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 welcome to the narcissism + LIBRE

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And they say I am the sick boy
Sayanel & Libre

« When everyone projects and expects you to listen to 'em. »
Un balcon. Je crois que c'est la première fois que j'arrive à avoir un putain de balcon. Ça me paraissait être un truc de riches. Du genre se poser au soleil à l'extérieur tout en étant quand même chez toi. Mais j'ai vécu dans une caravane les trois quarts de ma vie, j'ai peut-être pas le meilleur jugement. Un café à la main, une clope au bec, et j'observe la vue. Elle est pas si grandiose, celle-ci. Disons qu'on est à Dragon Alley, fallait pas m'attendre à me retrouver à deux pas de la plage. Mais j'ai jamais trouvé l'intérêt de mettre de la thune dans un appartement. J'y suis pratiquement jamais de toute manière. Je laisse couler mon regard jusqu'à la bâche, cachée dans un renfoncement du mur, qui dissimule ma moto. Vu de là, elle a pas l'air d'avoir bougé. Je suis arrivé depuis quelques jours seulement et pourtant j'ai déjà compris le délire du coin. Alors valait mieux prévenir que guérir. Le son de la musique est beaucoup trop fort. Mais j'ai besoin de ça. De sentir les basses me traverser le corps, m'empêcher de raisonner d'une quelconque façon. C'est le milieu de matinée et pourtant je sais que je vais finir par me faire engueuler, entendre des coups de balai d'un côté ou de l'autre des murs, mais j'en ai plus ou moins rien à foutre. S'ils aiment pas ce que je fais, ils n'ont qu'à déménager hein. Mais je suis coupé dans mon appréciation par la sensation de mon téléphone vibrant dans la poche de mon jean. Avec un grognement je rentre à l'intérieur pour baisser la chanson, tout en décrochant à l'aveugle. « Deux secondes, attends.» Un « Quoi ? » intrigué me répond mais je le capte pas vraiment. J'arrive devant la chaîne, mais c'est ce moment là choisi par celle-ci pour déconner. Putain de merde, tu vas t'éteindre oui ? Finalement, je récupère une partie de mon audition au bout d'une trentaine de secondes, et peut remettre le petit appareil à côté de mon oreille, après avoir vu le nom de mon frère sur l'écran. « Désolé vieux. » Désolé je le suis pas vraiment mais je peux pas vraiment le lui avouer, pas vrai ? « Ouais tu peux, je crois que je suis devenu sourd. » Un petit ricanement de ma part. « Ouais mais ça c'est parce que tu te paluches trop ça a rien à voir.» « Connard. » Une pause, un peu trop longue. Je l'entends au volant de sa caisse insulter un quelconque automobiliste, mais juste quand je recommence à parler pour lui signifier que j'ai pas toute la journée, il me coupe. « Je suis sur un job pas loin de Dublin, je pourrais pas ouvrir le garage aujourd'hui, tu peux le tenir pour moi jusqu'à la fin de la journée ? Je serais là d'ici trois heures. » Y avait toujours eu ce truc entre moi et Gadreel. Le grand frère et celui qui doit suivre, parce que le plus grand a toujours raison, parce que c'est lui qui part en priorité en mission et nous qui devons assumer. Mais en soi je m'y suis habitué, et puis ça fait des mois que j'ai plus l'habitude de voir sa gueule tous les jours, alors je peux bien faire cet effort, tant que c'est pour la famille. Je lève cependant les yeux au ciel et souffle un bon coup. « C'est ton boulot, pas le mien, si t'es pas là dans quatre heures compte plus sur moi. » Et je raccroche. Parce que d'un côté, c'est notre formation, les Pritchard ils ont du mal à se la jouer en équipe, les Pritchard ils ont leurs cibles et même leur propre famille se met pas en travers, mais j'aurais littéralement tué pour chasser avec mon frère, me sortir de mon appartement pour autre chose que réparer des caisses ou apprendre à des dangers publics comment tirer avec un flingue. Je suis en manque d'action, très certainement. J'attrape cependant mes affaires et descend rapidement dans la rue pour rejoindre ma moto. En soi j'aurais même pas besoin de la prendre, mais la laisser ici ne me dit jamais rien qui vaille. Je l'aime ma Harley, j'y ai mis toutes mes économies, je me suis saigné pour l'avoir, c'est pas pour me la faire piquer par un connard de bas étage. Moins de deux minutes plus tard je me garais dans le garage de Gadreel. J'ai le double des clés au cas où quelque chose comme ça arrivait. Tant mieux d'ailleurs. Allumant la radio en arrivant, je passe les premières minutes à jauger l'état du lieu. Je partage pas la passion de mon frère pour la mécanique automobile, c'est certain. Lui c'est son dada, moi je le fais parce que c'est nécessaire de savoir s'en sortir, surtout pour nous qui passons notre vie sur la route. Alors quand il a fallu nous trouver du boulot, j'ai sans doute été le plus emmerdé de tous. Say, le seul qui sait pas faire autre chose que tirer une balle au milieu du crâne d'un con qui a rien demandé. C'est moi qui ait sans doute eu le plus de problèmes. Parce que le stand de tir ça me suffit même pas, ça court pas assez, les cibles en carton. Toujours assis, j'attends que quelqu'un passe la porte. J'ai dit que je serais là, pas que j'allais bosser comme son putain d'employé.
(c) DΛNDELION
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sayanel & juliet
J'étais de corvée de baby-sitting de voiture. Ce n'était même pas la mienne mais celle de ma mère qui me l'avait refilé pour le contrôle technique annuelle. Être artiste indépendante signifiait être au chômage pour mes darons et que j'étais forcément disponible 24h/24 et 7j/7. La grosse blague. J'étais donc au volant de cette adorable petite Mini Cooper rouge et je me rendais au garage qu'elle m'avait indiqué. Apparemment, le type lui avait dit de passer dans la matinée, un contrôle technique irait très vite. O.K. c'était le début d'après-midi, ma mère n'avait pas réussi à passer plus tôt et j’espérais que le gars ne ferait pas un drame. Il était hors de question que je quitte le garage sans ce fichue contrôle technique, m'avait-elle signalé. J'y connaissais rien en voiture, je n'en avais même pas alors bon je n'avais pas envie de rester deux heures là-bas.

J'arrivais au garage de l'américain -détail très important qu'avait souligné ma mère- et je me garais pas trop loin de l'entrée du bâtiment. Je sortis de la voiture, je ne passais pas forcément avec le style de la voiture. Aujourd'hui, j'avais sorti la salopette en jean et les docs Martens. J'enfilai mon manteau et pris mon petit sac à dos. C'était calme. La présence de la moto, m'assura qu'il n'était pas trop tôt et qu'il avait sans doute fini sa pause déjeuner. J'aimais la moto. Oliver, mon ex-fiancé, en avait une et il nous était arrivé de partir faire des ballades le long de la côte. J'aimais cette sensation de liberté, l'adrénaline avec à la vitesse. Finalement, je reconnus une musique de radio et entrai dans l'entrepôt. J'avançai à l'intérieur jusqu'à voir un homme qui avait l'air de s'ennuyer comme un rat mort. Je tombais bien. « Bonjour, ma mère m'envoie pour le contrôle technique de sa caisse. » Je fis une pause pour détailler ce blond des yeux, j'avais sacrément l'air de le déranger. Il n'était pas le seul blasé, j'avais aussi envie de rentrer chez moi et vaquer à mes occupations, mais chaque chose en son temps. Je renchéris parce qu'il n'avait pas l'air de réagir. « Son nom c'est O'Connor. » Ce n'était pas plus mal que le gars soit américain et pas du coin. Bray était une petite ville où la plupart des habitants se connaissaient tous. En général, mon nom de famille sonnait comme le directeur de l'hôpital: mon père. Et en poussant plus profondément, pour les habitants commères d'excellence, il savait aussi que j'étais la fille ratée de la famille, la brune. La rebelle qui n'avait pas suivi les traces de son père. Je souris à l'américain par politesse, au moins lui il ne me jugera pas. Enfin j'espère.
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And they say I am the sick boy
Sayanel & Juliet

« When everyone projects and expects you to listen to 'em. »
J'aurais aimé que personne passe la porte jusqu'à ce que Gadreel revienne. Non pas que je veuille ne rien faire, mais juste pour lui mettre dans les dents que s'il voulait de la productivité, il avait qu'à se pointer à l'heure. Ou pas partir au milieu en tout cas. Je le jalouse un peu, sans le dire. J'aurais préféré être celui qui partait en mission, pas celui qui faisait montre de présence dans un garage qui est même pas le mien. Mais je serais toujours le petit frère, malgré le fait qu'on ait grandi. Celui qui reste en arrière quand l'autre part, et je vous le dis, c'est la dernière fois. Je suis plus un putain de gosse. Mais sans doute que c'est ce dont ils ont peur, tous autant qu'ils sont. Peur que je déconne parce que mon cerveau c'est plus ce que c'était depuis que je me suis engagé. Alors ils me foutent là, dans un garage au milieu d'une rue qui n'aurait rien à envier à certaines de Brooklyn. Non pas que j'aurais pas de quoi lui planter son commerce si je voulais, mais c'est un danger moindre que celui de me mettre face à une créature à tuer. Je suis en train de m'allumer une clope quand je vois quelqu'un à l'entrée. Une jeune femme, brune, qui a l'air de détoner complètement par rapport à l'ambiance. Je prends même pas la peine de me lever puisqu'elle même raccourcit directement la distance qui nous sépare. Je l'écoute parler d'une oreille, pour finalement finir par réagir. Certes j'aurais bien voulu l'ignorer totalement, mais je suis pas si con. Puis ça me fera quelque chose à faire au moins l'espace d'une heure, c'est pas tellement pire. « Je vais regarder ça.» Je me relève pour chercher le registre sur les étagères. Gadreel a jamais été fondu de technologie, c'est même tout l'inverse. Peut-être avec la vie qu'on a eu, sur la route, on a jamais franchement eu accès aux ordinateurs. Le fait est qu'il a continué sur cette lignée, et tout ce qu'il peut faire de manière manuscrite, il le fait. Y compris noter ses rendez-vous. Je finis par mettre la main sur l'agenda du garage et le feuillette. Son écriture est carrément illisible mais je l'ai aperçue toute ma vie. Autant dire que je suis bon traducteur quand il s'agit de ses pattes de mouche. Je ne relève pas vraiment le ton de sa voix quand elle me donne son nom. Si elle a l'air d'appréhender ma réaction, je ne saisis pas vraiment pourquoi. Sans doute que ma grand-mère aurait compris, elle qui sait toujours tout, qui a la moindre information sur la moindre personne se trouvant en ville. Mais pas moi. Parce que j'en ai strictement rien à secouer. « Ah oui ! O'Connor ! Vous deviez venir ce matin non ?» Ce qui m'aurait légèrement arrangé étant donné que s'ils s'en étaient tenus là, Gadreel se serait démerdé tout seul. Mais bon, c'est pas mon jour de chance, faut que je fasse avec. « Je peux avoir les papiers de la voiture et les clés ?» La politesse ça a jamais été mon fort, c'est peut-être pour ça que je trouve pas de boulot. Trop sauvage pour être mis en relation avec les autres, c'est sans doute le malheur de ma vie. Ou mon bonheur, je sais pas trop. Pour compenser je lui souris en retour, histoire de pas passer pour un gros con même si objectivement, elle a déjà toutes les raisons de le penser. Mais je tente quand même de faire la conversation. « Comment ça se fait que vous veniez dans ce coin-là de la ville ? » Pour ne pas le dire à voix haute, elle n'est pas vraiment le genre de clientes qu'on reçoit. Ici c'est surtout ceux qui ont pas les moyens d'aller ailleurs, la criminalité de Bray en puissance. Et même si les apparences sont trompeuses, je doute qu'elle rentre dans la description.
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sayanel & juliet
Je regardais le blond chercher dans la paperasse le nom de famille. Il ne connaissait pas l'ordinateur ? J'étais moi-même fan des bouts de papier, des agendas. C'était de nos jours démodés mais j'aimais cette authenticité. C'était comme pour les vieux livres. La texture au toucher, l'odeur de l'ancien, du vécu. Je ne pourrais pas m'habituer à ces liseuses, encore un produit high-tech. La société grouillait sous ces nouveaux produits et ça nous coupait du vrai monde, de l'instant présent et des choses réelles et matérielles, loin des conneries virtuelles.

Je levai les yeux vers mon interlocuteur lorsqu'il trouva mon nom de famille. « Oui, elle devait passer ce matin mais elle n'a pas pu. Je m'en excuse. » Je tenais sûrement de ma mère d'un point de vue de l'organisation foireuse. Toutefois, lorsque j'avais un rendez-vous important, je me débrouillais toujours pour arriver à l'heure, quitte à ne pas avoir eu le temps de manger ou de me sécher les cheveux. Ma mère était psychologue à l'hôpital de Bray et elle aimait son boulot plus que tout. Elle n'aurait jamais sacrifié un rendez-vous imprévu avec un patient à la dernière minute, pour un contrôle technique prévu depuis un mois. Non et c'était pour ça que j'étais là, (presque) toujours prête à dépanner. C'était ma famille et même si nous n'avions pas la même vision des choses, je rendais service la plupart du temps. Comme une bonne fille O'Connor.

Le gars était direct et ça passait avec son look. J'étais à Dragon Alley dans un garage, ça aurait été étonnant de voir un mec de la haute bourgeoisie. Et ça me plaisait, au moins ça irait sûrement vite. Je fouillai dans mon sac à main et lui tendis les papiers du véhicule et les clefs. C'était à lui de jouer, j'y connaissais rien de rien en voiture, je n'en avais même pas une. J'avais mon permis (parce que ça servait toujours) mais je me déplaçais à pieds, en bicyclette ou en transport commun si je voulais me rendre à Dublin. Bray n'était pas très grande mais j'avais tout sous la main, alors pourquoi m'emmerder avec une voiture ? Sa question me surprit. J'aurais presque pu me sentir irritée. Ça se voyait tant que ça que j'étais née dans une famille de riches ? Pourtant, j'avais tout fait pour sortir de cette secte. Ou bien mon nom de famille lui semblait familier ? Dans tous les cas, je me posai la même question que lui. Pourquoi ma mère viendrait dans un garage comme celui-ci et pas dans un autre pour riches ? Je connaissais Dragon Alley et en toute honnêteté j'y trainais plus sous forme de chat la nuit que sous forme humaine. « Franchement, je n'en sais rien. » J'eus un léger rire. Je n'étais pas plus avancée que lui sur le pourquoi du comment ma mère avait pris rendez-vous ici. « Faut croire que ma mère est pleine de surprises... » Et que je ne la comprenais vraiment pas. « ... Ou alors, elle a un faible pour les américains. » On ne sait jamais, même pour une quinquagénaire, le fantasme du sexy mécanicien doit toujours être bien présent. En plus, le blond Pritchard était américain, c'était assez exotique par ici et entre nous, il était très loin d'être repoussant.


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Sayanel & Juliet

« When everyone projects and expects you to listen to 'em. »
J'aurais certainement pu renvoyer la jeune femme chez elle en lui disant de passer le lendemain. Parce que je suis pas vraiment payé grassement les heures que je passe à m'assurer que Gadreel perde pas de fric, alors pourquoi m'emmerder ? Parce que l'inactivité ça a jamais été mon truc. Et qu'elle m'a l'air gentille. On m'a dit de faire des efforts et que je gérais pas assez bien le social, ce serait peut-être temps que je m'y mette. Faut dire, c'est compliqué ici à Bray, on sait jamais vraiment qui est un monstre et qui ne l'est pas, c'est pour cela qu'on se lie jamais vraiment sur un job. Y a toujours cette crainte de se demander si ça nous retombera pas dessus un jour. Alors au début on y pensait, on se disait qu'il ne fallait pas, puis par la suite c'est venu plus naturellement, le détachement envers les autres. Y a que la famille qui compte, elle au moins ne te trahit pas. Un credo répété encore et encore par mes parents, histoire de bien l'intégrer. Au final ça a marché, même à l'armée j'étais jamais certain de pouvoir compter sur les autres. « Pas de soucis, j'ai pas grand-chose à faire de toute manière. Je crois que ça s'est vu. » Atypique de voir personne bouger dans tous les sens ou voir des jambes sous les voitures déjà présentes, surtout pour un garage. Mais c'est une petite structure, c'est pas comme si mon frère avait de quoi se payer beaucoup d'employés. Il bosse généralement seul, prend des stagiaires parfois pour lui filer la main. Le dernier a bien failli lui coûter un bras, littéralement, mais il s'en est plutôt bien remis. Et a viré le petit con. Je récupère les clés avant de jeter un œil aux papiers qu'elle me tendait. Je finis par les enfourner dans ma combinaison de travail tout en écoutant ce qu'elle me disait. Au moins, ça confirmait mes dires, ce n'était pas le genre de lieux ou elle ou bien sa mère aurait pu mettre les pieds habituellement. C'était peut-être pour ça que c'était la fille et non la première à être venue. Certes elle détonait dans le décor mais à la voir on avait pas spécialement envie de l'agresser pour voir si elle avait du fric sur elle. Et vu la voiture, c'était sans doute pas le cas de la mère. Je souris tout de même à sa blague. « ça se voit tant que ça hein. C'est vrai que je pourrais jamais imitier l'accent, même si je le voulais. » Des fois j'ai même du mal à comprendre quand on me parle. Le manque d'habitude. Mais ça doit aussi être le cas avec moi, je suppose, pour les irlandais. L'accent texan même s'il n'est pas aussi prononcé que ce qu'on peut voir dans les films, clairement exagéré, n'est pas spécialement le plus simple à comprendre non plus. « Mais faut le dire, le garage de mon frère fonctionne particulièrement bien compte tenu de la localisation. Donc peut-être que le charme à l'américaine a quelque chose à voir là-dedans. » En vérité c'était fort peu probable. .. Sauf si Gadreel avait une touche avec tous les motards du coin, mais ça m'étonnerait beaucoup. Il était temps de retourner au boulot, ou de le commencer du moins. J'ouvrais entièrement la porte du local pour me laisser assez d'espace pour rentrer la voiture, puis me tournais vers la jeune femme. «Je vais la mettre sur les rails juste là pour commencer les tests. Ils seront finis dans … A peu près quarante minutes je dirais. Vous pouvez attendre ici ou faire un tour, c'est comme vous voulez.» Le temps était certes nuageux, mais de ce que j'ai pu voir, c'est plutôt du banal dans le coin. Ils connaissent pas beaucoup le soleil.  
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sayanel & juliet
Je me dis que j'aurais pu tomber sur pire. J'aurais pu me retrouver seule avec un vieux mécanicien un peu louche et grognon, dans un coin paumé, qui m'aurait vraiment fait questionner sur ma présence ici. Je n'avais aucune connaissance en arts martiaux ou en self-defense et on va dire que pour me défendre d'un potentiel danger, j'aurais bien été embêtée. Je connaissais les bases, j'avais toujours un petit spray à laque dans mon sac à main. Ce n'était pas au poivre, mais dans les yeux ça piquait quand même. Un bon coup de genoux là où il fallait, les doigts dans les yeux, je pouvais également griffer et mordre, parce que pour se défendre il valait mieux se servir de tout ce qu'on a. Ce n'était pas le yoga qui allait me donner des biscottos de titan, on est bien d'accord.

En plus de ça, Pritchard semblait avoir un semblant d'humour et j'appréciais ça j'ai une personne. Même chez un parfait inconnu. « Ouais l'accent irlandais n'est pas évident, mais le votre non plus ! Ça change, c'est exotique. » L'originalité, l'exotisme, l'excentricité, j'adorais ça. Ça rendait un individu encore plus unique. Par contre moi, on ne peut pas dire que je sois la définition de l’excentricité. J'étais née à Bray et je vivais à Bray, attention le truc de fou. Alors je me contentais de regarder les autres qui l'étaient. Jusqu'ici je n'avais jamais croisé d'américain résidant dans cette petite ville.

Dans ses paroles, je compris que le garage ne lui appartenait pas mais à son frère. J'eus un petit sourire. J'en conclus que ma mère avait dû avoir affaire au frère et s'il ressemblait au Pritchard qui allait s'occuper de la mini rouge, il y avait moyen que ce soit une histoire de charme. « Je vais rester ici. » Je répondis lorsqu'il m'annonça la durée du truc. J'avais espéré un temps plus court mais je n'y connaissais rien en bagnoles et c'était une chance qu'il ait accepté la voiture de ma mère cet après-midi. Il n'y avait rien à faire dans le coin et ce n'était pas comme si j'allais me transformer en chat en plein milieu de la journée. Je me poussai pour le laisser passer avec la voiture et entrai à mon tour dans l'atelier. Je cherchais des yeux où je pourrais m'installer et je trouvais une chaise en bois qui avait l'air destiné aux gens comme moi qui attendent. « Vous venez de quel coin d'Amérique ? » Je n'étais pas calée accents et je ne pourrais jamais deviner de quel coin il venait. Pour les États-Unis, l'Irlande était minuscule voire inexistante, c'était assez étonnant qu'il y vive. Ma foi, il pouvait être de passage. « Et pourquoi avoir choisi Bray ? » Déjà pourquoi avoir choisi l'Irlande. On connaissait l’american dream mais pas l'irish dream. A vrai dire, peut-être que ça le saoulait que je lui pose des questions alors qu'il bossait, mais j'étais trop curieuse et sociable.

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Sayanel & Juliet

« When everyone projects and expects you to listen to 'em. »
J'ai dû remplacer Gadreel trois-quatre fois depuis qu'on est arrivés dans ce trou. Parce que le grand frère, parce que c'est lui qu'on envoie sur les missions les plus intéressantes, notamment parce qu'il le demande, tout en pensant que je ne le sais pas. Bien entendu, le fait que ce soit l'aîné n'en est pas la seule raison, il est le premier à avoir remarqué mon changement à mon retour, ce que l'armée a fait de moi. Et sans doute qu'il fait bien de limiter mes contacts, surtout les plus violents, avec les créatures. Parfois les situations peuvent être beaucoup trop ressemblantes avec l'image que j'ai encore de la guerre et mes réactions sont loin d'être celles qu'on attendrait de moi. Alors je râle beaucoup mais je laisse faire jusqu'au jour où je gueulerais et où ils auront pas d'autres choix que celui de me faire confiance. Parce qu'en réalité, je peux perdre l'esprit même en pleine rue, sans danger alentours. L'absence de chasse n'y changera rien. Mais pour les quelques fois où j'ai bossé ici, les clients que je trouvais étaient plus ou moins toujours du même type. Les motards, tatoués jusqu'au visage, les dealers qui voulaient pas que les flics tombent sur la came qu'ils cachaient dans le coffre, ce genre de personnes peu recommandables mais avec qui j'ai appris à faire affaire. C'est la première fois que je croise une âme qui sent l'innocence à plein nez. Alors qu'on s'entende, je suis pas médium, je peux me tromper, les apparences peuvent être peu ressemblantes avec la personne, mais c'est l'effet qu'elle me fait. Mais ça fait du bien, je dois l'admettre. Entre le garage et le stand de tir couplé avec l'armurerie, j'ai peu de chances, en général, de tomber sur ce genre de personnes. Puis je suis pas le genre à être bâti pour la confiance, surtout ici, où la ville, semble-t-il, est envahie par le surnaturel d'une façon peu commune. Quand on est payé pour tuer tout ce qui respire et qui a des pouvoirs, on évite de faire copain-copain avec en premier lieu. Première règle du métier. La famille et puis le monde à détruire, et c'est marre. Mais faut bien prendre des pauses de temps à autres, taire l'alarme constante anti-surnaturel pour souffler un peu. Ne pas chercher de signes qui pourraient me donner envie de trancher la gorge à n'importe qui. Faire la conversation, ne pas chercher plus loin. Même à un chasseur comme moi, l'absence de contact peut manquer. « Exotique, carrément ! Vous avez pas beaucoup voyagé pas vrai ?» Je rigole un peu. C'est pas une remarque désobligeante, plutôt une constatation. La vie de sédentaire ça a jamais été pour moi, je me verrais pas évoluer au même endroit des années de suite. Je hoche la tête suite à sa décision. C'est sûrement plus sage effectivement qu'elle ne s'éloigne pas trop de l'enceinte du garage. Dragon Alley était de loin le moins sûr des quartiers de la ville. Je saisis les clés et m'occupais donc de rentrer la voiture et de la mettre sur les rails, non sans avoir noté le kilométrage auparavant. Je sors donc de nouveau de la voiture. La jeune femme ne s'est pas mise trop loin, et alors que j'ouvre le capot pour continuer le contrôle, elle me pose une nouvelle question. Ça ne me dérange pas forcément, le contrôle technique étant quelque chose que je fais plus de façon automatique qu'autre chose, parler en même temps n'est pas spécialement dérangeant. « Du Texas. Mais j'ai pas mal bougé, on vivait dans une caravane avec mes parents, ma sœur et mon frère, on ne s'est jamais vraiment posé quelque part, je connais les USA pratiquement comme ma poche du coup ! » On peut dire que j'ai eu une enfance peu commune, c'est clair. Mais honnêtement je ne le changerais pour rien au monde, je me suis toujours demandé comment ne pas mourir d'ennui, côtoyer les mêmes personnes, les mêmes lieux toute sa vie. La découverte et le renouveau, c'est ce qui a toujours rythmé mon existence. L'école, par exemple, je n'ai jamais connu, nous on avait les cours dans la caravane entre deux chasses des parents. Je m'arrêtais quelques secondes dans ma notation pour réfléchir à sa question. Pourquoi Bray ? Je pouvais lui dire la vérité, mais ce n'était pas spécialement quelque chose à glisser dans une conversation. Aussi, je haussais les épaules avant de reprendre ce que j'étais en train de faire. « On aime voyager et y a du boulot, ici. Puis de la famille. La mère de mon père était dans le coin, je l'avais jamais rencontrée, c'était l'occasion !» Avec un sourire, je passais au contrôle des ceintures et des sièges. « Et vous ? La petite ville vous plaît ? Vous n'avez jamais pensé à partir ? » Quand on a connu LA et New-York, Bray semble bien étroite, mais non moins intéressante.   
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sayanel & juliet
Il y avait des fois, ça avait du bon de rencontrer de nouvelles personnes. Bray n'était pas une ville énorme sans être un village, nous n'étions pas loin des 30.000 habitants et à force on finissait par croiser les mêmes personnes, à connaître un peu la vie de tout le monde. J'étais née ici, j'y avais grandi et si ça se trouve j'y mourrais. Pourtant on ne pouvaitt pas dire que je n'avais pas voyagé et découvert d'autres pays, de nouvelles cultures et du beau monde. Bray avait ce truc, qui te collait à la peau. Comme un aimant. Après tout, j'avais toujours entendu que les légendes prenaient vie ici, dans le comté de Wicklow. Et j'y connaissais quelque chose puisque moi-même j'étais métamorphe. Je savais très bien qu'il y en avait d'autres des comme moi et qu'il y avait aussi d'autres espèces. Mon meilleur ami était une fée, par exemple. Mais je n'en n'avais jamais rencontré, jamais croisé et on ne peut pas dire que j'ai cherché à changer ça. Je ne criais pas mon pouvoir sur tous les toits, je vivais dans le secret, je vivais comme si j'étais normale.

Alors rencontrer un nouveau visage était agréable. Il m'avait l'air gentil, pas méchant, bon bosseur mais il était difficile de juger après cinq minutes de conversation. « Exotique ouais, parce que ce n'est pas souvent que l'on croise des américains ici. J'ai pas mal voyagé en Europe et j'ai fait une partie de la côte Ouest de l'Amérique. Montréal, Toronto, Boston et New York City.  » Entre parenthèses, pour le peu que j'avais vu du Canada, j'avais été conquise. A côté de ça, je savais que New York était loin de représenter les États-Unis. J'espérais y retourner un jour pour viser l'Arizona, le Colorado et bien sûr la Californie.

Je le regardais faire son boulot tout en lui posant des questions. Et coup de bol, ça n'avait pas l'air de le déranger ! Il raconta qu'il venait du Texas, le coin des Cow-boys, mais qu'il avait toujours voyagé avec sa famille. Pas sédentaire, plutôt nomade le gars. C'était une sacré expérience et ça avait dû être une belle vie de vivre comme une sorte d'hippie. « Wouah la classe ! Ça doit être une superbe expérience. » Je compris sa raison pour s'être posé à Bray. Forcément, avoir de la famille dans le coin ça aide. Même si bon, ce n'est pas ma famille du côté de ma mère qui vivait en France qui me ferait m'installer là-bas. Pour ce qui est du boulot, c'est vrai que l'Irlande recrutait pas mal et qu'il y avait beaucoup de possibilités. Je souriais en regardant en tapotant mes cuisses avec mes mains. « J'ai failli m'installer à Londres mais non... Les grandes villes qui ne dorment jamais ce n'est pas mon truc. Bray a quelque chose de spécial, je n'arrive jamais à m'en éloigner bien longtemps. » En clair, j'étais plutôt une fille de la brousse, des petites bourgades. J'aimais le calme et avoir tout sous la main. Après je n'avais pas forcément envie de vivre dans un trou paumé avec pour voisin un troupeau de moutons, mais je ne me sentais jamais bien à l'aise dans les grosses métropoles. « Si j'ai bien compris, c'est le garage de votre frangin, vous travaillez à deux alors ou vous bossez aussi ailleurs ? » Oui il pouvait bosser là, dépanner de temps en temps et faire quelque chose d'autre. Un garage ce n'était pas un supermarché, ça ne devait pas tourner sans cesse. Tout ce que je voyais, c'était qu'il avait l'air de s'y connaître en mécanique.

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Sayanel & Juliet

« When everyone projects and expects you to listen to 'em. »
Je ne peux pas savoir ce que c'est, vivre dans une ville, y évoluer. Je ne sais pas, si je l'avais vécu, si j'aurais trouvé ça suffisant. Probablement, après tout, ce qui m'a forgé, c'est le mode de vie de mes parents, et rien d'autre. J'aurais vécu comme mes grands-parents, peut-être que je n'aurais pas ressenti le besoin de m'évader aussi souvent, mais ça personne ne pourrait le savoir et il est trop tard pour en changer. Pour moi, la normalité n'est pas placée au même stade que la plupart des gens. Surtout pas ici, à Bray. Pour les habitants, vivre entourés des pires espèces, des pires dangers, c'était ça qui leur paraissait banal. Alors que j'ai passé ma vie dans la haine des mêmes personnes, que je ne considère d'ailleurs même pas comme telles. J'ai un peu l'impression de voir les choses à l'envers la plupart du temps. Non pas que ça me dérange, c'est un peu le principe de te tabasser toute ta vie avec certaines idées, elles transparaissent finalement comme les tiennes, comme si y en avait pas d'autres. C'est trop tard maintenant, penser à une autre vision des choses, quasiment impossible. Pourtant, en dehors, je peux être quelqu'un de sympathique, du moins je le pense. Les fréquentations poussant, il est certain que j'ai plus l'habitude de montrer mon côté dur que l'autre, mais il n'en est pas moins existant. Alors je prends plaisir à souffler un peu de cette pause octroyée légèrement par force. « Je ne suis jamais allé au Canada. Pourtant, ma mère est originaire de là-bas. » Faut dire que c'est un peu un running-gag chez vous, de se foutre de la gueule des canadiens. Vous êtes pas les seuls américains à posséder ce vice, d'ailleurs, même si au fond vous savez qu'ils n'ont rien de moindre. Ça a tendance à beaucoup énerver ma mère, d'ailleurs. «T'as préféré quel coin ? » Moi je pourrais même pas dire. J'ai surtout vu l'intérieur de la caravane et si on avait de la chance ou qu'on fêtait un anniversaire, les murs d'un hôtel miteux. Mais j'ai vu la nature, partout où on allait, ces routes qui n'en finissaient plus aux allures de déserts de toutes sortes. Puis ces grandes villes jamais réellement visitées, les rues qu'on arpentait parce qu'il le fallait, jamais par plaisir. Mais je suis pas triste de la vie que j'ai eu, j'ai voyagé, pas pour la même raison que les autres, jamais sans but ultime derrière, mais j'ai sauvé des vies, et on m'enlèvera pas ça. Je souris face à sa réaction. Une superbe expérience, sans aucun doute. « Je peux pas dire, j'en ai pas connu d'autres. Différent de ce que la plupart des gens vivent je pense, mais c'était plus banal pour nous. » Mais je finis par acquiescer. Quelque part je peux accepter le point de vue, cette ville a l'air d'attirer et peu qui y sont nés semblent décider à en partir, du moins des observations que j'ai pu faire depuis mon arrivée, qui, je le conçois, est encore assez récente. « Mais je dis pas, le panorama est assez exceptionnel. » On a des monts, des forêts, un lac. Et la ville au milieu qui évolue avec la nature environnante. Mais on se sent isolé, c'est le sentiment que j'ai, comme un huis-clos, enfermant le drame pour ne pas le laisser s'échapper trop loin. Tout en parlant, je me concentre maintenant sur l'état des pneus. Je ris un peu. « Ah non la plupart du temps il se démerde tout seul, je bosse là seulement quand il peut pas ouvrir. Sinon j'aide mes parents, ils possèdent l'armurerie en ville, celle qui vient d'ouvrir. » Mais d'un côté, elle semble pas être du genre à mettre un seul pied dans une armurerie, donc peut-être qu'elle ne voit même pas. Mais la ville est quand même assez petite, y a sûrement pas beaucoup de boutiques qui ouvrent à la semaine. « J'ai pas vraiment de boulot fixe. J'ai été militaire pendant un temps … Disons que ça a pas tenu. » J'en dis pas plus, pas la peine non plus de repartir dans les souvenirs, pas le genre de conversations qu'on a pour passer le temps. « Enfin bref, du coup j'aide comme je peux tant que j'ai le temps ! Vous faites quoi dans la vie ? »
(c) DΛNDELION
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sayanel & juliet
Je n'utilisais jamais le mot jamais. Si à l'approche de la trentaine, j'aimais Bray, son calme et sa nature, qu'en serait-il quand j'en aurais quarante ? J'étais une personne ouverte et curieuse et qui sait peut-être que je finirais par quitter l'Irlande et vivre dans un autre pays, ou carrément un autre continent. Le Canada m'avait plu, du moins nous avait plu avec Utah, plus que les USA - et ça j'éviterais de le dire à Pritchard - mais les gens là-bas me semblaient plus au courant de ce qu'il se passait dans le monde et plus futés que leur voisins aux États-Unis. Mais je ne pouvais pas juger après y avoir passé trois semaines, je me contenterais de dire que la grandeur là-bas et leur nature était affolante et attrayante. « Je ne te saurais dire. J'ai beaucoup aimé le Vermont pour son côté nature à côté de New York City, ville de dingue. C'est à voir au moins une fois dans sa vie. » J'étais passée au tutoiement sans vraiment faire attention, c'était plus naturel pour moi. Enfants, ma sœur et moi devions vouvoyer nos parents ce que je trouvais totalement stupide. C'était nos parents et on les respectait, pas besoin du vous en plus. Nous avions grandis et on avait opté pour le tu, à l'exception qu'ils voulaient toujours entendre Mère et Père à la différence des surnoms affectifs. L'américain était sûrement plus âgé que moi, mais il n'avait pas non plus cinquante piges ou faisait partie de la haute société.

Je ne perdais pas une miette de ce qu'il racontait, vraiment intéressée par son mode de vie alternatif. Pour lui ça avait été normal, pour moi c'était du jamais vu et original. J'hochai la tête dans le vide quand il ajouta que Bray avait un panorama exceptionnel, la ville était un petit bijou de la côte Ouest irlandaise. Un détail retint alors toute mon attention quand il me parla d'armurerie. Ah les américains et leurs armes, je ne pouvais m'empêcher d'avoir un léger sourire en coin. Je voyais où elle était, ma mère m'en avait tout juste parlé. Si ma mère et moi n'étions plus tellement proches, il y avait certaines choses qu'elle se tenait encore de m'informer comme l'éventualité de chasseurs en ville. Une armurerie, du loin que je me souvenais, il n'y en avait jamais eu ici. Ma mère m'avait demandé de rester prudente et je l'étais assez sans qu'elle eut besoin de me le rappeler. Finalement, je ne préférais ne rien dire sur ce détail. Après tout, les forêts étaient pleines de gibiers et sans point de vente d'armes, il y en avait toujours eu des chasseurs...  

« Pourquoi as-tu arrêté l'armée ? » Alors voilà que je me tenais face à un ancien militaire, fils de parents vendeurs d'armes. C'était le combo, ça ne pouvait que bien aller ensemble. C'était le genre de gars qu'il ne fallait pas faire chier et sans m'en rendre compte ma posture se modifia. Mon langage corporel n'était plus décontracté et ouvert, je tenais fermement mon sac à main contre mon buste. Il changea de sujet et il me demanda ce que je faisais dans la vie. « Je suis artiste en freelance, je peins, je dessine. » Rien d'extravagant et bien honteux pour les O'Connor, mais je faisais avec depuis des années, ça ne me dérangeait plus. Les crayons et les pinceaux étaient mes armes, on va dire.

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