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 lay my head under the water ► (Juliet&Castiel)

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Sayanel Z. Pritchard
Sayanel Z. Pritchard
MESSAGES : 4496
RACE : Humain
MÉTIER/ÉTUDE : Mercenaire / Vigile au DH / Chasseur de Surnaturels
Lay my head under the water
And all my friends are ennemies
Juliet&Castiel
 
La ville avait été vraiment ravagée par l'incendie. On ne pouvait l'ignorer, quand bien même on essayait. Ce n'était pas quelque chose que l'on pouvait se permettre d'enterrer au fond de son esprit, de faire passer pour moins ce que ça n'était. Tous les jours de nouveaux noms, de nouveaux morts découverts, que ce soit lors de la tragédie, ou ensuite, alors que la population tournait folle. Asher en avait subi les conséquences. Castiel ne l'avait jamais spécialement aimé, c'était même tout le contraire. Mais il ne lui aurait pas souhaité une telle mort. Il ne la souhaitait à personne, en vérité. Cet événement avait été le déclencheur d'une nouvelle frayeur. Si beaucoup des événements des derniers mois avaient commencé à avoir peur de sortir en ville, peur de n'être en sécurité nulle part sauf chez soi, les actions récentes leur avait donné une raison de ne plus croire, même en ça. Castiel avait eu de la chance. La place influente de sa famille en ville lui avait permis de ne pas avoir à séjourner au refuge mis à disposition pour l'occasion. Les Ò Murshù avaient très vite eut la possibilité de séjourner dans une autre villa le temps que celle qui avait été détruite par le feu soit reconstruite. Il était bien conscient que tout le monde n'avait pas eu cette chance. Mais pouvait-on parler de chance alors qu'il avait perdu sa propre mère dans l'incident? C'était cruel à dire, mais s'il ne s'efforçait pas de s'en rappeler, c'était un fait qui lui sortait relativement vite de l'esprit. Il n'était pas sans coeur, mais sa génitrice n'avait sans doute pas été dans sa vie activement très longtemps. Il n'aurait su dire au bout de combien de temps, d'années, de mois même, le gosse qu'il avait été avait décrété qu'Ailee était sa mère et personne d'autre. A partir de là, l'actuelle lui était apparue fade et sans intérêt.

Mais ce n'était pas pour remuer ses propres pensées qu'il était là. Il devait faire un état des lieux, aller voir tous les patients du cabinet du psychologue pour qui il travaillait, voir comment ils se sentaient, si aucun d'entre eux, après l'incendie, n'avait développé d'envies suicidaires, ou parfois avaient vu leurs symptômes aggravés. Le cabinet ayant été fermé pour rénovation jusqu'à la semaine suivante, il fallait bien trouver une alternative pour s'assurer de l'état de ceux qui le payaient. Aussi, il s'était rendu dans le refuge, non sans mal. Rien qu'à voir l'état des personnes présentes, son coeur se serra. Il y avait trop de monde dans les couloirs, certains semblaient perdus, hagards, ne sachant plus vraiment où regarder. On se serait cru en temps de guerre, ou bien était-ce seulement ainsi que Castiel se représentait la guerre. Sur certains visages, on pouvait lire la perte, la souffrance, et c'était quelque chose que le triton n'aurait jamais aimé voir. C'était une chose de perdre un proche, c'en était une autre de perdre tout le reste avec. Ces gens n'avaient plus de maison, plus de repère, plus rien. Il croisa quelques uns de ses anciens amis de l'université, ceux qu'il n'avait pas vu depuis des mois, échangeant quelques sourires, parfois quelques mots, prodiguant des encouragements qui même pour lui, sonnaient creux. Il fallait tenir, tout le monde devait tenir. Mais vivre là, entourés constamment de dizaines de personnes dans des espaces bien trop petits ... C'était pas la vie rêvée.

Castiel mit trois heures à faire le tour, prenant le temps de parler à tous ceux à qui il devait parler. Certains allaient bien, aussi bien ,du moins, que les circonstances le permettaient. Puis d'autres étaient au bord du gouffre. Il lui fallut beaucoup de temps pour les calmer, les rendre hors de danger. Parce qu'ils étaient en danger, spécialement par eux-mêmes. Ce qui effrayait était que personne ne savait. Pourquoi l'incendie avait pris, pour quelle raison la femme qui l'avait provoqué l'avait fait. Pour lutter contre les différents peuples en ville ? Ou bien pour lutter contre ceux qui mettaient leur vie en péril? Tout le monde était visé, sans savoir vraiment qui devait mourir.

Le jeune homme sortit, préoccupé, d'une des chambres, pour se retrouver dans un couloir vide. Il avait normalement fini sa journée, mais il devait relire encore quelques pages du carnet qu'il avait dans les mains, rajouter certains informations maintenant que sa mémoire était encore fraîche. Les yeux rivés sur ses écrits, il ne remarqua pas la femme qui venait droit devant lui, et avant qu'il ait pu se rendre compte, la collision était inévitable, et il lui rentra parfaitement dedans, ce qui eut pour effet de faire tomber son stylo, qu'il tenait toujours dans les mains, au sol. Alors qu'il le ramassait, sans poser réellement ses yeux sur la brune, il commença à parler. " Je suis vraiment désolé, je regardais pas où j'allais j'espère que ça v..." Lorsqu'il se releva, observant réellement celle qu'l avait percuté, il se rendit compte qu'elle ne lui était pas inconnue. " Va... Jules !" Juliet. Comme si toutes les pièces du château de cartes qu'était sa vie n'était pas assez fragilement positionnées.
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Le refuge avait de quoi donner le cafard avec ces espaces étroits et l'atmosphère emprise de tristesse qui se dégageait. Bien sûr, c'était toujours mieux que rien, mieux que les cendres mais Juliet était soulagée de n'y être que pour des raisons professionnelles. Elle venait tout juste de reprendre le travail et son chef à juger bon de l'envoyer au refuge avec d'autres, pour aider. Elle n'avait pas broncher, elle culpabilisait déjà suffisamment de ne pas avoir pu aider lorsque cela s'était produit. En croisant le regard vide de ces personnes, Jules s'estimait heureuse de ne pas avoir perdu son appartement. La maison de son père, elle, avait subit un sort différent mais heureusement, ce dernier n'avait rien et il avait aisément pu trouver meilleur endroit où loger qu'ici. La demoiselle n'avait pas osé se rendre sur les lieux où elle avait grandit, elle savait qu'il n'y aurait presque plus aucun souvenir de Theo ou de sa mère. Elle savait au fond d'elle mais, elle préférait nier, elle refusait d'admettre que le feu lui avait volé énormément ce jour-là.

Elle parcourait chaque centimètres carrés de ce lieu pour changer un pansement, parler, écouter ou faire quoique ce soit pouvant soulager qui que ce soit. Elle n'était pas infirmière et ce n'était pas la tâche première d'un pompier de faire cela, pourtant, au vue des circonstances, cela semblait tout aussi important que d'éteindre un incendie. Il y avait beaucoup trop de monde et de tristesse, c'était comme irréel, un monde à part, perdu dans les ténèbres et l'obscurité. Plus les minutes passaient et plus sourire devenait difficile, Jules avait le coeur serrer par les histoires, par les larmes et par la perte qu'elle rencontrait à travers chacune de ces personnes. Elle ne comprenait pas pourquoi des choses comme celle-ci venaient à se produire, cela n'avait aucun sens, aucune résonance, aucune logique. Cela dit, ce n'était pas la premier fois que la jeune femme était confronter à l'incompréhension. La mort de sa mère restait à ses yeux inexpliquée, c'était un peu comme une erreur de la nature, quelque chose qui n'aurait pas du se produire, il n'y avait aucune raison qu'elle meurt. Jul' secoua la tête, elle n'aimait pas y penser, pas de cette manière, elle préférait se souvenir de valeurs et de l'amour de sa mère.

Elle laissa une femme se repousser et quitta la pièce, se retrouvant dans un couloir qui avait -heureusement- fini par se vider. La brunette poussa un long soupir avant de repartir... et d'être presque instantanément stoppée par un choc avec un jeune homme. Cela aurait sans doute pu être un mauvais début cliché de scène romantique comme on croise dans les films mais il n'en était rien parce que ce jeune homme elle le connaissait. Certes, il s'était baissé pour récupérer son stylo mais elle avait aperçu les traits de son visage et elle en était persuadée, ce jeune homme, c'était Castiel. La demoiselle resta stoïque, elle n'osait même pas prononcer un mot, elle avait beau se sentir idiote à cet instant elle ne savait comment agir, ni ce qu'elle devait dire. « Je suis vraiment désolé, je regardais pas où j'allais j'espère que ça v... ». Il releva les yeux et leur regard se croisèrent, permettant ainsi a Castiel de réaliser qu'il n'était pas face à un inconnu. Finalement, la brunette lui offrit un sourire timide. Il y avait si longtemps qu'elle ne l'avait pas vu alors qu'ils étaient amis. Enfin, le temps et les non-dits les avaient éloignés, il n'y avait pas vraiment eu de disputes, leur relation s'était seulement dénouée. Alors, elle ne savait pas si c'était une bonne chose ou non de la croiser maintenant, dans ces circonstances, dans ce lieu, mais de toute façon, ils ne pouvaient pas rejouer la scène. «  Va... Jules ! ». Le sourire de la demoiselle s'élargit, sans trop qu'elle sache pourquoi, peut-être parce qu'au fond, il lui avait manqué. « Rien de casser tout va bien, et toi ? Ton stylo ? ». A vrai dire, Juliet était assez amusée, elle se rendait compte qu'elle s'était focalisée sur le jeune homme, oubliant le fait même qu'à la base, ils s'étaient rentrer dedans. « Qu'est-ce que tu fais par ici ? ». Elle espérait qu'il ne se retrouvait pas au refuge pour y vivre, elle en doutait parce qu'elle savait sa famille influente mais, elle n'en savait rien. C'était vraiment étrange de le recroiser, de se poser ce genre de questions alors qu'elle aurait déjà eu les réponses si elle ne l'avait laissé filer, si elle-même ne s'était éloignée. En fait, elle ne savait pas si elle pouvait faire comme si rien n'était.
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Sayanel Z. Pritchard
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Les lieux étaient insalubres. Castiel se demandait comment les habitants pouvaient faire pour habiter dans ces si petites chambres sans devenir fous. Certes ils n'avaient pas tous connu le luxe auquel il avait eu droit, mais tout de même, il y avait tout un monde entre un petit appartement et l'étroitesse du lieu, vivre avec des dizaines d'autres familles. Le bruit ici était constant, personne ne pouvait se retrouver tranquille sans être ennuyé. Castiel se doutait même que ce soit le cas en pleine nuit, il y en aurait toujours pour empêcher les autres de dormir. C'était de toute évidence bien mieux que de n'avoir pas de maison du tout, mais le temps que la ville soit reconstruite, ou même que les citoyens aient les moyens de financer une reconstruction, combien de temps devraient-ils rester là? Avec les fonds récoltés et les moyens de la mairie, ils pouvaient déjà à peine entamer la réparation de la ville, alors s'occuper de chaque personne semblait bien trop utopique comme idée. Même avec la vie qu'il avait eu, le Ò Murchù était loin d'être de ces riches qui se moquent du malheur de ceux qui n'ont pas eu ce que lui avait eu. Empathique, il ressentait autour de lui la détresse, et ça lui donnerait presque le tournis. Il aurait aimé, réellement, sauver tous ces gens de leur misère, mais ce n'était pas réellement possible.  

Et ça, lorsque l'on parlait de dégâts matériels. Il ne valait mieux pas se lancer sur les humains. Tous ces gens qui avaient perdu leur mari, leur enfant, leur parent. Comme lui, en un sens. Il en restait encore choqué, s'attendant à soupirer devant la superficialité de sa mère lorsqu'elle se regardait dans un miroir, n'attendant qu'un mot pour l'envoyer balader. Il se demandait encore parfois où elle était lorsqu'il voyait la maison vide, parce que l'idée de sa mort avait du mal à se faire une place dans son esprit. Dans sa fratrie, ç'aurait été mentir que de dire qu'ils en avaient été véritablement peinés. Choqués, serait le mot juste. Un choc violent, qui durait. Ils étaient choqués, ne s'en remettaient pas. Leur famille avait côtoyé trop souvent la mort, c'en était presque malsain. Onze ans après Ailee, c'était leur mère. Mais à Bray, on avait comme ce goût d'habitude, comme si le malheur les suivrait toute leur vie, comme si on était contaminé dès qu'un pied était posé dans cette ville. ça n'avait plus été qu'une question de temps, savoir quand le sort leur tomberait de nouveau dessus. Et le sort avait frappé sans qu'ils ne s'y attendent, Castiel se revoyait encore maudire sa mère dans le gymnase en se demandant où elle était alors qu'ils n'attendaient qu'elle pour éclaircir le problème d'Aslinn. Peut-être que c'était ça, leur famille était peut-être trop nombreuse pour qu'ils soient autorisés à en intégrer d'autres membres, une vie pour une vie en somme. L'idée était cocasse.

Le regard de Castiel s'arrêta sur Juliet, et le fil de ses pensées se perdit alors même qu'il réalisait qu'il n'avait pas vu la jeune femme depuis quelques temps maintenant. Ce n'était pas la meilleure façon de renouer une amitié perdue, se croiser dans le couloir du malheur. Le triton répondit à son sourire, toutefois, même si la raison pour laquelle il avait mis fin à leur amitié lui revenait alors en plein visage. Il n'avait pas pu lui faire ça, lui mentir éternellement, faire croire qu'il ne savait rien alors que tout était le contraire. Et maintenant ... Il avait envie de faire comme si ce n'était rien. Faire comme s'il n'avait jamais rien entendu, comme s'il n'avait jamais été un ami complètement terrible. C'était bien plus facile ainsi, il fallait être stupide pour ne pas l'admettre. Un petit rire s'échappa de ses lèvres alors qu'il se mit à observer son stylo. " Ah ... Il s'en remettra je pense, il a connu pire. Un baptême de l'air suivi d'une tentative de suicide ça doit pas être si horrible. Pour un stylo." L'humour avait toujours été sa solution à absolument toutes les situations un peu inconfortables, celles où l'on ne savait pas quoi dire. Il aurait voulu lui demander si elle vivait là, si elle n'avait pas pu trouver de logement après les flammes ou ne serait-ce que si le sien avait brûlé. Mais c'est la brune qui lança le sujet en premier. " Oh le psychologue qui m'a embauché pour mon stage voulait que je fasse le tour des patients, savoir comment ils gèrent la situation ... Mais me demande pas de nom, je devrais te tuer sinon, secret professionnel et tout ce qui s'ensuit ! " Son sourire s'élargit, et il lui fit même un clin d'oeil, avant de reprendre son sérieux. " Et toi? Tu habites ici ou ...? Tes proches vont bien?"
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Ce qui était étrange dans le fait de revoir Castiel résidait dans le fait que Jules n'avait pas perdu confiance en lui malgré tout ce temps loin de lui. Il n'y avait rien de briser et elle savait qu'elle serait prête à lui faire confiance si elle le devait, prête aussi à l'aider s'il le demandait. La fée était de celle qui avait de nombreux principes pour encombrer son esprit mais sa fidélité n'était pas quelque chose qu'elle était prête à piétiner. Alors pour l'heure elle préférait ne pas parler de ce qui les avait éloigner, ne pas chercher les réponses. Elle préférait nettement entendre son rire de nouveau que quelconque explications. « Ah... Il s'en remettra je pense, il a connu pire. Un baptême de l'air suivi d'une tentative de suicide ça doit pas être si horrible pour un stylo. ». A son tour, Juliet laissa son rire résonner dans ce lieu qui ne se prêtait pourtant pas vraiment. « C'est vrai, surtout que c'est un p'tit joueur quand même, j'aurais pu le faire voler bien plus haut ! ». Et Castiel aurait pu l'emmener bien plus profond, lui faire connaître des profondeur que Jules ne voulait jamais visiter. Si la jeune fée était la plus heureuse dans les air, en laissant ses fines ailes s'exprimer et voguer au gré du vent, il n'en était pas de même dans l'eau. Elle paniquait très rapidement, elle détestait ne pas avoir pied, elle était incapable de s'amuser à partir du moment où l'eau touchait son nombril. Elle eut un petit sourire nostalgique en pensant au regard de Castiel la première fois qu'elle lui avait dit qu'elle avait peur de l'eau. Cela semblait totalement improbable pour son ami et pourtant, c'était bien le cas.

Laissant se souvenir dans un coin de sa tête, Juliet laissa sa curiosité prendre le dessus souhaitant sincèrement que Castiel ne soit pas ici à cause de l'incendie -pour y vivre s'entend-. « Oh le psychologue qui m'a embauché pour mon stage voulait que je fasse le tour des patients, savoir comment ils gèrent la situation... Mais me demande pas de nom, je devrais te tuer sinon, secret professionnel et tout ce qui s'ensuit ! » Le sourire du brunet s'élargit et il offrit même un clin d'oeil à la demoiselle qui ne put s'empêcher de glousser, se laissant prendre au jeu. « Oh allez dis-moi ! C'est parce que je connais du monde, c'est ça ? ». Elle fit un regard faussement suspicieux avant de rire de nouveau. Dans les faits c'était possible, après tout, il y avait bien mille raison pour péter les plombs dans cette ville ! « Et toi ? Tu habites ici ou … ? Tes proches vont bien ? ». Répondre à la première partie de la question était aisée, pour la suite beaucoup moins. Cependant, sans perdre son sourire, Juliet reprit la parole. « Je suis là pour aider aussi, je suis pompier... ». Elle ne savait même pas si elle le savait avant aujourd'hui, après tout, elle avait intégré la caserne après qu'ils se soient perdus de vue. Néanmoins, les informations circulaient toujours dans cette ville ou même sur les réseaux sociaux. Quoiqu'il en soit, cela n'avait pas vraiment d'importance. « J'ai de la chance, mon appartement a été épargnée. En revanche, la maison familial est partie en fumée... mais mon père à trouver son propre refuge. ». Ce qui était plutôt un soulagement, Juliet veillait sur son père au moins autant qu'il veillait sur elle. Ils n'étaient pas prêts à se perdre, pas après tant de drames, ils avaient trop besoin l'un de l'autre. Malgré toutes ces bonnes nouvelles, Jules poussa un soupir en baissant les yeux. Il y avait quelqu'un dont elle n'avait pas parlé et dont elle parlait toujours; son petit frère. « Et Théo... eh bien... je... ».Probablement que Castiel avait su pour se disparition, et peut-être qu'il ne demanderait rien à ce sujet mais Juliet ne voulait pas supposer, elle voulait en parler à son ami mais les mots ne sortaient pas. Alors elle baissa simplement les yeux et dans un murmure laissa s'échapper cette espoir qu'elle faisait résonner en elle comme un écho. « Je suis sûre qu'il va bien... ». Non, elle n'était sûre de rien mais elle voulait y croire, sincèrement.
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Juliet&Castiel
 
Castiel regrettait réellement que les choses aient tourné ainsi entre lui et Juliet. Ce n'était pas comme s'ils avaient vraiment eu de quoi, il aurait pu continuer comme si de rien n'était, mais l'éloignement avait été la meilleure solution qu'il ait trouvé, parce que si le mensonge en tant que Ò Murchu lui était familier, il ne voulait pas manquer de sincérité envers ses proches, même s'il le faisait pour de bonnes raisons. Il avait donc été plus simple de s'éloigner, faire comme si rien de tout cela n'était arrivé. Plus simple sans doute pour lui, mais le résultat était le même, après tout, ils n'avaient plus eu de contacts depuis des années. C'est en ayant un aperçu de son passé, cela dit, qu'on se rend compte à quel point il nous avait manqué. C'était la pensée qui traversait actuellement le triton, alors qu'il faisait face à la brune. La discussion était toutefois partie vers des terrains un peu plus joyeux qu'elle n'aurait pu, et ce n'était sans doute pas plus mal. «  Il faut y aller mollo, le pauvre, c'est son tout premier vol ! Mais si tu veux quand il sera remis de ses émotions on pourra toujours essayer de le planter dans un nuage. Ou en haut d'un arbre, ça me semble un peu plus faisable. » C'était assez amusant, en fait, de se dire que Castiel et Juliet avaient pu entretenir si longtemps une amitié qui semblait si étrange aux yeux des autres. Les fées et les tritons n'étaient pas vraiment sensés se côtoyer, et s'ils le faisaient, de manière à développer une haine certaine pour l'autre. Mais ce n'était pas le cas, ça n'avait jamais été le cas. Sa haine était de toute manière dirigée ailleurs, il ne pouvait haïr le monde entier.

La formation actuelle de Castiel lui plaisait. Aller sur le terrain pour prendre des nouvelles des patients, c'était nouveau, pour lui, et sans doute aussi pour son patron, étant donné que c'était tout de même exceptionnel comme situation. Mais l'incendie avait changé la donne pour beaucoup de monde, et si certains patients allaient bien, leur état psychologique n'étant pas forcément de force majeure, d'autres le vivait extrêmement difficilement, et c'était surtout pour ces derniers que la présence du jeune homme était obligatoire. Parce qu'il y avait eu trop de souffrance, trop de morts, pour en rajouter par manque de zèle. Pour ceux qui ne le connaissaient pas et le considéraient seulement grâce à son nom, le voir s'occuper des autres ainsi pouvait paraître étrange, sa famille n'étant pas connue pour son altruisme, mais Castiel était loin d'être aussi égocentrique qu'on pouvait bien le dire par jalousie. Il les comprenait, toutefois. Lorsqu'on ne connaissait pas toutes les histoires se déroulant au sein de sa famille, il était aisé de se dire qu'il avait tout, sans avoir à faire le moindre effort. La petite famille parfaite, le compte en banque, la fiancée, le métier … Pistonné par son père, la vie était bien plus simple pas vrai ? Sans doute qu'en connaissant tous les détails, ils changeraient rapidement d'avis, mais personne ne s'en préoccupait assez pour lui laisser la moindre chance d'être excusé. Non pas que ça le dérange, en réalité, c'était une situation à laquelle on se faisait, surtout au bout de vingt trois ans. Prenant le ton de la confidence, il se mit à chuchoter. «  Y en a même qui habitaient dans ton quartier. » Ce n'était pas une réelle confidence, après tout, tous les quartiers avaient été épurés pendant l'incendie. « Et forcément que tu connais du monde, quand on vit dans une petite ville depuis longtemps, on croise pas que des sains d'esprit ! » Ce n'était pas réellement une critique, la plupart des patients étaient totalement sains et faire le raccourci psychologue / fou était un peu trop facile et offensant, mais il y avait quelques cas un peu plus … Complexes. Castiel avait surtout de la peine pour eux, évitait de les juger mais se demandait parfois ce qu'ils avaient pu voir pour en arriver à de tels extrêmes. «  Oh ! C'est bon de savoir à quel point toutes les forces se mobilisent pour aider ces gens. Je ne savais pas que tu étais partie dans cette voie là, ça a dû te faire un sacré boulot, cet incendie. » Il n'avait pas vu à Bray un tel élan de générosité depuis … Depuis toujours, en vérité. Et le fait qu'elle ait intégré la caserne le fit sourire. Même s'il l'avait voulu, lui n'aurait jamais pu partir dans une telle voie. Enfin … Le feu et les tritons, ça n'avait jamais vraiment été l'amour inconditionnel. Le jeune homme acquiesça. «  Pour ma famille c'est la même chose, mais tu nous connais, vivre dans un refuge, ça a jamais été réellement du goût de mon père, il a vite fait de trouver une maison à louer en attendant la reconstruction du manoir. Même si ce serait plutôt macabre de retourner y vivre. » Cette maison avait connu bien trop de douleur, d'abord Ailee, puis sa mère, récemment. Peut-être serait-il mieux de ne jamais y retourner. Juliet évoqua son petit frère, et Castiel essaya de lui offrir un sourire réconfortant. Il avait bien entendu parler de sa disparition, avait hésité à reprendre contact avec elle à ce moment là, mais ce n'était pas une bonne idée, si jamais le sujet sur sa mère ressortait, ce serait bien trop à digérer d'un coup. «  Toujours rien ? » Castiel se demandait s'ils avaient fait appel à un détective privé ou quelque chose dans le même genre. Il ne connaissait pas les talents de ceux du coin, mais la police ne faisait de toute manière jamais mieux, et vu les événements récents, ils étaient bien trop pris par d'autres choses. «  Je suis sûr qu'il a pu se mettre à l'abri. Vous êtes durs à blesser, et c'est plutôt une qualité, à Bray. »
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Peut-être que toute cette conversation était superflue après tant d'années de silence mais, Jules ne voulait pas y renoncer. Ce n'était peut-être qu'un instant passager, peut-être qu'après cela, ils ne reparleraient pas avant longtemps mais elle ne voulait pas y penser, elle préférait croire qu'ils prenaient un nouveau départ. «  Il faut y aller mollo, le pauvre, c'est son tout premier vol ! Mais si tu veux quand il sera remis de ses émotions on pourra toujours essayer de le planter dans un nuage. Ou en haut d'un arbre, ça me semble un peu plus faisable. ». La brunette ne put s'empêcher de rire, ce n'était pas grand-chose mais le simple fait de dire des bêtises comme celle-ci lui permettait de retrouver leur complicité. « Il tiendra sans doute plus longtemps dans un arbre, c'est plus raisonnable. ». Bien que Jul, si elle le pouvait, passerait sa vie à voler, le plus haut possible pour s'éloigner de cette réalité, de cette terre qui semblait par moment bien hostile.

Peu importe, Castiel et elle étaient là pour la même raison : aider. Pas de la même manière, certes mais, dans les deux cas c'était important. La brunette savait pertinemment que Castiel n'était pas quelqu'un d'égoïste, elle pensait tout à fait l'inverse en fait. Cependant, les réputation, les histoires de familles étaient quelque chose d'inévitable ici et chacun avait sa réputation. Juliet en avait elle-même souffert, différemment évidemment et puis, elle avait fini par fermer ses oreilles au rumeur, surtout celles à son sujet. «  Y en a même qui habitaient dans ton quartier. ». Juliet ne put s'empêcher de glousser. « Et forcément que tu connais du monde, quand on vit dans une petite ville depuis longtemps, on croise pas que des sains d'esprit ! ». Une nouvelle fois, Jules se mit à rire, cette ville était folle en elle-même. Les gens étaient peut-être sain s'esprit mais elle était trop petite pour autant de choses, autant d'histoire, autant de surnaturelle, de légende, de prophétie, de haine et d'amour. Ici, tout était toujours trop pour trop peu d'espace, en tout cas, c'était le ressentit de Jul. « Je dirais même qu'il y a de bons bargots ! ». Il y en avait, mais généralement, ils n'allaient pas voir un psy, il fallait avoir un minimum de conscience pour faire cet acte – ou y être forcé-. Cela dit, elle doutait qu'on puisse contraindre un meurtrier à se faire analyser, du moins, tant qu'il court toujours.

«  Oh ! C'est bon de savoir à quel point toutes les forces se mobilisent pour aider ces gens. Je ne savais pas que tu étais partie dans cette voie là, ça a dû te faire un sacré boulot, cet incendie. ». Jules haussa les épaules, elle aurait voulu pouvoir aider ce jour-là mais elle n'avait pas pu et les remords étaient bel et bien là. « J'en avais marre d'enchaîner les boulots pourris et puis finalement, mon besoin d'adrénaline m'a poussé dans cette voie. ». Elle eut un léger sourire, en pensant à ce besoin insatiable avant de reprendre. « Mais... je n'étais pas présente lors de l'incendie... j'essaie de me rattraper maintenant. ». Elle s'était mise en danger, elle s'était fait blesser et sa nature de fée n'avait rien changé à cela, pas cette fois.   « Pour ma famille c'est la même chose, mais tu nous connais, vivre dans un refuge, ça a jamais été réellement du goût de mon père, il a vite fait de trouver une maison à louer en attendant la reconstruction du manoir. Même si ce serait plutôt macabre de retourner y vivre. ». Jules fit une petite moue, elle se doutait bien que le père de Castiel ne voudrait pas rester ici et elle le comprenait sans aucun problème. Cela dit, pour le manoir, elle comprenait sans mal le point de vue de Castiel, les drames n'étaient pas propre à sa famille, elle savait bien que celle du triton avait eu son lot de drames aussi.  « Peut-être que c'est une bonne raison pour prendre un nouveau départ, ton père ne veut pas du tout abandonner le manoir ? »  A vrai dire, Jules ne ovulait pas abandonner la maison familiale non plus même si au plus profond d'elle-même, elle savait que même reconstruite, il n'y aurait plus rien de cette vie passée, cette vie à quatre.

Le sujet de Theo se glissa, parce qu'elle ne savait comment il allait ni où il était, mais elle voulait croire qu'il était à l'abri. «  Toujours rien ? ». Elle fit un non de la tête. « Que de faux espoirs... ». Des faux espoir qui l'avait mené sur des sentiers dangereux, des faux espoirs qui l'avait anéanti même si elle tentait de le cacher. Les flics n'allaient pas l'aider, elle ne pouvait compter que sur elle-même et ce même si son père n'était pas d'accord. Elle ne pouvait pas renoncer et accepter la situation. «  Je suis sûr qu'il a pu se mettre à l'abri. Vous êtes durs à blesser, et c'est plutôt une qualité, à Bray. ». Jul' hocha la tête, c'est aussi ce qui la rassurait bien qu'elle savait aussi que les fées étaient convoités, pour la poussière de fée, justement. « C'est même un mode de survie... ». Parfois la jeune fée voulait quitter Bray, elle se disait que dès qu'elle aurait retrouvé Théo, ils partiraient loin d'ici. Néanmoins, elle savait que cela n'arriverait jamais, tout la ramènerait ici, tôt ou tard.
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Juliet&Castiel
 
La conversation avait cette part puérile, enfantine, qui, sans doute, ne servait qu'à éloigner tous les souvenirs de Castiel qui lui faisaient comprendre combien il était raisonnable de ne pas vraiment reparler à la jeune femme. Eloigner les raisons qui l'avaient poussé à prendre du recul sur les choses, vis à vis d'elle, à rompre tout contact. Certains auraient pu les trouver nobles. Penser qu'il avait agit pour une bonne cause, une bonne raison. Mais le résultat ne changeait pas, et c'était maintenant qu'il remarquait à quel point elle lui avait manqué. Après tout, ils avaient été amis, ce n'est pas quelque chose qui s'oublie, surtout pas pour lui, alors qu'il vivait dans un monde de faux semblants où personne ne s'appréciait mais où tout le monde faisait des ronds de jambe. " Je trouve aussi. Rien que d'en parler ça me donne le tournis, c'est normal?" Castiel n'en faisait pas un secret, lui et l'Air ... Et bien disons que dans la légende il y a toujours une part de vérité. Il ne pouvait pas supporter les hauteurs, et il avait rencontré beaucoup de fées et leprechauns qui eux ne pouvaient pas mettre un orteil dans l'eau sans paniquer.

Le hasard était quand même parfois bien malin, ils auraient pu se retrouver au refuge à des moments totalement différents, Castiel n'y allant pas spécialement tous les jours - et il doutait que Jules y passe elle-même sa vie - mais non, ils s'étaient tout bonnement rentrés dedans. Cela faisait tout de même un moment qu'ils ne s'étaient pas vus, et pourtant, quelque part, leur besoin d'aider les autres les avaient de nouveau réunis. Par leur métier, par leur caractère respectifs, également. Si le triton n'avait pas toujours été le plus altruiste des hommes, l'incendie, et la perte de sa mère, lui avait fait un choc assez conséquent pour qu'il se mette à 300% dans son travail, oublier tout ce qu'il avait vécu pour se concentrer sur le malheur des autres, persuadé qu'il peut améliorer leur situation, à défaut d'améliorer la sienne. Le jeune homme se mit à rire, quelque part, elle n'avait pas tort, la population de personnes ne possédant plus de réelle stabilité mentale à Bray était plus ou moins conséquente. " D'un coté on peut pas leur en vouloir, j'arriverais jamais à me mettre à la place d'un humain plongé dans cette folie. Encore nous ... On est plus ou moins vaccinés à la folie, et encore j'ai souvent l'impression que je vais tourner la carte, mais eux ... T'imagines pas combien de fois, depuis deux ans que j'ai ce boulot, j'ai dû faire comprendre gentiment que non les hommes qui se transforment en animaux ça n'existe pas ... C'est le pire je crois. Ceux qui se croient fous, mais qui sont juste victimes des circonstances." Mais il ne pouvait pas dire la vérité, pas à tout le monde, pas comme ça. Parce qu'il fallait préserver le Secret, et c'est la seule chose qui les mettait d'accord, de toute manière.

Castiel hocha la tête face aux paroles de la fée. D'un côté, légèrement égoïstement, il était content qu'elle n'ait pas été présente le jour de l'incendie, qu'elle ne se soit pas vraiment exposée aux flammes qui n'avaient rien de naturelles. Lui-même avait failli finir là, en sauvant Alix des flammes, une partie de son corps ayant été gravement atteint. Beaucoup n'y avaient pas réchappé, beaucoup n'avaient pas la chance d'avoir un colocataire capable de soigner vos blessures. " Je ne sais pas si tu aurais pu y faire grand-chose de toute manière, ça a pris tout le monde par surprise et le feu a été vraiment difficile  à contrôler ... Il n'y a qu'à voir l'état de la ville." Parler de l'incendie amena forcément sur le tapis l'endroit où ils vivaient actuellement. Une maison un peu moins grande que leur demeure familiale mais de toute manière, Castiel n'avait pas encore quitté l'appartement d'Alix. Il ne pouvait donc pas dire grand chose, même si Niamh y vivait encore, tout comme Logan et Phoebe. " Je ne pense pas. D'un côté je comprends, sans parler souvenirs, on est pas très sentimentaux non plus dans la famille, le fait est que le manoir possède des pièces assez ... Utiles pour les tritons, ça a toujours été bien fait. La maison actuelle n'a pas ses considérations et prendre sa douche devient une plaie !" Essayez de vous laver quand vos jambes se transforment en queue de poisson dès qu'elles sont en contact avec de l'eau, pour voir. Au manoir, ils avaient un bassin. Pas là, d'après ce que disait Niamh.

Castiel comprenait le désespoir de Juliet vis à vis de son frère. Avant que le corps d'Ailee soit retrouvé, elle avait disparu quelques mois et ce fut sans doute la période la plus dure de toute sa vie. " En ville il y a plusieurs détectives privés je ne sais pas si tu es allée les voir ... L'un d'eux nous avait aidé pour Ailee." Il allait s'en dire que Castiel espérait que le résultat ne serait pas le même. " Parfois je me demande si c'est la ville qui a cet espèce de pouvoir sur les gens, les fait faire le genre de folies comme l'Incendie ou bien si c'est juste les gens les plus instables qui décident de venir s'installer ici ." Il prit une petite pause. " Pourtant, ce serait étrange d'etre ailleurs."
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L'amitié se tenait parfois à quelques moments de complicité et cette capacité de pouvoir dire des tas d'âneries sans avoir la sensation de passer pour un fou. Jul avait ça avec Castiel, des moments partagés sans avoir à se prendre la tête, la possibilité de lui parler sans prendre le risque d'être jugé mais aussi de pouvoir être enfantine en discutant du sort d'un stylo comme là. Le hasard avait bien fait les choses aujourd'hui, rappelant leur amitié et les incitant à se poser les bonnes questions. « D'un coté on peut pas leur en vouloir, j'arriverais jamais à me mettre à la place d'un humain plongé dans cette folie. Encore nous ... On est plus ou moins vaccinés à la folie, et encore j'ai souvent l'impression que je vais tourner la carte, mais eux ... T'imagines pas combien de fois, depuis deux ans que j'ai ce boulot, j'ai dû faire comprendre gentiment que non les hommes qui se transforment en animaux ça n'existe pas ... C'est le pire je crois. Ceux qui se croient fous, mais qui sont juste victimes des circonstances. ». C'était terrible mais Juliet ne put s'empêcher de rire, elle imaginait à quel point on pouvait se sentir dingue quand on ne connaissait rien de ce monde et que malgré nous, on s'y retrouvait confronté par un malheureux hasard. Autant dire qua dans l'esprit de Jul, c'était assez cocasse. « J'avais jamais envisagé les choses sous cet angle... à force d'être bercée par tout ça, j'en oublie que ce n'est pas le cas de tout le monde. ». Un père magicien, une mère fée, elle n'avait pas échappé au surnaturelle. Sa vie entière était quelque part basée autour de ça, autour de sa propre nature. Elle n'imaginait pas être un humain ignorant de ce monde, elle n'arrivait pas à se mettre à leur place.

La fée aurait voulu pouvoir se rendre utile ce jour là même si ce n'était pas un incendie naturel qui s'était déchaîné ce jour-là. Elle n'aurait pas pu changer quoi que ce soit aux dégâts matériels mais, peut-être aurait-elle pu aider quelques unes des victimes, peut-être que le bilan aurait été moins lourd. Elle ne pensait pas que sa présence aurait compté plus que celle d'un autre mais seulement qu'une personne de plus ou même dix n'auraient pas été de trop pour maîtriser cet incendie. « Je ne sais pas si tu aurais pu y faire grand-chose de toute manière, ça a pris tout le monde par surprise et le feu a été vraiment difficile  à contrôler ... Il n'y a qu'à voir l'état de la ville. ». Jul hocha la tête, ces collègues avaient donné tout ce qu'ils avaient, elle le savait pertinemment. « Je ne sais pas, mais j'aurais peut-être pu aider certaines victimes... ». De toute façon, Jules avait quelque chose en elle qui la poussait à toujours faire passer les autres en premier, même si pour cela elle devait se mettre en danger. Se trait de sa personnalité la définissait de plus en plus avec la disparition de Théo, elle voulait aider le monde entier pour oublier qu'elle ne pouvait pas aider celui qui comptait le plus pour elle.

En tout cas, cet incendie avait poussé la famille de Castiel à quitter leur manoir qu'il fallait à présent reconstruire. « Je ne pense pas. D'un côté je comprends, sans parler souvenirs, on est pas très sentimentaux non plus dans la famille, le fait est que le manoir possède des pièces assez ... Utiles pour les tritons, ça a toujours été bien fait. La maison actuelle n'a pas ses considérations et prendre sa douche devient une plaie ! ». Evidemment, Jules ne put retenir un sourire amusé en imaginant la scène. Un triton ne pouvait pas prendre sa douche dans une minuscule cabine, ça paraissait évident. « J'imagine bien la scène pour le coup, je peux comprendre l'aspect pratique du manoir ! ». Autant se sentir à l'aise chez soi, c'est toujours plus agréable.

Enfin, le sujet fut moins réjouissant, la disparition de Théo était toujours dur à accepter pour la jeune fée, d'autant qu'elle se sentait totalement impuissante. « En ville il y a plusieurs détectives privés je ne sais pas si tu es allée les voir ... L'un d'eux nous avait aidé pour Ailee. ». La brunette avait fait appel à un au début mais les résultats n'étaient pas là et le tarif plus qu'exorbitant. « J'ai fait appel à un détective privé au début mais ce n'était pas très concluant... si tu en connais un bon, je prends. ». Il avait sans doute de meilleures relation qu'elle. Quoiqu'il en soit, cela n'empêcherait pas Juliet de chercher de son côté. « Parfois je me demande si c'est la ville qui a cet espèce de pouvoir sur les gens, les fait faire le genre de folies comme l'Incendie ou bien si c'est juste les gens les plus instables qui décident de venir s'installer ici . ». Elle se posait aussi la question et elle n'avait pas de réponses, elle était simplement persuadée qu'il y avait quelque chose à Bray qui en faisait le berceau du surnaturel et le lieu de tous les dangers. « Pourtant, ce serait étrange d'être ailleurs ». C'était ça le piège, une fois qu'on y était, il semblait si difficile d'en partir. « Parfois j'aimerai être loin mais je suis sûre que tout me ramènerait toujours ici, tôt ou tard...C'est vraiment difficile de s'imaginer loin d'ici, sur le long terme. ». C'était sans doute pour cette raison qu'elle était toujours là, dans la ville où elle avait grandi.
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Il était dur pour des personnes comme Juliet et Castiel, ayant toujours vécu dans cette atmosphère magique, surnaturelle, de se mettre réellement à la place des humains. Est-ce que son métier rendait plus facile cette compréhension ? Loin de là. Sans doute son histoire avec Cally y avait été pour beaucoup, même s'il essayait d'éviter d'y penser. Faire en sorte qu'elle ne découvre jamais rien sur sa nature, qu'elle reste dans cette ignorance naïve du monde qui l'entourait, pour ne pas se mettre en danger plus qu'elle ne l'était déjà en ayant une relation avec lui. Lorsque l'on avait pas ce genre de choix à faire, lorsqu'on ne devait pas penser pour une autre personne, essayer de savoir ce qui était le mieux pour elle, se mettre à sa place ... Ce n'était pas une chose facile que de penser pour les humains. S'ils étaient tous deux très semblables à cette espèce, leurs particularités prouvaient qu'ils n'en faisaient pas partie, et que ce ne serait jamais le cas. C'était comme ça. Il ne se considérait pas meilleur, peut-être plus apte à prendre soin de lui-même, mais pas meilleur. Il ne faisait pas d'énormes distinctions entre lui et les humains si ce n'était pour des détails. Et pourtant, les comprendre, ne serait-ce qu'un minimum, relevait de l'exploit. " La notion de normalité, ici, perd un peu tout son sens, je l'admets. Tellement de personnes sont comme nous qu'on en oublie que si le Secret existe, c'est que les humains ignorant tout du monde existent bel et bien." Et qu'ils étaient en supériorité numérique.

Quelque part, le triton comprenait Juliet. Tout le monde aurait aimé avoir cette part d'utilité dans l'incendie. Brièvement, il eut une pensée pour ces mêmes humains sans compréhension. Qui ne devaient pas savoir ce qui leur était tombé sur la figure, s'imaginant sans doute un complot horrible visant le gouvernement. C'était ce que la plupart des patients arrivaient à sortir comme excuse à cette horreur. Mais sans doute était-ce mieux ainsi. Lui se rappelait la fumée. Il se rappelait la panique de ne pas avoir de réponse d'Alix, sa tentative, heureusement réussie, de le sortir des flammes alors qu'il était inconscient, il se rappelait la douleur une fois dehors lorsque l'adrénaline était retombée. Cette douleur qui aurait pu le tuer, qui aurait dû le tuer, si Alix ne lui avait pas rendu la monnaie de sa pièce. Mais s'il avait quelque part contribué à sauver une vie lors de cet événement, au détriment de la sienne, il admirait le courage de ceux qui le faisaient constamment. Aider les victimes, que ce soit pendant ou après l'incendie, était une chose à faire, mais que peu prenaient la peine de respecter. Parce que la plupart était bien trop préoccupé par leur propre malheur. " Tu le fais maintenant, c'est tout aussi important." Nombre était les familles qui vivaient dans la détresse, ce lieu en témoignait.

Le triton, et toute sa famille par extension, était là pour le montrer. Eux avaient eu la chance de pouvoir échapper au refuge. Il aurait été presque ridicule de voir son père utiliser l'un de ces petits appartements pour y vivre, le contraste était bien trop violent. Son père n'était pas comme lui, il ne l'avait jamais été, il ne se mêlait pas aux personnes normales, qu'il jugeait bien trop pauvres. " Mais bon, on fera construire les bonnes structures ... C'est juste un peu plus dérangeant d'installer une piscine privative dans n'importe quelle maison. " Le jeune homme avait bien conscience que ça pouvait paraître presque insensible ce genre de problèmes lorsque l'on ne connaissait pas sa condition de triton, encore une chance que Juliet ne soit pas dans cette catégorie.

Le chasseur était réellement attristé par la situation de Juliet. Ne pas savoir ce qui était arrivé à son frère était sans doute extrêmement douloureux, plus que de devoir faire son deuil ou accepter un départ. Il acquiesça. " Je pourrais te faire passer des noms, mon père fait appel à eux assez régulièrement pour des raisons professionnelles." Et sans doute pas vraiment très légales, mais ce n'était pas quelque chose qu'il évoquerait tout haut. Castiel avait la mauvaise impression que les malheurs se déroulaient toujours dans cette ville. La seule ville avec ce taux de disparition et pourtant qui attirait toujours plus de monde. Le macabre avait tendance à inspirer, d'après ce qu'il en savait. Pour eux, c'était différent, ils avaient toujours vécu ici, Bray faisait partie de leur identité, c'était une évidence qu'ils ne pouvaient nier, et surtout pas fuir.
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