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 (nymeria&zachariah) entertain my faith

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My demons are begging me to open up my mouth, I need them mechanically make the words come out. They fight me, vigorous and angry, watch them pounce, ignite me, licking at the flames they bring about. I sold my soul to a three-piece and he told me I was holy. He's got me down on both knees but it's the devil that's tryna hold me down,

Le bruit incessant, le mouvement répétitif, ton doigts qui semblait inlassable sur la gâchette, alors que tu continuais à viser, sans jamais t’arrêter, sans jamais prendre une pause. Habituellement, tu aurais été te soulager dans le ring ou tu serais partie sur une trace fraîche, t’aurais taper sur un sac ou sur un humain, t’aurais balancer ton poings avec la rage que t’avais enfoui, le plus fort possible jusqu’à ce que tu ne soit plus que fatigue et muscles raides, mais t’aurait pas arrêter, non, t’aurais continuer jusqu’à ce que tu ne soit plus rien, jusqu’à ce que tout ce calme à l’intérieur de toi, jusqu’à ce que tu puisse penser à nouveau. Mais cette fois, t’avais pas le choix, t’avais pas le temps pour la chasse, t’avais pas le temps pour le ring. Tout ce que tu pouvais faire, c’était de te rendre au stand pour te pratiquer, sans relâche. T’avais jamais été du genre à faire les choses à moitié, pour toi, c’était tout ou rien. Et même si le fusil n’avais jamais été ton arme préféré, tu le trouvais ton déconnecté, trop froid, t’avais besoin de cogné, de sentir sous ton poings, sous ton armes, la chair se déconnecté, la mort envahir, la vie disparaître. Tu te disais plus sain d’esprit que tes frangins, mais au fond, t’était pas vraiment différent, t’avais juste des limites que eux n’avais pas. Avec ton nouveau boulot, t’avais besoin de te servir d’un fusil, t’avais besoin de savoir le manipuler à perfection. Et même si t’avais jamais été un mauvais tireur, t’avais jamais atteint la perfection, t’avais jamais voulu l’atteindre, t’en voyais pas l’utilité. Toi, t’aimais ta machette, t’aimais tes couteaux, tes poings. Tu pouvais cogner jusqu’à ce que la créature meurent, t’en avais rien à secouer en fait, tant aussi longtemps qu’elle ne survivait pas. Mais, t’avais besoin de sentir sa vie la quitter, t’avais besoin de le sentir sous tes doigts, dans ton bras, dans ton âme. T’avais pas toujours eu des limites, fût un temps où t’aurais tuer femmes, enfants, peu t’importait. Mais t’étais plus le même, t’étais plus celui que t’avais été. Certain dirait que t’était devenu faible, ta famille en premier, mais toi, tu t’en croyais que plus fort. Tu te disait que ce n’était pas du jeu si ta proie ne pouvais se débattre, ne pouvais combattre. Parce que oui, pour toi, la chasse c’était un jeu. Une manière d’assouvir ta rage et ta haine.

Tu continuais sans relâche, tu pouvais presque sentir ton bras se fatigué, ton épaule éreinté des coups, mais tu n’arrêterais pas tant et aussi longtemps que t’atteindrais autre chose que le rouge de la cible. Ça faisait des semaines que tu venait, sans cesse, tu allais encore au gym, tu allais encore à la chasse, mais tu t'entraînais aussi souvent que tu le pouvais. Tu te disais que tant qu’à prendre un job, autant ne pas le faire à moitié, autant tout mettre, ton sang, ta sueur, peu importe. Tu faisait rarement les choses à moitié. Et puis, tu descendit ton bras, t’avais pas atteint ton but, pas encore, mais tu y était presque. Et pour une fois, tu savais que tu irais pas plus loin aujourd’hui, que t’avais atteint ton point de rupture. Au moins, maintenant tu savais que t’en avais un, maintenant tu savais qu’il fallait pas le dépasser. Si tu voulais resté sain d’esprit, si tu voulais ne pas tout lâcher et partir loin et longtemps, tu te devais de le garder en vue, de ne pas le dépasser. Tu serais bien du genre à tout lâcher pour retourner vivre de chasser et d’eau fraîche, avec comme seul abris, ta voiture. Mais au fond de toi, tu savais pas trop si t’aimais pas plus cette vie là. Et parfois tu te prenais à regarder la route, songeur, rêveur. Au fond, ça te manquais beaucoup plus que tu ne voulais te l’admettre. Pas que t’aimais pas ta nouvelle vie, pas que t’aimais pas voir ta famille plus souvent, mais avant tu carburais sur l’adrénaline et la caféine, t’avais toujours un exécutoire à ta rage, maintenant tu carburais au ring de boxe et au champ de tir. Pas que c’était mauvais, pas t’aimais pas ça. mais t’avais pas l’impression d’avancer comme avant tu avançais.

Tu te retournais, rentrant ton fusils dans ta ceinture, et tu ne la vis pas, tu ne la remarqua pas avant de lui rentrer dedans, de plein fouet, en allant t’écraser de tout ton long sur elle, tombant dans la poussière, l'entraînant avec toi. Tu savais pas trop si c’était elle qui t’avais foncé dessus ou toi qui lui avais foncé dedans, tout ce que tu savais c’était que tu te retrouvais au sol avec elle. T’aurais pu te maudire pour ta maladresse, pour ta stupidité, mais tu te plaignait rarement quand t’était allongé avec une jolie fille dans tes bras, surtout quand elle était équipé d’un fusil et d’un regard meurtrier, même si c’était dans la roche et la poussière. Tu ne pu t’empêcher de rire alors que tu te relevais, lui tendant la main pour l’aider à se relever. T’aimais ça rire, principalement parce que ça relâchais la tension dans ton être, parce que ta rage, elle s’envolait plus facilement de cette manière.

‘’T'était pas obligé de m'agresser, je t’aurais pas dit non tu sais.’’

T’avais un humour douteux, t’en avais toujours eu un, mais au fond, tant et aussi longtemps que toi tu riais, t’en avais pas grand chose à faire que les autres te trouvent blasant. En fait, t’en avais pas grand chose à faire de l’opinion des autres.

©Pando
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ZACH & NYM
Viser, tirer, enclencher une nouvelle balle et répéter le mouvement. Quand elle tirait, elle pensait à son père, Nymeria. Elle voyait son visage à la place de la cible et le but était de lui foutre une balle entre les deux yeux. Coup sur coup, elle y parvenait, plutôt douée pour une femme, c’est ce qu’ils s’étaient tous dit, au début, quand elle venait ici les premières fois. Parce qu’elle les battait tous, ne ratant jamais sa cible, et mettant toujours la balle où elle le voulait. La mysoginie c’était pas vraiment rare dans ce milieu, elle avait l’habitude, elle avait fait l’armée et là-bas aussi il fallait supporter les coups d’oeil appréciateurs, les remarques, les propositions déplacées. Nymeria, elle s’était jamais laissée faire. Il avait suffit de quelques coups bien placés pour qu’on comprenne que, cette fille, valait mieux pas lui chercher des poux, et que c’était pas le genre qu’on mettrait dans son lit en l’intimidant. Ici, à Bray, dans ce stand de tir, elle avait imposé le respect par ses tirs toujours précis, toujours réussis. Jusqu’à ce que le patron lui propose de devenir professeur, ah ça en avait froissé plus d’un, de ces sales types qui se croyaient surpuissants. Elle pouvait les mettre au tapis en deux mouvements, mais ils n’en savaient rien. Ils ne savaient pas qu’elle était une ancienne tireuse d’élite et que ses réflexes étaient toujours là. Et que, quoiqu’ils fassent, jamais ils ne la battrait au tir. Au final elle s’en était bien tirée, les blagues qui avaient pour but de tester sa faiblesse avaient été remplacées par d’autres, plus familières. Elle était pour ainsi dire intégrée, Nymeria, on savait qui elle était, une des rares femmes qui osaient se pointer ici avec une arme entre les mains. Et ce boulot de professeur ça lui plaisait, bien qu’elle soit absolument nulle pour l’enseignement. Mais expliquer comment on se servait d’un flingue, ça elle savait faire, et même plutôt bien. Si ça pouvait permettre à plusieurs empotés de ne pas tuer quelqu’un par erreur, c’était aussi bien. Puis ça lui permettait aussi de voir qui savait se servir d’un flingue dans cette ville, qui était un potentiel danger, de qui il fallait se méfier. Un bon point d’observation, en somme, où elle pouvait faire tout au long de la journée ce qu’elle aimait le plus.

L’avantage d’un stand de tir en plein air, en extérieur, c’est que ça recréé des situations réelles, rien à voir avec les stands d’intérieurs, où tu n’as ni vent, ni soleil en pleine face. Nymeria attrapa la paire de jumelles qu’elle avait toujours avec elle et observa la cible qu’elle visait. Touchée, là où elle avait voulu la toucher, à chaque coup. Elle ne se faisait pas d’illusions, Nym, elle était peut-être plus douée que n’importe qui ici, mais ça demandait de l’entraînement constant. Qu’elle cesse une semaine de tirer et elle pourrait tirer à côté. La prétention ça ne menait à rien de bon, se croire plus fort qu’on ne l’était c’était le meilleur chemin pour la tombe. Savoir ce dont on avait besoin, connaître ses faiblesses, ses limites, c’était encore la meilleure manière de s’en tirer. Et Nymeria, elle savait qu’il fallait qu’elle tire tous les jours, qu’elle boxe aussi souvent, et qu’elle maintienne l’endurance acquise grâce à l’armée. Que ce passage parmi les soldats ne lui ait pas servi à rien. La journée touchait à sa fin, le stand allait bientôt fermer et avec lui la journée de Nymeria allait se finir. Elle allait pouvoir se rendre à la salle de boxe, ouverte beaucoup plus tard, ou bien aller courir. Continuer de se défouler, continuer d’évacuer le trop plein d’énergie qu’il y avait en elle. D’un geste assuré, elle ouvrit le fusil, vérifia qu’aucune cartouche n’était dedans, le nettoya, et le referma. Elle aimait plus que tout les bruits secs que faisaient les armes quand on tirait, quand on rechargeait, quand on les ouvrait ou les fermait. Un bruit sec, bref, annonciateur de mort, si on savait s’en servir. L’arme en main, elle quitta d’un pas vif la zone de tir pour aller ranger le fusil et se barrer de là. Elle l’avait pas vu arriver, le mec qui lui avait foncé dedans - c’était peut-être bien elle qui lui était rentré dedans, d’ailleurs, mais ça, jamais elle ne le dirait, Nym, c’était toujours de la faute des autres - mais en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, elle était par terre, dans la poussière, tombée au sol avec le type sur elle. « Bordel » grogna-t-elle entre ses dents tout en jetant un regard noir au mec qui la dominait parce qu’il lui était tombé dessus. Il se releva rapidement et elle nota ce fait, elle notait toujours tout, dans un coin de son esprit, Nym, au cas où ça lui serve un jour, puis elle en fit de même, dédaignant la main qu’il lui tendait. Accepter de l’aide, c’était pas dans sa nature, elle s’était toujours débrouillée toute seule et elle savait encore se relever sans que quelqu’un ne lui tende la main. Tout en tapotant son pantalon pour en virer la poussière, elle ramassa son fusil qu’elle avait lâché dans la chute et jeta un nouveau regard au type. Il avait un rire plutôt musical mais si il cherchait à faire rire Nym, c’était raté, elle riait que quand elle était bourrée, et encore. « Prends pas tes rêves pour la réalité. » Même si, en l’observant, Nymeria devait bien admettre qu’il était plutôt beau gosse et dégageait un certain charme, le genre de charme dangereux dont on se méfie en général. Sa tête ne lui était pas inconnue, il venait souvent ici depuis quelques temps mais elle ne lui avait jamais parlé. Elle ne parlait pas à grand monde, en réalité. « Pour un mec avec un fusil, regarder devant soit devrait être une base, non ? » Toujours pareil, hein, lancer des piques plutôt qu’en recevoir, attaquer avant de l’être, toujours la même chose avec elle.
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My demons are begging me to open up my mouth, I need them mechanically make the words come out. They fight me, vigorous and angry, watch them pounce, ignite me, licking at the flames they bring about. I sold my soul to a three-piece and he told me I was holy. He's got me down on both knees but it's the devil that's tryna hold me down,

Elle se relevais, dédaignant ta main. Et toi, tu ne pu t’empêcher de sourire, léger, en coin. Tu sais pas trop pourquoi, mais en général les femmes te faisaient pitié. Celles que tu croisais sur ton chemin, celles faibles et sans colonne, qui avait peur au moindre mouvement. T’étais pas capable de les sentir, t’étais pas capable de les supporter. Ça te dérangeait pas trop de coucher avec elle, mais c’était l’espace d’une nuit et tu t’éloignais pour ne plus jamais les revoir. Pour toi, ces femmes, celles qui ne savait qu’avoir peur des plus grands et plus fort, elles te faisaient pitié. C’était peut-être pour ça que t’avais arrêter de les chasser, parce que ce n’était pas du jeu si elles ne faisaient que te supplier et pleurer. C’était pas du jeu si elles ne se battaient pas, si elles ne ripostaient pas. T’en avais vu des hommes qui faisaient de même, des êtres faibles qui te faisaient un plaisir d’exterminer. Les femmes, ce n’étaient pas leurs fautes, c’étaient simplement dans leurs nature, mais un homme ne devrais pas être faible, ne devrait pas chercher à éviter le combat, à supplier. Toi, t’avais vécu entouré de femme forte, ta mère, ta soeur, elles ne courbaient pas l’échine, elles ne se laissaient pas marcher dessus, les femmes comme elles avaient ton respect. Et intérieurement, alors que tu voyais celle devant toi, ce relever sans ton aide, froide, tu te disais qu’elle était l’une d’entre elle, l’une de ses femmes qui pourraient bien avoir ton respect.

‘’Oh. C’est dommage. Ils sont bien doux, mes rêves.’’

T’avais jamais été le genre de gars qui draguait tout ce qui bouge, en fait, t’avais toujours été le genre de mec qui se retrouvais avec un fille dans ses bras mais sans réellement savoir comment il avait fait, sans réellement savoir pourquoi. Tu ne te plaignais pas, toi, au fond, ça te faisait bien plaisir, mais t’avais jamais réellement compris pourquoi les femmes était attirée par toi. T’était le genre de gars qui sortait des répliques bidons et qui te faisait bien rire toi, mais rarement les autres. Mais tu t’en faisait pas plus avec ça, en fait, tu t’en fais pas du tout. Tant et aussi longtemps que tu peux prendre ton pied, la manière que ça t'arrivais, t’en avais rien à faire. Pour toi, c’était un plaisir comme un autre, mais ce n’était pas important, pas comme la chasse, pas comme te battre. La chasse, c’était un jeu pour toi. Fût un temps que ce n’étais rien, qu’un moyen de te défouler, de détruire ta haine, de faire plaisir à tes parents, qu’ils soient fier de leurs fils, mais tu l’avais rencontrer, ton partenaire, celui avec lequel t’avais fait toute les folies et qui t’avais sauvé la peau plus d’une fois, celui que tu considérait comme un second frère, il était arrivé, et ensemble c’était devenu un jeu, un jeu fou et dangereux, mais un jeu tout de même. Et parfois tu te disais que tu continuais dans cette voie parce qu’au fond, il te manquait et que c’était une manière de te le rappeler. Ça te manquais de chasser avec lui et t’avais pas mal moins de plaisir à le faire qu’avant.

‘’Je pourrais te dire la même chose tu sais.’’

Parce que tu savais pas trop si c’était toi ou elle qui avais foncé dans l’autre, mais t’aimais pas tant ça admettre tes torts, surtout quand tu savais pas si finalement t’étais réellement dans le tort. Et toi, t’étais pas le prince charmant qui allait prendre toute la faute sur lui. Non, t’étais loin d’être un prince charmant, t’était loin d’être assez sain d’esprit pour être un prince. Et tu le savais bien que cette rage en toi, cette haine, elle n’étais pas saine, que tu n’étais pas sain. Tu ne te faisais pas d’illusion, en fait, mais au fond, t’en et aussi longtemps que t’étais en accord avec ton esprit, tu t’en foutais un peu de sombrer dans la démence. T’ouvris le coffre de ta voiture, mis le fusil à sa place, entouré des autres armes et sortit deux bière de la glacière que t’avais fait installer dans le fond. Tu lui en tendais une.

‘’Prends toi une bière, tu vas voir, c’est plus facile que de m’agresser.’’

Ouais. Toi t’étais bon dans les vannes pourries, mais au fond, t’en avais vraiment rien à faire. Mais elle, elle t’intriguait. Déjà, une femme dans un champs de tir, c’était pas super fréquent, mais au fond, tu te cherchais juste une excuse pour t’arrêter, lui parler.

©Pando
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ZACH & NYM
Elle trouvait qu’il avait le rire et le sourire facile, le mec qui lui était tombé dessus, sorti de nulle part. C’était pas son genre à Nymeria de sourire pour rien, vraiment pas son genre. Quand elle buvait, ça devenait plus facile mais ça n’était jamais quelque chose d’évident, jamais. Alors sourire parce que quelqu’un venait de lui tomber dessus, non. On devait la trouver austère, Nymeria, quand on la croisait, parce qu’elle souriait pas ou à peine à vos blagues, parce que le spectacle émouvant d’un chaton faisant ses premiers pas et bah… ne l’émouvait pas, parce que ses deux yeux vous fixaient sans ciller, cherchant à pénétrer votre âme, et elle ne prenait même pas la peine de les accompagner d’un sourire pour vous mettre plus à l’aise. Elle devait intimider et, tant mieux, c’était justement ce qu’elle cherchait, parce que l’amitié et l’amour étaient des concepts bien trop lointains pour elle, des trucs auxquels elle ne croyait pas. La vie c’était pas ça, c’était pas des liens solides entre les gens qui se soutiendraient même dans les pires moments - elle trouvait les gens hypocrites quand ils disaient qu’ils mourraient pour sauver leur meilleur ami parce que non, la majorité en serait incapable et la petite minorité le ferait, peut-être, mais sans le décider totalement - non la vie ça n’était pas ça, c’était une merde permanente de laquelle il fallait se sortir et dont Nymeria comptait bien se dégager sans l’aide de personne et sans sourire à quiconque.

Elle ne savait pas trop s’il était entrain de la draguer ou pas - elle avait toujours un peu de mal avec ça, Nymeria, surtout au premier abord, en général ça devenait plus clair par la suite, quand le mec venait se coller contre toi et que tu sentais clairement que la discussion n’était pas son but final - mais en fait ça lui importait assez peu. « Alors je ne peux pas en faire partie, rien n’est jamais doux, avec moi. » Elle savait parfaitement que cette phrase contenait une pointe de sous-entendu assez explicite mais il en ferait bien ce qu’il voulait, le gars qu’elle avait en face d’elle. Elle aimait bien voir les mecs les plus timides qui osaient enfin l’aborder quand elle allait dans un bar et qui finissaient toujours pas rougir ou par battre en retraite devant les répliques cinglantes et dépouillées de toute pudeur qu’elle leur envoyait, Nymeria. Ils devaient se la représenter comme une faible femme en détresse qui avait besoin d’être sauvée par leur étreinte puissante. Quelle blague. Ça, c’était quelque chose qui la faisait sourire. Comme elle était pas non plus totalement insensible. Ou peut-être, au contraire, que ça montrait à quel point elle se fichait pas mal des autres.

Nymeria lui lança un regard agacé. Pour qu’elle avoue un tort, il aurait fallut lui arracher la langue plusieurs fois. Et ça n’était même pas sur de marcher. Elle détestait avouer ses fautes et puis, de toute manière, elle restait persuadée d’avoir toujours raison. Plus têtue, on faisait difficilement, et combinez cela à la fierté qui l’habitait et qui lui interdisait de pardonner ou de s’excuser, et vous aviez devant vous Nymeria. En plus, elle savait qu’elle ne regardait pas vraiment devant elle, mais plutôt loin, loin au-delà des montagnes, qu’elle regardait ailleurs, les yeux fixés sur des souvenirs qui n’existaient que pour elle, mais ça, elle ne le dirait jamais à voix haute. C’était lui qui lui était tombé dessus, c’était lui qui était en tort. Cependant, elle savait bien qu’entre entêtement et puérilité la frontière était très mince, aussi n’insista-t-elle pas. Tant qu’il ne cherchait pas à lui faire porter la responsabilité de cette chute, ça devrait aller. Pourtant, elle ne put s’empêcher d’ajouter : « Sauf que ça n’est pas un gabarit comme le mien qui risque de faire tomber le tien au sol. » C’était pas vraiment le cas, en fait, mais si ça servait ses intérêts, elle allait pas chipoter. Parce que des types plus massifs que lui, elle en avait mis quelques uns au tapis, pas sans bleus, pas sans coups, mais elle avait quand même réussit.

Le type fit quelques pas et, machinalement, sans trop qu’elle sache pourquoi, Nymeria le suivit. Il s’arrêta à l’arrière d’une voiture qu’il ouvrit devant elle. Le coffre était composé de plusieurs compartiments où étaient sagement rangées des armes et de pack de bières. « Quel attirail » railla-t-elle, en réalité secrètement étonnée de voir autant d’armes dans un seul coffre. Rectification, de voir autant d’armes dans un coffre de quelqu’un vivant à Bray. Décidément, cette ville qui semblait paumée au milieu de nulle part offrait de belles surprises - et de moins belles, certes. Elle connaissait toutes les armes qu’il possédait et s’en était des bonnes, assurément. Donc un connaisseur qui savait ce qu’il achetait et qui savait sûrement s’en servir, même si Nymeria n’avait pas vu l’état de sa cible. Elle maintenant quand même que se trimballer avec le coffre plein de flingues, c’était légèrement ostentatoire. Mais c’était elle qui aimait la discrétion aussi. Le type lui offrit une bière qu’elle ne refusa pas, elle aimait trop ça, la bière, pour dire non quand on lui en offrait une. Elle la décapsula en un tour de main et remercia d’un geste le gars en face d’elle. « Peut-être plus facile mais tellement moins amusant. » D’une manière générale, la facilité ça n’était pas ce qui était le plus drôle.
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My demons are begging me to open up my mouth, I need them mechanically make the words come out. They fight me, vigorous and angry, watch them pounce, ignite me, licking at the flames they bring about. I sold my soul to a three-piece and he told me I was holy. He's got me down on both knees but it's the devil that's tryna hold me down,

Elle était froide, c’était peu de dire. Mais toi, t’en avais rien à faire qu’elle ne rit pas, t’en avais rien à faire qu’elle ne sourit pas. T’en avais l’habitude, t’avais été entouré de personne froide, de personne qui cachait leurs émotions d’eux-même, des autres. C’est sûre que t’aimais ça voir un sourire sur les lèvres des autres, mais si pour toi c’était facile, naturel, c’était aussi ton moyen de tout caché. Certain devenais des blocs de glace, toi tu cachais le tout derrière un rire, un sourire. Tu montrait rarement ce que tu ressentait réellement, tu montrais rarement la rage et la haine qui t’envahissait. Seul la mort et ceux contre qui tu cognais l’avais vu, seul eux avait vu cette lueur de folie dans tes yeux.

‘’Un peu de piquant n’as jamais fait de mal à personne.’’

En fait, le piquant avait toujours fait partie de ta vie, t’avais jamais été du genre très doux. Rien de ta vie ne pourrais jamais être qualifié de doux. T’avais baigné dans le sang et la haine depuis ta naissance, on t’avais bercer dans la rage, on t’avais nourrit dans la souffrance des autres, il n’y avais rien de doux en toi. Tu baignais dans un aura de mise à mort, mais c’était peut-être ton sourire, ton rire, il déstabilisait les gens, ne sachant plus quoi penser de toi. Tout à coup, tu ne semblait plus être taillé dans la souffrance, tu ne semblais plus autant dangereux. Et tu te disais que c’était peut-être pour ça que tu te retrouvais avec des femmes dans ton lit, que cet aura de danger, elle les attirait autant qu’elle les repoussait, mais que ton rire, il les attirait autant. Toi, t’avais jamais vraiment pris la peine d’analyser le tout, de comprendre, de calculer. Non, n'agissait toujours sur l’instinct, rien n’était jamais calculé. Ton départ en Afrique, tu l’avais fait sur un coup de tête, mais selon toi c’était ça qui rendait la vie intéressante, palpitante. Ta vie de maintenant, ton boulot, tu détestais un peu, pas assez de rebondissement, toujours semblable, toujours pareil. Et puis, ton partenaire de chasse était sûrement encore quelque part en Afrique, et toi, toi t’était jaloux. C’était ta décision de partir, mais t’étais tout de même jaloux, t’aurais voulu être encore là bas, à vivre sur l’adrénaline. Et même si parfois ça l’avais été l’horreur totale, même si ce que t’avais vu là bas, parfois ça te donnais des haut le coeur, tu y retournerais n’importe quand.

‘’Laisse moi en douter.’’

Non. Elle ne semblait pas du genre faible, elle semblait pouvoir mettre un homme à terre sans grande difficulté. Mais toi, ça t’amusais de voir qu’elle voulais vraiment pas être celle sur qui la faute retombais, elle ne voulais vraiment pas assumée. Et au fond, tu savais pas si c’était elle ou toi, et c’était fort probable que c’était toi en fait. Parce que t’étais trop enfoncé dans tes souvenirs, tes pensées. Au fond de toi, t’avais toujours une partie de toi sur la route, en Afrique. Au fond, t’étais jamais réellement ici, t’étais toujours un peu partout. C’est l’une des raisons pour laquelle tu appréciais tant la route, pour laquelle tu appréciais tant de partir à l’aventure, toi et ta voiture. T’étais pas fait pour resté au même endroit, t’étais pas fait pour resté toujours dans la même ville, sans jamais partir, sans jamais t’éloigner. Non. Toi, t’étais fait pour la route, t’étais fait pour les paysages qui changent, pour ce défilement sans fin devant toi. Mais tu restais, question d’assumer tes responsabilités, celles que tu fuyais depuis des années.

‘’Si m'agresser t’amuse, lâche ton fou!’’

Tu ouvris les bras en riant, la bière à la main, lui laissant libre de t’attaquer comme elle voulait. Tu te disais que si c’était ce qui lui plaisait, qu’elle le fasse, si elle pouvais sourire de l’intérieur comme toi tu souriais de l’extérieur, ça t’allais. C’est pas que tu voulais qu’elle sourit ou qu’elle rit, mais pour toi, t’amuser avait toujours fait partie de ta vie, ça l’avais été ta manière de compenser avec la mort et la souffrance qui entourait ta famille, ça l’avais été ta manière de supporter ta famille. Et tu t’amusais et tu riais, et même si t’était le seul à l’être, tu continuais, et t’avais l’impression que c’était pour ça qu’aujourd’hui, t’était pas totalement fou, t’était pas complètement dément.

©Pando
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ZACH & NYM
Il était pas du tout déstabilisé par l’attitude de Nymeria et ça l’étonnait, elle qui avait l’habitude des hommes troublés par son comportement, sa façon de leur parler comme s’ils n’étaient rien qu’elle ne pouvait détruire, comme s’ils lui importaient peu - ce qui était parfaitement le cas - des hommes qui, d’habitude, restaient pantois en voyant que leur prétendu charisme et leur force apparente ne déstabilise pas une jolie jeune femme aussi frêle qu’elle l’était, Nymeria. Alors que son interlocuteur ne bronche pas mais, au contraire, semble encore plus amusé, ça la changeait, en bien, parce que ceux qui s’écrasaient elle les méprisait de la tête aux pieds. À sa réflexion, elle fit une petite moue. « Le piquant ne plaît pas à tout le monde. Et tout le monde ne peut pas le supporter. » Ceux qui avaient une petite vie bien rangée, qui croyaient réellement que leur femme ou leur mari les aimait d’un amour inconditionnel, elle trouvait ça pitoyable, Nymeria, elle avait envie de leur ouvrir les yeux pour leur montrer le mur qu’ils allaient se prendre s’ils continuaient à se voiler la face. Il y avait aussi ceux qui croyaient être faits pour l’adrénaline, les sensations forces et la vie pleine de rebondissements, qui étaient persuadés que la petite vie bien rangée n’était pas faite pour eux. Et qui se plantaient lamentablement. Parfois ils en mourraient, et tant mieux, ça faisait des abrutis en moins sur terre. Parfois ils en dépérissaient, et Nymeria trouvait ça pitoyable, une nouvelle. Faibles, ils l’étaient. Mais Nymeria, elle, le piquant elle le connaissait, il faisait partie de sa vie depuis toujours. Au début elle n’en voulait pas, elle implorait un dieu qui n’existait pas de l’enlever de sa vie. Elle voulait un père, une mère, Nymeria. Puis le piquant était devenu une partie d’elle-même et elle avait compris qu’il allait servir et qu’elle lui survivrait. Le présent lui donnait raison, elle était toujours là alors que rien n’avait jamais été doux dans sa vie. Sauf, peut-être, quelques nuits passées dans un lit avec différents hommes. Et encore, même là ça n’était jamais bien romantique.

Il semblait loin d’être con, le type qui venait de lui offrir une bière. Avec un regard en coin, elle décapsula la sienne d’un seul mouvement, à l’aide de son briquet et porta la bouteille en verre à ses lèvres. Non, pas con du tout. Ils se comptaient sur les doigts d’une main, les types qui avaient compris que Nymeria n’était pas la faible femme qu’elle semblait être au premier abord. Ils se comptaient sur les doigts d’une main, et certains étaient morts. Alors lui leva son chapeau, mentalement, parce que les louanges, c’était pas son truc, et puis elle ne comptait pas confirmer ce type dans son impression en lui disant qu’il avait raison de ne pas se fier aux apparences et qu’elle pouvait le mettre au tapis en deux minutes. Premièrement parce que fanfaronner, elle laissait ça aux types dont le trop plein de testostérone les rendait cons, et deuxièmement parce qu’elle sentait bien que le type en face d’elle serait un adversaire de taille. Attrapant son paquet de clope, Nymeria en tira une puis tendit le paquet à son interlocuteur. Pas par excès de gentillesse, elle connaissait pas ça, Nymeria, mais parce qu’il lui avait offert une bière et qu’une bière c’était sacré, et que quand on offrait quelque chose à quelqu’un, celui-ci se devait de le rendre. Ça marchait avec tout. On t’offre une bière, rend-lui une clope. On t’offre une claque, rend-lui un poing. Elle appliquait ce principe à sa vie entière et ça l’avait maintenue en vie jusque là.

Il était vraiment très rieur et il réussit l’exploit de lui arracher l’ombre d’un sourire, à Nymeria. Elle déclina poliment l’offre d’un hochement de tête et avala une nouvelle gorgée de bière. « Je ne suis pas malpolie au point d’agresser quelqu’un qui m’offre si généreusement à boire. » Pieux mensonge. Elle l’avait déjà fait, une fois, mais dans un tout autre contexte. Et là, Nymeria, elle avait aucune raison d’agresser ce type. « Et je ne suis pas aveugle, je vois bien que tu ne te laisserais pas faire et que tu me donnerais du fil à retordre. » Une façon comme une autre de reconnaître la valeur de l’autre. Enfin, valeur, bien grand mot, elle ne se basait que sur des suppositions, elle ne l’avait pas vu en action et n’avait même pas vu l’état de sa cible au tir.
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My demons are begging me to open up my mouth, I need them mechanically make the words come out. They fight me, vigorous and angry, watch them pounce, ignite me, licking at the flames they bring about. I sold my soul to a three-piece and he told me I was holy. He's got me down on both knees but it's the devil that's tryna hold me down,

Tu le savais trop bien que le piquant n’allais pas à tous, qu’en fait, la plupart n’en voulait pas, ils préféraient mener leurs train train quotidien, leurs routines, le cercle infini de leurs vie. Mais toi, la routine, tu détestait. T’aimais l’aventure, l’inconnu, t’aimais le piquant et le danger, t’aimais sentir cette ruée d’adrénaline qui parcourait tes veines, le poil de ton échine se dresser. En vrai, t’aimais sentir que t’étais pas invincible, que t’étais humain, tout ce qui as de plus humain. T’aimais te dire que t’étais pas un dieu, ni une créature, t’étais humain et fier de l’être. T’’étais loin d’être parfait, tu le savais, mais en vrai, ça te plaisait de ne pas l’être. Tu répugnais les êtres parfaits, ceux qui n’avait pas une tache sur leurs livres de vie, ceux qui regardait les autres de hauts parce qu’ils osaient être imparfait. T’étais imparfait, t’étais bourré de défauts, mais tu t’en fichais.

‘’C’est que la plupart n’y ont jamais goûter, ils ne savent pas ce qu’ils manquent. Et ceux à qui cela ne plaît pas, c’est leurs pertes.’’

En vrai, tu n’avais pas vraiment de jugement sur les autres, tu t’en fichait pas mal de comment ils vivaient leurs vies, de ce qu’ils aimaient et détestaient. Toi, t’en avais une seule à vivre, t’avais pas de temps à perdre avec celle des autres. Tu voulais vivre pour toi, seulement pour toi, les autres, ils n’avaient aucune importance pour toi. Ils pouvaient bien croire ce qu’ils voulaient, ils pouvaient s’imaginer que le monde était un être parfait, pure et simple, ils pouvaient croire qu’un jour la paix régnerait sur le monde, que les hommes étaient capable de vivre ensemble, que la cruauté serait un jour éradiqué, mais toi tu savais, t’avais vu la cruauté pure dans les yeux des hommes, tu savais que tant que les hommes existeraient, tant que l’être humain serait vivant, la terre ne connaîtrait jamais de répit. Il aurait toujours un être qui se croirait supérieur à un autre, il aurait toujours un être qui se croirait meilleurs, qui voudrait éradiquer les autres. Il en aurait toujours un pour partir une guerre. Mais tu le savais que le piquant dont elle parlait, il avait toujours fait partit de ta vie, il t’avais toujours entouré d’un cocon de douceur. Pour toi, tu ne serais jamais satisfait sans le danger, sans le piquant d’une vie. T’était pas un être de douceur, t’avais jamais rien fait en douceur. Tu fonçais dans la vie, la tête baissée, sans jamais regarder derrière, tu détruisait tout sur ton passage, sans jamais te poser de question. En vrai, t’étais le genre de type qui vivait à plein régime sans jamais se soucier des conséquences sur les autres. Un léger sourire en coin alors que tu voyais le minuscule étirement des lèvres sur son visage. Toi, t’avais le rire facile, le sourire facile, mais tu le savais que pour la plupart des gens, c’était rarement le cas.

‘’La politesse, c’est un handicap.’’

Parce qu’en vrai, t’en avais rien à faire d’être poli. T’allais toujours droit au but, sans passez par quatre chemins de peur d’heurter la sensibilité d’un être trop sensible, la politesse tu en connaissait les bases, mais t’avais jamais chercher à les appliqué. Ça t’aurais handicapé, ça t’aurais probablement tué. Non, tu ne t’étais jamais encombrer de politesse. Tu baissait tes bras, un rire traversant de nouveau tes lèvres alors que tu t'adossais sur ta voiture, prenant une douce gorgé de ta bière.

‘’Probablement. Mais je connais pas tes talents, je ne peux pas m’avancer.’’

Non, t’étais pas du genre à étaler tes talents à l’univers. T’étais bon, t’étais sacrément bon au combat, mais t’aimais pas ça paraître trop fort, paraître trop puissant, t’aimais pas ça non plus qu’on te surestime, que l’on te croit plus fort que tu ne l’étais, alors t’avais tendance à ne pas trop le montrer, à le garder pour toi. Tu gardais tes exploits pour quand tu te retrouvais seul avec ton toi-même, tu t'entraînais au lancer du couteau quand t’étais seul. Mais tu le savais bien que si toi t’aimais pas ça, t’étais pas non plus le seul, et t’avais appris à ne jamais sous-estimer, à ne jamais se croire plus fort que l’autre devant soi. C’était peut-être ça qui t’avais sauvé la vie finalement, c’était probablement ça qui faisait en sorte que tu pouvais tranquillement te boire une bière, adossé sur ton coffre de voiture, dans une petite ville qui était loin d’être aussi tranquille qu’elle ne laissait paraître. Tu le savais bien qu’au fond, on voyait rarement que la pointe de l’iceberg, et quelque chose te disait qu’elle, cette femme devant toi, elle en cachait beaucoup plus que la moyenne.

©Pando
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Elle était plutôt d’accord avec ce qu’il disait, Nymeria, et elle traduisit son approbation par un léger hochement de tête. Que les gens vivent leur vie comme ils le voulaient bien, avec ou sans aventure, avec ou sans voyage, avec ou sans piquant. Elle avait son opinion sur le sujet et ne se privait jamais pour le dire mais qu’importe si un tel ou un tel décidait de mener une vie rangée qu’elle trouverait ennuyeuse. Tant que ça n’était pas la sienne, peu lui importait, à Nymeria. Elle savait que ce mode de vie n’était pas fait pour elle mais d’autres le cherchaient, ce mode de vie, ils le voulaient de tout leur coeur. Elle trouvait ça pitoyable mais qu’importe, encore une fois ? Elle n’était pas là pour se préoccuper de la vie des autres, Nymeria, seulement de la sienne et c’était déjà bien assez. Enfin, si, elle devait parfois s’interposer dans la vie de certaines personnes et la stopper là, leur vie, d’une balle dans la tête qui mettait fin à leurs jours. Mais c’était tout. Pour le reste, Nymeria elle laissait les gens faire ce qu’ils avaient envie, et si elle ne s’empêchait pas de juger, elle ne comptait pas révolutionner le monde. Il était comme il était : un lieu de dépravation, de mort et de déception, et rien d’autre. On pouvait y échapper pendant un temps, peut-être, mais ça nous rattrapait tôt ou tard. Autant avoir les yeux grands ouverts dès le début.

C’est pour cela que Nymeria elle ne s’attachait jamais à personne. Parce que ça donnait l’illusion - du moins, c’est ce qu’elle comprenait des relations des autres qu’elle observait - que le monde était beau et gentil, que le monde était calme et qu’on allait pouvoir vivre notre vie tranquille. Quand la claque arrivait, elle faisait mal. Très mal. Nymeria, au moins, elle ne la subirait pas, cette violente gifle. Pour elle l’attachement était un handicap, bien plus que la politesse, comme semblait le penser son interlocuteur. « Oui et non. Être malpoli peut parfois s’avérer plus handicapant. » Tout dépendait des situations. Dans certaines, la politesse permettait d’éviter un désagrément inutile, alors pourquoi s’en priver ? Ceci dit, Nymeria elle le rejoignait quand même sur le fond : elle n’était pas du genre à s’emmerder à dire bonjour merci au revoir à tous ceux qu’elle croisait dans la rue. « Mais je suis d’accord, dans le fond. » Une nouvelle gorgée de bière, qu’est-ce qu’elle aimait ça, la bière. Avisant seulement à cet instant qu’elle tenait toujours son fusil de précision dans sa main, la bière dans l’autre, elle glissa l’arme dans une lanière prévue à cet effet sur le côté de son pantalon et pu disposer de sa main libre pour tirer son paquet de clope et s’en allumer une. Les mains plus libres, ce fut plus facile. Son interlocuteur ne semblait pas vouloir de cigarette alors elle rangea son paquet, Nymeria. Clope et bière, le fusil pesant sur sa jambe, tous les éléments réunis pour qu’elle se sente bien, Nymeria, parce qu’elle n’aimait rien de plus que ces trois choses là, à part les bonbons peut-être, qui étaient une autre addiction.

Rieur et prudent. Nymeria, elle constata tout de suite que le type en face d’elle n’était pas le genre prétentieux et arrogant comme elle en croisait la plupart du temps, des types à la testostérone qui explose et qui ne voient pas le danger que peut représenter la frêle jeune femme qu’est Nymeria. Il était prudent, lui, loin de vouloir faire l’homme fort qui ne se ferait jamais mettre au tapis par une femme, il admettait ne pas connaître ses capacités et restait sur ses gardes. Il en avait sûrement plus dans la cervelle que de nombreux autres types ici. C’était un bon point pour lui. « C’est un raisonnement qui a du te garder en vie de nombreuse fois, si tu l’appliques depuis toujours. » dit-elle en avalant de nouveau une longue gorgée de bière.
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My demons are begging me to open up my mouth, I need them mechanically make the words come out. They fight me, vigorous and angry, watch them pounce, ignite me, licking at the flames they bring about. I sold my soul to a three-piece and he told me I was holy. He's got me down on both knees but it's the devil that's tryna hold me down,

Tu la fixa un moment, t’avais rien d’autre à dire, rien à ajouter. T’aimais parler, mais parler pour rien dire ce n’était pas ton truc. Parler pour remplir le silence non plus. T’aurais probablement pu en rire, ce raisonnement qui avais sembler te garder en vie, tu ne l’appliquais pas toujours. T’avais toujours été le plus terre à terrer de la fratrie, t’étais pas l’impulsif, mais t’étais pas le plus patient non plus. En vrai, t’avais peu de patience et parfois, tu le savais que tu pouvais exploser au quart de tour, une flammèche et c’était la bombe. Et tu le savais que ce raisonnement, il n’était pas toujours présent, pas quand la rage et la haine parcourais tes veines, pas quand tu pouvais sentir ton sang bouillir dans tes veines, seulement quand t’avais la tête claire, comme en ce moment, ta tête claire, tes pensées limpides. Alors tu ne fit que sourire en coin, un ricanement sur le bord des lèvres, tu pris une nouvelle gorgé, te retournant vers ton coffre un instant, l’ouvrant.

“La seule raison pour laquelle je suis encore en vie c’est que j’ai une putain de chance”


T’allais pas te mentir, t’allais pas te prendre la tête avec tes exploits. Si ça n’avait pas été d’Eyvindr, tu serais probablement finit six pieds sous terre depuis longtemps. Mais ça ne t’avais pas empêcher de te remettre dans le trouble et lui non plus. Vous vous étiez sauvez les miches mutuellement, ensemble, vous aviez le don de trouver les pires plans, les pires scénarios, de vous retrouver au mauvais endroit, au mauvais moment. Et tu savais pas trop pourquoi t’étais toujours en vie, pourquoi t’avais eu de la chance, pourquoi toi et pas un autre, mais tu te posais pas trop de question, tu continuais à vivre, à rire, sourire. T’avais le sourire facile, c’était au moins ça. T’étais pas sans coeur, mais en vrai, tu n’en avais rien à faire de ceux qui mourrais, ceux que tu ne connaissait pas qui perdais la vie n’avais aucun impact sur ta vie. T’avais peut-être trop vu, trop entendu, les horreurs des guerres civiles d’Afrique, il t’avait peut-être plus marqué que tu ne le croyais réellement, chaque fois que tu voyais quelqu’un souffrir, tu te disais que ça pourrais être pire, que t’avais vu pire. Chaque fois, t’avais cette aura glacé qui t’entourais, mais au fond, t’en avais rien à faire. Tu te faisais déjà trop de préoccupation, trop de soucis pour des êtres sur lesquels tu n’avais aucun pouvoir, et pour toi, tuer des créatures, des êtres surnaturels, c’était ta contribution. C’était ta déclaration, qu’au fond, tu te souciais des vies humaines.

Avant de lui foncer dedans ou de te faire foncer dedans, t’étais toujours pas trop sûre, t’avais eu l’intention d’aller t’entrainer avec ta machette et tes couteaux, là bas, dans cet espace vide un peu plus loin, là où personne n’allais jamais. T’était pas trop sûre de comment t’en étais arrivé à utiliser l’arme, seulement qu’un jour, ça l’avais été la seule chose à ta porter, la seule arme pour défendre ta vie, et t’avais aimé ça, t’avais aimé le contact rapproché de la chose, au fond, t’était peut-être aussi fou que tes frangins, juste que tu le cachais mieux. Tu en sortais une de ton coffre, vidant ta bière au même moment, la reposant dans la glacière, t’en prendre une nouvelle, en tendre une à la fille près de toi, un sourire en coin, sortir l’arme de ton coffre.

“T’as déjà utiliser?”

Tu lui tendais l’arme, ton arme préféré. Et au fond, ça te stressais presque de la tendre à une inconnue, mais tu savais pas trop pourquoi, t’avais ce sentiment qu’elle semblait plus qu’elle ne paraissait. Et tu savais pas trop pourquoi, mais t’avais pas envie qu’elle parte tout de suite, mais t’avais quand même besoin de t'entraîner, tu te faisait un devoir de ne jamais manquer une pratique, de venir chaque jour, tu ne savais jamais quand serais le moment où tu pourrais enfin repartir en chasse, alors tu te préparais à toute éventualité. C’était pour la même raison que ton coffre était rempli d’armes, t’aimais mieux être trop prudent que de te retrouver six pieds sous terre, et maintenant t’avais plus Eyvindr pour te sauver les fesses. T’attachais une autre machette dans ton dos, un sourire en coin, ta bière à la main.

“C’est pas que t’es pas intéressante, mais faut que je m’entraîne. T’es la bienvenue si ça te dit d’essayer.”

Tu connaissais peu de gens qui aimais ton arme, la plupart faisait une face dégoûter, ne comprenais pas, c’était pas très propre, sanglant, violent, mais toi t’en avais rien à faire de tout ça, t’aimais simplement sentir leurs vies quitter, t’aimais savoir que t’avais totalement le contrôle, que tu ne dépendais d’aucun autre élément et surtout pas de chance, tu savais qu’éventuellement, t’allais épuiser la tienne.

©Pando
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La chance… Jamais Nymeria n’avait côtoyé la chance. Elle ne lui devait rien, à la chance, elle ne lui avait rien apporté, jamais, la chance. Tout ce qu’elle avait fait, elle ne le devait pas au destin ou à cette chose nommée chance mais bien à sa propre volonté. Si elle était toujours en vie aujourd’hui, ça n’était pas qu’elle était chanceuse, mais bien parce qu’elle s’était battue pour en arriver là. La chance… Elle ne la connaissait pas, en réalité. À quel moment dans sa vie aurait-elle pu apprendre à faire connaissance avec elle ? Quand elle vivait encore avec Nevaeh, battue physiquement et moralement tous les jours ? Non. On pourrait lui rétorquer, alors, que si elle avait pu fuir et aller dans ce lycée militaire, c’était de la chance. Mais encore une fois, non. C’était parce qu’elle avait poussé les choses pour en arriver là. Et quand bien même, l’armée n’avait pas été une chance. Une putain d’opportunité, oui. Parce qu’elle avait pu apprendre à tirer, à se battre, à lutter contre les créatures surnaturelle, mais une chance ? Non. Loin de là. Tuer Nevaeh, retrouver son père, sa mère, ça non plus ça n’avait pas été de la chance mais des longues recherches et de la force mentale, des réflexes aussi. Rien ne s’apparentait à de la chance, dans sa vie, et elle ne remettrait jamais sa vie entre les mains de ce concept obscur. Alors que le type en face d’elle, dont elle ne connaissait toujours pas le nom au demeurant, lui dise que sa vie ne tenait qu’à la chance, ça le faisait légèrement baisser dans son estime. Plus que légèrement en fait. Quel type censé laisse sa vie entre les mains de la chance ? Qui ne prend pas en compte toutes les données environnantes pour ne pas laisser la moindre place au hasard et à la chance, ou la malchance. Parce que c’était ça, le revers de la médaille. La chance pouvait vite tourner et ça se jouait parfois à un rien, et là, la chance devenait malchance, la vie devenait mort. Elle tenait pas à mourir, Nymeria, alors elle laissait la chance et sa jumelle sur le bord de la route. « La chance, ça tourne. » Au pire, elle s’en fichait pas mal, Nymeria, que la chance du mec tourne. Ouais, il était beau gosse, certes, mais qu’importe. Elle ne le connaissait pas avant il y a dix minutes, alors si sa chance tournait, ce serait bien fait pour lui et sa vie à elle continuerait à avancer.

La bière s’était terminée rapidement, en même temps, Nymeria, elle avait une certaine descente, la bière c’était proche de l’eau pour elle, et le type était dans le même cas. Sa clope s’écrasant à ses pieds, elle se retrouvait les mains libres au moment où le mec sortait quelque chose de son coffre. Une bière dans une main, pour Nymeria, qui l’accepta avec un petit hochement de tête pour le remercier, et une arme dans l’autre. Elle connaissait bien les armes, Nymeria, elle en avait manié la plupart, pour ne pas dire toutes, même si les fusils et les flingues en général restaient ce qu’elle préférait, et de loin. Mais dans certaines situations, fallait se défaire de ses préférences et faire avec ce qu’on avait. Le type lui tendit l’arme, qu’elle attrapa par la garde et qu’elle observa longuement. Tranchante, affûtée, elle devait être son joujou préféré. Nymeria savait juger les armes d’un coup d’oeil, et celle là elle était super bien entretenue. Bichonnée même. Comme un fana de moto qui prend soin de son véhicule. Sauf qu’ici il s’agissait d’une arme créée pour donner la mort. Une arme qui faisait remonter un souvenir lointain et sanglant. Elle avait tué Nevaeh avec un couteau, un couteau de cuisine qui semblerait bien inoffensif à côté de cette machette, et elle l’avait décapité avec. C’était la première fois qu’elle tuait vraiment quelqu’un avec une arme pareille. « On peut dire ça. » Elle ne tenait pas à s’épancher et commencer à raconter sa vie à cet inconnu. Elle savait manier les couteaux mais une machette était quand même différent. Elle en avait manié à l’armée, Nymeria, parce qu’on cherchait à les entraîner au maximum et à explorer le plus de possibilité, alors quand elle était partie dans la jungle, une fois, la machette s’était révélée particulièrement utile. Donc elle savait la manier pour qu’elle coupe, mais elle ne l’avait jamais utilisé sur un être vivant. La faisant tourner entre ses doigts, elle étudia les reflets du soleil sur la lame. « J’ai appris à m’en servir mais c’était il y a longtemps. » Pourtant, à son avis à elle, à Nymeria, les armes c’était comme le vélo, ça s’oubliait pas. Elle sentait déjà les réflexes revenir, les habitudes prises face aux mannequins qui lui démangeaient les doigts. Elle était largement moins douée avec une machette dans les mains qu’avec un fusil mais elle pouvait tuer avec malgré tout. Pour le type, ça semblait être l’inverse, elle ne savait pas ce qu’il faisait, mais à voir le regard qu’il portait à cette arme, il savait s’en servir, beaucoup mieux qu’elle ne saurait le faire, et il aimait ça. Sa proposition d’essayer lui arracha un haussement d’épaule. Elle n’aimait pas tant s’entraîner devant les autres, Nymeria, parce que ça permettait aux autres de voir ses capacités. Au tir, c’était différent, elle ne faisait jamais que le minimum ici parce que le stand n’était pas prévu pour plus, donc ça ne dévoilait pas tout ce qu’elle savait faire. Mais elle n’était pas certaine de vouloir que l’inconnu voie à qu’elle point elle savait se servir d’une machette. Tous les types qui venaient ici ne savaient pas se servir des armes blanches, si on leur donnait un couteau, ils se blessaient avec ou le tenaient maladroitement. Pourtant, Nymeria elle le suivit, elle le suivit jusqu’à un coin qui était réservé au lancé de couteau et qu’il utilisait visiblement pour s’entraîner à la machette. Elle savait que dans sa manière de tenir l’arme et dans sa posture, elle indiquait déjà, pour un bon observateur, certaines de ses capacités. Qu’importe, elle n’avait pas envie de tout cacher non plus. Il fallait savoir doser entre ne pas trop en montrer pour que l’ennemi se laisse abuser et en montrer un minimum pour pas se faire emmerder. « Essayer ou regarder, je sais pas encore. »
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