Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

 

 (Cinaéd&Skye) I swear, I heard demons yelling

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
avatar
Invité


❝I swear, I heard demons yelling❞
Cinaéd&Skye
Ma courte vie, je l’avais vécue à me battre pour survivre, à chercher ce petit morceau d’espoir qui allais me faire passez la nuit, la semaine, le mois, l’année. Ma vie, je l’avais vécue à me cacher, courber la tête, l’échine, croire que rien ne me sauveras, jamais. Tout était toujours écrasé sous le talon d’un autre, un rire froid envahissant mon âme, un regard narquois, lueur de malveillance. L’espoir, elle semblait bien veine finalement. Je posais mon regard dans le sien, la douleur envahissant mon regard, la haine dans mon coeur pour le centre. Tout mon être tournais autour de lui, tout mon être ne cherchais que lui lorsque les démons dans la nuit venais faire leurs tours, et parfois, je le savais, je criais son nom lorsque la douleur me scindais en deux. Parce qu’il était la seule lumière dans une vie de noirceur, sans soleil, sans vie, sans nature, il semblait toujours pareil, toujours semblable, toujours à la hauteur, toujours fort. Et moi, il me semblais que je rétrécissais à chaque scéance, que ma force, elle s’évanouissait, mais pas ma haine, pas ma rage, c’était ce qui me gardais encore en vie d’un sens, mais aussi ce qui me tuais à petits feu. Un léger sourire sur mes lèvres, vieillir ensemble. Une image apparut devant mes yeux, dans mon esprit, lui, moi, assis dans la nature, libre, les cheveux gris, le visage ridé, le sourire au lèvre. Mais je ne me faisais pas d’espoir, je ne serais probablement jamais libre, et même si je l’étais, parfois je me demandais comment je pourrais jamais être saine en liberté. Trop de destruction, trop de violence pour un corps aussi petit que le mien. Même dans ma jeunesse, je le savais que je ne pourrais jamais me fondre dans la masse, que je serais toujours haine et méfiance. Un animal sauvage au milieu d’hommes et de femmes. Un animal enragé au milieu de gens éduqués. Au fond, parfois, je me demandais si je ne serais jamais totalement libre, si une part de moi ne resterais pas ici, même si mon corps était à l’extérieur, respirant une liberté dûrement acquise. Une part de moi ne serais jamais autre que cri et douleur, noirceur et vengeance, haine et rage. Une part de moi ne sortirais jamais de cette celulle moisi, de cette paillasse sale, de cette noirceur infini.

Je ne dis pas un mot, à son je t’aime, fermant les yeux, le laissant pénétrer mon être, mon âme, mon esprit. Avant lui, je ne savais pas le sens de ce mot, je ne savais pas ce qu’étais d’être aimer, je ne savais pas ce qu’étais d’aimer. J’étais vide de sensation, de bonheur, d’amour, d’amitié. Mais même maintenant, je n’étais pas sûre de comprendre le sens, d’y croire. Il me semblait que c’était un mot abstrait, inconnu, étranger. Il ne pouvais pas être relier à moi. Je n’étais que mort et haine. Je ne pouvais pas être amour, je ne pouvais pas être aimer, je ne pouvais pas aimer. Et même si ce sentiment que j’avais pour lui, ce sentiment d’amour fraternel, il existait bel et bien, je me refusais à le voir, à le déclarer.

Je le regardais un instant de plus, fermant les yeux sur le monde qui nous entourais, ne voyant plus que lui. Et puis, sans un mot, je me levais, grinçant des dents sous la douleurs, sous les blessures reçu. Je pris un morceaux de roche, celui que je gardais caché dans un recoin, allant rajouter une autre trace, une autre ligne, à celles déjà sur le mur. Mes doigts effleurant les traces, chaque séances à jamais intégré au mur de ma cellule, chaque cris, chaque craquements d’os, chaque gouttes de sang, c’était ma manière de compter les jours. Sans lumière, sans soleil, il était difficile de compter, difficile de savoir, alors j’équivalais chaque séance à une journée, une journée de plus dans ce trou à rat, une journée de plus à écouter la douleur des autres, la mienne, la sienne. Une journée de plus à espérer que le lendemain serait la dernière, que l’enfer se terminerais bientôt. Je me transformais de nouveau, abandonnant le morceaux de tissus qui me servaient de vêtement, je parcourais ma cellule, de long en large, de large en long, gémissant sous la douleur, mais ne m’arrêtant pas, jamais. J’avais pris l’habitude de le faire, de supporter la douleur, alors même que j’avais envie de crier et de mordre, je marchais, toujours, sans m’arrêter, parce que c’était ma manière de faire évacuer le trop plein, de faire évacuer la rage. Un rituel on l’aurais pu croire. C’était stupide, mais j’avais l’impression que si je fermais les yeux, alors que j’étais sous ma forme de renard, marchant de long en large, je pouvais presque imaginer la forêt autour de moi, les arbres, l’odeur de sapin, de feuilles mouillé. Je m’arrêtais de nouveau, ouvrant les yeux, les posant sur lui, sur Chase. Je m’approchais doucement, poussant un son plaintif, mon corps contre les barreaux qui nous séparais, poussant de toute mes forces contre les tiges de métal, en sachant très bien que je ne ferais pas tomber les barreaux, que je ne le rejoignerais pas et lui non plus. Mais je ne contrôlais pas mes pulsions, mes émotions, elles avaient toujours raison de moi, de mon être, de mon contrôle. Et cette fois-ci, j’avais simplement envie de ne pas avoir ce mur qui nous séparais, ces barreaux, j’avais envie qu’il soit près de moi, j’avais envie de le prendre dans mes bras, alors même que cette seule pensé me faisait frissonner de peur, mais je ne voulais pas m’endormir seule, je ne voulais pas que les monstres reviennent, le prenne, je voulais m’assurer que le lendemain matin, il ne m’aurais pas quitter. Et au fond, mon renard, il prenait le dessus sur mes sensations, mes pulsions, il croyais à l’amour lui, il croyais à l’espoir. Et moi, je me laissais envahir par ses envies, ses espoirs. Mais je ne voulais pas qu’il m’abandonne, je ne voulais pas me réveiller au matin et entendre ses cris de douleurs, je voulais me réveillez et voir son sourire m'accueillir. Je poussais un peu plus contre les barreaux, m’élançant, grognant sous la douleur, je n’étais pas très rationnelle avec mes sentiments.


© Pando
Revenir en haut Aller en bas
 
(Cinaéd&Skye) I swear, I heard demons yelling
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2
 Sujets similaires
-
» [Cinaèd] I'll always remember you the same
» C. Cinaéd Hamilton
» ALLEN&CINAED ∆ We have to end it
» We've all been demons + Hamil
» Esquive ou Précision { Cinaéd & Ida }

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
► URBAN LEGENDS :: Les écrits-