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 ❝ Parle à la caméra ❞ (Evelynn & Utah)

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❝ Parle à la caméra ❞Utah & Evelynn

"Salut les guy's ! Désolé pour cette voix cassée mais je me réveille à peine et je suis déjà à la bourre ! Comme d'hab'. Ce matin, je dois faire une séance photo pour une agence qui l'événementielle mais qui se spécialise dans le sport extrême ! Ce qui est méga cool, j'ai hâte d'en savoir plus. Normalement ça va durer 2 ou 3h, selon ce qu'ils recherchent. Après je vais vaquer à mes occupations et ce soir je vous emmène avec moi en soirée pour clôturer un peu ce vlog. J'sais pas trop ce que je vais pouvoir filmer, mais comme d'hab', on verra bien !" Dis-je devant mon appareil photo dernier cri que je m'étais acheté il y a quelques mois pour faire des vlog de meilleure qualité. Je suis un narcissique compulsif. J'ignore si ça existe, mais en tout cas ça me décrirait parfaitement bien, on ne va pas se mentir. J'aime qu'on m'admire, qu'on me remarque, qu'on m'aime, que j'existe aux yeux des autres. Peut-être que l'abandon de mes parents m'a plus marqué que je pourrais le croire, peut-être que c'est juste moi, je ne sais pas et sincèrement je m'en tamponne. Ma chaîne fonctionne très bien, je suis suivi par plus de 500. 0000 abonnés, ce n'est pas rien pour un mec lambda qui a une chaîne, de base, dédiée aux sports extrêmes. Mais c'est vrai que je ne me limite pas qu'à ça, je fais pas mal de vlog, parce que je trouve le concept amusant et que j'adore me filmer. Tout ce que je filme ne finit pas toujours en vidéo, parfois je trouve qu'il n'y a pas assez de contenu pour monter quelque chose d'intéressant. Alors je garde les images, me disant que peut-être je pourrais les utiliser plus tard, pour autre chose. Parfois c'est le cas, parfois non, je finis par les bazarder pour récupérer de la place.

"Je viens de finir de déjeuner, je vais prendre ma douche, je vous reprends après !" Je pose mon bol dans l'évier, je le laverai plus tard. Je ne déjeune pas tous les matins, parfois je me contente d'une bière, ça peut paraître barbare au réveil, mais c'est très bien quand on a la gueule de bois. Mais là, je dois taffer, il est assez tôt, je préfère manger un morceau, ne sachant pas quand je boufferais après. Je lâche mon appareil, le temps d'une douche rapide. Je me sèche grossièrement les cheveux, enfile un t-shirt et un jean, attrape mes affaires et décolle de chez moi. Je suis à la bourre mais ce n'est une surprise pour personne. Ce n'est pas que je veux obligatoirement arriver en retard, juste que je ne sais pas faire autrement. J'entends pas souvent mon réveil, pour être honnête, je mets 10 ans pour sortir du brouillard le matin, il me faut du temps, bien souvent plus que celui que je me laisse. Je suis un abruti ? Oui, je confirme ! "Là je suis dans la voiture que l'agence a mandaté pour moi ! On se dirige vers le studio photo. Je vais y rencontrer le photographe et une personne de l'agence qui va m'expliquer un peu mieux ce qu'ils attendent de moi et ce qu'ils vont faire de mon image !” Je laisse tourner la caméra, filmant les maisons qui défilent devant nos yeux. Au bout d'un quart d'heure, on arrive à l'agence et je filme l'entrevue. Je ne la mettrais pas en entière dans le vlog, ça n'aurait aucun intérêt, juste quelques phrases, qui explique le concept. Une fille accepte de filmer pour moi pendant le shooting. Je suis plutôt satisfait à l'idée que j'aurais pas mal d'images sur le sujet, ça pourrait faire une vidéo entière sur le sujet, à voir. Le shooting se termine après 2 bonnes heures de mitraillages, conseils en tout genre, changement de fringues. On est assez satisfait du résultat, quelques photos me plaisent bien dans le lot.

"Voilà, le shooting est terminé ! Ca c'est bien passé, comme vous le verrez, y'a des photos prometteuses, on verra bien ! Là je vais retourner au bureau pour bosser un peu et je vous reprends plus tard !" Je laisse tourner la caméra, histoire d'avoir quelques plans de l'entreprise familiale, un peu de promo ne fait jamais de mal. Je retourne à l'appart', j'ai déjà 2 cartes pleine, je prends la dernière qu'il me reste, je n'ai pas le temps de vider les deux autres, j'espère que ça suffira pour ce soir. A mon avis oui, parce que je serais trop déchiré arrivé une certaine heure pour filmer quoi que ce soit. On va d'abord boire un verre dans un bar, avant de se diriger vers un restaurant-cabaret. On m'a dit qu'il y avait une fille qui y chantait et c'était plutôt pas mal, je vais voir ça de mes propres yeux. L'ambiance est sympa. Je n'y passerai pas toutes mes soirées, mais l'idée est amusante ma foi. Je filme la performance de la chanteuse et reste sans voix et ce pour plusieurs raisons. J'attends qu'elle termine son show avant d'aller la voir, oubliant presque que j'avais mon appareil photo en main "Salut ! J'm'appelle Utah !" Dis-je simplement.


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Tes doigts glissent sur le bois d’un coffre, et tu le refermes avec précaution. A l’intérieur, tu y gardes des bijoux plus ou moins précieux, des dorures avec lequel tu as pris l’habitude de te parer avant de monter sur scène. Tu te trouves dans ta loge, et c’est tout juste si on t’entends respirer. Même en tendant l’oreille avec tous les efforts du monde. Tu te fais discrète, tu te prépares. Tes mains passent sur ta robe pour effacer tous les plis qui traînaient et elles remontent pour corriger les dernières mèches de ta chevelure bleue claire. Un tresse en guise de couronne, quelques barrettes perlées pour la sertir, et tu semblais tout droit sortie d’un conte de fée. Cette comparaison te fait sourire d’ailleurs, et tes ailes de papillons bleues batifolent derrière toi. Tu ne sais pas à quoi ressemble un conte de fée, mais le tien ne ressemble pas du tout à ça. Tu te lèves, tu enfiles tes talons aiguilles et tu ré-ajustes ton col. Une femme vient alors te rejoindre, et elle te fait signe de te retourner pour te proposer son aide. Chose que tu acceptes, c’était proposé si gentiment après tout. Prêtes pour ce soir ? te demandait-elle avec un léger sourire alors qu’elle ferme la fermeture éclair dans ton dos. Tu ne sais quoi lui répondre, tu fixes un point inexistant devant toi, plongé dans tes songes qui ressemblent d’avantages à de la rêverie. “Comme toujours” avais-tu finalement répondu. Pas d’excitation, pas de complainte, pas d’euphorie. Ce n’était pas la scène d’un grand théâtre, ce n’était qu’un vulgaire restaurant-cabaret. Le genre d’endroit où la haute-société vient se délecter de strass, de paillette et de la magie des spectacles. Tu laisses une écharpe de plume blanche s’installer sur tes épaules. Tu ne l’enroulais pas autour de ton cou, elle était uniquement là pour la décoration. Et tu ne te serais pas embêté à mettre cette parure de saphir pour qu’elle soit cachée. Tes talons claquent, ta détermination résonne et tu prends place au micro à côté de ton collègue qui jouait du piano. A peine avait-il jouer la première note que le brouhaha avait muté en chuchotement, puis en silence à la seconde. Ta voix s’élève dans les airs, et tu chantes. Une version piano de Show Must Go On que tu interprètes à merveille. Si tu n’avais pas été une fée, tu aurais été une sirène. Tu ne les regardes mêmes pas, tu préfères donner l’illusion que. Et pour ce faire, tu fixes la porte d’entrée, puis les fenêtres. Tu glisses ton regards sur les tables, sur ce qui se trouvent dessus et tu continues de chanter. Ta voix était crystalline, mais tes yeux inexpressifs. Tu étais dans un autre monde, le tien. Tes pensées dansaient au fur et à mesure que tu chantais, et il n’y avait qu’elles qui comptaient à tes yeux. Du moins, avant que ce garçon ne franchisse les portes de ton lieu de travail. Tu masques ton interrogation à la perfection, elle ne trace même pas ton visage. Parce que pendant un bref instant, tu as été surprise, oui. Mais vous n’êtiez pas que deux fées dans cette ville, et c’est aussi pour ça que tu appréciais être ici. Tu avais terminé ta chanson, et tu avais fais une légère révérence. Tu ne te baissais pas trop pour ne pas perdre ton écharpe, ou bien pour te décoiffer, puis tu as emboîté le pas pour te rendre aux bars. Tu t’étais hissé avec délicatesse sur un tabouret, calant tes talons aiguilles sur le barre de leurs pieds et tu avais demandé un Mojito. Tu as assuré encore ce soir, Eve. Malgré le compliment, tu ne flanches pas, tu n’hoches même pas la tête pour confirmer ce que le barman disait. Oui peut-être, mais ce n’était pas la première de tes priorités. Parce que tu n’avais qu’une hâte : rentrer chez-toi et t’isoler avec ton colocataire. C’est pour ça que tu ne lui avais pas répondu. Tu n’attendais ni ton prince charmant, ni un appel, seulement ton verre. Alors quand cette même fée que tu avais repéré plus tôt était venue t’interpeller, tu avais relevé la tête vers lui, curieuse. “Bonsoir, enchanté…” Qu’attendait-il de toi au juste pour venir t’aborder de la sorte. Tu connaissais vaguement son visage, mais tu ne te souviens pas où l’avoir vu. “Evelynn” avais-tu fini par répondre pour lui rendre la politesse des présentations.

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❝ Parle à la caméra ❞Utah & Evelynn

Une fée. La fille qui me fait face est une fée, comme moi ! Je n'en reviens pas. Je sais que c'est certainement débile comme réaction, qu'il est évident que je ne suis pas la seule fée de cette ville, mais quand même, ça fait un choc d'en croiser une pour de vrai. Je la dévisage, sans même m'en rendre compte. Je regarde surtout ses ailes, déployée et je me demande pourquoi personne n'est étonné. Est-ce que c'est parce que ça fait parti du show ? On ne m'en a rien dit, je pense que mes potes me l'auraient dit si ça avait été le cas. Je ne dis pas que je suis particulièrement intéressé de base par les fées ou que mes potes connaissent ma vraie nature, mais ça reste quand même un détail qui est loin d'être anodin. Je pense que même en plaisantant ils auraient pu me le dire, genre "oh fait t'étonne pas, elle a des ailes, c'est normal !" ... Là, rien ! "Tes ailes ... Elles sont vraies on est d'accord ?! et ça n'étonne personne ... ?" Je ne cache absolument pas mon étonnement. Je vais certainement passer pour le plus gros loser du monde devant cette fille mais je m'en ballec total. Ses ailes bordel ! Les gens vont et viennent autour de nous, sans faire attention à nous. Dans un sens, tant mieux, parce que c'est la première fois que je rencontre une fée, franchement j'ai pas envie de laisser passer cette occasion unique. Je sais que j'y connais quedal dans ma nature. Je suis certainement la pire fée au monde et pour être honnête, j'ai beau savoir que j'en suis une, j'arrive toujours pas à m'y faire. Pendant longtemps j'ai fait la gueule, je voulais être un métamorphe ou un tempestaire. Je trouvais ça trop cool quand j'étais gamin. J'ai jamais voulu devenir une sirène par contre, c'est trop chelou. Mais on m'a dit que c'était normal, on n'était pas censé se blairer avec ma soeur en théorie, un truc de nos espèces respectives, j'ai pas tout compris et ça n'a jamais eu d'impact sur nous, du coup on s'en fout un peu. Mais pas sirène !

Mais fée. Putain bordel ça fait baltringue un peu. Quand j'ai dit à ma meilleure amie que j'étais une fée, j'ai bien vu que ça la faisait marrer. C'est pas le côté surnaturel, parce que c'est une méta mais le côté fée ça fait gonzesse ! Ma virilité en a pris un coup, on ne va pas se mentir. Mais bon, wouhai, je suis une fée, je sais maladroitement voleter, j'ai la danse dans la peau, y'a pas à chier et j'ai de la poudre de fée et ça ... c'est plutôt classe ! Mais bon fée quoi ! J'aurai voulu me transformer en un animal stylé, genre loup, renard, aigle, léopard ou un truc du genre, qui en impose quoi. Ou alors maitriser un pouvoir, genre électricité, feu, eau ou un bidule dans ce genre. Mais non, j'ai des putains d'ailes dans le dos à la place. De toute façon, comme mes frères le disent pour se foutre de ma gueule, j'aurais certainement été une fouine si j'avais été un méta ou j'aurai pu contrôler un élément bidon, genre la terre, le truc qui sert à rien ! "T'es la première que je rencontre ... désolé de paraître comme un gros abruti mais ... p'tain ça fait un choc !" Pour être honnête, je m'en branle de passer pour un débile, j'en suis un alors ça va, je suis habitué. Mais merde putain c'est une fée ! J'aurais aimé le crier sur tous les toits, en parler sur ma chaîne ... et c'est à ce moment là de mes réflexions que je réalise que même si je ne cadre plus rien, je filme toujours. Alors je me penche sur mon appareil photo et je l'éteins. "Pardon pour ça, j'avais oublié que je filmais !” Dis-je en posant mon appareil sur la table. Je fais un signe au barman "Un Whisky ! ... Double dose !" Dis-je sans hésiter. Je vais avoir besoin de ça pour digérer l'info. C'est incroyable. J'arrive pas à savoir si je suis excité de faire face à ma première fée ? Heureux ? Déçu ? Tout s'emmêle dans ma tête.


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Tu pestes intérieurement contre le manque de discrétion de ce garçon. Non seulement il manque de manière en t’accostant, mais en plus il te plonge dans un certain embarras avec sa question. Bien sûr qu’elles sont vraies, mais personne ne les voit. Enfin personne sauf un semblable fée. Où avait-il appris à tenir sa langue ? Est-ce que tu lui avais sauté au cou en hurlant que c’était une fée la première fois que tu l’avais vu ? Non seulement content de passer pour un idiot devant ton collègue au bar, il t’embarque là-dedans sans s’en rendre compte. Tu ne réponds pas, tu échanges simplement un regard avec le barman avant de te concentrer de nouveau sur lui. Comment faire pour être à la fois subtile et véridique ? Faire comme si tu entrais dans son jeu sans mentir ? Ou du moins, mentir sur ta position à ton collègue ? Pourquoi pas. Tu avais pris le verre qu’on t’avait apporté entre tes doigts et avant de le siroter, tu avais répondu : “Oui elles sont vraies, mais il n’y a que ceux qui en ont aussi qui peuvent les voir. Sauf si je donne une autorisation à un membre d’une autre espèce.” Tu avais opté pour une attitude professorale, te redressant automatiquement en levant le menton. Tes ailes frétillaient derrière toi, tu étais fière d’elle et tu ne sais pas ce que tu deviendrais sans. Tu avais trempé tes lèvres dans ton Mojito pour en prendre une petite gorgée et tu trouvais que c’était le moment idéal pour lui signaler un point vital. “C’est d’ailleurs pour ça que, normalement, on ne le crit pas sur tous les toits et qu’il faut rester discret.” Il y avait un semblant de reproches dans ta voix tandis que ton visage rester vide en mimique. Impossible de dire donc si tu étais moqueuse, piquante ou bien sincère. Le tout à la fois. La douceur de tes propos devait son salut à ta voix posée et sans aucun excès. Mais bon, tu allais avoir cet excité sur les bras pendant un petit moment encore. Cela se sentait dans son attitude qu’il avait une multitude de question et, crois-le ou non, cela te faisait plaisir de pouvoir aider quelqu’un. Surtout d’une autre manière que de mettre des pansements ou des bandages. C’est pour cela que tu n’avais pas encore quitté ton tabouret et que tu étais resté assise pendant que lui s’installer à tes côtés. Sans doute avait-il compris où tu voulais en venir avec tes précédentes paroles puisqu’il s’était excusé -non sans utiliser un langage “fleuri” qui te perçait les oreilles-. C’était déjà un bon point et tu appréciais qu’il se rende compte de ses excès. “Ce n’est rien.” Avais-tu simplement dis. Ce n’est que maintenant que tu avais vu la caméra et ton regard avait légèrement noircis. Tu ne savais pas si tu devais te mettre en colère, ou bien s’il lui manquait définitivement une case. Tu devrais demander à Adam de l’accueillir sur sa table d’opération pour vérifier. Crier, brailler, hurler que tu avais des ailes tout en te filmant, mais ! Tes doigts resserraient doucement ton verre. Heureusement que tu n’avais pas de force, sinon il aurait été brisé en mille éclat. Ton visage n’avait pas changé, toujours aussi glaçant même devant autant d’enthousiasme et de stupidité. Lui arrivait-il de réfléchir avant d’agir ? Non, bien sûr que non. Cela se voyait à son impunité et son tact proche de celui d’un pachyderme. “Tu effaceras ça j’espère ?” Ce n’est pas une espérance, c’est une ordre adroitement donné. Parce que s’il ne comptait pas l’effacer, tu ne te gêneras pas pour l’y obliger. Et le voilà qui prend commande de sa boisson. A ce moment précis, tu te rends compte que toute échappatoire avait disparu. Tu étais bonne pour rassasier sa soif de curiosité et répondre à toutes ses questions, aussi indiscrètes que la précédente soit-elle. Tu te remémores son prénom, ne serait-ce que pour éviter de le lui redemander parce que tu n’aurais pas écouté et tu t’étais plutôt attarder sur ce qui t’intéressait le plus. “Tu dis que je suis la première, mais cette spécificité est héréditaire, tu devrais en avoir d’autre dans ta famille, non ?” Tu ne prêtes plus attention aux oreilles alentour, tu sauras comment rattraper le tout de toute façon. Une bonne floppée de poussière de fée pour imbibée l’air de la salle, des mots prononcés trop fort et hop ! Le souci sera réglé. Même si ça choque une certaine morale, c’est le moyen le plus efficace que tu as trouvé pour préserver ton secret. Tu ne veux pas avoir de chasseurs aux fesses après tout, et rien ne t’assure qu’il n’y en ait pas actuellement dans la salle.
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❝ Parle à la caméra ❞Utah & Evelynn

Je dois ressembler à un gamin le soir d'Halloween a qui on a autorisé une sortie avec ses amis pour aller chercher des bonbons. Je suis excité comme une puce, ce qui contraste avec la froideur de mon interlocutrice. Est-elle vraiment froide ? Je ne saurai le dire, pour être honnête, je n'y prête pas grande attention, tout ce qui m'importe ce sont ses ailes et le fait que je suis en face d'une véritable fée. Alors oui, si je devais m'arrêter un peu plus sur sa façon d'agir, je constaterai qu'elle n'a pas beaucoup de réaction. Froide ? Non, je ne dirai pas réellement ça, c'est plus une certaine forme de distance avec le monde qui l'entoure et moi plus spécifiquement. Je vois son regard s'attarder quelques instants sur le barman et ce dernier, me fixait comme si j'étais un fou sorti d'asile. Passer pour un sombre crétin, ça m'est arrivé tellement un paquet de fois que je m'en tamponne la nouille. Tout ce que je veux, ce sont des réponses et si pour ça il faut que je passe pour un détraqué, alors soit ! Elle finit par me répondre, après quelques instants de silence. Visiblement il n'y a que les fées qui peuvent les voir et les personnes a qui ont donne l'autorisation. Comment on donne l'autorisation ? Et pourquoi il n'y a que les fées ? C'est fou ça quand même ... mais en même temps ça explique pourquoi personne n'est étonné. Elle enchaîne derrière en me grondant ou c'est quelque chose qui s'apparente beaucoup à ça. Alors certes, le ton reste neutre, mais le message est assez clair. Est-ce que ça suffira à me calmer ? Non, arrêtez de rêver, mes parents n'ont jamais réussi à me faire les écouter, il ne faut pas croire qu'une parfaite inconnue y parviendra en un tour de main ! "Ca veut dire que tu vois les miennes ?" Dis-je, en baissant un peu la voix, histoire qu'elle soit contente et qu'elle continue de me répondre. Oui parce que même si je m'en tamponne la nouille avec une pelle de savoir si les gens nous écoutent ou pas, je n'ai pas envie que ça la décourage à me répondre. Là, j'aurai tout gagner. Rencontrer ma première fée et lui faire peur, c'est franchement un peu naze comme première rencontre.

Je me rends bien compte de l'image que je dois offrir à cette fille. Heureusement que je n'avais pas l'intention d'essayer de la draguer, sinon ça serait un fail total. Non, là, actuellement, j'ai un milliard d'idées qui tourbillonnent dans ma tête et il faut impérativement que je lui l'ai pose. J'ai la sensation que si je ne le fais pas ce soir, je n'aurai jamais plus l'occasion de le faire. C'est un peu bête, parce qu'on ne doit pas être les deux seules fées de Bray, mais quand même, c'est pas tous les jours que ça arrive, je veux en profiter, qui sait quand sera ma prochaine occasion. Je m'excuse pour mon comportement, mon but n'est pas de lui faire peur, je veux juste comprendre qui je suis et d'où je viens. Une grosse partie de mon identité m'a été enlevé lors de mon abandon, je vois là une occasion d'en savoir plus sur moi. Je m'en contre balance de qui étaient mes parents, je veux juste savoir ce que je suis vraiment et quels sont mes pouvoirs, comment les utiliser. J'ai appris quelques trucs, tout seul, bien entendu, mais si je pouvais avoir un mentor, je ne serai pas contre ! Mais je doute que ça tente cette fille. Après, je ne peux pas lui en vouloir, je dois ressembler à un chiot qui découvre la vie, mais peut-on réellement m'en vouloir ? Je m'excuse pour la caméra et sa remarque me fais doucement sourire. "Pourquoi ? Je croyais que seul les fées pouvaient voir nos ailes ? ... Mais oui, t'inquiètes, c'est pas le but de la vidéo de toute façon !" Pour moi, je ne vois pas où est le problème. Au pire, ça passera pour une discussion étrange entre deux personnes. De moi, ils en ont l'habitude et ils se diront que je suis encore bourré ou défoncé et ils partiront du principe qu'elle se fout de ma gueule ou rentre dans mon jeu par pur plaisir de se divertir un peu, à moins qu'elle soit aussi allumée que moi. Mais je ne connais pas vraiment le monde du surnaturel, j'ignore qu'il existe aussi des prédateurs dans notre monde, qui nous veulent du mal. "J'ai été adopté, j'ai jamais connu mes parents !” Dis-je simplement. Je pourrais dire que ma famille est spéciale à sa manière et que mes frères et ma soeur sont aussi des créatures surnaturelles, mais je ne suis pas con à ce point là. Je vais me contenter de parler en mon nom, j'ai déjà perdu Dallas, je ne veux pas perdre les autres. "Tu as déjà rencontré d'autres fées ? En dehors de tes parents j'entends." Oui, je pars du principe que je suis le seul à avoir été adopté, du coup je suppose qu'elle connaît au moins deux autres fées dans le coin, avec ses parents. Mais est-ce qu'il en existe d'autres ? Et comment aller à leur rencontre ?


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Un enfant pénible trop bruyant, oui, tu ne peux qu’approuver cette comparaison et cela t’encourage davantage à ne pas en avoir. Tu veux être libre de choisir ta vie, tes objectifs et ne pas t’enticher de ce genre de cas. Malheureusement, ce soir, tu allais devoir faire un effort. Car le garçon fée ne semble pas décidé à te lâcher la grappe. Et si tu arrêtais de répondre à ses questions aussi ? Cela pourrait aider ? Hors de question, c’était bien plus fort que toi. Tu aimais avoir cette “position de force”, partager tes connaissances et apprendre des choses. En retour, tu ne demandais qu’une petite contrepartie, celle du savoir. Un apprentissage partagé où l’un et l’autre échange ce qu’ils savent. Alors, cela serait la curiosité qui te pousse à te montrer aussi patiente avec lui ? Oui. Oui, tu es contrainte de l’admettre, il te rend curieuse. Malgré ton explication qui te semblait claire comme de l’eau de roche, il te pose tout de même la question crédule du Tu les vois ? Soupir intérieur, tu te retiens de ne pas lever les yeux au ciel et tu essayes de faire bonne figure. Manquerait plus que tu te fasses virer du seul lieu où tu aimes travailler pour quelqu’un qui ne croit pas deux mots de ce que tu racontes. Allons, allons, il est nouveau. Ne t’énerve pas, Evelynn, et répond à sa question. “Oui je l’ai vois.” Avais-tu dis calmement. Tu ne pouvais pas être plus concise. Au-delà, c’est qu’il n’avait pas envie d’y croire ou de comprendre, et tu ne pouvais rien faire pour lui. Tu reposes ton verre sur la table et tes mains se superposent sur le comptoir. Ton regard noir se balance entre le faciès d’Utah et sa caméra. Tu ne te gênes pas pour le menacer de manière subtile et il te lance une petite pique. Tu sens la tension monter d’un cran et redescendre aussi vite qu’elle était arrivée. Quelle mauvaise blague ! Quelques secondes pour reprendre contenance, tu fermes les yeux, mais tu réponds tout de même à sa question. “En effet, mais c’est plutôt pour nos mots. Prudence oblige avec les chasseurs et les chasseresses qui trainent dans cette ville. Tu vis à Bray depuis longtemps ?” Sous-entendu il se tient au courant de ce qu’il se passe ou ? Tu ne te gênes pas pour le dévisager de haut en bas. Après mûre réflexion, il n’a pas l’air d’être le genre de garçon à faire attention à ses arrières. Ce qui est contraignant pour une fée. Adopté, hein ? Ceci explique cela. Ta compassion n’étant pas très élevée, tu te contentes de garder le silence sur ce sujet. Tu jettes un œil sur le comptoir, sur tes doigts, tu te perds dans tes pensées et tu le retrouves quand il te pose de nouveau cette question. Elle est si évidente… Pas tant que cela au final. Tu prends le temps de réfléchir, et tu finis par répondre. “Oui, des amis sont des fées aussi. Mais tu devrais aller faire un tour à la Fairy Road. Tu en verrais d’autres, il y a même un espace réservé aux personnes comme nous.” Tu as bien pris ta leçon lors de ta dernière visite. Tu reprends ton verre, tu savoures cet instant et tu réfléchis à ce que tu pourrais lui demander pour alimenter la conversation. “Tu as des frères et des sœurs qui ne sont pas comme toi alors ?” Banalité amère qui se teint d’un certain culot. Mais bon, il faut bien que tu montres que tu acceptes sa présence un minimum sans être obligée de ressembler à une furie.
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❝ Parle à la caméra ❞Utah & Evelynn

La question est certainement bien stupide à ses yeux, mais il faut me comprendre, tout est nouveau pour moi, je suis un peu déboussolé. Je dois lui paraitre bien ridicule et elle doit avoir hâte que je parte. Sauf qu'en dehors de cette impassibilité qui a l'air de faire partie d'elle, elle ne montre rien de plus. Elle est libre de s'en aller si elle le souhaite, ce n'est pas moi qui vais lui courir après pour l'harceler. Bon, peut-être que je lui filerait mon numéro de téléphone, au cas où elle changerait d'avis et accepterait de m'en dire plus sur notre monde, mais au delà de ça, je la laisserais tranquille. Je n'ai pas l'air comme ça, mais je suis un mec bien élevé. Un peu con sur les bords, je veux bien l'admettre, mais pas lourd à outrance. Quand je lui pose la question, je me rends bien compte qu'elle m'avait déjà plus ou moins répondu juste avant. Si je vois ses ailes, c'est qu'elle voit les miennes, ça parait assez logique, pour actuellement, tout cela me passe au dessus, je me contente d'hocher la tête en souriant, tout en intégrant cette information. Alors toutes les fées que je rencontrerai, je verrais leurs ailes ... Ca répond à la question que je me suis toujours posée : comment je fais pour reconnaître mes semblables ? Là, pas de doute possible, difficile de cacher une paire d'ailes dans le dos ! Je suis content, je sais maintenant que je n'ai jamais croisé de vraies fées jusqu'à présent ou alors j'étais pas en état de le réaliser. Genre, peut-être que lors d'une soirée déguisée, j'en ai croisé une ou ou deux, mais j'ai pris ça pour leur costume, je ne sais pas !

"Les chasseurs et chasseuses ... ?! T'es sérieuse là ? Y'a vraiment des gens qui nous chassent ? Mais pourquoi ?!" Je tombe des nus. Je n'étais pas prêt à ce genre de nouvelles. Désolé, mais je ne suis pas né dans une famille où le surnaturel va de soit. Mes parents se sont démerdés comme ils pouvaient pour apprendre quelques trucs sur nos espèces respectives, sans vraiment savoir si ce qu'ils savaient été vrais ou non. Mais jamais on ne nous a parlé de personnes qui voulaient nous buter ! Je crois que ma mère en aurait été malade de savoir ses bébés en danger, c'est certainement mieux qu'elle ne le sache pas finalement. J'ai l'impression d'être dans buffy ou une connerie dans le genre. Genre, supernatural, c'est vrai. C'est con, parce que les deux mecs, on s'y attache, on les aime bien, c'est eux les gentil dans l'histoire. Sauf que dans la réalité, ils apparaissent plutôt comme de gros bâtards ! Moi je ne leur ai rien demandé. J'ai rien fait à personne, j'ai jamais fait de mal à mon prochain ou pas consciemment. D'accord, je me suis déjà battu, mais parce que j'étais bourré, c'est tout, on ne va pas me buter pour si peu ?! J'ai l'impression de nager en plein délire. "Fairy Road ? C'est où ça ?" Lui demandais-je, curieux. J'essaye de ne pas me focaliser sur les malades qui voudraient nous buter et de noter l'adresse qu'elle me donne. Fairy Road. Nom intéressant, pas très discret pour les chasseurs mais je suppose que plus c'est gros et mieux ça passe, non ? Une zone rien que pour nous ? Mais c'est trop top, j'ai déjà hâte de m'y rendre ! J'étais presque tenté de larguer mes amis ici pour y aller, mais en même temps, j'avais pas très envie d'abandonner cette fille si vite, alors qu'elle pouvait m'apprendre plein de trucs !

Que pouvais-je répondre à cela ? Elle était honnête et m'apprenait des trucs sur notre espèce, j'avais pas très envie de lui mentir. D'un côté, ça me faisais chier de parler de ma famille à une meuf que je ne connaissais pas, sous prétexte qu'elle était une fée. D'un autre côté, ce n'est pas comme s'ils étaient là. Dallas est mort et Yukon et Ska ne sont plus en ville, je suppose qu'ils ne craignent pas grand chose ! "Wouhai ... disons que j'ai une famille un peu spéciale ... On est tous ... différents ! Est-ce que je dois vraiment raconter ma vie ? Là, je pense que très clairement, elle aura compris ce que voulait impliqué le mot "différents", mais est-ce qu'elle veut plus de détails ? D'un côté, je pourrais, au final je sais qu'ils ne craignent rien, mais en même temps, je ne la connais pas cette fille, mes meilleurs potes présents ce soir n'en savent pas autant. Je ne suis pas, je suis un peu partagé et puis finalement, je cède. Après tout, qu'est-ce que je risque ? "Un métamorphe, un tempestaire, une sirène et une fée ... ça pourrait être le début d'une bonne blague je crois ! Dis-je en esquissant un sourire. Wouhai, ça devait être une bonne blague pour nos parents !

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Tu t’accoudes sur le rebord du comptoir, et ainsi tu prends tes aises. De toutes évidences, tu allais devoir rester un peu plus longtemps pour lui tenir compagnie. Avec du recul, tu réalises que ce n’était pas si désagréable que cela et qu’il avait juste eu le malheur de te t’accoster d’une manière brutale qui ne t’avait pas plu. Mais son sourire t’attendrit d’une certaine manière, malgré ton visage qui reste de marbre. Tu joues avec ton verre, tes doigts caressent la matière avec subtilité et tu écoutes. Utah ne masque pas sa stupeur à la mention des chasseurs, et tu fais de même face à son incrédulité. Vraiment ? Jusqu’à quel point avait-il été détaché vis-à-vis de la situation ? Car si Bray était célèbre pour son port, sa pluie et ses rues animées, elle était aussi un étrange point de rendez-vous pour les créatures surnaturelles. Toi-même tu ne sais pourquoi tu as été attiré par cette petite bourgade. Tu justifieras du mieux que tu peux par l’envie de te dépayser, de prendre ton indépendance, d’avoir de la tranquillité, mais tu te mentais. Car tu savais aussi que le monde était vaste, et qu’il y avait d’autre ville dans ce dernier à être bien plus tranquille que Bray. Tu envierais presque tant d’insouciance, mais tes ailes se contentent de frétiller derrière toi, commençant doucement mais sûrement à inonder l’air de poudre hallucinogène. « On ne peut plus sérieuse. Il y a, en effet, des personnes malintentionnées qui n’acceptent pas notre spécificité. Certains justifieront via leur religion, d’autre par la vengeance, ou encore par la soif de connaissance, mais nous ne sommes pas le bienvenu globalement, et c’est pour cette raison qu’il faut conserver notre secret. » Car oui, tu te sens obligé de rappeler un détail que tous semblaient avoir oublier dans cette maudite ville : le secret du surnaturel doit être protégé. En quoi est-ce si difficile ? Il suffisait de vivre comme Monsieur Tout Le Monde. Il y aura toujours des fortes-têtes qui ne comprennent pas cela et tu soupires rien que d’y penser. Cela dit, tu reprends assez vite pour ne pas qu’il soit totalement perdu : « C’est aussi pour cette raison que je t’ai demandé d’être discret. Ce n’est pas nouveau, l’être humain a peur de ce qui le dépasse. C’est un trait de caractère naturel, qui le pousse à inventer des armes pour rester au sommet de chaine alimentaire. Je trouve ceci particulièrement égocentrique pour ma part, mais que veux-tu. » Tu hausses les épaules, tu es totalement consciente que tes propos peuvent être interprété bizarrement, ou même que Utah ne comprenne pas ton point de vue et se retrouve mortifier face à autant d’arrogance émanant de la bouche d’une charmante demoiselle. Tu saisis ton verre, tu bois une gorgée de ton Mojito et tu l 'écoutes répondre à ta suggestion. Il ne savait pas où se trouvait la Fairy Road ? Forcément. Tu demandes au barman qu’il te donne ton sac à main, et une fois ce dernier déposé sur le comptoir, tu le fouilles pour retrouver le dépliant de présentation. Il était perdu, au fond de ton sac, et tu le sors. Il restait des tâches de digitaline, tu as dû le déposer pendant l’une de tes expériences. Ce n’est pas grave, ce n’est pas ce qui empêche le plan d’être lisible. Ton doigt trace le chemin devant son nez, et tu lui indiques la route à suivre. « Elle n’est plus indiquée sur le plan de la ville, mais la dernière fois que j’y suis allée, elle était dans la forêt qui borde West End. Je ne sais pas si tu as une voiture, mais par le bus, il faut prendre la ligne 13 et allée au dernier arrêt. Il se trouve juste en face de la lisière. Il faut traverser la route, et faire à peu près trois-cents mètre à pied sans dévier sa route. Et normalement, tu devrais la trouver. » Cette Fairy Road était l’un de tes meilleurs souvenirs, bien que tu n’avais pas vraiment jouer le jeu. Tu t’étais contentée de rester à l’écart et de regarder toutes les fées d’un air dédaigneux. Tu ne récupères pas ton déplient, car tu estimes ne plus en avoir besoin. « Tu peux le garder si tu veux. » Puis tu finis ton verre, tu écoutes sa réponse à ta question. Tu trouves cela étrange d’avoir une famille aussi diversifiée en matière de race. « Et vous vous entendez tous bien ? » Demandas-tu, curieuse et consciente des différentes rivalités qui puissent exister entre les différentes races, notamment les fées et les tritons.
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Je ne m'attendais pas à ce genre de rencontre, pour être honnête, j'étais même à mille lieux d'imaginer que je pourrais rencontrer une autre fée un jour. Je m'étais toujours demandé comment je pourrais les reconnaître, j'ai ma réponse maintenant. On ne pouvait pas dire qu'elle n'était pas un peu spéciale dans son genre, mais qui suis-je pour juger ? En plus, je ne peux pas vraiment dire que ces quelques mots échangés peuvent me permettre de prétendre bien la connaître. Elle m'a l'air d'aimer laisser planer le mystère autour d'elle. Est-ce un rôle qu'elle joue ? Est-ce qu'elle est vraiment comme ça ? Avec tout ce qu'elle vient de me dire, il est normal qu'elle soit vigilante cela dit, du coup ça peut se comprendre. Elle n'est pas très bavarde mais n'est pas radine sur les infos, je ne peux pas le nier. D'une certaine façon c'est même plutôt agréable de ne pas avoir à faire à une cruche sans cervelle, non pas que j'en rencontre forcément tout le temps, mais à Bray comme partout, il y en a. J'écoute ses propos sur les chasseurs et je dois bien avouer que ça me laisse sans voix. Normal qu'elle soit méfiante avec ce genre de personnes qui rôdent à Bray. Je ne comprends toujours pas pourquoi ils font ça mais je suppose que chacun justifie ses actes comme il le veut. Des fanatiques, il y en a de partout, pourquoi pas à Bray. "Mais ... Je sais que ma question va être très con mais ... ils ... ils tuent ? J'veux dire, ils nous chassent de la ville ou ... de l'existence ?" Je suis le premier a me trouver bien naïf mais en même temps je préfère être sûr à 100% avant d'en parler à mes parents. Parce que cette histoire ne me touche pas que moi, elle touche l'ensemble de ma famille, elle touche Juliet ... La vie va être différente maintenant. Est-ce que Juliet et sa famille sont au courant de tout ça ? Elle me l'aurait dit, non ? En même temps elle ne sait peut-être pas jusqu'où je connais le surnaturel ... je ne sais pas.

Je hoche la tête, je ne peux nier que l'homme est égocentrique et s'il construit des armes de plus en plus puissante c'est pour montrer qu'il est le plus fort et le plus redouté. Avant on se battait avec des lances et des arcs, aujourd'hui c'est à coup de bombes atomiques lancées à distance. Nous sommes sous le règne de la lâcheté et du ridicule. Et ça ne m'arrange pas des masses. Je n'aime pas l'idée que ma famille et moi puissions être les proies de psychopathes qui ont décidé que notre existence ne méritait pas d'être vécu. Si encore on était des assassins, je pourrais comprendre, mais j'ai rien fait de mal. Je suis un peu con, c'est vrai, et je bois et me drogue certainement trop, mais c'est tout. Je ne mérite pas tant de haine. "Et vous arrivez à les reconnaître ?" Lui demandais-je. Parce que si je dois protéger ma famille, autant que je sache contre qui ont se bat. Je veux savoir s'ils ont des signes distinctifs, s'il y a des noms connus dans le milieu, n'importe quoi pour m'aider à me tenir à l'écart d'eux. J'attrape mon verre et le fini d'une traite et je fais signe au serveur de m'en servir un autre. Je crois que j'en ai vraiment besoin. Toute cette histoire est délirante, j'ai l'impression d'avoir plongé tout droit dans un film d'horreur et je n'aime pas du tout.

Elle m'explique comment me rendre à Fairy Road. Elle me montre sur un dépliant le chemin à emprunter pour trouver cet endroit. Je hoche la tête, je crois voir où c'est. La ligne 13 donc ? Ok, je prends note. Elle m'offre le dépliant, ça me sera grandement utile, on ne va pas se mentir. "Merci !" Lui dis-je. J'avais envie de lui dire que c'était autant pour le chemin que pour tout ce qu'elle m'avait dit jusqu'à présent, parce que ça m'aidait beaucoup, mais je suppose que j'aurai l'occasion de le faire un peu plus tard. Là elle me demande si on s'entend bien, ma famille et moi et je hoche de nouveau la tête. "Oui ! J'ai appris il y a quelques années que les fées et les sirènes se détestaient ... pour je ne sais qu'elle raison ... Alors que dans ma famille, ma soeur et moi, on est très proche. Comme quoi, ça ne veut rien dire ! ... Tu sais, c'est grâce à ma famille que j'ai appris à maitriser ma peur de l'eau. Je ne sais pas que ça ne me fais plus peur, mais je sais vivre avec ... Je suis certainement la seule fée qui est un navigateur professionnel !" Dis-je en plaisantant. Mais au fond c'est vrai, sans ma famille, jamais je ne serais arrivé à combattre cette peur panique de l'eau. Grâce à eux, j'ai pu faire un pied de nez à ma peur et lui montrer que je pouvais la dominer. Toutes ces compétitions auxquelles j'ai participé et où parfois j'ai gagné, c'est un doigt d'honneur à ma nature profonde. Elle ne guidera pas qui je suis vraiment ! Jamais.

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Tu ne t’égards pas dans tes explications. Tu restes concentrée sur ce qu’il t’a demandé, à savoir des informations concernant les fées. Pourquoi ? Parce que tu n’as pas envie qu’ils te connaissent. Que quiconque te connaisse. Tu n’es rien et tout à la fois. Tu as des placebos en guise d’ambitions et le fait que tu sois consciente de leurs impossibilités à la réalisation te rendent à la fois sensée et folle. C’est d’ailleurs ce qui te rend si haineuse et si tranchante. Ta frustration nourrit tes grands airs, et pour la passer, ton exutoire est ton hautainerie. Alors tu t’en fiches de savoir s’il est déçu ou non que tu ne centres pas le sujet des fées sur toi-même, car tu estimes que vous étiez tous dans le même panier. Tu généralises, tu englobes tous tes semblables et tu prends la voix du groupe sans demander la permission. Sa question ne manque pas de t’interloquer, mais tu n’as aucune réaction excessive. Car il est vrai que tuer fait partie de leur mission, mais pas toujours. Tu superposes tes mains sur le bois du comptoir pour reprendre une posture correcte, et tu te mets à théoriser. “Pour les plus extrémistes, oui, ils tuent. De temps en temps, ils épargnent la vie de l’un des nôtres pour l’emmener dans leur laboratoire et faire de lui un cobaye. Et d’autre préfère se contenter de faire une grosse frayeur afin de nous faire déguerpir de cette ville. C’est difficile à dire, car chacuns ont leur méthode et leurs préférences.” Tu t’arrêtes dans tes explications, parce que tu ne sais pas trop où tu vas avec. Tu as envie de le rassurer d’une certaine manière en lui assurant que le monde n’est pas tout blanc ou tout noir. Mais très sincèrement, tu n’y arrives pas. Car tu n’as pas envie de le bercer dans des illusions. Et tu n’y crois pas toi-même. Tu as besoin d’une pause, de reconstruire tes informations. D’où le fait que tu cesses dans le même temps d’inonder la salle de poudre de fée. Tu fermes les yeux, tu prends une gorgée de ton verre à la paille, et tu reprends : “Tout dépend de l’éducation qui a été faite pour ces personnes. Souvent, il s’agit d’affaire familiale, mais tout commence par une vengeance. Un drame qui autrefois aurait marqué les grands-parents ou les arrières grands-parents, puis c’est ainsi que la chasse aux créatures devient une tradition familiale et une question d’honneur. Tout ce que je sais, c’est que ces personnes se rassemblent sous un nom : Dux Tenebris. Mais il faut aussi que tu prennes conscience que certaines créatures magiques sont elles-mêmes chasseuses. Soit parce qu’elles ont été endoctrinées, soient parce qu’elles ont marchandé leurs survies en échange de leurs services.” Tu places le décor, tu pointes du doigt le fait que c’est  tout une guerre civile qui se prépare dans l’ombre avec des camps déchirées par une question très simple : demeurer secret ou se dévoiler au monde. Tu commences à bailler un peu, la fatigue te rattrape et tu continues pourtant à lui faire la conversation. Il te demande comment reconnaître ces fameux bad boy, et tu hoches la tête négativement. Tu comprends ses motivations, mais tu te sens obligée de le décevoir, car tu ne veux pas lui donner de fausses indications. “Ils n’ont rien qui les rendent distinctifs des autres, hormis être armés. Mais ce sont des professionnels pour la plupart, ils n’exhibent pas leurs armes dans les rues.” Les choses seraient bien trop faciles autrement. Tu n’en dis pas plus, tu espères seulement qu’il comprenne et tu préfères à ton tour poser une question. Car il faut bien avouer que ce garçon t’intéresse de plus en plus, notamment à cause du métissage de sa famille. Tes mains ne sont plus empilées depuis longtemps maintenant, car elles ont tendances à accompagner tes mots. Tu ne souries pas pour autant, tu enregistres toutes les informations qu’il te donne et tu rétorques : “Je l’ignores. Peut-être parce que les facultés des fées et des sirènes s’annulent entre elles. Ce qui peut expliquer qu’il y ait une forte rivalité : parce qu’aucun arrive à prendre le dessus sur l’autre. Est-ce que ta famille t’as aussi appris à utiliser tes ailes pour voler ?” Car c’est bien beau de savoir nager, mais une fée n’est pas fait pour aller dans l’eau. C’est dans les airs qu’elle a sa place.
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