Ne cherchez plus mon cœur ; les bêtes l'ont mangé. • Cathan

Famille : Il y a longtemps, en un temps si éloigné qu'on ne parvient plus à dire si les évènements contés requièrent de la réalité ou de la légende. L'ainé Cosgrave et la cadette s'éprirent l'un de l'autre, bafouant la bienséance et l'interdiction familiale ils s’unir, devant dieu et dans la chair. La puissante et influente famille se divisa alors en deux branches. L'adulé, la lumineuse, les parfaits en tous points, les gentils, dominant Dublin dans l'ombres, et la destitué, les raté, les consanguins, les taré, les criminels. Abandonné par les leurs, la branche pourrie finie dans le caniveau et dût se salir les mains pour rebâtir leurs empires et leurs richesses. Trésors aussi fournis que leurs rivaux familiaux, il n'en reste pas moins les parias de leurs propres espèces.  

✦  Tare : Comme si être la risée d'une famille influente et d'une race narcissique ne suffisait pas, les Cosgrave ont hérité de leurs ancêtres incestueux une particularité physique. Leurs queues de poissons possèdent des écailles et des nageoires transparentes. Voile fantomatique flottant au grès de l'eau, si leur apparat peut sembler, de loin, d'une couleur rose apaisante, il s'agit en réalité de leurs muscles apparents.  

✦  Chant : Cathan appris très tôt à user de son chant envouteur, le perfectionnant au fil des années sur de pauvres bougres n'ayant rien demander. A présent, ses notes hypnotisantes sont sa meilleur arme, arme acéré et maitrisé utilisé pour le pire. Que cela soit pour charmer un mari bedonnant, dont une épouse lasse souhaite se débarrasser, ruiner sa réputation en exposant une homosexualité faussée, un témoin gênant pour le business familial qui doit soudainement éprouver le plus vif désir de se jeter d'un toit, une pauvre fille qui désir perdre sa virginité plus que tout avec le bodybulder du lycée ... Les raisons ne manquent pas, tout comme les possibilités pour le jeune triton de gratter quelques billets et de rependre son poison sur de pauvres âmes, certaines innocentes, certaines aussi noire que la sienne. Même lorsqu’il n’hypnotise pas ses pauvres victimes, il n’est pas rare d’entendre Cathan pousser la chansonnette, cela l’apaise, la plupart du temps il ne fait que fredonner les mélodies, les yeux dans le vague, l’esprit dans les étoiles, parfois son père l’embauche pour égayer une soirée de sa belle gueule et de sa jolie voix … Il n’y a pas une partie de son fils que Xyler n’exploite pas.  

✦  Surnom : Son père le surnomme Cat (ou chaton), ça lui donne l'impression d'être sa possession, l'animal qu'il tient en laisse et qu'il manipule à sa guise. La bestiole qui amadoue les cœurs, allongé sur les genoux de son maitre … Toute personne l'appelant ainsi se prend sa froideur en pleine face, il déteste ce surnom ... Une seule personne fut autorisée à l'utiliser, entre ses lèvres, ça sonnait différemment... à présent ce n’est plus qu’un souvenir douloureux.  

✦  Drogue et alcools : L’alcool lui permet d’égayer un peu ses mornes soirées, sa plus grande addiction volontaire reste la cigarette. Le petit tube de papier mortel est constamment coincé entre ses lèvres ou ses doigts. Cat se passerait bien des drogues, si ce n’est un joint de temps à autres pour alléger ses sombres pensées. Mais lorsque son père lui offre en “récompense”, il sait d’expérience qu’il ne peut refuser … Alors il tend le bras, penche la tête et aspire, tire la langue et avale … Il passe un cours instant d’euphorie exaltante, avant de finir la face contre le carrelage froid des chiottes à espérer crever instantanément. Plus d’une fois, son oncle le trouva, maudissant son frère, prenant soin de son neveu. Pourquoi empoisonner ainsi son enfant vous demanderez vous ? Pour s’assurer de sa dominance, ressentir ce frisson grisant dans son échine alors qu’il capitule, ravale son égo et sa rébellion, et se soumet, comme un bon petit pion.  Lui rappeler qui est le maître, le tenir à carreau, intégrer dans son esprit que si il franchit trop le limites … Il pourrait finir dans le caniveau une aiguille planté dans les veines.  

✦  L'amour : Son père lui a toujours dis de ne jamais offrir son cœur à qui que ce soit. Les sentiments sont une faiblesse, et un cœur et si fragile … Un rien peut le briser. Pendant des années, il mit en pratique ce conseil, ne s’attachant jamais à qui que ce soit, profitant des corps à sa guise mais les quittant sans jamais se retourner sur leurs jérémiades … Puis il y a eu Ash, et il a baissé sa garde, fait le borné. Il y a cru, il a eu envie pour la première fois de s’excuser, de faire marcher les choses … Au moins d’essayer ... Tout ça pour se retrouver avec un trou béant à la place du cœur, encore aujourd’hui la douleur n’a pas disparue, au moins a t’il appris sa leçon : toujours écouter son père.  

✦  Mère : Cathan ignore qui est sa mère, il ne l’a jamais connue. Il est sorti de son ventre et elle à disparut … Purement et simplement, il n’y a pas de photo, pas de traces de son existence. Pas même un nom. Xyler lui a conté qu’elle est partie, tout simplement, elle a délivré le paquet et elle à disparut. Cathan ignore si cela est vrais, ou si son père a inventé cela pour que le jeune homme en veuille à l’inconnue et se raccroche entièrement à son géniteur … Peut-être fut elle payé pour donner une descendance au parrain, peut-être la grossesse était un accident et qu’elle à espérer faire partie de la vie du triton psychopathe, peut-être l’a t’il tué, peut-être est-elle de la famille et que Xyler à recréer le péché originel … Tant de possibilité, aucunes réponses. Cathan s’en moque à présent, sa mère n’existe pas, c’est tout, il ne se questionne plus à son sujet, ne la cherche pas, elle ne fait juste, pas partie du tableau.  

✦  Père : C’est une relation compliqué … Un sacré merdier même. Cathan est entièrement sous l’emprise de Xyler, s'il semble libre, une chaine d’or et de diamant le tire toujours vers son paternel. Il n’y a pas d’échappatoire il le sait bien, il ne peut que baisser le regard, courber l’échine, laisser les lèvres chaudes du parrain baiser sa peau, puis acquiescer, avec le sourire. Il n’est pas un enfant, il est une propriété, un pion que le géniteur déplace et manipule à sa guise, dont il connait toutes les qualités et les défauts, dont il creuse les faiblesses. Xyler n’hésite pas à user de son enfant dans son travail, si Cathan est escorte c’est de son fait. L’enfant eu la bénédiction de naitre avec un tel visage, autant l’utiliser. Cathan n’imagine plus s’échapper, à vrais dire, il ne s’imagine pas ou plus loin de son père. S’éloigner de son giron protecteur le terrifie, cette vie, de crime et d’abus, c’est tout ce qu’il a toujours connue, cette prison dorée aux allures de cabaret … Que ferait-il sans cela ? Qui serait-il ? C’est trop flippant … Il préfère se noyer dans son quotidien mortel à petit feu.  

✦  L'abandon : Sa mère a mis les voiles juste après l’avoir expulsé de ses entrailles chaleureuses, son oncle l’a recueilli chez lui, le sauvant un cours instant de la coupe de son père … Avant de le retourner chez l’expéditeur … Cathan pense deviner que cela à rapport avec l’accident de son cousin Darragh … Il a failli y passer, et Xyler à payer les soins, passant pour un héros aux yeux de son neveu miraculé … Pourquoi Vortimer lui a t’il fait croire qu’il pouvait avoir une vie plus tranquille et sauve de son père ? Pourquoi lui avoir fait miroiter cet espoir ? Tout ça pour le laisser tomber … Comme sa mère. Aucun ne se retourne vers lui, même s'il supplie, en larme, s’excuse … On l’abandonne … Ash devait être différent, même après chaque enguelade, à chaque fois que Cat revenait vers lui … Il le laissait faire … Alors le triton à commencer à espérer, que cette fois c’était diffèrent, qu’il avait trouvé la personne qui ne le trahirait. Quel naïf il fut … C’est toujours pareil, tous le quitte, tous le rejettent, tous tracent leurs chemins en laissant dans le caniveau … Un seul est toujours présent, les bras grands ouvert, prés à l’accueillir chaleureusement en une étreinte forte et rassurante. Celui qui le détruit à petit feu, est le seul à ne l’avoir jamais laissé tomber.  

✦  Insolant : Cathan à un gros problème avec l’autorité, il a la fâcheuse manie d’être irrespectueux et de pousser les limites aussi loin que possible. Il ne respecte pas les bonnes manières, se moquant bien de blesser le fragile égo des personnes face à lui. Il n’a pas de filtre, hormis s'il a besoin de bien paraitre pour servir ses propres intérêts, il ne se retiendra pas, diras le font de sa pensée. Beaucoup après s’être laissé charmer par ses mots mielleux ont pu constater après un temps qu’il laissait échapper de plus en plus de remarques cinglantes et abrutes, comme si de rien n’était ne réagissant pas à la peine qui teintait leur visage face à cette méchanceté gratuite. Passant de “t’es mignonne” à “fais pas ta conne encore”, son regard bleu paraissant soudainement noir comme le font des abysses … Son arrogance va de pair avec une grande grossièreté, il n’est pas rare qu’il jure comme un chartrier, les notes mélodieuses et les injures sont les deux choses qui franchissent le plus ses lèvres.  

✦ Manipulateur : conscient de sa belle gueule, il n’hésite pas à jouer de ses charmes pour obtenir ce dont il a besoin, on peut dire qu’il a appris du meilleur en ce domaine ! Il n’a pas toujours besoin de son chant pour obtenir ce qu’il désir, un sourire en coin par ci, un compliment par là. Beaucoup se sente flatté d’attirer le regard et l’attention d’un type comme lui, ils peuvent l’être. Bien qu’ils soient fichtrement pathétiques ! A se coller à lui, s ‘accrocher, prêts à tout pour obtenir son affection et son approbation.  Quelques instants auprès du soleil, quitte à s’en bruler les ailes et en souffrir des lunes et des marées. Quand il le faut Cathan sait se faire le plus parfait des amants, amis, confident, mais ce n’est jamais sincère, il se fout de ces personnes, il est un cannibale, il aspire leurs intérêts pour se sentir mieux, puis il se retourne et pars sans un regard en arrière, sa musique à fond dans les oreilles, n’entendant pas leurs pleures. Il est malin, intelligent même, il se plait à jouer des petits jeux pour aboutir à ses fins, parfois puérils, parfois plus sophistiqué, il y a un léger côté sadique chez lui ... Cela doit être génétique.

✦ Infidèle : Il n’a eu qu’une seule “relation” et ça c’est mal fini, depuis il ne cherche plus à se caser, certains pensent qu’ils sont ensemble, il leurs fait croire d’ailleurs. Alors qu’il n’en est rien et qu’il fréquente plusieurs personnes. Outre sa vie sexuelle, Cathan est également infidèle au travail, sa fidélité va au plus offrant, qu’importe depuis combien de temps il bosse pour vous, si vous ne pouvez fournir plus de billet, tant pis pour vous. Rien de personnelle, ce n’est que du business … A vrais dire la seule personne à être parvenue à s’assurer sa fidélité est Xyler, son père. En aucun cas il ne trahirait … Il a bien trop peur de lui et des conséquences.  

✦ Violent : Le triton est une bombe qui peut exploser à tout instant. Sans prévenir, un seul geste ou un seul mot le fait partir en vrille, hurler à s’en briser la voix, frapper à s’en pèter les doigts. Il se tend, et se fait menaçant, sa grande taille lui permettant de dominer la plus parts de ses adversaires, il sait où frapper, et comment, et si ça ne suffit, il a toujours une lame sur lui ou sa voix. Lorsqu’il est énervé il attrape le bras ou la nuque, sert à en laisser des marques et entraines celui ou celle à ses côtés dans un coins tranquille. Selon cette personne, il se défoule de différentes manières, le plus souvent, le sexe lui permet de chasser cette adrénaline. Si l’autre ne veut pas se n’est pas important, il peut lui en donner l’envie et tout le monde sera content. Cathan n’a pas de morale, il ne voit pas les limites, il a du sang sur les mains, beaucoup et cela n’est pas près de s’arranger.  

✦Têtu : Il n’est pas un Cosgrave pour rien, il a hérité du tempérament de cochon de sa famille. Bornée au possible il est ardu de lui faire changer d’avis. La force brute est généralement la solution, heureusement pour lui, peut se risque à porter la main sur lui. L’aura menaçante et “protectrice” de son père plane toujours au-dessus de lui, soufflant dans sa nuque à en faire frissonner sa peau. Sureté assurée par la peur des autres de finir au fond de la mer, les pieds dans du ciments.  

✦  Sombre : C’est palpable, si on prête attention, on le voit directement, l’ombre dans ses yeux, ce vide qui semble le bouffer un peu plus chaque jour. Cathan semble toujours plongé entre la mélancolie, l’apathie et la colère, ses instants de joies sincères se font rares. Il y a toujours cet aura inquiétante et dérangeante qui émane de lui, l’instinct qui susurre de se méfier de son visage de poupée, de ses mots doux, et de fuir, le plus vite le plus loin possible. Froid et distant la plupart du temps, le triton est las, de sa vie, de cette route sombre qui se perpétue devant lui, sans possibilité de sortie ou espoir d’une fin meilleur … Il s’englue, dans sa colère et sa peine, il tente de faire cicatriser toute ses blessures sur son cœur et son âme sans succès aucun … Âme écorchée, à vif, que le monde détruit et qui à décider d’accélérer le processus.

[TW : Violence, langage grossier, manipulation, sexe, abus. Si vous êtes sensibles à ces sujets fuyez ma fiche pauvres petits innocents !]

♢♢♢
La bougresse emplissait la salle de ses hurlements semblables à ceux d’une truie. Son ventre gonflé tendue au maximum se contracte, les draps sont teintés de rouge, ses cheveux soyeux colle à sa peau. Après de bien trop longues heures, finalement, le premier cri de l’enfant se fait entendre, remplissant celui de sa mère. Le médecin ne perd pas un instant et couple le lien de chair entre eux, le fier paternel se lève alors et le nourrisson est placé dans ses bras. La femme découvre un visage empli d’amour qu’elle aurait souhaité recevoir de la part de son compagnon. “Xyler … Laisse-moi le voir…" Souffle t’elle doucement, avec tendresse, heureuse de former une famille avec celui qui a fait d’elle une femme, pour qui sont cœur bas à tout vas… Le visage charmant du prénommé xyler se durcit alors qu’il tourne son attention sur elle, son regard océan en devient noir. Il s’approche alors, tenant son héritier contre lui, tel le plus précieux des trésors. “Que croyais-tu sale garce ? Que tu allais faire partie de sa vie ?” Un rictus cruel se dessine sur les lèvres du triton. “Tu n’as été que le réceptacle qui m’a permis de l’avoir ! Il est mien, et toi ma grande…" Sa main gantée caresse en un instant presque tendre, sa voix se faisant mielleuse. “Tu vas disparaître du tableau.” Le cœur de la jeune ingénue ce stop alors d’effroi, ses yeux se bordent de larmes. “Xyler …" Son amant inhumain lève son index entre eux, lui coupant le caquet, avec grâce il tourne sur lui-même, les lourdes portes s’ouvrent le laissant disparaître dans la lumière de la pièce adjacente… Laissant une figure musculeuse pénétrée la salle du miracle … Cosgrave s’éloigne sans se retourner, ignorant les supplications de la mère de son enfant. Il retrouve son frère Vortimer et son jeune neveu Darragh. “Comment va-t-elle ?” Questionne le frangin. Avec une fausse mine attristée, les coins de ses lèvres tirées vers le bas, Xyler secoue la tête attestant du sort tragique de la génitrice, qui a bravement perdu la vie pour permettre à l’enfant saint d’agrandir la famille… Vortimer fixe en coin son cadet… Il y avait un faible doute sur la véracité de cette allégation… Mais il ne voulait guère faire de zèle en cet heureux jours. Xyler plie les genoux pour se mettre au niveau de son neveu, le laissant admirer l’enfant endormi dans ses bras. “N’est-il pas magnifique ? Dis bonjour à
Cathan"

♢♢♢
Malgré le bâillon manquant de lui déboîter la mâchoire, le désespoir de l’infortuné se fait entendre dans le hangar sombre, bientôt accompagné des pleur du chérubin. Xyler se redresse l’air grave, sa victime pense avoir un instant de répit … Avant de recevoir un violant coup de marteau dans sa rotule, la brisant en plusieurs morceaux. Ses cris étouffés se font plus intenses, un bruit métallique résonne avant son silence. Le parrain soupire avant de laisser son outil tomber lourdement sur le sol de béton. Il tourne avec grâce sur ses talons donnant toute son attention à son petit garçon, dans son siège, à l’écart de la scène, dans un coin où il peut dormir en paix… Enfin, si l’autre porc n’était pas si bruyant. “shh-shh mon chaton” dit-il saisissant le nourrisson de deux ans dans ses bras. “Je sais que tu veux rentrer, mais papa à encore du travail.” Les sanglots s’étouffent doucement, xyler essuie de sa main gantée les larmes encore présente sur les joues potelées, colorant la peau opaline d’hémoglobine, ses lèvres baisent la joue rougeâtre, colorants sa bouche. La petite main de l’enfant s’accroche au col de son costume. “haw … D’accord, comment dire non à une telle bouille ? “ Demande le paternel avec un sourire attendrit. Il se tourne vers ses sbires. “Très bien, c’est l’heure d’un instant père, fils, occupez-vous de cette raclure puis nettoyez moi ce merdier.” Il fait tourner avec élégance son index tout en parlant avant de reporter toute son attention sur son fils. Le balançant, faisant des grimaces pour le faire rire, comme si cette situation était des plus normales. “Tu ne devrais pas l’amener au travail” commente Vortimer plus tard dans la soirée, au repas familial. Son cadet roule des yeux au ciel exaspéré. “Que suis-je censé faire ? Le laisser "aux filles" ? Hm ? Il n’y a personne de mieux placé que moi pour prendre soin de mon fils. Occupe-toi donc du "tien". Je n’interfère pas dans ta façon d’être père, soit mignon et fait de même.” La tension est électrique, Vortimer déteste lorsque Xyler sous-entend que Darragh n’est pas son fils… Génétiquement parlant c’est le cas … Mais l’enfant n’en sait rien, et il n’a guère besoin de l’apprendre à un si jeune âge… Les yeux fatigués du triton se posent sur l’innocent Cathan … Il se demande combien de temps Xyler mettra à briser son fils … Comme il brise tous ceux qui l’approche.
♢♢♢
La musique braille à en faire résonner les murs du cabaret, les danseuses se trémoussent de leurs mieux, les chevilles douloureuses, menaçant de se briser en un angle improbable à tout moment… Leurs courbes sensuelles luisantes de sueur, leurs voix de rossignols s’égosillant de toutes leurs forces. Le jeune Cathan lisait tranquillement sur un coin de la scène, les pieds se balançant dans le vide. Le paternel soupire bruyamment, faisant signe de couper la musique “Bordel les filles ! Je dois baiser qui pour que vous me sortiez une prestation potable ?! C’est une merde sans nom ce que vous me pondez ! Vous êtes censé faire bander même un eunuque !” Dit-il après s’être levé, s’approchant de la scène. Les pauvres artistes sont désespérés cela fait plus de deux heures qu’elles s’échinent à plaire à leur patron… En vain. “Ça va ce n’est pas comme si ont été à l’opéra de Paris !” S’exclame exaspérer une splendide Égyptienne, au caractère bien trempé … Trop pour ce monde. L’expression de Xyler se change en une surprise arrogante. “Mon cabaret, n’est-il pas assez chic pour toi, Olivia ?” Les deux autres danseuses s’éloignent de l’effronté. “Je dis juste-” “Eh bien peut être devrais-tu apprendre à fermer ta gueule à partir de maintenant ! Tu n’es même pas au centre du spectacle, une simple décoration.” Son regard océan parcours le corps de la jeune femme, le bout de sa langue suivant la courbe supérieure de ses lèvres… Avant d’afficher un rictus cruel. “On n'a pas besoin de t’entendre.” L’enfant de sept ans relève le regard à cette menace, les spots lumineux ne lui permettent pas de ne voir que la silhouette de l’infortuné, comme si elle affrontait la colère divine… Le chant hypnotisant du triton résonne, clair et précis comme du cristal… Alors qu’Olivia, sans pouvoir exprimer aucune résistance… Tranche la chair de sa langue de ses dents de porcelaines… Des geintes lui échappent, mélangé à un bruit de bulle tandis que l’hémoglobine coule de façon presque érotique le long de son menton et de sa poitrine. Ce spectacle ne fait pas flancher d’un iota le roi des lieux, tout au contraire, il semble grandir quand elle s’écroule à même le sol s’étouffant dans son propre sang et les morceaux de sa langue. Le regard paternel d’ordinaire aussi clair que la mer en été est aussi sombre que les abysses… La tension disparaît en une seconde alors qu’il pose son regard sur son chérubin. “Cat ! Vient ici mon trésor.” dit-il avec un sourire chaleureux, s’avançant vers le bord de la scène les bras grands ouverts. L’enfant glisse de son siège, y déposant son livre avant de trottiner jusqu’à Xyler, pliant les genoux, tendant les bras une fois au bout de la scène, se pressant contre son géniteur, entourant sa nuque de ses petits bras. Les lèvres chaudes du père se pose sur sa joue, à la commissure de ses lèvres juvéniles. “Tu vois mon grand pourquoi tu dois entraîner ta voix ? Elle est ta meilleure arme, ta meilleure amie, elle te protégera quand papa ne pourra pas le faire.” Dit-il déposant son index couvert de cuir sur le nez de Cathan. “Mais papa… Tu seras toujours là pour me protéger non ?” Demande timidement l’ingénue. Un rire rauque et attendri s’échappe de la gorge de l’homme. “Bien sûr mon chaton. Papa sera toujours là pour toi.”
♢♢♢
L’exaspération se fait entendre dans la voix du père. “Ne me mens pas Cathan !” Son enfant le regarde interloquer “Mais je ne te mens pas ! Pourquoi tu ne m’écoutes pas !? Tu ne m’écoute j-” La baffe part, monumentale, résonante, sanglante … Une fine ligne rougeâtre glisse de la lèvre fendue du garçon. Il reste figé, tel une statue, le souffle coupé, ses yeux bleus bordés de larmes salines. Xyler prend une profonde inspiration avant de plaquer ses cheveux en arrière, jetant alors un œil à son chérubin, découvrant les larmes couler le long de ses joues. "Oh, chaton." Il lui saisit son visage de ses mains avec attention, faisant leurs regards se croiser. "Tu sais que je n'aime pas faire cela, mais lorsque tu agis comme un vilain garçon, il me faut te réprimander." Un sourire radieux et tendre illumine son visage "Tu comprends n'est-ce pas ?" Cathan fixe son père un long instant, l'injustice dans les entrailles et la rébellion dans le cœur. "Cat ?!" Avertie sèchement le paternel, ses doigts resserrant leurs étreintes sur le visage enfantin. L'enfant serre la mâchoire avant de déglutir et de baisser le regard, résigné "oui papa." Un sourire fier et satisfait étire les lèvres du plus âgé "tu es un bon garçon." Il baise le front de son fils, savourant avec délectation sa soumission.
♢♢♢
La petite geint, elle n’est guère satisfaite de ne pas avoir TOUS les jouets. Elle se permettait un caprice et s’appropriait chaque objet qui croisait son regard alors qu’elle était en présence des deux enfants des patrons de sa pitoyable mère. Gamine d’une des danseuses, ne pouvant la faire garder elle finit avec les deux garçons. Mais son comportement commençait à irriter fortement les deux jeunes princes. Darrag soupire d’agacement s’apprêtant à saisir sa console de jeu. L’adolescent n’est pas toujours des plus jouasse à l’idée de devoir rester Cathan de six ans son cadet, mais s'il doit en plus se coltiner cette gamine … La morveuse se dresse, et donne une violente claque sur la main du jeune homme avant de se saisir de la console portable avec un air de pitbull enragé. Le regard sombre du garçon se pose sur elle violement il la pousse au sol, elle en tombe sur son cul gras et se met à chialer. Germe alors une idée dans l’esprit du triton qui se tourne alors vers son cousin, tout aussi agacé que lui par le comportement de cette invitée indésirable. L’ainé à soudainement une idée, autant rendre utile cette irritante chiarde. “Ok Cathan, aujourd’hui, tu vas t’entraîner au chant !” Dit-il en se levant, croisant les bras certifiant que sa décision n’acceptera aucun refus. Le plus jeune reste perplexe un instant avant de se lever également, Darragh désigne alors la gamine. “Tu sais déjà user de ton chant, maintenant, tu dois l’aiguiser, pour que ton contrôle soit plus fort, plus durable, c’est une gamine avec rien dans la caboche ça devrait pas être dur pour toi.” Cathan éclaircit sa gorge avant de prendre une inspiration, le chant que cela soit surnaturel ou naturel, est un don chez lui, une capacité qu’il tient de son père. La sérénade envoûtante résonne, emplissant la pièce, les pleures de la morveuse ce stop, un instant … Mais elle ne semble rien faire de plus… Cathan pense échouer à l’exercice, il jette un coup d’œil furtif à son cousin qui l’encourage à continuer. Le brun se reprend alors, et la gamine se donne soudainement une violente gifle qui lui en fait tourner la tête et rougir la peau. Les deux garçons et elle en reste con un instant, elle en reste pétrifiée, eux laissent des rires extatiques leur échapper. “Tu vois ?! Continus comme ça, et tu lui feras faire ce que tu veux ! À elle et aux autres !”
♢♢♢
Le silence est assourdissant dans l’ancien bâtiment servant de repère à la criminelle famille. Cathan était dans sa chambre, le dos contre le matelas de son lit, la tête pendent vers le bas, les yeux rivés sur le livre de Poppy z. Brite, dont il dévorait la bibliographie depuis plusieurs semaines déjà. Son visage le fait encore souffrir, tout comme ses côtes. Plus il prenait en âge et plus les corrections paternelles gagnait en sévérité et violence. Et toujours, Xyler parvenait à lui encrer dans sa petite caboche que s’était de sa faute, ensuite, il se faisait doux, et baisait sa peau, clôturant l’instant... Plus il prenait en âge et plus les gestes de son père devenait ambiguë… Jamais Xyler ne franchit le cap, ses baisers même lorsqu’il frôlait un court instant les lèvres de son fils ne se sont jamais fait insistant, toujours chaste… C’était une habitude qu’ils avaient prise au fil des années. Pourtant Cathan n’était plus si à l’aise qu’avant, lui qui avait toujours couru sans hésiter dans les bras de son père, le couvrant lui-même de baiser tendre… Il commençait à éprouver un besoin de distance. Son corps changeant d’adolescent semblait devenir un objet à la disposition du chef de famille, chose que le concerné n’appréciait guère en cette période où il tente d’appréhender tous ces changements chez lui. Les désirs, les curiosités, le regard des autres qui change, il n’est pas un adulte, mais il n’est plus enfant. Qu'elle période troublante… Son regard azure glisse sur le réveil trônant sur sa table de chevet, l’heure est passé bien trop vite. Il claque le livre avant de le poser sur son lit, se redressant sans grande envie. Depuis tout petit déjà, il assite à certains rendez-vous de son père, parfois cela était un habile stratagème, les interlocuteurs n’osant être trop véhément face à un enfant, parfois, cela permettait à Cat d’apprendre tout ce qu’il y avait à savoir sur l’organisation familiale. Il ne s’est jamais voilé la face, il a compris bien jeune qu’ils n’étaient pas les gentils de l’histoire... Mais les méchants sont souvent les plus intéressants de l’histoire… N’est-ce pas ? Il se lève finalement allant se préparer dans la petite salle de bain attenante.Le temps des jeux se finissait, il devait s’investir de plus en plus dans les affaires familiales, il passait le plus clair de ses journées en compagnie de son cousin darragh, l’aidant dans ses tâches, se salissant les mains… Il enfile le costume préparé par son père, se met sur son 31 comme il lui a été ordonné. La fête bas déjà son plein alors qu’il pénètre dans le cabaret, les artistes offre déjà leurs lots de sensualité aux clients. Il arrive que Cat soit sur cette même scène, pour chanter, offrant un moment de calme et de grâce à l’assemblée, détournant l’attention de certaines transactions, facilitant certains rapprochements. Mais ce soir, et à son insu, il était le clou d’un autre genre de spectacle. Son père se distingue dans la foule, lui offre un sourire radieux lui faisant signe de le rejoindre. Il fait face à une table, avec un homme aux allures de personne importante. Les mains possessives du père s’agrippent aux épaules de Cathan tel les serres d’un rapace dans la chair de sa proie. “Etes-vous prêt a proposer un prix plus raisonnable à présent ? Sinon j’ai une offre bien plus juste qui attend à une autre table.” L’interlocuteur pince ses lèvres vieillies, observant de haut en bas l’adolescent avec attention. “Très bien, 6000.” Xyler sourit lâchant finalement son enfant s’avançant, tendant la main. “Je savais que vous étiez un homme de raison.” Leurs mains se lient, Cathan observe la scène sans comprendre, la crainte commençant à germer en son cœur. L’étranger se lève et disparaît vers l’aile des “invités”. La main gantée de Xyler se referme sur la nuque de son fils alors qu’il observe autour d’eux avec, semble-t-il, une certaine anxiété, se passant son autre main sur le visage. De là où il est, Cathan ne distingue pas le comprimé qu’il coince entre ses lèvres… Il s’apprête à poser une question, s’inquiétant de cette situation étrange, mais les lèvres paternelles closent les siennes avec force. Sa langue s’enfonce dans sa bouche, faisant pénétrer la pilule sur celle de son fils. L’adolescent fronce le nez et tente de se reculer, mais la poigne puissante l’en empêche. Le baiser ne dur que quelques secondes, pourtant cela semble une éternité à cathan … Les lèvres chaudes et amères le libèrent pour faire place à la main de Xyler qui, en plus de lui couvrir les lèvres, pince ses narines, empêchant tout air de lui parvenir. Cathan s’agrippe à la veste luxueuse de son père, suppliant, les yeux humides d’être libéré… Chose faite lorsqu’il finit par avaler le cachet… L’air, lui est rendu… Une main tendre se glisse dans ses cheveux. “Ce soir mon grand, tu vas aider papa dans ses affaires. Tu vas rejoindre l’homme que tu viens de voir, et tu vas être un gentil garçon avec lui. Suis-je clair ?” Cathan fixe son père horrifié… Certes, il ne vivait pas dans un conte de fée… Voilà ce qu’il était… Il comprend qu’il n’aura pas cette chance… Son cœur se brise en mille morceaux… Un objet, précieux certes, mais rien de plus… voilà ce qu’il était… Leurs regards océans se croisent un long instant… Il n’y a pas d’échappatoire, Cathan était prostitué pour 6000 billets … Tout à un prix, même le cœur et l’innocence de son enfant… “Oui papa…" Finit-il par souffler fébrile, du bout des lèvres … Le temps de l’enfance insouciante était bien fini.
♢♢♢
Le cliquetis de l’eau résonne dans la salle de bain, l’eau coule sur la peau marquée étendue au sol. Cathan fixe le plafond, incapable de bouger, le souffle difficile. Il est resté sous l’eau des heures, et pourtant, il sent encore le touché de cet homme sur sa peau. Il a toujours fait confiance à son père… Mais en cet instant, il se sent trahi, il se sent en danger… Devra-t-il recommencer ? Sera-t-il à nouveau vendue au plus offrant ?! Le comprimé l’a aidé à être demi conscient de l’événement … Mais surtout de satisfaire pleinement le client… L’adolescent se prend la réalité en pleine face, et la chute est très douloureuse… Il a envie de prendre ses jambes à son cou… Mais pour aller où ? Sans argent ? À son âge ? Il lui faut gagner de l’argent pour partir… Il ferme les yeux avec douleur, ayant une idée du moyen… Ce n’était pas de gaieté de de cœur mais bien par nécessité que Cathan se mit à trainer sur les trottoirs peu fréquentables, proposant ses services aux passants quand son père n’offrait pas son corps au cabaret. Au moins dans la rue, il pouvait garder l’argent… Il se composait, lentement, mais sûrement un petit pactole. Un jour, alors qu’il allait entraîner un intéressé lubrique à l’abri des regard une voix familière se fait entendre. “CATHAN !” Son sang se glace alors qu’il découvre la silhouette de son oncle. “Qu’est-ce que tu fous ?!” Il ne lui faut pas deux secondes pour comprendre et sommer le pervers de disparaître. “Bon sang, mais qu’est-ce qu’il te prend ?” “Ici ou à la maison qu’elle différence ?” souffle t’il … Le silence lourd qui suit… Trahis l’ignorance de Vortimer sur les activités de son neveu. “Attends … Quoi ?” La gorge du garçon se sert avec violence… Les mains chaudes et rassurantes du trafiquant se posent sur ses épaules. “Raconte-moi.” C’est avec difficulté qu’il doit informer son oncle des agissements de son père… Vortimer qui a toujours un visage très calme, marqué comme l’écorce d’un vieil arbre que rien ne perturbe pas même les vents les plus violents …. Soudainement se change en un paysage marin en plein orage. Ce jour-là, vortimer entra en trombe dans la demeure familiale sommant cathan de prendre ses affaires, profitant d’une absence de chef de famille. Il aurait dû faire cela depuis longtemps, l’emmener au loin, le sauver de Xyler … Il sait pourtant… Se dont est capable son frère même à ceux partageant son sang… Et pourtant… Il eut la naïveté de croire que cela serait différant pour Cathan … La nouvelle n’est pas du tout du gout de xyler qui tente pendant près d’un mois de récupérer son fils par tous les moyens, en vain, Vortimer lui tient tête et… Cathan se prend à espérer… Entrevoir une porte de sortie, loin du joug de son père… Même d’une voiture qui fut remise à neuve très récemment… Malheureux, vraiment, la route peut être si injuste… La mécanique imprévisible… Même d’une voiture qui fut remise à neuve très récemment… Darragh était dans un état très grave, et les soins allaient coûter une fortune… Heureusement que Xyler était là avec son portefeuille, étant le chef, il a le plus de moyen évidemment. Il promit également de payer la rééducation, et tout ce qui nécessaire au bon rétablissement de son neveu… Vortimer le fixait d’un air grave, les deux frères restèrent ainsi un long moment, sans rien dire, mais en se disant beaucoup… Le soir même, le sac de Cathan était fait, et il retournait chez son père… Sans explication autre que “je pense que c’est mieux ainsi…". En son neveu et son fils… Vortimer choisira toujours son fils… Tout comme Xyler … Qui ne recule devant rien pour le récupérer… La cruelle réalité rattrape à nouveau le jeune homme, son oncle l’abandonne, tout comme sa mère l’a fait… On lui tend la main, avant de claquer avec force, le rejetant en arrière entre les griffes de xyler à grand coup de pied dans les côtes… Cathan apprit une leçon ce jours-là … Ne jamais faire confiance à qui que ce soit. Il craignait des réprimandes à son retour, mais au lieu de cela, son père l’accueillis les bras ouverts, aimant et tendre, lui promettant que tout irait bien, avant de déposer un baiser sur son front. "Tout iras bien mon chaton." Promit-il. "Tout ira bien."
♢♢♢
Ce qui fut une tragédie devint un quotidien, la vie repris son court se réglant au millimètre tel le mécanisme d’une horloge. Cathan était à présent un rouage du spectacle du cabaret, gagnant en sensualité à chaque nouvelle représentation. Bien loin est le temps où il ne faisait que chanter innocemment sur la scène, à présent il était baffré de maquillage sensuelle, afféré de talon haut (Louboutin ! Rien n’est trop chère pour le chérubin), se déliant de divers costumes tout plus flatteur les uns que les autres pour son corps si finement dessiné. Sa musculature se dévoilait au fur et à mesure de sa chanson, son bassin se mouvait avec souplesse, avec le temps, il apprit à jouer avec le publique, à titiller leur intérêt et leur curiosité jusqu’au moment où son pantalon le quittait également. Porter de la lingerie n’était guère sa passion, mais cela faisait partie du jeu, le tissu fin et travaillait cachait suffisamment, tout en menaçant à chaque mouvement de trop en révéler. Parfois, certains spectateurs voulaient faire glisser ce dernier rempart de tissus, il leur suffisait de glisser un mot et plusieurs billets au maître des lieux. D’un signe de tête, il faisait comprendre à son petit prince que la prestation n’était pas finie, alors Cathan se faufilait dans l’aile des invités et offrait à ce gentleman ou cette dame le fruit de leurs fantasmes. Meilleure leçon que Xyler lui apprit, toujours chercher à gagner le plus possible, alors il continuât à offrir ses services et son corps en dehors du cabaret, mais plus pour des clopinettes comme à ses seize ans. De son fait ou pour son père, il se mit à vendre son chant, bien sûr beaucoup ignorait qu’il l’utilisait, ils savaient juste que le fils Cosgrave était très efficace pour bien des taches, du temps que la paye était grasse. Malheureusement, lorsqu’il rentrait avec son dû, soit le paternel l’attendait tendant sa main gantée de cuir, sans un mot attendant qu’il obéisse, soit il découvrait avec horreur que sa dernière planque en date fut vidée de son argent … Il ne pouvait être indépendant, il ne pouvait quitter la ville… Malheureusement, lorsqu’il rentrait avec son dû, soit le paternel l’attendait tendant sa main gantée de cuir, sans un mot attendant qu’il obéisse, soit il découvrait avec horreur que sa dernière planque en date fut vidée de son argent… Il commença à ne plus être capable de s’imaginer hors de cette vie, libre de ces chaines … Cela était vie à présent, et rien n’y changera.
♢♢♢
Rien ne devait changer, tout serait ainsi pour toujours, jusqu’à ce que le poids de sa souffrance ne finisse par l’étouffer. Il avait fini par l’accepter ; le monde de la nuit et l’alcool lui permettait d’oublier un peu. C’est là qu’il le vit pour la première fois : Harlow. Il était magnifique, tout droit sortie d’un musée. Beauté irréelle qu’on crève de goûter jusqu’à l’user… Leurs regards s’étaient croisés un instant et Cathan ne s’était pas privé pour faire comprendre au policier ce qu’il avait en tête. “Cathan” s’était-il présenté, lorsqu’Ash avait laissé échapper un simple Cat, il le reprit de suite “Cathan, pas Cat.” Il détestait ce surnom… Mais il avait pardonné, parce qu’il avait vraiment besoin de se changer les idées ce soir-là… Et autant le faire dans les bras du bel éphèbe. S’était tout ce qu’ils devaient être, un coup d’un soir, la fusion de deux corps durant de longues heures, avant que Cat ne renfile ses fringues avant que le soleil se lève, abandonnant son amant du jour dans le souvenir de leur luxure. Comme toujours, il passe à autre chose, oublie les noms et les visages… Et pourtant le goût des lèvres d’Ash reste sur les siennes et son image le hante. Il le croise de nouveau, le jeu reprend, ils se tournent autours et se charment, cèdent encore, et Cathan quitte ses draps avant l’aurore une nouvelle fois… Il se dit que cette fois c’est la dernière fois, il n’aime guère revoir les mêmes personne s'il n’y a pas d’argent en jeu, il y a toujours ce risque de faire germer des sentiments … Et ça, Cathan se l’interdisait formellement. “J’fais pas la d’dans.” Avait-il annoncé un matin, encore un autre terminant une nouvelle nuit passé aux côtés du policier… Signifiant sa réticence aux relations, mettant les choses au clair … Pourtant, ces jours-là, il revint s’allonger dans les bras d’Harlow. Avant qu’il n’ait tous les deux le temps de s’en rendre compte, un nouveau rouage à l’horloge apparu, les visites du jeune triton se firent de plus en plus régulière. Parfois, il restait le matin, parfois, il se barrait en claquant la porte avant même qu’il n’ait le temps d’échanger le moindre baiser… Il en fallait peut pour que ça parte en couille, un mot mal placé, mal compris, la tendance de Cat à répondre par l’agressivité, blessant Ash au passage … Mais il revenait toujours, et Ash lui ouvrait ses bras et lui pardonnait… Il revenait toujours, même lorsqu’il hurlait le contraire la veille… Lorsqu’il lui susurrait ce surnom qu’il haïssant tant … Il ne le reprenait plus … Parce qu'entre ces lèvres-ci … ça avait un autre sens. Il revenait toujours, même lorsqu’il hurlait le contraire la veille… Alors pourquoi était-ce diffèrent cette fois-ci ? Pourquoi ce soir-là Ash était-il si distant ? “Maintenant que tu sais que je suis un Cosgrave je suis plus assez bien pour sa seigneurie Kavanagh ?!” Avait-il craché le cœur saignant. Il n’avait rien voulu entendre, ils s’étaient bousillé la voix à se hurler dessus, Cat avait même manqué de frapper Ash mais avait plutôt choisit d’écraser son poing dans un cadre sur le mur avant de partir en claquant la porte … Mais s’était déjà arrivé, et à chaque fois, il était revenu … Et ash était là… Alors … Pourquoi cette fois-ci ? Dès son retour chez lui… Il s’en était voulu, il s’était assis lourdement sur son lit, son visage pale entre ses mains tremblantes… Il avait peur… Peur de ses sentiments qu’il avait senti grandir depuis presque deux ans pour Ash … Brulant, incandescent… Douloureux. Il avait peur de ce bonheur que lui apportait le policier… Parce qu’il y était pas habitué, parce qu'à chaque fois qu’il a goûtée à ce sentiment, on lui arrachait violemment… Pourtant… Ash était l’exception, il en était certain … Rien que l’idée que tout soit finit le pétrifiait sur place. Il avait beau essayer de s’en convaincre… Il ne parvenait pas à s’imaginer sans voir le policier… Alors, il fait un pari stupide, un pari fou… Il veut essayer… Il veut recoller les morceaux et vraiment essayer, pas juste se rabibocher et recommencer ce cycle infernal de tendresse et de haine … Cathan ravale sa fierté le jour suivant, il observe dans sa penderie une veste sombre et bien trop grande pour lui ... Une veste qu'il passait son temps à piquer à Ash et à lui ramener, avant de lui reprendre quelques jours plus tard lui promettant de la rendre la prochaine fois ... Il l'enfile, le parfum qu'elle émane le conforte dans sa résolution, il quitte d'un pas décidé son logis, se rendant à l'appartement du triton ... Il toque, sonne, appel, rien, jamais il n'y a de réponse, sa gorge se serre en même temps que son cœur. Il tente d'appeler Harlow sur son portable ... Il tente d'appeler chez sa mère ... "J'voudrais parler à Harlow Kavanagh” avait-il demandé à bout de souffle, la mort au bord du cœur… “Je suis navré, mais Monsieur Kavanagh a quitté le pays. Il a accepté une mutation, puis-je prendre un message malgré tout ?” Son cœur se stoppa … Il était sûr qu’il était le bon… Il n’y croyait pas… Ash devait être différant … Il était… Il était sûr qu’il était le bon… Il y avait vraiment cru… Il avait beau essayer de s’en convaincre… Avec lui… Il n’y croyait pas… Elle se referme sur lui avec fracas lui brisant les doigts et le cœur… Sans trop comprendre comment il se retrouve chez lui, il se traine jusqu’à sa chambre, s’assoit sur son lit… Là, seulement, les larmes dévalent ses joues. Il aimerait crier, mais sa gorge est si serrée qu’aucun son ne parvient à franchir ses lèvres, l’air lui manque, il se sent comme si un poignard était planté en plein dans son cœur. Silencieusement, xyler pénètre dans l’antre de son fils, le découvrant dévaster, oh bien sûr, il n’avait pas manqué le changement chez son chérubin, et il devine que cette source de joie lui fut arraché violemment. “Oh mon chaton…" souffle t’il alors que ses mains gantées lui saisissent le visage avec tendresse pour qu’il le regarde. “Ne t’avais-je pas prévenue de ne jamais offrir ton cœur à qui que ce soit ? Il finira toujours briser.” Lui souffle t’il, avant d’accueillir contre lui son fils, les doigts du jeune homme s’agrippant à sa veste comme si vie en dépendait. Cathan apprit une nouvelle leçon ce jour-là, il ne pouvait confier sa confiance à qui que ce soit… Si ce n’était à son père… Certes, il le faisait souffrir, il n’était pas le meilleur père du monde… Mais seulement lui, était toujours présent, toujours là pour lui, les bras ouverts, attendant qu’il rejoindre à sa juste place, à ses côtés.
♢♢♢
Ce qui lui restait d’innocence disparut en même temps que Ash, il n’avait plus aucun scrupule désormais. C’était pour cela qu’il était dans ce bar, observant une jeune femme s’amusant avec ses amis en tout innocence, ignorant ce qui allait lui tomber dessus. Cathan se moquait bien de savoir pourquoi elle était la cible de client, tout ce qui comptait c’était combien. “Je te file le fric après !” s’exclame l’arrogant, pensant qu’il a affaire à plus con que lui. “Si t’essaye de m’entuber faudra te trouver quelqu’un d’autre ! La moitié maintenant le reste une fois que c’est fini ! C’est le deal.” Le blond face à lui, soupire bruyamment, jouant avec la cure dent entre ses lèvres, il examine le Cosgrave face à lui avant de capituler et de fouiller dans son porte-monnaie bien fournie et de plaquer la grasse liasse de billet sur la table. Cathan s’en saisit, compte avant de la plier et de la ranger dans sa poche intérieur. Il se lève rejoignant le groupe de fille. “hey” Elles ne mettent pas longtemps à toutes le regarder comme s'il était un morceau de la viande la plus rare et la plus succulente qu’elles ont jamais vu. Il ne s’en offusque pas, il a l’habitude.   “Vous semblez plutôt doué au billard, vous m'apprenez ?” demande-t-il avec un sourire des plus charmeur. L’ingénue surmonte sa timidité et se propose immédiatement pour lui montrer. La prude jeune fille et ses amies passent plusieurs minutes avec l’escorte, Cathan ne se prive pas pour se coller à sa cible, les joues naïves se colorant de rouge. Ses lèvres frôlent l’oreilles percé de divers bijoux en or, et il souffle quelques notes mélodieuses à son âme. La jolie pimprenelle lâche sa queue de billard et se redresse, se retournant vers Cathan qui la fixe un instant. Sans crier garde, elle agrippe son col et l’entraine jusqu’au toilette sous le regard médusé de sa bande, et celui satisfait du commanditaire. Les lèvres avides et coloré de rouge dévorent celle de Cathan alors que ce dernier se brise l’échine pour la contenter tout en fermant la porte du petit cabinet. Il se redresse soudainement une fois le verrou clos et la fait se retourner. Les mains agrippées sur l’évier, penché au-dessus, elle n’a d’autre choix que de le laisser baisser sa jupe et son sous vêtement alors qu’il avale une nouvelle pilule pour parvenir à remplir son contrat. Il observe celle qui semble être une sacrée gentille fille, qui ne mérite pas ça, pas du tout, pourtant sans considération, et après s’être munie d’un préservatif, Cathan la pénètre sans douceur. Les mouvements se font sec et violent, sa main agrippe les longs cheveux et écrase la joue de la pauvre naïve contre le miroir. Ses gémissements créant une petite auréole de bué à chaque soupires. Sous l’hypnose, elle ne voit pas que de sa main libre, Cathan tient un portable ou il la filme, prenant garde à ne pas montrer son propre visage. Mais le sien … oh le visage angélique de la jolie blonde est plus que visible, tout comme sa poitrine, et la tache de naissance en forme de lune qu’elle a dans les reins, reconnaissable entre tous. Les gémissements féminins emplissent le petit espace un long instant. Cathan la libère une fois sa tâche finit, il n’y a pris aucun plaisir, ce n’est que du business pour lui. Il la laisse là, à moitié nu, salie, reprenant ses esprits doucement, lui sort sans un regard en arrière, il croise le regard des amies de la jeune femme et leurs sourit, les traces de rouge à lèvres toujours présentent. Il se dirige vers le blond et tend la main, attendant d’avoir le reste des billets pour lui claquer dans la main le téléphone portable avec la vidéo. Des pleurs et des geintes d’incompréhensions se font entendre des toilettes, mais Cathan disparait aussi vite qu’il est apparu avant qu’il ne puisse être accusé de quoi que ce soit. Il rentre chez lui, évite de croiser qui que ce soit puis s’enferme dans sa chambre. Il s’accroupit et tire sur une plainte pour en extirper une boite ou il enfourne les billets … Il espère que cette fois, son père ne la trouvera pas … Il se déleste ensuite de ses habits, les abandonnant sur le sol avant de prendre une longue douche. Le désavantage d’être triton c’est de devoir s’assurer d’être bien sec pour parvenir à se tenir à nouveau debout. Une fois sec, il sort sans le moindre apparat pour aller ouvrir son dressing, il scrute les vêtements s’y trouvant, avant que son regard ne se pose sur la veste noir d’Ash … Il déglutit avec difficulté avant d’y poser ses doigts … Deux ans … ça fait deux ans qu’il est parti sans se retourner … Et pourtant, lui comme un con … Il garde sa veste précieusement … Le regard dans le vide, Cathan fait glisser le manteau de son cintre, il en fixe le tissus, les détails … avant de l’enfiler, serrant les bords pour être enveloppé avec force … Même après tout ce temps elle est toujours trop grande … Il cache son nez dans le col, inspirant profondément, les yeux fermé, baigné dans la nostalgie. Il n’y a presque plus son odeur ...Pourtant il la sent encore, comme si c’était hier, son parfum envoutant et rassurant … Cathan sent les larmes lui bruler les yeux, son cœur battre douloureusement … Alors qu’il se remémore le sourire du policier, Ash n’a surement jamais vu comme le jeune triton fondait littéralement lorsque les commissure de ses lèvres s’étirait … Il était doué pour le cacher, pour revêtir son masque dès que leurs regards se croisait de nouveau. Il se souvient de sa voix, une mélodie rassurante, comme les vagues calme de la mer. Ses yeux aussi sombres que des obsidiennes … Son regard se pose sur son anneau … Une bague d’argent à son annulaire, ornée d‘une pierre noir profonde … Comme ses pupilles … Il ferme les yeux avec douleurs, secouant la tête sous bêtises … Quel con putin … Il s’est fait briser le cœur et la première chose qu’il a fait à l’époque s’est s’acheter une bague qui lui rappel les yeux de son ex ? Il se donne la gerbe, quel abruti … Pourquoi est-ce que ça fait toujours aussi mal ? Et pourquoi ça lui fait toujours autant de bien d’être enivré de son parfum ?  Il aurait espéré l’oublier depuis tout ce temps … Passer à autre chose … Et ne plus l’aimer à en crever comme au premier jours … Tourner les talons comme si rien ne s’était jamais passé entre eux … Comme Ash l’a fait, deux ans auparavant …  

prénom(s) et/ou pseudo Sévane / MillinerXIII âge 28 hivers fréquence de connexion j'me suis perdu ton opinion sur le forum, design, codage C EST BEAU     inventé ou scénario? inventé de toute pièce avec le sublime  @Harlow Kavanagh   demander un rp d'intégration? nope autre choses?   lien obligatoire à fournir pour le répertoire

Code:

<libre>J'ai connu ta mère (espèce au choix, H/F) +</libre>Disparue avait-on dit, la naïve enfant qui s'était amourachée d'un triton. Tu l'avais pourtant prévenue, ce type, tu ne le sentais pas. Mais il était beau, et il était charmant, alors elle s'était détourné de vous, puis il l'a isolé, lui a fait couper les ponts avec sa vie d'avant. Les dernières nouvelles reçues furent l'annonce de sa grossesse. Allégresse teintée de terreur ... Un mauvais présentement qui prend aux tripes. Plus de nouvelles aucune ... Aucune explication, elle est partie et c'est tout, pas de nouvelle, pas de signe, pas de corps ... Xyler ferme sa porte et te raye de sa vie ... Conviction qu'elle n'est pas morte naturellement, le coupable est tout désigné, le seul moyen de l'atteindre : son fils unique ... Flèche dans le cœur de voir qu'il ressemble tant à la trépassée ... Espoir qu'il se relira à ta cause, toi, l'ami.e, la sœur, le frère, le.a cousin.e de sa mère.