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 HECATE ► Stand by me

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Hecate Alisha Blanchard
« avec ou sans toi, c'est pas la même chose »

carte d'identité

nom : Blanchard. Ne cherchez pas, il y en a des dizaines avec ce nom là, et ils ne sont bien évidemment pas tous de ma famille.
prénom(s) : Hecate, comme la déesse de la lune dans la mythologie grecque. Mon deuxième prénom, Alisha, a été choisi par mon père, juste avant sa mort.
âge : vingt-quatre ans.
époque de naissance : Je suis née le 15 avril 2526, dans une grotte sous-terraine que j'ai très vite appelée " refuge".
nationalité et lieu de naissance : Je suis française par mes deux parents, née dans les sous-terrains parisiens.
métier : Sauveuse. Bien entendu, ce n'est pas rémunéré, alors officiellement, j'ai intégré l'armée le 20 septembre 2012.
statut marital : Célibataire. Dans le métier que nous faisons, ce n'est pas plus mal de n'avoir aucune attache du genre.
featuring : Natalie Dormer

en savoir plus

Avant de devenir un voyageur temporel, tout humain qui se respecte se doit de passer par un petit interrogatoire qui déterminera si oui ou non, vous êtes apte à voyager... Attention donc à vos réponses !

"Bien. Si vous êtes ici c'est que vous comptez nous rejoindre c'est exact ? Tout d'abord, la question primordiale est: connaissez-vous l'existence des voyages dans le temps et quel est votre avis sur la question? "
Je viens de 2550 et habite actuellement en 2014, dans un charmant petit appartement au centre de Paris. A votre avis, est-ce que j'ai déjà voyagé dans le temps ? Et quant à ce que j'en pense ... C'est une opportunité incroyable, de pouvoir voyager d'une époque à une autre ! Je ne comprends pas comment on peut ne pas être enivré par cette possibilité. Dès que possible, je m'imprègne des cultures que notre pays a connu, parce qu'au fond, si nous en sommes là, ce n'est pas seulement à cause des idiots qui vivent en 2014, mais bien de tous ceux qui ont jonché le monde de sa naissance à son apocalypse.

"Quel est votre avis sur les Sauveurs et leur chef?"
Je fais partie des Sauveurs, je ne vais donc pas vous dire que je méprise leur cause et que je ferais tout pour les arrêter si je le pouvais, soyons logique ! Je défend la cause du Visiteur avec conviction. Parce que je viens de 2550. Parce que j'ai vu ce que ce monde que vous connaissez deviendra, parce que j'ai du vivre en subissant des erreurs passées. Je me suis terrée dans les sous-terrains pour échapper aux zombies, j'ai eu un rat à manger tous les deux jours, j'ai survécu, jusqu'à ce que les Sauveurs me trouvent. Alors la réponse est non. Si vous pensez pouvoir me faire dire du mal d'eux, la réponse est non. Je donnerais ma vie pour cette cause.

"Et sur l'action de la police temporelle?"
Ils veulent nous empêcher de sauver le monde, à votre avis ? Ce sont des égoïstes qui ne pensent qu'à leur misérable existence sans penser à celles que l'on a sauvé et que l'on continue de sauver. Heureusement, ils ne peuvent pas nous atteindre, en 2550, c'est le principal. Si seulement je pouvais dire tout ce que je pensais à ce Louis Saint-Germain, il n'aurait pas fini de m'entendre ... Des égoïstes, je vous dis !

"Décrivez-moi votre caractère."
Je sais ce que je veux. C'est mon principal trait de caractère. Je fais tout pour obtenir ce que je désire, et mes missions s'ornent de succès au risque de me voir m'obstiner jusqu'à la mort. Je ne suis pas de ceux qui renoncent, je suis de ceux qui se battent pour avoir ce qu'ils veulent. Parce que j'ai toujours dû fonctionner comme cela. Je n'ai jamais eu ce que je voulais seulement en le demandant, et c'est de là que me vient ma combativité. Je suis aussi relativement égocentrique. Je ne vois aucun problème à trahir mes plus proches alliés pour la cause que je sers. C'est comme cela que j'ai toujours fonctionné, et cette tactique a bien souvent porté ses fruits !

"Question pour les assurances : avez-vous des manies, tics, qui donneraient envie à vos collègues de vous pendre ?"
J'ai la manie de vouloir tout nettoyer après mon passage. Du genre explosions, bombes, meurtres ... J'ai un sérieux problème à ce niveau là, je vous jure. J'ai encore du mal à me dire que j'ai rejoint les gentils et pas les méchants. Mais non je déconne, détends-toi hein ! Mon tic ? Je pianote sur n'importe quoi quand je suis stressée ou en attente. Et je ne tiens pas en place. Ca plus le fait que je ne supporte pas la simple vue des clowns, je dois être assez invivable pour mon partenaire !

"Qui est votre modèle, votre héros, l'idole que vous admirez depuis toujours ?"
Le Visiteur. Il m'a sauvé la vie, m'a montré ses idéaux, sa volonté de faire du monde que j'ai connu un monde meilleur. Je l'admire pour cela, et pour l'espoir qu'il m'a donné. Je ne veux pas que mes enfants, si jamais il y a, aient à vivre dans le même monde que le mien. Ce serait une chose terrible pour eux, je ne peux pas m'y résoudre. Cet homme a voulu faire le bien, et avant d'avoir toute une bande pour l'aider, il l'a fait seul. Vous imaginez ? Il sauvait le monde sans que jamais personne ne le sache. Alors si je devais donner une seule de mes idoles, ce serait lui.


derrière ton écran

pseudo : Cyrieleven / Bad wolf  HECATE ► Stand by me  1410023967  (ça se voit ou pas que je suis fan de DW ? )
âge : 21 ans, j'ai la majorité internationale, c'est pas beau ça ?  HECATE ► Stand by me  1159721841
ville : PARCE QUE TOULOOOOON ROUGE ET NOIR !
comment as-tu connu ce forum ? Heuuu ... Je l'ai créé ?
Scénario, PV, PI ? PI tout droit sortie de mon imagination *-*
Code du règlement ? Validé par moi-même  HECATE ► Stand by me  61255853
Un dernier mot ? Hâte de tous vous renconrter  HECATE ► Stand by me  3221233331

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« Pas les mêmes choix ...  »


Partie I

Hecate se déporta brièvement sur la droite, avant de se jeter carrément contre un rocher se trouvant là. Les éclats qui se détachèrent de la pierre lorsqu'elle vint s'y heurter ricochèrent sur son crâne, mais elle ne les sentit même pas, tellement elle était d'ores et déjà sous le choc de ce qui lui arrivait. Ce n'était pourtant pas sa première partie de chasse, elle aurait dû s'attendre à quelques complications de la part du RTI qu'ils avaient pris au piège. Pourtant, tout semblait bien s'annoncer lorsqu'ils avaient rejoint l'endroit où ils posaient habituellement leurs pièges. Le plus gros RTI qu'elle n'ait jamais vu s'y trouvait, semblant épuisé d'avoir lutté pour défaire ses pattes de la corde qui les maintenait immobiles. Alors son père et elle s'étaient approchés. Il lui avait montré comment s'assurer de la mort ou de la survie d'un animal, et alors qu'il était près à lui trancher la gorge, de façon propre et nette, la bête s'était agitée. Sans pouvoir dire comment elle avait fait, la jeune fille l'avait vu se défaire du piège, les pattes ensanglantées, pour se jeter sur eux. Et voilà où ils en étaient. Hecate, huit ans, devait faire face à une bête en colère qui ne les laisserait que lorsqu'elle les aurait dévoré. Car comme les autres, les RTI mourraient de faim. La blonde était terrorisée. Elle ne savait plus que faire, ne pouvait rien faire. Alors elle se contenta de croiser les jambes sous son corps et de se rouler en boule, sentant la bête s'approcher d'elle peu à peu. Elle ne savait pas où était son père ni même s'il était encore en vie. Pour elle, c'était la fin. Elle allait mourir à la chasse. Ma foi, une mort bien meilleure que de se faire transformer en zombie. Plus glorieuse du moins, c'est ce que les hommes du refuge disait. Qu'ils préféraient mourir en tuant des RTI plutôt qu'en se faisant bouffer par des monstres comme les morts-vivants. Parce que les morts-vivants, c'est spécial. De vrais humains complètement anéantis par un virus. C'est malsain. Mais quoi qu'elle fasse mine d'en penser, pour la Blanchard toujours roulée en boule, l'une ou l'autre des solutions n'était pas bonne à prendre. Elle ne voulait pas mourir. Et c'est justement après s'être fait cette réflexion que la bête lui fondit dessus. Elle sentit son poids s'abattre sur elle, mais ne sentit aucune douleur. Pas de crocs affamés, pas de mouvements précipités visant sa gorge. Rien. Puis la légéreté. Comme si le poids du monde avait été enlevé de ses épaules. Timidement, la petite fille ouvrit les yeux, pour voir son père, couvert de sang, la carcasse sur son épaule, son arc dans une main. «  Tu croyais quand même pas que ton vieux père allait laisser cette sale bête te manger hein ? » Hecate se mit à rire. Elle n'avouerait jamais qu'elle avait douté de la capacité de son père à sortir de ce coup-là. Parce qu'il était son héros, et qu'elle s'en voulait déjà de ne pas avoir assez cru en lui.

«  On va le manger comment celui-là ?  En ragoût ? Ou bien tout grillé ! »  Hecate, tantôt marchant tantôt courant aux côtés de son père, se faisait de plus en plus surexcitées en approchant du refuge. Il fallait dire que le RTI était gros, très gros. Un des plus gros que quelqu'un ait ramené. Pour sûr, son père aurait dorénavant une place de choix parmi les chasseurs ! Et tout ça grâce  à leurs pièges. Elle ne pouvait plus attendre de voir la tête que tous les autres allaient faire. Depuis qu'elle commençait à apprendre à chasser, Hecate se disait qu'elle pouvait bien s'y faire, à ce métier de chasseur. L'avantage ? De la nourriture presque à volonté et lorsque l'on partageait, des offrandes de tous genres ! Le rêve non ? Mais alors que son père se mettait à rire, habitué à son enthousiasme sans limite, une ombre la fit s'arrêter automatiquement, et lever les yeux. Trois hommes se tenaient devant elle, trois hommes qu'elle aurait pu qualifier de physiquement désagréables si elle n'avait pas été saisie d'une peur absurde. «  Alors Blanchard, on ramène à manger ? » Des chasseurs. Ceux qui pensaient avoir le monopole sur les RTI dans le refuge. Elle le savait car son père râlait beaucoup après eux en général. L'homme qui parlait, c'était Ray Michel. Un solitaire, un peu en-dehors de la communauté du Refuge. «  Mais tu vois le souci … C'est que ce que tu ramènes, là, c'est mon RTI. » Hecate ouvrit de grands yeux, et avant que son père ait pu l'en empêcher, réagit avec véhémence. «  Mais n'importe quoi ! Il vient de notre piège ce RTI ! » Son père finit par l'attraper par les épaules et par la coller contre lui. «  Hecate, stop ! » Un rire narquois vint accueillir la tentative. «  Tu ferais bien d'écouter ton père la gamine. Ce n'est pas une conversation pour toi. » Et d'un regard qu'Hecate ne comprit pas, il fit passer son message à son père, qui la prit à part, tout en surveillant les hommes qui les fixait. «  Ma chérie écoute-moi bien. Tu vas courir. Va au refuge, et récupère toutes nos affaires. Ensuite, tu continueras ton chemin jusqu'au Premier Pub, et on se retrouvera là-bas, d'accord ? » Hecate fit courir sur le visage de son père un regard d'incompréhension. «  Mais ... » L'attirant contre lui pour la serrer comme il ne l'avait jamais fait auparavant, il chuchota à son oreille. «  Pas de mais ma puce, il a raison, ce n'est pas une conversation pour toi. Maintenant, va, et ne te retourne pas. » Et il la lâcha, la poussant à côté des hommes pour qu'elle parte en courant. Après cinq minutes de course effrénée, elle s'arrêta. C'est alors qu'elle entendit le cri le plus odieux qui lui ait été donné d'entendre. Un cri de souffrance. Alors, elle repartit, les larmes dévalant ses joues, le cri résonnant dans les galeries. Ou bien seulement dans sa tête, qui sait.


Partie II

Attrapant la chope se trouvant devant elle, Hecate sortit de ses pensées. De la mauvaise bière, c'est tout ce qu'ils servaient au Premier Pub Après l'Apocalypse, mais ça lui suffisait. La petite fille avait bien changé. Elle avait maintenant vingt ans, et tout à prouver au monde. Douze ans. Douze ans qu'elle venait chaque année dans ce pub, à la même date, et qu'elle s'asseyait sur le même tabouret. Celui sur lequel était assis son père la dernière fois qu'ils étaient venus tous les deux. Certains pourraient croire à un pélerinage. Sans doute cela y ressemblait-il. La vérité ? Elle n'avait jamais accepté. Elle savait très bien ce qu'il s'était passé dans cette grotte. Son père luttant contre d'autres chasseurs. Au refuge, ça avait été toujours la loi du plus fort. Qu'il surpasse Ray Michel n'avait pas plu, et il en avait payé le prix. Pourtant, ne pas avoir vu de ses yeux le cadavre de son père étendu sur le sol des galeries la poussait à croire qu'il y avait encore de l'espoir. Qu'il n'était pas mort. Un rêve idiot de petite fille, sans aucun doute, mais c'est pour cela qu'elle venait. Parce que s'il était encore en vie, c'était là qu'il la rejoindrait, comme il le lui avait dit douze ans plus tôt. Son regard parcourut la salle encore une fois, scrutant les rares clients qui s'y trouvaient. Tous les ans, elle voyait de nouvelles têtes, puis des anciennes. Le tenancier, lui, ne changeait jamais. Avec un sourire aimable, elle demanda à se refaire servir. La bière était incroyablement mauvaise dans ce bouiboui, mais c'était tout ce qu'elle pouvait espérer d'un bar perdu dans une galerie des sous-terrains de Paris. Et elle n'avait aucune envie d'aller faire un tour à Néo-Versailles actuellement. Rien que le chemin lui prendrait des heures, et aujourd'hui était un jour spécial. Plus personne n'étant là pour lui faire de cadeaux, elle avait décidé, jour d'anniversaire de la disparition de son père, et année de ses vingt ans, de l'honorer de manière encore plus spéciale. Sans doute son père n'apprécierait pas le cadeau, mais de toute évidence, il n'y avait plus eu personne pour l'éduquer correctement après son départ. Finissant sa deuxième chope de bière, elle se leva, pour se diriger vers un homme, au fond du bar. Un homme ou plutôt un robot, d'après son air totalement Castafolte. Hecate s'était renseignée pendant des années par-ci par là sur ces robots. Et ce qu'elle avait appris était des plus intéressants. Ceux vivants dans les sous-terrains de Paris notamment étaient une source inestimable de connaissance sur ce milieu. Et aujourd'hui, elle en avait besoin. S'asseyant en face de l'homme, elle entreprit de lui sourire, de la façon la plus charmeuse qu'elle connaisse. «  Monsieur Castafolte ? Voilà plusieurs fois que je vous croise dans ce bar, et je n'ai jamais osé vous aborder. Je suis une grande admiratrice de vos travaux ! » Le robot, d'abord soupçonneux, lui offrit un grand sourire à l'énoncé de sa dernière phrase. «  Oh, vraiment ? Lesquels vous ont le plus plu ? Le castabot peut-être ? Ou le Cafolt ? » Hecate eut un éclair de doute sur ce qu'elle avait à dire, mais se reprit. «  Oh non, je parle de vos modèles de robots ! Ne vous inquiétez pas, je sais très bien que vous êtes le vrai Castafolte, cela ne fait aucun doute, je vous reconnaîtrais entre mille, une vraie admiratrice ! » Elle éclata d'un rire clair, prouvant de ce fait son innocence parfaite. L'idée était qu'il ne tente pas de lui prouver quoi que ce soit en lui montrant son code barre avant qu'elle ait pu lui soutirer des informations. «  Et oui ! Je plaide coupable ! Que puis-je faire pour vous mademoiselle ? » Et bingo ! «  Oh on m'a vanté vos mérites quant à l'aide que vous apportez aux habitants et je me demandais si … Non laissez tomber, je ne veux vraiment pas déranger. » Alors qu'elle faisait mine de partir, le robot la rattrapa par le bras. «  Non je vous en prie dites moi ! » Avec un sourire qui se voulait timide, elle se rassit. «  Je voudrais retrouver un homme … Lui faire une surprise vous comprenez. » Bien sûr que non, il ne comprenait pas.

Avoir le Castafolte avait été facile. Après tout, ils étaient bien connus pour être de grands naïfs. Une fois son information récoltée, elle n'avait eu qu'à lui prendre la manche de force pour lui montrer son code-barre et pouf ! Castafolte grillé. Tellement facile que c'en devenait triste. Mais la suite promettait d'être plus intéressante. Elle avait obtenu du robot que sa cible se trouverait ce soir près de la décharge. L'endroit parfait pour la blonde. Elle ne tarda d'ailleurs pas de prendre position dans un recoin sombre de la galerie. Elle devrait attendre. Attendre que sa proie arrive, attendre que son vœu se réalise. Une heure passa. Puis deux. Puis trois. Et alors qu'elle pensait que le Castafolte s'était complètement planté, un bruit de course la fit se figer sur place. Elle vit sans pouvoir réagir un RTI passer à grande vitesse devant elle. Apparemment, la bête était tellement apeurée qu'elle ne l'avait même pas sentie. Puis la Cible. Une cible devenue bien vieille, mais pas vraiment plus lente. Une Cible qui ne tarderait pas à dire adieu au monde. En silence, elle sortit le couteau de lancer de sa poche. Elle s'était entraînée bien assez pour être certaine de ne pas rater sa cible, même en mouvement. Alors qu'elle allait le jeter, Ray Michel s'arrêta. «  Si tu veux me tuer, tu pourrais le faire d'homme  à homme. » L'homme était un chasseur. Il l'avait sentie l'épier dans le noir. Serrant les dents, la jeune femme sortit de sa cachette. «  Vous n'avez pas eu autant de crédit à l'égard de mon père. » Quelques instants, ils se fixèrent. Puis les choses se passèrent incroyablement vite. Son couteau vola, tandis que Ray dégainait son arc. Sans doute faillirent-ils s'entretuer. Elle vit d'ailleurs un écran noir pendant quelques secondes, une douleur la saisissant aux côtes. Mais alors qu'elle pensait que tout était fini pour elle aussi, une voix se fit entendre. « Et voilà c'qu'il se passe quand on règle ses comptes en face de chez moi ! »


Partie III

Hecate était à bout de souffle. Elle luttait, luttait, n'en pouvait plus. Elle avait toujours été comme ça. Et pourtant, ses propres sentiments lui en devenaient étranger. Son poing partit, alors même qu'elle lançait son pied gauche en direction des côtes d'Edouard. Au dernier moment, il l'intercepta, la faisant vaciller, mais elle réussit à l'entraîner dans sa chute, et ils tournèrent jusqu'à atteindre le bord de la fosse à verre.D'un mouvement, la jeune femme se releva. «  J'arrête là pour aujourd'hui. » Elle transpirait par tous les pores, mais l'activité lui avait fait du bien. «  Wow, je t'ai connu plus persévérante que ça. D'habitude, c'est toi qui m'allonge. Tu vas me dire ce qu'il se passe ? » Sans répondre, la Blanchard attrapa la bouteille d'eau qu'elle avait laissé au sol un peu plus loin, en prit deux gorgées, puis tâcha de s'en laisser couler sur le corps pour enlever la terre qui s'y était collé à son contact avec la poussière. Ensuite, elle se dirigea vers la passerelle pour rejoindre les bureaux du Quartier Général où elle pourrait s'asseoir. Edouard commençait à la connaître. Ce qui était totalement fou lorsque l'on considérait qu'ils s'étaient rencontré deux semaines plus tôt seulement. Mais une surveillance de 24h sur 24, ça créé des liens. Pourtant, elle se voyait mal lui expliquer ce qui n'allait pas. Vraiment pas. «  Je ne dois pas parler de ça avec toi, désolée. » Son ton était clair. Net, et clair. Il avait beau être plus âgé qu'elle, elle avait pour le moment et dans le cadre de sa mission, toute autorité sur lui. Et elle en profitait. «  Oui parce qu'en tant que bonne Sauveuse tu ne ressens aucune émotion ? » Au milieu de la passerelle, Hecate se retourna brusquement, manquant de les faire tomber tous les deux. Mais elle s'en fichait. «  Je te demande pardon ? » Edouard, accroché au rebord, secoua la tête. «  T'énerve pas, je disais ça pour rire. Mais franchement, quand est-ce que tu as pris le temps de parler de toi ? Pas de tes missions, pas de tes obligations envers Lui. Juste de toi. » L'hésitation vint apparaître sur le visage d'Hecate. Le jeune homme avait l'air de trouver ça si facile. Comme si la situation n'avait rien de compliqué, comme si c'était elle qui rendait les choses comme cela. Recommençant à marcher, elle fut vite de l'autre côté, s'affalant sur un banc. «  Alix. Elle s'appelle Alix, mon ancienne partenaire. » Personne ne parlait jamais d'Alix. On évitait le sujet, surtout devant Hecate. Parce qu'Alix c'était plus qu'une simple partenaire. Alix, c'était une traîtresse.

En soupirant, Hecate commença à parler. «  Elle faisait partie des Sauveurs. Après ma .. .Vendetta ou appelle ça comme tu veux, le Visiteur m'a recueilli ici. C'est la première personne que l'on m'a présenté, et ma première partenaire. Il y a un an, on a annulé une explosion nucléaire. Seulement … Cette explosion était la raison de la naissance de son frère. Je te laisse imaginer la suite. Elle est partie. Grâce à nos sources en 2014, on a appris la semaine dernière qu'elle avait rejoint la Brigade. » Hecate marqua une pause. Elle essayait de ne rien montrer de ses sentiments. Elle essayait réellement. Mais ce n'était vraiment pas chose aisée. «  Elle était pourtant au courant des risques. On a tous signé pour ça. On a tous décidé de se battre pour un monde meilleur, peu importe les risques. Si elle croit que je ne le sais pas, que nous-mêmes nous finirons par disparaître ? C'est ce qui arrivera si nous réussissons, on le sait ! Et elle rejoint l'ennemi ? » En réalité, plus que de la colère pointait la tristesse. Elle ne voulait pas dire adieu à Alix. Mais ce qu'elle avait fait, c'était impardonnable. Après s'être assurée que personne n'était dans le QG à part eux, Hecate posa la tête sur l'épaule d'Edouard. «  J'en peux plus de me battre. J'en peux plus. » Sa première faiblesse, son premier signe d'affection. Tout ça n'annonçait rien de bon, elle le savait. Mais elle y réfléchirait demain. Pour l'heure, seule la tristesse l'emportait.

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