Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

 

 Quand on croit connaître les gens, on peut parfois se tromper (Skye & Lana)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
avatar
Invité
Skye ∞ Lana

Yeux encore clos, je commençais à peine à émerger. Je ne me sentais pas bien, j'avais la tête qui tournait et j'avais la migraine. J'étais totalement embrouillée, j'ignorais pourquoi je me sentais aussi mal ou ce qui m'arrivais. Pour être honnête, j'étais encore totalement dans le coltard. Lentement je revenais à moi et je me sentais bizarre. Quand j'ouvris les yeux la première fois, je vis tout flou, ce qui me gênais profondément, alors je voulus porter mes mains à mes yeux, pour les frotter, mais je ne le pus pas. Soudain, je sentis la panique m'envahir, qu'est-ce qui m'arrivais ? Je tentais de bouger, mais en vain, j'étais assise sur une chaise, ligotée. Qu'est-ce que c'est que ce délire ? Pourquoi ? Qu'est-ce qui s'était passé ? Pourquoi je ne m'en souvenais pas ? Un léger cri de panique sortie de ma bouche sans même que je le veuille ou que je ne m'en rende compte. Je tentais de gesticuler dans tous les sens, mais en vain, j'étais littéralement clouée à cette chaise. Lentement ma vue commença à s'améliorer, mais ce que je vit ne m'aida pas des masses. Je me trouvais dans une espèce de pièce quasiment vide, insalubre, qui ne me donnais pas des masses envie de rester plus longtemps. J'étais seule et totalement paniquée et perdue. Qu'est-ce qui se passait ?

Mon coeur battait la chamade, j'étais totalement paniquée, mais il me semble que je l'ai déjà dis. Pourtant c'est la réalité, c'est le sentiment qui m'envahie pour le moment, je ne vois pas pourquoi je devrais me priver de le rappeler toutes les trente secondes si ça peut m'aider. Bon, ça ne m'aide en rien, je vous l'accorde, mais ce n'est pas grave, je le dis quand même : je flippe grave. Je tente de me calmer, de respirer profondément et lentement, j'hyperventile quand je panique et ça ne m'aide pas du tout. Je ferme les yeux, je tente de me concentrer sur mes derniers souvenirs. De quoi je me souviens ? Le vide total, ce n'est pas bon signe, il faut que je me calme. Je continue à me tortiller mais au delà de m'entailler les poignets, je ne fais pas grand chose. Je me gronde intérieurement, il faut impérativement que je me calme et que je réfléchisse à ce qui s'est passé, je dois connaître la raison. Bon, nous sommes quel jour ? Je réfléchie quelques instants avant que la lumière se fit dans mon esprit. Nous sommes le jour du vide-grenier. Ca y est, je m'en souviens... vaguement en tout cas. Je devais tenir un stand de cupcakes, ils avaient fait fureur, tout le monde en voulait. J'étais hyper contente, les ventes fonctionnaient à merveilles, cela me donnait confiance en moi et me rassurait quant à la potentialité de pouvoir ouvrir prochainement une petite boutique de cupcakes. Rien de mirobolant, juste un petit boui-boui pour vendre mes gâteaux et pourquoi pas un peu de thé et du café. Il faut encore que j'y réfléchisse mais ça pourrait être une bonne idée ...

Me voilà qui divague totalement, ce n'est pas en faisant des plans sur la comète que je vais trouver la solution. Je reprends donc le fils de mes pensées. J'étais au vide-grenier et il y avait du monde. Les ventes fonctionnaient bien, j'étais super contente. Je me souviens que quelqu'un cherchait quelqu'un d'autre ... Ca commence à s'embrouiller dans mon esprit et j'ai mal au crâne, c'est une horreur... Si, je m'en souviens, c'est ce mec, ce Hamlet, il cherchait Sanaël. Malheureusement pour lui, je ne savais pas où il se trouvait et j'étais désolée pour lui. C'est vers ce moment là que tout commença à dégénérer. Je me souviens que la panique avait envahie la foule, des cris avaient retentis mais je ne comprenais pas pourquoi ... Je revois la scène, les gens s'écartaient pour laisser passer quelqu'un ou quelque chose ... Ca fonçait droit sur moi mais avant que je ne réalise ce qui se passait, j'ai été projeté au sol. Sanaël était de retour, il m'avait sauvé. Oui, je m'en souviens, un animal venait de se jeter sur moi et il s'était interposé. Je ne sais pas trop pourquoi ça m'avait attaqué et je ne me souviens même pas de ce que c'était. Peut-être une sorte de guépard, de jaguar ou je ne sais quoi encore. Mon esprit s'embrouille un peu. Je sais que Sanaël est allé combattre la bestiole et qu'un mur bizarre est venu nous entourer. Je crois que c'est Hamlet qui a fait ça, mais je n'en suis même pas sûre. Il y avait une autre fille près de moi, je ne me souviens de pas grand chose de ce moment. Tout est allé si vite. Je sais que Sanaël a été blessé à un moment donné mais je crois qu'il a fini par vaincre cet animal ... et là .. trou noir. J'ai senti quelqu'un me prendre par derrière et avant que j'ai eu le temps de faire ou dire quoi que ce soit, j'ai perdu connaissance. En tout cas je le suppose puisque je n'ai plus aucun souvenir après et que je me retrouve ici, attaché. Bon, je ne sais pas trop combien de temps ça m'a pris pour reprendre connaissance et rassembler mes esprits, mais là je suis bien réveillée, un peu moins perdue qu'avant mais tout aussi effrayée et je ne comprends rien de ce qu'il se passe. Alors je décide d'appeler au secours, parce que de toute façon je ne vais pas rester comme ça indéfiniment. J'ai soif et j'ai mal au crâne, c'est une torture. “IL Y A QUELQU'UN ?!” Criais-je de toutes mes forces “A L'AIDE !! VENEZ M'AIDER ... AU SECOURS ”
code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Skye ∞ Lana

Fût un temps où j’avais aimé ce que l’on attendait de moi aujourd’hui, non, ce n’était pas exact, j’avais aimé les cris parce qu’ils ne venaient pas de moi, j’avais aimé le contrôle parce que pour une fois ce n’était pas moi qui étais sur cette chaise, j’avais aimé bien des choses de cet acte qui était immonde au yeux de la majorité de la population, mais au centre, on perdait tous une partie de soi, personne ne s’en sortait entier, une partie de notre psyché détruite à tout jamais pour le simple plaisir de scientifiques un peu trop curieux. On aurait pu croire qu’avec l’enfance que j’avais eu, je n’avais rien à perdre, ni mon innocence, ni l’espoir, mais mon esprit s'était fracturé, cassé, longtemps je n’avais été qu’un pantin suivant les ordres qu’on lui donnait. J’obéissais sans réfléchir, sans même cligner des yeux devant les actes les plus immondes. Je ne ressentais plus, ou du moins je ne voulais plus ressentir, c’était plus facile pour survivre. Et j’avais recommencé à vivre quand un certain tigre avait défoncé le mur que je m’étais bâtit pour me protéger, j’avais recommencée à ressentir, à vivre, tant aussi peu qu’un être comme moi pouvait encore ressentir et vivre. Il m'avait guéri, recollé les morceaux fracassés de mon âme, me laissant plus vulnérable que jamais. Je n’aurais jamais dû m’ouvrir, n’est-ce pas? Je n’aurais jamais dû le laisser pénétrer ma forteresse, je n’aurais jamais dû ressentir. Je n’étais pas faites pour ça. Pas alors que j’avais dû le sortir du centre, pas alors que c’était Chase lui-même qui l'avait torturé, et au fond de moi, cette bête qui était resté tapis depuis que je m’étais enfui, elle avait ressurgi, griffant les parois de sa cage doré dans laquelle je l’avais enfermé quand j’avais quitté le centre. Les cris, la haine, la peur, tout était revenu, tout s'était écroulé pour me laisser pantelante. Et cette haine qui m'avait envahi pendant si longtemps, elle ressurgissait. Je m’étais promise de ne plus jamais torturé, de laisser le passé dans le passé maintenant que plus personne ne pourrait m’ordonner de le faire, mais j’étais redevenu le pantin que j’avais été au centre, et Ezeckiel, il était trop occupé à se perdre dans l’alcool pour pouvoir me réparer de nouveau, de toute façon, avais-je vraiment envie de retourner dans cette vulnérabilité qu’il avait installé en moi? Ma tête me hurlait que non, mais mon âme se tendait vers lui, me criait que près de lui, tout était pour le mieux. Je m’étais promise de ne plus utiliser ses outils de torture, de ne plus causer de cris, de ne plus entendre les miens dans les leurs, mais je n’avais pas pu dire non. Pas alors que j’étais redevenu ce pantin sans émotion, pas alors qu’on me l’ordonnait, comme si tant d’année en agir en parfait petit soldat m’avait enlevé toute colonne vertébrale, mais en avais-je seulement jamais eu une? Mais tout mon être me hurlait de ne pas le faire, de ne pas faire ce pas vers l’irréparable, peut-être aurais-je dû l’écouter n’est-ce pas? Peut-être qu’avoir su qui était ma victime, je l’aurais écouté, mais une fois entré, une fois la porte refermé derrière moi, je ne pouvais pas revenir, pas changer d’idée. Mais avais-je seulement le choix? Dans mon esprit fragmenté, détruit, avais-je simplement l’impression d’avoir un choix? Un ordre, c’était un ordre, peu importe si l’idée même de ce que j’allais faire remonter des souvenirs que j’avais tout fait pour oublier, mais au fond, cette bête qui s'était réveillée à mon retour au centre, elle voulais ce que tout mon être était contre. Elle voulait le sang, elle voulait la douleur, elle voulait la haine. Et pour une fois, je l’as laissais m’envahir, prendre la place, ne plus être pour la laisser aller. Le centre l’avait créé cette bête en moi qui ne voulait que le sang, le centre l’avait lâché lousse, le centre l’avait libéré, et moi qui me battait contre depuis des années, moi qui ne l'avait enfermée depuis des années, je l’as libérait enfin.

Des années de haines et de destructions, tout pour quelques mois de bonheur éphémère, tout pour ressentir ce que je n'aurais jamais dû ressentir, tout pour repousser cette partie de moi que je ne voulais qu’oublier, que je ne voulais que caché dans le fin fond de mon être, ne jamais la laisser sortir, plus jamais, jusqu’à aujourd’hui. Parce que j’avais besoin d’aide, d’aide pour me sortir de moi, aide pour me sortir de mon âme, aide pour faire l’irréparable. Cette partie de moi, cette bête qui rôde dans mon être, elle en est capable, elle sait quoi faire. Mes paupières qui se ferme, s'ouvrent de nouveau, laissant sortir cette partie de moi que j’avais cru ne jamais revoir, un sourire mauvais sur les lèvres, sortant un couteau de ma poche, tous les instruments nécessaire sont dans la pièce, je le sais, mais les années d'expérience savent aussi que parfois ce n'est même pas une question de douleur, mais une question de mise en scène, combien de fois mon corps avait trembler devant la lueur d’un couteau qui finalement ne toucherais jamais ma peau, combien de fois avais eu-je envie de hurler à la vue d’un chalumeau qui finalement ne brûlerait jamais mon corps, la peur, elle pouvait être bien plus puissante que la douleur, ouvrant la porte, la laissant se refermer derrière moi avec fracas. La voix, si je n’étais pas autant enfoui dans mon âme, dans le passé, dans cette partie de moi qui avait resurgit, peut-être l’aurais-je reconnu, peut-être aurais-je vu les cheveux multi couleur, cette fille qui avait été tel un rayon de couleur dans mon univers monochrome, peut-être aurais-je tourné les pas, oublier même que j’étais venu jusqu’ici, partir avant de franchir l’infranchissable. Une ombre dans la pièce, une ampoule illuminant difficilement la noirceur, un rictus déformant mes lèvres. Oublie, oublier, ne pas regarder, ne pas voir, faire ce que mes mains savaient faire parfaitement, ce que mon corps n’avait pas oublié, mon regard sur mon couteau, jouant avec la lame.

“Arrête de crier, personne ne t’entends, personne ne va t’entendre, personne ne t’aideras. Tu auras beau t’écorcher les poumons à hurler, tu seras toujours prise ici, avec moi.”


Mon esprit trop profondément ancré dans le passé, dans un univers qui n’existait plus mais qui était revenu à grand fracas. Je levais les yeux, passant mon regard sur cette pauvre fille pathétique qui se débattait sur sa chaise sans le laisser s’attarder, sans me laisser le temps de la reconnaître, je ne voulais pas la reconnaître, je ne voulais pas savoir, je ne voulais pas reconnaître que j’allais torturer l’une des seules personnes que j’avais pu un jour appeler amie. Je tirais une chaise, tirais la petite table avec les instruments près de moi, m'asseyant, le dos de la chaise devant, contre mon torse. Ne pas la regarder directement, regarder son front, un point derrière, un sourire mauvais sur les lèvres.

“Maintenant, parle, dit moi tout ce que tu sais sur les Dux Tenebris, et je te promets, je ne te ferais pas trop mal.”

Nouveau sourire, comme si mon corps prenait le relais, comme si je me réfugiais au fond de mon être, protégeant ce qui pouvait encore l’être alors que mon corps reprenais les étapes qu’il avait si souvent pratiqué auparavant.
code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Skye ∞ Lana

Je suis encore totalement déboussolée. Je ne comprends rien de ce qu'il se passe. Qu'est-ce que je fais ici ? Pourquoi s'en prendre à moi ? Je n'ai strictement rien fait et je ne serais pas d'une grande aide vu que je ne sais rien. Tout me parais si démentiel que ça en est ridicule. On n'est pas dans un film les gens, il faut arrêter de confondre réalité et fiction. Des vies sont en jeu là, la mienne en tout cas et je suis trop jeune pour mourir. En plus pourquoi on s'en prendrait à moi ? Je suis pacifiste, prête à aider mon prochain, ouverte d'esprit, toujours joyeuse, positive et pleine de vie, alors pourquoi on s'en prendrait à moi ? En plus je ne suis personne et personne d'important ne tient à moi, pas dans le sens où les gens l'entendent en tout cas. Alors qu'est-ce que je fais là ? Ce doit être une erreur ou une mauvaise farce. Oui, ça doit être ça, un coup monté de la part de je ne sais pas qui, ça parait beaucoup plus réaliste tout de suite.

Je m’époumone malgré tout, parce que cette blague n'a que trop durée. J'ignore qui ou pourquoi ils font ça, mais je veux sortir, maintenant. En criant, je n'entends pas des pas se rapprocher, ce n'est que quand la porte s'ouvre que je réalise que je ne suis plus seule, quelqu'un est avec moi. Quand la porte claque, je sursaute légèrement mais ma peur disparait presque instantanément quand je reconnais le visage de Skye. Alors c'est les River et elle qui me font une mauvaise blague ? Je ne pensais pas Ez ou Aidan capable de faire ça mais ma foi, je ne les connais pas extrêmement bien non plus. J'ai certes passé beaucoup de temps récemment avec Aidan et on s'est même embrassé mais ça ne suffit pas pour réellement connaître une personne. Mais ce n'est pas grave, j'ai le temps, ce n'est qu'une mauvaise blague. “D'accord ... Très drôle Skye, tu m'as bien eu ... très bonne farce, j'ai eu très peur en me réveillant. Détaches moi s'il te plait, les liens me font mal ...” Lui dis-je en souriant. Une fois que les liens seront détacher, je vais pouvoir essuyer les larmes qui ont couler et me remettre d'attaque. J'ai franchement eu peur, je ne comprenais rien à ce qui m'arrivait mais c'est bon, j'ai compris que ce n'était qu'une mauvaise blague, rien de plus.

Sauf qu'elle ne me relâche pas, elle ne sourit pas, ni ne rigole. C'est quoi se délire ? Elle est vachement dans son personnage, ça en serait presque effrayant. Je la fixe sans comprendre, la voyant presque m'éviter du regard, s'installant sur une chaise, près d'une table qui me donnait froid dans le dos. Ils se sont vraiment donné du mal pour faire tout ça, chapeau. Mais ça n'empêche pas que là, tout de suite, je ne suis pas méga d'humeur à plaisanter. S'ils me relâchaient, je serais prête à en rire mais pour le moment j'ai vraiment envie de me sentir libre. Je regarde Skye sans comprendre, incrédule, cherchant désespérément son regard “Non mais c'est bon Skye, c'était drôle 5 minutes mais là je ne trouve plus ça très amusant. Détaches moi, j'ai mal aux poignets, je crois que la corde m'a entaillé la chair, ça fait hyper mal ... où sont les garçons ? ” On peut sentir une pointe d'agacement dans ma voix, ce qui est assez inhabituelle, et un brin d'angoisse aussi. C'est quoi ce délire ? Pourquoi elle me parle des Dux Tenebris ? Qu'est-ce qu'elle sait sur cette histoire ? “EZECKIEL ?! AIDAN ?!  ” criais-je espérant que l'un des deux, prenant pitié de moi, viendrait achever la blague. J'avais bon espoir qu'Aidan viendrait, parce que j'avais vraiment cette sensation qu'il se passait quelque chose entre nous et ça me décevrais s'il ne faisait rien alors qu'il le pouvait.
code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Skye ∞ Lana

Une partie de moi voulais crier, partir, laisser tout tomber, mais cette partie elle était faible, elle n’était pas aussi forte que cette bête qui venait de se réveiller. Parce que j’avais beau crier, j’avais beau me débattre, je n'étais pas fait pour cette liberté que je cherchais sans fin. Je n’avais jamais été faite pour, mon être entier avait été élevé en captivité, j’avais cru pouvoir me trouver dans la liberté, mais je le savais, mon âme cherchait toujours à revenir vers un monde plus droit, je ne pourrais jamais désobéir à un ordre direct, c’était ancré dans mes veines. Et d’un sens, après ce qui c’était passé au centre, avec Ezeckiel et Chase, ou Cinaèd, je ne savais plus trop maintenant, je le savais que si l’espace de quelque temps, Ezeckiel, il avait pu voir des ressemblances avec moi, ce n’était plus le cas maintenant, ce ne serait jamais le cas. Il était un être libre, un animal sauvage qui avait toujours vécu en liberté, alors que j’étais l’animal qui n’avait connu que la captivité et que l’on avait relâcher du jour au lendemain dans la nature. Je cherchais cette liberté qui caractérisait tant celui qui avait percé mes défenses, mais elle ne pouvait que me tuer. C’est peut-être cette réalisation, celle que je ne serais jamais comme les autres, que je ne pourrais jamais être considéré comme normale, que je ne pourrais jamais l’être qui me fit perdre les quelques résistance qui me restait. Même si je le voulais, je ne pourrais jamais aimer Ezeckiel comme il avait aimé Orphée. Mes blessures trop grandes pour ne jamais être guérit complètement, elles seraient toujours là, il n’avait fait que mettre un pansement temporaire. Mon regard qui s’arrêtais finalement sur elle, la regardant dans les yeux, un sourire mauvais sur les lèvres “Ce n’est pas une farce.” .

Jouant toujours avec le couteau dans mes mains, je me levais, laissant la chaise de côté, déposant le couteau, je regardais les outils sur la petite table. Le couteau, ça l’avait été leurs armes de torture préféré au centre, du moins sur moi, il aimait spécialement le recouvrir d’alcool pour que l’incision soit encore plus douloureuse, que cette arme soit devenu mon arme préféré relevait du hasard, mais une partie de moi savait que c’était parce qu’avec le temps, j’avais voulu avoir un semblant de contrôle sur mon passé, sur le centre. “Ils ne sont pas là, arrête de crier, ça ne sert à rien, personne ne peux t’entendre et ceux qui le peuvent ne te viendront pas en aide.” Non, les quelques personnes qui attendaient l’autre côté de la pièce n’en avait rien à faire de ses cris, ils s’attendaient à ce qu’elle hurle à plein poumon, après tout, une séance de torture ce n’était jamais une partie de carte tranquille. “Maintenant, dit moi ce que tu sais, et tu n’auras pas trop mal.” Parce qu’elle aurait mal de toute manière, je le savais, je ne pourrais pas sortir d’ici avec elle intacte. Je pris un des outils sur la table, finalement pour le remettre et reprendre le couteau, je l’avais dit n’est-ce pas? Ça l’avait toujours été mon arme préféré, mais je pris aussi un chalumeau, chauffant la lame jusqu’à ce qu’elle luise d’un lueur rougâtre dans la noirceur de la pièce. Un moment, sans hésitation, je collais la lâme brulânte contre sa peau, juste au dessus de sa poitrine, entaillant la chair. Je connaissais cette douleur, j’en portait encore les marques, mais j’allais commencer doucement, très doucement, je n’avais aucune envie de la voir s’évanouir devant moi. J’avais un travail à accomplir et elle beaucoup à dire.
code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Skye ∞ Lana

Mon coeur recommence à battre la chamade. L'apaisement que j'avais éprouvé en reconnaissant Skye était en train de disparaitre pour laisser de nouveau place à la panique. Qu'est-ce qu'il se passait ? Qu'est-ce qu'elle faisait ? Pourquoi ? Pourquoi faisait-elle ça ? N'était-elle pas mon amie ? Qu'est-ce qui lui prenait ? J'avais du mal à respirer, je n'aimais pas du tout ça, j'étais perdue et terrifiée. C'est anormal d'être terrifié en la présence d'une amie, ça ne devrait jamais arriver. Sanael était certainement la personne qui pourrait me faire le plus de mal de par sa nature de djinn et pourtant pas un seul instant j'avais eu peur de lui. Mais là c'était différent, ce n'était pas mon meilleur ami en face de moi et les traits de Skye étaient déformés par ... par quoi au juste ? C'était toujours elle, bien évidemment, mais elle était différente, impassible, froide, distante, comme si elle se cachait derrière des barrières. Mais pourquoi se cacher ? Pourquoi faisait-elle ça ? Je n'étais personne, je ne savais rien sur rien, alors qu'est-ce qu'elle voulait de moi ? Des larmes commencèrent à couler le long de mes joues, parce que j'avais peur, parce que je me sentais trahie par une amie. Jamais je n'aurais pu imaginer ça d'elle. Oh évidemment, je ne la connais pas réellement, je vous l'accorde, mais j'avais malgré tout confiance en elle. Et puis d'abord, peut-on réellement prétendre que l'on connait vraiment les gens ?

Ce n'est pas une farce, ses mots raisonnent à mon oreille. J'ai du mal à le croire, parce que je ne vois pas pourquoi elle voudrait m'attacher et visiblement me torturer. Non, ça ne tient pas debout, pas elle, c'est ridicule. C'est bel et bien une farce, une longue, pénible et peu amusante farce, mais ça en est une, j'en suis sûre. Je crois en mon amie, elle ne me ferait pas de mal, pas volontairement du moins. Je tente de respirer, de me calmer, mais ça reste malgré tout difficile, parce que je me retrouve dans une situation inconfortable et peu commune. Je déglutit et je la regarde faire. Elle est vraiment dans son rôle, c'est incroyable. Elle me somme de me taire et pour être honnête, ça fonctionne, un temps du moins. “Ou est-ce que je suis ? Et qu'est-ce que vous me voulez ? Et qui est ce vous ?” Ce sont certainement des questions cons pour elle, je veux bien le croire mais je n'ai pas les informations qu'elle détient alors je suis dans le flou total. Qu'est-ce qu'elle me veut ? Elle a parlé des Dux Tenebris, mais pourquoi ? Et comment elle connait leur existence ? Je savais que je n'aurais jamais dû les rejoindre, c'est stupide mais au fond de moi j'ai toujours dis que c'était une connerie. Mais voilà, Sanael a insisté pour que je le fasse et il y avait Eldarion alors j'ai pas hésité bien longtemps. Mes amis étaient là et selon Sanael ils ne faisaient rien de mal, alors je l'ai cru, pourquoi me mentirait-il ? Mais maintenant que je me retrouve attachée à cette chaise, je me demande si c'était vraiment une bonne idée, que ce groupe va me causer ma perte ...

Mais même si j'avais cru avoir passé une sale journée jusqu'à présent. Je le rappelle, je me suis fait attaquer par un gros félin, style jaguar, guépard ou je ne sais trop quoi encore et je me suis fait kidnappée et réveillée attachée, ici, ce n'est rien par rapport à ce qui m'attend ensuite. Je la vois tourner autour des instruments qu'elle a sur sa petite table. Au départ, naïvement, j'ai cru que c'était pour son rôle, pour donner le change - et ça le fait super bien - mais quand je la vois prendre et reposer un objet avant de reprendre le couteau qu'elle avait dans les mains quelques instants avant, je sens la peur m'envahir. Qu'est-ce qu'elle va faire avec ça ? Me délivrer ? Et le chalumeau, il est là pour quoi ? La lame est rouge, je n'avais jamais vu ça en dehors de le voir dans les films, c'est impressionnant. Même sans être proche, je peux presque sentir la chaleur et croyez moi, je l'ai bien senti. En fait c'est étrange la sensation que l'on ressent quand la chair est à vif, brûlée. Au début ça fait atrocement mal, je ne vous le cache pas. Je n'ai jamais hurlé aussi fort que quand elle a posé la lame sur ma peau. Et puis après, je ne vais pas prétendre ne rien sentir mais ça fait étrange, tout est brûlé, cautériser, la douleur est présente mais je pense que c'est symptomatique. Je sens ma chair brûler, je le ressens dans tout mon être mais c'est différent, pas plus agréable croyez le bien, mais différent. “Arrêtes ... ” La suppliais-je en pleurant. Je voulais que ça s'arrête, même si on ne venait certainement que de commencer. Je n'avais jamais eu aussi mal de toute ma vie, c'est atroce. “Je ne sais rien .... je ne sais rien ...  ” Lui dis-je pour la faire arrêter. Je ne mentais pas, elle avait enlevé la mauvaise personne ...
code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Skye ∞ Lana

Je le savais  que de rentrer dans cette pièce, je ne pourrais pas faire de retour en arrière, que je disais adieu à ma vie d’antan, à Ezeckiel, Aidan, Lana, que tout ceux qui avait eu un impact sur ma vie depuis mon arrivée, ils pouvaient tout aussi bien disparaître, que rien ne changerais le fait que je torturais l’une des seules que j’avais considéré comme une amie. Mais amie, c’était un grand mot, n’est-ce pas? Je n’avais jamais réellement eu d’ami outre Chase, personne sur qui me raccrocher quand la vie tombais en lambeaux, quand mon monde hurlais sous la douleur, il n’avait eu que lui pour me donner un peu d’espoir, pour me souffler un peu de vie, pour me garder saine d’esprit alors que tout s’écroulais autour de moi. Il avait été le seul en vrai, le seul que je pouvais considéré comme un ami, comme un frère. Et je me disais peut-être seulement cela pour passer au travers, pour oublier qui je torturais, pour me faire bonne conscience. Je le savais que de revenir au méthode du centre, c’était aussi de faire un trou dans ma psyché, un trou dans mon âme, dans mon être, un trou qui ne pourrais jamais être comblé, un retour vers l’arrière qui ne pourrais jamais être ramener, je me détruisais à petit feu, je le savais. Mais alors que j’avais essayé de vivre libre, de vivre dans une liberté qui m'était offert sur un plateau d’argent et que je me retrouvais de nouveau dans une pièce sombre, l’odeur de la mort, du sang, de la douleur rodânt autour de moi, autour de nous. Et cette bête en moi, libéré par l’odeur du sang, salivant sous la douleur, elle ne voulais que ça, elle ne voulait que les cris et la haine. “C’est moi qui pose les questions ici, Lana.” Un sourire mauvais sur les lèvres alors que je la laissais m’envahir, faire le travail à ma place, la laisser faire ce que j’avais fait pendant si longtemps.

Elle jouait les innocentes, celle qui ne savait rien, mais ce n’était pas le cas, n’est-ce pas? Ils avaient fait leurs devoirs avant de prendre n’importe qui, il n’avait tout de même pas capturée la première venue. “Les Dux Tenebris, je sais que tu étais de mèche avec eux.” Un nouveau sourire, le couteau de nouveau dans mes mains, la pointe contre son ventre, à cet endroit que je le savais, l’enfoncer ne la tuerais pas, ne touchant aucun organes vitaux, cela ferais un mal de chien, mais elle ne mourrais pas de cette assaut, elle ne ferais que crier. “Tu sais bien des choses, je le sais.”La pointe s’enfonçant lentement, trancher de la peau humaine était toujours une drôle de sensation, la première fois elle m’avait dégoûtée, mais j’avais eu le temps de m’y faire, de m’habituer, et fût un temps où j’avais presque apprécié la sensation, où je m’étais réjoui que ce n’était pas ma peau qui se faisait taillader. Je retirais la lame, me reculant, lui laissant un peu de répit, ce sourire toujours sur mes lèvres. “Laisse moi te raconter une petite histoire.” J’essuyais la lame avec un coton. “L’histoire d’une jeune fille qui as survécut au travers de sept ans de torture. Qui est devenue experte en douleur, qui sait exactement où appuyer pour que la douleur te déchire de l’intérieur, parce qu’elle est passé sur la table avant de commencer sa formation. Parce qu’elle as vécut tout ce que tu va vivre aujourd’hui. Je connais la douleur, Lana. Je connais ce que tu endure, et crois moi, ce n’est pas une partie de plaisir, alors parle, parce que ce n’est que le début.” Un mouvement brusque, rapide, rentrant la lame dans cet endroit précis dans son ventre, cet endroit qui ne touchais rien de vital. Elle n'allait pas mourir sous ma lame, c’était une limite que je ne pouvais pas franchir, pas celle-là. “Crois-moi quand je te dit que je n’ai aucunement peur de te faire souffrir.” Parce que la souffrance faisait partie de moi, parce que la douleur et moi ne faisions qu’un, je ne pouvais pas m’en débarrasser, je ne pouvais pas l’ignorer, elle revenait toujours vers moi, j’avais vécue trop longtemps dans ce monde de haine et de douleur pour l’oublier du jour au lendemain, je finirais toujours pas retourner à mes racines. C’est ce que mon père disait de moi, non? Que je n’étais bonne qu’à faire souffrir, qu’à causer de la douleur aux autres. Une bonne à rien. Cela remontait aussi loin que mon enfance, ma tendre enfance, alors autant faire bonne figure et aller jusqu’au bout, n’est-ce pas? Et même si j’avais cru qu’Ezeckiel pouvais me sauver, je le savais maintenant que je ne faisais que me voiler la face, que cette soirée au dessus de la montagne, ce n'avait été qu’un moment hors du temps, hors de l’espace, un moment qui avait échappé au contrôle de la noirceur, un moment qui ne pouvait continuer au travers du temps, qui était mort lorsqu’il était partie, ce moment qui s'était évanoui avec sa transformation. Je n’étais que mort et douleur. Je ne pouvais aimer, ou être aimer.
code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Skye ∞ Lana

La douleur m'envahie, brutalement et j'ai la sensation que je ne vais connaître que ça durant les heures à venir, que cela ne va pas s'arrêter là, non, ce serait trop facile. Si j'avais cru un instant pouvoir la raisonner, je me rendais maintenant compte que ça ne fonctionnerait pas. J'ignore ce que je lui ai fais et ce qui lui est arrivé mais elle est perdue totalement dans les limbes de la folie et la Skye que je connais a disparu pour laisser place à quelque chose d'autre. Je ne sais rien sur cette personne qui me fait face, je ne la connais pas, tout ce que je sais c'est ce que je peux voir dans son regard et en dehors d'un plaisir intense de me voir souffrir, je n'y vois rien d'autre. J'aimerais pouvoir fermer les yeux et m'échapper de cet enfer, faire comme certaines personnes et compartimenter la douleur dans une case et ma pensée dans une autre, pour pouvoir me sentir libérer de ce calvaire, mais j'en suis totalement incapable, la douleur est là et bien là et elle ne va plus jamais me quitter. 

Mes larmes coulent abondamment mais cela ne me soulage pas et ne m'apporte aucun réconfort. Elle s'en fout de savoir que j'ai mal, au contraire même elle y prend du plaisir, elle est satisfaite, elle fait du bon boulot, voilà tout. Je devrais être plus forte, pour Sanaël, pour ma famille, mais j'en suis incapable. Je suis prise au piège avec une psychopathe et je sens que je ne vais pas m'en sortir en vie. Pour moi tout est fini, je vais me vider de mon sang ici, sans honneur, sans amour, sans intérêt de la part de mes geôliers. Je ne suis pas une jeune femme forte, je suis faible, misérable et je suis prête à tout pour que ça s'arrêter. Je ne suis pas une héroïne de film, je ne vais pas lutter pour mes convictions, tenir ma langue, rester muette et endurer la douleur en silence. Je ne montrerais aucun dédain ou aucun mépris, je serais une créature pitoyable, suppliant pour sa vie, balançant tout ce qu'elle sait, même si cela signifie trahir des personnes. Parce que je suis un être humain, une mortelle douée de sentiments mais surtout de faiblesse et que la douleur ne fait pas partie de ce que je suis capable de supporter. On n'est pas dans un film et si on l'était, je serais certainement le maillon faible que tout le monde déteste et que tout le monde a hâte de voir éliminer. Parce que je ne sers à rien et que j'en suis parfaitement consciente.

“Pitié, arrêtes ...” Lui dis-je en la suppliant sans honte. Au stade où j'en suis, il n'existe plus de honte, juste une douleur persistante et une envie qu'elle s'arrête. Après la brûlure, elle venait de m'enfoncer son couteau dans la chair et je peux vous dire qu'on ne peut pas savoir la douleur que cela procure tant qu'on ne l'a pas vécu et j'aurais sincèrement préféré ne jamais connaître. Je sens des gouttelettes de transpiration perler sur mon front. J'ai chaud, j'ai mal, mon cerveau va exploser sous l'afflux d'informations qui s'accumulent et je n'en peux plus. Je veux qu'elle arrête, je veux qu'elle me laisse partir, je n'en peux déjà plus alors que ça vient à peine de commencer ... “Je ne sais rien ... je te le jure, je ne connais pas leurs plans ...” Ce qui était totalement vrai en plus. Je ne suis qu'une larbin, rien de plus, un pion sur leur échiquier. On ne me dit rien, on me donne des petites missions de surveillance de temps à autre, rien de plus. Sanaël ne répond jamais à mes questions, il prétend que je n'ai rien besoin de savoir, que ce n'est pas important mais qu'ils font parti des gentils, pourtant malgré tout mon amour pour mon meilleur ami, je n'y ai jamais cru. “J'ai jamais voulu y rentrer dedans ... mais Sanaël a insisté, il disait qu'ils avaient besoin de moi, que je pourrais être un atout pour eux, qu'ils étaient les gentils, qu'ils ne faisaient pas de mal aux gens ... Je ne sais rien, je te jure, je ne sais pas qui dirige cette organisation, je ne suis pas invité aux réunions importants. On me contacte juste de temps en temps pour faire des petites missions sans importance ... ” J'aurais tellement voulu en savoir plus, pour être soulagée de cette torture, mais je ne pouvais pas vraiment l'aider, tout ce que je savais c'était l'endroit où était leur QG, je ne connaissais ni le chef des DT, ni même leurs objectifs ou missions.
code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Skye ∞ Lana


J’avais l’impression de retourner en arrière, de revenir cinq ans dans le passé, quand j’étais encore au centre, quand j’avais des missions fréquemment, quand je devais faire ce genre de boulot beaucoup trop souvent. Je pouvais presque me souvenir de ma première journée de formation, celle où j’avais vomi une fois terminé, régurgitant le peu que j’avais été capable de manger cette journée là. Je me souvenais que j’avais regarder le plafond cette nuit là, me demandant comment je pourrais continuer, comment je pouvais faire ce que l’on demandait de moi, je devais avoir à peine seize ans, mais la vie m'avait vieillit, j’avais trop vu trop jeune. Aussi fou que cela paraît, mais l’être humain finit par s’habituer, par y prendre plaisir, et au fil du temps, je ne clignait même plus des yeux lorsque l’on me demandait de torturer un être humain, c’était mon travail après tout, le seul que je connaissais. Je savais torturer, je savais tuer, je connaissais rien d’autre à la vie outre la douleur et la haine. J’avais choisi de faire souffrir au lieu de souffrir, au lieu de mourir. C’était encore un miracle que j’ai survécu aussi longtemps, que je ne sois pas devenu complètement tarée avec le temps, qu’une partie de moi résistait encore, que j’étais encore humaine. Je l’avais vu de mes yeux, ceux du centre qui devenait assoiffé de sang, sans plus d’égard pour l’humanité, sans rien d’autre que cette haine perpétuelle dans le regard. Sa douleur, elle se répercutait dans la mienne, dans un souvenir du passé qui semblait remonter en vitesse dans mon être. Je ne pouvais pas me laisser envahir par eux, pas maintenant.

Six mois plus tôt, je n’aurais pas pu, avant Ezeckiel, pendant Ezeckiel, je n’aurais pas pu faire ce que je faisais, je n’aurais pas pu regarder mon reflet dans le miroir, je n’aurais pas pu la regarder dans les yeux, mais aujourd’hui, alors que mon coeur reposait en miette dans mon être, que mon âme se retrouvait en morceaux, je retournais des années en arrière, mon état d’esprit tel qu’il était quand j’étais si proche d’être brisée à tout jamais. Il m’avait réparé pour mieux me détruire. Il m’avait rendu vulnérable comme je ne l’avais jamais été, et m’avait déchiqueté, détruite, et je me retrouvais au sol, pantelante, sans rien d’autre à quoi me rattraper sauf mon passé, cette bête en moi qui me contrôlais, qui prenait la place de celle qui ne pouvait gérer ses émotions. Alors je la regardais dans les yeux, si près des affres de la folie, je pourrais tout simplement y plonger, oublier, me laisser aller. Suppliante. J’avais envie de rire, simplement parce que sa supplique faisait écho à la mienne, celle du passé, cette supplique que j’avais proférée jusqu’à ce que je réalise que ça ne faisait rien, que ça ne faisait que les rendre encore plus sadique, plus méchant. Je n’avais jamais comprise pourquoi ils avaient mis tant d’effort à briser le corps et l’esprit d’une petite fille, mais j’avais aussi réaliser que je n’avais jamais été considérée humaine à leurs yeux, je n’avais jamais été rien d’autre qu’un animal. Ils pouvaient torturer des animaux, ça ne touchaient même pas leurs conscience, et après ils nous chargeait de torturer ceux qu’ils considéraient humains. Tant que ce n’était pas eux qui le faisait. “Supplier ne changeras rien.” Je pouvais presque entendre une autre voix, celle masculine du scientifique qui appréciait le plus me voir souffrir. Et dans mon esprit, se mélangeait passé et présent, ses cris se mélangeant aux échos du passé. Elle me faisait pensé à moi, treize ans plus tôt. Dans mon esprit, elle se superposait à moi, le passé devenant présent, le présent oublier. Je n’aurais jamais dû accepter, mais je ne pouvais pas me revirer maintenant, n’est-ce pas? Même si continuer signifiait ma perte. La bête en moi rugissant, souriante, reprenant le contrôle, un sourire mauvais étirant toujours mes lèvres, retirant le couteau de sa chair, lentement. Elle y croyait vraiment qu’ils ne faisaient pas de mal au gens? Putain, elle était encore plus incrédule que je l’imaginais. “Alors, dit moi, qui est ce fameux Sanaël?” Même si elle ne savait rien, même si elle n’avait aucune information sur l’organisation, retirer le plus possible d’elle avant qu’elle ne s'évanouisse, avant que la douleur devienne trop forte. Toute informations étaient mieux que l’état dans lequel nous étions présentement, dans le néant complet. Déposer le couteau sur la table, me déplacer un peu, le tenir le bras, me pencher à son oreille, lui murmurer “Allez, tu dois bien en savoir plus, non?” avant de me relever, de donner un bon coup avec son bras, entendre le bruit sec qui venait avec le déboîtement de son épaule. Une partie de moi me criait d’arrêter, elle ne savait rien, elle n’allait rien dire de plus, mais je ne pouvais pas arrêter, pas avant d’être sûre qu’elle n’était au courant de rien. Combien de ceux que j’avais torturé dans le passé criait dés le départ ce qu’ils savaient? Peu. Quelque-uns, mais ils étaient rare. Certains pleurait, criait, des hommes adultes me suppliaient d’arrêté, mais beaucoup restaient silencieux, jusqu’à leurs point de rupture, tout le monde en avait un. Et d’un sens, je le savais que celui de Lana, il n’était pas particulièrement haut.
code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Skye ∞ Lana

Je vacille sous la douleur, mon souffle se fait court, j'ai chaud, terriblement chaud et la douleur est omnisciente, m'empêchant de penser correctement. Je suis focalisée sur ça et rien que ça, plus rien ne compte que la douleur. J'ai beau vouloir l'oublier, tenter de passer au dessus, j'en suis tout bonnement incapable. Elle m'envahie et chaque cellule de mon corps me hurle de la faire arrêter, de nous laisser tranquille, en paix, que nous n'avons rien demander à personne et que nous ne lui avons rien fait. Nous ne sommes que paix et bonheur ... enfin ça c'était avant. Aujourd'hui, en cet instant, je ne suis plus que l'ombre de moi même. Mon sourire a disparu de mon visage, mes lèvres ne s'étire qu'en un rictus de douleur et mon rire a laissé place aux cris et aux supplications. Mais cela ne sert à rien, bien entendu, elle est ici pour ça, cette femme que j'ai cru être mon amie pendant un temps. Ce monstre se délecte de mon malheur, il n'y a que ça qui compte. Elle veut des infos mais je n'en ai pas, je ne sais rien, comment pourrais-je aider ? Je pleure sans honte, sans me cacher, je m'en fous. J'ai trop mal pour jouer les filles fortes et je me sens faiblir. Je voudrais que tout ça s'arrête. J'ignore depuis combien de temps ça dure mais j'ai l'impression que cela fait une éternité. Elle n'a pas commencé par quelque chose de soft, elle est allée directement à l'essentielle en me marquant la peau au fer rouge (ou presque) et maintenant elle plante sa lame dans mon corps. Cet objet ne devrait pas venir souiller mon temple et pourtant je ne peux rien faire pour l'arrêter. Je ne peux pas bouger, seulement crier, pleurer et balancer tout ce que je sais, même si c'est très pauvre.

“C'est personne .... Il ne compte pas, ce n'est qu'un pion, comme moi ... ” Lui dis-je en ressentant une honte grandissante en moi. Comment puis-je lui faire ça ? Lui qui a toujours été si bon avec moi, protecteur. Je l'ai toujours considéré comme un frère, mon frère de coeur, mon protecteur, mon ami. Voilà que je suis prête à le vendre pour sauver ma peau, me disant qu'il n'est pas humain, ça ne doit pas être pareil pour lui, si ? En fait je ne pense pas je crois, je balance juste tout ce que je sais même si malgré moi, je tente de le protéger au mieux. “C'est un djinn mais je ne connais pas son magicien, il n'a jamais voulu me le dire ...” Repris-je, parce que je savais que si je ne lui donnais pas la nature de mon meilleur ami alors elle continuerait et que je ne voulais pas qu'elle le fasse. Une peine immense m'envahissait et je la laissais sortir. J'avais trahi mon ami, pour me sauver ou plutôt pour qu'elle arrête ce qu'elle faisait. Comprendrait-il ? Pourrais-je me le pardonner ? Ca je ne le pense pas. Mais aurais-je l'occasion un jour de m'excuser ? “Tout ce que je sais, c'est qu'ils sont partis chercher un grimoire en Sibérie, mais je n'en sais pas plus. Je n'étais pas sur la mission, je n'ai fais qu'assister à la grande réunion qui s'est tenu avec les chasseurs ... ” Mes larmes continuent à couler sur mes joues, je suis assoiffée et fatiguée, je sens mes yeux qui se ferment. Me laissera-t-elle me reposer quelques instants ? “Je sais où se trouve leur QG ... il se trouve sous l'Eglise de San Andreas ... c'est tout ce que je sais, pitié ....”
code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Skye ∞ Lana

Cette folie en moi, elle me grugeait de l’intérieur, elle me dévorait, et je me laissais faire, sans me débattre, sans bouger, je la laissais m’envahir, devenir celle qui torturais, celle qui ne savais que ça, torturé, blessé, tué. Celle qui ne vivais que sur les cris, les suppliques, la douleur. Celle brisé que j’avais été avant Ezeckiel, avant Bray, avant d’être libre. Cet être qui n’avait vécu que sur la haine des autres, qui ne survivais que sur la douleur des autres. Je croyais l’avoir laissé loin derrière, j’avais cru ne jamais la retrouver, mais visiblement ce n’était pas le cas, non, je ne pouvais pas seulement me contenter de cette vie que je m’étais créez, il avait fallut que je retombe dans l’enfer que le centre avait créez pour moi, comme si j’étais incapable de toucher au bonheur sans tout détruire. Incapable de toucher à la vie sans que la mort ne me rattrape, elle ne voulais pas laisser tomber son jouet préféré, elle ne voulais pas abandonner cet instrument qu’elle avait créez. Je la regardais, cette fille que j’avais un jour considérée comme une amie, au mieux que je pouvais considéré qui que ce soit comme une amie. J’étais une bombe à retardement, prête à exploser au moindre mouvement de travers. Tout cela pour si peu. Si la localisation du QG était importante, je le savais, ce ne serait pas assez, pas assez pour une revanche. Il y avait peut-être ce Sanaël, peut-être que lui, lui aurait les informations nécessaire.

Je lançais le couteau contre le mur, laissant sortir la rage en moi. Ils n’avaient pas été foutu de kidnapper une personne un temps soit peu importante, ils n’avaient pas pu trouver quelqu’un qui en savait un tout petit peu plus. Il me servait à rien de continuer, de la faire souffrir encore plus, pour une fois, je le savais, je le savais qu’elle ne savait rien de plus, absolument rien de plus. Je regardais le mur, dos à elle, sans bouger depuis plus de cinq minutes, perdue dans le tourbillons de mes pensées. La réalité venait de tomber, de lever le voile qui assombrissait ma vue depuis que j’étais entré dans la pièce. “Pourquoi Lana? Pourquoi les Dux Tenebris?” C’était tout ce que je voulais savoir. Pourquoi elle avait choisi une organisation qui voulait la mort de nos semblables, la mienne, celle d’Ezeckiel, celle d’Aidan. Et c’était peut-être ça qui avait alimenté la rage, qui avait supprimé toute tentative de rébellion de ma part, parce qu’elle était associé au seul groupe qui voulait la mort de ceux qui avait compté pour moi. Parce que c’était ma manière de les protéger, alors même que ma seule présence était probablement mortel pour tout les deux. Qu’un jour, le Centre s’en prendrait à l’un d’entre eux pour m’atteindre, utiliser chaque faiblesse à son plein potentiel, ils savaient comment faire. Ils avaient perfectionné l’art de la torture, de la mort, de la manipulation. Je tournais la tête vers elle, la regardant, couverte de sang, à peine assez forte pour tenir sa tête haute. “Pourquoi t’affilier avec eux, alors que tout ce qu’ils souhaitent c’est notre mort, d’Aidan, d’Ezeckiel.” Je ne savais pas si elle était au courant de leurs natures, dans tous les cas, ce n’était plus tant important présentement, n’est-ce pas? Je n’étais pas sûre que l’OBCM ne l’as laisserais jamais sortir vivante de l’endroit.
code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
Quand on croit connaître les gens, on peut parfois se tromper (Skye & Lana)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» Quand deux licornes se rencontrent (Ksenia & Lana)
» Quand on fait de la vente à domicile (Mark & Lana)
» The Fox and the Fire ~ Jung Hwa & Lana
» interview ~ Lana&Aenor
» Le vent d'Ouest souffle aussi au Québec ? Si on en croit mes parents, ouep. - Yukon Zéphyr Wright

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
► URBAN LEGENDS :: Les écrits-