Plus tôt dans la semaine, tu avais retrouvé Ezeckiel au salon de tatouage dans lequel il bossait. Tu n'en avais pas tellement parlé à ta famille. T'estimais que c'était pas à toi de le faire et que s'il voulait reprendre contact, il savait où aller. Toi, tu as juste fait ta part du boulot, lui annoncer la mort d'Ellen. Ça n'a pas été facile mais au moins c'était fait. Tu allais pouvoir te concentrer sur autre chose et tu avais déjà une petite idée derrière la tête. En fait, tu as commencé cette pseudo enquête il y a un moment, cinq ans exactement, comme pour Zecke. Sauf qu'à part quelques odeurs reniflées ça et là sous ta forme lupine tu n'avais encore rien trouvé de concret quant à l'identité du meurtrier de ta très chère et défunte mère. Evidemment, Lloyd refusait de répondre à quelque questions que ce soit et s'énervait très vite quand tu abordais le sujet. Il faut le comprendre. Il a déjà perdu sa femme et n'a pas envie que sa fille cadette - et objectivement sa préférée - mette sa vie en danger en chassant des chasseurs. C'est un homme dur et sévère mais ô combien aimant. Te voir rongée par l'esprit de vengeance toi, la douce, la fragile, l'enfantine Azenor, ça pourrait lui faire énormément de mal. Ça pourrait le détruire. Tu en es à moitié consciente. Cependant, tu as le sentiment de ne pas pouvoir faire autrement. Et puis tu es une louve. Si tu le veux, cet homme tu le déchiquettes.
Ta journée de travail est terminée. Enfin ! Ceci étant dit, ce n'est pas non plus comme si tu avais des horaires de dingue. Huit heure et demi à seize heure, relativement coolos. Plus sérieusement, ton travail tu pourrais le faire encore quelques heures. Tu aimes ça, apprendre aux enfants, apprendre d'eux aussi. Ils sont tous si différents. Tous intéressant à leurs manières. Aucun doute qu'Ellen serait très fière de toi à présent. Mais pour le moment, tu as autre chose de prévu. Du moins prévu pour toi... Après deux trois messages ironiques et offensants échangés avec ta soeur, tu lui annonces que tu vas débarquer chez elle dans quelques minutes, ne lui laissant pas vraiment le choix. Tu le sais, c'est ainsi que tu dois t'y prendre si tu veux voir Ah reum. Si t'attendais quoi que ce soit d'elle, vous ne vous seriez encore jamais parlé. Mais bon, tu l'aimes comme ça. C'est ta soeur après tout et là, tu as grand besoin d'elle. D'elle et de personne d'autre. Elle a beau être reloue, chiante, insupportable parfois, tu le sais, elle ne te laissera pas tomber. Ce dont tu vas lui parler, ton père refuse d'en entendre parler et tes frères sont trop jeunes. Et honnêtement, tu ne crois pas beaucoup pour ce qui est de se défendre. Déjà parce que l'un est aveugle complètement. Et puis que l'autre est une brindille. Non, pour ce genre de chose tu as besoin de ta férocité et de son feu. Un combo assurément gagnant.
Debout sur ton skate, tu roules jusqu'au domicile de ton aînée. L'école s'éloigne petit à petit derrière toi. À dire vrai, tu n'es pas toute proche mais tu apprécies l’extérieur, le froid, le vent, les gens, la faune, la flore. Tu ne troquerais ton skate contre une voiture pour rien au monde. Pour preuve, tu en as déjà une que tu utilises bien rarement. Tu n'as pas besoin de ces engins de la mort sur-polluant. C'est juste une véritable horreur pour toi. Tu ne prends pas tellement plus les transports en commun pour les mêmes raisons. Le vélo, le skate, le monocycle, l'over-board à la limite, une multitude de moyens tellement meilleurs pour l'environnement. Enfin bref, trêve de bavardage. Te voilà enfin arrivée à Coconut Grove. Tu sonnes et attends patiemment derrière la porte parce que t'es intrusive mais pas au point de rentrer chez elle comme ça directement. Finalement elle ouvre. Un sourire au coin des lèvres, tu forces le passage pour entrer. Ah bah maintenant la porte est ouverte c'est bon ! « J'ai cru pendant un instant que tu allais me laisser dehors dans ce froid de canard. » Sans aucune gêne, tu poses ton skate, accroche ton manteau et retire tes chaussures. Maintenant, tu vas pouvoir parler sérieusement.
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Dim 7 Jan - 21:57
Tu avais commencé à travailler aux alentour de dix heure ce matin, il faut dire que ces derniers temps les clients étaient nombreux, tu travaillais dans un restaurant chic mais pas trop, les prix n'étaient pas abordable pour tous soit mais c'est le prix à payer pour déguster des plats préparer avec soin et des aliments frais. Beaucoup de lieux de restauration utilise des produits congelés, ton patron refuse, il est très strict à ce niveau et le chef le suit dans cette règle, vous avez un réputation à tenir, rien ni personne ne pourras la salir. Tu as réussi à obtenir une place là-bas grâce à ton perfectionnisme et l'attention que tu portes aux plats que tu cuisine, tu es toujours dans l'action, tu ne tolères aucune erreur surtout venant de toi, tu ne supporte pas le travail mal fait, le chef t'as une fois reproché d'être trop dur avec toi, mais tu ne trouve pas, plus tu placeras la barre haute plus tu t'amélioreras.
Tu rentras à ton domicile aux alentours de quinze heure, tu t'allongeas directement sur le canapé où tu t'endormis rapidement, tu reprenais dans trois heures et demi, tu devais être en forme pour la soirée qui t'attendait. La sonnerie de ton portable te réveilla environ une heure après, tu grognas en voyant l'auteur du message, que te voulait-elle ? Tu répondis à son attaque, ses messages étaient rares et quand elle en envoyait ils étaient forts déplaisant. Un soupir passa la barrière de tes lèvres, tu réussis à te lever après avoir amasser assez de courage pour pour gagner la cuisine où tu grignotas quelques cookies histoire de calmer ton ventre qui criait famine depuis que tu avais ouvert les yeux. Tu déversas du lait dans une tasse et y ajoutas un sachet de sucre vanillé, tu n'étais clairement pas prête à l'accueillir, cette fille étant beaucoup trop intrusive à ton goût. Tu remuas ta cuillère dans le liquide avant de la porter à tes lèvres, tu souris doucement en sentant la douceur du mélange, tu enchaînas sur quelques gorgées avant d'être coupé par la sonnerie, ton regard se posas sur ce qui restait du lait, ta chère petite sœur allait attendre, ça lui apprendra à te déranger. Tu terminas donc ta boisson et vins lui ouvrir, une grimace se dessina sur ton visage, elle venait de te pousser là... Tu ne devais pas t'énerver, mais honnêtement elle te gonflait déjà, tu la regardas s'installer, ton agacement grandissant peu à peu. "Je te cache pas que j'aurai aimé le faire, j'aurai dû d'ailleurs mais je ne suis pas un monstre." Enfin ça tu n'en étais pas sûre... Tu refermas suite à un frisson qui te rappela que le chauffage tu le payais, tu t'adossas au plan de travail de la cuisine ne quittant pas Azenor des yeux. "Quelle est la raison de ta visite ?" Oui, ta sœur ne débarquerait pas chez toi sans raison, elle ne prendrait pas le risque de te déranger inutilement, c'est trop dangereux.
Invité
Mer 10 Jan - 12:17
Elle soupire, grogne, grimace quand tu la pousses en toute délicatesse pour passer. Elle le cache très mal d'ailleurs. Ou alors c'est juste que tu la connais par coeur. Tu t'es sentie obligée de le faire parce que tu ne le sais que trop bien, elle pourrait te laisser dehors sans aucun remord cette garce. Ah oui, toi tu l'aimes d'un amour inconditionnel. Tu vendrais ton corps à un chasseur pour la sauver si c'était nécessaire. Malheureusement, à cause de son manque d'affection envers toi, tu doutes un peu du contraire. Depuis l'arrivée d'Idris, puis celle de Keith, tu as l'impression d'être la moins aimée, la plus rejetée par elle. Est-ce parce que tu es arrivée juste après elle ? Parce que tu lui as volé une partie de ses parents ? Tu pourrais essayer de faire des efforts pour tout rien que pour lui faire plaisir, rien que pour l'entendre dire "J'suis fière de toi." juste une fois dans ta vie. Cependant, te détacher de Lloyd pour la voir ne serait-ce que sourire, c'est impossible. Ton père c'est l'un de tes rares piliers dans ce monde. Si tu gardes la tête hors de l'eau c'est uniquement grâce à lui et ce n'est pas près de changer. Tu lèves les yeux au ciel, ce n'est pas un monstre apparemment. Clairement, elle n'en a pas tout à fait tort mais quand même. T'as vu des monstres plus agréable qu'elle. « Pas un monstre, pas un monstre, c'est vite dit tout ça ! » Tu te sers de l'ironie pour faire passer un message, comme toujours. Franche oui, mais avec les formes s'il vous plait !
Tu ne te gênes pas pour te débarrasser de tes affaires. Ça montre à ta soeur que tu vas pas juste lui balancer ton projet et te barrer comme ça. Rester cinq minutes ? Non. Toi tu ne sais pas faire ça. Et puis t'es trop bavarde. Tu parles trop, tout le temps, h24. Je suis sûre Aze, que tu blablates même dans ton sommeil parfois. Alors que tu allais lui répondre sur la raison de ta visite, tu ne peux empêcher un bâillement. Tu enchaînes sur un autre sujet qui n'a absolument aucun intérêt dans la conversation mais bon, toi ça t'amuse alors c'est l'essentiel. « Tu sais pourquoi on baille ? Y a plusieurs année, genre des siècles en arrière, Hippocrate pensait que c'était pour expirer un air mauvais. Et tout le monde l'a cru pendant hyper longtemps. Genre on y croyait encore il y a mille ans. Sur l'échelle de l'histoire c'est pas très long mille ans. En vrai, je pense que tu le sais, mais on baille pour rafraîchir notre cerveau. Enfin pour ceux qui en ont un. Toi tu dois pas bailler souvent. T'imagines quand même, il nous prend 40% de notre énergie métabolique. C'est énorme ! Tu m'étonnes qu'il surchauffe parfois... En gros, quand tu baille, tu t'étires et tes muscles se contractent, ce qui permet à du sang plus frais de remplacer l'ancien, celui qui est trop chaud. Tu bailleras plus quand il fera chaud mais moins que la chaleur extérieur sera plus élevée que celle de ton cerveau. Entre nous, c'est un peu logique mais bon je préfère le préciser au cas où. Par contre on ne sait pas vraiment pourquoi les autres autour de nous baille. » Tu la regardes. Tu l'as perdue là c'est sûr. Tu n'as même pas fait gaffe que t'avais fait tout un monologue sur les bâillements. C'est ton grand problème ça Azenor, tu parles beaucoup trop et sans le faire exprès. Tu ne peux t'empêcher cependant de rajouter une petite information. « Oh ! Et au cas où tu voudrais savoir, les rats bâillent aussi... » Tu sais qu'elle s'en fout des rats et du comportement du corps humains sur certaines choses.
Tu finis par t'asseoir en soupirant. Et si finalement tu revenais sur le sujet de ta visite. Ton ton se durci un peu, les traits de ton visage aussi et soudain tu deviens sérieuse. « Je dois te parler d'un truc. Tu comprendras vite pourquoi je ne peux en parler qu'à toi et pas à Idris ou Keith. Encore moins à Papa. » Tu t'assures d'avoir capté son attention avec de reprendre. « Je vais venger Maman. J'ai déjà retrouvé Zecke, je suis capable de retrouver ce sombre connard aussi. Tu sais, je connais son odeur. Je ne sais pas si tu te rappelles - ou même si tu as fait attention - mais Papa avait un bout de tissus dans la main quand il est rentré avec Keith pour la première fois. J'étais persuadée que c'était à ce meurtrier, alors j'ai imprimé son odeur dans ma mémoire sous forme lupine. Tu te doutes bien que mon odorat n'est pas assez développé quand je suis humaine pour que je le reconnaisse dans la rue. » Elles sont rares les fois où tu parles avec autant de sérieux. « Enfin bref, tout ça pour dire que si un jour tu ne me revois pas revenir, ce sera sans doute parce qu'on s'est entre-tués. » Et finalement, tu ironises encore. Quoique pas forcément puisque dans tous les cas, tu ne la mets au courant seulement au cas où il t'arriverait quelque chose. Tu ne comptes pas faire équipe, pas cette fois.
Invité
Sam 13 Jan - 19:50
inhale courage, exhale fear (ft. Azenor)
« Je peux en être un si tu veux mais ça risque de te déplaire. » Un sourire en coin se dessina sur ton visage, il n'était pas agréable, il était plutôt mauvais il disparu rapidement ton but n'étais pas d'incommodé ta sœur. Tu la vois s'installer, retirer ses affaires, tu désires soupirer à nouveau, combien de temps va-t-elle rester ? Tu décide d'aller poser tes fesses dans le fauteuil se trouvant à côté du sofa, tu vas perdre patiente tu le sens, ta sœur est beaucoup trop pipelette à ton goût, tu crains qu'elle ne s'égare du sujet principal. Non, tu mords l'intérieur de tes joues, tu espères que c'est une blague, elle est venue pour ça ? Pour te parler des bâillements ? Non impossible, dois-tu lui balancer dès maintenant la table basse dans la figure ? Non attends, il est encore trop tôt pour agir de la sorte, tu fermes les yeux respire un coup pour les rouvres, tu décide d'attendre en la fixant, tu ne l'écoutes pas, tu t'en fiche, tu ne fais même pas attention à la pique envoyée. Tu es plus occupée à réfléchir sur comment elle fait pour partir sur un tel monologue suite à un bâillement, elle fait ça souvent ? Avec seulement toi ou avec tout le monde ? Cela ne l'épuise donc pas de déblatérer autant de choses ? Tu plaignais les enfants dont elle s'occupait... Quoique ils devaient être aussi bruyants ces petits trucs, sans parler du fait qu'ils sont gluants et … Tu pourrais faire un long discours sur les raisons qui montrent que avoir des enfants n'est pas nécessaire et que bien au contraire il faudrait éviter, mais tu sais parfaitement que les gens te reprocheraient d'être folle, et gnagna, rien que de penser à leurs réactions t'épuise. Tu repris le fil de la réalité lorsqu'elle cessa de causer, enfin presque elle rajouta une couche en t'annonçant que les rats baillaient aussi, tu ne le savais pas, d'ailleurs ça ne t’intéressais pas mais qui sait cela pouvait être utile à sortir comme phrase d'accroche à quelqu'un qui vous plaît... Ou pas.
Tu ne pris aucunement la peine de répondre, tu n'avais rien à dire face à de telles informations, elle eut de nouveau ton attention suite à sa phrase, la situation s'annonçait grave si elle ne pouvait rien dire à votre père, tu te concentras sur elle et ses paroles. Ton regard s'assombrit à la mention de votre mère et de vengeance, tu ne pardonnerais jamais la personne qui avait fait ça, tu lui ferais payer de sa vie, tu n'avais aucun souvenir d'un morceau de tissu, l'état des deux hommes étant bien plus préoccupant mais tu étais contente que ta sœur l'ait vu et ait retenu l'odeur. Ton cerveau s’arrêta sur la dernière phrase, elle comptait y aller seule ? Tu en aurais presque ris, sauf que ça ne t'amuses pas du tout, non seulement elle pourrait y laisser sa peau, mais en plus tu ne pourrais pas te venger, tu ne laisseras pas une telle chose se faire. « Je t'accompagne. » Aucune hésitation, aucune peur dans ta voix comme dans ton regard, tu étais déterminé à venir, elle reviendrait vivante et continuerait à vivre sa vie actuelle, toi tu pourrais y laisser ta vie tu n'y verrais aucun inconvénient, tu n'as pas peur de mourir, tu manquerais sûrement à ta famille mais ils s'en sortiraient, ils ont survécu à la perte d'Ellen, aucune raison de ne pas survivre à la tienne. Que dis-tu ? Jamais tu ne perdras face à un chasseur, encore moins le meurtrier de ta mère, vous sortirez toute deux vivantes de cette péripétie, oui ne sois pas pessimiste, lorsqu'il s'agit de se battre tu es la meilleure et la première à foncer.
Fiche (c) Espe
Invité
Dim 11 Fév - 6:04
Tes yeux se lèvent, un sourire aux coins des lèvres. Comme si t’avais peur d’elle. Comme si tu craignais ta soeur. Comme si t’avais du temps à perdre avec ça, avec ses menaces à deux francs cinquante. Tu portes ta main à ton front. Avec un soupire à peine caché, tu lui lances un salut militaire. Tu fais semblant qu’elle est ta cheffe, ta supérieure. C’est toujours ce qu’elle a voulu de toute façon non ? Tu te permets cependant de lui répondre. « Merci mais j’ai assez donné. Et mon corps aussi d’ailleurs. Les brûlures hein… Tout le monde s’en souvient. » Mais peut-être pas en fait. Vu la façon dont ils se comportent tous avec elle, ils doivent oublier qu’elle t’a blessée à plusieurs reprises. Consciemment ou pas. Mais il serait hypocrite de dire que tu ne lui as pas fait de mal toi aussi. C’est la vie. C’est ça être soeurs. C’est se battre mais s’aimer assez pour risquer la mort pour sauver l’autre.
Il est probable que tu te sois légèrement égarée de ton sujet de départ certes. Mais c’était pour mieux y revenir plus tard ! Et tu sais que ça l’agaces, Ah reum, tes monologues. Ça t’attriste un peu qu’elle refuse de t’écouter. Bien que d’un côté, tu peux comprendre que le sujet ne soit pas des plus passionnant. Tu devrais t’excuser d’être cultivée ? Et puis quoi encore ! Déjà que présenter tes excuses et avouer que tu as eu tort n’est pas très simple pour toi alors ça. Elle peut toujours courir. Tu peux facilement sentir son exaspération. Elle n’a pas besoin de parler. Tu la connais par coeur. Tu la comprends mieux que n’importe qui peut-être. Mais toi, tu sais pas pourquoi ça elle le remarque pas. Il y a tellement de questions que tu voudrais lui poser. Tellement que tu lui as déjà posées en vain. Des “Ah reum, pourquoi tu ne m’aimes pas ?”, “Tu me détestes Ah reum ?” ou encore “Je sais que tu préfère les garçons. C’est pas grave je ne t’en veux pas. Mais je veux juste savoir ce que j’ai fait !” Et jamais elle ne répondait clairement. Ton coeur, il est blessé depuis si longtemps. Il ne se réparera pas seul et t’en es consciente. Alors tu fais ton intéressante, tu cherches l’attention partout. Tu parles fort, tu cris, tu chantes et tu bouges dans tous les sens. C’est comme ça qu’on te remarque, c’est comme ça qu’on te donne de l’affection.
Tu ponctues ton monologue par une petite information sur les rats. Encore quelque chose d’inutile. C’est une habitude chez toi. Une sale habitude. Voilà. C’est l’heure. Il faut que tu lui dises maintenant, que tu lui parles de ton idée, de ton projet. Alors ton regard se fait dur et tu t’assieds, non tu te vautres, dans son canapé. Si tu sais qu’elle t’écoute rarement, tu sais aussi comment capter son attention quand c’est vraiment nécessaire. Lui parler de ta mère, lui raconter un secret que tu ne peux même pas avouer à ton père, c’est la recette. Tu lui dis tout. Tu lui parles de ce que tu as prévu de faire. Mais elle ne comprend pas le message. Elle veut t’accompagner. C’était pas ça qu’il fallait qu’elle dise ! Tout ce qu’elle avait à faire c’était d’acquiescer de dire “Ok, je les protégerais.” Parce que toi, aussi si forte soit tu en louve, tu ne seras jamais capable de défendre tes petits frères face à autrui. Elle c’est différent. Elle est le feu. Elle est la puissance incarnée. Tu passes une main sur ton visage et soupire. Les yeux fermés, tu secoues la tête et lui répond le plus calmement possible. « Non. Tu as mal compris. Je n’ai jamais fait allusion à nous deux. Toi tu vas rester ici et tu vas protéger les garçons. Tu vas faire ce que moi je serais incapable de faire. C’est même pas discutable en fait ! T’es peut-être l’aînée mais moi aussi je suis adulte et j’ai pas besoin de toi sur mon dos. Imagine qu’on meurt toutes les deux ? Il vaut mieux que tu restes en vie. Moi on s’en fout sérieux ! Tu es la préférée de Papa, la préférée d’Idris et Keith aussi. Il est hors de question, tu m’étonnes Ah reum ?! Hors de question que tu m’accompagnes. » Tu étais claire et catégorique. Elle ne te suivra pas.
Invité
Jeu 1 Mar - 16:24
inhale courage, exhale fear (ft. Azenor)
Tu la regardas faire sans dire un mot, il faut dire que ce genre de comportement venant d'elle t'agaçait, tu ne supportais pas ça, qu'elle soit ta sœur ou non ça ne change rien, cela viendrait d'une personne inconnue ce serait la même. Tu l'écoutas, est-ce qu'elle venait de jouée les victimes, elle espérait avoir de ta pitié ? Dans ce cas elle perdait son temps, tu ne ressentais aucun regrets envers tes actes passés, tu ne t'en vante pas, tu n'en es pas fière non plus, tu te contentes de les assumer lorsque tu reçois des reproches, mais tu ne fais pas les choses sans causes alors non, aucune excuse sur le « mal » fait ne traversera tes lèvres. Quel serait l'intérêt de tout manière, ce ne seraient que des paroles dans le vide, une perte de temps autrement dit. « Tout le monde ? C'est un bien grand mot je trouve. » Oui car il devait simplement s'agir de ta mère, ton père et tes frères, enfin ça c'est ce dont tu te rappelles jamais tu n'aurais eu la folle idée t'exposer ton don aux yeux d'inconnus, pour ne pas dire le reste du monde, tu ne fais confiance qu'à peu de personnes, le seul être digne de cette dernière c'est ton père.
Elle commença par te contredire, rien de ce qu'elle disait ne te plaisait, quoi de mieux pour te mettre en colère, tu te contrôlais la situation était déjà bien assez grave sans ça, il fallait qu'elle accepte et que vous trouviez un plan ensemble, tu avais besoin d'elle et ses connaissances sur la personne à éliminer. « Protéger les garçons ? Hors de question que je reste en défense ! » Tu n'es clairement pas faite pour ce rôle. « On a moins de chance de mourir si on y va à deux ! Alors autant éviter la prise de risque et le faire en équipe ! Et que jamais je ne laisserai ce meurtrier s'en sortir ou même nous tuer ! Les Gallagher ont assez perdu. » Soit vous n'étiez pas proche mais pour votre survie tu allais faire des efforts et coopérer en écoutant ses choix, ses idées. « Arrête ! Je ne suis la préférée de personne, ce sont des conneries ! Contrairement à toi je ne vais presque pas les voir, je ne partage rien avec eux ! Ouvre les yeux ! Quel age as-tu pour penser que papa à une préférée ?! » Tu ne pouvais pas croire qu'elle pensait ainsi, ça n'avait pas de sens ! Après tout tu te rapprochais plus d'un monstre qu'autre chose, car tu avais beau ne pas avoir approuver tu n'en pensais pas moins, ce n'était pas plaisant de se faire appeler ainsi, mais pas le choix, tu étais comme ça sans avoir aucunement l'intention de changer. « Alors hors de question que tu y ailles seule !» Si tu ne pouvais pas le pas la protéger elle, si tu ne pouvais la faire revenir vivante alors comme être sûre que tu étais assez forte pour protéger le reste de ta famille ?
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