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 We're broken people now + Hécate & Cas'

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We're broken people now
Castiel & Hécate

Tu prends une grande inspiration, puis tu relâches. T'as du mal à te contrôler en ce moment, tu sais plus trop ce qui t'arrive. Enfin, si, tu le sais, tu sais juste pas bien pourquoi ça te tombe dessus maintenant. L'esprit, c'est quand même complexe, et même après des années à tenter d'en comprendre le sens par des études qui t'ont jamais mené à rien, à cause de ton père, t'es toujours aussi largué quand ça touche à ta propre psychologie. Mais c'est plutôt normal, si on regarde bien, t'as pas le détachement nécessaire pour analyser les choses. Tu l'as plus en tout cas. Tu sais pas ce qui c'est passé. Peut-être l'annonce d'Anthéa, peut-être la maladie de ton père, peut-être l'agression. Qu'est ce qui t'as réveillé, qu'est ce qui t'as fait hurler et qui t'empêche de dormir maintenant, alors que tes souvenirs reviennent. T'es plus spectateur, maintenant, t'es acteur de ta propre folie, et tu sais pas comment t'es arrivé là. Toi tout ce que tu voulais, c'était t'échapper. L'idéaliste Castiel qui voulait d'une vie normale alors que rien chez toi ne l'était. Comment t'es arrivé là, à une place que tu ne sais plus comment éviter, ça c'est un mystère. Si tu pouvais revenir en arrière, reprendre les dernières années, les changer pour les rendre à l'image que t'aurais voulu qu'elles soient, peut-être que tu retrouverais une certaine tranquillité d'esprit. Mais même ça, tu parierais pas dessus, parce que t'es torturé, tu l'as toujours été. C'est de ça dont t'as voulu t'échapper, encore plus que ta vie elle-même. Tu voulais te fuir, toi, et t'as fini par n'être plus que l'ombre de toi-même. T'aurais pas dû sortir de cette transe là, t'aurais pas dû réaliser, ça devait pas se passer comme ça. T'aurais dû le suivre, encore et encore, jusqu'à ce que ses guerres te détruisent, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien chez toi qui mérite d'être sauvé. T'en es pas encore là mais t'es pas loin, ça aurait peut-être mieux valu que tu continues, tu penses pas ?

Ça fait deux heures que tu erres dans les rues, dans la nuit noire. Tu passes par des endroits à peine éclairés, ton seul souhait c'est de croiser personne. Tu sais pas vraiment où tu vas alors que t'as les images qui t'obsèdent, encore et encore, du mur tâché de sang et du corps allongé au sol. Tu sais même pas à quoi tu ressembles maintenant, mais t'as l'idée que tu pourrais effrayer quelques personnes s'ils te trouvaient là, les yeux rougis par la fatigue et par les larmes qui te brûlent mais qui ne sortent que difficilement, comme des lames qui t'enfoncent encore et encore, sans que tu en comprennes la raison. Tu sais plus où donner de la tête, tu sais plus que penser. Alors tu attrapes la bouteille que t'as prise avec toi et avec laquelle tu t'accroches à un semblant de raison, et tu t'arrêtes devant le chemin que t'avais l'habitude de prendre avec Alexis, pour retrouver votre lieu. Ce petit endroit secret inconnu du monde et qui avait été votre refuge pendant des années. Mais tu le trouves plus. Le chemin, il est détruit, des arbres et des ronces rendent l'accès impossible. Le tsunami n'a sûrement pas aidé, tu l'admets. Et d'un coup, t'as l'impression que c'est la fin. Ça fait longtemps, en réalité, mais cette fois c'est bien réel. Cette fois tu captes que tout a disparu, que t'es toujours debout mais que tu sais même pas à quoi ça tient, que de toute manière t'en as plus pour longtemps. Que toute ta vie ne rime à rien depuis ce jour précisément où tu es venu ici la dernière fois. Ton mariage, ton arrêt de mort.

Et tu sais où aller. Sans savoir comment tu te retrouves devant la porte de la maison d'Hécate. Tu l'as pas vue depuis ta brève visite à l'hôpital où ton père a fini par lancer l'appel qui t'as fait quitter les lieux précipitamment. T'aurais pu te dire qu'elle avait pas besoin de ça, pas besoin de te subir maintenant. Mais t'es un égoïste, au fond, et ça, tu l'as toujours été, alors tu frappes. T'attends qu'elle ouvre, et tu sais que tu dois faire peur. Mais la seule chose que t'arrives à dire malgré tout c'est pas ce qu'il aurait fallu. « Je leur ai dit où était le corps de Nathan.» Et là, comme ça, t'as envie de t'effondrer, t'as envie de lui dire que t'as menti à Phoebe et que depuis tu te sens comme une merde, tout ce que t'aurais dû dire et penser trois ans plus tôt. Et tu penses à Niamh, ta Niamh qui te reconnaîtrait plus maintenant, qui te haïrait pour ce que t'as fait. Tu te supportes plus. Vivre avec toi-même c'est devenu impossible alors t'as décidé de te détruire. Mais ça non plus tu sais pas comment le gérer.
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We're broken people now × ft. Castiel & Hecate
L'ignorance est une joie, malheureusement lorsque l'on s'en rend compte, il est déjà trop tard. Hecate tentait de rester dans l'ignorance, surtout quand cela touchait son père, car elle sait qu'il reste toujours une légère pointe d'amour pour lui et elle ne tient pas à la travailler au corps pour l'agrandir. Il restait un homme peu fréquentable et elle ne voulait pas l'impliquer dans la vie de ses enfants...même si malheureusement il a déjà rencontré le petit après un bref séjour à l'hôpital pour lui. Un bras cassé alors que son grand-père s'était tout bonnement fait attaquer. Puis le silence radio, pour tout le monde, la brunette voulait prendre de leur nouvelle, mais son mari l'en dissuada pensant surtout à l'état mental de sa femme pour le moment.

Quelqu'un frappe à la porte, qui peut donc venir à cette heure-ci sans s'être annoncé auparavant ? Inquiète, elle jette un œil dans les escaliers pensant que son mari accouerait pour la sauver d'un éventuel méchant-loup qui la prendrait pour un chaperon rouge. Mais personne. Les enfants sont couchés depuis des heures et l'époux se trouve souffrant, cloué au lit. En véritable oiseau de nuit, Hecate fut la seule encore éveillée à regarder distraitement la télévision. Elle prit une grande inspiration comme pour se donner du courage et coupa le son de la télé avant de se lever. Au moins si elle se mettait à crier on l'entendrait. Ouvrant la porte, son frère, Castiel se tenait là devant elle. Sa réaction fut d'abord la surprise, ils ne s'étaient vus depuis des semaines, mais ensuite la douleur de le voir dans cet état.

« Castiel, qu'est-ce que tu fais là ? Entre, il fait un froid de canard dehors ! »

Elle plaça ses mains sur ses coudes pour l'inciter donc à rentrer et entendit la seule phrase qu'elle ne cru jamais entendre. Nathan, son corps. En vérité la brunette ne savait absolument pas le déroulement des événements après cet...accident. Hecate avait fuit et n'en avait plus jamais reparlé si ce n'était qu'avec son père. Déglutissant un peu plus difficilement cette fois là, elle le força tout de même à entrer et ferma la porte à clef derrière lui, lui frictionnant les bras au cas où il aurait trop froid. Son instinct et ses habitudes revinrent rapidement, elle l'amena à s'asseoir sur le canapé et passa ses pouces frais sous ses yeux, tentant de le soulager, puis elle s'agenouilla devant lui.

« A qui l'as-tu dis, mon grand ? »

L'observant de ses grands yeux emplis de douceur, elle sentait qu'il avait besoin de parler et elle serait là pour l'écouter toute la nuit s'il le fallait. Même si ce qu'elle entendrait pourrait lui briser le cœur en mille morceau à nouveau, elle le ferait pour sa famille, pour lui. Tentant un semblant de sourire, elle capta à nouveau son attention.

« Tout le monde dort, alors ne t'inquiète pas, d'accord ? Tu veux... tu veux quelque chose ? Un café ? Un thé ? Un chocolat plein à raz-bord avec des marshmallows? »

Parler et avoir du réconfort.
   
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We're broken people now
Castiel & Hécate

Tu pourrais dire que tu sais pas pourquoi t'es allé directement chez Hécate. Tu pourrais, mais tu le feras pas, parce que tu sais que c'est un mensonge. Depuis la mort d'Hayley, elle a pris le relais dans ta vie, comme ton phare, la lumière qui te permet de croire en quelque chose. T'es pas encore sûr de quoi, t'as l'esprit trop défait pour penser que ta vie pourrait s'améliorer un jour, mais sa présence, sa présence elle t'aide à voir le blanc plutôt que le noir parfois. Alors tu sais que t'aurais pas dû y aller à cette heure-ci, que son mari va probablement te détester si tu réveilles ses gamins, mais tout de suite t'as besoin de ta sœur, plus que jamais. Il t'a juste fallu trois ans pour t'en rendre compte. Et honnêtement, toi qui a toujours prôné ton sens de la famille, t'as du mal à comprendre pourquoi elle reste là, pourquoi elle t'écoute, t'accueille, t'aime, alors que t'as pas été capable de lui donner la même chose. Tu l'as voulu, mais c'était loin d'être suffisant. Elle a souffert pour toi, toutes ces années. Tous tes regrets, tu les acceptes maintenant comme un coup sur le cœur, menaçant de te faire chavirer à tout moment. Un de plus, encore un. Comme si ce que t'as déjà à porter n'était pas suffisant. Tu peux t'en prendre qu'à toi-même après tout, c'est toi seul qui a creusé ta tombe, sans penser qu'un jour t'aurais sans doute à te jeter dedans, tout ça par peur d'affronter ton acte.

Tout ce que t'as fait, faut pas se leurrer, c'est par couardise. L'escalade de l'horreur juste pour ne pas avoir à affronter celui qui a signé ton changement, ta soumission. Tu l'as suivi, longtemps, le père, mais pour une fois, ce n'était pas de son fait. Pour une fois, ce n'est pas l'ombre de l'homme le coupable, mais celle de celui qu'il avait engendré. Le fils, l'héritier, qui commettait l'acte qui allait tout changer. L'instinct t'a joué un sale coup que t'es pas prêt à te pardonner. Mais il faut que tu expies tes fautes, il faut que tu parles de ton angoisse, que d'une manière ou d'une autre tu tentes de la dompter pour éviter qu'elle ne t'engloutisse avant que tu n'aies pu faire un geste. Alors que la porte s'ouvre et que tu es sur le point de reculer de trois pas pour t'enfuir, encore, tu en es à te demander ce que tu attends de ta sœur, ce qu'elle pourrait faire pour possiblement atténuer la douleur que tu ressens maintenant. On t'a jamais dit que tes sentiments finiraient par t'avoir, on t'a jamais dit que ressentir, c'était crever encore et encore, revivre pour mieux souffrir.

Tu entres dans la maison après l'invitation, laisse ta sœur te toucher, alors même que tu refuses tout contact. Tu te sens sale, tu te sens mal, t'as pas envie de contaminer les autres avec la noirceur qui a trop longtemps répandu son aura en toi. Mais tu la laisses faire, comme si tu pouvais pas l'en empêcher, et sans doute que c'est le cas. Tu t'assois sur le canapé, mais toi la seule chose que tu veux, c'est parler de Nathan. Castiel, celui qui a tu l'existence de son frère pendant trois ans, maintenant tu n'as qu'une envie, c'est le faire revivre. Compenser les années que t'as passées à te défaire de ton crime, à enterrer l'amour que t'as un jour ressenti pour lui. T'es égoïste, tu le sais. Hécate est la dernière qui devrait avoir à entendre tes mots. Mais t'y peux rien, c'est la seule qui pourrait comprendre. « La police. Je les ai appelé hier.» Inexorablement, tu sens le piège se refermer autour de toi. Mais celui-ci, c'est toi qui l'a posé. Par culpabilité, pour atténuer le mal  à l'intérieur de ta poitrine, pour qu'enfin il ait un réel enterrement et ne soit pas oublié. Toutes ces choses pour lesquelles tu ne pouvais plus te taire. « C'était un accident … Je te le jure, c'était un accident.» Tes mots se font faibles alors que tu sens les larmes t'arriver aux yeux. Tu ne peux pas, tu ne peux pas élever un enfant alors que tu te vois comme le reflet de ton père. Après l'attaque des mercenaires, tu t'es réveillé. Tu t'es vu, toi, dans toutes tes dimensions, le bon, rare, le mauvais, puissant. Et tu peux plus le supporter. Te regarder dans un miroir, c'est te donner l'envie de te tirer une balle dans la tête. « Un café ira très bien, merci.» Tu hésites mais tu ne peux pas te pointer chez elle et refuser tout ce qu'elle te propose. Elle a toujours été là pour toi et t'as jamais su te montrer reconnaissant, ou du moins assez pour qu'elle s'en rende compte. « Je suis désolé de me pointer comme ça. »
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