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 le buisson qui parle [Tennesse]

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Charlie ó Banríon
Charlie ó Banríon
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AGE DU PERSONNAGE : 29
RACE : Fée
MÉTIER/ÉTUDE : Femme de chambre au Dragon Hotel (larbin marche aussi...)


TENNESSEE & CHARLIE

LE BUISSON QUI PARLE



Assise en tailleur sur un banc, Charlie griffonnait sur son carnet à dessins qui ne la quittait jamais, son casque sur ses oreilles. Elle était dans sa bulle. Dans son monde de musique et d'art créatif. Elle laissait aller son crayon au gré du son et de ses émotions, esquissant ce qu'elle avait dans le cœur autant que dans sa tête. Dernièrement, ce qu'elle faisait était plus sombre. Plus mélancolique... A l'image de sa vie sans doute... La fée était un élan de son cœur et ne savait vivre autrement qu'au gré de ce qu'elle ressentait. Tout lui semblait tellement chaotique...
La pulpe de doigt estompa quelques traits, lissa des ombres. Elle se gratta pensivement le nez en penchant la tête avec analyse, y déposant quelques traces de carbone puis reprit son coup de crayon. Comme souvent, ce fut Wyatt qui prit vie sur le papier. Mais il n'était pas tout seul. Il y avait une main sur son visage. Une main qui n'était pas celle de Charlie. Non c'était celle de... de ce...! Lorsqu'elle se rendit compte de ce qu'elle reproduisait, la jeune femme cligna des yeux et gribouilla rageusement le croquis avant de refermer son carnet avec un peu trop de violence. Ça ne suffisait pas à ce sale con de lui voler Wyatt, il s'imposait son refuge maintenant ! Il entachait son carnet !

Ses yeux clairs perdus dans la nuit, Charlie observait sans trop les voir les gens défiler devant elle. Les néons de couleur du quartier les éclairait de bleu, de rouge et même de vert ou de rose. Dragon Alley était le lieu le plus craignos qui fut et elle était bien placée pour le savoir étant donné qu'elle bossait à l'hôtel du coin, mais pour autant il y avait une certaine beauté dans toutes ces lumières... Elle parvenait à s'émerveiller où elle le pouvait tant son existence était tintée d'ombre. En particulier ces dernières semaines.
Charlie serra son carnet contre elle puis le tassa de son mieux dans son sac. Il était tellement plein à craquer depuis toutes ces années qu'elle le traînait et y consignait ses pensées sur les feuilles qu'il était solidement attaché avec un lacet. Toujours ce même lacet qu'elle avait ramassé à ses 14 ans, ce jour où Wyatt l'avait cassé. Ainsi elle avait un petit bout de lui toujours avec elle... Il était lui aussi près à casser à tout instant mais elle le gardait pourtant.
Tout ça lui paraissait si loin ! Le sorcier était si différent à l'époque de celui qu'il était depuis un an... Elle ne pouvait pas vraiment le blâmer, il avait perdu ses deux sœurs mais il lui manquait. Elle voulait tellement retrouvé l'adolescent de l'époque ! Celui qui lui souriait au lieu de la regarder comme si elle était une espèce de paria de la société. Celui qui se faisait toujours une mission d'amuser la galerie. Qui même qu'ils ne s'étaient pas croisés depuis 4 ans, plutôt que de la dénoncer en la surprenant au cinéma planquée avait prit le temps de l'apprivoiser. Elle voulait Wyatt... Elle voulait son Wyatt... Il devait bien être toujours là quelque part même si il faisait n'importe quoi !
Charlie n'avait que sa mère et cette dernière ne se souvenait presque pas d'elle. Elle n'avait pas de fratrie et avait toujours été tellement seule qu'elle avait du mal à comprendre ce qui liait les Jones et donc que le sorcier réagisse comme il le faisait mais elle ne pouvait pas se résoudre à se détourner de lui pour autant. Elle avait essayé. Elle avait cru crever... Qu'il redevienne celui dont elle était tombée amoureuse ou reste tel qu'il était désormais, elle savait qu'elle tolérerait tout juste pour être avec lui... Elle avait bien trop peur d'être abandonnée pour oser le réprimander ou se mettre en travers de ce qu'il voulait... Tant pis si ça lui faisait mal. Rien ne lui ferait plus mal que de le perdre.

La fée retira son casque qu'elle rangea à son tour histoire d'éviter de se le faire tirer vu l'ambiance des lieux et se leva, lorsqu'elle aperçut une silhouette qui la glaça sur place et la fit littéralement retomber sur le cul. Son cœur cessa de battre et son sang ne fit qu'un tour, la laissant figée. Putain c'était lui ! Elle en était sûre ! Elle ne l'avait vu que très furtivement et à moitié dans le noir mais pour autant elle ne se trompait pas elle en était sûre ! Elle ne pouvait pas renier la sensation au creux de son ventre !
Charlie lança son sac sur son épaule et se mit à le suivre. Pourquoi ? Aucune idée... Elle en avait besoin c'est tout. Elle voulait le voir mieux cet espèce de connard ! Elle voulait l'observer ! Peut-être trouver une explication de pourquoi Wyatt le préférerait lui... Il n'avait franchement pas l'air d'être si bien que ça ! Bon ok elle était pas très objective...
Les rues et les allées se succédèrent alors qu'elle lui emboîtait le pas depuis le trottoir d'en face. Elle le passait au crible ! Sa taille, sa démarche, son visage bien qu'elle aurait aimé pouvoir le détailler de plus près. En tout cas déjà, il traînait ici donc forcément c'était pas un mec bien ! Et rien à voir avec elle ! Elle, elle était là parce qu'elle n'avait pas le choix et qu'elle devait bien travailler ! Lui vu ce qu'il avait sur le dos, clairement il ne devait pas avoir les mêmes soucis financiers ! Qu'est-ce qu'il venait foutre ici sérieux ?! Fils à papa s'était perdu ? Apparemment pas car il semblait parfaitement savoir où il allait...
Charlie s'enfonça dans le quartier des dealers avec lui et déglutit. Ses sourcils fins froncés, elle resta légèrement en retrait et se dissimula derrière un bosquet lorsqu'elle le vit s'arrêter. Il regardait sa montre. Est-ce qu'il attendait quelqu'un ? Les yeux de la jeune femme balayèrent la rue. Et si c'était Wyatt...? Putain et si c'était lui son dealer ? Celui qui lui avait filé la poussière de fée et dieu seul savait quelle autre saloperie encore ? Si c'était ça, rien à foutre de la discrétion elle lui sauterait à la gorge ! Il ne lui prendrait pas tout ce qui la liait au sorcier ! Il avait déjà gaché leur baiser, il n'allait pas en plus être à la source du fait que Wyatt n'était pas venue vers elle lui demander sa magie alors qu'il en avait eu besoin ! Ça ferait beaucoup trop pour une seule personne !

Elle patienta avec appréhension d'avoir sa réponse. Un homme approcha mais elle fut soulagée de constater que ce n'était pas Wyatt. Charlie soupira mais ne s'apaisa pas pour autant. Ça ne pardonnait en rien ce mec ! Le regarder lui était difficile. Elle revoyait défiler les images dans sa tête... Elle le voyait le toucher. L'embrasser... Bon sang ce que ça faisait mal ! Qu'importe combien de semaines étaient passées ! La plaie était toujours béante et à être aussi près de lui, c'était comme si elle versait du gros sel dessus...
Charlie l'observa recevoir de l'argent et refiler un sachet à celui qui était vraisemblablement un client, puis le regarda s'éloigner.

- Sale connard t'es même pas beau en plus !

Bon il n'était pas dégueu non plus si elle devait être honnête, mais elle n'avait clairement pas envie de l'être là tout de suite.

- Putain mais qu'est-ce qu'il te trouve ?! Nianiania je porte du cuire je suis un badass. BADASS DE MES COUILLES QUE J'AI PAS ! Moi aussi j'ai du cuire et ça me va vachement mieux qu'à toi ! Puis apprends à te coiffer !

Non parce que c'était pas du luxe !
Elle pouvait peut-être demander son nom au mec qu'il venait de fournir ? Et aussi demander ce qu'il lui avait filé ? Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle ferait de l'info mais là tout de suite elle la voulait. C'était pas parce que Wyatt ne s'était pas pointé que ça rendait l'autre totalement innocent !
Charlie sortit donc de sa cachette pour aller le lui demander mais lorsqu'elle avisa la rue, il n'y avait plus personne. Et zut...



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Tennessee Ramakers
Tennessee Ramakers
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RACE : Magicien
MÉTIER/ÉTUDE : Prof de Krav Maga


TENNESSEE & CHARLIE

LE BUISSON QUI PARLE



La vie à Bray était décidément bien différente. Cela ne faisait que quelques semaines mais Amsterdam lui manquait déjà. L’immensité de la ville donc il connaissait chaque rue ne l’effrayait pas, elle lui manquait même. Alors qu’ici en Irlande, dans cette ville bien pittoresque en comparaison il avait l’impression de se perdre dans la poignée de quartiers. Bray était trop calme, trop sage. Il n’y avait pas les lumières du quartier rouge pour attirer les hommes perdus, il n’y avait pas toutes ces petites ruelles qui accueillaient des très larges coffee shops à l’atmosphère familière. À chaque fois qu’il voulait fumer de quoi réduire le volume de ses idées, il devait monter à Dublin et l’offre était clairement différente. Rien que la tête des types qui lui vendaient disaient tout du manque de respect des anglais pour l’herbe sacrée. Au final, le mal du pays était bien plus présent que ce qu’il avait imaginé en prenant l’avion.

Alors ce soir Tennessee était de sortie. Une certaine mélancolie dérangée se lisait sur son visage éclairé par un mélange hideux de la lumière d’un ciel pas encore assez noir et celle fade des lampadaires. Malgré le peu de temps qu’il avait passé dans ces terres perdues dans le nord, il avait déjà trouvé de quoi embrasser à nouveau ses démons qui auraient pu rester de l’autre côté de la manche. Elle était déjà sous sa peau, attirait son attention sur les moyens et le laissait fantasmer l’intensité des orgasmes qu’elle pouvait procurer par la simple pression d’une pouce sur la tête du piston. Il ne la connaissait pas depuis bien longtemps et au début il ne la voyait que lorsqu’un ami lui présentait. Les derniers évènements venus chambouler son quotidien pas si bien rangé étaient venu grandir son influence sur le jeune homme. Maintenant qu’il était seul avec ses problèmes, elle semblait la seule porte de sortie, le temps d’un flash et de quelques heures de paradis. Ce n’était pas cher payé au final. Mais, malgré tout il la savait dangereuse. Il avait rencontré ses ex, laissés émiettés et pour certains même démembré par le manque qu’elle pouvait creuser à la pioche. Il se souvenait d’eux, de leur état pitoyable qui les éloignait chaque jour un peu plus de l’être humain. Mais lui ne tomberait pas là-dedans, avec lui ça serait différent. C’est dommage qu’il n’arrivait jamais à tisser de véritables relations dans le temps car avec l’héroïne, c’était le coup de foudre et la bague au doigt.

Il essayait de ne pas y penser sur le chemin bien que le décors qui se transformait au fil de ses pas l’avertissait. Les façades se décrépissaient, les immeubles se faisaient plus hauts, plus étroits. Il leva le regard vers l’un d’eux, persuadés qu’il y avait là-dedans plus de gens qui dormaient dans les escaliers que dans les appartements. Les voitures étaient plus petites, plus abimées et de moins en moins nombreuses. La vision d’un vélo dépiécé de ses roues malgré une attache solide lui arracha un sourire, première vision familière depuis son arrivée. Il y avait quelques types qui trainaient, souvent une cigarette à la main. Ils étaient parfois tous seuls, parfois en petite bande. Il n’y avait pas de fille et il se doutait que l’autre sexe devait prendre soin d’éviter ces rues la nuit. Lui n’avait pas peur. À l’inverse, il avait presque envie qu’un de ces gars viennent lui chercher des emmerdes, qu’il se défoule un petit peu. Mais le chemin fut calme et sans embuche. Il rejoignit le lieu de rendez-vous et échangea ses billets contre ce petit sachet de poudre. Le nombre de billet était élevé, surtout remis dans le contexte de ses revenus et ses difficultés à gérer son argent. L’héritage de son beau-père était bien mal dépensé.

Alors que la transaction se terminait, quelque chose attira son attention. Il était persuadé d’avoir entendu un bruit du côté du petit parc. Qu’importe, c’était sans doute un écureuil. Mais lorsque son regard y glissa, les ombres à travers les branchages lui donnèrent l’impression qu’une silhouette y était tapie. C’était difficile à dire avec l’obscurité mais son instinct lui répétait qu’il y avait quelqu’un. Peut-être que les enseignements des chasseurs avaient modelé son cerveau davantage que ce qu’il croyait, peut-être qu’il avait simplement trop envie de se battre. Mais l’idée que quelqu’un puisse le surprendre dans sa transaction financière ne lui plaisait pas. En plus du sentiment désagréable qu’on puisse violer son intimité, les conséquences légales de ses consommations n’étaient pas négligeables. La prison ne lui évoquait rien de très positif et c’était certain qu’avec son caractère bagarreur, il n’en sortirait sans doute jamais.

Alors il fit glisser le petit sachet d’héroïne dans la poche interne de sa veste et repris son chemin, décidant de faire un petit détour, de revenir vers le parc pour surprendre un éventuel observateur indésirable. Son instinct avait visiblement quelques dons de clairvoyance puisqu’il y avait effectivement quelqu’un à l’orée du parc, le buisson parlant trahit lui-même sa présence.

- Sale connard t'es même pas beau en plus !

La voix s’élevait du fameux buisson. Il haussa un sourcil, surpris de l’entendre ainsi s’énerver sur un gars qui ne pouvait même pas l’entendre. Sa voix indiquait trahissait une jeune femme et son ton qu’il y avait sans doute une histoire de jalousie. Tennessee restait tout de même méfiant mais la suite lui arracha un sourire amusé.

- Putain mais qu'est-ce qu'il te trouve ?! Nianiania je porte du cuire je suis un badass. BADASS DE MES COUILLES QUE J'AI PAS ! Moi aussi j'ai du cuire et ça me va vachement mieux qu'à toi ! Puis apprends à te coiffer !

Alors effectivement il y avait de la jalousie dans cette histoire. Peut-être le nouveau mec de sa meilleure amie qui lui prenait tout son temps. Sa curiosité était piquée à vif. Qu’est-ce qu’elle fouttait là à cette heure à observer du deal ? Peut-être travaillait-elle avec la police, il n’en savait rien. Quoiqu’il en soit, elle avait l’air plus intéressée par le dealer que par le client. Elle sortit alors du buisson, il s’agissait d’une jeune fille, pas très épaisse, avec un carnet à la main. Bon, ce n’était pas elle avec sa carrure de brindille qui allait apaiser ses envies d’affrontement. Elle était à quelques mètres de lui, au milieu de la rue à visiblement chercher quelqu’un. C’était évident qu’elle allait le voir dès qu’elle se retournerait et il voulait tirer cette histoire au clair. Alors il l’interpella :

« Tu ne devrais pas trainer seule ici la nuit. Ni espionner les gens cachée dans un buisson. Tu risques de t’attirer des emmerdes. »

Sa voix était neutre et calme, il avait besoin d’en savoir plus. Mais avec un peu de chance, elle allait détaller à la poursuite de sa cible du soir ou simplement dans la direction inverse. Il la regarda de haut en bas quand elle se tourna vers lui, elle n’avait clairement pas la carrure à trainer seule ici ni à se mêler des affaires de drogues. En fait elle avait la carrure de la victime qui avait été surprise au mauvais endroit et au mauvais moment et avait finit démembrée dans une poubelle.
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