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  back away from the water, babe, you might drown + MEURTRE

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Miss Jackson, are you nasty?
back away from the water, babe, you might drown
Trevor ✧ Meursault
Encore une soirée qui commençait bien. T’étais rentré en retard, Richard était complètement bourré, et ça avait suffi pour que tu t’en prennes plein la gueule. En général il n’avait pas vraiment besoin d’excuses, prenait la première phrase qui passait ta bouche ou le premier regard que tu lançais pour le retourner contre toi et c’était parti. T’avais mal partout, enfermé dans ta chambre, et honnêtement tu savais plus franchement comment faire pour apaiser la douleur. Les bleus sur tes bras et sur ton torse se multipliaient, ça allait rarement jusqu’à une côte cassée mais c’était déjà arrivé et t’espérais que ça n’irait plus jusque là. La seule chose que tu voyais c’est que t’avais envie de partir, sortir de cette maison, mais t’as pas la moindre idée de comment faire sans en reprendre une couche derrière. Alors t’as enfilé ta tenue de livreur, un peu plus lentement que d’habitude, et t’es reparti dans le salon. “ Je vais bosser.” Sans un regard, tu t’élances vers la porte en espérant que personne ne te retienne, mais y a juste un grognement qui te répond, comme s’il en avait simplement rien à foutre d’où tu pouvais bien aller. Et ça te fout la rage quelque part, mais t’es beaucoup trop faible pour en faire quoique ce soit. Le fait est que tu bosses pas ce soir et que t’as aucune idée de comment occuper ta soirée, alors tu te décides à te diriger vers l’appartement de Maxwell. T’as pas envie d’être seul, c’est un fait. T’as jamais vraiment supporté la solitude, et dans ce genre de moments, c’est la dernière chose dont tu aies réellement besoin, même si tu supporterais pas que quiconque te touche, paradoxalement. T’as eu assez de contacts humains sur le corps pour la semaine, tu t’accordes bien avec ça.

T’as sorti ton téléphone pour envoyer un message à celui qui, apparemment, est devenu ton petit-ami sans que ça ne soit encore totalement assumé. Non pas que tu sois contre l’idée, loin de là, mais c’est quelque chose que tu ne pensais pas trouver à Bray, loin de Paris, si tôt après Caleb, il faut bien l’avouer. Pourtant, faute d’avoir de réels amis ici, c’est vers lui que tu te tournes dès que quelque chose ne va pas ou que tu as besoin de te retrouver en compagnie de quelqu’un. Non pas que tu comptes réellement t’épancher sur ce qui ne tourne pas rond dans ta vie, mais au moins il te donne l’occasion de t’en sortir un peu l’esprit. C’est en arrivant devant sa porte que vous tombez nez à nez, lui partant pour le boulot suite à une urgence et toi arrivant. Tu ne sais pas s’il a eu pitié, selon le regard que tu lui as lancé ou l’excuse un peu bidon de ta présence ici, mais il t’a fait entrer, te demandant de l’attendre là le temps qu’il revienne dans quelques heures. Ou le lendemain matin, t’es loin d’être sûr et sans doute que lui non plus. Mais ça te va. T’as aucune envie de rentrer chez toi de toute manière, alors si tu dois rester seul quand même, autant que tu le sois ici plutôt que dans ta chambre avec les ronflements de Richard pour te tenir éveillé.

Une fois la porte définitivement fermée, tu t’affales sur le canapé. T’es pas encore assez à l’aise pour te sentir comme chez toi, mais c’est la fatigue et tes membres douloureux qui ont tendance à parler pour toi. Tu finis pourtant par te relever, tenter de te servir un verre d’eau. Malheureusement, l’univers a décidé de se foutre de ta gueule, puisque rien ne sort à part quelques gouttes. Ce n’est définitivement pas ta journée. Mais comme un signe tombé du ciel tu entends du bruit dans le couloir. Tu te précipites - mais pas trop vite parce que ça fait mal - sur la porte pour regarder par le judas et pour voir Trevor arriver dans le couloir. Tu ne sais pas vraiment pourquoi tu as complètement bloqué sur ce mec-là, le fait est que tu redoubles d’excuses dès qu’il est dans le coin pour aller sonner chez Dagda, avec qui tu as dû échanger, au plus, une vingtaine de mots dans les dernières semaines. Parce que forcément, quand Trevor n’est pas là, tu ne vois pas l’intérêt d’y aller. De ton point de vue, on dirait un adolescent en crush et tu te détestes pour ça, alors Dieu sait ce que ça doit être du sien.

Tu attends quelques minutes avant de te décider à sortir pour aller frapper. Tu sais pas franchement ce que tu vas demander, du pain, du sel, de la farine, t’as toujours quelque chose de manquant qui te pousse à aller à côté, de toute manière. A croire que tu essaies d’éviter Max, alors que honnêtement, même pas ! Tu t’apprêtes donc à frapper  à la porte, pas la même mais deux fois dans la même heure, quand elle s’ouvre brusquement, t’arrêtant dans ton élan. “ Oh ! Salut ! Je voulais … Heu… Voir si Dagda était là. “ Légèrement perturbé par cette asperge qui te regarde de haut - il a pas vraiment le choix, on l’accordera - tu sors la première chose qui te vient à l’esprit. “ L’eau coule plus. Dans l’appart d’à côté je veux dire. Et je sais pas comment le réparer.“ Puis t’as comme l’impression que Max te tuerait si tu foutais bordel dans ses tuyauteries.
©️ nightgaunt
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back away from the water, babe, you might drown
Il était tard merde, c’était pas tellement une heure pour visiter quelqu’un. Forcément, t'avais des excuses toi, déjà tu t’étais levé à midi – je devrais dire levé de force à midi par ton père ouvrant tes volets pour que tu fasses l’effort d’être un humain potable, et t’avais mis tellement de temps à émerger de ta mauvaise humeur et du sommeil que c’était presque comme si tu commençais ta journée. T’avais rien ce soir, pas de spectacle, ou peut-être que si au fond, peut-être que t’avais juste pas envie d’y aller. C’était par période, des fois t’avais l’impression de te plaire dans cette vie parce qu’elle était mieux qu’un séjour en prison, et d’autres fois t’avais comme l’envie de même plus montrer ta face au soleil, parce que cette vie avait déjà pris quinze ans, et c’était plus vraiment la tienne. T’avais rien à foutre de ton temps, puisque tu voulais rien faire, et comme souvent quand tu voulais passer les heures inutilement, tu t’arrangeais pour retrouver Dagda – pour que vous soyez deux déchets plutôt qu’un, et donc légèrement moins déplorables.
Forcément tu t’étais pointé, dans ton jogging et ton t-shirt délavé un peu miteux mais qui sentait encore bon la lessive. Pour être franc, la seule excuse que tu trouvais pour pas venir chez lui en pyjama, c’était que tu dormais en caleçon. T’as forcé la porte – bon d’accord, tu l’as ouverte, ou bien qu’elle l’était déjà, ou bien que t’avais juste utilisé la clé sous le paillasson. T’étais un peu chez toi quelque part, t’avais au moins décrété que tu l’étais, et faudrait pas s’étonner que Dagda rentre chez lui un soir pour te trouver à déjeuner avec ses parents. T’étais pas un pote à deux francs six sous après tout, t’étais le pote, celui qui pouvait lui casser deux dents et qu’avait même pas besoin de s'excuser derrière. Sauf que visiblement, votre connexion mentale a pas bien marché ce soir. T’es rentré, t’as trouvé personne, t’as fait le tour de l’appart, mais rien à faire. Dagda avait dû sortir, peut-être qu’il s’était trouvé une nana à profiler en boîte, fallait bien profiter de la vie quand on revenait d’où vous étiez. Bien sûr, t’étais pas concerné. Parce que – bah parce que t’avais une sale gueule sur un caractère de merde, t'étais plus tout jeune et t'avais pas envie, j’t’en pose des questions ?
Ça sert à rien de t’éterniser là. Tu pourrais l’attendre et piquer une sieste sur son canapé, ça serait pas la première fois, mais la vérité c’est que tu t’emmerdes, et que t’as pas ton meilleur pote pour faire des conneries. Alors tu rends les armes, tu vas lui piquer une bière, et tu repars en direction de la porte d’entrée. Tu sais pas encore trop où tu vas aller pour tuer le temps, peut-être voir ton frangin mais l’idée te laisse un peu froid, allez savoir pourquoi. T’ouvres la porte, et qui c’est que tu vois pas et qui manque de te rentrer dedans ? Tu répondrais bien à la question, mais son prénom t’échappe totalement. Pourquoi ? Parce que tu sais pas qui c’est et tu t’en bats les couilles. Non bon d’accord, tu sais qu’il a un rapport avec le voisin, ce gars que Dag peut pas voir en peinture, Max. Celui-là t’en entends parler à toutes les sauces, ils en font des caisses, et comme toujours fidèle au poste, quand Dag fait un regard noir à un mec, bah tu t’appliques à faire pareil. Mais ce type, c’était pas Max, tu crois que c’est son coloc, qu’il s’appelle un truc genre Morceau, mais tout ce que tu sais de lui, en fait, c’est que c’est le plus gros pique-assiette que t’aies jamais croisé. Tu sais, le genre à venir en cours sans crayon et sans papier, qui te taxe quinze copies doubles et huit cartouches, et qui te rend ton quatre couleurs qu’à la fin de l’année, si t’as de la chance, après en avoir bien mâchouillé le bout. Tu sais pas comment ça se fait, mais dès que t’es chez Dagda, t’as de bonnes chances de voir sa gueule sonner à la porte pour demander des conneries. Tout y est passé, chaque fois un truc différent, si bien que dans ta tête, ce mec a fini par s’appeler « taxeur ».

Et il fait fort Taxeur, t’as juste eu le temps de faire le tour et de prendre une gorgée de bière qu’il est déjà là pour réclamer de l’aide à Dag. T’en viendrais presque à te demander si ce petit trou du cul en pinçait pas pour ton bro, pour passer tout son putain de temps à sonner chez lui. « Il est pas là » tu réponds simplement quand il te le demande, t’as pas répondu à son salut mais tu vois pas trop l’intérêt. Visiblement ça l’arrête pas, il étale son problème de tuyauterie et tout ce que tu peux penser c’est que putain il a vraiment pas de chance. Il a jamais ce dont il a besoin, il fréquente un type comme Max… et en plus, il est défiguré. Parce que ouais, c’était difficile de pas le voir. Taxeur, il était abîmé ce soir, même s’il se comportait comme s’il en était rien. « Qu’est-ce que tu veux que j’y foute, j’suis pas plombier. » C’était sorti tout seul machinalement, un peu trop durement, tu t’en es rendu compte qu’après. Mais bon t’y pouvais rien si l’eau coulait pas chez lui, t’avais pas de diplôme d’ingénieur, t’avais même pas ton bac, tu savais pas ce qu’il espérait. D’un autre côté, il avait l’air vraiment perdu, limite en détresse. Il te faisait franchement pitié dans cet état, et tu te sentais presque mal de le laisser dans sa misère. « Bon attends, bouge pas. J’vais au moins voir si ça coule ici ou si c’est que chez toi. »
Tu l’as planté sur le pas de la porte et t’es allé ouvrir un robinet, qui d’ailleurs coulait très bien, si bien que t’as commencé à accuser le bobard. T’es revenu bredouille, tu lui as dit que ça coulait, d’aller se chercher le gardien parce que tu pouvais rien y faire, t’étais pas magicien. Enfin si, tu l’étais, mais t’étais pas sûr que de sortir des cartes et des pigeons de son évier allait beaucoup l’aider, et t’avais pas non plus envie de plomber ta réputation comme ça. Et puis t’as commencé à fermer l’appart à clé derrière toi, comme t’avais plus rien à y faire, et tu lui as lancé un regard un peu dépité, compatissant malgré toi. T’as tenu un silence, et puis comme le connard avec trop d’empathie que t’es, t’as pas pu t’empêcher de commenter. « On t’a pas raté », et t’en venais à te demander si c’était pas le voisin de Dag qui était responsable de ça. Après tout, on te l’avait vendu comme un gros enfoiré. « C’est pas ton jour on dirait. Ça va aller ? » t’as demandé en le dévisageant, et puis tu lui as proposé ta bière. En fin de compte, tu devais te dire qu’il en avait plus besoin que toi. Tu réfléchissais pour une fois, ça t’a semblé logique finalement : si c’est son coloc qui le mettait dans cet état, il avait tout intérêt à essayer de venir se réfugier chez Dagda. Et ton con de bro qui voyait rien, par-dessus le marché – il allait falloir que vous discutiez, tous les deux.
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