« And above all, watch with glittering eyes the whole world around you because the greatest secrets are always hidden in the most unlikely places. Those who don't believe in magic will never find it. »
Vautré dans son fauteuil, l’air de rien, Shura ne pouvait s’empêcher de regarder au-delà des vitraux de la fenêtre. Il s’ennuyait, tout l’ennuyait dans cette école de toute manière. Trop moue pour les autres professeurs, trop actif pour les élèves, difficile d’y trouver un juste équilibre. Oui, si vous avez bien lu, vous n’avez pas loupé un détail : professeur. Shura était devenu professeur à Poudlard. Pour qui ? Pour quoi ? Comment ? En voilà une excellente question. Par magie ! De toute façon, tout se justifiait par la magie dans ce château paumé. Et hormis embaumer la pièce de fumée, il ne faisait pas grand-chose. De l’herbe bleu, il parait que ça vous embrumes l’esprit aussi vite que la marijuana ce truc. En plus de pouvoir faire des formes stylées avec la fumée. Vous verrez, il va se racheter entendait-il encore le vieux barbu à son encontre pour plaider sa cause. Lui n’avait rien dis, et il se contentait de regarder la scène avec un certain détachement. Depuis quand dealer des os de dragon, c’est interdit ? Surtout qu’il avait eu un mal de chien à les avoir. Surtout pour lui refiler une bande de freluquet en robe de sorcier entre les pattes. Le seul avantage qu’il avait trouvé, c’était de pouvoir glander toutes la sainte journée parce que ses cours ne pouvaient être réalisés qu’à la nuit tombée. Bah oui, comment voulez-vous qu’il apprenne les étoiles et les constellations quand y a un beau soleil pour les planquer ? Cette pensée le faisait sourire, il s’en étouffait presque avec la fumée de son joins magique. Ne soyez pas offusqués, ça a beau être Poudlard écrit en gros sur la pancarte à l’entrée, ça reste une école. Et donc, avec des petits écarts dignes de ce nom. Ce n’était sûrement pas lui qui allait se priver. Il était professeur oui, ou non ? Alors, il devait bien profiter de cette position privilégiée. De toute façon, c’est lui qui donnait les ordres, pas l’inverse. Le brun ne semblait pas très reconnaissant envers Dumbledore. Pour cause, il l’avait cloîtré dans une salle de classe alors qu’il était le je-m’en-foutiste vénale incarné. Lui, ce qui lui plaisait, c’était de pouvoir galoper et de voler, voir de nouveaux horizons, voir toujours plus. Pas trois rangées de bureaux d’écolier. Il y avait déjà eu plusieurs plaintes de la part de ses élèves. Notamment pour son gout…Particulier sur les punitions. La vielle McGo’ lui avait déjà fait remarquer qu’on ne transformait pas les élèves en hérisson pour leur apprendre la vie. Pas plus qu’il ne devait les foutre à poil en plein milieu de la salle pour leur inculquer l’humilité. Mais il hochait simplement les épaules. Parce qu’il faisait partit de cette catégorie de personne qu’on adorait ou qu'on ne pouvait pas saquer. Trop franc que ça en devenait de l’agression. Trop décalé qu’on pouvait l’accusé de folie et surtout, trop dans l’improvisation et l’exagération. C’était sa façon de se préserver des invitations ou autres sorties barbantes comme crevantes. Et accessoirement, la raison aussi pour laquelle les élèves ne se précipitaient pas dans sa salle de cours pour les heures de colle. Pas de chances, il fallait bien une tête-de-turc de temps-en-temps, et cette fois-ci, c’était tombé sur Finningan et Thomas. Autant le deuxième, il n’y prêtait pas attention tellement qu’il s'en foutait de sa présence, autant le premier… Il ne l’aimait pas. C’était physique, il n’avait rien pour lui plaire. Trop prétentieux, trop m’as-tu vu, trop déjà vu, trop … Trop de trop. Trop pour en lister en tout cas. Non, vous ne rêvez pas : le professeur est en train de se fumer un bon pétard alors qu’il a deux élèves en colle. En même temps, difficile pour eux de se faire remarquer dans ce texte, Shura avait tout sauf envie d’y prêter attention. Alors quand le fameux Finningan avait ouvert la bouche pour murmurait quelque chose de peu flatteur au sujet du professeur, il ne se doutait peut-être pas qu’il l’entendrait. Il avait pris une grande inspiration, faisant craquer ses doigts en les faisant jouer entre eux. « Finningan, à quel heure vous avez votre cours de vol ? » demanda-t-il hasardeusement tandis qu’il écrasait son mégot dans le cendrier. Il lui avait répondu que c’était à quinze heure, et le slave semblait songeur. Il avait jeté un œil à l’heure puis, sans prévenir, il avait attrapé sa baguette pour faire léviter ce sale gosse et avec sa main, il avait ouvert la fenêtre. Il avait accroché ce dernier à la lanterne d'extérieur en ferraille par le col, venant à son tour au rebord pour lui annoncer « Bah voilà, t’as plus qu’à attendre qu’on vienne te chercher ! ». A ses mots, il avait fermé la fenêtre derrière lui tandis qu’il pouvait entendre les complaintes du Gryffondor à l’extérieur. « Tu veux attendre avec lui ? Alors dehors ! » Hurla-t-il à l’intention de l’autre qui n’avait pas traîné pour ranger ses affaires et sortir de la salle. Sur ce, il était retourné s’asseoir à son bureau, soupirant de plus belles sans prêter attention aux appels à l’aide.
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