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 Lost in the echo ∟ Hamlet&Daya

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La journée se terminait sur une bonne note pour Dayanara ; la chienne qu'on lui avait emmené quelques jours plus tôt dans un piètre état avait accepté de manger d'elle-même. C'était une petite avancée, certes. Mais une avancée tout de même. Et Daya ne pouvait que s'en réjouir, c'était là un signe positif et cela lui redonnait espoir pour la suite de la guérison de cette pauvre petite créature aussi maigre qu'apeurée. Les cas de maltraitance animale étaient les pires à gérer pour la métamorphe. Des cas qui lui donnaient des envies de meurtres envers l'humanité entière. Et cette chienne-là portait clairement les marques d'années de maltraitance poussée. Elle avait été retrouvée dans une décharge, et Dayanara se demandait parfois jusqu'à où la cruauté humaine pouvait aller. Alors, bien entendu, et même si cela devait être à perte pour la clinique, elle avait pris l'animal en charge sans demander la moindre rémunération ; l'association qui l'avait recueillie agissait à perte et Dayanara le savait parfaitement. Elle n'était pas assez cruelle pour demander de l'argent pour quelque chose qui lui tenait à cœur. Et sauver la vie de cette chienne lui tenait à cœur... Elle jeta un dernier coup d’œil à l'animal, lui adressant un de ses rares sourires en la voyant boire un peu, avant de quitter l'arrière-sale et de jeter un regard à l'heure. Dix-neuf heures. Elle soupira légèrement, s'emparant de son portable pour composer rapidement le numéro de la baby-sitter de Candice, lui promettant d'être là dans les dix minutes à venir. Fort heureusement, elle avait réussi à trouver une baby-sitter qui en plus d'être une personne de confiance, se trouvait être suffisamment souple pour accepter de faire des dépassements d'horaire à répétition. Naturellement, la dite-baby-sitter savait bien qu'un petit billet supplémentaire venait se glisser dans sa paye en fin de mois, mais Dayanara était tout de même heureuse de pouvoir compter sur quelqu'un pour faire manger et pour occuper sa fille lorsqu'elle-même ne pouvait pas le faire.

Elle sortit une cigarette, la coinçant derrière son oreille pour pouvoir l'allumer directement en sortant de la clinique, veilla à ce que tout soit en ordre pour le lendemain, éteignit toutes les lumières... Et, enfin, elle sortit dehors, fit jouer la clef dans la serrure et alluma le petit tube de tabac en soufflant la fumée de sa première taffe avec un soupire de soulagement. La journée avait été longue, et elle avait hâte de rentrer chez elle. Les clefs de la voiture en main, Dayanara commençait déjà à marcher vers cette dernière lorsqu'une voix l'interrompit dans sa marche. Elle se figea légèrement sur place, alors qu'un homme semblait l'appeler avec une précipitation qui était nettement discernable. Et, avec une lenteur exemplaire, elle se retourna vers le parfait inconnu qui venait tout juste de gâcher son moment de détente post-travail. « Quoi ? » Sa voix avait été glaciale et elle vit l'homme déglutir, avant que son regard ne se pose sur ce qu'il tenait dans les mains. Ce ne fut qu'à ce moment très précis qu'elle s'approcha de lui, après avoir tirer une dernière taffe sur sa cigarette pour la jeter sur le trottoir. « C'est bien un corbeau que vous tenez là ? Comment ce pauvre petit animal s'est retrouvé entre vos mains, au juste ? » demanda-t-elle sèchement, en avalant les derniers mètres la séparant de l'inconnu. Et il lui expliqua alors l'accident. D'après ce qu'il disait, le pauvre oiseau s'était presque jeté sur sa voiture et il n'avait pas eu le temps de l'éviter. Daya se mordit légèrement la lèvre, avant de se saisir de son téléphone pour pianoter un « J'ai une urgence à la clinique, peux-tu coucher la petite après le dîner s'il te plaît ? N'hésite pas à manger, toi aussi. Merci. » et l'envoyer à la baby-sitter avant de faire signe à l'inconnu de la suivre. Elle rouvrit la clinique, guidant l'homme et le corbeau jusqu'à la salle d’auscultation le temps de remettre une tenue plus adaptée à la situation.

« Vous pouvez partir. C'est un animal sauvage, on va le soigner puis le remettre en liberté. Merci de nous l'avoir emmené. » Elle avait parlé machinalement, tout en venant délicatement saisir l'animal qui devait probablement souffrir le martyre. L'homme remercia rapidement Dayanara, avant de disparaître tout aussi rapidement, et la métamorphe planta son regard sur le corbeau avant de rouvrir la bouche pour parler d'une voix radicalement plus douce ; « Quant à toi, tu as de la chance que j'aime les petites bestioles comme toi. Voyons voir ce que cette voiture t'as fait. Et ne me pince pas, veux-tu. Je sais que tu as mal, mais crois-moi, si tu ne me laisses pas te soigner, ce sera encore pire pour toi. Allez, courage mon petit. » Elle avait toujours eu cette habitude de parler aux animaux qui se trouvaient sur cette table. Comme pour les rassurer. Elle faisait clairement partie de ceux qui pensaient clairement qu'un animal avait une réelle conscience. Elle ne pouvait pas s'imaginer à quel point elle avait raison en ce qui concernait ce corbeau qu'elle s'appliquait à ausculter.
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Le vent soufflait depuis maintenant quelques jours sur Bray. La ville étant située en bord de mer, il n'était pas rare d'avoir des bourrasques bien trop fortes venant frôler le bord des immeubles ou ébranler quelques arbres. Il était dur pour n'importe quel animal pourvu d'ailes de se déplacer par ce temps. Mais Hamlet était du genre à accepter les défis de toutes sortes, exceptionnellement lorsqu'il sentait qu'il en avait besoin. Il s'était levé le matin même, la douleur parcourant tout son corps, comme un étau resserré sur chaque parcelle de sa personne. Il n'était pas humain, n'était pas fait pour avoir un corps aussi lourd, et pourtant il devait s'y résigner. Son magicien n'ayant pas pris la peine de lui donner quelque chose à faire, il avait pris la liberté de sortir faire un tour sous sa forme animale, un corbeau au pelage noir, luisant. Il aimait cette forme plus que n'importe quelle autre, il n'aurait su dire pourquoi. Les corbeaux étaient considérés comme les volatiles les plus intelligents, et quelque chose dans leur regard donnait au djinn l'envie de le croire. Sous cette forme, la douleur s'amenuisait un peu, elle était rendue plus supportable. Ne plus être lié à la Terre comme si l'on ne pouvait s'en détacher … Voilà ce qui le rassurait. Voler, c'était dans sa nature. De façon plus abstraite sous sa forme initiale – le monde des esprits n'était pas vraiment «  physique », ce n'était pas comme s'ils étaient faits de fumée ou quelque chose du genre comme beaucoup pourraient le croire – il aimait survoler le monde d'en haut. L'aigle faisait tout aussi bien l'affaire mais n'était pas des plus subtiles et discrets... Et comme il devait rester en ville, il se trouvait bien obligé de faire profil bas. Il ne voulait pas tous les chasseurs de métamorphes à ses trousses, ce serait quelque peu dérangeant. L'esprit ailleurs, Hamlet se remémorait ses récentes retrouvailles avec Tobias, ou plutôt nouvellement Jesse. Il se demandait s'il pourrait un jour prendre possession de son magicien, mais finalement, cela ne l'intéressait pas vraiment. Il serait libre oui, mais à quel prix ? Se coltiner le physique de ce gringalet stupide, ce n'était pas dans ses plans immédiats. Comment Tobias le gérait-il ? Devoir se battre contre un humain pour un corps ? Il aurait, lui-même, tôt fait de faire disparaître la gêne en aspirant l'âme du magicien, mais était-ce vraiment ce que voulait Tobias ? Il n'aurait su le dire. Tout comme il n'aurait su dire s'il était sincère quant à ses pensées. Les djinns avaient toujours été des esclaves des magiciens, qui pensaient pouvoir les mener à la baguette comme l'on mène un chien. Un jour on se battait à côté de quelqu'un, le lendemain on devenait son ennemi et son adversaire dans la lutte pour le pouvoir . Perdu dans ses pensées, volant un peu trop près du sol, Hamlet n'entendit pas le bruit du moteur qui arrivait à grande vitesse, ni même n'avait vu la route qui défilait désormais sous ses pattes. Et alors qu'il prenait un virage un peu trop serré, le choc survint.

Tout d'abord sonné, il ne ressentit pas la douleur immédiatement. Son corps était comme immobilisé, parfois subissant des tremblements involontaires, indépendants de sa propre volonté. Puis vint la douleur. Non pas comme celle qu'il ressentait lorsqu'il était trop longtemps dans une enveloppe corporelle, mais une douleur physique, sourde. Personne ne devait porter atteinte à son enveloppe, s'il était encore dedans lorsqu'elle mourrait, il mourrait de la même façon. Alors qu'il allait se transformer, essayer de diffuser la douleur et le choc dans un corps bien plus gros et massif, il sentit que des mains l'attrapèrent, pour l'amener, en courant, ailleurs. Il ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait, seulement qu'il ne pouvait pas changer ici, pas dans cette voiture. Le Secret était plus important que tout. Au bord de l'évanouissement, le corbeau laissa échapper un cri, qui devait résonner comme bien faible aux oreilles de l'homme au volant de sa voiture mais qui dépeignait toute la détresse qu'il ressentait, détresse qu'il ne pouvait exprimer tout haut.   « Oui, je t'emmène voir quelqu'un, ne t'en fais pas. Nous y sommes bientôt. Meurs pas, je t'en prie, meurs pas. » C'est à ce moment précis qu'Hamlet s'évanouit.

Il se réveilla brusquement lorsqu'il sentit des mains l'agripper. Souffrant le martyr et fou de douleur, le corbeau se débattit de toutes ses faibles forces, mais rien n'y fit. La jeune femme qui lui parlait doucement ne le lâchait pas. Pourtant, sa voix le calma automatiquement. Sous une forme humaine, sans doute aurait-il préféré la rejeter et souffrir, mais à l'heure actuelle, il ne possédait plus aucune once de fierté. Lorsqu'elle le posa sur la table, sans doute une table d'observation, il ne pouvait pas vraiment en juger vu la perspective qu'il avait actuellement des choses, il tenta de bouger ses ailes, ce qui le fit hurler de nouveau. Mais cette fois, il ne put s'empêcher de changer, et le faible cri d'animal se transforma brusquement en douleur bel et bien humaine. La douleur s'était assez atténuée, mais il souffrait tout de même assez pour laisser échapper un grognement encore un peu sauvage. Hagard, il laissa dériver son regard sur la pièce. «  Qu'est-ce que … Qu'est-ce que je fais là ? Où suis-je ? » Il n'avait pas vraiment compris où l'homme l'emmenait, et alors qu'il tentait tant bien que mal de se relever de la table en fer sur laquelle il était, il devait avouer qu'il n'avait jamais mis les pieds dans un endroit comme celui-ci.
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Les blessures semblaient bien moins graves que ce qu'elles paraissaient ; le corbeau avait eu de la chance. C'était là les premières pensées de Dayanara, alors qu'elle notait mentalement les dégâts dans sa tête. Il se débattait, mais la métamorphe le tenait d'une main ferme pour pouvoir le manipuler correctement. L'aile droite devait être redressée, et il devait y avoir probablement quelques dégâts internes, mais il s'en sortait plutôt bien compte tenu de ce qu'il avait subi. Un très léger sourire se glissa sur les lèvres de la vétérinaire, tandis qu'elle s'apprêtait à aller chercher de quoi endormir la petite créature pour lui éviter des souffrances inutiles et pour pouvoir faire son travail... Mais elle n'en eut pas vraiment le temps. Juste devant ses yeux, le magnifique corbeau se transforma, donnant à peine le temps à Dayanara de le lâcher, laissant apparaître un homme sur la table en fer. Un homme blessé, et visiblement perdu.

Cette vision fit arquer un sourcil à la femme, qui posa son regard sur le visage de l'inconnu. Celui-ci, visiblement, avait beaucoup de chance dans son malheur, aujourd'hui. Il avait eu la chance que l'homme qui l'avait percuté ne l'ai pas laissé agoniser sur le bord de la route, il avait eu de la chance que Dayanara ai eut assez de conscience professionnelle pour accepter de le soigner alors que sa journée était terminée, et il avait eu de la chance de se retrouver en présence d'une métamorphe. Il prit la parole, totalement désaxé visiblement – et personne ne pouvait lui en vouloir après un tel choc – avant de tenter de se relever. Avec une douceur exemplaire, Dayanara posa doucement une main sur son torse, y appliquant une très légèrement pression pour le forcer à rester allongé. « Tu es blessé. Tu ne devrais pas bouger comme ça. » expliqua-t-elle tout à fait calmement, avant d'aller remplir un petit gobelet d'eau et de venir lui soutenir la tête pour le faire boire.

« Tu es en sécurité, c'est le plus important. Dans une clinique. Tu viens de te faire renverser sous ta forme animale. Je ne soigne que les animaux, normalement, mais je ne vais pas t'imposer le trajet jusqu'à l'hôpital. Bois. Et si j'étais toi, je ne bougerai pas le bras droit pour le moment. Sauf si souffrir est une de tes passions. » Elle l'aida à se redresser très légèrement, juste pour lui permettre de pouvoir boire par ses propres moyens, avant d'aller voir ce qu'elle avait comme calmant dans ses armoires. Elle n'était clairement pas équipée pour soulager la douleur humaine, et il faudrait improviser, mais elle n'allait pas le laisser comme ça. Soigner un corps humain qui n'avait que peu de dégâts ne devait pas être si difficile que ça. Elle passa en revu les étiquettes des flacons, comparant les composants, jusqu'à trouver un anti-douleur qui pourrait faire l'affaire pour un homme. Et, tout en remplissant consciencieusement une seringue, elle revint auprès de son étonnant patient. « C'est pour calmer la douleur. Je ne te demande pas de me faire confiance, je te demande juste de croire au fait que je veuille t'aider. Si tu es d'accord, tends ton bras. Si tu ne l'es pas, je n'insisterai pas. Mais je vais devoir manipuler ton bras, et sans ce qu'il y a dans cette seringue, tu risques d'avoir extrêmement mal. Après quoi, il ne te restera qu'à aller voir un médecin pour qu'il vérifie que j'ai fais correctement les choses et pour voir s'il n'y a pas de dégâts plus profonds. » La seringue toujours dans les mains, elle lui laissait le choix d'accepter ou non son aide. Elle ne voulait rien imposer.

« Je m'appelle Dayanara. » glissa-t-elle doucement, en prenant un tabouret pour s'asseoir près de la table en fer. « Dayanara Curtis. » Elle avait bien conscience que de savoir le nom d'une personne qui tenait une seringue et qui était en position de force pouvait être plutôt rassurant. Ou, au moins, que donner cette information n'était peut-être pas si inutile que ça. C'était, selon elle, un gage de bonne foi. Après tout, on ne donne pas son identité lorsque l'on a de mauvaises intentions...
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Alors que la jeune femme qui semblait vouloir s'occuper de lui le maintenait allongé – il ne comprenait d'ailleurs pas réellement sa réaction, elle n'avait pas paru vraiment surprise de son changement brutal d'apparence – le jeune homme serra les dents. Pour la douleur, mais aussi pour la colère qui commençait à monter en lui. Il n'avait jamais été du genre stable et calme. Le djinn avait bien failli y laisser sa peau. Ce n'était pas la première fois qu'il frôlait la mort , loin de là, la dernière en date avait été la raison pour laquelle Anthony l'avait trouvé. Mais ce qu'il avait du mal à supporter en était la cause. Une voiture, il s'était laissé prendre par une voiture. Avoir Tobias à ses tousses semblait pour le coup un moindre mal, au moins il serait mort avec honneur, lors d'une bataille contre un djinn de son niveau. Mais non, il avait fallu qu'il se prenne une Volvo de plein fouet. Il n'imaginait pas la tête des autres esprits en découvrant comment le grand Hamlet, vieux de plusieurs millénaires, avait passé l'arme à gauche. Ces corps terrestres étaient une véritable plaie, pas solides pour un sou, et plus le temps avançait, plus il s'en rendait compte. Il pouvait bien tenter tout ce qu'il voulait pour les solidifier, cela ne marchait que très peu. La preuve en était de ses muscles qui semblaient s'être déchirés sous le choc, et ses os voulant lui rappeler qu'ils existaient par une souffrance aiguë au moindre mouvement. Non pas que cela plaise au blond, mais l'inconnue avait raison. Il ne fallait pas qu'il bouge. Rester immobile pourtant n'était pas quelque chose qu'il faisait aisément. Il n'osait imaginer si son magicien l'invoquait maintenant. Il pourrait sans aucun doute mourir sous la puissance de l'invocation. Rien qu'à cette idée, le djinn grimaça. Lorsque tout allait bien ce n'était déjà pas une partie de plaisir, mais là … Plus que le reste de son corps, son bras droit lui envoyait des pics de douleur insupportables lorsqu'il tentait de le positionner autrement. Prenant l'eau que la vétérinaire lui donnait, il se contenta de hocher la tête face à ses paroles. « Cela t'arrive si souvent de voir des animaux se transformer en humain pour que tu n'y réagisse pas ? » Malgré sa faiblesse et son apparente douleur, Hamlet était intrigué. Il pouvait sentir les djinns à des kilomètres, et elle n'en était décidément pas un. Alors tout ce qu'il pouvait faire était supposer. Supposer qu'elle n'était pas de ces races qui voulaient exterminer les esprits. Ou les démons, pour Hamlet.

Ironiquement, il arrivait à se dire que s'il y avait bien quelqu'un capable de le soigner, c'était bien un vétérinaire. Il savait pertinemment bien qu'il ne s'embarrasserait pas d'une consultation chez le médecin ou à l'hôpital. Eventuellement, sa blessure finirait par guérir. Et si elle ne le faisait pas, il n'aurait qu'à utiliser cet argument pour se faire révoquer, même s'il y avait très peu de chances que cela marche. Il pouvait toujours tenter la carte du djinn affaibli, sur une personne comme son magicien, cela aurait quelques chances de fonctionner. Lorsqu'il aperçut la seringue dans la main de la jeune femme, Hamlet eut un mouvement de recul. Le monde actuel avait bien trop de moyen de faire perdre le contrôle à toutes créatures. La dernière fois qu'il avait été invoqué, il n'y avait pas toutes ces choses là, ou du moins il n'en avait jamais pris connaissance. Hésitant, il finit tout de même par tendre son bras. Si la vétérinaire avait voulu sa mort, dans son état, il serait sans doute déjà mort, surtout si elle était une chasseuse, comme il suspectait tout le monde dans cette ville de l'être. Sa paranoïa prenait parfois bien trop le dessus sur ses émotions.   « Merci. Tu n'es pas vraiment obligé de m'aider, compte tenu que je ne suis pas … Et bien, un oiseau. » La prochaine fois qu'il comptait se transformer, il réfléchirait à deux fois à son apparence.

« Hamlet Strokes. » Bien sûr ce n'était pas vraiment son nom, mais la jeune femme n'était pas sensée le savoir. Après tout, seuls quelques magiciens le connaissaient, et c'était amplement suffisant. « Combien de temps ça mettra avant que mon bras ne me fasse plus souffrir ? J'ai pris un sacré choc. » Il se remettait peu à peu, était beaucoup moins perdu, mais la douleur, elle , persistait, il détestait ça.
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Malgré elle, un très léger rictus presque moqueur étira ses lèvres lorsqu'elle entendit la question de l'inconnu allongé sur la table. Si elle avait l'habitude de voir des animaux se transformer en humain ? Plus qu'une habitude, elle devait vivre avec ça depuis l'adolescence, elle devait composer avec la tigresse qu'elle cachait en elle, et elle devait la laisser sortir de temps à autre pour réussir à se sentir complète. Elle se força à former un visage plus neutre, ne voulant pas donner l'impression à son « patient » de se moquer de lui ; ce n'était pas réellement le cas. Elle se sentait plus amusée par la situation qu'autre chose, se moquer n'était pas vraiment dans ses intentions. « Plus que tu ne pourrais l'imaginer. » se contenta-t-elle de répondre à sa question. Elle ne le connaissait pas ; et même s'il était vraisemblablement bien plus que humain, Dayanara n'était pas tout à fait prête à lui offrir sa véritable nature sur un plateau d'argent. D'ordinaire, elle pouvait sentir les autres métamorphes, leur odeur avait quelque chose de différent de celle des humains... Mais lui n'avait pas tout à fait cette odeur-là. Elle n'avait encore jamais croisé de métamorphe ayant pour alter égo un animal lié à un autre élément que la Terre, et elle se disait qu'il était possible que son odeur soit différente à cause de cela. Néanmoins, dans le doute, elle préférait encore cacher sa propre nature. Sans en arriver à lui mentir, elle masquait la vérité derrière une réponse toute faite dont il devrait se contenter pour cette fois. Elle était prête à l'aider, certes. Prête à garder pour elle ce qu'elle venait de voir pour ne pas le mettre en danger d'une quelconque façon ; après tout, son but n'était certainement pas de permettre à des chasseurs de mettre la main sur qui que ce soit. Mais elle n'était pas prête à lui révéler qu'elle était une métamorphe. C'était un secret qu'elle avait trop l'habitude de garder pour elle.

Elle lui présenta la seringue, lui expliquant les effets du liquide qu'elle contenait, notant le mouvement de recul qu'il eu et baissant elle-même la seringue à cet instant pour ne pas risquer de le braquer alors qu'elle ne faisait que l'aider. Mais il fini par lui tendre son bras, et avec un très bref sourire qui se voulait rassurant, Dayanara désinfecta une petite parcelle de peau avant d'y planter rapidement l'aiguille, d'injecter le projet et de retirer tout aussi rapidement le métal aiguisé pour pouvoir appliquer sur le petit point sanglant une compresse imbibée et un adhésif. « Voilà, c'est fait. » annonça-t-elle, tout en allant jeter seringue et compresse usagées. Nouveau petit rictus à demi-moqueur lorsque l'inconnu rouvrit la bouche, en lui disant qu'elle n'était pas obligée de l'aider. « Si tu préfères, je te laisse sur le trottoir. » rétorqua-t-elle doucement, avant de se forcer à rire légèrement. « Je plaisante. Je ne suis pas vraiment médecin, tu n'es pas vraiment un animal. Je trouve que l'ironie de la situation mérite bien que je te soigne. » C'était certainement une explication très bancale, mais c'était la seule que Dayanara avait à fournir. Et, une fois les présentations échangées, la vétérinaire se posta à droite de Hamlet. « Un sacré choc, tu m'étonnes... Il va falloir quelques semaines à ton bras pour s'en remettre, probablement autant à ton corps pour digérer le choc. Mais pour la douleur immédiate, ce que je t'ai injecté devrait te soulager très rapidement. Je peux ? » Elle se pencha sur le bras droit de l'homme, avant de s'en saisir le plus délicatement possible pour le lui faire bouger en restant attentive à ses réactions. « A trois, prépare-toi à avoir réellement mal. Trois. » Et, d'un coup sec, elle tira sur le bras pour le manipuler plus brutalement et remettre l'épaule dans le bon axe, avant de s'écarter et d'aller chercher de quoi lui mettre le bras en écharpe.

« Comme pour les animaux ; tu dois éviter de faire travailler ton bras le temps de la guérison, sinon en plus d'avoir mal, ça va s'aggraver. Et je le répète, parce que je ne veux pas de soucis en cas de complication ; je ne suis pas médecin, donc je te conseille réellement d'aller en voir un. Un qui soigne les humains. » Elle termina son travail, avant de jeter les gants en plastique dans la poubelle et d'enlever sa blouse. Et, enfin, elle alla vers la seule fenêtre de la pièce, l'ouvrit, escalada le plan de travail qui la séparait d'elle et s'y installa pour allumer une cigarette en soufflant la fumée à l'extérieur. « Tu es un méta, ou tu es autre chose ? » fini-t-elle par dire, en rompant alors le silence. « Les méta-oiseaux sont rares, et je t'avoue que ça m'intrigue un peu. » Dayanara n'avait jamais beaucoup fait dans le tact. Et, pour le coup, elle n'avait clairement pas su comment poser la question autrement qu'ainsi.
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La douleur se faisait de moins en moins présente. Elle ne disparaissait pas totalement, les os de son bras étant complètement déplacés, mais il n'en fallait pas plus pour qu'Hamlet guérisse. Voilà une bonne chose d'être un être surnaturel : les capacités surhumaines qui l'habitaient. Bien entendu, être lié à un humain qu'il considérait comme complètement stupide n'était pas pour lui plaire, et il aurait préféré être une toute autre sorte de démon, comme Tobias, qui s'en sortait vraiment bien. Mais finalement, les inconvénients disparaissaient vite lorsque l'on avait désespérément besoin des avantages, n'est-ce pas ? La réponse de la jeune femme laissait en suspens beaucoup de choses, mais il n'insista pas, gardant le silence. Après tout, il n'avait aucune raison de vouloir en savoir plus et d'exiger d'elle qu'elle donne réponse à sa curiosité, il ne la connaissait même pas. Qu'elle daigne s'occuper de lui alors qu'elle aurait très bien pu le mettre à la porte si tôt sa transformation faite était bien suffisant. En y réfléchissant, dans la situation inverse, sans doute n'aurait-il pas été si gentil. La gentillesse, de toute manière, était bien quelque chose dont on ne le qualifiait pas. Mis à part peut-être Camélia, qui avait cette façon agaçante de penser qu'il pouvait être un ange, alors que lui-même se savait démon jusqu'au bout des ongles. Mais mis à part ce cas particulier, on l'avait toujours considéré comme celui qui l'était, un esprit retors qui ne s'attendrissait jamais du malheur des autres, se satisfaisant plutôt de les voir souffrir. Mais il était bien content, pourtant, de voir que tout le monde ne réagissait pas comme lui. Qu'il y avait des personnes qui prenaient vraiment à cœur d'aider les autres. Il se demandait combien de temps il faudrait à la jeune femme pour se rendre compte de l'erreur qu'elle était en train de commettre. On ne soignait pas un démon sans être sûr de pouvoir le gérer ensuite. Et elle ne savait même pas ce qu'il était, pourquoi prendre autant de risques ? Elle lui rappelait étrangement Anthony. Lui non plus n'avait pas hésité. Un métamorphe et un djinn, quel beau duo. Il aurait tout aussi bien pu le tuer une fois guéri, et pourtant, il ne l'avait pas fait. Vu son attachement qui perdurait au fil des siècles, peut-être aurait-il dû.

Hamlet n'avait jamais été un très grand fan des aiguilles. Encore une chose quel 'on voyait plutôt rarement à l'époque, et dont il n'avait jamais eu besoin jusqu'alors, mais il se laissa faire. Sans qu'il sache réellement pourquoi, il savait qu'elle ne tenterait rien de nocif à son égard. Sinon, elle aurait sans doute déjà tenté quelque chose, sans attendre qu'il se remette un minimum de ses blessures. Après la phrase de la vétérinaire, le blond sourit. Une chose était sûre, il était plutôt bien tombé, autant de chance ne devrait normalement pas arriver dans ce monde ,et pourtant, le voilà qui remercierait presque le ciel.   « Vu comme ça, c'est certain. Comme quoi, il faut se méfier des animaux que l'on croise. » Au fond de la forêt siégeaient la plupart des métamorphes, allant du renard au tigre en passant par le lémurien. Et un tigre en Irlande, ce n'était pas le plus banal. Il se demandait parfois si certains n'étaient pas kidnappés pour être enfermés dans un zoo. La scène était comique, surtout si l'  « animal » en question se retrouvait dans une cage devant des dizaines de touristes, et qu'il décidait tout bonnement de se transformer. Violation du Grand Secret et ramdam planétaire. Ce qu'il ne donnerait pas pour voir à quoi le monde ressemblerait après ça ! Dayanara le ramena quelque peu sur terre, et il se mit à rire en entendant ses prévisions.   « Ne t'en fais pas pour moi, j'aurais pas à tenir quelques semaines … Enfin, à partir du moment où mon bras sera de nouveau en place. » Malgré sa phrase, il ne s'attendait pourtant pas à ce que la jeune femme agisse aussi vite, aussi, il grogna lorsqu'elle déplaça ses os d'un coup sec. Alors qu'elle allait chercher de quoi envelopper son bras, il se contenta de le bouger dans tous les sens, ou du moins d'essayer, et se rendit compte avec satisfaction que la douleur s'amenuisait peu à peu.

  « Je ne pense pas que ce soit nécessaire, mais merci, vraiment, je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi. » Et de façon surprenante, il pensait vraiment ce qu'il disait. Elle lui avait en quelque sorte sauvé la vie, et pour ça, il lui en devait bien une. En la voyant allumer sa cigarette, il soupira. L'inconvénient des transformations telles que les siennes était que tout ce qui n'était pas … Lui, en quelques sortes, mis à part les vêtements, il ne pouvait pas le garder sur lui. Il n'était pas magicien. Il devrait donc racheter des cigarettes le plus tôt possibles, les siennes ayant disparues dans le néant. Avec un peu de chance, elles étaient juste tombées dans son appartement, mais il y avait très peu de possibilités. La question de la vétérinaire le fit sourire. « Autre chose, c'est une bonne façon de voir les spécimens surnaturels. » Il se moquait réellement de dire ce qu'il était, mais la notion de djinn faisait souvent peur. Des esprits démoniaques, voilà les croyances populaires, et celles-là étaient on ne peut plus vrai, mais avec pourtant quelques nuances. [/b] « Je suis un esprit, quelque chose comme ça. C'est plutôt grossièrement résumé et partiellement faux mais c'est la meilleure des appellations non péjoratives que j'ai en tête actuellement. » [/b] Démon, djinn, invocation … Ce n'était pas vraiment la joie à ce niveau là.
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Nouveau petit rictus sur le visage de la blonde en entendant son drôle de patient avancer qu'il fallait se méfier des animaux que l'on pouvait croiser. « Il faut toujours se méfier des animaux. Quels qu'ils soient. » Qu'ils soient humains de base ou non, d'ailleurs. L'animal, par nature, était imprévisible ; il en allait de même pour l'humain et tout ce qui s'en rapprochait. Par la suite, elle se mit à agir, enfin. Le soulager, remettre en place ce qui devait être remis... Elle lâcha sur un ton presque moqueur « J'avais prévenu. » en l'entendant grogner de douleur lorsqu'elle remit sèchement l'épaule en place. Elle le regarda du coin de l’œil faire son petit numéro avec son bras, le pensant totalement inconscient sans le formuler pour autant. Après tout, il s'agissait de son corps, et de sa douleur. S'il tenait à se faire plus mal que nécessaire, cela devenait son problème à lui. Elle, elle se contenta de finir son travail, et haussa les épaules aux remerciements de Hamlet. « Je n'allais pas te laisser gentiment crever devant ma clinique. C'était normal, pas besoin de me remercier. » Même si, au fond, qu'il ai la décence de la remercier était une chose appréciable. Elle lâcha un léger rire, pour elle-même, en le voyant soupirer lorsqu'elle s'alluma une cigarette. Reconnaître un fumeur en étant soi-même fumeuse compulsive avait quelque chose de très simple. Et elle prépara tranquillement une cigarette, tout en fumant la sienne, avant de lui poser enfin une question et de descendre du plan de travail pour lui tendre le petit bâtonnet blanc.

Elle lâcha un nouveau petit rire à sa réponse. Oui, « autre chose » ; elle n'avait après tout pas la science infuse et elle se doutait bien qu'elle ne devait pas connaître le quart des spécimens surnaturels qui peuplaient ce monde. Alors il était plus facile de qualifier cela par « autre chose ». Et elle écouta, tout à fait attentivement, la réponse de son patient du jour à la question, tout en fronçant très légèrement les sourcils. Un esprit, donc ? La suite la fit imperceptiblement sourire. Elle connaissait très sommairement les êtres de l'air, mais qui disait possibilité d’appellation péjorative disait presque forcément un esprit démoniaque. « Tu es un djinn, c'est ça ? Arrête-moi si je me trompe, bien sûr. » Ce n'était pas tant une façon d'étaler sa culture – elle ne se vantait pas d'en avoir une énorme dans le domaine – mais plus une façon d'être sûre. Il était toujours préférable de savoir à quoi on venait de sauver la vie. « Très bien. Ma curiosité est assouvie. Est-ce que tu as un endroit où dormir, ce soir ? J'habite près d'ici, ma fille attend son histoire du soir, et je ne compte pas dormir ou te laisser dormir dans ma clinique, donc il va falloir songer à bouger. En revanche, mon canapé est disponible, et une assiette de je-ne-sais-quoi toute chaude est envisageable. Et avec ceci, une bouteille de vin qui me vient directement de France, tu as une tête à aimer l'alcool, autant partager. Ou, je peux te déposer chez toi en voiture. Ou te laisser te démerder. Ce sont des propositions, sens-toi libre de choisir celle que tu préfères. Mais après un choc pareil, ce serait peut-être bien que tu ne restes pas seul, avis de médecin. »

Tout en parlant, elle avait déjà commencé à remettre sa veste et à chercher à nouveau ses clefs de voiture. Elle ne pouvait pas faire grand chose de plus pour lui, mais la proposition qu'elle lui avait faite avait été faite de bon cœur, même si l'idée d'accueillir un inconnu sur son territoire n'était pas des plus charmantes à son goût. Mais ça, elle le gardait pour elle. Car, après tout, si elle lui en avait fait la proposition, c'était qu'elle voulait bien accepter de le recevoir.

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Hamlet n'en revenait toujours pas de sa propre bêtise. Il fallait le comprendre, la dernière fois qu'il avait été invoqué, il avait passé la majorité de son temps dans les bois, et non en ville, et c'était il y a plus de cent ans. Autant dire que les voitures, rapides ou pas, il ne les avait pas approchées depuis un bon moment. Alors lorsque cet homme était arrivé à fond de train, il n'avait pas vraiment eu la présence d'esprit ni le temps nécessaire pour l'esquiver. Quelle mort à la con quand même. Hamlet, l'un des plus puissants djinns de son époque – du moins selon lui, les djinns n'étaient pas vraiment du genre modestes, surtout pas lui – avait failli mourir à cause d'une méconnaissance du monde actuel. Une voiture. Même Tobias n'avait pas eu assez de force pour en finir avec lui, et c'est ici qu'il était sensé mourir ? Il fallait croire qu'il les enchaînait, depuis quelques transformations, les dangers de mort. Il n'était, en plus de cela, pas très habitué à la gentillesse. Certes la femme qui venait de le soigner était vétérinaire, et rien que son métier montrait qu'elle se souciait un minimum des autres, mais le fait était qu'elle aurait très bien pu le laisser là où il était une fois sa transformation accomplie. Mais elle ne l'avait pas fait. C'était une sorte de bonté qu'il ne connaissait pas vraiment, l'entourage de son espèce était plutôt du genre «  tourne moi le dos une fois et tu te feras trancher la gorge ». Ne pensant pas utile d'enchaîner sur les remerciements, il hocha la tête. C'était la moindre des choses à faire lorsque l'on venait d'éviter la mort et que quelqu'un avait pris la peine de vous sauver la vie. Son corps de corbeau aurait difficilement supporté plus de douleurs, et son corps d'humain avait encore du mal à s'en remettre, lui rappelant par la même qu'il devait à tout prix retourner dans le monde des esprits le plus vite possible. L'ambiance terrestre et ses rhumatismes …

Acceptant la cigarette qu'elle lui tendit, il lui sourit, la remerciant encore une fois, puis l'alluma. Cela lui faisait un bien fou, ce qui était totalement ironique lorsque l'on savait qu'il pouvait tout aussi bien se transformer en la fumée qui sortait du bâtonnet de tabac qu'en l'humain qui le fumait. La conversation dévia très vite sur le sujet des créatures surnaturelles, et notamment de sa propre nature, ce qui était loin d'être étonnant vu qu'il s'était transformé sous ses yeux, et qu'elle n'avait pas semblé broncher ne serait-ce qu'un minimum. Il fut toutefois étonné de la voir si prompte à le définir. A l'époque de sa dernière invocation, même les métamorphes n'en savait pas énormément sur les djinns, notamment par manque d'informations et de moyen de les avoir. Peut-être cela changeait-il maintenant que tout le monde avait accès à ces ordinateurs qui semblaient contenir une source de savoir quasiment infinie. « Oui, un djinn, c'est ça. Tu as l'air d'en savoir beaucoup, c'est étonnant. Je n'ai encore rencontré personne m'ayant cerné si vite. » Il était sincère, la plupart du temps on ne l'identifiait pas. Son aura était étrange mais quant à savoir d'où cela venait …

La proposition que la blonde lui fit l'étonna. S'il n'avait pas l'habitude que l'on soit assez désintéressé pour le soigner, il n'avait pas non plus l'habitude qu'on s'occupe réellement de lui, aussi il ne répondit pas pendant quelques secondes, le temps de rassembler ses pensées, se contentant de se lever. Il est vrai qu'il n'avait aucunement envie de rentrer chez lui. Le minuscule appartement vide ne lui plaisait pas, et se rendre chez son magicien sans qu'il l'ait appelé était hors de question, il ne souhaitait pas la torture, même s'il doutait que celui qui l'avait invoqué soit du genre à lui infliger quelques supplices.   « Oh. Ta proposition me tente bien à vrai dire, rentrer chez moi me semble au-dessus de mes forces pour le moment. Mais je ne veux pas déranger non plus ! » Il comprenait qu'elle puisse avoir quelques scrupules à laisser dormir chez elle un parfait inconnu, qui semblait, qui plus est, faire partie d'une espèce que l'on pourrait qualifier de relativement démoniaque. « Tu as une fille donc ? Elle a quel âge ? » S'il n'était pas spécialement friand des humains, Hamlet avait toujours eu cette vision un peu spéciale des enfants, qui n'étaient pas encore touchés par toutes les perversions humaines. Il n'avait d'ailleurs jamais pris la vie d'un enfant, ce qui était plutôt rare … Dans sa « branche ».

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Lost in the echo ∟ Hamlet&Daya
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