Hope Alexandra Forrest -♀- ♪ You can't judge a book by its cover ♪

Mes parents m'ont appelé Hope Alexandra Forrest ! Je suis née le 21 Juin à N-Y / Amerique / États-Unis. Je suis un élément de 19 ans. Pour plus de précisions, je suis Hétéro et présentement célib. Je suis fier de dire que je travaille en tant que étudiante en art (théâtre et musique) le soir entre 18h 20h , le lundi, le mardi le jeudi et le vendredi, je suis bermaid dans un piano bar ou je chante également de 20h à 21h et le samedi , ça m'aide à payer mes factures. Je suis d'ailleurs plutôt riche On me dit souvent que je ressemble à Katherine McNamara, mais en mieux, quand même. Une dernière chose, je fais partie du groupe Les êtres de l'air, et plus précisément je suis Leprechauns.

Encore une fois, en sueur et affolée, je me redresse dans mon lit. Encore ce cauchemar… Un bébé dans un panier en osier, déposé la nuit tombée, devant un commissariat. Les hurlements de l'enfant sont déchirants. Il semble supplier ses parents de ne pas disparaitre dans l'ombre mais ils ne l'écoutent pas. Bien vite, ils ne sont plus là. Comme s'ils ne l'avaient jamais été. La pluie commence à tomber et son visage devient vite humide et froid. Mon dieu comme il se sent seul au monde. Fort heureusement, un flic revenant d'une ronde trouve le poupon laissé là… Il se hâte de le rentrer au chaud. Une fois fait, il pose le « couffin » sur son bureau entouré par ses collègues alertés par les pleures. L'agent s'explique en saisissant une enveloppe déposée sur le minoi du peut-être orphelin. Il l'ouvre et lis. Je le vois lire, mais aucun sons ne sort de sa bouche. Un seul mot pourtant retentit… Hope… Je me réveille alors, toujours dans le même état…

Je ne sais pas si c'est un fragment de mémoire ou si j'imagine tout ceci… Mais s'il était possible que le bébé de mes rêves se soit bien moi et que je n'invente rien. Serait-il possible que le peu que j'ai vu de la femme qui dépose le panier, soit ma mère ? Avec ses longs cheveux sombres ondulés et les yeux couleurs océan ? Avec une voix mélodieuse qui somme l'homme qui l'accompagne de vite l'emmener à l'abri, car il allait pleuvoir… Un frisson de haine me parcourra l'échine… Comment peut-on se soucier de la météo plus que de sa propre fille… Je me détendis en me disant que je fabulais… peut être que je mélangeais tout… cependant… il était indéniable qu'elle… qu'ils ne m'aimaient pas… comment auraient-ils pu m'abandonner sinon… Qu'avais-je donc fait ou non à cet âge pour qu'ils en viennent à la conclusion que je devais être laissé devant un commissariat en pleine nuit… Peut-on mettre un enfant au monde et la seconde d'après ne plus en vouloir ? L'abandon était un peu le service après-vente de la maternité…

Comme à chaque fois que je me sentais perdue, seule, troublée, agitée…  Je m'immergeais dans un bain clair. Quand j'habitais encore au manoir avec mes parents, adoptif, je me jetais à l'eau de la piscine extérieure peu importe la température. Ainsi évoluant dans ce liquide bienfaiteur, je sentais mon corps se détendre et mes idées s'éclaircir. Tout semblait alors moins lourd à porter.

Ma famille adoptive était l'une des plus riches du pays. La fortune se transmettait de génération en génération seulement voilà, point d'héritier ne venait et pour cause, il était impossible pour madame Forrest de porter un enfant… seul l'adoption pouvait leur fournir l'enfant qu'ils ne pouvaient avoir. C'est ainsi qu'ils me choisirent moi, parmi tant de candidats… Le fait que je sois rousse, comme Madame, avait-il été un fait déterminant ? Sans doute puisque l'affaire d'adoption avait été des plus confidentiels. On fit même passer Madame pour engrossée et ayant mis une fille au monde… moi ! C'était l'homme qui deviendrait mon oncle du côté paternel qui m'avait trouvé devant la bâtisse judiciaire. Sachant que les Forrest cherchaient à adopter discrètement, il proposa lui-même ma… candidature. Il estimait que ma vie commençait bien mal et qu'un peu de bonheur serait le bienvenu. Il m'avait trouvé spécial. Alaric, mon oncle, la personne qui m'était la plus proche. Celle qui me comprenait le mieux. Il ne jouissait pas de la fortune de son frère même s'il avait voulu le mettre bien souvent à l'abri du besoin. Il avait toujours refusé, car il ne voulait pas renoncer au travail qu'il aimait (ce qui était la condition)… Le bonheur n'était pas seulement une question d'argent. On pouvait avoir toute la fortune du monde… et pourtant ne jamais se sentir aussi seul…

Mes parents m'aimaient à leur façon je crois… Mais pas de la manière dont je l'aurais voulu… Ma mère, occupée à gérer sa fortune et mon père,  à ses voyages d'affaires pétrolier. J'avais tout ce que je souhaitais même bien plus encore… Tout… sauf leur présence et je finis par connaitre ma nounou et mon oncle mieux qu'eux au vu du temps bien supérieur que je passais en leurs compagnies.

Je travaillais toujours dur car à chaque trimestre avec une note des plus gratifiante nous passions une soirée dans le lieu de mon choix mes parents et moi. Mes études semblaient faire leurs fiertés… Il rêvait de me voir entreprendre une carrière de médecine ou de droit malheureusement, c'était leur rêve pas le mien… l'art était toute ma vie… Depuis l'enfance la musique avait été chez moi beaucoup plus qu'un besoin et l'art, un grand moyen d'expression. La beauté de la pensé. Transmettre des émotions… quelque chose dans laquelle je me sentais briller… Je n'avais pas honte de moi et j'étais même fière à ces moments là, quand les regards des gens se posaient sur moi pendant que je chantais, partageant mon émotion, appréciant ma prestation… me trouvant talentueuse… On m'acceptait enfin en me voyant de l'intérieur, car j'offrais jusqu'à mon âme dans ses moments…voilà ce que j'étais et qui je voulais devenir… Une grande artiste ! Un métier de crève la faim pour mes parents qui refusèrent de débourser un sous pour des études dans une école d'art (théâtre et musique). Cependant, ils ne virent aucun inconvenant à cela si j'arrivais moi-même à régler les frais que ses études demanderaient. S'en doute ne me croyaient-ils pas capable de me débrouiller seule ? Ils avaient tort. J'étais déterminée ! Malheureusement aucune école du pays ne voulait de moi… je soupçonnais mes parents d'y être pour quelque chose… ce fut une certitude quand je surpris une de leurs conversations. Soit, je verrais plus… loin ! Et se fut en Irlande que ma candidature fut acceptée. EN IRLANDE ! Cela signifiait un grand changement et je commençais à douter, mais une fois encore Alaric se montra présent pour moi. Il savait que mon bonheur serait là-bas il encouragea mon inscription en me disant qu'il avait des vacances à prendre de toute façon. Trois semaines qu'il passerait à m'aider à m'intégrer, à trouver du travail… bref m'aider à voler de mes propres ailes… à voler… encore une chose qui me faisaient rêver, mais qui était cette fois impossible pour moi. Mon rêve était en revanche accessible si je m'en donnais les moyens !

Je quittais mes parents sur le pas de la porte de la maison familiale où ma « mère » me dit clairement qu'ils ne me jugeraient pas quand je rentrerais plus tôt que prévu. Il fallait que je fasse ma petite expérience dans mon monde soit disant idyllique et que le retour à la réalité serait dure mais qu'ils seraient là pour m'aider à faire enfin les bons choix… Ils me croyaient incapable de réussir ni dans la vie, ni dans mes études… pas une fois depuis mon enfance ils ne m'avaient entendus chanter… pas une fois ils n'avaient apportés de l'intérêt à ce qui faisait que j'étais tout simplement, moi ! Je regrettais qu'Alaric ne soit pas mon père, certes je n'aurais pas disposé de cette fortune mais j'aurais sans doutes été plus heureuse qu'aujourd'hui… J'avais bien compris que l'argent ne ferait pas mon bonheur depuis bien longtemps… je ne sais pourquoi je vouais alors autant de fascination pour l'or… pas l'or de pacotille, le pur, le plus précieux qu'il soit… Il avait le don de littéralement m'envouter. Un peu trop alors que j'en parle ici comme s'il s'agissait d'une chose importante… sans doute une espèce de toc insignifiant !

Ainsi me retrouvais-je ici, en Irlande. J'avais trouvé du travail en tant que barmaid, le soir après mes cours, dans un piano bar où je chantais également. Alaric m'aidait énormément aussi. Il était tombé amoureux de l'Irlande tout comme moi d'ailleurs et avait fini par décider de rester… Je pense qu'il le faisait pour lui tout autant que pour moi. Il ne voulait pas m'abandonner… Le seul de ma vie qui ne voulait pas le faire… j'étais plutôt maudite du côté parental de la chose… ! J'avais enfin l'impression que les choses me souriaient. J'allais vivre enfin une aventure, MON aventure et elle allait changer ma vie… Je ne savais pas encore à ce moment-là oh combien tout était vrai !
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Le jour de l’abandon de Hope, H-6:

Arthas piétinant d'impatience, faisait les cent pas… sa sœur lui avait promis de venir à sa rencontre. Il n'avait déjà plus de nouvelles de Adrilys qui avait été enlevé par ses frères Leprechaun. Était-elle encore en vie ? Oh… Il ne se faisait pas d'illusion… La sentence avait été claire… ils devaient être puni pour ce qu'ils avaient fait et engendrer… L'amour ne devrait jamais avoir ce genre de conséquence n'est-ce pas…  Un Triton digne de ce nom, être de l'eau, se devait de haïr un être de l'air quel qu'il soit… et pas en tomber amoureux… encore moins enfanter avec elle un être contre nature… Adrilys , Leprechaun, fille de l'air, n'aurait jamais dû vouer non plus une adoration pour cet homme aux yeux couleurs d'écumes océanique. Et pourtant… Hope était là… Ils avaient choisi ce prénom, car même de la haine peut naitre l'amour et l'espoir qu'un jour, tout change afin que la race d'un être ne détermine plus la haine qu'il doit porter à une autre créature…

Arthas baissait le regard pour le plonger dans les yeux du petit être qu'il tenait dans les mains. Elle avait les mêmes yeux que sa mère. Elle en aurait aussi les cheveux, car elle était une Leprechaun avant tout. Mais de l'eau coulait aussi dans ses veines. Magnifique chose que d'autres prenaient pour une ignominie… Comment cela pouvait-il être possible. À ces yeux elle était la plus belle créature qui puisse exister !

Quand Hydra sortit la tête de l'eau, son frère sursauta anxieusement. Sans plus tarder, mais le cœur meurtrie, il fit ses adieux à sa fille en la confiant aux bras de la sirène. Il hocha la tête pour la remercier et lui dire également adieu. Les yeux pleins de larmes, la créature de l'eau plongea et nagea aussi vite que possible.
Le cœur d'Arthas sembla s'arrêter dans sa poitrine. Il n'eut cependant guère de temps pour s'épancher sur sa tristesse car un djinn faisait son apparition, accompagné d'un sorcier. Ce fut ce jour où il fut, tout comme Adrilys, figé dans la pierre par la magie.

Après de longues heures à nager, Hydra sortie de l'eau. Se hissant tant bien que mal, le bébé dans les bras, sur le quai d'un port pour sécher. Mais la chose n'allant pas assez vite aussi se mit elle à chanter en voyant un jeune homme quitter son bateau qu'il venait d'amarrer non loin de là. Il fut hypnotisé par la beauté qu'il aida afin qu'il n'y ait plus qu'une goutte d'eau sur son corps. Ainsi elle put retrouver forme humaine. Son homme de main mélodique lui fournit un tee-shirt, qu'il avait de rechange sur son bateau, pour couvrir sa nudité enchanteresse. Il fallait se presser il y avait encore beaucoup à faire et la nuit était déjà presque tombée entièrement. Elle demanda à son nouvel « ami » de la conduire à l'hôpital ou orphelinat le plus proche. Les deux étant trop loin, elle se rabattit sur un commissariat sur la route. Elle s'empara d'un panier en osier, dans la voiture de l'hypnotisé qu'ils avaient pris pour venir jusqu'ici,  qui était destiné à accueillir un quelconque poisson péché et y coucha l'enfant qu'elle serrait toujours contre elle. Ils se ruèrent, après s'être assuré que les lieux soient déserts, devant la porte d'entrée où elle déposa le petit panier le cœur serré. Elle finit par  placer  une lettre sur le corps de la petite qu'elle avait écrite sur le chemin une fois que Barney, son petit toutou obéissant, avait acheté le nécessaire dans une station essence avant d'arriver.

‘Mon nom est Hope, car je suis l'enfant de l'espoir. Ma nouvelle famille en recevra tout comme j'en ai offert à mes parents. C'est par amour que l'on me laisse à vos soins. Par amour. Prenez soin de moi. Pour mon bien, mieux vaut que je ne connaisse pas l'existence de ce mot. Ma nouvelle vie est entre vos mains. Je vous offre toute ma confiance.'

Le ciel menaçait déverser ses eaux d'un instant à l'autre… Hydra fit la remarque avant de disparaitre dans la nuit. Elle devait encore semer des fausses pistes pour qu'on ne remonte pas jusqu'ici, jusqu'à Hope… Jusqu'à sa nièce !


Aujourd'hui:

Les deux statuts d'Arthas et Adrilys sont réunies et exposées comme des représentations artistiques dans un grand parc Irlandais. Un écriteau se trouve à leur pied :

Artiste : Caleb Ivanoy
1997
Description de l’œuvre : « Arthas et Adrilys les amants maudits ». Selon l’œil de l’artiste, ces personnages furent punis par leurs familles respectives, pour un amour interdit, qui les changèrent en pierre. La légende dit que seule l’eau de leur sang aurait le pouvoir de les réveiller.