Je ne venais plus très souvent dans ce pub, pas depuis cette fête à laquelle je ne m’avais jamais senti plus différente, plus étrange. Je préférais les bars plus malfamé, là où la clientèle ne me regardais pas avec des grands yeux curieux à cause de mes cicatrices, là où il y avais des gens pareils à moi, pas moins différents, avec nos démons qui surgissait plus que chez le communs des mortels. C’était des places où je pouvais être bien, mais en vérité, je n’aimais pas ses endroits où il y avait trop de personne, dans ses endroits bondés. Une autre journée, un autre moment, j’aurais passer mon chemin, je ne me serais pas arrêtez, mais je le cherchais lui, cet homme de mon passé qui me pourchassait, ce fantôme que je croyais ne jamais revoir, mais chaque fois, il me semblait voir son ombre, son reflet. Mais même quand enfin, je le voyais, finalement, je tournais les talons, m’enfuyant comme la lâche que j’avais été cinq années auparavant. C’était con de le poursuivre en fait, c’était con de vouloir le retrouver avant qu’il ne me retrouve, parce que c’était mon arrêt de mort, mais c’était plus fort que moi. Je ne pouvais pas m’empêcher de le chercher, parce qu’il m’avais manquer, ce frère d’adoption.
Je poussais la porte, mon regard s’attardant sur chaque visage, chaque trait, m’assurant qu’il n’était pas là, que son visage si familier n’était pas là. Ni Cinaèd, ni Ezeckiel. Je l’évitais un peu dernièrement, j’avais peur de ce changement qu’il opérait en moi, il avais envahit mon âme, avait détruite mon armure, il siégait en mon être comme un roi sur son trône. Et moi, je ne savais pas comment y réagir, tout ce que je savais, c’était qu’avec lui, je me sentais bien, en confiance, comprise. Et c’était con parce qu’il ne pouvais pas comprendre la noirceur de mon âme, la sienne était trop différente de la mienne, mais il comprenait mon besoin de liberté, il comprenait mon besoin de nature, de grand air, d’espace infini.
Je m’assied au bar, commandant une bière, mes yeux se fermant sur le goût merveilleux du nectar entre mes mains. Mes pensées volant dans mon esprit, porter vers eux, peu importe ce que j'essayais pour les repousser. Ils revenaient à la charge, encore et encore, sans relâche. Elle, elle vint s’asseoir près de moi, je l’ignorais, je n’avais pas envie de parler, je n’avais envie que de cette bière entre mes mains et puis de repartir dans la forêt, courir jusqu’à ce que mon esprit soit trop éreintée pour comprendre, penser. Mais elle, elle se tourna vers moi, me posant des questions, je fermais les yeux, avant de les diriger vers elle, mon regard dans le sien, le silence l’espace d’un instant. Peut-être que si je répondais à ses questions elle me laisserais tranquille?
“Skye. J’habite ici.”
Je n’étais déjà pas très bavarde à la base, mais au fond, ça me faisait drôle de dire que j’habitais ici, que j’avais une maison, un toit. Une maison. C’était encore un concept abstrait pour moi, de dire que j’avais un endroit que je pouvais appelez mon chez-moi.