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 Au détour d'une prairie se cache parfois un nouvel ami...

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Au détour d'une prairie se cache parfois un nouvel ami...


« Lorsqu’un ami traverse une tempête, une présence silencieuse est plus puissante qu’un million de mots vides » Ft. Skye Kinkaid



Depuis que j’étais arrivée, je n’avais cessé d’être émerveillée par ce pays plein de verdure et d’enchantement. Je ne sais pas, comme si une part de moi trouvait enfin sa place. Le dimanche, depuis trois semaines, j’avais pris l’habitude de parcourir la campagne irlandaise et ses prairies pleines de poésie qui m’inspiraient tellement que je ne partais jamais sans ma guitare, mon magnétophone ainsi que mon carnet de croquis pour faire quelques esquisses au passage. Ces moments étaient pour moi réellement salvateur. C’était mon moment, à moi… Comme immergé dans mon jardin secret intérieur. J’avais vraiment besoin de me retrouver… enfin, me trouver, serait plus propice à la situation. Cela faisait 19 ans que j’avais l’impression de vivre une vie qui n’était pas la mienne, qui ne m’était pas destiné. Je ne sais si tous les enfants victimes d’abandon ressentent la même chose, toujours est-il que c’était bien là…

Non pas que j’ai à me plaindre de ma vie actuel, quoi que j’aurais préféré parfois ne pas jouir d’une tel richesse mais d’avoir des parents adoptifs un peu plus présent… Je devais m’estimer chanceuse que la famille Forrest jette son dévolu sur moi pour me prendre comme héritier de leur nom et le leur fortune… Mes jours étaient clairement à l’abri… Mais je ne cessais de rêver d’une famille présente et compréhensive… Qui s’inquièterait de voir leur « fille » si repliée sur elle-même, secrète, torturée… Heureusement que j’avais Alarik, mon oncle qui me comprenait fort bien. Son frère, qui avait renoncé à son nom de famille pour prendre celui de Forrest, sa femme, avait de bien nombreuse fois essayé de convaincre son frère de se lancer dans les affaires avec lui. Al préférait son boulot de flic, avec un revenu modeste certes, des risques, certes aussi, mais c’était ce qu’il avait choisi ! L’argent ne fait pas tout… Il rend la vie beaucoup plus confortable…  c’est indéniable mais il y a des choses qu’il ne peut acheter… l’amour (le vrai), l’amitié (la vrai également et pas ces nombreux parasite qui essaye de profiter de vos gains), la sante (elle aide à avoir de meilleurs traitement, mais un condamné aura beau avoir tout l’argent du monde, il n’en sera pas moins condamné…), les rêves et les pensées… Bref vous avez compris l’idée…

J’avais réussir à me lancer dans les études que je voulais mais je devais les financer, cela ne me faisait pas peur. Mais mes parents attendaient patiemment que je rentre au bercail une fois que mes illusions d’artiste se serraient étouffé en voyant que ce n’était qu’une vie de minable… selon leurs avis… pas le mien ! Il ne croyait pas en moi ni en mon talent… ni encore moins au faite que je pouvais me débrouiller seule sans eux. Ils me projetaient médecin, avocate ou que sais-je… je ferais ce que j’ai toujours fait, de l’art… de la musique… de la poésie… de la beauté… oui je voulais que ma vie sois immergée de beauté ! Comme le paysage qui s’offrait à mon regard… Douce Irlande, comment avais-je fais pour vivre jusque-là sans toi !?

J’avais proposé à Alarik de m’accompagner aujourd’hui mais il avait bien trop à faire. Il avait fraichement fait son entrée dans la police de Carp View. Ex résident de New-York, il avait pris des congés afin de rester un peu avec moi pour s’assurer de mon intégration. Il n’était finalement jamais repartie tombant amoureux lui aussi de ce pays magnifique. Nous étions passés en trois semaines de petit appartement ou je devrais vivre seule, à petite maison de fonction ou nous vivions aujourd’hui à deux. Tout ceci était à des années-lumière de ma résistance familiale de NY mais je m’y sentais d’avantage à mon aise car cela ressemblait à un vrai foyer… Avec un parent qui rentrais tout le jour…

Je ne m’étais pas encore fait de réel ami ici. Je n’en avais pas eu vraiment le temps et puis il faut bien avouer que je n’étais pas du genre à aller vers les gens… Toute fois j’avais j’ai deux rencontres… Un jeune homme du nom d’Alix à une exposition artistique et une femme, Simone, chanteuse talentueuse dans un groupe de métal, qui m’avait reconnu pour être venu plusieurs fois voir son groupe… mais au-delà de cela… rien… Aussi passais-je beaucoup de temps seule comme aujourd’hui sans être triste pour autant… regardez par vous-même la beauté de l’herbe verte sur laquelle je marche et le doux gazouillis des oiseaux perchés sur des branches ou douillettement installés dans leurs nid… non tout était parfait… tout était… ‘CLAK’…’POUIK’.


Je me figeais de stupeur à se son inattendu. Un gros bruit sourd suivit d’un gémissement ? Non non un couinement… Un couinement de douleur étant donnée la souffrance émise dans ce petit cri étouffé… Mais suffisamment audible pour que je l’entende à la suite de se claquement retentissant. Sans réfléchir davantage, je me précipitais dans la direction des bruits qui avait fait place à un silence assourdissant… plus un seul oiseau ne piaillait !

Je ne mis guère de temps à découvrir la source de ce triste vacarme alors que mes yeux se posaient sur un pelage de feu qui semblait inanimé. Je m’approchais me décalant pour changer mon angle de vue et vit enfin un petit museau noir qui reposait sur la mousse qui recouvrait le sol. Je posais une main sur ma bouche pour étouffer un cri de stupeur. Mon dieu pauvre petit, était-il mort ? Me dis-je en découvrant le métal d’un piège laissé là pas je ne sais quel ordure inhumaine… Mon éternelle empathie m’humidifia les yeux alors que je regardais tout autour de nous. Personne. Je m’approchais encore pour voir que le piège c’était refermé sur sa petite patte arrière gauche. J’eus l’impression d’entendre ma nounou me sommer de ne pas toucher à cette pauvre bête qui pouvait être malade, sait-on jamais… cette petite voix imaginaire n’avait pas tort en sois… mais c’était bien évidemment sans me connaitre… comment aurais-je pu laisser cette pauvre bête ainsi… Même si la malheureuse avait expiré son dernier souffle de vie…

Je posais délicatement une main sur sa douce toison et quand je sentis son flan se soulever, je lâchais un souffle de soulagement… Bien, il devait avoir perdu connaissance sous l’effet de la douleur quand les dents de métal était venu mordre violemment sa chaire. Il avait beaucoup de chance, ce piège aurait certainement pu l’amputer de son membre… Ma bouche se tordit à cette pensé. Non pas que je fus dégoutée, oui enfin je veux dire que même si j’étais empathique je n’étais pas précieuse pour certainement chose… sans doute les billions de films d’horreur que j’avais vu m’avait « habitué » à la vue du sang… en quelque sorte… si je grimaçais c’est que je m’imaginais la douleur que ce pauvre petit animal avait dû ressentir… Il n’était pas plus mal qu’il se soit évanouit !

A genouillé à ses coté, je commençais à le basculer le plus doucement possible afin de me donner total accès à ce qui le piégeais ici. C’est ainsi que je découvris que je disais « il » à tort !.

- Ça va aller ma beauté, je m’occupe de toi hein…

Lui murmurais-je à son oreille laissant aller une nouvelle fois ma main dans son doux pelage. J’essayais alors d’ouvrir les mâchoires de fer qui restaient pratiquement closent… Je savais que je n’avais pas le droit à l’erreur… si jamais j’y parvenais et que pour une raison quelconque, le pige se refermait de nouveau, la jolie renarde pourrait alors dire adieu définitivement à son membre inférieur… Je me relevais pour prendre de gros bâton et des pierres pour faire levier… Je parvins à l’ouvrir tout juste pour libérer la patte en vitesse avant qu’il ne se referme…

Si j’avais fait preuve de sang-froid en accomplissant mon acte, je commençais à avoir la nausée… Heureusement que j’avais réussi, je m’en serais toujours voulu d’avoir privé de sa pate une petit animal sans défense… Bien, il fallait que je me ressaisisse, tout n’était pas fini… Ayant oublié mon téléphone à la maison je ne pouvais appeler personne… Je n’habitais pas loin et je savais que Alarik pouvait s’occuper d’elle ayant fait de nombreuses heures de travail avec son ex-fiancé à la clinique vétérinaire de celle-ci. En plus des heures de bénévolat qu’il avait fait dans un refuge, ou il l’avait d’ailleurs rencontré… je n’avais jamais pu me l’encadrer cette nana… elle le poussait à accepter l’offre de mon père et quand elle vit qu’il n’en ferait rien, elle le laissa tomber… bref… Cette renarde serait vite remise sur pied. N’ayant rien sous la main, je déchirais un bout de mon tee-shirt pour en faire un pansement de fortune que j’enroulais sur la blessure de l’animal. Suffisamment serré pour contrôler le saignement mais pas assez pour faire garrot. Merci tonton pour tes notions de secouriste !!

Je soulevais « la victime » pour la porter dans mes bras. J’avoue qu’à ce moment-là je ne faisais pas vraiment la fière.0 Si jamais elle se réveillé, elle aurait pu me mordre en état de panique… Mais je prenais le risque. Quand je vis le panneau de la ville je fus soulagé. Fort heureusement personne n’arrêta mon ascension dans la rue. Il faut dire aussi qu’il n’y avait pas grand monde et que les gens s’en foutaient ! J’aurais pu faire appeler un vétérinaire par quelqu’un croisé dans la rue, mais je n’y pensais pas… à vrai dire je ne sais pourquoi mais, quelque chose me disait de m’occuper moi-même d’elle… De ne pas la laisser tomber, qu’elle comptait sur moi… Alors, comme à chaque fois, j’écoutais mon instinct.

Je fus soulager de passer le pas de la porte de la maison, que j’avais eu bien du mal à ouvrir. Une fois à l’intérieur je me m’y à hurler au cas où mon oncle aurait un quelconque casque sur la tête ou je ne sais quoi qui l’empêcherais d’entendre ma détresse.

- Alarrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrik !

Dis-je alors que mes jambes, flageolante, cédait sous mon poids… Je tombais au sol, la pauvre bête sur mes genoux. J’entendais déjà le bruit de course de mon oncle qui s’élançait dans l’escalier pour descendre me rejoindre. Quand je le vit enfin, son visage était blanc de terreur. Il ne m’avait jamais entendu hurler comme ça auparavant.

- Aide là je t’en prie. Elle s’est prise la patte dans un piège et elle s’est évanouit…

Je suis sûr qu’a ce moment-là, dans sa tête, il se posait des dizaines de questions. Mais il avait fort heureusement le sens des priorités. Il se saisit d’elle et se dirigea vers la cuisine. J’eus bien du mal à me relever pour le suivre mais j’étais déterminée ! Il posa délicatement l’animal sur la table de la cuisine puis disparu un moment juste le temps d’aller chercher son matériel de premier soin. Je pris place sur une chaise et enfouit mes doigts dans le pelage du coup de la patiente improvisée, d’un vétérinaire improvisé… Al fut vite de route et défis mon pansement pour se rendre compte que l’os de la patte était cassé, il désinfecta et improvisa une cuillère en bois comme atèle. Quand les soins furent finis, il plaça la renarde dans le chenil à l’arrière de la maison. Celui-ci était pour Darkness, son berger allemand, son coéquipier (car Alarik était maitre-chien dans la police Irlandaise) la maison étant de fonction, un chenil était donc prévu avec mais Darky n’était pratiquement jamais dedans bien trop heureux de jouir du canapé ou du lit de son coéquipier  et à embêter Shiva ma jolie femelle main coon. Nous laissions la rouquine blessée se reposer alors que nous rentrions dans la maison ou Alarik allait me passer un savon sur le fait que tout ceci aurait pu être dangereux… Mais me félicitait d’avoir eu le courage de le faire. Je n’avais pas de félicitation à recevoir… Je l’avait fait parce que je trouvais juste de le faire et parce qu’un je ne sais quoi me disait que cette peluche sauvage était spéciale… Un animal est toujours spécial de toute façon !

- Adrenalean 2016 pour Bazzart

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Une journée comme celle-ci criais de liberté et de soleil, de chaleur et de caresse. Une promesse dans l’air nouveau d’un futur qui semblait tout à coup bien plus reluisant, plus dorée. Mon renard qui s’étire sur la roche envahit par la lumière. Et je contemple la vie, la forêt, la nature. Le sifflement du vent dans les arbres, le grondement de la rivière. Et mon âme qui se gorge de l’air frais, de l’air pure, des arbres et du ciel. Et comme un cri, la brise m'appelle et la folle course contre la montagne qui me poursuit, me pousse à me lever, à partir courir contre le monde.

Je ne sentais que la terre sous mes pattes, le vent qui frôlais ma fourrure, la liberté qui envahissait mon âme alors que mes pensés vagabondait, mon renard ne me menant nul part, appréciant seulement cette liberté qui couvait mon âme et mon être. J’en avais tant manqué, et celle-ci m'entraînais dans une course folle, dans un moment de folie qui ne se terminais pas, qui s'étiolait dans le jour alors que la verdure disparaissait sous mon corps alors que de nouvelles apparaissait. La folie qui étreignait mon âme, cette folie qui ne pensais qu’à un homme, qu’à ses mains sur mon corps, qu’à ses lèvres sur les miennes, qu’à son âme contre la mienne. Et ce moment parfait, cet instant qui m’avais précipité dans les éclats de lumière colorés, cet instant il m’avais changé. Mon âme qui parcourais la forêt, en quête d’un rien, d’une liberté enfoui et d’un moment de bonheur parfait, cherchant partout cet instant, comme si mon âme pourrait le recréez sans son aide à lui, mais je ne me faisais pas trop d’illusion, l’un n’existait pas sans l’autre. Alors je courrais, courrais pour m’abreuver de liberté et de passion, course qui s’arrêta net. Et mon âme cria sous la douleur, alors que mon corps s’effondrait sous moi, mon être se déchirant sous  l’élancement, la morsure. Un vague pensé brisa la surface dans les débris de mon esprit avant de sombrer dans les ténèbres. Ezeckiel. La noirceur s’empara de moi.

Mon âme qui criait alors que mon corps se réveillais. C’est tout ce que je pu entendre, sentir, Une partie de moi que l’on amputait alors tout ce que voyais c’était le grillage qui m’entourait, c’était les cris qui envahissait ma liberté, le poignard qui tailladais dans la lumière, dans l’espoir. J’étais de retour au centre. L’idée tournait en boucle dans mon esprit, tel un cd rayé. Je m’en voulais de les avoir laissé me reprendre. Je leurs en voulais déjà pour ce qu’ils allaient faire, pour les morts qu’ils sèmeront, pour celle de mon âme alors que la lumière avait réussit à se percer un mince filet. Et même si rien de tout cela était de ma faute, je ne pouvais que pensé que  si j’avais regardé le chemin au lieu de me perdre dans mes rêves, je ne serais pas là. Je ne ferais pas ça à Ezeckiel. Mais mon âme est si fatiguée, exténuée de la bataille contre une noirceur qui ne semblait pas vouloir partir, qui rôdait toujours, alors que mon âme semble se brisé de nouveau, alors qu’elle semble ne plus pouvoir se relever, alors que le destin semble encore s’acharner sur mon être.

Mais au loin, au fond de mon être, mon âme qui me criait de me retenir à la lueur qui semblait s’étouffer contre la noirceur, de mener cet ultime combat, de retrouver cette liberté si longtemps oublié. Mon renard voulais grogner, hurler, mordre, il sembla vouloir se mettre debout, sur quatre petites pattes tremblante, déterminés. Il voulait se sauver, partir et se battre. Et la lueur qui brûlait encore au fond de moi, alimenté par une autre volonté, celle de survivre encore, de me sauver encore, de ne pas blesser Ezeckiel. Mon corps n’as pas cesser de se battre, il faut que je m’échappe. Je suis comme la rivière, fière et libre comme l’air, seule maître de mes frontière. Je ne les laisserons pas m’enfermer de nouveau.

Une ombre apparut sur le mur, une crinière rousse apparaissant dans mon champ de vision. Et malgré la douleur à ma patte, malgré ma faiblesse, mon renard ce propulsa contre la clôture en grognant, fou de sa captivité, de son manque de liberté. Il voulais tuer, déchiqueter. Consumer par une haine dévorante contre le centre, contre ceux qui l’avait emprisonner à nouveau, contre le destin cruel du sort qui semblait s’acharner sans répit. Mon corps qui se propulsais encore et encore et encore contre la grille, vers la fille, peu importe ma blessure, peu importe la douleur. Je voulais jetez le tout à terre, retrouvez ma liberté, mon âme et ma lumière.
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Au détour d'une prairie se cache parfois un nouvel ami...


« Lorsqu’un ami traverse une tempête, une présence silencieuse est plus puissante qu’un million de mots vides » Ft. Skye Kinkaid



Depuis ce matin j’avais du mal à me concentrer sur mes cours… Toutes mes pensées restaient figées sur ce petit animal au pelage blanc qui restait inconscient au milieu du chenil. Cela faisait déjà vingt-quatre heures qu’il était dans les « bégonias ». Il faut bien avouer qu’il avait perdu une quantité de sang qui, sans être suffisante pour le tuer, l’avait fortement affaibli ! Il me languissait de rentrer enfin pour continuer de reposer à son chevet comme je l’avais fait toute la soirée de la veille. Je m’étais même endormi au pied du chenil, où Alarik m’ayant interdit d’y pénétrer. Celui-ci m’avait alors transporté dans mon lit.

Je sursautais quand mon nom fut prononcer pour m’inviter sur la scène pour travailler à mon tour sur le texte d’une pièce qui était relativement compliqué car tout un tas d’émotion se succédaient rapidement. Le théâtre était ma véritable bête noire. J’avais pris uniquement cette option sous les conseils de mon oncle qui pensait que cela ne pouvait me  faire que du bien car je travaillerais ainsi sur mon côté introvertie et timide… Il avait raison mais j’avais toujours beaucoup de mal. Mon truc à moi c’était de faire passer l’émotion par la chanson ou l’art… les simuler étaient tout à fait autre chose…

Je m’exécutais timidement sous les instructions exigences de mon enseignante… Quand enfin la sonnerie de fin de cours retentit. Je ne pus retenir un souffle de soulagement. Ma dernière heure de la journée venait de se terminer. Je me précipitais pour récupérer ma veste et mon sac sous les instructions de notre professeur pour le prochain cours. Une fois qu’elle eut terminé, j’étais déjà quasiment dehors. Je me faisais la plus rapide possible pour rentrer. J’avais l’impression que mes pieds touchaient à peine le sol tant je me précipitais vers mon bus. Mon dieu, il n’avait jamais été aussi lent. Cela venait sans doute de mon impatience mais il me semblait que le trajet durait toute une éternité. Quand enfin je vis au loin mon arrêt, je me postais déjà devant les porte pour sortir, si bien qu’à peine elles étaient ouverte, j’avais déjà les deux pieds sur le trottoir et courrait vers ma demeure.


J’étais enfin devant la maison où il me fallut à peine deux seconde pour ouvrir la porte que je refermais à clef derrière moi. En quelques enjambées j’étais devant le chenil ou le petit animal restait immobile… toujours rien. Je le fixais, inquiète, mais je vis que son flan se soulevait délicatement à chaque inspiration. Bien, il était toujours « là ».

Je montais dans ma chambre pour faire les devoirs qui m’avaient été donné pendant la journée. Quand j’eus fini il était presque l’heure de diner. Mon oncle ne tarderait pas à rentrer. Je plaçais donc le poulet au four avant de venir prendre place, un bouquin à la main, devant la porte du chenil.

Je me surpris une nouvelle fois à admirer la superbe toison de l’animal, semblable à la neige arctique, blanc immaculé. Je sursautais en entendant un « ding » sonore. Le four venait de m’alerter de la fin de cuisson de ma viande. 45 minutes s’étaient déjà écoulées ? Entre ma lecture et la contemplation de ma malade, je n’avais vu le temps passer. Comme à chaque fois, je mettais une portion de côté pour notre « patiente », qui finissait toujours dans l’estomac de Darkness pour son plus grand bonheur.


Je revenais avec le petit plateau repas quand je faillis le faire tomber de stupeur ! Le petit animal était non seulement bien réveillé, mais debout sur ses quatre pattes. Se jetant contre le grillage. Une tache vermeille commençait déjà à souiller le pansement qui entourait sa patte handicapée. J’avais le cœur brisé de voir tellement de désespoir dans son petit regard noir… Je posais à la hâte le plateau au sol avant de me lancer vers le grillage ou j’atterrissais à genou, agitant les mains devant moi.

- Arrête je t’en supplie tu vas aggraver ta blessure.


A ce moment je ressemblais à une enfant qui avait peur… non pas de l’animal mais pour l’animal ! Mes yeux s’embuèrent. Si elle insistait elle risquait vraiment un réel handicape majeur !


- Calme-toi, je ne te veux aucun mal ! je t’ai sauvé d’un piège qui à failli t’amputer de ta patte…

Mon dieu que je devais sembler ridicule à essayer de résonner un renard. Comme s’il pouvait me comprendre… Pauvre créature apeurée ! Appartenait-elle à quelqu’un ? Comment un renard arctique pouvait avoir atterri dans ses bois ?...

L’agitation ne tombait pas… Sans vraiment y réfléchir, je défiais les ordres de mon ongle et pénétrais dans le chenil dont je repoussais la porte derrière moi d’une façon un peu gauche car j’avais pris le plateau au passage ce qui ne me laissait plus qu’une main libre. Je le posais au sol. J’espérais que la fin lui ramènerait la raison.

- Tu ne crains rien ici ma belle. Tu n’es pas captive…

Je regardais le grillage du chenil avant lui offrir un grillage grimaçant.

- Oui enfin je sais qu’on en a l’impression. Mais ne voit pas ça comme une prison, mais plutôt une résidence secondaire le temps de ta guérison. Dès que tu seras guéri tu as ma promesse que nous te relâcherons.

Si elle ne pouvait comprendre mes mots, je misais sur son instinct. Un animal ressent les choses ! Leur  instinct les aide à discerner le danger. Mes intentions étaient des plus pures… pourvu qu’elle le comprenne ! Sinon, je risquais de me voir dans une situation compliqué si elle se jetait sur moi pour me mordre… Je prenais le risque!


- Adrenalean 2016 pour Bazzart

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Cette haine qui rageait en moi, ces flammes qui brûlais mon être, bouillais le sang dans mes veines, tout ce que je voyais, tout ce que je pouvais voir, j'étais de nouveau dans une cage, de nouveau sans ma liberté, sans une partie de mon être. Je m’élançais de nouveau contre la clôture, contre le grillage, je n’avais aucun espoir de la briser, je n’étais qu’un renard, qu’une petite boule de fourrure blanche, la force brute n’avais jamais été mon domaine, j’avais été celle qui entrais sans être repéré, ne laissant que mort sur son passage, l’éclair blanc dans l’ombre. Parfois, ils couvraient mon pelage de teinture noir, pour passez plus inaperçu, pour être invisible, mais dans ces moments là, tout mon être hurlait, mon âme se révoltait, j’avais l’impression que le blanc de mon renard, c’était la dernière trace de pureté qui me restait, le reste était envahit de ténèbres et de chaos. Mais maintenant, alors que je contemplais ma courte vie, alors que je me battais pour vivre un peu plus longtemps, pour ne pas simplement retomber dans le chaos et la destruction, alors qu’une partie de moi se battait pour un autre, je le vis bien que ce n’était pas que ma fourrure qui était pure, qu’au fond de moi, enfoui, il restait une lueur, un unique diamant de lumière.

Et elle, je la voyais, je la voyais s’approcher, et tout ce que je pouvais faire c’était de montré les dents, grogner, je voulais que l’on me rende ma liberté, rien de moins. Une douleur sauvage amplissais mon être, celle physique, une palpitation lointaine contrairement à celle de mon être. Et puis elle parla. C’est peut-être sa voix qui me calma, peut-être les larmes dans ses yeux, mais j’arrêtais de montrer les dents, un grognement sortant toujours de mon corps. J’étais en état d’alerte alors qu’elle pénétrait dans la cage, je me savais vulnérable sous ma forme animal. Je n’étais pas Chase avec son léopard, je n’étais pas Ezeckiel avec son tigre, je n’avais pas de force brute, on misais sur moi dans les situations délicates, dans celle qui demandais précision, une ombre dans les ténèbres. Même si je savais que j’était quand même capable de faire des dommages, mais on était mal en point, mon renard et moi. La douleur lacinante de ma patte, qui c’était empirer alors que je me lançais contre la clôture. Je ne savais pas géré ma rage, je ne savais pas géré ma colère, c’était trop nouveau, tout nouveau. On m’avais appris à ne pas ressentir, ni douleur, ni émotions, ni haine, ni amour, rien. Mais Ezeckiel, il avais tout brisé sous son passage, il avais déchiqueter le mur qui me protégeait des émotions, il avait tout détruit, et moi, je me retrouvais si vulnérable sans le couvert de mon armure, je n’arrivais pas à géré ma haine, ma rage, mes sentiments, tel une fourmi sous un tsunami. Et lui, il ne le réalisais pas parce qu’il avais toujours eu des émotions, il avait toujours ressenti, il ne pouvais pas comprendre, mais moi je voyais les dégâts que ça me causait, je voyais mon manque de contrôle, je pouvais palper la rage qui m’envahissait.

Un plateau de nourriture au sol, je ne le regardais pas, ne le touchais pas, j’avais cette peur de me faire droguer, de ne plus être capable de contrôler le peu de pouvoir que j’avais sur ma vie, sur mon corps, sur moi-même. Je m’éloignais d’elle, me collant contre le fond de la grille. Et puis, elle parla de nouveau, me disant que ce n’était que le temps de ma guérison, et un sorte de glapissement retentit de mon corps. Je ne savais pas si c’était un mensonge, si je pouvais lui faire confiance, je n’avais jamais réellement fait confiance à personne, trois personnes avais cet honneur, mais je n’aimais pas donné ma confiance, je n’aimais pas être vulnérable. Mais au fond de moi, j’avais envie d’y croire, envie de penser que peut-être, peut-être, j’allais être libre de nouveau, qu’elle disait vrai. Et c’était peut-être le cas, après tout, elle n’avais pas le profil sans coeur des habitants du centre…
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« Lorsqu’un ami traverse une tempête, une présence silencieuse est plus puissante qu’un million de mots vides » Ft. Skye Kinkaid



J’étais là, complètement impuissante devant cette beauté sauvage qui grognait. Si les dents ne m’étaient plus montrées, menaçantes, il était clair que je n’avais pas encore sa confiance et qui donc aurait-il bien pu le lui blâmer. N’était-ce pas un membre de la race humaine qui lui avait infligé sa blessure… non point une légère égratignure mais une boucherie qui aurait pu lui couter son membre inférieur. Si je n’avais été là, elle se serait certainement, comme tout animal pris au piège et rendu vulnérable, dû se résoudre à se ronger la patte… l’abandonnant derrière elle pour une chance, même infime, de survivre et retrouver sa liberté.

Elle ignorait le plat que j’avais posé devant elle, tel une offrande. A dire vrai, il me semblait même qu’elle n’y avait pas jeté le moindre coup d’œil. Si elle se voulait des plus menaçantes, je savais pertinemment que le sentiment qui la dominait le plus était la peur… Qui ne serait pas effrayé après tout de se retrouver en cage dans un endroit inconnu avec une personne que l’on ne connaissait ni d’Adam ni d’Eve… Je la suppliais d’avoir confiance en moi mais, qu’elle preuve lui avait-on donné pour lui assurer qu’elle pouvait le faire sans le moindre risque. Oui nous l’avions soignée mais pouvait-elle le comprendre ? La médecine ne représente rien pour un œil animal… par exemple un animal de compagnie, tel un chien ou un chat, a pour horreur certaine de ce rendre avec son chaire maitre chez le vétérinaire… Pourtant celui-ci est le fidèle gardien de sa santé… Il agit dans son intérêt… il le vermifuge, le vaccine et le soigne pour divers maux… Mais tout ce que voit l’animal est une personne qui le manipule dans tous les sens contre son gré et lui inflige des douleurs qui sont pour lui superflu… Une piqure ? Même s’il s’agit d’un vaccin n’est rien d’autre pour votre fidèle amis qu’une sorte de dent qui lui transperce la chaire gratuitement… ce cabinet aseptisé qui suinte l’odeur de la peur dans le moindre recoin est un véritable supplice pour lui…

Je continuais de secouer, le moins brusquement possible, les mains devant moi. Un grondement résonnait encore dans le poitrail de la renarde. Un « ne t’approche pas de moi » était toujours mieux à prendre qu’un « si tu avances je t’arrache les doigts » qu’il m’avait semblé comprendre quelques seconde plus tôt. Je me doutais qu’elle ne pouvait comprendre ce que je lui disais, mais le son de ma voix que j’offrais, douce et rassurante, agissait quelque peu sur elle. Il fallait qu’elle comprenne que je n’étais pas son ennemi. Je devais le faire par le non dis, la gestuel, le regard… de toute façon, même les mots peuvent être mensonges… C’était plus simple de les utiliser, c’est sûr, mais pas plus fiable ! bien au contraire, il était plus facile de tromper par les mots que par les gestes spontanés d’un corps, les intonations naturelles d’une voix, la dilatation de pupilles ou les frissons faisant naitre sur la peau une chair de poule bien marqués… voilà ce qui permettait de différencier le mensonge de la vérité.

Malgré la meurtrissure de l’animal, il était toujours agile, vaillant, courageux. Je ne pouvais m’empêcher de l’admirer.

- Je t’en prie assis toi au moins, tu pourras toujours me grogner dessus autant que tu veux… Mais assis-toi. Tu forces trop sur ta patte… ton pansements est déjà tout imbibé de sang. Tu as dus faire sauter des points de sutures… tu risques de perdre définitivement  l’usage de celle-ci tu comprends ?

Non bien sûr qu’elle ne comprenait pas mais l’inquiétude et mon ton suppliant suffirait peut-être à la calmer un peu…

- Tu t’es pris la pâte dans un piège, je t’ai trouvé coincé et inanimé au abord de la prairie. J’ai du agir vite car tu perdais du sang. Je t’ai libéré du piège aussi vite que j’ai pu mais le mal était déjà fait. Tu as faillis être amputé… Je t’ai pris dans mes bras et j’ai couru jusqu’ici pour que mon oncle Alaric te soigne. Il a fait de son mieux et maintenant nous ne pouvons que surveiller ta blessure en changeant le pansement régulièrement pour la désinfecter. Tu as besoin de ses soins. Si nous te relâchons maintenant  tu forceras sur ta patte et ta blessure s’infectera… Tu mourras par infection du sang ou par une autre saloperie !... tu es incapable de chasser…tu mourras de faim…

Par réflexe, je poussais du bout des doigts le plateau vers l’ombre blanche qui me faisait face quand je me mis à sursauter. Le bruit de clé claquetant dans la serrure et le rebord de la porte d’entrée me signala le retour d’Alaric.

- Merde ! Si mon oncle me trouve dans la cache il m’étrangle !

Ma pensé c’était formulé à haute voix. Je fis le plus vite possible et repris le plateau. Je refermais la porte derrière moi et passais le diner de l’animal par l’interstice prévu à cet effet. Comme pour donner une preuve que je n’étais pas entrée dans le chenil…

Darkness fut le premier dans mon champ de vision… peut de temps car il me sautait déjà dessus me faisant tombé au sol, alors que j’étais e position accroupie. Il en profitant pour me laper le visage… Je le regardais faussement en colère.

- Tu sais que je t’aime… mais tu pus salement du bec ! je vais t’accrocher un sapin de voiture senteur océane dans le gosier !

Alaric qui c’était stoppé dans l’encadrement  de la porte et avait assisté à la scène ne pouvait retenir un rire ample et sonore en nous traitant chaleureusement de grands gamins ! C’est alors qu’il vit la renarde dans le chenil, enfin éveillé. Il fut ravie de la voir ainsi, mais tout aussi inquiet à la voir sollicitant un peu trop sa patte meurtrie.  Je fis un sourire à ma patiente avant d’aller en compagnie de mon ongle dans la cuisine pour diner. Seulement une petite demi-heure je revenais prendre place devant la cage suivis de Darky qui était intrigué de voir son chenil (qu’il ne fréquentait que lorsqu’il avait fait une bêtise) squatté par une inconnue.

- Je te présente Darkness, c’est le coéquipier de mon oncle. Il travaille dans les forces de l’ordre et beaucoup dans le secteur des stupéfiants.

Expliquais-je à la pelote blanche encore alerte. Je me retournais vers Darky maintenant.

- Je te présente… heu... Snow, trouvée blessée dans les bois elle demeurera dans ta maison secondaire le temps de ton rétablissement.

Pour toute réponse il plaqua sa grosse truffe humide sur le grillage tout en remuant frénétiquement de la queue. Cette boule de poile était un pure concentré d’amour qui ne pensait qu’à jouer.

- Elle ne peut pas jouer avec toi, elle a besoin de repos…

Il pencha la tête sur le côté et se coucha, probablement déçu. Je me calais alors contre le grillage pour laisser l’animal s’habituer le plus possible à mon odeur et commençait à lire à haute voix. Non pas pour l’histoire mais surtout pour qu’il entende une voix rassurante. Pour lui faire comprendre qu’elle n’était pas seule. Je veillais sur elle !

- Adrenalean 2016 pour Bazzart

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Running through the future, we are looking for freedom and love, we are running with fate and hope.
Δ Hope&Skye

Je la regardais, intriguée, apeurée, mais je l’écoutais, m'assoyant. Je savais ce que ça faisais de trop forcer une blessure, d’oublier la douleur au point où l’on oubliait que l’on était blessé. Je savais que c’était mauvais, que je pourrais perdre un membre, ma jambe, ma patte, alors je ramenais ma queue touffu devant moi, cachant mes pattes avant avec la touffe de poils. Je me détendais, l’écoutant, alors qu’elle m’expliquais pourquoi je me trouvais ici, pourquoi j’étais de nouveau en cage, pourquoi je n’étais plus libre. Et puis, elle se levais en furie, et je me relevais, sans vraiment savoir qu’est qui se passait, sans vraiment savoir quoi que ce soit. Un chien qui s'approchait, elle qui le caressais, lui qui lui sautais dessus, qui la léchais, qui s'approchait de moi, du moins de la cage.

Je m’approchais du chien, lentement, amis les animaux, je les avait toujours préféré aux humains, peut-être parce qu’au fond, j’en était une aussi, peut-être aussi parce que les animaux, ils ne m’avaient jamais fait de mal, ils ne m’avaient jamais torturer, ils n’avaient jamais rit devant les cris de douleurs d’une fillette d’à peine onze années. Les animaux, ils éprouvaient de la peur, de l’amour, de la haine, mais il y avais toujours une raison, ce n’étais jamais de la violence pour le plaisir de la violence. J’aimais les animaux, je les comprenais, beaucoup plus que je comprenais les humains. Au fond, j’avais tout de l’animal sauvage, cette peur infernale du touché, cette haine des inconnus, ce besoin de liberté sans fin qui nous rongeait de l’intérieur. Au fond, j’étais un peu plus animale qu’humaine. Mais pour moi, ce n’était pas mauvais, au contraire, pour moi, c’était une bonne chose. Mais je ne comprenais pas les animaux domestiques. Pour moi, c’était la même chose que d’être en cage, la même chose que de retourner au centre. C’était peut-être pour ça que je n’en voulais pas, parce que je ne voulais pas l’enfermer, je ne voulais pas qu’il soit en cage comme moi je l’avais été toute ma vie. Oh, ils avaient tous l’air heureux, très heureux, mais ils n’avaient jamais goûter la liberté, ils n’avaient jamais goûter la joie de n’avoir aucune destination, mais de courir sans s'arrêter, droit devant, sans jamais se retourner, sans rien qui nous attends, sans rien qui nous retient. Et je me souviens de ma première journée hors du centre, celle qui avais suivit des années de tortures, des années dans une cellule crasse, sans un rayon de soleil, avec les néons clignotant comme seuls lumières. Je me souviens de la joe qui m’avais envahi, je n’était pas libre, j’avais une mission, j’avais un but, quelqu’un qui m’attendais, une laisse qui me retenait, mais j’étais dehors, je pouvais sentir le sol sous moi, sentir les rayons du soleil sur ma peau. Et c’est con, mais pendant un instant, j’avais remercié les dirigeants du centre de m’avoir confié une mission, de m’avoir laissé sortir, alors même que je n’aurais jamais dû être enfermé. Et quelque part, je me disais que c’était ça que les animaux domestiques devaient ressentir.

Je pose ma propre truffe sur celle du chien, j’aurais voulu lui parler de liberté et de forêt, mais je savais qu’il ne partirais pas, comme je ne serais pas partit du centre si je n’avais pas été si près du gouffre, si près de tomber, même la présence de Chase, elle ne suffisais plus à me tenir la tête hors de l’eau, je me noyais, lentement, tranquillement. Et le centre, il m’avais manqué au début, au plus profondément de mon être, il m’avais manqué, et je me détestais pour ça. Même aujourd’hui, alors qu’Ezeckiel était dans ma vie, alors que je touchais enfin à un bonheur longtemps inaccessible, je me prenais à éprouver un manque pour le centre, pour l’enfer. Je me disais que c’était peut-être simplement parce que Chase y était encore, mais je savais qu’au fond de moi, c’était parce que là bas, j’avais une sorte de famille, une famille brisé, cassé, un peu folle, mais les métamorphes du centre, on avait tous passé au travers de la même chose, éprouvé la même douleur, poussé les mêmes cris, tués de la même manière. On avais tous une part sombre en nous, mais on avais été une famille, en quelque sorte. Le chien qui se couchais, moi qui me couchais près de lui, elle qui lisais, étrangement, c’était peut-être la présence du chien, la voix de sa maîtresse, mais dans tout les cas, je me sentais plus calme, plus détendue. Et je me transforma. J’étais nue, dans une cage, ma jambes me brûlant, douloureuse, assise au sol, cachant mes seins de mon bras. Je n’aimais pas trop me transformer en public, j’étais habituée  de me retrouver nue, j’étais habituée à perdre mes vêtements, et au centre, on s’était tous vue nu d’une manière ou d’une autre, mais eux, ceux qui ne savais pas, ceux qui ne connaissais pas, c’était toujours gênant. J'eus un léger sourire penaud.

‘’Tu aurais un chandail?’’

Au moins, je serais partiellement couverte, je me contenterais d’une couverte si ce n’étais que ce qu’elle possédait.
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