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 I fell in love with a very bad habit + Hécate&Tristan

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Sayanel Z. Pritchard
Sayanel Z. Pritchard
MESSAGES : 4496
RACE : Humain
MÉTIER/ÉTUDE : Mercenaire / Vigile au DH / Chasseur de Surnaturels

I fell in love with a very bad habit
Hécate & Tristan

« I was alive for the very first time. »
Les applaudissements du public à s'en rompre les paumes fait sortir Tristan de sa transe. C'est toujours dans ces moments là, alors que la poudre de fée s'estompe, disparaît devant ses yeux, invisible pour ceux des autres, qu'il revient à lui. La danse, ça a cet effet. L'esprit vide et la musique qui le porte, il n'agit que par instinct, des gestes qu'il a répété mille fois pour les maîtriser à la perfection, et ce sentiment de gloire qui n'appartient qu'à lui. Il aime ce qu'il fait, le français, il aime voir cette admiration dans les yeux des ingénus, voir les illusions s'estomper. Il ne transforme pas la réalité, il la rend juste plus belle. C'est comme ça qu'il gagne son pain, c'est comme ça qu'ils ressortent encore plus émerveillés qu'ils n'auraient dû, qu'ils paient encore et encore pour le voir, pour ce sentiment de plénitude ultime qu'il fabrique avec son pouvoir. Et c'est comme ça qu'il reste en vie. Parce que ce moment entre la danse et le départ, c'est celui où il regarde distinctement tous les spectateurs, celui où il voit ceux qui pourront lui servir à se protéger. Parce qu'elle est là, dans l'ombre, pas physiquement, mais pesant dans son esprit, cette menace, cette bureaucrate aux instincts de chasseuse qui n'a de cesse de lui infliger la trahison des siens pour sa propre bonne fortune. Et au moment où l'illusion disparaît ils ont l'air de se réveiller, les humains et autres créatures en tout genre, alors que les autres, les siens, les fées et leur contraire, les tritons, eux restent constants. Tous les deux jours il danse, tous les deux jours il fait sa liste. Parfois il n'a rien à se mettre sous la dent, tous semblent hébétés, heureux, complets, sortant de leurs sommeils. Pas moyen de distinguer les humains des autres, il se doit donc de faire machine arrière. Mais parfois il a de la chance. Parfois il en croise un, convaincu ou pas, émerveillé ou pas par son talent, mais pas envoûté. Aujourd'hui, son regard croise celui d'une femme. Il la voit dans les premiers rangs, il lui sourit, il salue, il s'en va. Ce n'est pourtant pas encore fini. Le temps de se rendre en loge, prendre une douche rapide, se changer. Quelqu'un d'autre prend sa suite, de toute manière, elle ne partira nulle part tant que le spectacle n'est pas terminé. C'est ça, la beauté du cirque. Même si l'on est loin du chapiteau, le confort d'une salle de spectacle se prêtant plus à ce genre d'exercices. Retrouvant un peu de ses esprits, la fée se change pour retourner au fond de la salle une vingtaine de minutes plus tard. C'est bientôt terminé, bientôt tous se lèveront, iront se restaurer dans les snacks aux alentours ou changeront de quartier pour des restaurants un peu plus chics. Ce n'est pas bien dur d'en trouver, Dragon Alley en est dépourvu. Certains iront directement au Smooth Criminal, à quelques minutes de là. Mais Tristan sait que sa cible, elle, ne risque pas de mettre les pieds dans un tel coupe-gorge, alors il se rend directement à l'extérieur, le temps d'allumer une cigarette.

Tristan en est à la moitié lorsque les spectateurs commencent à sortir. Il connaît plus ou moins le fonctionnement des choses. Ils restent un moment dehors pour la moitié, à discuter de ce qu'ils viennent de voir, s'émerveillant du divertissement que peut leur offrir Bray, avant de se rendre compte du quartier dans lequel ils se trouvent et de se diriger vers le parking, où leur voiture est probablement désormais dépourvue de roues. Et elle est là, elle sort, elle s'arrête quelques secondes. Elle ne semble pas accompagnée, et c'est un signe pour le français, qu'il devrait probablement initier le contact avant qu'elle ne disparaisse. Parce que ce qu'elle veut, la bureaucrate des Dux, ce sont des noms, des détails, des faiblesses.

Le danseur s'approche doucement. A la lumière du seul lampadaire en marche de la rue, il l'observe. Elle a l'air douce, la cible. De grands yeux qui lui mangeraient presque la moitié du visage et une bouche qui a l'air prête à sourire, il ne peut s'empêcher de lui trouver quelque chose de particulier. Son esprit est trop ailleurs pour y voir un quelconque sentiment de déjà-vu, aussi il entame la discussion. « Bonsoir ! Je vous ai vue à l'intérieur … Vous avez aimé le spectacle ? » Tristan il est de ceux qui aiment les compliments, c'est un fait. Mais là il ne les attend pas. Il n'a jamais réellement observé le spectacle dans son intégralité. Il se trouve souvent curieux d'avoir l'avis de ceux qui ne se sont pas laissé berner par son pouvoir. Parfois il en est déçu, d'autres fois son talent se trouve confirmé. C'est un jeu auquel il aime se prêter. Mais le français, malgré tout ce qu'il peut être, est loin d'être mal élevé. Sans doute les seuls vestiges de l'éducation de sa mère qui se retournerait peu importe où elle se trouve devant ce qu'il était devenu. Il se rend compte du froid glacial de la nuit de février, et du fait que lui ne le ressente pas, pas après les efforts qu'il a fourni. « Vous avez froid ? Je me sers pas de ma veste, si vous la voulez. D'un geste il lui montre celle qu'il tenait dans la main qui ne s'occupait pas de sa cigarette. « Désolé de l'intrusion, c'est juste rare de voir des gens seuls dans ce genre de rassemblement. Je suis un peu intrigué. »
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I fell in love with a very bad habit × ft. Tristan & Hecate
Hecate avait quelques scrupules à sortir seule ce soir, mais son mari lui a assuré qu'il n'y voyait aucun inconvénient, elle pouvait aussi passer du temps seule avec elle-même, se retrouver après avoir été enfermé et drogué pendant ces longues années, elle avait bien mérité de souffler et de profiter de sa liberté. À un certain point, certes, mais il lui faisait entièrement confiance et étaient tout deux fidèles depuis leur rencontre. Il aurait pu avoir une aventure avec quelqu'un pendant son internement, c'est qu'elle aurait pu y rester encore pendant des années si le père n'avait ordonné qu'on la libère à présent.

Ce soir, elle allait donc au cirque. Une place de choix au premier rang pour ses yeux émerveillés et son cœur d'enfant. Ce soir, elle désirait être émerveillée et croire encore en l'humanité. Excité comme une puce, elle s'y rendit bien tôt, avec une robe noire et un manteau peut-être un peu léger pour la saison, mais qu'importe, elle trépignait d'impatience pour pouvoir s'installer et aussi pour se réchauffer. Elle aurait pu demander à son mari de venir lui apporter quelque chose de plus chaud, mais elle ne tenait pas à le déranger plus qu'il ne l'était déjà avec les enfants. C'est qu'ils pouvaient donner du fil à retordre ceux là !

Enfin les portes s'ouvrent et le spectacle commence un petit quart d'heure plus tard, laissant tout le monde gagnait sa place. La jeune femme regarda chacun des numéros avec un regard attentif et pétillant, applaudissant de bon cœur chaque artiste qui amenait sa touche de poésie ou d'humour. Elle eut aussi l'impression, l'espace d'un instant que l'un d'entre eux l'observe elle, ne la lâchant pas du regard pendant quelques instants avant de saluer et de s'en aller. La sirène en fut légèrement troublée avant que le prochain numéro ne commence et n'efface cette sensation. Elle se promit d'y aller un peu plus souvent, au cirque, les numéros changeaient de temps en temps, puis elle pourrait y amener ses enfants, accordant une pause à son mari pour qu'il ait aussi un moment privilégié avec lui-même.

À la fin du spectacle, elle se sentit pleine d'énergie et avec des papillons dans le ventre. La générosité de ces artistes forçaient l'admiration de la jeune femme, ce qu'ils partageaient avec le public, les émotions qu'ils offraient et faisaient ressentir à chacun était tout simplement magnifique. Elle attendit quelques instants dans la salle avant de sortir, elle voulait admirer l'enceinte et ressentir encore un peu cette énergie, puis elle enfila son manteau et s'en alla. Dehors, elle s'arrêta un instant pour prendre une bouffée d'air frais...il faisait froid, elle en frissonnait, mais elle se sentait encore plus libre que jamais. Elle tourna son visage vers le jeune homme qui s'approchait d'elle et finalement lui demanda ce qu'elle pensait du spectacle. Elle ne le reconnut pas tout de suite, mais après l'espace de quelques instants et le temps d'offrir un doux sourire...mais oui, c'était l'homme qui semblait l'avoir observé quelques instants.

« C'était magnifique. Cela fait des années que je ne suis pas allé voir un spectacle et je n'avais pas réalisé à quel point cela pouvait manquer et toucher autant. »


Elle avait un peu froid et hésita quelques instants lorsqu'il lui proposa sa veste... c'est qu'elle ne connaissait pas cet homme et elle avait légèrement peur que quelqu'un ne la reconnaisse et n'interprète mal la situation.

« Et bien...oui, j'ai un peu froid mais... Hécate a toujours du prendre des décisions depuis sa plus tendre enfance...mais elle avait toujours aussi appris à faire attention à ses faits et gestes. En fait je ne suis pas seule...enfin, mon mari est à la maison avec les enfants, ils n'aiment pas tellement le cirque alors il m'a laissé profiter de la soirée, donc oui je suis venue voir le spectacle seule... »

Au moins, il ne pourrait y avoir de quiproquo enter eux.

 
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Sayanel Z. Pritchard
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Hécate & Tristan

« I was alive for the very first time. »
Tristan, il aimait profiter de la nuit après le spectacle. La rue était toujours animée, bien plus qu'en pleine journée alors que toute la ville retenait quelques scrupules à se rendre dans ce quartier bien trop connoté dangereux. Ça ne durait jamais bien longtemps, la réalité reprenant le dessus assez vite, mais c'était toujours une sensation agréable. Certes il était arrivé peu de temps auparavant en ville, mais Bray avait cet effet sur les gens, celui de donner l'impression d'avoir vécu trente vies tellement elles semblaient remplies. C'était ce qu'il en avait retenu des conversations qu'il avait pu avoir. Toujours euphorique, toujours bercé par le bruit des applaudissements qui retentissaient, les finaux, cette fois, dirigés vers l'ensemble des artistes. Beaucoup ne le faisaient pas pour la gloire, seulement par passion. Pour le français, l'un n'empêchait jamais l'autre. Lui aimait être au centre de l'attention, recevoir et donner. Mais lui aimait aussi la danse, ce sentiment de pureté qui, soyons honnête, ne transparaissait pas vraiment dans le reste de sa vie. Son choix, c'était un fait, mais parfois s'en détacher pouvait faire beaucoup trop de bien. Tristan, il aimait aussi le contact avec les gens. Les seules fois où il prenait la peine de parler aux inconnus sans une idée précise derrière la tête. Pas ce soir, ce soir il avait un but. Mais ce n'était pas toujours le cas. Une réunion d'une population unie par le même amour de l'art, c'était rare. Une beauté étonnante pour l'endroit, mais efficace pour ceux qui voulaient s'aérer l'esprit, être le temps d'une soirée en dehors de tout. C'était ce qu'il se passait en réalité. On amenait un bout de liberté venu des quatre coins du monde dans cette petite ville aux semblants de monotonie. Pour le moment du moins. Allez savoir ce qui allait se passer avec le nouveau maire, mais la fée ne voulait pas y penser. Pas pour le moment en tout cas, pas ce soir. Il fallait le laisser profiter, s'imprégner d'un bonheur factice pour que le lendemain soit moins pénible.

C'est là qu'elle sortit, l'inconnue, et qu'il se décida à l'aborder. Elle semblait bien trop innocente pour ce qu'il s'apprêtait à lui faire subir, il s'en rendit compte immédiatement. Une cible de choix lorsque l'on ne veut pas sentir les retours de bâtons, mais étrangement pour une fois, ce fut loin de le ravir. Ses paroles ne firent qu'accentuer le sentiment, il espérait secrètement qu'elle ne fusse pas aussi appréciable qu'il l'eût pensé, ne serait-ce que pour se défaire de ce malaise qui ne voulait pas partir. Alors il fallait qu'il reste encore. A ses mots, il se mit à rire. La manœuvre de la jeune femme était évidente et bien trop peu subtile pour qu'il en soit vexé.   « Leur perte. Quel âge ont vos enfants ? Ils ne doivent pas être trop grands, ou alors vous ne faîtes décidément pas votre âge. » Innocente question qui revêt son importance lorsque l'on commence à songer à vendre la mère, n'est-ce pas ? Il n'abandonna toutefois pas sa galanterie en lui tendant sa veste. « Prenez-la, ne vous inquiétez pas, je ne prendrais pas ça pour une invitation, promis. J'ai juste pour habitude d'éviter de laisser les gens mourir de froid. » Toujours le sourire aux lèvres, il continua, légèrement taquin. Mais on ne changeait pas sa nature à ce point, pas vrai. « J'ai de meilleures techniques de drague en général, votre mari n'a rien à craindre. » Pour le moment, du moins. Il décida tout de même de revenir sur sa déclaration précédente. « Adepte d'art ? Je suis content que ça vous ait plu, on est jamais sûr de ce que l'on fait avant d'entendre les premiers applaudissements. » L'important c'est de faire ce que l'on aime, mais aussi ce qui peut rapporter gros. Surtout ce qui peut rapporter gros. Cette phrase là, Tristan l'entend tous les jours venant de son patron. La magie derrière le rideau, ça donne envie. Puis il réalisa qu'il ne s'était pas présenté. Les conventions sociales et le français faisaient deux, sans doute que l'on ne pouvait rattraper les années passées à vivre au milieu de gangs de rue. Il aurait aimé parfois, mais sa vie l'en avait empêché, et maintenant, il ne savait plus comment s'en dépêtrer. A quarante ans, ce n'était de toute manière plus le temps de prendre des choix décisifs. « Je m'appelle Tristan, au fait. Enchanté.» Quelque part, il se demande qui elle est, cette inconnue. Ce regard, il l'a rencontré, celui de quelqu'un qui a souffert, qui a pas été gâté par la vie particulièrement, celui de celle qui mesure tout ce qu'elle fait et comment elle le fait. Il ne s'y attend pas vraiment alors qu'elle ne semble pas de ce type là, et pourtant elle semble lancer des regards autour d'elle comme une peur d'être épiée.
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I fell in love with a very bad habit × ft. Tristan & Hecate
La brunette s'amusa presque des paroles du jeune homme, plutôt direct, sans détour, sans donner l'impression qu'il fallait y sentir quelque chose de cacher, d'imager. Il ne prenait pas de pincette, mais ce n'était pas encore comme son père, il semblait bien plus doux et bien moins froid que ce dernier alors qu'elle assimilait bien volontiers ce franc parlé avec ce caractère. Pourtant, Dieu sait que Gidéon était un menteur. Elle ne pouvait s'empêcher de l'avoir dans un coin de sa tête, il n'était plus là, mais bien plus présent que jamais et elle avait cette impression de sentir son regard sur elle, la jugeant. Elle tentait souvent de faire bonne figure, de prendre la vie du bon côté et de rester l'optimiste qu'elle est, mais elle sent aussi quelque chose en elle de brisé depuis des années et impossible à réparer. Comment compléter le vide d'une sœur jumelle ?

Repoussant ses mauvaises pensées, elle se concentra sur l'instant présent et la conversation qu'elle entretenait avec l'un des artistes du spectacle qu'elle venait juste de voir.

« Ils sont encore petits, ils ont quatre et six ans. Mais je crois bien qu'ils sont en âge de venir...bien que le dernier je ne suis pas certaine de savoir le faire tenir aussi longtemps sans qu'il ne tente de faire le casse cou. »

Un léger sourire rien qu'en y pensant, elle observa la veste qu'on lui tend et finalement la saisie pour la mettre autour de ses épaules et en soupira d'aise en sentant déjà la chaleur sur ses épaules et autour d'elle. Elle finit par se sentir gêné lorsqu'il annonça que ce n'était pas sa technique de drague, c'est vrai après tout, qui aurait encore envie de la draguer ? C'est qu'elle avait l'impression que cela se voyait en plein sur son front qu'elle eut un long séjour en hôpital psychiatrique alors qu'il n'en était rien. Un léger rire de malaise, elle se décida tout de même à s'excuser oralement.

« Excusez-moi. Je n'ai pas vraiment l'habitude de sortir seule et j'ai tendance à mal interpréter les choses les plus communes et...gentilles. »

Hecate s'approcha un peu plus, se trouvant un peu plus en confiance à présent et la plupart des clients partis à présent, son regard scrutait tout de même les environs lorsqu'elle entendait un bruit, ne serait-ce l'espace d'une demi-seconde. Elle acquiesça d'un mouvement de tête lorsqu'il demanda si elle était adepte d'art, un peu en tout genre d'ailleurs... et elle revenait donc pour s'y intéresser à nouveau. Danser, elle aurait réellement aimé être doté de ce talent, mais malheureusement elle aurait plutôt deux pieds gauche... mais avec un bon partenaire et quelques verres dans le nez, la jeune femme pouvait faire la blague et ne pas écraser les pieds de celui avec qui elle dansait.

« Je suis surtout spectatrice, il me faudrait des cours pour apprendre à ne pas écraser les pieds de mes partenaires ! Et seule, croyez-moi, cela ne ressemble à rien. »

Un peu d'humour et d'autodérision n'a jamais fait de mal à personne n'est-ce pas ? En tout cas, ce n'était pas le fort de son père qui ne faisait que très occasionnellement ça dans le cercle familial et elle ne pouvait pas non plus dire qu'elle tenait ça de sa mère...peut-être une nourrice ? Ou tout simplement d'elle-même. Il se présenta, un prénom qu'elle n'avait encore jusque là jamais entendus, ce qui lui donnerait l'occasion de s'en rappeler bien plus facilement.

« Enchanté Tristan, je m'appelle Hecate. »


Elle aurait pu tout simplement dire qu'elle allait rentrer chez elle, même s'il n'était pas si tard que ça, le quartier n'avait pas la meilleure des réputations et encore plus lorsque le soir tombait, elle pourrait prendre un taxi...mais au contraire, combien de fois pourrait-elle avoir la chance de discuter avec un artiste ? De savoir ce qu'il pouvait ressentir lorsque les lumières sont braquées sur lui tout comme une fois derrière le rideau, puis toujours cette envie de respirer l'air frais, la sensation de liberté aussi courte serait-elle.

« Ce doit être un stress permanent, non ? Avoir autant peur que d'être grisé sur le moment, offrir quelque chose et ne pas savoir s'il y aura un retour. Elle se mordilla la lèvre inférieure, littéralement fascinée par le nombre d'émotion par laquelle un artiste devait passer. C'était réellement magnifique et les émotions que l'on peut ressentir... Elle secoua soudain la tête. Pardon, je dois être la centième personnes à vous dire ça et vous ennuyer. »

 
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Hécate & Tristan

« I was alive for the very first time. »
Cette façon de faire, c'était habituel. Attendre que ses cibles sortent, entamer une discussion, connaître, retenir, écrire, vendre. C'était ça, ce qu'il faisait, ce qui lui permettait de rester en vie. Son observation, ses certitudes, son contrôle sur son pouvoir. Mais ce n'était pas comme s'il appréciait toujours ces moments, ces conversations avec ceux qu'il finirait inévitablement par trahir. En en connaissant la conclusion, comment, en toute connaissance de cause, pouvait-on de toute manière se donner entièrement dans ces conversations ? Mais là c'était quelque peu différent. Cette jeune femme, elle semblait complexe, comme un amas de sentiments contradictoires qui donnait à Tristan l'envie d'en savoir plus, l'envie de parler. C'était rare, alors même qu'il s'était promis de ne jamais développer de relations. Parce que le relationnel donnait la faiblesse, et ça il ne pouvait se le permettre. Il avait manqué à ça avec Kyle, mais ne dit-on pas qu'une seule fois ne suffit pas à apprendre de ses erreurs ? Sans doute pour lui, en tout cas. Mais il n'y pense pas, présentement. Parce qu'il se donne corps et âme dans tout ce qu'il fait, que ce soit bien ou mal, minime ou important. Trop intense, on pourrait certainement le dire de lui, mais il avait abandonné l'idée de la modération depuis un moment déjà. Il se met à rire quant à la remarque de la jeune femme. « ça ferait un partenaire de plus sur scène, ça peut être original. Je trouve personnellement que c'est une bonne manière d'initier les enfants à l'art … Mais je ne pourrais pas vraiment donner de conseils sur le sujet, je ne suis pas père, je ne peux pas vraiment me le permettre. » Parce que Tristan, il ignorait encore tout de l'existence de sa fille, et même si ce fait avait éclaté au grand jour, il n'est pas encore assez bête pour se considérer comme tel. Il n'est pas père, n'a pas élevé son enfant, n'a plus à le faire. Jamais posé assez longtemps pour que l'idée même d'une grossesse soit de mise, maintenant il était sans doute un peu tard pour y penser. Ce n'était pas comme si les regrets ne l'assaillaient jamais sur le sujet, loin de là. Mais avec l'existence qu'il menait, ce serait sans doute la moins sage des choses que d'y mettre un nouveau-né. Un père dealer vivant dans une rue borderline, c'était d'un cliché que même lui ne pourrait supporter. Sans compter qu'il était loin d'avoir la fibre paternelle. Les enfants il les aimait bien … Pas trop longtemps. Il acquiesce cependant devant les excuses de la jeune femme, secouant la tête pour lui signifier que ce n'était rien. Comment pouvait-il en être autrement alors que son premier instinct aurait été justement de tenter sa chance. L'honnêteté était loin d'être son premier prénom contrairement à ce qu'elle pouvait croire. Mais quelque part, pour une fois, ce fait là le dérangeait un peu.

L'art. Sans doute le sujet de discussion inépuisable pour Tristan. La danse particulièrement. Certains diraient que si l'on manie une forme d'art, on peut toutes les manier. Pour le français, ceux qui l'affirment sont des idiots. Mais finalement, ils peuvent bien penser ce qu'ils veulent. La musique et la danse, ce sont les deux choses qui le font vibrer, rien d'autre. A l'entendre, il se met à penser à Eve. « La danse est une question de perception, une fois qu'on a saisi comment ça marche, l'instinct prend le dessus. Trop réfléchir est ce qui fait souffrir les pieds de vos partenaires, généralement. » Une petite pause, un sourire. « Si un jour vous êtes intéressés, je donne des cours à une jeune femme une à deux fois par semaine. Vous pourriez nous rejoindre. » Parce qu'il n'est pas stupide, Tristan, il ne va pas inviter une inconnue à une séance privée. Même si Evelynn n'est rien d'autre que son élève et un peu de douceur dans sa vie bien trop remplie d'ombres, une femme mariée ne devrait pas être réellement encline à se retrouver seule avec un homme, surtout lorsque l'on sait que la danse peut-être histoire de sensualité bien plus que de technique. « Prénom original. Grec, n'est-ce pas ? Des origines ou seulement des parents portés sur la mythologie ? » Certes le français était loin d'avoir fait de grandes études, mais il aimait se renseigner sur tout et n'importe quoi. Les anciennes croyances en faisait partie.

« Rassurez-vous, ce n'est jamais ennuyeux de recevoir des compliments.» Un clin d'oeil, comme pour aller avec l'atmosphère un peu plus détendue. « En réalité, le stress est présent avant la représentation. Savoir si on va faire le numéro correctement ou si celui qu'on a préparé va plaire, surtout si c'est la première fois qu'on le met en scène. Mais une fois devant le public, la musique lancée … On arrête simplement de penser, on vit, on ressent et on oublie les peurs qu'on pourrait avoir. » Tristan mettait beaucoup de temps à préparer chacun de ses numéros. Y mettre tout ce qu'il veut, y donner son âme, c'est ce qu'il préfère, sans doute. « Vous êtes déjà monté sur scène ? Pour du théâtre, un discours ou même du chant ? »
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