Tu souris devant l’énumération de tes qualités, t’avais rien à redire, elle était tombé dans le mille. T’appréciais ça, elle ne se faisait pas de fausses illusions, elle ne pensais pas t’avais un coeur, que t’avais de la pitié, du remord, des regrets, parce que ces émotions, elles avaient disparu en même temps que la vie dans le regard d’une autre femme, d’une autre blonde. Si t’avais eu un semblant d’humanité dans ta vie précédente, elle avais disparu avec elle et avec les centaines de morts qui avait précédé sa mort. Tu t’étais organiser pour faire décimer un village complet, et tu t’étais tenu au milieu des flammes et de la mort, des cris et des pleurs, un sourire au lèvre, une satisfaction dans l’âme, alors que la noirceur t’emportait pour de bon. T’était pas humain et tu ne referais plus l’erreur de le croire. Tu était une créature conçu pour détruire et décimer. Une âme fait pour accueillir la mort tel une amie, une collègue, une âme qui ne pouvais que semer douleur et destruction sur son passage. T’avais rien d’humain, tu ne le serais jamais plus. T’étais trop noir de l’intérieur, la lumière n’avais plus accès à aucune partie de ton âme, elle n’avais plus aucun moyen de t’atteindre. T’avais aucune qualité, t’était tout ce qu’elle avait dit, égoïste, possessif, arrogant, insolant, violent, narcissique, orgueilleux, menteur, voleur. T’était un enfoiré. Et t’en était fier. C’était finit le temps où tu pliais le dos alors que d’autre te tapais de dessus, il était finit le temps où tu attendait sagement qu’on te dicte quoi faire, t’étais plus cet homme là, et tu y retournerais pour rien au monde. ‘’Et tu n’as vu que la pointe du Iceberg chérie, je suis sûre que tu vas pouvoir en trouver plus bientôt.’’
Un moment de silence, les deux silencieux, dos à dos, dans une impasse. Elle refuse de se laisser plier, et étrangement, cela te plaît. Elle te ressemble un peu plus qu’elle ne le croit. Exception faite, elle serait prête à tout pour ceux qu’elle aimait. Tu te dit que toi aussi tu serait prêt à tout pour ceux que t’aime, mais t’aime personne, ton coeur battait pour toi et toi seul. Une seule femme avais réussit à percer ton armure et elle en était morte. Tu laisserais plus ton âme ouverte, vulnérable, comme elle l’avais été avec elle. T’étais mort de l’intérieur, une coquille vide qui se comblait de ténèbres et de noirceur, de mort et de haine. Ce rire qui éclate de nouveau.
‘’Ce que je cherche? M’amuser chérie. T’humilier aussi, j’imagine.’’
Parce que tu trouvais ça amusant de la voir se débattre avec elle-même, de la voir essayer de se sortir d’une situation où elle c’était enfoncée par elle-même, de la regarder essayer de voir la lumière au bout du tunnel qu’elle c’était creusé elle-même. Cette lumière elle ne la trouverais pas, tu n’en laisserais rien passez. Elle était prise dans tes ténèbres, elle n’en ressortirais pas indemne. Et toi, ça t’amusais, t’aimais ça la voir faire, t’aimais voir sa détresse, parce que toi, t’étais un salaud, un enfoiré, t’étais de ceux qui prenait leurs pieds avec la peur des autres, avec le pouvoir que ça te donnait. ‘’En fait, je m’amuse bien. Tu offre un très charmant spectacle, la colère et tout, ça te va très bien. Tu devrais garder ça pour quand tu vas te retrouver dans mon lit.’’’
T’étais face à elle maintenant, t’approchant de nouveau, prenant son menton entre tes doigts. Tu l’as regardais avec cette détermination, et au fond de toi, tu l’admirais presque de ne pas avoir cassé, de ne pas t’avoir supplier, tu te disais qu’elle survivrais peut-être à la tempête de ténèbres qui détruisait tout, l’amenant elle sur son passage. Tu te disais qu’elle survivrait peut-être au chaos de ton âme, à la noirceur de ton coeur.
C'est étrange comme je m'en doute un peu. Nous n'en sommes qu'au début de cette .... aventure ? Mésaventure ? Histoire étrange et inexplicable dirons nous et je sais d'avance que tout ce que je vais apprendre sur lui ne va pas me plaire. Pourquoi se bercer d'illusions ? Ce serait une perte de temps et d'énergie et je ne ferais que chuter, continuellement. Alors que là, direct au fond du trou, je ne peux que monter ... ou rester à ma place. La chute est moins sévère ou plutôt elle vient de se produire, je n'aurais qu'à me contenter d'oublier tout ça. Peut-être que ce n'est qu'un cauchemar, un vilain cauchemar et je vais finir par me réveiller. Oui, j'aime bien cette idée, je vote pour le cauchemar. Non parce que ça ne m'étonnerais pas qu'ils sortent de mon subconscient. Finalement en y réfléchissant bien, ça pourrait se tenir. Ce mec, cet Hunter, je l'ai rencontré récemment. On s'est plutôt bien amusé tous les deux mais nous ne sommes pas vraiment voués à nous revoir. Nous recroiser certainement, après tout Bray n'est pas si grand que ça, on finit tous par se croiser quelque part. Mais cela peut prendre du temps, on aura oublié tous les deux. Mon subconscient s'ennuyant a décidé de me jouer un petit tour, pour se distraire. Prendre le souvenir d'Hunter et le mélanger à mon pire cauchemar ... et ça donne ça. Je sais que c'est dangereux et moche de s'accrocher à ce genre d'espoir, mais j'espère vraiment que je vais prochainement me réveiller. "Chouette, grâce à toi je vais pouvoir créer un vrai lexique du bon vieux psychopathe. Limite je pourrais écrire un livre. "Comment reconnaître un psychopathe et quels sont ses caractéristiques ?" " L'humour mordant, je n'ai plus que ça et je compte bien le garder. Ca me permettra de garder la tête hors de l'eau et dédramatiser cette situation. Parce que je me connais, si je prends tout cela sérieusement, je suis grave dans la merde. Alors que si je le prends à la rigolade, peut-être ... je dis bien peut-être .... que ça passera. Et puis si je lui montre que tout cela ne m'atteint pas, peut-être que ça lui fera moins prendre son pied. Peut-être se lassera-t-il de moi plus rapidement et mettra fin de lui même à toute cette histoire. Il ira se défouler sur une autre fille, qu'il détruira avec plaisir et moi je pourrais me reconstruire ou tenter du moins.
Il vient de me coller une migraine, je ne vous raconte pas. Il vient de totalement me perdre. Je sais qu'il joue avec mes nerfs, il n'a pas caché le fait qu'il prenait plaisir à me rendre dingue. Il y arrive très bien, pas de doute à avoir sur le sujet. Mais au final pour quoi ? Qu'est-ce qu'il veut le mec ? Parce que d'abord il me demande d'être sa catin pour un an ... n'ayons pas honte des mots, c'est littéralement ce qu'il veut alors ne cherchons pas à adoucir la situation avec des termes plus fleuris, au final ça ne changera strictement rien, sauf mon état quand il me rappèlera ce que je suis et que je refuserais de voir la vérité en face. Elle n'est pas belle, voir même elle est scandaleuse, mais c'est celle dans laquelle je m'aventure un peu malgré moi. Ensuite quand j'accepte, il refuse le marché parce qu'il trouve ça trop simple. Je m'énerve, il s'énerve, nous nous menaçons mutuellement et maintenant il me reveut dans son lit. Non mais mec, décides toi bordel, on ne va pas y passer la nuit. Je sais que tu kiffes m'humilier mais là on va peut-être abréger ... ce n'est pas comme si tu auras 365 jours pour bien enfoncer le clou. "Ok ... donc c'est officiel, tu viens de me coller la migraine ..." Lui dis-je sans détour. De toute façon en commençant à connaître l'énergumène en face de moi, je me doute que ça va le faire marrer et qu'il va prétendre que c'est fait pour. N'allons pas douter de sa parole sinon on s'en sortira jamais. "Vas falloir que tu décides de ce que tu veux faire parce qu'on ne va pas y passer toute la nuit, j'ai autre chose à foutre que de t'écouter raconter de la merde. J'ai une bouteille qui m'attends..." Oh oui boire. Boire pour oublier et oublier d'arrêter de boire. J'aurais une gueule de bois monstrueuse demain, à n'en pas douter, mais ce n'est pas grave, je ne pourrais pas avoir plus envie de mourir qu'en cet instant de toute manière. Je veux juste terminer cette conversation et rentrer chez moi. Lui il fait ce qu'il veut mais je pense qu'on arrive au bout de ... je ne sais même pas comment appeler cette "discussion".
Tu la regardais, tirant sur ta cigarette alors que la noirceur vous entourait. Elle c’était foutu dans un beau pétrin, elle en avait bien conscience. Elle était prise avec toi dans les pattes, qu’elle disent ce qu’elle veulent, tu le savais bien qu’une partie d’elle même appréciait la situation, que cette partie sombre d’elle la poussais dans tes bras, elle le savais peut-être pas encore, mais elle rêvais de danger et d’interdit, et toi t’étais exactement leurs synonymes. Tu flirtait avec la mort, tu dansais avec les ténèbres, t’embrassait ta folie, ta démence, t’était exactement ce qu’elle n’était pas, et tu savais bien qu’au fond d’elle-même, elle voulait cette violence que t’apportait, la mort que tu semais derrière toi, la douleur que tu donnais. T’étais pas né mauvais, tu l’étais devenu. Et même si t’avais jamais vraiment été un enfant de coeur, un être de grand coeur et d’amour, t’avais eu des valeurs, t’avais eu de l’honneur, mais c’était disparut maintenant. Maintenant t’étais vide. T’avais plus rien à l’intérieur, que la rage qui te dévorait, que la démence qui pourrissait en toi. Et tu contaminais tout ce que tu touchais, lumière devenait ténèbres, innocence perdue, jouvencelle se languissant dans la luxure. T’était le mal, tu t’était créez. T’avais créez ce mal, ses ténèbres. Et t’en était fier.
‘’Je t’appelle, tu répond. Je veux, tu veux. Pas d’excuse. Je demande, tu donne. Tu dis non une fois, le deal est mort.’’
Tel était tes conditions, tel était tes termes. T’en avais rien à faire qu’elle travaille, qu’elle soit avec des amis, sa famille, peu importe, tu demandais, elle répondait. T’en avais rien à foutre de ses obligations, des apparences, ou peu importe, elle t’appartenait pour la prochaine année, tu faisais ce que tu voulais avec elle, ton jouet, tes règles. Tu serrait un peu plus ta main qui tenait son menton, juste assez fort, mais sans faire de marque, tu posais tes lèvres sur les siennes, brutal, t’avais jamais été du genre très doux au lit de toute manière, faudrais bien qu’elle s’y habitue. Et puis, t’avais souvenir qu’elle avais pas trop détester tes manières un peu brusque. Pas que tu changerais quoi que ce soit de toute manière, elle avais accepté tes termes, rendu là, c’était plus ton problème ce qui la rebutait et ce qui lui plaisait. Tu t’éloigna, caressant sa joue avec un dernier regard avant de te retourner et de disparaître dans la noirceur, et au fond de toi, t’était presque fier de toi, mais surtout t’avais le sourire au lèvre, un sifflotement joyeux résonnant, tu t’étais amusé. Faisait un moment que tu ne t’étais pas amusé comme ça et pour un peu, tu avais presque hâte de la revoir, simplement pour la voir s’enrager comme elle le faisait si bien. T’aimais cette rage qui sommeillait en elle, t’aimais voir que tu ressortait le pire d’elle, parce que toi, les jeunes filles innocentes, t’en avais rien à faire. Toi, t’aimais la haine, la rage, la violence. T’aimais voir les yeux d’une femmes s’éclairer sous la haine qui tu lui inspirait, t’aimais voir la rage bouillir dans leurs veines. T’était peut-être pas capable d’aimer, mais pour toi, cette haine comblait amplement l’espace vide qu’elle avais laissé dans ton âme.
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