Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

 

 just something i can turn to (Roger)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
avatar
Invité


Jägger & Rome
just something i can turn to
Cette pièce était un véritable carnage. Deux corps, une flaque de sang qui s'élargissait de seconde en seconde sous l'un des deux morts, le sang de Jägger qui avait éclaboussé le sol et une partie de la poutre soutenant le plafond... L'odeur aussi. Quelque chose lui soufflait qu'elle était habituée aux scènes de ce genre, à la mort et au sang, à cette odeur de fer rouillé qui régnait dans l'air, parce qu'elle n'avait aucune envie de vomir. Si elle oubliait qui était les deux personnes sans vie, au sol, elle ne voyait que deux cadavres, rien de plus. C'est quand elle les liait à ces jours d'enfer que la bile lui montait à la gorge et qu'elle se sentait défaillir. Alors pour ne pas flancher, pour rester forte encore un moment, elle se raccrocha à cette partie d'elle, sereine face à la mort, sereine face aux blessures, cette partie d'elle que son être n'avait pas oublié même si sa mémoire était effacée, et garda sa blouse mentale. Ça la protégeait, ça la rendait plus sûre d'elle, ça effaçait un peu les multiples blessures physiques et mentales que son corps avait subi.

Jägger avait bien supporté la douleur, elle en était presque étonnée. Il n'avait pas voulu d'anti-douleur, et n'avait pas poussé un seul cri. Sûrement devait-il avoir l'habitude des blessures en tout genre. Il n'avait pas du tout l'air d'être le genre de détective privé qui ne s'occupe que des infidélités conjugales. Rome poussa un soupir face à son refus d'appeler une ambulance. En même temps, les implications que cela comportaient lui sautèrent aux yeux. Les médecins voudraient savoir comment il s'était fait ça, une blessure par balle impliquerait sûrement la police qui viendrait faire un tour ici et qui découvrirait deux corps, deux morts, et une disparue miraculeusement retrouvée, sans identité. La panique resurgi, la forçant à prendre une grande inspiration. Très bien, pas d'ambulance. D'accord, d'accord. Mais tu as vraiment besoin de points de suture, genre, tout de suite. Ou dans une heure, tout au plus. Je peux m'en occuper mais faudra passer dans une pharmacie pour acheter le nécessaire. En lui proposant son aide, elle avait un peu l'impression de s'acquitter d'une partie de sa dette. Il l'avait sauvée, elle l'aidait à s'en sortir aussi. Et puis, une part d'elle s'accrochait à Jägger, il était le seul visage qu'elle voyait depuis son enlèvement, le seul visage connu dans un esprit vide de toute mémoire. Elle n'était pas prête à se retrouver seule, en fin de compte, pas prête du tout à finir dans une chambre d'hôtel impersonnelle sans savoir quoi faire. Je suis étudiante en chirurgie. répondit-elle finalement. Du moins, elle l'était, et était la plus douée de sa promo. Tout ne s'était pas envolé en même temps que ses souvenirs, la preuve en était, le bandage était parfait, la plaie propre et cela tiendrait jusqu'à la suture. Mais son avenir dans la médecine était encore incertain. Trop de choses étaient incertaines, trop de choses étaient compliquées. C'est comme si on avait appuyé sur le bouton reboot de sa mémoire pour la plonger dans un chaos total ou chaque décision pouvait la mener au bord du précipice.

Laissant toute l'angoisse qu'elle pouvait ressentir derrière elle, Rome se releva en même temps que Jägger, prête à le retenir s'il défaillait. C'était comique, comme situation. C'était elle qui, deux minutes auparavant, tenait à peine sur ses jambes, paniquée comme un loup pris au piège. Pas de problème, je t'aide. La jeune femme lui tendit un bras, lui laissant le choix de s'appuyer au non dessus. Il devait vraiment avoir l'habitude de se prendre des balles ou alors il était une force de la nature parce qu'à part son visage plus blanc qu'avant la fusillade, le haut de son corps tâché de sang et ses vêtements découpés, il semblait presque aller bien. Un petit vent de soulagement balaya une part de ses inquiétudes. Il ne l’emmènerait pas à la police. Est-ce qu'elle pouvait prendre sa parole pour argent comptant ? Elle l'espérait. Elle le croyait, ou voulait le croire, mais en tout cas, elle décida de lui faire confiance pour l'instant. Si elle voyait qu'il lui mentait, dans l'état où il était, elle pourrait toujours se tirer. Mais elle sentait qu'ils avaient passé comme un pacte : pas d'ambulance pour lui, pas de flics pour elle. Ramassant son sac à dos qu'elle avait laissé tomber au moment de le soigner, Rome jeta un dernier coup d'oeil à la pièce où elle avait été enfermée. Merci. Pour ça et pour les flics. Elle soutint son regard quelques secondes puis revint sur les corps sans vie. Mais... Pour ici ? Je veux dire, la police finira forcément par venir et il y a ton sang, le mien, deux personnes tuées... Il devait avoir une solution, il avait forcément une solution, sinon, il ne serait pas aussi désinvolte, il ne se préoccuperait pas d'un possible malaise au volant mais d'un probable séjour en prison. En tout cas, elle l'espérait, parce que ça n'était pas elle qui allait pouvoir gérer ça. Les blessures, les sutures, d'accord. Le reste, elle en était tout bonnement incapable. Hochant la tête une nouvelle fois, Rome lui confirma son accord pour le surveiller au volant. Elle lui aurait bien proposé de conduire mais elle ne savait même pas comment faire, là encore, ses souvenirs étant envolés. Peut-être que ça lui reviendrait au moment de toucher le volant, mais elle préférait éviter de risquer de les envoyer dans le fossé. Et moi j'ai vraiment besoin d'une bière, alors okay, allons-y.
⇜ code by bat'phanie ⇝
Revenir en haut Aller en bas
Sayanel Z. Pritchard
Sayanel Z. Pritchard
MESSAGES : 4496
RACE : Humain
MÉTIER/ÉTUDE : Mercenaire / Vigile au DH / Chasseur de Surnaturels


Jägger & Rome
just something i can turn to
Jägger, il avait toujours vécu dans l'action. Depuis gamin, il n'avait jamais apprécié l'attitude de sa famille, à savoir foncer d'abord et réfléchir ensuite. Il élaborait depuis des années les stratégies de chasse, et il était bon à ça. Mais ça ne voulait pas dire qu'il évitait de se battre dès qu'il le pouvait, non, il adorait la chasse. Mais ça ne venait pas sans conséquences. Après des années sans avoir été réellement touché par une quelconque créature, il s'était fait casser le bras et une jambe par un métamorphe, sans compter les balles reçues par un tempestaire. On peut dire qu'il avait été chanceux de s'en tirer à chaque fois. S'il avait été croyant, il se serait sûrement dit qu'il avait un ange gardien, parce que le fait même qu'il soit encore en vie relevait du miracle. Mais le secret qu'il avait percé - même s'il n'était pas sûr que c'en soit un bon - c'était qu'il ne fallait pas qu'il s'y attarde, qu'il cède à la douleur. Il fallait continuer, coûte que coûte, ou mourir sous le coup de la souffrance. Il n'y avait pas d'autre alternative, et le Hamilton avait toujours aimé vivre.

Il avait vu une poignée de chasseurs de sa famille se prendre des blessures moins graves que les siennes. Faire semblant toute leur vie qu'ils étaient battants, qu'on ne tuait pas un Hamilton comme ça. Mais c'était des conneries. La plupart n'avait qu'une façade. La vérité du chasseur, c'est qu'il n'en a plus rien à foutre de mourir, et que quitte à partir, autant le faire en héros. C'était la différence entre lui et les autres. Lui n'avait aucune intention de se laisser partir en soldat. Lui voulait continuer à se battre, encore et encore. Peut-être qu'éventuellement, il en mourrait, mais pas avant d'avoir vécu. Il fut soulagé lorsque la jeune femme accepta sa demande. Il n'aurait pas pu l'empêcher d'attraper un téléphone pour appeler une ambulance et le planter là, ou alors il aurait fallu l'assommer pour la manoeuvre et il ne savait pas vraiment s'il en était capable sans la tuer, dans l'état dans lequel il était, la différence pouvait être confuse. Une blessure par balle, ce n'était jamais facile à expliquer, mais plus important encore, il était tout simplement incapable de subir l'attente. Se rétablir, le prendre calmement, pas faire trop d'efforts, c'était pas spécialement son style. " Va pour la pharmacie. On y passera avant de rentrer." Un ton sans appel. Mais elle avait déjà accepté donc ça ne la dérangerait sans doute pas plus que ça. Sa déclaration le fit hausser les sourcils d'étonnement. C'était étrange comme l'esprit pouvait vous jouer des tours. Ou alors n'était-elle pas vraiment amnésique ? La question lui traversa l'esprit. Etait ce possible que le fait de nier son passé soit beaucoup plus facile que de l'accepter? Plongé dans sa réflexion, il en oublia de répondre. Mais de toute manière, leur préoccupation à tous les deux était simplement de sortir de là maintenant.

Jägger resta appuyé quelques secondes contre le mur, avant de prendre une grande inspiration. Il ne se sentait pas vraiment bien, la perte de sang qu'il avait subie se ressentant beaucoup plus alors qu'il tentait de marcher plus ou moins normalement. S'il refusa le bras de Rome la première fois, plus par fierté que parce qu'il n'en avait pas besoin, il finit par vaciller dangereusement, manquant de tomber, ce qui le força à l'aggripper. Etant bien plus faible que lui, le jeune homme se résolut à s'appuyer le moins possible sur elle, pour ne pas la faire tomber avec lui. La scène serait bien trop ridicule, et rien qu'à imaginer, un poil douloureuse. Il secoua la tête. " Je
peux te comprendre, ce sont pas mes meilleurs amis non plus. Mais même si je sais pas de quoi t'as peur, certains pourraient peut-être t'être utile. Après ce n'est qu'un conseil, je te forcerais pas, j'ai fait une croix sur ma paie de toute manière."
La remarque de la jeune femme le fit rire, involontairement. Dans le monde de fou dans lequel ils vivaient, faire disparaître ses traces était la moindre de ses préoccupations. Il avait un réseau. C'était d'ailleurs la moindre des choses, avec les contacts qu'il avait. Se laissant aller un peu plus sur Rome pour fouiller dans ses poches, il en sortit son téléphone, qu'il tâcha de quelques traces de sang. Un numéro de téléphone et il colla l'appareil à son oreille. " Cork, Waterfalls, numéro 13. Dix minutes."  Il raccrocha sans réellement attendre la réponse à l'autre bout du fil. " Voilà c'est réglé.
Maintenant on ferait bien de partir."
 La personne qu'il avait eu au bout du fil ? Gwen. Elle attendait son appel, Jäg en était persuadé. Ils avaient un accord, lorsqu'ils utilisaient la magie. Toujours être disponibles au cas où l'autre aurait besoin d'une formule d'urgence. Ils ne tardèrent pas à arriver à la voiture malgré le pas faible du jeune homme. Se glissant difficilement derrière le volant, il attendit que Rome ait pris place à ses côtés. "
Prête pour le trip de ta vie?"
⇜ code by bat'phanie ⇝
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité


Jägger & Rome
just something i can turn to
Rome fut soulagée que Jägger accepte qu’ils passent rapidement à la pharmacie sur le chemin du retour - du retour vers où ? elle n’en savait absolument rien - et qu’elle s’occupe de sa blessure. Cette dernière avait beau être nettoyée et plutôt nette, la balle ayant traversé l’épaule de part en part, il lui fallait quand même la refermer rapidement s’il ne voulait pas que ça s’infecte et pire encore. La partie chirurgienne en elle vu donc contente qu’il soit raisonnable sur ce point et qu’il accepte ses soins.

Ils se relevèrent, la jeune femme se redressant la première, restant tout prêt de Jägger au cas où il vacillerait. Il refusa de s’appuyer sur elle et Rome leva les yeux au ciel pendant qu’il se dirigeait vers les escaliers avant de le suivre en retenant un soupir. Elle était prête à parier un bras que le sang qu’il venait de perdre lui faisait tourner la tête et qu’il aurait bien eu besoin d’un appui pour avancer sereinement. Sa pensée fut confirmée quand il manqua de tomber au sol. Heureusement, Rome était revenue à son niveau et il s’agrippa à elle pour rester debout. La brune convoqua toutes les forces qui lui restait pour ne pas flancher à son tour - elle sentait que la fatigue était prête à pointer à nouveau le bout de son nez à saisir son corps tout entier, rendant ses jambes molles à nouveau et lui retirant toute énergie - et elle le soutint. Le poids s’allégea un petit peu quand Jägger se redressa et s’il continuait à s’appuyer sur elle, il ne pesait pas de tout son poids.

Pendant qu’ils montaient tant bien que mal les escaliers, deux paires de bras cassés salement amochés tentant de quitter un lieu chargé de mauvais souvenirs, Jägger tenta de lui montrer l’aide que pourraient lui apporter les policiers. Merci mais non merci, se retint-elle de dire. De quoi avait-elle peur, la question était entière, mais elle écouterait son instinct jusqu’au bout parce que c’était bien la seule chose qui lui restait. S’il lui soufflait de ne pas aller voir la police, elle n’irait pas. Par contre, elle tiqua à la mention de la paie et se sentit désolée pour lui. Je pourrais te payer, t’as pas à perdre ta paie pour moi. Après tout, ce n’était que justice qu’elle lui donne l’argent qu’elle lui faisait perdre en refusant d’aller au poste. Ils arrivèrent à l’étage et s’arrêtèrent quelques secondes durant lesquelles Jägger tira le téléphone de sa poche. La jeune femme sentit le poids s’alourdir mais ses forces ne s’étaient pas encore retirées alors elle le soutint sans trop de difficulté, l’observant passer un rapide coup de fil, comme si ça réglait tous leurs problèmes. Bon, c’était apparemment le cas, et il avait l’air de savoir ce qu’il faisait alors Rome ne dit rien de plus et hocha la tête. Partir, et plus vite que ça.

Bien contre son gré, une fois à l’extérieur, elle se surprit à guetter les alentours, prête à.. à quoi, elle ne savait pas, mais attentive au moindre bruit, afin de voir si quelqu’un pouvait les surprendre dans cette étrange position ou non. Elle ne vit personne, n’entendit personne et ils arrivèrent à la voiture de Jägger avec soulagement. Rome l’aida à s’installer sur le siège conducteur puis elle fit le tour de la voiture pour s’asseoir. Affirmatif. Elle observa Jägger démarrer, un pli soucieux barrant son front, espérant qu’il n’aurait pas à utiliser son bras blessé. Ils roulèrent quelques minutes, le ronronnement de la voiture et le bercement de la route commençant à faire doucement somnoler la jeune femme. Pour la première fois depuis des semaines, elle se sentait bien, en sécurité, elle sentait qu’elle pouvait s’endormir sans avoir peur qu’on ne la réveille avec des coups et en dormant sur autre chose qu’un sol glacé. Le sommeil ne passa vraiment pas loin d’elle, mais elle se redressa d’un coup quand Jägger s’arrêta devant l’enseigne clignotante d’une pharmacie. Réprimant un baillement et forçant son corps à bouger, Rome détacha sa ceinture et attrapa son sac. Je vais chercher de quoi soigner cette blessure, j’arrive.
⇜ code by bat'phanie ⇝
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
just something i can turn to (Roger)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2
 Sujets similaires
-
» come on come on turn the radio on - Leandre
» Watch the white turn to red ♦ Katsiana Mancuso
» (utah&alaska) wish we could turn back time
» Wish we could turn back time, to the good ol’ days. Feat. Aurora

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
► URBAN LEGENDS :: Archives de UL V3 :: Ecrits :: Les écrits-