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 Parce qu'il faut laisser son corps s'exprimer pour exister ...

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Parce qu'il faut laisser son corps s'exprimer pour exister ...
Scylla & Alix



Cette rencontre était vraiment étonnante et finalement Scylla finissait par se dire que s'ils devaient se revoir dans l'avenir, il faudrait qu'à chaque fois il se passe quelque chose de surprenant, sinon elle risquait d'être déçue. La première fois, Alix l'avait sorti d'un beau paquet d'ennuis. Elle ignorait tout du gros lourd qui l'avait abordé dans ce café, mais tout ce qu'elle savait c'était qu'elle n'avait aucune envie de lui parler. Elle voulait passer un moment agréable avec sa mère avant de repartir sur Dublin. Mais cet inconnu en avait décidé autrement et sa mère avait pensé bien faire en laissant sa fille gérer cette situation seule. Elle l'estimait assez grande pour prendre sa défense seule et surtout, elle aspirait qu'elle rencontre quelqu'un de bien. Mais comment lui expliquer que ce genre de rencontre se fait généralement dans un film, mais qu'il était rare que ça arrive dans la vraie vie. Heureusement qu'Alix avait été là et qu'il l'avait sauvé des griffes de cet indélicat personnage qui ne voulait pas comprendre que "non merci je ne suis pas intéressée" voulait vraiment dire littéralement "non".  La jeune Maddox ne se souvenait plus vraiment des mots échangeaient entre les deux garçons, ni même de tout ce qu'ils s'étaient dis après coup. Elle se souvenait surtout de son visage et de cette rencontre dans les grandes lignes. C'était un peu indigne de sa part, mais cela remontait à quelques années, n'était-il par normal qu'elle ne s'en souvienne plus vraiment aujourd'hui ? Elle l'avait reconnu, n'était-ce pas déjà bien ? Il ne fallait pas trop lui en demander non plus.

Alix lui expliqua d'où lui venait la passion pour la danse. Il était assez rare ou en tout cas c'était peu commun de voir quelqu'un qui savait aussi bien danser. C'était agréable d'avoir un bon partenaire, certes pas parfait mais elle ne l'était pas non plus alors pourquoi vouloir la lune ? Il était gentil, plutôt ouvert d'esprit et agile de ses pas, c'était un excellent début. Scylla apprit que ce fut la mère du jeune homme qui l'initia à cet art et Scylla repensa à sa propre mère avec qui elle dansait étant jeune dans le salon, pour se défouler et rire. Elle se revoyait avec la télécommande de la télé en guise de micro, chantant de façon faux les paroles approximatives des chansons qui passaient. Le but n'était pas de devenir une star, juste de s'amuser. "Je dansais aussi avec ma mère au milieu du salon quand j'étais enfant. On s'amusait beaucoup." Ils avaient décidément beaucoup de points en commun. A croire que leurs mères étaient elles aussi faites pour s'entendre. Visiblement le jeune homme préférait quand même le Hockey, sport plus typiquement masculin que la danse, mais comment lui en vouloir ? Dans une société comme celle dans laquelle ils vivaient, il était difficile d'assumer sa virilité quand on aimait danser et chanter. Pourquoi cet art était tant dénigrer par le reste de la population ? L'heure avancée sans même que Scylla ne s'en rende compte. Ce fut son téléphone qui l'a ramena à la réalité. Sa cousine l'attendait visiblement devant chez elle, sans ses clés. Cela lui ferait un peu les pieds de ne jamais prendre ses clés sous prétexte qu'elle n'était pas souvent là et que bien souvent Scylla y était quand elle rentrait. Peut-être finira-t-elle par prendre ses clés la prochaine fois.

"Bon je suis désolée, je vais devoir y aller, ma cousine est coincée dehors cette courge. J'espère qu'on se reverra bientôt. Et si tu viens souvent ici, n'hésites pas à passer dans cette salle, je m'y trouve souvent." Lui dit-elle en souriant. Scylla rangea ses affaires dans son sac, prévoyant de passer à la douche avant de rentrer chez elle. C'était sa petite vengeance à elle de faire attendre sa cousine dans le froid, pour tout ce qu'elle avait pu faire dans le passé pour soit disant la forger. C'était à son tour d'avoir une bonne leçon de vie. Scylla quitta la salle, heureuse de cette rencontre et presque déçue de s'en aller...
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Pendant mon adolescence, j'avais un peu de mal à assumer le fait d'être une fée et de ne pas pouvoir lutter contre une partie de ma nature. A savoir, celle qui aimait la nature en générale et la danse. Il faut dire aussi que tout ça n'est pas très viril et n'aide pas vraiment à s'affirmer. Mais, j'avais fini par me faire à l'idée et à accepter ce que je suis, tout simplement. La vie était trop courte pour que je me fasse trop de soucis sur moi-même et ce que pensent les autres de ma personne. A vrai dire, mes parents avaient beaucoup contribué à ce sujet. Aujourd'hui, je n'étais ni un écologiste millitant, ni un danseur professionnel. Mais je n'avais rien contre passer du temps dehors et parfois faire la morale à certaine personnes sur la protection de l'environnement, et venir danser de temps à autre, comme je venais de le faire avec Scylla.

C'était assez amusant d'ailleurs que la jolie blonde me dise qu'elle aussi dansait souvent dans le salon avec sa mère quand elle était petite. Comme quoi, j'étais loin d'être un cas isolé en fait. Ce pourrait-il que Scylla soit une fée aussi ? L'idée m'avait déjà frôlé l'esprit. Mais je ne préférais pas trop y réfléchir. Tous les bons danseurs n'étaient pas des fées. Comme toutes les fées ne devanaient pas danseurs non plus, j'en étais la preuve même. Mais bon, je pense que mon doute était légitime. Cependant, je me voyais mal aborder le sujet immédiatement avec Scylla. Peut-être qu'à l'avenir nous pourrions ne parler. Mais pour le moment on ne se connaissait pas assez. Puis si Scylla ne connaissait pas le surnaturel, je n'avais pas envie de passer pour un fou. Ni même de le insuffler un sentiment d'insécurité à cause de tout ça. Apprendre qu'on vit entouré de monstres potentiellement capable de vous faire du mal, ça n'avait rien de rassurant. Enfin, à part les Djinns et les Wendigo... il n'y avait pas grand chose à craindre de mon avis... Et encore, les Djinns étaient justent malintentionné parce qu'ils n'aimaient pas être invoqué et certains Wendigos arrivent à garder le contrôle.

J'aurais volontiers continué de discuter avec Scylla. Cependant, son protable se mit à sonner et elle décrocha presque immédiatement. De mon côté, j'attendis patiemme qu'elle termine sa conversation. Après avoir raccroché, Scylla s'excusa en souriant qu'elle devait partir. Apparemment sa cousine devait avoir un problème avec ses clef d'appartement. Je répondis au sourire de Scylla comme pour lui dire que ce n'était pas grave. Et hocha la tête lorsqu'elle me dit qu'elle venait souvent ici et qu'elle espérait qu'on se croise à nouveau. Je l'espérais aussi. Scylla était vraiment une fille sympathique, j'étais content de l'avoir retrouvé ici aujourd'hui. Comme quoi le hasard faisait bien les choses parfois. J'espérait bien ne plus perdre contact avec Scylla à présent.

- Ne t'inquiètes pas, c'est rien, je comprends. J'espère aussi qu'on va se recroiser ! J'essayerai de penser à passer par ici la prochaine fois que je viens m'entraîner. Merci pour la danse en tout cas, c'était sympa ! Il faudra vraiment qu'on remette ça un de ses quatres ! A la prochaine Scylla !

Sur ces belles paroles, je regardais Scylla terminer de ranger ses affaires et saisit les miennes. Alors que la jolie blodne se dirigeais vers les vestiaires, j'allais vers la salle d'entraînement. Cette petite danse avait été sympa, mais j'étais quand même venu ici pour bosser. Au moins, maintenant j'étais bien échauffé ! J'allais pouvoir passer aux choses sérieuses rapidement. Et ces petites retrouvailles avaient booster mon moral à bloc, donc autant en profiter. Oui, je sais, il m'en faut peu pour être heureux. Mais ce n'est pas tous les jours qu'on retrouve de vieilles connaissances ainsi. Puis il valait mieux être heureux que triste pour un rien.
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