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 I knew you were trouble | ft. Lisbeth

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Basil Egerton
Basil Egerton
MESSAGES : 3959
AGE DU PERSONNAGE : 49
RACE : Fantôme (ex-fée)
MÉTIER/ÉTUDE : Gardien du cimetière
I knew
you were
trouble
ft. Lisbeth B. Pritchard
icon (c)vocivus
On n’aurait su dire depuis combien de temps tu y étais. Depuis des heures que tu t’y tenais enfermé et affairé, la porte du labo verrouillée, la concentration te plongeant dans le silence – il y avait de bonnes chances pour que  l’on t’ait cru à vadrouiller partout ailleurs plutôt qu’ici. Ton visage ne se donnait même plus la peine d’arborer une expression, il était seulement fermé, hermétique aux émotions, sinon peut-être un peu irrité dans les traits de crispation autour de tes lèvres et de tes yeux. Tu n’avais pas le droit à l’erreur. Des morts, tu en avais à la pelle, mais les êtres surnaturels n’étaient pas si faciles d’accès : parce qu’il fallait d’abord savoir qu’ils en étaient, et que les chasseurs de cette foutue organisation ne se souciaient pas vraiment de te rapporter les spécimens dans un état correct. Tu avais déjà de la chance quand ils n’étaient pas mutilés sous tous les angles, alors c’était un peu Noël quand tu te retrouvais devant un corps dont la cervelle n’avait pas explosé. En plus, ils avaient tous une date de péremption. Tu trichais un peu sur la notion de fraîcheur depuis que tu étais presque parvenu à arrêter la décomposition, mais cela te demandait beaucoup d’efforts, et les résultats ne valaient souvent pas la peine que tu t'y donnais.

C’était un métamorphe. Et l’on sait comme ils ont tendance à te courir sur le système – non pas parce que tu as quelque chose contre eux bien au contraire, mais parce que morts, ils se retrouvent à être sensiblement identiques à n’importe quel humain. Sans conscience, pas de transformation possible, c’était ton postulat de départ. Tu avais théorisé autour de ce problème, depuis que Kochtcheï était entré dans ta vie et t’avait poussé vers quelques réflexions : s’il leur arrivait de se métamorphoser sous le coup d’une émotion vive, sans l’avoir décidé au préalable, alors peut-être qu’en stimulant le cerveau de la bonne façon, tu pourrais provoquer la transformation post-mortem. Mais c’était indéniablement plus complexe que de travailler sur un métamorphe vivant – cependant, ton ami le cobaye n’était pas encore prêt à te laisser l’entrouvrir encore vif et conscient, alors il ne te restait plus qu’à faire autrement le temps qu’il cède. Quelque part, c'était aussi pour ne pas risquer sa vie lorsque tu t'intéresserais à son cas qu'il fallait dès à présent que tu t'entraînes.

Alors tu étais là, devant ton corps ouvert de la gorge au pubis, les organes épinglés minutieusement pour une lecture plus évidente – d’agacement, tu avais déjà scié les côtes, et de toute façon le chasseur qui l’avait amené là les lui avait brisées, donc ce n’était pas une grande perte. Plus atypique, tu avais ouvert la boîte crânienne, la nuque redressé par un support en métal, le cerveau exposé à l’œil.
Tu avais trop à faire, tu ne savais plus où donner de la tête : tu avais fait tes prélèvements, tu voulais comparer l’ADN des deux formes, mais il fallait à la fois stimuler le cerveau correctement – ce que tu n’avais jamais fait et qui serait très expérimental – observer le phénomène sur les organes (et quoi que tu aies les caméras en horreur, tu en avais installé une sur le dessus, à côté de la lampe d’examen) et tout à la fois interrompre la décomposition à intervalle régulier puisque le temps s’écoulait un peu trop vite pour toi.
Tu travaillais seul. Tu avais eu la cadette Tetras pour t'assister fut un temps, mais tu préférais la reléguer à la paperasse et aux activités de second plan, et intervenir toi-même sur les études les plus délicates. Mais cette fois que tu étais seul au laboratoire, et surchargé par tous les appareils (puisqu’il fallait compter l’électro-encéphalogramme qui te servirait à ne pas faire complètement n’importe quoi, et toutes les mesures en passant qui te serviraient à quantifier la métamorphose) ; à présent que tu avais tout cela à faire, et que tu doutais même de la façon dont il faudrait t’y prendre, tu réalisais que tu manquais cruellement d’assistance.

C’est pourquoi tu as bondi hors de ton laboratoire, sans avoir de temps à perdre. Déverrouillant la porte d’un geste brusque, les mains encore gantées et mouillées de sang, et la frustration nettement lisible à présent sur les traits de ton visage. Quelqu’un, n’importe qui – une femme apparaît dans ton champ de vision, et si tu ignores parfaitement qui elle est, elle ne se serait pas retrouvée dans le QG des Dux Tenebris si elle n’avait pas les convictions nécessaires pour mettre la main à la pâte. Tu as seulement pris le temps de retirer ton masque chirurgical, et déjà tu la saisissais par le poignet pour la tirer après toi. « J’ai besoin d’un coup de main, vous n’êtes pas hématophobe ? Ça fera l’affaire. » Toi qui en temps normal prenait tout le temps et l’effort pour te donner l’air cordial, ou sinon chaleureux au moins charismatique, cette fois la tête encore prise dans tes expériences tu avais passé toutes les convenances et politesses à la trappe. Il fallait espérer qu'elle serait le genre tolérante.
BY CΔLΙGULΔ ☾
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