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 L'enfer est vide, tous les démons sont ici. ~ Xion & Sirius [/!\ +18]

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Le mal, c'est quelque chose de toujours possible. Et le bien, c'est quelque chose d'éternellement difficile.

Xion & Sirius

"I

l est de retour ! Mesdemoiselles, Mesdames, Messiers, son nom ne vous dit peut-être rien, et pourtant ! Xion Wolfgang, originaire de Londres, à pourtant tout commencer en Irlande, dans l'une de nos plus belles villes, Bray. Comment ? Avec une boutique de farces et attrapes, avec son ancien associé, ouvert il y a quelques années maintenant. Les choses de la vie ont fait que leurs chemins se sont séparés, Xion est retourné dans son pays natale, dans sa ville pour faire fructifier son petit pactole. Le revoici dans nos rues, installé de nouveau à Bray, à la tête de sa propre société d'immobilier, située à Dragon Alley. A présent à la tête d'une fortune immense, il se montre un peu partout dans les soirées et gala de charité. Ces derniers temps, l'homme d'affaire de trente ans est accompagné par un jeune artiste de rue, bien que le duo refuse de faire un quelconque commentaire. On peut cependant, sans trop s'avancer sur un terrain glissant, qu'ils sont relativement proches.
Faelan McClary"



Serrant les dents et les poings, je fixais toujours le torchon que j'avais entre les mains, incapable de détacher mon regard de la photo qui allait avec l'article. Ou l'inverse, je ne savais plus trop à ce moment précis. Pourquoi est-ce que j'avais été aussi curieux en voyant ce visage ? Pourquoi est-ce que mon cerveau était aussi aimanté quand je vois ce type, me forçant à agir comme un gros crétin attardé ? Ce visage pourtant si familier, si doux, si... beau... Non ! Non, et non, saloperie en short ! Pas beau ! Ne pas lui faire de compliments, ne pas souligner son physique qui m'avait tant plu. Pourtant, ce serait mentir que de dire qu'il est moche comme un poux. Bref, ce n'est pas la question. Pour une fois que mon père se tenait tranquille dans l'appartement, ou plus exactement par ce que sa cuite accidentelle de la veille (il était tombé dans ma pinte de bière) l'avait assommé, il dormait tranquillement dans sa chambre, j'en avais profiter avant d'ouvrir la boutique pour aller prendre un petit déjeuner rapide dans un café. Sauf que j'étais tombé sur ce torchon de magazine à potins, où en couverture s'étaler une photo de mon ex-compagnon : Xion Wolfgang. Comme le disait l'article, il était avec un minet ultra efféminé qui lui collait aux basques avec un petit air de chien qui sort du toilettage, tous les deux en costumes. L'un faisait très classe, l'autre beaucoup moins.

Jaloux ? Non, j'étais dans une colère sourde et dévorante surtout. En trois ans, enfin, plutôt moins, étant donné que l'année qui avait suivit son départ, j'étais incapable de me faire une raison, d'admettre la réalité, bref, en deux ans, j'avais essayé de faire une croix définitive sur ce mec, de me "réjouir" quelque part de le savoir loin, je-ne-sais-où, mais apprendre son retour de cette façon était... un choc. En même temps, s'il était venu de lui-même me dire qu'il était de nouveau en ville, c'est mon poing qui l'aurait accueillit. Mieux aurait valut que je ne sache jamais qu'il était de retour. Cette colère montait de plus en plus en moi, mes ongles se pliaient légèrement contre le papier glacé à force de le serrer, mes mâchoires étaient tendues au maximum. Une conversation allait devoir être nécessaire. Maintenant que je savais qu'il était en ville, je serais incapable de l'ignorer, de faire comme s'il n'existait pas. Balançant le magazine sur les tables en face de moi, et en prenant mon gobelet contenant mon café d'une main, je sortais en quelques enjambés, me dirigeant vers le quartier cité par l'article. Je ne savais pas vraiment si c'était la colère ou le fait que je n'avais encore rien pris depuis la veille, mais je tremblais de plus en plus, au fur et à mesure que j'approchais de cette tour. Oui, difficile de la louper, son design tout neuf et son sigle bien en vue.

Je restais bien cinq minutes devant la porte, le coeur battant à tout rompre dans ma cage thoracique, tremblant des pieds à la tête avant d'entrer dans le bâtiment. Je devais être un boule de nerf puisque la secrétaire assise derrière son petit comptoir sursauta en me voyant débarquer comme une furie.

Je veux voir le patron. Tout de suite. Dites lui que Sirius est là. Magnez-vous, je n'ai pas que ça à faire.



La fille me regarda avec de grands yeux avant de prendre son téléphone et de composer un numéro en vitesse. Parfait, si je lui faisais peur, c'était tant mieux. Il n'y avait pas l'air d'avoir de gars de la sécurité pour le moment, mais au pire, j'avais une capacité qui les étonnerait. Bref, je restais appuyé sur le comptoir pendant qu'elle discutait et qu'elle me jetait des coups d’œils, essayant de garder un minimum de calme et de contrôler mes mains qui tremblaient. Sans me rendre, j'avais perdu mon café, sur le trajet sans doute, parce que je tremblais trop. Ou que je pensais trop à autre chose. En me retournant, je vis une machine à café, sans doute dégueux le café, mais fallait bien que je me calme. Laissant la secrétaire, toujours pendu au téléphone, j'allais voir ce qu'il y avait, plongeant une main dans ma poche. Pas question que je dépense le moindre sous ici et encore moins pour le compte de mon ex, aussi, je sortais une de mes fausses pièces, avec ma tronche dessus, et je la glissais dans la machine, commandant le café le plus cher. Ce genre de pièces, je les gardais pour moi, je ne voulais pas non plus avoir de problème avec les autorités, mais je m'en servais de temps en temps dans des distributeurs comme ça. Elles étaient suffisamment proches des vraies pour que ces machines les acceptent. Le café à la main, un peu plus apaisé, légèrement, à l'idée d'arnaquer un peu Wolfgang, je retournais devant le petit comptoir.

Alors ? Il vient ? Ou je viens le chercher par la peau du cul ?


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La tour de l'AW Enterprise. Le résultat de ma réussite. Plus haute que toutes les autres, on ne pouvait la rater avec son design élégant et son logo vert presque turquoise implanter au sonmet. Tappe à l'oeil ? Oui, sans doute un peu trop. Cela me fait d'ailleurs souvent sourire. Je suis fier de tout cela. Fier de l'empire que j'ai réussi à monter, d'avoir réussi. Mais à quel prix ?

Un soupir traverse mes lèvres tandis que je regarde l'extérieur, assis dans ma chaise de bureau, une cigarette à la main. Cette victoire sur la vie avait tendance à me rappeler que rien n'étais jamais gratuit. A vouloir tout faire pour accomplir mes objectifs, j'en avait perdu la seule chose à laquelle je tenais vraiment. La seule chose qui m'avait me sentir réellement vivant. Après trois ans, il n'y avait pas un seul jour où je ne pouvais pas y penser. Comment aurais-je pu oublier, après tout ? L'argent ne fait pas le bonheur, c'est connu, et j'en ai la preuve chaque jour. Tout ne peux pas s'acheter. Le pardon ne s'achète pas. Tout comme l'amour. Stupidité.

Lorsque j'entends sa voix, je n'ai pas un regard pour lui. Je ne scie pas d'un poil, continuant ma cigarette comme si son existence avait plus d'importance que lui. Alors qu'il insiste, qu'il me parle encore et encore, je fini par ne plus m'entendre penser. Mon mégot écraser dans le cendrier, je fini par lui porter un minimum d'attention. Mes yeux se posent sur lui, faisant rapidement le tour avant de s'échouer sur son visage. Un faux sourire, une réponse qui n'a aucun intérêt, sa colère disparait comme si elle ne s'y était jamais installé. C'est trop facile.

Assis en face de lui, le reluquant plutôt que d'écouter ce qu'il a à me dire, j'en viens à ma conclusion habituelle le concernant. Ce mec est une princesse. Un artiste baclé dans un corps trop frêle, une jolie gueule et surtout un amour inconditionnel pour moi, débitant des inepties aussi simplement qu'il vidait ma carte bleue. Lorsque les mots interdit sont lâchés, ma réponse s'imprime du tac au tac. Je suis sec et froid. Non, il n'a pas sa place dans mon coeur. Pas lui. Lui, il n'est là que pour faire joli. Que pour que l'on parle de moi. Parce que c'est bon pour moi image. C'est la seule raison de sa présence. Je suis horrible, sans doute, je sais, mais lui aussi. Il le savait depuis le début. Ca fait partie du contrat.

Alors que son regard se remplit de larmes, le mien reflète simplement mon désintérêt pour cet homme. Sauf que je ne peux pas le laisser comme ça, évidemment. Bien vite, comme un déclic, mon masque réapparait, et avec lui, un faux baiser rempli de sentiments inexistants. Il était aussi là pour assouvir mes désirs, après tout. Même si lorsque cela arrivait, ce n'était pas lui dont je murmurais le nom.

Un petit bruit, la voix de la secrétaire qui se fait entendre tandis que j'échange un baiser signifiant clairement ce que je veux. A l'entente de son prénom, je me stoppe immédiatement. Il était ici. Pourquoi ? Peu m'importais. Il était là, j'allais le revoir, et c'est tout ce qui était important. Lâchant l'emprise de mon amant, je sens mon coeur reprendre enfin du service, un sourire sincère s'installant sur mes lèvres. J'avais hâte autant que j'appréhendais de le voir. Quelques secondes s'écoulent tandis que j'essaie de faire un choix, ou plutôt que j'en ai l'illusion avant que je ne réponde enfin, ordonnant à mon assistante de le faire monter jusqu'à moi.

L'idée qu'il apparaisse, que je recroise enfin son regard, de minuscules frissons traversaient mon corps, me rappelant à quel point est-ce que j'étais encore accro à lui. Un mordillement de lèvre, une autre cigarette, il me faut du temps avant de réaliser que mon pseudo amant est toujours présent dans la pièce. Sans un regard, je lui aboie de sortir, prétextant un client important. Il ne sait pas, de toute façon, et ça n'a aucun rapport avec lui. La porte claque, me laissant enfin seul à l'attendre. Venant me rasseoir dans mon siège, j'hésite entre fixer la porte ou me retourner, histoire de ne pas paraitre si désespéré. Je réfléchis à toutes les possibilités d'accueil, à ma manière dont j'allais lui parler en passant par son look, à être curieux de savoir si il a changer. Alors que mon coeur bat la chamade, j'ai simplement hâte qu'il passe ma porte, sachant parfaitement que ce n'est sans doute pas pour me féliciter qu'il est là. Aucune importance. Même si je me prends une baffe, un poing en pleine face, je l'avais mérité après tout. Les doigts pianotant de stress sur mon genou, l'autre main m'apportant ma cigarette déjà mourante, mon coeur fait un bond lorsque j'entends ma porte s'ouvrir enfin.
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Le mal, c'est quelque chose de toujours possible. Et le bien, c'est quelque chose d'éternellement difficile.

Xion & Sirius

"I Depuis combien de temps est-ce que j'attendais ? Bonne question, en tout cas, le café était moins dégueulasse que ce que je pensais, et ça avait le don de me calmer un peu. Tant mieux. La secrétaire me dit enfin que je pouvais monter, et me donna l'étage, le couloir et la porte. La remerciant d'un vague signe de tête, je me dirigeais donc vers l'ascenseur, appuyant plusieurs fois sur le petit bouton, comme si ça allait le faire descendre plus vite. Ouais, je fais parti de cette catégorie de personnes qui pensent que massacrer des pauvres boutons, taper sur des trucs qui ne fonctionnent pas, aident à mieux faire avancer. Pour un inventeur, ça l'a fout mal. Bref, j'étais donc un peu appaisé, même si j'avais la gorge et l'estomac noués par ce que je m'apprêtais à faire, jusqu'à ce que les portes de la boîte de conserve s'ouvrent et que je vois une des sources de ma colère apparaître. Par la barbe de mon père naturiste... L'autre abruti en couverture avec Xion. Aussitôt ma colère et ma rage reprirent de plus belle, avec une forte envie de lui exploser les genoux, mais il fut plus rapide, et visiblement, il avait l'air de faire la gueule, ne me regardant même pas, il est sortit directement. Dommage, il ne m'a pas cogné, j'en aurais profiter. Légitime défense. Ou un truc du genre.

Une fois au bon étage, et être sortit de la cage, j'avançais jusqu'à ce que je sois face à la porte du bureau de mon ex. J'avais les mains moites, elles tremblaient à nouveau, un peu comme le reste de mon corps, mon cœur avait pris un rythme plus qu'inhabituel. J'étais pratiquement en panique tout en iradiant de colère et d'amertume. C'est dire comme j'étais instable et capable d'exploser à tout moment. Après ce qui me semblait être une éternité, mais une toute petite seconde en même temps, j'appuyais sur la poignée et entrais, laissant la porte claquer contre le mur sans la moindre de douceur. J'avais à peine fait un pas dans le bureau que je fus frappé par la présence de mon ex. Bordel, j'avais oublié à quel point il était beau, à quel point son charme était envoûtant. Je me prenais dans la gueule tout ce qui m'avait fait craquer par le passé. Je ne pouvais pas le cacher, mais j'étais ébranlé. Pour ne rien laissé paraître, je rejoignis le siège en face de son bureau, posant d'ailleurs les pieds dessus et poussais tout ce qui se trouvais dessus. Comme ça. Gratuitement. Juste pour faire chier. On se refait pas. Et puis, je voulais lui pourrir la vie. C'était la raison de ma présence ici aussi. Après donc avoir tout renverser, je levais les yeux sur lui, retenant un léger frisson. Tout mon corps réagissait à sa vue comme le drogué que j'étais face à de la cockaïne pure de Colombie. Je devais faire une croix définitive, en même temps que je devais le faire chier, lui faire regretter ce qu'il avait fait. Lui prouver que je n'avais pas besoin de lui.

Je crois que des félicitations s'imposent. Bravo. Non seulement tu me voles, tu te tires sans rien dire et en plus tu reviens, avec ton fric, ta tour aussi démeusurée que ton égo, sans compter ton... je sais même pas comment le qualifier pour être poli, alors je vais juste dire le "truc", tu me fous tout ça sous le nez, alors que je vivais paisiblement sans voir ta tronche.



Ouais, j'étais sec, j'étais dur, et encore, là, j'étais parfaitement calme. Enfin, dans mes propos. Parce que physiquememt et intérieurement, je ne l'étais pas non plus. Bien au contraire. Mais je faisais de mon mieux pour avoir l'air de garder mon sang froid. Je me redressais un peu pour regarder le bureau plus attentivement et passais mes mains derrière ma nuque.

Ça à l'air de bien payer la trahison et d'être un connard... Je devrais essayer tiens !


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Je me suis retourné à la seconde où j'ai entendu la porte claquer violemment. Le ton était donné, il n'était pas là pour faire dans la dentelle, j'allais sans doute m'en prendre plein la tête. Je souris doucement à cette pensée. Prévisible. Lorsque mon regard a atterri sur lui, j'ai perdu contenance alors qu'un violent frisson parcourait mon échine. Il n'avait pas changé. Il était toujours aussi beau, aussi attirant, et bordel, je sentais mon coeur se serrer comme jamais face à son regard. Putain, ça faisait bien plus mal que ce que j'avais imaginé.

M'efforcer de ne rien laisser paraitre, c'était ce que je faisais de mieux. La force de l'habitude, et face à la situation, cela s'averait plus qu'utile. Alors qu'il prenait ses aises, venant s'installer devant moi en prenant bien soin de renverser tout ce qui pouvait être sur mon bureau, je ne pu m'empêcher de lâcher un sourire en coin. Puis, il a commencé à parler, et tandis que je l'écoutais, une évidence s'installait dans mon esprit : il m'avait manqué. Il me haïssait, je le sentais dans sa voix autant que dans ses propos. Bien que je le sache déjà et qu'il en avait totalement le droit, l'entendre me fit un mal de chien. Je ne lui avais toujours pas répondu, encaissant simplement sa colère tout en essayant de rester le plus calme possible.

Il avait raison, sur toute la ligne. J'étais un connard, un voleur, le pire des salauds. Ou tout du moins, avant. Je l'assumais. J'en étais totalement conscient. C'était bien pour cela que j'étais revenu. Pour corriger mes erreurs, essayer de me faire pardonner auprès de lui, même si cela pouvait paraitre totalement impossible. Finalement, il fini sa tirade, me laissant un temps d'arrêt pour que j'ai la chance de lui répondre. Que dire ? Parler ou fermer ma gueule ? J'allais devoir placer soigneusement mes mots. Aussi, après avoir sorti une nouvelle cigarette et l'avoir allumée – il le fallait – je me décidais enfin.

« Tu as totalement raison. Je suis un connard fini. »

En prononçant cette phrase, je me suis senti pendant quelques secondes, totalement incapable de dire autre chose. Les yeux rivés dans les siens, tout le discours que j'avais maintes fois préparé tombait pathétiquement à l'eau. Alors, je repensais au dossier, à ce que j'avais préparé pour le jour où nous nous reverrions, ne sachant pas qu'il arriverait plus vite que prévu. Ouvrant un tiroir, je glissais ma main à sa recherche, ressortant une farde d'une trentaine de pages. La déposant sur le bureau, juste devant lui, je repris un peu contenance, essayant de rassembler mes pensées.

« Je sais parfaitement que tu me hais. Et tu en a le droit. Néanmoins, il est normal que je te donne ta part. Ce dossier contient toute la paperasse relative à ce qui compose 50 % des parts de l'AW Enterprise. Tu y trouveras aussi un passage avec les différentes propriétés appartenant à la société ainsi qu'un chèque couvrant la somme de la part que je t'ai prise, plus les intérêts de ses dernières années. Tout est à toi, fais-en ce que tu veux. »

Durant ma tirade, je ne l'avais pas lâché des yeux une seconde, ne pouvant simplement faire autrement. Je lui offrait mon avenir. Avec la moitié de la société, il pouvait me faire couler en un claquement de doigts. Mais cela m'indifférait totalement. La vie était faite de risques, et après tout, je lui devais bien ça. Alors, tant qu'une once de courage m'habitait encore, je poursuivis.

« Aussi... Même si c'est maigre.. Je suis désolé. Je sais que je n'aurais jamais dû partir. »

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Xion & Sirius

Alors qu'il gardait le silence après mon petit discours, je le regardais fixement, dans les yeux, comme si je cherchais à lui faire le plus de mal possible. Ouais, je voulais qu'il se sente mal, qu'il ait aussi mal qu'il m'avait fait mal, qu'il ne soit plus qu'une loque, moins que l'ombre de lui-même, bien moins encore. M'enfin, je restais quand même surpris qu'il admette aussi vite qu'il était un connard. Plus encore, je fus surpris qu'il dépose un dossier devant moi et qu'il m'explique ce "cadeau". Cette fois, je m'étais totalement redressé et je regardé les papiers, lisant et relisant les paragraphes les plus importants. Alors là... je ne m'y attendais pas... La moitié de son entreprise, c'était loin d'être rien. Ce que je lui avais donné en réalité il y avait quelques années. Ça représentait énormément. Beaucoup, beaucoup, beaucoup, de zéros en fait. Plus ce qu'il me devait, ce qu'il m'avait pris, et mieux encore. Vous l'aurez compris, ça représente, énormément d'argent. Et l'argent... je peux pas y résiter. Mais je n'en restais pas moins sceptique. Y avait anguille sous roche. Il ne pouvait pas me donner autant et espérait... je ne sais pas vraiment ce qu'il espérait, mon pardon sans doute, bien que j'estime qu'il n'avait rien à attendre de moi. Bref, à sa dernière phrase, je relevais les yeux sur lui, un rictus, à la fois une grimace et un sourire amer fendit mon visage.

Tu n'aurais pas dû revenir, tout simplement. Ce que tu peux encore faire. Ce n'est pas en m'appâtant que j'oublierai ce que tu as fait. Ce n'est pas en jouant le repenti avec moi que ça passera.



Ce qui était en parti faux. Comme tous les leprechauns, je ne peux pas m'empêcher d'être attirer par l'argent ou les choses précieuses... Et il le sait. Je ne lui ai jamais caché ma nature, ni absolument rien de ma vie, il sait où frapper fort, où faire mal et sait ce qui me fera tiquer. Ce qui est le cas là. J'avais une furieuse envie de lui balancer le dossier à la gueule et de me mettre à gueuler, notamment sur le fait que je n'étais pas une prosti-pute, qu'il n'allait pas m'acheter comme ça, mais le petit lutin avare et fou des petites pièces d'or au fond de moi ricannait et se rouler dans cette masse de trésor collosale, sans que j'ai a levé le petit doigt. Enfin, si il ne coulait pas. Ouais, parce que ça, j'allais quand même pas le faire. Xion a eu l'amabilité de ne pas me mettre sur la paille il y a trois ans, je n'allais pas lui faire ça. Même si je voulais lui rendre la monnaie de sa pièce avec des intérêts. Et ma détermination de lui dire de rester loin de moi, très loin, même de partir, tout simplement, commençait à fondre comme neige au soleil. J'étais comme aspiré de toute volonté et jeter dans une pièce haute mais fermée, mais laissant avec des tas de billets, pour nourriture et boisson. Ouais, bon, je pars loin dans ma métaphore, mais c'est ça l'idée. Je savais qu'il attendait une réponse, qu'il attendait que je lui dise ou non si j'acceptais tout ça. Moi-même, j'essayais de le savoir. M'installant de nouveau comme chez moi, les pieds sur le bureau, je le fixais en m'éventant avec le dossier.

Qu'est-ce que tu y gagnes, toi ? Je sais que tu n'es pas assez idiot pour croire que ça suffira à ce que je passe l'éponge, et encore moins que je te pardonne. Alors qu'est-ce que ça te rapporte cette histoire ? Ton truc le sait que tu veux donner la moitié de ta fortune à, je cite les journeaux "ton ancien associé" ?



Tout en attendant qu'il parle, je me levais et commençais à faire le tour du bureau, gardant le dossier en main. Après tout, si ça devait être à moi aussi, il fallait bien que je fasse le tour du proprio. C'était plutôt classe, très grand, mais loin, très loin de mon univers. Trop de superficiel, pas assez de concret. Et un peu trop... non, même pas tape à l'œil en fait. Ça reste très sorbre. Devant ce qui ressemblait à un mini-bar, je posais les papiers et l'ouvrit pour me prendre un verre et une bouteille de n'importe quel alcool. Je ne suis pas un fin connaisseur dans ce domaine, mais je me doute bien qu'il en avait de très bons. Ce genre de truc qu'il sert à ses gros clients après avoir signer un contrat. Après donc avoir chopé la première bouteille et mettre servit une bonne dose, je refermais le mini-bar et fouillais mes poches. J'avais besoin d'une double dose de remontant. Et j'avais toujours ce qu'il fallait sur moi. Ma petite boîte de médicament qui ne contenait en rien des médocs. Enfin si, les miens, contre la réalité. La secouant pour être sûr qu'il y en avait encore beaucoup, du moins, assez, je l'ouvris pour laisser tomber deux petites pillules dans le creu de ma main. Me foutant que Xion soit en train de m'épier ou non, je les avalais, attendis deux ou trois secondes, puis je rangeais la boîte dans ma poche, ramassais le dossier et mon verre pour retourner vers le bureau, m'asseyant sur ce dernier.

Pourquoi être revenu à Bray ? Ça ne te suffisait pas de m'avoir mis en pièce, il fallait que tu vois de tes propres yeux que j'avais sombré, pire qu'avant ? Gagné. Je suis encore plus accro. Mais ça m'empêche pas de continuer de vivre, de bosser. La boutique se porte très bien. Même sans toi. Tout se porte mieux.



Faux, absolument faux. Enfin, pas la boutique. C'était la seule chose qui ne s'était pas écroulée. Moi, mon addiction à la drogue, ma haine des humains et ce qui s'en rattache, l'état mental de mon père... D'ailleurs, mieux valait que mon paternel n'apprenne pas que Xion était de retour. Je ne voulais même pas savoir ce que ça lui ferait. Sans doute qu'il en serait ravi, vu qu'il avait entièrement oublié la rupture et ce qui avait suivit. Pour lui, Xion pourrait revenir à l'appartement à n'importe quel moment.

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Le regard que je perçu lorsqu'il prit le dossier entre ses mains me fit doucement sourire. Il était surpris. Surpris et apparemment très intéressé par le cadeau que je lui offrais. Je savais qu'il ne pouvait pas résister. L'appel de l'argent. Car après tout, c'était surtout de ça dont il s'agissait. Cela ne pardonnait rien à mon comportement, c'était certain, mais cela le détendait un minimum. Après m'être excusé, j'accueilli sa phrase tel un poing dans la face. Je n'aurais pas dû revenir. Je n'avais aucune chance qu'il me pardonne. Sauf que j'étais du genre borné et surtout, que je le connaissais par coeur. Je le voyais mal me sortir ce que je voulais entendre, s'aurait été mal le connaitre.

Je l'observais s'éventer avec le dossier tandis qu'il semblait réfléchir sans vouloir le montrer. Ses paroles sortent, fusent dans la pièce alors que mon sourire ne décroche plus mes lèvres à l'entendre parler de mon « truc ». Il était sceptique et jaloux, qui plus est. Je savais, à cause de son tic, cette mimique qu'il avait lorsqu'il était jaloux. Et il l'était, assurément. Même si il ne voulait sans doute pas l'admettre lui même. Alors, tandis que ma cigarette se consumait petit à petit, je lui offrit mon regard, perçant le sien avant de prononcer mes mots.

« Rien du tout. Je n'aurais jamais accompli tout cela sans toi. Alors, toute l'entreprise t'appartient autant qu'à moi. Tu n'as pas prêter attention à l'enseigne ? Tout est à nous. »

Tirant sur ma clope, je croisais les jambes tout en restant calé dans mon siège, reprenant rapidement.

« Je n'attends rien et je ne gagne rien à faire ça. Je regrette sincèrement d'être parti, de t'avoir quitté sans explications. Et même si ça ne pardonne rien, c'est un début. Et mon « truc », comme tu dis, on s'en fou. Il n'a pas son mot à dire. Ce n'est qu'un accessoire pour les médias. »

Je parlais sans détour, avec la furieuse envie de tout lui dire, de ne pas perdre de temps. Nous en avions déjà assez perdu, après tout. En le voyant se lever, aller se servir à boire, je finissais ce qu'il me restait de cigarette. Tout en sortant la suivante, je réalisais ce qu'il était en train de faire, réalisant par le même coup les dégâts que j'avais provoquer. Alors que je l'observais avaler ses pilules, j'eu un pincement au coeur, une nouvelle baffe. J'avais tout foiré, je l'avais totalement détruit, et putain, si c'était à refaire, si la vie me donnait l'occasion de revenir en arrière, je le ferais sans la moindre hésitation. Heureusement pour moi, aucunes des émotions qui me traversaient n'apparaissait sur mon visage. Je restais de marbre face à son petit manège. Si je le connaissais, lui aussi. Sa phrase m'explosa au visage alors qu'il s'était assis sur mon bureau, me provoquant, ou du moins, tentant de le faire. De me faire réagir. J'avais perdu mon sourire mais je restais calme, tirant une fois de plus sur ma clope. Je m'approchais de lui, assez près pour qu'il n'ai d'autre choix que de planter son regard dans le mien, pas trop pour ma propre survie. Un frisson me parcouru alors que je m'apprêtait à lui répondre, alors que son souffle s'écrasait sur mon visage.

« Pour toi. Te mettre en pièce n'a jamais été mon objectif. J'étais amoureux de toi, j'étais juste trop con et trop jeune pour me rendre compte de ce que j'avais. Je suis revenu parce que je regrette, et que je suis prêt à tout faire pour me rattraper. »

Ca m'avait demandé énormément de lui sortir ça. J'avais été sincère, exprimant platement mes excuses et mes sentiments, en ayant parfaitement conscience qu'il allait me cracher à la gueule par la suite. C'était le jeu. Je voulais qu'il sache.

« Ne me fais pas croire que tu te porte mieux alors que tu es toujours accro. Et tu sais quoi ? Ca se voit. Alors, non, désolé, mais je compte bien rester à Bray, que tu le veuilles ou non. »

J'étais moralisateur, c'était vrai, mais cela me donnait une meilleure excuse pour rester. Il n'était pas prêt à entendre que j'étais toujours fou de lui. Il fallait avant tout qu'il accepte l'idée de mon retour. Un pas après l'autre.

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Xion & Sirius

Ses réponses avaient vraiment le don de m'agacer, étant donné que c'était exactement ce que j'avais voulu entendre, ce qui, il y a deux ans encore, m'aurait fait craquer, m'aurait fait céder, je l'aurais probablement pris dans mes bras pour l'embrasser, non sans lui mettre une claque dans la gueule auparavant. Là... c'était trop facile. Beaucoup trop. Je ne pouvais pas accepter qu'il réapparaisse un bon jour, me fasse des excuses en me donnant un cadeau et qu'il gagne en plus. Hors de question. Ceci dit, en l'entendant dire qu'il revenait pour moi, aussi près de mon visage, son haleine chargée par l'odeur de la cigarette, qu'il voulait que tout recommence comme avant, je me redressais lentement, retenant un sourire. Un sourire ? Ouais, un sourire. Là, il me tendait une perche incroyable. On touchait à mon but. Mon vrai but était surtout de lui broyer le cœur, mais c'était déjà. Finalement, je laissais mes lèvres s'étirer légèrement, avant que ses derniers mots ne jaillissent. Le sourire mourru aussitôt, et un peu comme un réflexe, alors que ces propos m'avaient fait plus mal que n'importe quel coup, je le lui rendis. Physiquement. En une grosse claque. Qui résonna dans toute la pièce, avant qu'un lourd silence ne s'abatte. J'aurais pû lui mettre mon poing dans le nez, c'est vrai, mais quelque chose me disait que ça ne me soulagerait en rien de laisser mes plus basses pulsions se réveler. Être surnois, fourbe, c'était tout ce qu'il méritait. Je laissais ma main reposer sur le bureau sans le quitter du regard, s'ils le pouvaient, mes yeux azurs lanceraient des éclairs.

Parce que tu crois que tu vaux mieux que moi ? Ne me fais pas croire que tu as tout arrêté. Tu n'étais pas mieux que moi à l'époque. Bien au contraire. Tu crois que parce que j'étais le plus défoncé de nous deux, tu étais le meilleur ? C'est vrai, tu n'as jamais fourni de mauvaise marchandise, mais tu crois que ton marché était plus respectacle que les pauvres crétins comme moi qui voulaient juste s'évader ? Tu restes un pourri, en costume ou non. Je me demande d'ailleurs si tu l'as dit aux médias, ça. Tu fournis ton truc aussi, ou tu préfères te shooter en secret, comme avant ?



Bon, je devenais mauvais là, mais il l'avait cherché. Ouais, j'étais une épave, la faute à qui ? J'ai jamais véritablement décrocher de la drogue, même quand on était ensemble, mais lui non plus. Bien que je n'ai jamais eu la moindre preuve concrète, ni que je l'ai vu faire, mais plusieurs petits détails me l'ont assuré, aujourd'hui encore. Qu'il essaye de faire son petit Monsieur-Parfait me gonflait vraiment. Il n'était pas vraiment un modèle de moralité. Malgré tout, je me calmais à nouveau, notamment en prenant une profonde inspiration, mais aussi en plongeant de nouveau mes yeux dans les siens, bien qu'ils soient plus doux cette fois. Ne pas perdre de vue mon objectif, lui en faire baver. Une miniscule partie de moi se contractait de douleur à cette idée, mais je l'étouffais, je me débarasserai d'elle plus tard. Penchant légèrement la tête sur le côté, je continuais de l'observer sans rien dire, cherchant mes mots, essayant de les rendre les plus crédibles possibles, qu'ils sonnent le mieux possible. S'il comprenait que je me foutais de lui, ça ne marcherait pas. Mais peut-être que ça le ferait partir ?

Admettons que je te crois, que tu veux vraiment te faire pardonner, c'est quoi la suite ? Tu vas faire tout ce que je te demande ? Tu vas te plier en quatre pour moi ? Déposer des roses devant chez moi et toutes ces conneries mielleuses ?



J'étais en train de me tirer une balle dans le pied, mais peu importe. "Ces conneries mielleuses" ne l'étaient pas du tout. En profond romantique que je suis, ça n'est rien d'idiot, de mauvais, de démodé ou autre. Donc, s'il pouvait croire qu'en me quittant, il avait anéantit mon romantisme, ça serait parfait. Parce que, concrètement, s'il les faisait vraiment, je ne veux pas songer à ce que ça pourrait me faire. Prenant l'air le plus nonchalant possible, je pris une première gorgée, laissant l'alcool chatouiller ma gorge et mon œsophage, profitant de cette petite aura de bien-être qui m'envahissait chaque fois que je buvais. Le même lorsque les drogues dans mon sang faisait effet. Descendant du bureau, je reprenais place sur le fauteuil, posant le dossier à côté de moi et croisais mes longues jambes, toujours avec un air désintéressé. Je ne savais pas vraiment s'il allait mordre à l'hameçon, mais ça se tentait. Au pire, je pourrais effectivement le faire couler et démonter sa réputation pour qu'il ne puisse plus rester à Bray.

Si, par exemple, je te demande de te débarasser de ton truc, et d'apparaître seul, tu vas le faire ? Non, parce que si jamais j'accepte ton cadeau, que tu sois de retour, tu crois que je vais l'accepter lui ? C'est tellement pas ton genre d'ailleurs. À moins que tu ais changé de goût et de préférence...



La provocation, je savais que ça marchait avec lui, mais bien dosé. Sauf que j'étais un tel mélange de colère, de haine, d'excitation et... de drogue qui faisait lentement effet, doser, c'était approximatif. Là encore, je testais. Et puis, je pouvais voir ce qu'il voulait vraiment ou non, si c'était de paroles en l'air et si je pouvais parvenir à mes fins ou non. S'il voulait que je revienne dans sa vie, il fallait qu'il dise adieu au Sirius du "nous" et dire bonjour au lutin infernal qu'il n'avait pas si vu que ça.

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A la seconde même où sa main rencontra ma joue dans une baffe se voulant violente, je sus que j'avais eu tord. J'avais été trop loin. Plus choqué et surpris qu'autre chose, je gardais le silence alors qu'il m'envoyait son venin à la gueule. Bien sur que je n'étais pas meilleur que lui, et je ne le revendiquait d'ailleurs pas. J'étais inquiet, surtout. Inquiet de l'état dans lequel il était maintenant, du fait qu'il prenne cette drogue comme on prenait des bonbons. Putain, je me sentais tellement mal à cet instant. Sa dernière phrase m'acheva littéralement. Il était cruel. Je l'avais donc réellement blessé de par mes paroles. Idiot.

Pendant plusieurs secondes, j'ai été presque incapable de le regarder. Ce n'était pas ce que je voulais. Pas non plus ce que j'avais prévu même si je me doutais bien qu'il voulait me faire payer amèrement le fait de l'avoir blessé. Il serait donc détestable avec moi, il n'aurait aucun répit pour sa vengeance. A moins que j'arrive à le faire changer d'avis par miracle. Cela prendra du temps, dans tous les cas. Je ne rencontra ses yeux à nouveaux que lorsque son ton s'était radoucis. Il se foutait de ma gueule, ou tout du moins espérait que cela me blesserait. Je savais très bien qu'il tentait de me berner. Toutes ses petites attentions, il les adorait. J'avais assez passer de temps à ses côtés pour le savoir. J'ai été convaincu qu'il me testait lorsqu'il ce mis à parler de mon amant. Ses paroles me firent sourire tandis que je regagnais également mon siège, écrasant mon mégot contre le meuble a défaut d'avoir un cendrier à portée de main. Il voulait donc le faire disparaitre. Etait-ce seulement de la jalousie ? Difficile à dire. Ce ton et cette attitude désinvolte ne lui allait pas. Les yeux plongés dans son regard, je pris le temps de la réflexion. Soit il était jaloux, soit il voulait me pourrir de l'intérieur. Se venger tout en me faisant croire qu'il me donnait ce que je voulais. La chance de rattraper mes erreurs. Croisant les jambes, je décidais de changer mon fusil d'épaule.

« Si c'est vraiment ce que tu souhaites, alors oui, je ferais en sorte d'apparaitre seul. »

Ma responsable en communication allait certainement me haïr, mais je m'en fichais. Si c'était ce qu'il fallait pour qu'il me laisse une chance, j'étais prêt à le faire. Après tout, ce mec ne représentait rien pour moi. C'était un objet, un sextoy parfois, rien de plus.

« Je ferais tout ce que tu veux. »

Simple, je ne voyais pas ce que je pouvais ajouter de plus. Je montrais mes cartes, me sentant d'un coup plus sûr de moi. Je voulais qu'il cède, qu'il accepte ma présence. J'étais prêt à tout pour ça.

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Le mal, c'est quelque chose de toujours possible. Et le bien, c'est quelque chose d'éternellement difficile.

Xion & Sirius

Bordel, il m'avait grillé. En même temps, il fallait s'en douter, c'était difficile à croire que je lâche le romantisme comme ça... Ça faisait trop parti de moi, je l'avais tellement fait chier avec ça, dans le sens où ça m'était arrivé plusieurs fois d'acheter des roses et d'étaller les pétales sur les lit, de lui offrir des fleurs tout simplement, de faire des petits dîner tous les deux en amoureux, même si c'était dans notre cuisine assez miniature de l'époque. On se connaissait suffisament bien tous les deux pour savoir que c'était un mensonge lancé à l'arrache. Est-ce qu'il avait compris ce que je voulais faire ou non ? Difficile à savoir, Xion laissait rarement ses émotions apparaître. Il était comme ça, je le savais, alors que j'étais beaucoup plus expressif, beaucoup plus... "naturel" on va dire, du moins, dans ce domaine, avec lui. Je me laissais emporter par mes sentiments, trop souvent. Soupirant, je l'écoutais céder, là encore trop facilement. Même pas drôle. Mais quelque part, ça me faisait mal.

Fais-le. Dégage le. Dès aujourd'hui.



Okay, j'étais peut-être un peu jaloux, mais fallait dire que quand on connaissait Xion comme je le connaissais, on ne pouvait qu'être choqué par ce choix de partenaire. Et puis, ouais, j'étais vexé aussi de me faire remplacer par ce genre de... princesse. J'avais bien compris ceci dit qu'il n'avait pas autant d'importance aux yeux de mon ancien compagnon que moi, et c'était flatteur par contre. Ce qui me conforta dans l'idée que j'avais là la possibilité de lui faire du mal si je lui laissais un minimum d'espoir. Ce qui en soit était horriblement cruel, puisque lui ne m'en avait pas laissé en partant, même si certains pourraient dire qu'en ne laissant pas de mot d'adieu, il laissait un espoir de retrouvailles. Qu'est-ce que j'avais d'autre comme vengeance ? Lui prendre toute sa société ? D'ailleurs, il disait quoi à propos de ce truc. "C'est à nous" ? Reprenant une gorgée, je repris le dossier en fixant le logo sur les papiers. AW. Nous...? Ah. Ouais, d'accord... "Aquila Wolfgang". Déglutissant, je sentais une grosse boule dans ma gorge qui m'empêchait d'avaler ma salive correctement. Sa société avait mon nom. Ce que je lui avais refusé, en quelque sorte, par le passé. C'est ce qu'on appelle le retour de karma dans la gueule ? Pour le coup, je me sentais con. Vraiment. Prenant une nouvelle inspiration, je fixais la fenêtre, incapable de le regarder cette fois-ci.

Écoute, je vais être clair. Je ne te laisserai plus jamais entrer dans ma vie. Tu as décidé de la quitter, de la piéter, de danser dessus et de la quitter, n'espère même pas pouvoir y revenir. Tu n'as aucune espèce d'idée du mal que tu m'as fait. T'étais con, ouais, mais j'avais pas à payer pour tes conneries. Je ne suis pas parfait, mais je ne méritais pas ça. Je voulais faire ma vie avec toi, je voyais uniquement mon avenir avec toi. Maintenant, l'avenir, je ne le vois que sans toi. Et loin, très loin de toi. Alors, à moins que tu puisses remonter le temps de trois ans et me parler de ce qui n'allait pas avant de faire quoi que ce soit, ouais, tu peux revenir dans ma vie. Sinon, restes loin de moi avec ton truc.



Finalement, je reposais mon regard sur lui, la gorge toujours aussi nouée et lui lançais le dossier qui retombait sur le bureau, laissant plusieurs feuilles voler. Dommage, j'avais envie de lui lancer à la figure à la base. Enfin, j'avais récupéré le chèque de ce qu'il me devait. Ah bah ouais, quand même.

Garde ta société, garde tes deux moitiés. Je n'ai pas besoin de ta charité. Trois ans sans toi ne m'as pas tué. Les années qui suivront non plus. Et avec un peu de chance, moi aussi je deviendrais maboule.



J'allais pour me lever, mais je me retrouvais incapable de bouger mon derrière du siège. Comme si... j'avais besoin de cracher tout ce que j'avais sur le cœur, comme si mon corps refusait de m'obéir tant que je n'aurais pas dit tout ce que j'avais à dire, comme si une énorme main invisible me retenait pour me faire faire ce pourquoi j'étais venu en réalité. Quitte à être en miette par la suite.

Je te faisais confiance. Je croyais en toi, en nous. Je croyais que... je sais pas, que nous avions un bel avenir, pas tout rose, mais au moins qu'on resterait l'un pour l'autre, qu'on resterait ensemble. Pour le coup, c'est moi qui ai été con. Con de croire tout ça. Crois moi que si je pouvais oublier tout, souffrance comme bonheur que tu m'as donné, je le ferais. Tout plutôt que de continuer de me souvenir de tout ça. Manque de bol, la maladie n'est pas arrangeante. Avec de la patience, je deviendrais sénile. Et un peu de chance.



Comme si la main sur moi se levait, je parvins à me lever, mais je m'approchais des fenêtres, fixant le bas, le verre toujours à la main. J'étais persuadé que ça ne ferait plus mal une fois que j'aurais crevé l'abcès. Grosse erreur. C'était encore plus douloureux. C'était comme revenir deux ans en arrière. Enfin, au moins, j'arrivais à ne pas pleurer, c'était toujours ça de prit.

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Sa réponse vis-à-vis de mon amant ne s'est pas fait attendre, me tirant un léger sourire. C'était clair, au moins, il ne le supportait pas. Mieux encore, il en était jaloux et ne supportait même pas le fait que je le « remplace ». Même si bien sur, il n'était pas question de ça. Il n'y avait même pas matière à comparaison. Mais ça, il ne l'avait apparemment pas encore compris. Soit, je n'avais qu'une parole.

Alors que je m'apprêtais à prendre la parole, je me retins, préférant garder le silence alors qu'il semblait regarder plus attentivement le contenu du dossier. Au fur et à mesure des secondes qui s'écoulaient, je pouvais clairement voir son visage se décomposer. Sans doute le logo... Il n'avait pas encore compris. Mais oui, l'entreprise lui appartenait bien autant qu'à moi, ne serait-ce que par ses initiales. Même si à l'époque de notre fusion, il avait refusé que mon nom apparaisse, je trouvais cela normal que la réciproque ne soit pas faite. Cette entreprise, c'était grâce à lui que je l'avais fondée, grâce à lui si j'avais pu tenter l'aventure. Le fait que j'eu été un salaud n'avait rien à voir avec ça. Ou du moins, c'était ce que je pensais jusque maintenant.

Passant une main dans mes cheveux, je remarquais qu'il ne me regardais plus alors que moi je ne faisais que ça. J'avais mal, tellement que tous les sentiments que j'aurais pu ressentir semblaient comme bloqués, incapable d'apparaitre. Parce que ça faisait trop mal. J'avais l'impression d'être un robot, et les paroles qu'il prononçait ne faisait qu'empirer les choses. Il était trop tard pour qu'il me pardonne, trop tard pour revenir en arrière. Difficilement, j'avalais ma salive, me mettant à fixer autre chose à mon tour. Il ne voulait plus de moi, il ne voulait rien savoir et pourtant, il était ici. Il était là alors qu'il aurait pu simplement m'ignorer, ou bien même déjà être parti après m'avoir mit sa baffe dans la gueule. Mais non, il était toujours là, lâchant tout ce qu'il pouvait ressentir tandis que j'avais l'impression de me noyer dans ce flot de paroles. J'essayais d'enregistrer tout en reprenant contenance. Pour le coup, rien y faisait. Ne plus me voir, rester loin de moi, tout cela était très clair.

Lorsque le dossier attérri sur mon bureau, je reportais directement mon attention sur lui. A présent, il était trop tard pour penser à mon masque. Je m'en fichais. Les sourcils froncés, j'étais en colère contre moi même. J'avais été con de croire qu'il accepterait. Puis, je compris ses paroles, cruelles, me faisant évidemment culpabiliser, comme si je ne regrettais pas encore assez comme ça. Plus il parlait, plus j'avais l'impression d'être écrasé, littéralement. Je sentais une colère sourde monter peu à peu en moins alors que je serrais les poings. Alors, finalement, j'ai craqué.

« Arrête. Arrête de parler comme ça. Tu crois vraiment que je ne regrette pas d'être parti comme un voleur ? J'étais mort de trouille, j'avais l'impression de ne plus rien contrôler, de ne servir à rien mise à part te suivre comme un chien. Je regrette chaque jour de t'avoir quitté. Je ne me rendais pas compte que j'avais déjà trouvé ma place, que jamais je ne pourrais être heureux si c'était sans toi. »

Je me rendis compte bien trop tard de ce que j'avais sorti. Il le fallait. Je n'aurais pas pu faire autrement. C'était sorti tout seul. Alors que j'analysais tout ce que j'aurais pu dire pour me rattraper, pour faire en sorte que tout s'arrange, mon cerveau arrivait à saturation. Je n'avais pas le droit de craqué, de me comporter comme si tout n'était pas de ma faute alors que c'était le cas. Finalement, à moi aussi, il me fallait un verre.

« Pourquoi est-ce que tu es venu Sirius ? Tu aurais pu simplement ignorer mon existence, faire comme si je n'existais plus... Mais non, tu es venu. Pourquoi ? »

J'avais prononcé mes mots tout en me dirigeant vers mon bar, me servant un bourbon avec de la glace. Pendant une seconde, j'ai hésité à faire comme lui, à prendre une trace pour me remettre les idées en place, mais je ne voulais pas lui montrer qu'il avait raison. Alors, je me contentais de prendre un premier verre, le vidant cul-sec avant d'en reprendre un autre que j'allais déguster.

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