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 Life is a drink, and love's a drug (Ezeckiel)

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Ezeckiel & Alexis
Life is a drink, and love's a drug
Voyager. Prendre un vol pour un autre pays, uniquement un billet d'aller, pas de retour prévu. Un sac à dos, une bonne paire de chaussures et un face à face avec ce nouveau pays, cette nouvelle culture. Elle avait eu ce rêve, il y a bien longtemps. Sauf qu'elle n'était pas seule dans l'équation, il y avait aussi Caleb. Ils s'étaient juré de le faire, une sorte de pacte entre frère et sœur. Un jour il prendrait un vol en direction d'ailleurs. L'endroit n'avait pas été définitivement choisi. Alexis était réticente à se rendre dans tous les pays situés au nord du globe. Les paysages devaient être sublimes mais le froid et elle, ça n'était pas vraiment compatible. Elle, elle voulait découvrir l'Australie, lui souhaitait se rendre en Inde. Ils auraient pu faire les deux, après tout. Ils auraient fait les deux, en fait. À se souvenir de son frère et de ce rêve qui ne se réalisera peut-être jamais – ou sans lui, en tout cas – la brune sent que la tristesse n'est pas loin, tapie, prête à l'enlacer. Alors elle esquisse un sourire rapide, comme pour la contrer. « Uniquement pour me rendre en Angleterre, surtout à Londres. »

Alexis lui coule un regard, à cet inconnu avec lequel elle discute depuis un moment déjà. Il y a quelque chose qui sonne faux dans cette conversation. Elle avait bien ressentit, au début, qu'il n'était pas recommandable, mais qui l'était ici ? Mais ça n'était pas ça, encore autre chose. C'est plus subtil, quelque chose dans son ton qui la gêne, qui la dérange et qui hérisse sa susceptibilité naturelle. Comme quelque chose qui se fissure, une nanoseconde, avant de redevenir lisse, mais qui laisse le temps d'enregistrer une perception, une impression. Ça n'était peut-être rien d'autre que la fatigue qui lui donnait à s'imaginer des choses absurdes, mais elle ne se sentait plus aussi à l'aise qu'une minute auparavant. Sa phrase lui donnait l'impression qu'il la jugeait et ce n'était pas vraiment quelque chose qu'elle appréciait. Qu'on lui tende un miroir pour lui montrer que sa vie était complètement merdique actuellement, qu'elle avait abandonné tous ses rêves et tout avenir au moment où ce coup de fil avait résonné, elle n'en avait pas vraiment besoin, surtout venant de la part d'un inconnu. Elle se sentit soudainement lasse et agacée. « Merci du conseil, je verrais ce que j'en fais. »

La jeune femme n'avait plus envie de parler. Ou plutôt elle avait juste envie de quitter le bar et cette ambiance étouffante. Besoin d'air frais. Avec le temps, Alexis avait appris à reconnaître ce qu'elle appelait « ses crises de solitude ». Elle n'avait pas trouvé de meilleurs termes pour décrire ce besoin pressant, étouffant, impérieux d'être seule. La brune savait qu'actuellement, c'était en partie parce que son interlocuteur avait réveillé sa grande susceptibilité mais aussi certains souvenirs, généralement déclencheurs. « Alors c'est certain que l'Ambush est le meilleur bar. »

Alexis tira une dernière et longue taffe, écrasa le mégot dans le cendrier puis enfila sa veste. « Je commence à étouffer ici. » Une excuse, un sourire en guise de salut, trois grands pas à faire et la porte qui s'ouvre lui livre une bouffée d'air frais. La brune eut un petit regard en arrière, se demandant si elle n'avait pas été trop cavalière en partant ainsi, puis décida qu'elle s'en fichait. Elle s'avança jusqu'à sa voiture et décida de fumer une dernière cigarette avant de prendre le volant. Elle n'avait pas de briquet, mais peu importe. Une petite boule de feu apparut au creux de sa paume et elle la contempla un instant, un vrai sourire éclairant son visage. Faire usage de son pouvoir arrivait toujours à la calmer, quelque soit l'état dans lequel elle se trouvait. Les piques assassines du type dont elle ne savait même pas le nom s'évanouirent dans les petites flammes qui dansaient devant ses yeux et son agacement s'évanouit.

Son regard se porta une nouvelle fois vers le bar dont la musique vibrait même à l'extérieur. Maintenant qu'elle n'était plus énervée par ses remarques, elle se disait qu'elle aurait peut-être pu partir moins précipitamment. Puis elle cessa d'y penser.
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Ezeckiel & Alexis
Life is a drink, and love's a drug
Tu peux pas t'en empêcher, pas vrai? Tu ressens toujours le besoin de dire ce que tu penses, peu importe la personne que tu as en face. Si Aidan te voyait, tu finirais par t'en prendre une, juste pour la forme. Mais tu t'inquiètes pas. En même temps, fallait pas être con pour voir que t'étais pas vraiment le type à paniquer au moindre contretemps sur ton planning. En plus de ça, de planning, t'en as pas vraiment. T'es plutôt celui qui y va à l'instinct et en général, ça marche plutôt bien. Alors quand tu te reçois sa réponse, sèche, tu peux pas t'empêcher d'imaginer la réaction de ton frère. " Oh la pauvre, tu nous l'as vexée!" C'est pas un tendre non plus Aidan. Un peu moins bourrin que toi, peut-être, et encore, même pas forcément. Vous vous ressemblez plus que vous n'êtes différents, ça c'est certain !  Mais c'est pas en lui montrant une partie de toi qui n'existe même pas que tu l'auras, alors tu la joues le plus franc possible. La jeune femme vient, après tout, de te dire qu'elle n'était jamais allé ailleurs qu'à Londres. Cette existence t'effraierait. T'effrayait. T'es bien trop proche du monde pour te contenter d'une seule de ses parcelles.

Tu t'attendais pas vraiment à ce qu'elle se lève et parte, cela dit. T'as vraiment trop l'habitude de ceux qui essaie un minimum de défendre leurs idées, qui t'offrent matière à répartie. Alors tu dis rien, tu te contentes de sourire, de hocher la tête, comme si t'en avais rien à foutre. D'ici quelques minutes t'iras voir si elle est toujours là, et si c'est le cas, t'iras t'excuser. Mais pour le moment, tu la laisses se lever et partir. Tu montres jamais grand chose de ce que tu penses, sauf dans des moments comme ça. Pour le coup, tu te dis que tu comprends pourquoi, si tu te reçois ce genre de réaction quand tu le fais. Autant ne jamais être honnête dans ces cas là, tu te prend beaucoup moins la tête sur des futilités. Quelque part, sans doute un peu trop de façon sadique, il était fier de lui. La vexation, la susceptibilité. Il avait tapé là où ça faisait mal, à croire qu'il n'avait pas perdu la main, quoiqu'Aidan puisse en dire pour le faire réagir.

Tu regardes ton portable. T'as pas de nouvelles de Aidan, ça veut dire qu'il a pas encore pété un plomb à appeler trente fois pour savoir comment la soirée se passait, c'était pas une mauvaise nouvelle. Comme si tu provoquais la chance pour qu'elle t'envoie ta naïveté en pleine gueule, c'est là que l'appareil se décide à sonner. Avec un soupir, tu vides ton verre, et sort du bâtiment pour répondre à ton frère, ta veste sur le dos. Tu jettes un regard autour de toi, et tu vois la jeune femme un peu plus loin, pas assez près pour entendre quoique ce soit. Alors tu mets l'objet à ton oreille. " Ouais? ... J'y suis là. Non y a eu une petite complication, elle s'est barrée ... Je sais t'inquiète. Ouais c'est bon, je m'écrase, get it." Tu remets l'appareil dans ta poche. Pour résumer ce que tu viens de te prendre, tu peu dire qu'il faut pas que tu sois toi-même. C'est ce qu'Aidan veut, ce que le bon sens veut. Alors tu soupires une nouvelle fois et t'avances vers la voiture d'Alexis.

Tu vois une lueur entre ses mains, mais t'y prêtes pas plus attention que ça. Tu te dis juste qu'elle est pas super maline, un chasseur n'aurait aucun mal à la cueillir, avec un peu de volonté, mais tu dis rien. Pas toi, tu dois pas être toi, remember. " Ecoute, je suis désolé. Comme je l'ai dit j'ai tendance à dire trop brusquement ce que je pense et j'ai pas vraiment droit de jugement sur toi, je suis certain que t'as tes raisons." Tu prends une pause. Tu sais pas trop où ça te mener, t'as juste l'impression de jouer un putain de rôle. Alors tu décides de dire la vérité derrière ton nouveau rôle. Jouer un autre avec ta vérité. C'est ce qui risque de marcher le mieux après tout. " Je suis le genre qui pense pas comme tout le monde. C'est peut-être ma vie qui a fait ça mais je peu pas garantir te comprendre même si je savais pourquoi tu bosses dans ce trou à rats, parce que c'est pas ma façon de vivre. Mais c'était pas pour te braquer.  " Tu t'apprêtes à repartir, quand tu reviens vers elle. " Au fait, moi c'est Ezeckiel.
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Ezeckiel & Alexis
Life is a drink, and love's a drug
Inspirer la fumée. Sentir la chaleur dans sa bouche, dans sa gorge. La garder, une seconde, deux secondes, plus encore. Puis la souffler, la laisser s’échapper tout doucement. Et observer les volutes s’élever dans les airs. Puis recommencer. La nicotine ou la contemplation dans laquelle elle se plongeait quand elle fumait, Alexis ne savait pas laquelle de ces deux choses était la plus efficace pour la détendre. Oubliée, cette étrange rencontre. Pourquoi continuer à ressentir de la colère à cause de quelqu’un dont elle ne connaissait même pas le nom ? Ça n’était qu’un client parmi d’autres, comme elle en servait des dizaines chaque soir. Et même si elle savait faire preuve de recul avec les hommes qui venaient passer leur soirée au bar, il lui était déjà arrivé d’être grandement agacée par l’un d’entre eux. Elle n’avait simplement pas fait preuve d’assez de recul ce soir mais qu’importe. Une rencontre comme une autre, quelqu’un qu’elle ne reverrait jamais, sauf peut-être au bar. Mais qui n’aurait aucune incidence sur sa vie future. Alors il pouvait bien penser et dire ce qu’il voulait, elle allait laisser glisser. Pourtant, une part d’elle était bien plus agacée par ce qu’il venait de se passer qu’elle n’aurait du l’être.

La porte du bar claqua, la tirant de ses pensées dans un sursaut. La brune releva la tête et son regard s’assombrit quand elle reconnu la silhouette qui se détacha pendant une courte seconde dans un halo de lumière produit par la bar. Même la lumière tamisée, la semi-pénombre de l’Ambush, éclairait le parking assez fortement. Il était au téléphone. Alexis poussa un petit soupir et tira une nouvelle bouffée de nicotine les yeux fixés sur la fumée qu’elle soufflait. Elle allait terminer sa cigarette, puis prendre sa voiture, rentrer chez elle et profiter d’une bonne nuit de sommeil. C’est ce qu’elle était entrain de se dire quand elle remarqua que le jeune homme avait raccroché et s’approchait de sa voiture. Nouveau soupir.

Des excuses, il y en avait de toutes sortes. Les plus rares étant les sincères, celles que l’on pense vraiment. Et puis les autres, celles que l’on prononce pour éviter une dispute, celles qui sont de circonstance, celles que l’on sait devoir lâcher à ce moment là, parce que la politesse l’exige. Mais aucune de celles-là n’est vraiment sincère. Et Alexis se faisait la réflexion que son interlocuteur se plaçait plutôt dans la deuxième catégorie. Tout à l’heure, elle avait sentit qu’il parlait sans filtre, qu’il avait dit ce qu’il pensait réellement. Elle n’avait pas du tout la même sensation à l’instant. La Samson allait lui dire que ça n’était pas la peine, qu’il pouvait bien penser ce qu’il voulait, ça lui était égal. Ils ne se connaissaient ni d’Eve ni d’Adam et n’avait aucun comptes à se rendre, alors au final, elle s’en fichait. mais il la prit de cours en reprenant la parole après une courte pause et cette fois-ci, elle eut la même sensation de sincérité.

Est-ce qu’elle pouvait faire confiance à une impression si minime, c’était là toute la question. Car ça n’était qu’une sensation fugace de vérité, un instant trop éphémère où elle avait l’impression qu’il ne jouait pas un rôle. Alexis ne savait que faire, hésitant entre rentrer chez elle et ne plus penser à cela ou accepter le pas qu’il venait de faire. Tiraillée entre les deux, elle n’arrivait pas à choisir et serait sûrement restée les bras ballants à le regarder s’éloigner s’il n’avait pas, après quelques pas seulement, fait demi-tour pour se présenter. Ses dernières barrières de méfiance cédèrent. À quoi bon rester froide et stoïque. Ils ne se connaissaient pas avant et des maladresses, tout le monde pouvait en commettre. Il avait au moins le mérite de revenir s’excuser. Quelque chose, tout au fond de sa conscience, lui indiquait que ça n’était pas tout à fait ça, mais elle laissa cette chose au placard. Quel mal pouvait-il y avoir à terminer une discussion avec Ezeckiel, maintenant qu’elle connaissait son prénom, ça n’est pas comme s’il s’agissait d’une mauvaise fréquentation, du type tueur ou voleur, n’est-ce pas ?

“ Ezeckiel, un nom de prophète hm ? ” Elle avait de vagues souvenirs de l’histoire biblique mais était quasiment sûre que c’était bien l’origine de ce prénom. “ Je te demande pas de penser comme moi, je te demande pas non plus de comprendre pourquoi ma vie est ainsi, j’ai pas la présomption de croire que tout le monde est comme moi. ” Alexis poussa un autre petit soupir qu’elle remplaça par un petit sourire. “ Bref, oublions tout ça. “

Sa cigarette terminée, elle se redressa, quitta le capot de sa voiture et se tourna vers Ezeckiel. Il était plus grand qu’elle ne l’avait cru quand ils étaient assis au bar. Et plus troublant dans cette obscurité presque totale que dans la lumière fumeuse de l’Ambush. “ Tu ne termines pas ta soirée au bar ? “
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Ezeckiel & Alexis
Life is a drink, and love's a drug
Des fois tu te taperais bien la tête contre un mur pour éviter de faire quelque chose. Comme là. T'avais aucune envie précise de retourner vers elle, et t'étais presque  à te dire que " tant pis, tu trouverais quelqu'un d'autre". Parce que t'apprécies pas forcément les gens susceptibles, ils sont tout l'inverse de toi et t'as toujours l'impression qu'ils prendront mal out ce qui sortira de ta bouche. C'est épuisant, voilà ce que tu penses. C'est fatiguant, harassant, et ça ne sert pas à grand-chose, mais y avait un plan. Et comme le disait si bien Aidan, si on fait des plans, c'est pas seulement pour les accrocher au mur alors tu te bouges le cul et tu respectes. Aidan c'est ton leitmotiv, c'est les phrases cultes qu'il te sort tous les jours et qui te rappellent pourquoi t'es si proche de lui. C'est genre le mec qui te laisse sur le mauvais chemin mais qui t'accompagne parce que c'est le même que toi, au fond, mais qui aura toujours assez de bon sens pour faire semblant d'être la voix de la raison. C'est toi, mais cette facette de toi qui la joue prudente, alors quand il dit un truc, tu l'écoutes. C'est pas ton père, c'est pas ta mère, et pourtant c'est le seul qui arrive  à te faire suivre des ordres. Et tu l'assumes, parce que c'est le cerveau. ça veut pas dire que t'es complètement con, mais seulement que tu te fies à son jugement. Alors s'il te dit de continuer sur la fille, et de t'écraser, tu le fais et tu discutes pas.

Dans une autre occasion, t'aurais pas mal apprécié t'attaquer à cette fille là. Elle était jolie, un peu désespérée par sa condition de vie, et t'aurais fait passer une soirée sympathique que t'aurais oublié le lendemain. Mais c'était pas vraiment le but de ce soir, sinon tu risquais de rester bien trop longtemps à Bray, et cette ville te tapait sur le système. Parce que t'étais le genre des grandes villes, et que tu devais faire profil bas, sinon tu te serais installé à Dublin, pas ici. Mais d'un autre côté, Dublin, c'était différent, c'était pas ça. T'aurais jamais rencontré les personnes avec qui tu t'es lié. Et peut-être que c'est ça qui t'effraies, d'un côté, te lier. Cette ville t'y a forcé, et maintenant, tu préférerais faire trois pas en arrière plutôt qu'un bond en avant.

Fort de cette idée, tu t'avances, tu t'excuses, tu fais comme il t'a dit de faire, parce que lui, il sait mieux que toi. T'aurais presque envie de vomir de devoir jouer la carte de l'honnêteté, parce que c'est pas comme ça que tu joues d'habitude, pas avec la plupart des gens, mais apparemment, elle est trop suspicieuse pour croire à ton repenti général. Et t'as pas le droit de te planter, alors tu tentes le tout pour le tout. Tu te hais des mots qui sortent de ta bouche, t'as juste envie d'être toi même, un peu, de dire les choses comme elles te viennent, de te foutre de sa gueule et de faire le connard, parce que c'est comme ça que t'es avec tout le monde, alors pourquoi ça changerait avec elle hein? Mais au final tu prends sur toi, parce que c'est pas comme ça que ça marche. Si tu te poses encore la question de savoir pourquoi t'as pas d'amis, en dehors d'une femme qui te ressemble et de ton frère, t'as ta réponse mon vieux.

Tu sais pas tellement si ta tentative va fonctionner, mais tu tentes le tout pour le tout, c'est devenu ton crédo. Tu bidouilles, tu tentes, et parfois si t'as de la chance ça marche. Et là, ça a marché. Elle hésite, tu le vois dans son regard. T'es plutôt doué pour cerner les gens, t'y peux rien. Mais elle finit par se radoucir, et d'un côté t'es soulagé, parce qu'Aidan va te foutre la paix une bonne fois pour toute. Tu souris, face à sa référence. On te le fait souvent remarquer, c'est un contraste plutôt violent, entre le prophète et toi, les deux faces du monde, plus opposées tu ne pourrais pas. " Porteur du message divin, quoi de mieux pour me représenter? Je sais pas trop qui m'a donné mon prénom mais dans un orphelinat de nonne, fallait pas trop en attendre."  T'as pas de mal à parler de ça, de tes années à l'orphelinat, parce que pour toi, mis à part Violet, elles n'ont aucune importance. T'es pas le seul à avoir été abandonné, t'as jamais eu de parents et tu t'en sors plutôt bien. " je suis assez d'accord."

Tu gardes un air plutôt sérieux, parce que c'est comme ça que t'es, pas le genre à sourire à tout bout de champs, comme Alix, le mec que t'as rencontré y a quelques temps. Il est pas méchant, mais toi tu penses que t'aurais mal à la mâchoire, si tu faisais comme lui. " Non, mon frère tient à ce que je ne boive pas trop, c'est ma réunion des Alcooliques Anonymes personnelle. " Ce qui n'était pas complètement faux, mis à part le fait qu'Aidan forçait sur la bouteille autant que lui, mais à la maison. " Enfin ... La famille qui s'inquiète mais qui fait pire, c'est tout nous."
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Ezeckiel & Alexis
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La référence à l’origine biblique de son prénom aura au moins eu le mérite de le faire sourire une nouvelle fois, livrant au passage une information sur son passé. Orphelin, hein ? Ils l’étaient tous les deux, en fin de compte, même si lui l’était depuis sa naissance pour que ce soit une nonne qui l’ai appelé Ezeckiel. Il n’avait pas l’air de le vivre particulièrement mal, peut-être parce que c’était sa réalité depuis qu’il était enfant, depuis toujours. Alors qu’elle, elle avait grandit dans une famille aimante et tout ça lui avait été arraché quand elle était pleinement conscience de ce qu’elle perdait. La déchirure faisait plus mal quand on avait eu le temps de goûter au bonheur que quand celui-ci ne signifiait rien pour nous.

On oublie tout et on recommence. Passer l’éponge quand on ne connaît pas son interlocuteur, ça avait toujours semblé plus facile à Alexis. Son naturel susceptible faisait qu’elle tirait souvent la tronche, aussi souvent qu’elle riait aux éclats, mais il était plus dur de la faire sourire à nouveau quand on était proche d’elle. Paradoxal ? Complètement. Par exemple, avec son frère, elle pouvait lui faire la gueule pendant des jours entiers. Alors qu’au final, cet Ezeckiel qu’elle ne connaissait que depuis trente minutes, il avait certes réussit à la vexer mais ça la touchait moins.

Face à face, debout sur le parking vide de l’Ambush, Alexis commençait à sentir le froid l’envahir. Le froid qu’elle détestait, préférant largement la chaleur du feu à la neige, à l’eau glacée ou à tout ce qui pouvait déclencher des frissons. Plutôt normal quand on savait qu’elle était une tempestaire de feu. La jeune femme n’imaginait pas vraiment Ezeckiel obéir aux ordres qu’on pouvait bien lui donner, mais elle ne le connaissait pas, après tout, et elle était bien placée pour savoir qu’un frère pouvait avoir beaucoup d’influence, quand on était proche de lui. On donne souvent des conseils ou des ordres qu’on ne respecte pas nous-mêmes, ça doit faire partie du genre humain.

Resserrant les pans de sa veste pour contrer l’air beaucoup trop frais de la nuit, la jeune femme jeta un coup d’oeil à sa montre. Elle avait bien envie de rentrer chez elle, de se poser dans son canapé ou de se mettre directement au lit, pourquoi pas. Peut-être qu’Eileen serait dans le salon, si c’était le cas elles pourraient discuter un peu. Mais dans tous les cas, elle mourrait d’envie de rentrer et la discussion avec le jeune homme tombait un peu à plat. Tu veux que je te dépose quelque part où tu as une voiture ? demanda-t-elle en désignant la sienne.
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Ezeckiel & Alexis
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Des fois certaines conventions sociales t'échappent. Y a des trucs qu'il faut pas dire en société, parce que c'est pas bien, parce que ça peut être mal perçu, parce que certains sujets sont tabous. Tu vois par exemple ton enfance, t'aurais pas dû en parler parce que parfois on te regarde de travers, ou du moins avec pitié. Et tu détestes ça la pitié, t'en as pas besoin, t'es ni pauvre ni malheureux. Enfin si, mais pas pour ça. Le fait que t'aies vécu dans un orphelinat c'est sans doute les années les plus stables de ta vie. C'était pas les meilleures, c'était pas les pires, c'était les plus semblables à une vie normale, t'avais l'école, t'avais les copains, t'avais ceux avec qui tu te tapais dessus à la récré, et t'avais ton frère et Violet, les inséparables, le Trio d'Or, encore mieux qu'Harry Potter, les trois semblables, tu te souviens. Alors non t'es pas de ceux qui cachent que t'as pas connu tes parents, tu t'en fous, ils sont morts, et si ta famille c'est toute ta vie, pour toi la famille c'est pas ceux qui t'ont mis au monde, ta famille c'est ton frère, c'est Violet, c'était Orphée. Ce sont eux qui te permettent d'avancer, pas ceux qui ont baisé assez bien pour que tu sois né, avec un jumeau en prime. C'était tellement emmerdant d'ailleurs des jumeaux, tu t'es vaguement demandé si c'était toi ou le combo des deux qu'ils avaient pas voulu. Mais au final t'en as rien à branler.

D'ailleurs t'en parles de ton frère, tu restes rarement sans en parler en vérité, parce que c'est comme s'il était toi, ton jumeau, ton tout, et t'aimes bien en parler, c'est la seule chose qui te semble vraie dans ta vie alors pourquoi pas l'évoquer? C'est toujours agréable de se donner des buts. Elle répond vaguement et tu rigoles. Ni l'un ni l'autre vous n'êtes doués pour écouter vos propres conseils, c'est un fait, mais tu t'en moques pas vrai? Quand tu conseilles ton frère par contre tu t'attends à ce qu'il t'écoute, et inversement. Souvent, ça finit par gueuler parce que bien que si y a bien une personne que tu suis, c'est lui, parfois tu dérapes. Et t'as l'inévitable " I told you so" qui ne tarde jamais vraiment, et t'as envie de lui taper dessus gentiment parce que personne n'aime cette phrase. Mais au final, on est blessés que par la vérité, ou les actes. Toi t'es une tête brûlée alors t'as l'habitude, pas vrai? ça doit faire partie du genre humain ... Grossièrement résumé et tu te considères vraiment à moitié comme tel, mais pourquoi pas. " Parce que les conseils sont basés sur la raison, et personne n'aime suivre raisonnablement. C'est jamais bien marrant. " Et l'animal en toi acquiesce, il est pas vraiment pour la raison, pour réfléchir après l'action, oui, c'était plus son truc. ça ne lui avait pas tout le temps servi cela dit.

Tu comprends vite que la jeune femme en face de toi n'attend plus que de se barrer, et tu vois pas vraiment quel intérêt t'aurais à la retenir plus longtemps, alors tu secoues négativement la tête. " J'habite vraiment pas loin, je vais rentrer à pied. Passe une bonne soirée." Et ça va pas plus loin que ça, tu lui tournes le dos et tu t'en vas. Tu finirais bien par la recroiser de toute façon, la ville n'est pas si grande.
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