| | | Mer 13 Avr - 20:19 | | Ksenia Maxym Quartz « if you love me let me go »   Mes parents m'ont appelé Ksenia Maxym Quartz. C'est mon nom complet. Je ne l'ai pas choisi, ma mère l'a fait, mais si j'ai pensé à le changer, pour qu'il ne me retrouve pas, je n'ai pu m'y résoudre. Pour lui j'ai tourné le dos à toute ma famille. Mon nom, c'est tout ce qu'il m'en reste. ! Je suis né le 5 avril 1990 à Vinnytsia, en Ukraine. C'est une ville industrielle, elle n'est pas très connue. Sans doute sommes nous resté là par souci du passé, rendre hommage à mon grand-père. Mon père y travaillait en usine également, dur. Il aurait peut-être pu trouver du travail ailleurs, ça ne l'a jamais intéressé. Je suis un élément de 26 ans. Pour plus de précisions, je suis hétérosexuelle, on m'a toujours dit qu'un jour je rencontrerais un homme et que je devrais là tout lui donner, parce ma mère a toujours eu cette part d'elle, soumise. et présentement célibataire. Je fais une pause. Je ne cracherais sur personne mais les aventures d'un soir me conviennent, j'ai une très mauvaise expérience du couple. . Je suis fier de dire que je travaille en tant que professeur de body paint pour me faire un peu d'argent en plus et ... Disons fille de joie pour ne pas heurter les plus sensibles, pour le reste. J'avais désespérément besoin d'argent et j'ai été trouver la mauvaise personne. Mais ce n'est pas si terrible, en fin de compte, je pourrais sauter à la gorge de tous ceux qui veulent " me sortir de ma condition" surtout les clients bien heureux de pouvoir en profiter. Moi la prostitution, je trouve pas ça plus terrible qu'autre chose. , ça m'aide à payer mes factures. Je suis d'ailleurs plutôt pauvre On me dit souvent que je ressemble à Audrey Kitching, mais en mieux, quand même. Une dernière chose, je fais partie du groupe Air, et plus précisément je suis une fée ! . Les petits détails
1 - Je suis germano-ukrainienne depuis que mon arrière-grand-mère maternelle a eu une aventure - le fait était de savoir si elle était consente ou pas, rien n'a jamais été précisé pour ne pas gâcher les histoires de famille - avec un soldat de l'armée allemande lors de l'occupation de l'Ukraine. Longtemps, notre famille a été regardée de travers à cause de ça. ça a beau faire partie de l'Histoire, nous sommes sans doute un peu trop proches des événements pour ne rien en ressentir. 2 - J'ai eu un frère, plus grand. Mort né. Ma mère a cru à un miracle lorsqu'elle m'a eu, n'a jamais voulu avoir d'enfants supplémentaires. J'étais un bijou pour elle, quelque chose qu'elle ne voulait pas briser, tâcher. Elle aurait sans doute plongé bien trop bas si le miracle ne s'était pas reproduit une deuxième fois, sans doute valait-il mieux prévenir que guérir. 3 - Je fume excessivement. Toujours une cigarette à la bouche, rien d'autre. Je ne bois pas tellement, une bière, du vin, de la vodka, en masse. Bon d'accord, je bois pas mal aussi. Je voulais pas comprendre ce qui l'avait rendu comme ça, aussi détestable avec moi, mais je crois que c'était ça le problème, cette chaîne infinie. On commence par vivre une merde, alors on se met aux addictions, et la même merde on l'évacue sur les autres. Mais moi je le ferais pas, j'ai trop souffert pour reproduire. 4 - Je fais de la danse classique depuis que je suis enfant, autodidacte parce qu'incapable de me payer des cours, je regardais des vidéos sur Internet, et je trouve que je me débrouille pas trop mal. Je compte m'inscrire dans un club de boxe en arrivant sur Bray également, pour canaliser mon énergie, j'ai tendance à en avoir beaucoup à revendre. 5 - J'ai toujours rêvé secrètement de voyager, j'ai donc appris l'anglais, le français, l'italien et l'espagnol, mon rêve étant de faire une virée en Europe de l'Ouest. Personne autour de moi n'a jamais été au courant. 6 - J'ai toujours été très sociable malgré ma tendance à un trop plein de franchise, aussi, j'avais des tonnes de connaissances. Cela vient aussi du fait que je suis apparue une fois dans un magasine de mode ukrainien, j'ai commencé à être invité à des soirées, me faire des relations ... Je n'en ai pas retiré beaucoup d'argent, mais c'est ce qui m'a permis de quitter l'Ukraine... Même si ce n'était pas exactement ce que j'avais espéré. 7 - J'ai un chat qui s'appelle Tinkerbell. Elle a plus de dix ans, c'est le dernier cadeau que j'ai reçu de ma mère avant de couper les ponts. Pour le moment elle est en quarantaine, je dois attendre encore une trentaine de jours avant de pouvoir l'amener dans l'appartement que je viens de louer. 8 - Je suis accro à mon téléphone portable et à mon ordinateur, je suis obligée de raconter à out le monde ce que je suis en train de faire. Et croyez le ou non, mon compte twitter explose, apparemment j'ai un physique suffisant à me faire remarquer ... Les cheveux sans doute. 9 - Je n'ai pas honte de mon métier, je ne veux pas en changer, oui je me protège et non ça ne veut pas dire que je coucherais avec tout le monde pour trois pièces. 10 - Le body-painting, c'est ma passion, je suis déjà très créative, mais en plus de ça, je trouve cet art original et totalement libre, j'ai l'impression de pouvoir en faire n'importe quoi ! (check mon instagram pour plus d'informations sweetie) | caractère
Même si, avec l'histoire que j'ai vécu avec mon ex, on pourrait croire le contraire, je suis quelqu'un qui s'affirme et loin d'être soumise, de manière générale. On dit que l'amour fait faire beaucoup de choses que l'on regrette, moi c'est de ne pas les avoir faites que je m'en vais regretter. Quand je suis quelque part, je suis de celles qu'on entend, parce qu'elle parle fort, qu'on remarque, parce que j'ai pas un physique qui passe inaperçu, spécialement mes piercings et mes cheveux, que j'aime colorer de couleurs atypiques. Je suis du genre à jurer comme un charretier, insulter tous ceux qui me barrent la route en voiture et ceux qui n'avancent pas assez vite également, alors que c'est un trait qui m'agaçait chez mon père. Je suis aussi de nature impulsive, je fais et je réfléchis ensuite. A tort, on me catégorise d'idiote, parce que je n'ai jamais eu beaucoup d'ambition, jamais l'envie de devenir médecin ou avocate, ou même vétérinaire. J'aspirais à une vie simple, pas compliquée. Quelque part je l'ai eue, c'était pas compliqué. Je crois pas vraiment en l'amour même si ça me dérangerait pas de le trouver, mais c'est pas mon but, j'y réfléchis pas vraiment. J'ai tendance aussi à dire tout haut ce que les autres pensent tout bas. Je n'ai jamais eu de problèmes avec ma nature de fée, j'aime bien utiliser mes ailes quand je suis seule, elles me font beaucoup rire. Ah, oui, je suis quelqu'un qui se soigne par le rire. J'ai l'air dur quand je ne souris pas alors que je ne le suis pas. J'arriverais à me faire amie avec une feuille si je me sentais trop seule ... Alors disons que j'ai cette faculté à avoir vécu des choses pas très simples, mais à tout de même ne pas m'être enfermée dans une bulle infranchissable. J'aime rencontrer de nouvelles personnes, me faire de nouvelles relations, c'est mon moteur. |
on ne change pas le passé Les réponses aux questions se feront au minimum en sept lignes chacune. Essayez de bien développer.
1 - Racontez-nous votre meilleur ainsi que votre pire souvenir.
Mon front est posé contre la vitre du bus, alors que mes yeux sont fermés. La femme a côté de moi a essayé d'entamer la conversation, et sans doute en temps normal aurais-je été ravie de lui parler, savoir qui elle était, ce qu'elle faisait là, qu'elle me conte son histoire pour que j'en oublie la mienne. Mais je n'avais plus envie d'oublier, j'avais envie de me laisser bercer par ce souvenir, ce moment. J'étais bien, dans ce bus, en route pour Kiev, pour une nouvelle vie. J'avais franchi un pas que je n'aurais jamais cru possible. Et mon esprit vagabonde, m'emmène loin, un an, deux, en arrière, ou seulement une semaine. Tous mes souvenirs, les mauvais, se ressemblent, mais aujourd'hui, j'en ai créé un bon. Pourtant, je me souviens. M'être échappée, avoir quitté cette vie, me lance dans ce rappel de la raison qui m'a poussé à partir. L'amour n'avait pas disparu, non. M'avait empoisonné. Et des flashs me reviennent. Je passais mes après-midi dans notre petit appartement, à faire le ménage, ramasser les débris de verre au sol, faire la nourriture, espérant qu'il soit heureux. Que le soir venu, tout ne se déroule pas comme la veille. Et au départ, j'y croyais, toujours. Il revenait avec des fleurs, toujours de jolies fleurs, jamais les mêmes, venues remplacer les fanées des jours précédents. Je me souviens du bonheur qui m'emplissait lorsqu'il m'embrassait. De ce moment où l'on parlait, comme au début. Puis de la phrase, du mot, parfois du mouvement qui lançait la machine. Ses cris, des écorchures qui me déchiraient toujours un peu plus. Mes larmes qui ne coulaient plus, et les coups. Toujours intenses, toujours douloureux, qui n'en finissaient pas de pleuvoir. Les assiettes qui se brisaient au sol alors que je me réfugiais, roulée en boule, sur mon lit, espérant que l'éclair et l'orage laisseraient leur place au silence. Et tout se répétait, comme une ronde infernale, que je ne comprenais plus.
Et puis ce jour. Où il était parti travailler. Où j'avais reçu cet appel, cet ami de Kiev, qui pouvait m'emmener en Irlande. Mais l'offre était limitée, je devais être dans la capitale dans les jours à venir. Je n'ai pas réfléchi, pas vraiment. J'ai pris un sac, j'ai mis mes affaires dedans. S'il avait passé le pas de la porte, à ce moment là, sans doute aurais-je fait machine arrière. Sans doute que les bleus sur mes bras ne m'auraient pas paru si terribles, et que les fleurs qu'il tenait à la main m'auraient semblé belles. Mais il n'est pas venu. Alors je suis partie, sans un mot, sans rien, il comprendrait de lui-même. Cette sensation de liberté nouvelle, d'une vie qui recommençait. J'aurais pu aller voir ma famille, ne pas partir pour Kiev, étape au changement de pays. Mais il m'aurait retrouvé et cette angoisse m'empêchait de faire ce que je voulais. Je leur enverrais une lettre, pour dire que j'allais bien. J'ai pris mon chat dans un sac, et je suis partie. C'est là mes souvenirs les plus marquants, ceux qui défilent devant mes yeux. Au fond de moi, j'espère bientôt m'en créer d'autres. Mieux, intenses. Plus beaux.
2 - Quel est votre plus grand rêve, le but ultime de votre vie? Et vos plus grandes peurs?
Il faut que je me construise un nouveau rêve. Celui que j'avais, c'était celui-ci. M'échapper. Sortir de cette boucle infernale qu'était ma vie. Mais maintenant que c'est fait, maintenant que j'arrive en Irlande, je n'en ai pas de nouveau. Vivre. Profiter de chaque instant. Faire ce que j'aurais dû faire il y a des années, et pas à l'aube de mes vingt-six ans. C'est un rêve vaste, qui n'a pas de précision, pas d'autre énoncé, mais c'est le mien.
C'est également évident pour le reste. Ma plus grande peur est qu'il me retrouve. Qu'il comprenne ou je suis partie, et qu'il me force à rentrer en Ukraine avec lui. J'ai beau me dire que je vaux mieux que cela, que je saurais lui résister, je sais que ce n'est pas vrai. Que le jour où je le reverrais, je serais perdue de nouveau, forcée de replonger, quel que soit mon bonheur actuel. Il saurait me convaincre, il saurait employé la force. Alors le revoir est mon cauchemar. Croiser de nouveau son regard, savoir que tout est perdu, en réalité.
3 - Quel est votre métier / études et comment en êtes vous arrivé à l'exercer où à vous diriger dans cette branche? Quel a été votre parcours professionnel?
Je suis une prostituée. Une pute, pour ceux que ça amuse de m'appeler ainsi. J'ai pas fait des masses d'études, et j'ai été sa femme au foyer pendant des années, sept pour être exacte. Je n'ai aucune qualification, seulement ma passion pour la danse et la peinture. On ne va nulle part avec ça. Lorsque je suis arrivée à Kiev, j'ai rejoint l'amie qui m'avait contactée. Elle m'a présenté celui qui devait me faire passer d'un pays à l'autre, et le piège s'est refermé sur moi. J'aurais pu refuser, il n'est pas si terrible, il m'aurait rendu la liberté que j'avais commencé à avoir dans les rues de la capitale. Mais ce n'était pas ce que je voulais. Et je ne me plains vraiment pas, ce n'est pas un tortionnaire, de ces employeurs de prostituées qui les droguent pour les rendre addict, qui les enferme dans une cave quand elles ne travaillent pas et qui les fait bosser vingt heures sur vingt quatre. Si je travaillais pour lui, il m'emmenait en Irlande, clandestine. Je n'ai jamais cherché plus loin, je n'ai jamais voulu aller plus loin. Le fait est et je l'ai compris plus tard, que toutes les filles qu'il a "embauché" sont des fées. C'est sans doute ma nature qui m'a sauvée. Ou condamnée, je ne le sais pas encore.
4 - Etes-vous au courant de l'existence du surnaturel? Si oui à quel degré ? Et que pensez-vous des autres espèces présentes en ville?
Je connais l'existence des fées, et seulement des fées. On m'a à peine expliquée ce que j'étais, je crois que mes parents n'en savent pas plus que moi. Nous descendons d'une lignée de fée, l'allemand ayant " séduit" mon arrière-grand-mère semblait être, par contre, seulement humain. Le fait est que je n'ai jamais eu de contact, à ma connaissance, avec un être aquatique ou terrestre. L'arrivée à Bray et les explications qui vont suivre, forcément, ce déménagement à un moment donné vont me faire un sacré choc. Je ne sais pas vraiment comment je réagirais si on me disait que certaines créatures dont on me lisait les légendes étant enfant sont réelles. Mal. Bien. Ni l'un ni l'autre.
5 - Faites-vous partie d'une Organisation? Si oui, laquelle ? Pour quelle raison avez-vous rejoint cette organisation et que vous a-t-elle apporté? Si vous ne faites partie d'aucune organisation, de laquelle vous sentez-vous le plus proche et pourquoi?
Faire partie d'une organisation, ça implique de connaître extrêmement bien le monde surnaturel, ce qui n'est, encore une fois, pas mon cas. Mais si je devais me sentir proche d'une organisation , ce serait la R.E.N. Déjà parce qu'elle est composée en majorité par des fées, et ensuite parce qu'ils militent et oeuvrent pour des sujets qui me touchent, de près ou de loin. Lorsque j'apprendrais l'existence des djinns et des esprits en général, il est fort probable que je sois pour leur liberté, les magiciens me semblant être d'assez grand tortionnaires pour les garder sous leur contrôle sans une hésitation.
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Et tout comme Lana, je plains la pauvre Ksenia pour tout ce que tu as prévu pour elle 
