-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

 

 Situation is not strange. Just different than others ones and we don't care. (Neeve)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
avatar
Invité
Isleen ∞ Neeve

Je regardais l' heure sur ma montre. D' ici peu j' allais avoir de la visite et il me restait encore quelques éléments à traiter avant l' arrivée de mon invitée. J' avais téléphoné à Neeve afin qu'elle passe à la maison récupérer un boucle d' oreille lui appartenant et également en profiter pour prendre le café.
Neeve était une femme que j' avais rencontré via mon mari Asher. Ce n' était pas une de ses collègues ou une de ses employées, loin de là. Non, Neeve avait été l' une des maitresses de mon défunt mari. Asher et moi avions été unis par un mariage arrangé. Si occasionnellement nous couchions ensemble, ce n' était pourtant pas un mariage d' amour. C' était davantage une colocation avec bénéfices qu' une relation couple et cela nous avait toujours convenu. Pas de mensonges donc pas de jalousie. Nous avions toujours été d' accord sur le fait que l' absence d' amour entre nous aurait rendu hypocrite le fait de demander d' être exclusifs l' un à l' autre. Asher était en accord pour que j' ai des relations avec d' autres personnes et je l' étais pour qu' il fasse pareil de son côté. Si je n' avais jamais éprouvé le besoin de profiter de cette liberté, me contentant amplement de nos coucheries occasionnelles, je savais qu' Asher en profitait totalement de son côté. Et il avait bien raison de le faire. D' autant plus qu' il avait un bon goût en matière de femmes et choisissaient toujours les plus élégantes et surtout des femmes intelligentes. Parce que oui, si il avait eu beaucoup de liaisons extra-conjugales, son nombre de maitresses était restreint. Il était visiblement adepte de la qualité qui primait sur la quantité. Et je les connaissais toutes. Certaines semblaient choquées de voir qu' une épouse cautionnait l' infidélité de son mari et pouvait même éprouver de l' affection pour elles, d' autres comme Neeve ne semblaient pas en être perturber outre mesure. C' était d' ailleurs pour ça que je n' avais eu aucun problème à toutes les inviter à venir à l' enterrement d' Asher si elles le souhaitaient. Beaucoup avaient refusées. Sans doute pour ne pas à avoir à révéler leur nature de maîtresses. Même si elles savaient que je cautionnais, restait le problème des bien pensants trop rapidement aptes à juger comme si ils avaient leur mot à dire sur la relation que j' avais avec mon mari. Neeve avait là encore été des rares à venir. Nous avions donc discuté et nous nous étions découvert des points communs. Je la considérais désormais comme une amie. Aussi quand j' avais retrouvé dans les affaires d' Asher cette boucle d' oreille, je l' avais appelée pour lui demander si c' était la sienne et à sa réponse positive, je lui avais mis de côté jusqu' à ce qu'elle puisse venir la chercher. Ce qu'elle allait faire en venant aujourd'hui.
Le temps passa très vite mais heureusement quand l' heure du rendez-vous sonna, j' avais réussi à terminer à temps pour ce que j' avais à faire. D' ailleurs, je venais de finir quand la sonnette de la porte d'entrée se fit entendre. Une employée alla ouvrir le temps que je me rende dans le salon. L'employée arriva avec Neeve à ses côtés. je l' accueillis d' un sourire sincère.

« Neeve, je suis contente que tu aies pu venir. Installes toi je t'en prie. »

Je lui désignais d' un geste de la main le canapé pour qu' elle puisse s' installer convenablement pour qu' on puisse parler autour d' un café. D' ailleurs, n' oubliant pas le motif de sa venue, je traversais la pièce pour aller chercher la boucle d' oreille qui devait manquer à une de ses paires et la lui donnait. Une boucle d' une telle valeur et aussi élégante, cela avait dû être contrariant pour elle de l' égarer.

« La voilà. Je te l' avais mise de côté. Tu souhaites boire quelque chose? »

J' appelais une employée de maison afin de lui demander de nous apporter ce que nous désirions boire. Si de mon côté, ma grossesse m'empêchait de boire tout ce qui contenait de l' alcool ou une trop forte dose de caféine, je pouvais prendre un thé de manière occasionnelle. J' allais donc profiter de la présence de Neeve pour me permettre d'en prendre un exceptionnellement. L'employée arriva puis repartit après avoir pris en compte notre demande pour revenir quelques minutes plus tard avec mon thé et ce que Neeve lui avait demandé. Elle avait même pris soin d' accompagner le tout de gâteaux pour accompagner le tout. J' avais vraiment de la chance d' avoir des employés aussi gentils et efficaces. J' ignorais si tous étaient comme ça ou si mon mari avait embauché les bonnes personnes mais je n' allais de toute façon pas prendre le risque de le vérifier.

« Alors comment vas tu? »

Certes cela pouvait paraître formel comme question mais je tenais vraiment à savoir comment elle allait. La dernière fois que je l' avais vu c' était peu de temps après l' enterrement d' Asher. Des choses s' étaient passées depuis...
code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Depuis le début du mois l’école a repris, et les demandes de partenariat avec le musée se multiplient.  Me focaliser sur mon travail empêche Adsila de nous dominer. Il sait pertinemment que gérer tout ce qui est en lien avec ma profession n’est pas dans ses capacités. Et s’il veut garder mon train de vie, il se doit de me foutre la paix. Généralement il s’acharne à s’imposer à la tombée de la nuit, ou le matin les week-ends, histoire d’aller faire n’importe quoi hors travail. Nous menons une double vie dont personne ne doit avoir connaissance. Evidemment quelques-uns sont au courant, mais soit par fouine malsaine, soit parce que j’ai eu un moment de faiblesse.
« Je prends note et transmet au secrétariat, bonne journée. » Souriante face à cette bonne nouvelle je raccroche et m’empare d’un post-it sur mon bureau. Même s’il a changé depuis que je ne suis plus seule, cet endroit reste mon petit cocon. Du bout du doigt je contacte l’accueil et reporte le combiné à mon oreille. « Josie ? Oui je finis à 15h aujourd’ … non pas de café merci. Ecoute j’ai eu le collège Nord … oui … non …  Note dans l’agenda du conférencier que le mardi 27 octobre il a une visite toute l’après-midi. … 14h – 17h. Merci. » Je ne sais pas a qui elle a noté le rendez-vous mais il faut que je pense à le vérifier d’ici là. On ne sait jamais. Non pas que Josie soit incompétente, non, mais elle plane.

Téléphone raccroché, je range rapidement mon bureau et éteint l’ordinateur. Quel plaisir que d’enfiler mon long manteau en tweed rouge alors que le soleil brille encore haut dans le ciel. Normalement je quitte le musée aux alentours de 18h, mais n’ayant pas de patron, je fais ce que je veux si je veux. Et quand Isleen m’a téléphoné pour me proposer de passer, j’ai préféré demander en semaine. C’est plus sûr quant à Adsila, qui sera moins à même de me faire dérailler.
Traversant le long couloir de marbre du musée, le bruit de mes talons résonne dans la galerie. La vitre présentant une scène de campagne du XVIIIeme siècle reflète ma silhouette élancée, cheveux relevés en queue de cheval. J’aime ce que je vois, encore plus depuis que mon colocataire à débridé ma vie sexuelle. C’est d’ailleurs à cause de ses escapades que j’ai rencontré mon amie Isleen. C’était il y a plus de 2 ans maintenant. Adsila s’amusait comme un fou à me discréditer auprès de la ville, et son plus grand plaisir c’était me transformer en catin. Il a presque réussis en séduisant Asher Murchu. La première fois que mon corps a croisé le sien, j’ai paniqué. Adsila menait le grand jeu et me laissait affleurer à la limite de notre conscience. Il voulait que je sente et entende tout, que je vive presque ce qu’il se passait. Or il avait une autre idée en tête ainsi, lorsqu’il eut terminé, il s’est effacé. Je me aussi retrouvée face à un homme avec qui mon corps avait couché sans que je le connaisse. Adsila espérait qu’Isleen nous trouverai, gueule, crise, pourrisse ma vie et ma réputation de veuve BCBG. Mais rien de tout cela ne s’est passé.
Au contraire, Asher fut très prévenant, et il em fut impossible de ne pas tomber sous son charme. Simplement séxuel, légèrement philosophique, publiquement amical. Et la cerise sur le gâteau fut que sa femme nous croisa au sortir de la chambre conjugale, et n’en fut pas surprise. Au contraire, il m’invita même à prendre un verre de jus de fruit. Imaginez la surprise de mon double !
Grâce à lui j’avais trouvé un amant, puis au fil des mois, une amie. Ce petit manège dura deux ans. Je savais qu’Asher voyait d’autres femmes, qu’Isleen se fichait de ses extras et que personne ne savait tout ça. Ou du moins, tout le monde s’en fichait. Malheureusement Asher trouva la mort en avril, précipitée par un meurtrier toujours dans la nature. J’ai été très attristée par sa disparition. C’était un homme bon, très compétant sexuellement et ne méritait pas la mort. Alors évidemment lorsqu’Isleen m’invita à l’enterrement, je ne pus refuser. C’est depuis ce jour je n’ai pas vue mon amie.

C’est en me souvenant de son visage chaleureux que je sonne à sa porte, un peu en retard. Comme toujours, une domestique m’ouvre, s’enquit de mon nom puis me défait de mes effets personnels. Je sais que mon manteau et mon sac ne risquent rien dans cette demeure. Isleen m’accueille dans le salon tout sourire, un petit peu changée. Lui rendant son sourire, je l’observe de pied en cap et ce jugement confirme les rumeurs entendues. « Ravie de te revoir Isleen, merci. » Je m’efforce de ne pas regarder son ventre légèrement rebondis, sous-entendant la présence d’un petit être à l’intérieur. Elle prend place à mes côtés après m’avoir rendu ma boucle d’oreille. Je la remercie d’un hochement de tête mais je ne parviens pas à oublier ce que j’ai vu. Isleen est enceinte. Ne pas la jalouser et impossible mais rien ne doit paraitre. Lorsqu’elle propose de boire quelque chose, ma première idée n’est autre qu’un verre de Sctoch, mais à 16h ça ne se fait pas. Je ne dois pas refouler mon besoin de maternité en me réfugiant dans l’alcool. « Un thé vert à la menthe pour moi » demandai-je à la servante en la gratifiant d’un sourire.  Je soupire pour reprendre mes esprits, oublier ce potentiel bébé.

Je serre ma boucle d’oreille fraichement retrouvée dans la paume de ma main avant de la ranger au fond de la poche de mon jean. L’arrivée des boissons et des petits gâteaux me donnent l’eau à la bouche. Mon repas de midi ne fut pas très consistant, entre deux réunions pour les nouvelles collections du musée. La conversation reprend par les banalités, que dire ? « Eh bien la vie reprend son court mais la solitude ne me quitte pas vraiment… ». Un peu ironique lorsqu’on sait que je partage mon enveloppe charnelle avec un Djinns psychopathe. Ce que j’essaye de faire passer c’est que le manque d’Asher se fait ressentir depuis sa disparition mais de moins en moins. Et inconsciemment je sais que mon instinct maternel hurle sa peine. « Et toi alors ? Ce qu’on disait est vrai alors ? » m’enquis-je en pointant son ventre du menton. Ça a été plus fort que moi, mais il fallait que ça sorte. Je souris, plus nostalgiquement qu’avec affection, mais c’est toujours une trace de chaleur humaine.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Isleen ∞ Neeve

C' était agréable de la revoir. J' appréciais sa compagnie car c' était une femme intelligente et que je respectais. Pour tout dire, elle était devenue une amie. Et la dernière fois que je l' avais vue étant à l' enterrement d' Asher, cela remontait maintenant à plusieurs mois. D' autant plus que notre dernière entrevue ne s' était pas faite lors d' un évènement plaisant. En fait, nous étions plus préoccupée à supporter le moment délicat que cela avait été, qu' une vraie rencontre. Alors sa venue aujourd'hui était d' autant plus plaisante qu'elle nous permettrait de remplacer le souvenir de notre dernière rencontre par une autre bien plus agréable j'espérais.
Je fis un sourire à la remarque de Neeve et baissait les yeux vers mon ventre rebondi. Il est vrai qu' il était désormais impossible de nier que j' étais enceinte. D' autant plus que je portais des jumelles et que la taille de mon ventre y faisait écho. Ainsi donc, il y avait vraiment des rumeurs me concernant. Je n' étais pas surprise. Bray était une petite ville et l' importance de ma famille faisait de moi la candidate parfaite pour être le sujet de nombreux ragots peu flatteurs. Si j' avais tenu à ma réputation, je me serais sans doute alarmée mais la vérité c'est que je me moquais de ce que l' on pouvait dire de moi. En fait, la sauvegarde de ma réputation était un sujet qui inquiétait davantage mon père que moi. Et comme il n' était pas là pour entendre Neeve lui rappeler que ma grossesse était un problème supplémentaire, tout allait parfaitement bien à mes yeux.

« Si les rumeurs disent que je suis enceinte, elles sont vraies. Et si les rumeurs disent que ce n'est pas de mon défunt mari, c'est également vrai. »

Je n' avais pas besoin de mentir à Neeve. Si il y avait bien quelqu' un dont je savais qu'elle ne me jugerait pas c' était bien elle. Elle faisait partie des rares qui se moquait de ce que les autres pouvaient penser. Alors quelque soient les questions que pourrait me poser Neeve, elle faisait partie de ceux à qui je dirais la vérité. Et c' était une chose agréable. Rare étaient les personnes avec qui je pouvais parler sereinement en dehors de ma famille et de notre entourage. De plus, Neeve avait connu intimement mon mari et savait donc comment nous fonctionnons lui et moi. Elle savait que nous n' avions pas l' hypocrisie de parler de fidélité et encore moins de prétendre que nous nous aimions.

« Quand à moi, et bien la vie a repris son court également avec de nouvelles donnes. Il faut bien s' adapter avec ce qu' on a de toute façon. »

Je ne parlais évidemment pas uniquement de ma grossesse. Ma vie ces derniers temps avait été un vrai travail d' organisation entre la gestion de l' héritage que j' avais acquis aussi bien de feu mon mari mais aussi de celui que ma fratrie et moi avions touché en partie de notre mère. C' était d' ailleurs ironique de noter que nous avions eu d'elle bien plus à sa mort que de son vivant. Et puis il y avait également le mariage de Castiel et Niamh qui se profilait et qui amenait son lot de choses à gérer. Dans un sens ce n' était pas un mal que je n' ai pas été amoureuse de mon mari. Si je l' avais été entre tout ce que je devais assumer ces temps ci, je n' aurais même pas eu le temps de le pleurer. D' ailleurs en revenant au sujet d' Asher, je devais prévenir Neeve d' un point non négligeable.

« J' ai d' ailleurs eu la visite de eux inspecteurs de police chargés de l' enquête. Ils m' ont posé des questions et je n'ai pas caché l' état de mon mariage. Si je n'ai mentionné aucun nom et fait comme si j' ignorais vos identités à toutes, ils avent qu' Asher a eu des maitresses. Il est probable qu' ils finissent par remonter jusqu' à toi, si ça n' a pas été déjà fait, alors ne soit pas surprise de les voir un jour frapper chez toi. »

Je ne connaissais pas les secrets de Neeve mais si elle avait des choses à cacher, je préférais la prévenir afin qu'elle puisse se préparer à l' avance et ait le temps de planquer ce qu'elle ne désirait pas que la police découvre. J' avais à peu près réussi à planquer les cadavres dans mes placards, je voulais que Neeve ait la possibilité de faire de même. C' était une question de solidarité.
code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Peut-être n’aurais-je pas du mentionner les rumeurs mais après tout c’est la vérité. Il y a des on-dit sur tout le monde, et particulièrement sur la veuve enceinte miraculeusement. Je n’ai rien entendu sur l’identité du père. Asher pile avant de mourir ? Lui n’était pas fidèle mais Isleen n’a jamais sous-entendu aller voir ailleurs que le lit conjugal. Leur relation était étrange avec le recul. Sous sa robe je n’arrive pas à juger de combien de mois elle est enceinte. J’en viens à avoir des pensées médisantes, alors que ça ne me ressemble pas. Si c’est moins de 4 mois elle passera pour une sacrée trainée. Mon âme oscille entre la joie et l’envie. Je suis heureuse pour elle, Isleen ne sera pas seule au quotidien. Mais je tuerai pour avoir un enfant. Avant quelques remarque que j’ai le temps de vociférer, elle assume l’identité du père. Je me focalise sur ma tasse de thé, ravalant ma médisance. Le monstre au fond de moi ricane, impossible de le faire taire. Félicitation ! Fille ou garçon ? Je me vois déjà filer au centre commercial faire quelques emplette pour le futur bébé de mon ami. Je m’imagine assez aisément dans un scénario où elle meurt et où je vole le bambin et déménage à l’autre bout du pays. Une gorgée de thé brûlant me donne la force d’étouffer le monstre que je suis.

J’acquiesce alors que nous échangeons les banalités sur nos vies respectives. Changement de rythme, de revenus, de personnes avec qui vivre. Elle se retrouve seule avec le ventre rond, moi je continue de devoir composer avec Adsila. Je ne lui ai jamais parlé de ça, elle est humaine après tout. Pas question de la désenchanter. Surtout qu’en ce moment, c’est plus difficile de le contenir. Depuis que je sens des choses à travers ses perceptions, il parait gagner en vitalité. J’ignore encore ce qu’il se passe, mais j’en saurai plus demain avec Keenan. Tu ne te sens pas seule dans cette grande maison ? Je sais que tu as tes domestiques mais ce n’est pas un amant ou un mari. La sensation de haine et d’envie par rapport au bébé semble s’être un peu atténué. Ma vie seule dans ma grande maison isolée me signale l’ironie de ma question. Mais moi j’ai jamais vraiment vécu seule. A la mort de mon mari, Adsila s’est inséré en moi. Et cette nouvelle union ne se passe pas toujours de la plus belle des façons ! Néanmoins Isleen à l’air radieuse. Son teint est frais, ses cheveux propre et brillant, les ongles manucurés. Dans le fond la grossesse lui va à merveille.

Je quitte son ventre du regard pour l’écouter attentivement. Un inspecteur de police pour la mort d’Asher ? Je fronce les sourcils malgré que je comprenne pourquoi ils viendraient me parler. Après tout l’épouse ayant un alibi, les maitresses auraient pu le tuer. Merci c’est gentil, nous n’avons pas été des plus discret puisque nous assumions tous, ça ne m’étonnerai pas qu’ils viennent me voir. D’abord je dis ça légèrement mais à bien y penser, et s’ils m’accusaient ? Asher a été noyé, non loin de chez moi, au mois d’avril. Je sais plus le combien, mais je faisais quoi quand j’ai appris sa mort ? Deux gorgées de thé ne parviennent pas à me faire sentir mieux. Je me souviens du coup de fil d’Isleen, il était mort depuis 2 jours, elle ne m’a pas prévenue de suite. J’étais chez moi alors, sans alibi. Ou pire, Adsila avait le dessus et me faisait faire n’importe quoi. Et si c’était un soir de chasse ?
J’avale compulsivement un biscuit, sans prendre le temps de le mâcher.
En avril on a mangé à deux reprises. Un pêcheur pas du coin, et un vieille prostitué d’autoroute. Je me sentais bien à l’enterrement, signe que la bête était nourrie correctement. Je repose ma tasse de thé sans sa sous-tasse, sur mes genoux. J’ai pas d’alibi …soufflé-je comme si Isleen n’était pas là. Si mes souvenirs revenus à l’instant sont bons, Asher a été tué le soir où Adsila a dépecé un marin de 60 balais sur son bateau, a jeté les restes se son corps au large et laissé là son bâteau. Je m’en souviens, il m’a laissée sur un barque en vue de la côte, le ventre vide, la chair humaine en fond de cale, avec les rames pour rentrer. J’ai dû manger, ramer, nettoyer la barque et la faire bruler sur la plage avant de rentrer chez moi au petit matin. Génial.

Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Isleen ∞ Neeve

Je remerciais Neeve qui me félicitait pour ma grossesse. J' appréciais le fait qu'elle n' avait pas fait de remarques sur le fait qu' Asher n' était pas le père. Je n' étais pas surprise qu'elle ne l' ait pas fait, mais ça restait malgré tout plaisant à noter.

« Merci. Des filles. Avoir des jumeaux est une tradition familiale. »

Et oui, même moi je n'y avais pas coupé. J' allais avoir de vraies jumelles. Et le savoir réveillait souvent chez moi des souvenirs remontant à l' époque bénie où Ailee était encore en vie. Mais je me voyais mal évoquer cela à Neeve. Lui avais-je déjà évoqué ma famille au moins une fois? J'en doutais. Jusqu' à présent, nos discussions avaient souvent tourné autour de mon mari qui avait été le point central de notre rencontre initiale. Cela faisait penser que nous allions toutes les deux devoir apprendre à avoir de nouveaux sujets de conversations. Mais en même temps, nous nous connaissions encore à peine, notre amitié naissante étant encore bien jeune.

« Oh j' étais tout aussi seule avec Asher que maintenant. Il n' était qu' un colocataire. Et il y a peu j'ai proposé à un ami de la famille qui a perdu son appart lors des incendies de venir prendre la suite d' amis que j'ai. Donc je vais sans doute avoir un nouveau colocataire prochainement. Certes , lui, je ne coucherais pas occasionnellement avec comme avec Asher. Mais de toute façon, je vais avoir d' autres choses à gérer. »

Je pointais du doigt mon ventre. A leur naissance, les jumelles me prendraient tellement de temps, car je m'occuperais de mes filles contrairement à ce que ma mère avait fait avec mes frères, mes soeurs et moi.
Mais déjà nous partions sur un autre sujet bien moins agréable à évoquer. L'enquête sur la mort d' Asher et la présence désagréable de la police dans nos vies.

« Pourquoi aurait-il fallu que vous soyiez discrets? On est discrets quand on se cache pour ne pas se faire prendre. Mais quand tout le monde sait la vérité, qu' il n'y a pas de mensonges, pourquoi s'emmerder à se planquer? Mais oui, du coup, ta position de maitresse va faire de toi une suspecte. C'est tellement cliché... »

Je me souvenais de la tête de l' un des inspecteurs quand j' avais dit que je savais que mon mari me trompait et que je m'en foutais. Ca l' avait surpris comme si j' avais été bizarre. Je ne voyais pas en quoi. Je pouvais comprendre que le mariage arrangé apparaisse comme anormal. Mais être honnête et ne pas mentir dans un couple, je ne voyais pas pourquoi ça surprenait autant. A croire que l' hypocrisie bien pensante était devenue plus courante qu' assumer la réalité telle qu'elle était.
Alors je ne serais pas surprise que la police poursuive sur cette voie et sr les clichés qui y étaient associés. Et dans cette logique, Neeve allait forcément devoir les affronter. D' autant plus qu'elle venait de murmurer qu'elle n' avait pas d' alibi. Evidemment. Les innocents avaient rarement besoin de se trouver des alibis.

« Si tu as besoin d' aide pour en avoir un, je ne peux pas te proposer d' être ton alibi, la police étant déjà passé mais il y a peut-être d' autres options... comme leur indiquer que tu as la phobie de l'eau par exemple. C'est à proximité de la rivière qu' ils l' ont trouvé. Si tu crains l'eau, et que tu trouve d' ici là de quoi le prouver, ça leur suffira peut être. Mais ne mens pas sur votre relation. Il vaut mieux mentir sur d' autres choses moins embarrantes. Moi ça m'a été efficace. »

Je n' avais pas d' idée précise en tête pour le moment pour l' aider. Mais sans pour autant avoir la naïveté d' imaginer Neeve comme une sainte innocente, personne ne l' était de base et j' ignorais beaucoup de choses la concernant, j' étais certaine qu'elle n' avait pas tué Asher. Parce que la mort de mon mari ne pouvait être l' oeuvre que de chasseurs et je la voyais mal dans ce rôle. Savait-elle que son amant était un triton et que j' étais une sirène? J'en doutais fort, après tout elle n' était qu' humaine. Comment aurait-elle pu le savoir?
C' était pour cette raison que je voulais l' aider du mieux que je pouvais. Je ne tenais pas spécialement à ce qu'elle se fasse emmerder par la police. Elle avait perdu un amant, elle méritait qu' ils lui foutent la paix.
code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
« Des jumeaux, tu en as de la chance …» soupiré-je sans quitter son ventre rond du regard. Imaginer les bébés qui vivent à l’intérieur est très facile pour mon esprit en manque de maternité. J’hausse néanmoins un sourcil curieux face à la soi-disant tradition familiale. Je n’ai pas connaissance d’un frère ou d’une sœur jumelle à Isleen. A vrai dire, à part son mari, je ne connais personne, pas même son nom de jeune fille ! Est-ce que ce fait nous éloigne du stade d’amie ? Disons que nous ne l’étions pas initialement. Connaissance, c’est mieux. Certes ayant de très bonnes relation, mais Isleen ne connait pas ma vie et j’ignore quasiment tout de la sienne. Par exemple, elle ne peut pas se douter que je tuerai pour avoir un avoir, ni même que j’ai déjà tué à cause d’un enfant … en même temps cela lui ferait peur sans doute !

A ma question sur la solitude, Isleen annonce la venue d’un ami chez elle et en rajoute une couche par rapport aux bébés. Evidemment, vu comme ça. J’essaye de ne pas devenir désagréable, je lutte. Naturellement je n’aurai même pas à essayer de me contrôler, mais depuis quelques années mon caractère est changeant, instable. J’avale un morceau de gâteau pour calmer mon âme ballottée dans tous les sens. « Je vais peut-être adopter un chat … ou un chien ? Mes paroles on transcrit mes pensées, qui de base ne devaient pas sortir de ma tête. Mais tout ça ajoute à un état qui me fait sourire. Accepter ma condition de wendigo n’est pas facile, je persiste à croire que je pourrais un jour redevenir normale, mais au quotidien, je m’y fais. Sortir avec un homme, avoir des sentiments, un bébé, tout ça n’est pas possible pour l’instant. Maintenant va savoir si mes futurs animaux de compagnie courent un risque ? Personne ne peut y répondre.

Une troisième fois notre discussion change de direction. C’est cela que j’aime lorsque je vois Isleen, on parle de tout et de rien. C’est vif, pertinent, pas trop prise de tête. Je pense que nous pourrions devenir amies un jour. Finalement la mort d’Asher aura été presque bénéfique pour nous, ça nous a rapprochés amicalement parlant. Je dis bien presque, parce qu’Asher était un homme bon, un futur père, un chouette amant … je ne connais pas grand monde qui aurait souhaité sa mort.  «Justement, tout le monde savait, je ne comprends pas pourquoi ils pourraient me soupçonner. Mais s’ils veulent juste poser des questions … » ça ne posera pas de soucis. Mais c’est à cet instant que je me remémore la nuit de la mort d’Asher et par effet ricochet, que je n’ai pas d’alibi avouable. J’hoche la tête pour remercier mon amie de sa sollicitude. Je n’imaginais pas qu’elle me couvre ou quoi que ce soit, de base je ne pensais pas qu’elle entendrait. Je bois une nouvelle gorgée de thé pour rélféchir quelques seconde mais rien ne me vient. La phobie de l’eau n’est pas crédible, un étant trône dans mon jardin et je vis près de la falaise se jetant dans la mer. Et si quelqu’un m’avait vu ce soir là, c’était à proximité de la mer.

Peut-importe je vais me débrouiller ne t’en fais pas. Je vais leur dire la vérité de toute façon, j’étais sa maitresse, nous étions tous au courant, et ce soir -là, je suis sortie seule me balader comme une andouille. Parce que bien sûr le soir quand tu pars te balader, ou chasser, tu penses pas qu’on pourrait venir t’interroger au sujet du meurtre de ton amant. J’espère juste que l’inspecteur en question n’est pas trop pointilleux ! Sinon ça va être galère.

Je me penche en avant pour me resservir un peu de thé, cette boisson chaude détend. Délicieux le thé au fait, et les gâteaux je n’en parle même pas !

Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Isleen ∞ Neeve

Je répondis à sa remarque d' un sourire. Le mot "jumeaux" faisait souvent cet effet de surprise. Pour ma part, avec ma famille, c' était quelque chose de normal, de logique. En fait, j' aurais été bien plus surprise si on m' avait annoncé que je n' attendais qu' un seul enfant.

« J' avoue que oui. Même si je ne suis pas surprise qu' elles soient deux. Mes petits frères et soeurs sont deux paires de faux jumeaux et j' avais une jumelle. Les Ó Murchú, ça fonctionne toujours par paire. »

C' était étrange d' évoquer ma famille. Jusqu' à présent, Neeve ne connaissait que mon défunt mari. Qui n' était même pas véritablement de ma famille. Mais il était vrai que cela aurait été bizarre de faire rencontrer les maitresses d' Asher à mes frères et soeurs, tout mariage arrangé que cela avait été. Ma fratrie n' avait déjà pas des masses d' affection, ni même de respect pour mon mari...Niamh l' avait même surnommé le pot de fleur. C' est dire à quel point elle l' avait aimé, son beau-frère.
Mais peut être que maintenant qu' il était mort, cela serait plus simple, il n' y avait rien à cacher. je me foutais de la réputation de mon mariage maintenant qu' il était terminé. Après tout, cela aurait été hypocrite de vouloir encore protéger l' image d' un vrai mariage quand la plupart en ville savaient que je ne portais pas les enfants de mon mari. Car je savais bien qu' il y avait des ragots sur ce sujet. Et je n' allais certainement pas les nier. Sans pour autant me risquer à les confirmer. En vérité, mon silence et ma fausse indifférence, serait une réponse adaptable en fonction de ce que chacun voulait entendre.

« Bonne idée. Mais évite les poissons, le bocal, ça va les tuer. »

La sirène en moi était une fervente défenseuse de la cause sous marine. Et quand on était une adepte de la liberté qu' offrait les profondeur, l' idée de savoir les poissons dans des bocaux, nourris avec des espèces de graines, ça sonnait comme une véritable hérésie dans mon esprit. Les chats et les chiens pourraient eux se balader en liberté chez Neeve. Il n' était pas nécessaire de les emprisonner pour les avoir à nos côtés comme les humains le faisaient avec les poissons. Et peut être qu' un chien ne serait pas plus mal pour la protéger de certaines menaces comme les métamorphes. Tant que l' animal n'en était pas un lui même en vérité.

« Oh la logique policière parfois...ça fait longtemps que je ne cherche plus à comprendre. Je suis habituée aux interrogatoires et les flics sont plus doués pour chercher à te suspecter qu' à chercher le coupable. Je me souviens encore des questions cons, et pas subtiles, que j' ai pu entendre à la mort d' Ailee.... »

Je ne me souvenais que trop bien de ce qui avait suivi la mort de ma jumelle. j' étais au plus mal, brisée de l' intérieur-et je l' étais toujours même si je m' étais habituée à subir cette partie vide de moi même. La police n'avait pas été tendre. Avec aucun d'entre nous. Comme si j' aurais pu volontairement me priver de ma moitié. Ma famille avait été interrogée en totalité. Et je me souvenais de ces questions, de ces sous entendus si subtils que même un enfant de 4 ans aurait compris ce que ça impliquait. Mais nous avions tous été innocentés. Et si la dureté des interrogatoires pouvait laisser présager d' une enquête rapidement conclue, au vu des inspecteurs motivés, la suite n' avait été qu' une longue démonstration de leur incompétence.
Alors j' avais comme dans l' idée que cette enquête ne serait pas différente de la précédente. Le coupable ne serait jamais condamné. Et même si j' avais eu du respect et une affection pour Asher, je ne l' avais pas aimé au point de ressentir cette envie de le venger.

« Pointilleux, je ne sais pas, mais pas diplomate ça c'est sûr. On sentait bien que le peu de formules de politesse qu' il utilisait, ça lui faisait presque mal de les dire. Prépare toi à te faire interroger par une porte de prison. Et son collègue, il était trop invisible pour te dire... »

En repensant à sa visite, heureusement pour lui que je n' avais pas été une vraie veuve en deuil. Subtil comme il avait été, avec son manque de tact, il aurait pu provoquer des torrents de larmes à me parler comme il l' avait fait. Oui, il avait eu une sacré chance d' être tombée sur une veuve de mariage arrangé. Mais espérons qu' il était juste sur les nerfs et qu' il traiterait mieux Neeve lors de son interrogatoire, qu' il ne l' avait fait avec moi. Car de Neeve et moi, c' était peut être elle qui avait le plus perdu avec la mort d' Asher.

« Ah, ça c'est l' oeuvre du cuisinier. je lui ferais passer le message que tu as aimé, ça lui fera plaisir. »

Le cuisinier qui avait été embauché par Asher et que j' avais gardé. Il faisait du bon travail et lui transmettre les compliments de Neeve serait un bon moyen détourné pour moi de le lui dire. Je pris à mon tour, un de ces gâteaux. Elle avait raison, il était sacrément bon.
code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
Situation is not strange. Just different than others ones and we don't care. (Neeve)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Situation is not strange. Just different than others ones and we don't care. (Neeve)
» Rencontre nocturne (Neeve & Scylla)
» My name is blurry face and I care what you think (Naël)
»  (neeve&hunter) All the violence makes a statement
» We’re dumb and we don’t care | ft. Sterenn

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
► URBAN LEGENDS :: Les écrits-