peine la pensée qu'il ne pouvait s'agir que d'un phénomène qui n'avait rien de naturel qu'il fût transporté sans pouvoir rien y faire d'un torrent à un autre, au gré des vagues. Plus il essayait de lutter, plus la mer lui rappelait qu'elle ne pouvait être commandé par un de ses habitants. A bout de force, le triton ne mit que quelques minutes avant de lâcher prise et de se laisser porter. S'il avait été humain, il se serait sans doute noyé, l'eau se frayant un passage dans ses poumons aussi sûrement que s'il s'était agi d'air, mais la puissance du processus ne faisait que lui brûler affreusement les endroits touchés. Au bout d'un temps qui semblait infini, il sentit le sable dur et froid heurter son dos. Malgré tout, il semblait qu'il ait réussi à atteindre le bord. Avec les dernières forces qui lui restait, il recula jusqu'à ne plus être menacé par les flots, puis se mit à cracher toute l'eau qu'il lui restait dans la gorge, tandis que sa queue disparaissait, suffocant à moitié.

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Je me sentais si bien en cet instant, tous mes problèmes avaient été mis de côté pour profiter de l'instant présent. J'avais cette sensation que cela faisait une éternité que je n'avais pas utilisé mon don et je constatais avec plaisir qu'il était le même, il n'avait pas faiblit. Je sais depuis toujours qu'il ne faut pas en abuser, qu'à trop puiser dans mes ressources, dans mon énergie, je peux finir par mourir, mais j'ignore quelles conséquences il peut y avoir si j'arrête d'utiliser mon pouvoir. Peut-il disparaitre ? Peut-il diminuer ? Quelle horreur cela serait de me réveiller un matin et de ne plus pouvoir l'utiliser, d'être vidée ... Je doute de pouvoir m'en remettre un jour, ce serait comme perdre une partie de moi. Au début je ne fais pas vraiment attention à ce qui m'entoure, je suis dans mon cocon, encore béate d'avoir pu m'exprimer. Puis lentement je redescends sur terre, je reviens à cette triste réalité qu'était la mienne. Mon regard dérive vers ma droite, je ne vois toujours personnes, pas âme qui vive sur la plage ou dans l'eau. Puis lentement je laisse glisser mon regard en face de moi, puis vers ma gauche. C'est là que j'aperçue une forme sur la rive. Au début je la pris pour un bout de bois, je n'aurais jamais imaginé voir apparaitre un homme ... Et pourtant !

Pas particulièrement inquiète, je laissais mon regard errer jusqu'au bout de la plage, avant de revenir inconsciemment sur cette forme au sol. J'eus l'impression qu'elle bougeait, c'était vraiment étrange. Mon cerveau mit du temps à se mettre en route et à décrypter ce que mes yeux lui offrait comme informations. Ce n'était pas qu'un simple bout de bois, c'était bien plus que ça. Ce n'est qu'au bout de quelques minutes que je compris que mon bout de bois bougeait un peu et que c'était en réalité un homme. Mes pupilles s'agrandirent sous le choc, mon coeur rata un battement. Mais d'où sortait-il ? Le choc passait, je m'élançais à son secours. Je ne mis pas bien longtemps avant d'arriver vers lui. C'était un jeune homme, d'à peu près mon âge, totalement mouillé. La seule raison de cet état était qu'il était dans l'eau ... Je réalisais qu'il avait dû être pris dans la tempête que j'avais créé. J'étais paniqué, j'ai failli tuer quelqu'un ... Mais pourtant il n'y avait personne dans l'eau, j'en étais persuadée. J'ai attendu longtemps et j'ai observé l'horizon, il n'y avait rien, d'où sort-il ? Si encore je m'étais précipitée tête baissée dans l'eau, je ne dis pas, mais ce ne fut pas le cas ...

"Monsieur ?! .... Oh mon dieu vous allez bien ?! Vous m'entendez ? Vous pouvez me répondre ?"

C'est quelque chose que j'ai toujours redouté mais jusqu'à présent ça ne m'étais jamais arrivé ou en tout cas je ne l'ai jamais su. Mes parents m'ont toujours dis d'être très prudente, qu'il faut prendre le temps d'analyser mon environnement avant de déchainer mon pouvoir. Eux n'ont quasiment rien à craindre, sauf si ma mère provoque une tempête, elle ne risque pas de tuer quelqu'un, quant à mon père, il maitrise les plantes, il n'y a que peu de chance que ça fasse du mal un jour. Le mien est plus dangereux, je ne peux pas l'utiliser n'importe quand ... Je l'ai entends encore me donner leurs avertissements. S'ils savaient ... J'étais vraiment inquiète, je ne voulais faire de mal à personne, je ne l'avais pas vu, pourtant je suis persuadée d'avoir vraiment pris mon temps, d'avoir tout observé ... Mais où était-il ?

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Sayanel Z. Pritchard
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Être un être de l'eau ne voulait pas dire que l'on ne pouvait pas en souffrir, c'était stupide que de faire un raccourci aussi rapide et dénué de sens. Après tout, l'être humain était constitué d'environ 70% d'eau, et pourtant, ils pouvaient quand même se noyer, plus ou moins rapidement. Bien entendu, la noyade, pour Castiel, n'était pas réellement une chose à considérer, il possédait l'équivalent de branchies dans son organisme, et avait une grosse part de créature marine en lui. Je pourrais vous l'expliquer, mais les biologistes le ferait sans doute mieux que moi, je leur laisse donc ce plaisir. La seule chose à considérer était qu'être pris dans une tempête aussi violente et sans y être préparé – à savoir sans avoir plongé aussi profondément que possible pour éviter le tumulte de la surface – était l'équivalent d'une mort lente et douloureuse … Sans le soulagement de la fin. Tandis que Castiel se sentait brûlé de l'intérieur, il tenta, tant bien que mal, d'atteindre le bord de l'eau, à savoir, la plage. Pris dans la tempête, il ne se souvint pas combien de temps il resta à batailler contre les eaux. Bien trop, selon lui. La panique n'aidant pas, loin de là, à réfléchir intelligemment à un moyen de s'en sortir sans finir par cracher ses poumons une fois arrivé à l'extérieur, il mit sans doute bien plus de temps que nécessaire. Mais personne n'aurait pu l'en blâmer, il avait vérifié, avant de partir, toutes les prévisions météorologiques de la semaine, pour être sûr qu'un tel événement ne lui arriverait pas. Après tout, on était en décembre, et aller dans l'eau était pour le moins proscrit, même parmi les tritons. Seuls les Grindylows s'aventuraient encore sous les eaux, plus ou moins car c'était leur lieu de vie, mais les personnes comme les Ò Murchù n'avaient aucun mal à vivre loin de la mer tant qu'ils pouvaient s'y rendre quelques fois.

Lorsqu'il se jeta avec la force du désespoir sur la rive, il ressentit comme un immense soulagement d'avoir enfin atteint son but, avant que la douleur ne le ramène à la raison. Lorsque sa queue de poisson disparut, le côté humain de son corps reprit le dessus, et voulut expulser tout ce qui restait de l'eau, mais le processus n'était pas des plus agréables. Il sentit du mouvement à ses côtés mais comprit avec un temps de retard que l'on essayait de lui parler. Au lieu de cela, il se mit à cracher tout ce qu'il pouvait autour de lui. Il tremblait comme une feuille, du froid mais aussi du choc, sans aucun doute. Lorsqu'il eut expulsé tout ce qu'il put, il se mit à tousser, le sel de la mer lui donnant un goût asse désagréable à l'intérieur de la bouche. Lorsqu'il reprit ses esprits, il put enfin voir la blonde qui se tenait à ses côtés, inquiète.

Le triton savait qu'elle avait essayé de lui dire quelque chose, et sans doute cela s'approchait-il de «  vous allez bien ? Je vous ai vu vous noyer et je suis venue voir si je devais appeler une ambulance ou un corbillard. » Sans doute en un peu moins pragmatique et un peu plus humain, mais le discours était sans doute dans ces eaux-là. Pourvu qu'elle n'appelle personne, cela dit, la dernière chose que Castiel voulait était devenir un rat de laboratoire, le fait étant qu'un tel phénomène aurait dû le tuer. Hésitant, balbutiant, il regarda la jeune femme, le regard encore un peu hagard. « Qu'est-ce que … Je … J'ai été pris dans les vagues … Mais je vais bien, je crois. » Quelque chose, cependant, ne semblait pas juste. Il chercha pendant quelques secondes, sans que rien ne lui vienne. Puis la réponse le frappa. Pas un brin de vent, pas un son autre que celui d'une mer tranquille, ou du moins d'une mer qui se calmait, petit à petit. « C'est quoi ce putain de bordel ? » Même en venant d'un milieu aussi favorisé que le sien, parfois, certaines situations ne laissaient pas d'autres choix qu'un langage plus ou moins déconseillé.

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J'étais inquiète, ce type avait l'air d'être dans un sale état et je savais que j'en étais la cause. Je n'ai jamais voulu que tout ça arrive, j'ai toujours eu peur que ça me tombe sur le coin de la gueule un de ces quatre et visiblement ce que je redoutais c'est enfin réalisé. Que puis-je dire ? Que puis-je faire pour me faire pardonner ? De simples excuses ne suffiront jamais à faire oublier qu'il a failli se noyer par ma faute ... Et pourtant, je suis persuadée d'avoir observée la mer un long moment, je le fais toujours, ce sont mes parents qui m'ont enseigné cela. Ne pas se presser, attendre, observer, analyser les environs avant de commencer. C'est important, c'est ma ligne de conduite, je suis quelqu'un de prudent, ça n'aurait jamais du arriver. D'où sort-il ? Qui est-il ? Que faisait-il dans l'eau ? Pour le moment, tout cela est trop vague, je suis trop inquiète pour lui, mais ces questions ne tarderont pas à franchir mes lèvres. Je l'observe, inquiète. Il tousse, il a l'air perdu, il a l'ai de souffrir, je me sens tellement coupable. J'aimerais lui dire que je suis désolée, que je ne l'avais pas vu, que c'était un accident, le sort qui s'acharne sur nous deux, que jamais je n'ai voulu ça. Mais il ne comprendrait pas, il me prendrait pour un monstre. Il appellerait les autorités, on va m'enfermer, on va m'étudier, je ne serais plus rien qu'un rat de laboratoire, je ne serais plus un être humain, juste un cobaye ... Rien que l'idée me fait froid dans le dos. Cependant, je suis soulagée de voir qu'il vient de se rendre compte de ma présence, c'est plutôt une bonne chose. Il va bien, il me l'assure. On sent que ce n'est pas le top de la forme, bien entendu, mais il peut parler, de façon cohérente et claire, c'est déjà une bonne chose. Il a l'air perdu, ce qui est normal vu ce qu'il vient de traverser. Il prétend avoir été emporté par les vagues. Je me sens mal, je déglutis, mais je tente de ne rien montrer. Je lui offre plutôt un sourire compatissant, je lui offre mon soutien, mon aide également.

Il jure ensuite, il a l'air déboussolé. Il ne comprend rien. Ses propos ne sont pas clair et je ne lis pas encore dans les pensées, mais visiblement ça doit bien avoir un rapport avec ce qu'il vient de se passer. Je tourne mon visage vers la mer, elle est calme, sereine, comme elle l'était avant que j'arrive. Il n'y a pas de vent, il fait froid mais au delà de ça, la mer est calme ... Comment peut-on être emporté par les vagues alors qu'il n'y en a pas. Quel parti dois-je prendre ? J'ai assisté à une sorte de mini tempête, c'est tellement bizarre. Vous avez eu de la chance ... Ou alors Des vagues ? Mais vous voyez bien qu'il n'y en a pas, la mer est calme, vous avez du perdre connaissance et avait imaginé tout ça, c'est votre presque noyade qui vous a fait reprendre connaissance ... Est-ce seulement possible ? Je n'en ai aucune idée, je me sens mal. Je préfère choisir une troisième option, celle qui détourne l'attention de la mer et donc de moi pour me concentrer sur lui.

"Mais qu'est-ce que vous faisiez dans l'eau ? Elle doit-être gelée, vous avez de la chance de ne pas être en hypothermie ?"

C'est une très bonne solution et après tout j'ai raison, comment a-t-il fait pour survivre, je me le demande. Il n'a pas de combinaison de plonger, on est en hiver, l'eau est glacée, je le sais, je l'ai moi-même testé. Je ne me suis pas aventurée au delà des pieds, mais déjà ça me suffisait pour savoir qu'elle était glacée. Tout cela est étrange. Je ne l'ai pas vu dans l'eau, je suis presque sûre qu'il n'était pas dans l'eau quand j'ai commencé, pourtant le voilà échoué et clairement en état de choc. Il vient de lutter contre le déluge que j'ai provoqué, mais comment ? Où était-il ? Sous l'eau ? Si longtemps ? Non c'est impossible, sauf s'il a des branchies mais on n'est pas dans un film mais dans la réalité, ça n'existe pas des hommes avec des branchies, les sirènes et les tritons, c'est que dans les contes pour enfants ...

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Plus Castiel reprenait ses esprits, moins la situation avait de sens. On croyait s'habituer aux événements étranges lorsque l'on vivait dans une ville emplie d'êtres surnaturels. Mais finalement, on ne s'y faisait pas vraiment. Il savait que ce qu'il venait de voir était loin, très loin, d'être naturel. Le jeune homme laissa courir son regard sur la mer, redevenue silencieuse. Il n'y avait plus aucun signe de la tempête qui avait failli le tuer, mis à part un froid mordant, qui n'était pas là quelques minutes plus tôt. ça n'avait pas de sens. Les magiciens n'agissaient pas sur les éléments, pas vraiment. Et quel but aurait eu, de toute manière, un magicien,  à se faire voir ainsi ? Et les djinns? La plupart de leurs pouvoirs étaient basés sur des illusions. Et s'il y avait bien quelque chose qu'il pouvait affirmer, c'était que ces vagues là n'étaient pas un leurre, elles étaient bien réelles. Il en avait fait les frais. Le triton espérait surtout qu'aucune autre créature n'avait été la victime des eaux . Autant les tritons n'avaient pas grand chose à craindre, à l'instar des sirènes, mais pour les Klab', c'était une autre histoire. Ils aimaient l'eau et vivaient près d'elle, mais n'auraient pas pu survivre à une telle attaque. Pouvait-on d'ailleurs parler d'attaque? Et s'il s'agissait d'une amorce de déclaration de guerre ? Ils le craignaient depuis des année, pourquoi pas maintenant? Mais cette idée n'avait rien de réjouissante. Non pas que la mort l'effrayait, il avait tenté le destin assez de fois depuis qu'il avait commencé à chasser pour ne plus être inquiété de ce qui pourrait lui arriver. Mais toutes les conséquences qu'une guerre engendrerait ... C'était mauvais. Une guerre ouverte ne ferait que mettre le pays face à une guerre civile, qui se propagerait au monde entier s'ils ne faisaient pas extrêmement attention. Alors quiconque avait démarré cette tempête devrait répondre de ses actes. Ne serait-ce que pour connaître plus en détail ses intentions ... Et aviser ensuite. On attaquait pas les créatures maritimes sans en payer le prix.

C'est à ce moment-là que son regard dériva vers la jeune femme qui semblait plus inquiète pour lui qu'il ne l'était lui-même. Que faisait-elle là? Ce n'était pas une sirène, il connaissait tous les membres de son espèce et ne l'avait jamais vue. Alors qui était-elle? Personne ne se promenait près de la mer sans une bonne raison, surtout  à cette période de l'année, où la neige recouvrait presque le sable. Castiel aurait presque secoué la tête face à sa paranoïa, qui ne ferait que l'empoisonner. Aussi, il ne dit rien, jusqu'à ce qu'elle réponde à sa question, qui n'en était pas réellement une, par une autre question. Qu'est ce qu'il faisait là? Il aurait bien spontanément dit que c'était loin d'être son problème, mais face  à l'apparente gentillesse de la blonde, il se dit que ce n'était pas forcément la méthode à adopter. Surtout qu'il était assez facile de vouloir l'étrangler quand il était de mauvaise humeur, et il ne semblait pas en assez bonne forme pour résister à une attaque de femme enragée dans son état. Aussi, il inventa une excuse de dernière minute. " Je ... Je suis parti nager, la piscine de la fac est fermée, mesure de sécurité après les événements récents ... Mais j'ai une compétition la semaine prochaine. Je fais partie de l'équipe de natation." Le temps qu'elle découvre que ce n'est pas le cas, il serait parti. Non pas qu'il n'en ait pas voulu, mais les choses sont toujours un peu compliqué lorsque l'on a une queue de poisson à la place des jambes lorsque l'on va dans l'eau. Allez savoir pourquoi.

Mais les interrogations qu'elle avait à son sujet lui faisait se demander ce qu'elle avait à dire pour sa présence ici. Mais au lieu de la questionner sur ça, il préféra voir les choses sous un autre angle. Après tout, si quelqu'un d'autre était présent pour contrôler ce qui avait failli le tuer, elle l'avait forcément vu, il n'y avait pas foule en décembre sur la plage. "Tu as vu quelqu'un sur la plage autre que moi ?" Il avait besoin d'explications. Mais en cas d'attaque, n'aurait-il pas reçu un message un peu plus clair et non une tentative de meurtre avortée ? Il supposait fortement que si on l'attaquait, on savait à qui on avait à faire, autrement dit que la mer en elle-même ne pouvait pas le tuer.
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Le jeune homme avait l'air d'être perdu dans ses pensées. Je m'inquiétais pendant que lui divaguait, parfait ! Alors je ne peux pas trop lui en vouloir, peut-être qu'à l'instar de moi, il tentait aussi de comprendre ce qu'il venait de se passer. Mais s'il pouvait s'abstenir de le faire maintenant, pendant que j'étais là, ça m'arrangerais. Il n'aura qu'à le faire une fois au chaud, tranquillement chez lui. Même s'il finissait par avoir des soupçons quant à mon implication, je serais déjà loin et il y a peu de chance qu'on se revoit ou alors dans quelques mois quand tout cela sera oublié. En plus, je suis un peu débile, comment pourrait-il me soupçonner d'être impliquée dans cette histoire ? Moi je sais que je suis spéciale, je sais que j'ai un don donc forcément je spichote toute seule mais lui, il l'ignore, il ne doit même pas savoir que des gens comme moi existent ... Je suis débile, je me fais du mauvais sang pour quelque chose qui n'arrivera jamais, sauf si, bien entendu, il me surprend en train d'user de mon pouvoir, là par contre, il sera difficile pour lui de prétendre ne rien avoir vu. Mais ça n'arrivera plus, plus jamais. Je vais ... en fait j'ignore ce que je vais faire, pour le moment je vais prétendre me résoudre à ne plus l'utiliser mais je sais pertinemment que je n'y parviendrais pas. Pourquoi le ferais-je ? J'aime mon don, il fait parti de moi, pourquoi m'en priverais-je ? Non, je serais plus prudente, voilà tout .... Même si je suis persuadée d'avoir été prudente. Je ne l'ai pas vu, réellement et je commence à me demander comment il a survécu à cette température. Et où était-il ? Parce que cette surface lisse, je l'ai observé un moment sans rien voir, s'il avait vraiment été dedans, je l'aurais vu, obligatoirement. A moins bien entendu qu'il était beaucoup plus loin, là par contre c'est une possibilité. Si je suis allée le chercher très loin alors il y a une chance mais ... est-ce vraiment ce qu'il s'est passé ?

"Nager dans la mer ? A cette période de l'année ? Mais vous êtes totalement barge mon pauvre vieux ! L'eau doit-être glacée .... Et vous êtes parti loin ? "

Peut-être que s'il me donne une indication quant à la distance à laquelle il était de la plage, j'allais peut-être découvrir le fin mot de cette histoire, mais pour le moment, c'est louche, je n'ai que ça à dire. Ca question me laissa en tout cas sans voix. Pendant quelques secondes, je restais là, la bouche entre-ouverte, prête à gober une mouche. Pourquoi veut-il savoir si quelqu'un était sur la plage ? Qu'est-ce que ça peut lui foutre ? S'il m'annonce qu'il était avec un ami dans l'eau, je crois que je fais une crise de panique, parce que s'il ne s'en est pas sorti, j'ai du sang sur les mains. Et s'il m'annonce que cette personne était sur la plage, alors là je suis foutue. Il a certainement appelé la police et ils vont m'attraper, je vais être disséquée ... Oh mon dieu, ça y est je sens la panique venir.

"... Quoi ? Pardon ? Quelqu'un sur la plage ? Pourquoi ? Tu étais avec quelqu'un ? Qu'est-ce ... pourquoi tu veux savoir qui il y avait sur la plage ? "

Il va falloir que je respire parce que sinon je vais décéder sur place ... cela dit au moins ça m'évitera de répondre à une batterie de questions toutes plus indiscrètes les unes que les autres. J'observais les alentours, en panique.

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Sayanel Z. Pritchard
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Scylla & Castiel



La tête de Castiel sonne, comme si un marteau tapait dessus à un rythme régulier. La brûlure de ses poumons s'amenuise, il ne la sent presque plus, mais elle, elle pose des questions, beaucoup de questions, sans doute beaucoup trop, il en perdrait presque le fil. Son histoire n'était pas dure à avaler pourtant, les sportifs étaient connus pour leurs comportements extrêmes. Sans parler de natation, Castiel était capable de rester des heures sur un terrain de basket peu importe l'heure ni même le temps, ce qui pouvait s'avérer parfois assez casse-cou en période de neige. Il se rappelait d'un jour où son père avait été obligé de venir le chercher au milieu d'une tempête alors qu'il était parti seul pour le terrain à vélo, avec son petit vélo d'enfant qui possédait encore quatre roues. Il était téméraire à l'époque et ses parents bien peu attentifs. Il se rappelait de la peur de son père, non pas que son fils aille bien, il l'avait interprété comme ça à l'époque mais maintenant il le voyait différemment. Non, la peur que la pluie finisse par se déchaîner, remplaçant le vent, le tonnerre et les éclairs. Un gamin de cinq ans qui avait failli dévoiler son secret pour avoir voulu jouer au ballon, ça aurait été une belle histoire n'est-ce pas ? Mais non, il se devait encore maintenant de protéger son secret, mais la blonde le mettait à rude épreuve. Il aurait voulu l'envoyer paître, lui dire de se mêler de ce qui la regardait mais à vrai dire ce n'était pas vraiment dans ses habitudes, ni de Castiel le sociable, l'étudiant, ni de Castiel le chasseur, tactique et calculateur. Répondre sèchement, se retrouver seul, ce n'était pas réellement la bonne chose à faire. Elle avait vu ce qu'il s'était passé alors s'il devait trouver des réponses à toutes les interrogations qui se retrouvaient devant lui, il le ferait. Simplement parce qu'il avait besoin des siennes. Il avait besoin de prévenir l'enfoiré qui avait voulu le tuer que la prochaine fois que ça arrivait, sa tête se retrouverait bien trop loin de son corps, Ned Stark style. Mais pour ça, il avait besoin de la blonde dont il ne connaissait toujours pas le prénom. «  Blondie » semblait un surnom sympathique mais qui ne durerait sûrement pas dans la longueur. Cependant, l'heure n'était pas encore aux présentations mais à la défense. « Pas vraiment, une fois habitué tu ne sens plus vraiment le froid, comme ces mecs qui plongent en Arctique » La question suivante, par contre, eut le don de le déstabiliser. Qu'est ce que ça pouvait bien lui foutre qu'il soit parti loin ? « J'en sais rien, sans doute, j'ai nagé un moment. » Pour une fois, il ne mentait pas.

Mais ses instincts de chasseur avaient repris le dessus. S'il y avait eu quelqu'un d'autre sur la plage, il devait forcément y avoir des empreintes quelque part. Pour déclencher ce genre de phénomènes, il fallait être proche de l'élément à déchaîner. Il n'y connaissait pas grand chose mais au moins ça, il pouvait en être sûr. Mais avant, il fallait qu'il profite du fait qu'il avait un témoin tout beau tout propre à porter de main, même si celle-ci semblait bien moins que coopérative. Elle ne cessait de répéter les questions qu'il posait comme si ça allait les faire subitement disparaître, comme par magie. S'il n'avait pas vraiment porté attention à la jeune femme, la panique qui avait presque percé dans sa voix l'intrigua assez pour bloquer les autres pensées qui l'aurait éloigné de la jeune femme pour aller chercher les indices qu'il pourrait glaner. Mais non, il resta là, à demi relevé, maintenant. Elle semblait tendue, incertaine. Fronçant les sourcils, il se mit soudainement à la fixer, cherchant ne serait-ce que la moindre erreur qui pourrait trahir le fait qu'elle en sache plus qu'elle n'en disait. Il était fort possible également qu'elle soit seulement choqué d'avoir vu un homme presque mourir devant ses yeux, mais l'instinct de Castiel le mettait tout de même en garde. « Non … Je n'étais avec personne. » Cet angle ne semblait pas vraiment abordable. Après tout, si elle avait quelque chose à cacher ou quelqu'un à couvrir, elle ne dirait pas forcément «  ah bah si, justement il se trouve qu'un mec louche a fait bouger la mer juste là ». Il ne fallait pas être débile pour le deviner. Aussi, il tenta autre chose. « Désolé, ça doit être le choc mais t'as vu ça ? La mer se déchaînait il y a même pas deux minutes et là on dirait qu'il ne s'est rien passé. Comment est-ce que ça peut être possible ? » Here it comes, le Castiel insouciant, ou du moins ce qu'il y paraît, prêchant le faux pour avoir le vrai. L'air véritablement décontenancé, sans doute parce qu'il l'était, n'ayant pas eu le fin mot de l'histoire. Mais il l'aurait bien à un moment donné.
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J'ai envie de partir, de le laisser là, se débrouiller tout seul. Mais ce n'est pas dans ma nature. J'ai beau avoir du mal avec les relations sociales, jouer les enfants sauvages quand je me sens mal à l'aise, ça ne change pas le fait que je ne suis pas le genre de personne à abandonner quelqu'un quand il est en danger ou mal en point. Surtout que c'est entièrement de ma faute. Si je n'avais pas décidé de faire un petit tour à la plage aujourd'hui, il aurait pu nager tranquillement sans se faire attaquer. Mon dieu que je m'en veux. Pourtant je suis sûre de ne pas l'avoir vu, je ne comprends pas comment c'est possible. Je suis restée un moment à observer l'eau, cherchant n'importe quelle trace d'âme qui vive dans le coin, mais rien et je n'ai pas vu d'affaires sur la plage, pas dans le coin en tout cas, alors j'ai cru, naïvement, que j'étais seule. Si je raconte cet épisode à mes parents, ils vont me tuer, à coup sûr ... Je n'aime pas leur cacher des informations, ce n'est pas mon genre en général j'assume mes erreurs mais là ... j'ai tellement honte. J'aimerais lui dire que je suis désolée, que je ne voulais pas lui faire du mal, que jamais je ne ferais de mal à qui que ce soit, que ce n'est pas dans ma nature. Oui il m'arrive d'être violente dans mes propos, d'intimider les gens quand je me sens agresser, mais je n'envisage jamais de passer à l'acte. Enfin je suis un peu sanguine comme personne, c'est vrai, mais jusqu'à présent je n'ai jamais eu à frapper qui que ce soit. Mais voilà, je ne peux pas me répandre en excuses parce qu'il ignore que c'est à cause de moi que tout ça lui est arrivé et que je n'ai pas envie de passer pour un monstre de foire. En plus pourquoi me croirait-il ? Qui peut déchainer les océans ? C'est absurde ... et pourtant ...

"Oui c'est vrai ... je ne pratique pas du sport à haut niveau alors c'est vrai que ça me parais tellement ... extrême tout ça ... "

Après tout il n'avait pas tort, certains plongeaient dans les eaux glacés, alors pourquoi pas dans cette mer à cette époque de l'année. C'est tellement loin de mon monde, de mes habitudes, que j'ai l'impression que c'est impossible, mais pour certains, le mot "impossible" ne s'applique pas. "Est-ce que vous avez une serviette pour vous séchez ? Vous allez attraper la mort mouillé comme vous êtes ... " Lui demandais-je, en cherchant du regard des affaires que je n'avais pas vu jusqu'à présent. Peut-être avais-je mal regardé, après tout, je ne l'avais pas vu dans l'eau alors que visiblement il y était, alors si ses affaires sont dans le coin, peut-être n'ai-je pas fais attention non plus.

Je lui demande s'il était tout seul et il me répond oui. Cela me soulage, d'une certaine façon. Déjà je n'ai tué personne et personne n'a pu me voir sur la plage. C'est plutôt une bonne nouvelle, même si j'aurais préféré ne pas le blesser. Suis-je un monstre ? Je commence à me le demander. Un monstre ne s'inquiéterait pas autant pour la santé de la personne qu'il a blessé mais ... j'ai quand même attenté à sa vie. Bon certes sans le vouloir, mais quand même, le résultat reste le même. Je faisais semblant de ne pas comprendre pourquoi il me demandait si j'avais vu quelqu'un sur la plage. Après tout, une personne lambda ne verrait pas le rapport. Moi si et je trouvais cela étrange qu'il me pose la question. Pourquoi tout de suite imaginait-il que c'était de la faute de quelqu'un sur la plage ? La question m'apparut soudainement et me coupa un peu le souffle. Je reculais sans même m'en rendre compte de quelques centimètres et l'observais un peu médusée, avant de tourner mon regard bleuté vers la mer. "Oui c'est vrai que c'est étrange ... peut-être que c'était une sorte de Maestrom qui s'est créé comme ça ... à cause de la différence de températures de différents courants ou un truc du genre. T'sais la nature est toujours un peu étrange par moment ... Mais j'vois pas le rapport avec quelqu'un sur la plage ? " Lui dis-je en tournant mon regard vers lui. On pouvait sentir de la méfiance dans mon regard en cet instant, comme si j'étais au bord d'une révélation mais que je n'arrivais pas encore à mettre le doigt dessus.

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Le rythme de la respiration de Castiel revenait petit à petit à la normale, lui enlevant la sensation qu'il était en train de passer l'arme à gauche. Même si, en soi, il savait que ce n'était pas réellement quelque chose de possible, la peur de mourir était en chacun de nous, que l'on soit humain ou surnaturel, il était bien placé pour le savoir. Il comprenait maintenant beaucoup mieux tous les regards terrorisés de ceux qu'il tuait. Peut-être qu'en s'en rappelant, la prochaine fois, il ferait en sorte de ne pas faire durer la souffrance. Ou pas, étant donné les circonstances. L'improvisation n'était pas réellement son fort, en vérité. Pas du tout, même. Son histoire tenait à peine debout. Bien évidemment, il aurait très bien pu aller nager comme il l'avait dit, pour l'entraînement. En soi ce n'était pas un scoop que les athlètes étaient prêts à faire n'importe quoi pour réussir leurs championnats. Mais sans doute que les réels nageurs ne portaient pas leurs vêtements de ville une fois immergés. Il avait de la chance de ne pas être nu, déjà. La rencontre aurait pu être mille fois plus gênante. Le jeune homme ne répondit pas immédiatement à la jeune femme. Le froid commençait à violemment se faire sentir et il ne tarderait pas à trembler comme une feuille. Il en aurait presque oublié pourquoi il avait plongé, en premier lieu. Mannie. Avec cette histoire, il n'avait pas eu l'occasion de débusquer la vieille sirène, et c'était une mauvaise chose. Si elle avait senti ce qu'il se passait à la surface, et la connaissant, elle l'avait senti, elle était déjà loin. Personne ne détestait plus les remous de l'eau qu'elle. Cela ne signifiait pas grand chose, seulement qu'il devrait étendre son champs de recherche pour pouvoir espérer lui tomber dessus un jour. S'apercevant qu'il s'était profondément enfoncé dans ses pensées, il secoua la tête.

«  Pardon, non je n'ai rien. Je n'avais pas vraiment pensé au froid … L'hiver a tendance à me retourner le cerveau, apparemment. » S'il n'y avait que l'hiver … Il avait l'impression de vivre en transe depuis quelques semaines, de mener une triple vie dont il avait du mal à se sortir. Un coup il était étudiant sans problème, le lendemain chasseur cruel et le surlendemain  à essayer de découvrir la vérité sur sa famille tel Sherlock Holmes. Et le jour où ces trois facettes de sa vie entreront en collision, elle serait sans doute finie. « Et tu peux me tutoyer, on ne doit pas être très loin niveau âge toi et moi. » Il ne manquait pas vraiment de respect en refusant le vouvoiement, il trouvait simplement cette pratique inutile, mettant des barrières là où elles apparaissaient de toute manière automatiquement. Alors il ne le faisait pas, il s'attendait donc à ce que ceux à qui il parlait ne le fassent pas non plus.

Mais ce n'était pas tout ce qu'il voulait savoir. Plus la conversation avançait, plus Castiel se demandait si elle ne cachait pas quelque chose, jusqu'au moment où ça lui sauta aux yeux. Il avait, à son compteur, nombre interrogatoires qui n'avaient pas toujours bien fini pour l'interrogé, et énormément d'heures passées à parler aux patients du cabinet où il avait travaillé. Il savait reconnaître lorsqu'on lui cachait quelque chose, surtout lorsque la personne concernée n'était pas la plus forte aux jeux du menteur. Le triton pouvait essayer toutes les techniques possibles et imaginables, il comprit rapidement que la blonde allait seulement paniquer jusqu'au bout des ongles sans dire un mot. Il était clair qu'elle essayait de savoir ce que lui savait, alors que lui tentait … Exactement la même chose. Et il y avait peu de chances qu'ils trouvent réponse à leurs questions en tournant autour du pot comme ils le faisaient. Aussi, il soupira, plus pour lui-même que pour la blonde, avant de lui faire carrément face. Sans doute son regard avait-il changé, plus déterminé, sans doute plus froid également.  Sa part de chasseur avait pris le relais, il pouvait le sentir rien qu'à sa mâchoire crispée.   « Bon écoute, t'as pas l'air méchante mais maintenant j'ai besoin de réponses. Ce n'était pas naturel et tu le sais très bien, t'es plus paniquée qu'un chaton devant un bouledogue. Maintenant ce que j'aimerais savoir c'est qui à essayé de me tuer. Je ne sais pas qui tu couvres mais plus vite tu me donneras une réponse et mieux ce sera pour tout le monde. » Il y avait une contrepartie à trop d'honnêteté. Il venait, à demi-mots, d'avouer qu'il savait pour le surnaturel, ce qui était plutôt un sujet tabou en ville. Elle comprendrait sûrement toute seule et très vite qu'il n'était pas seulement « au courant », mais qu'il en faisait partie intégrante.
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