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 Honey, I'm home! feat. Basil

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Ton impulsivité te perdra Alix, tu le sais, alors pourquoi tu réfléchis pas plus avant d’agir ? Ce retour à Bray avait quand même été réfléchit. Il ne s’était pas agit juste de sauter dans le premier avion pour l’Irlande. Mais ça faisait bien trop longtemps que j’hésitais et que j’étais resté loin de ma famille. La culpabilité de les avoir abandonnés dans un moment pareil ne faisait que grandir de jour en jour. Et moi qui était parti pour fuir les tensions, au final, c’était pire. Ma place était à Bray. Je ne sais pas pourquoi je m’évertuais à tenter de fuir cette ville, je finissais toujours par y revenir quoiqu’il arrive. Puis merde, quel genre d’homme abandonne sa famille et ses amis comme ça, sous prétexte que ça ne va pas fort en ce moment ? Quand est-ce que j’étais devenu aussi lâche et égoïste ? A aider les autres à l’autre bout du monde pour tenter de me donner bonne conscience.

Je me sentais vraiment pathétique. C’était dur de revenir, parce que je m’en voulais d’être parti. Mais je préférai subir ça que de regretter éternellement de ne pas être revenu à Bray. Donc oui, je parlais d’impulsivité, alors que c’est une décision bien réfléchie au final. C’est juste que je n’avais prévenu personne de mon retour. Enfin si, ma mère savait, évidemment, ma mère sait toujours. Je n’avais plus rien à Bray, plus d’appartement, plus de travail. Je savais que mon ancien bureau me reprendrait sans trop de problème. C’était l’avantage de bien connaître la ville et ses habitants. Quant au logement… J’espérais que mon cousin pourrait m’accueillir de nouveau. Mais c’était maintenant que j’étais planté devant sa porte avec toutes mes valises que je réalisais que… J’aurais sans doute l’appeler avant.

En plus, j’étais bête, Basil n’était peut-être pas là. Il travaillait et il avait parfois tendance à ne pas rentrer le soir et s’absenter pour la nuit. J’aurais l’air bien tient. Quoique, j’avais toujours mes clefs. Enfin, je n’allais débarquer comme ça non plus. Je n’étais pas aussi rustre. Mes voyages ne m’avaient pas fait oublier mes bonnes manières. Je sonnais à la porte, attendis quelque minutes, mais rien. J’en conclus que la sonnette ne fonctionnait peut-être plus. Alors je frappais une première fois. Puis une deuxième. Et une troisième. Mais toujours rien. MMh, soit Basil était occupé à autre chose et n’entendait pas. Ou alors il n’était pas là, tout simplement. Bon, je n’allais pas rester dehors non plus. Autant que je tente le coup.

J’introduis ma clef dans la serrure et ouvrir la porte. Je voulais être discret, mais avec toutes mes valises, ce n’était pas évident. Je laissais le tout dans l’entrée pour faire un peu un tour des lieux et… C’est là que je le trouvai. Mon cousin, dans le canapé, des papiers partout et… Un bol de nouilles chinoises à moitié plein ? Par Mélusine, comment en était-on arrivé là ?

- BASIL !

Oui, sur le coup j’avais hurlé, surpris et effrayé aussi par le tableau qui se dressait sous mes yeux. A mon plus grand soulagement, mon cousin réagit et je lâchais un soupire avant de venir le prendre dans mes bras.

- Fiou ! Pendant un instant, j’ai cru que t’étais mort !

Ce serait assez paradoxal de voir le croque-mort rendre l’âme. Qui creuserait sa tombe ? Ouh, non ne pensons pas à des choses aussi sombre ce soir. Je relâchai Basil et lui adressais mon plus beau sourire :

- I’m back, honey !

Mmh, je ne savais pas trop où j’allais avec cette phrase. Dans ma tête ça sonnait quand même mieux. Maintenant j’attendais comme un imbécile la réaction de mon cousin. Je priais pour qu’il ne me foute pas à la porte.
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Basil Egerton
Basil Egerton
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Le moins que l’on puisse dire à la vue de ton logement, c’est que tu n’es pas fait pour une maison trop grande. Tu n’y pensais pas tant lorsque tu l’as choisi, et tu l’avais choisi en connaissance de cause : ton cousin devant s’y installer avec toi, il était hors de question que tu le laisses empiéter sur ton intimité. Tu avais besoin de ces moments d’absolue concentration, de solitude et de silence, et de ces endroits où tu pourrais entreposer tout ce que tu préférais garder secret, hors de portée de ton cousin et du reste du monde. Forcément, le triste résultat, c’est qu’une fois Alix envolé, le terrain te revenait entièrement – et presque sans t’en rendre compte, tu avais fini par investir et t’étaler sur tout l’espace du sous-sol à la charpente. C’était ordonné approximativement d’accord, tu étais après tout un homme rangé. Il n’empêche encore que tu avais cette manie d’entreposer les choses où cela te plaisait, et que tu aimais garder un œil sur tout ce qui n’était pas terminé, or tu avais aussi tendance à faire plusieurs choses en même temps.

On ne va pas se mentir : tu avais repris de mauvaises habitudes. La vie en solitaire ne t’avait pas réussi, ou te réussissait trop bien, mais tu avais les traits du célibataire endurci ultime. Une cuisine tristement vide et une vaisselle trop propre – d’ailleurs, sans doute pire encore, qui sait quels drôles de morceaux occupaient ton réfrigérateur pour ne pas trop pourrir. Encore faut-il compter avec ça tes horaires décalés, absurdement dénués de rythme : tu dormais deux à trois heures par nuit, cinq heures pour les plus grandes fatigues, à cela s’ajoutant ponctuellement une sieste en demi-costume sur le canapé du salon. Voilà quel sommeil alimentait le cerveau du « grand » Dr Basil : ce rustre au sourire de pub dentifrice dans ses costumes hors de prix taillés trop près du corps. Une vaste escroquerie, pour un homme qui ne s’était pas saisi d’une brosse depuis vraisemblablement trop de jours. Une calamité, un cas social qui préférait sûrement jeter ses affaires pour en acheter d’autres plutôt que de perdre son temps à les laver. Forcément, puisque tu n’avais plus ta femme de ménage à domicile, et qu’il était hors de question d’embaucher qui que ce soit qui vienne fourrer son nez dans tes secrets.

Voilà pourquoi le salon ressemblait à ça aujourd’hui. A un amas de papiers dans lesquels tu t’étais égaré, chemise retroussée, les mains tâchées d’encre. Oui, avec le petit pot cartonné de nouilles chinoises à emporter – tu n’avais pas de temps à perdre derrière les fourneaux. D’accord ça ne valait pas les restaurants gastronomiques, mais c’était assurément pratique quand on ne suivait pas les bons horaires, et au moins le goût restait le même que ce soit chaud ou froid : c’était mauvais, mais avec une sensation de reviens-y très addictive qui te poussait malgré tout au vice régulièrement. Tu donnais un rendu débraillé et médiocre, mais tu n’avais sans doute pas fait grand-chose d’autre dans les six ou sept dernières heures, alors ça n'avait rien de surprenant. De toute façon, tu n’attendais personne – tu aurais peut-être dû te parer à l’éventualité pourtant.

BASIL ! Le cri, plutôt le hurlement te fit faire un bond, et lever une mine décomposée sur ledit arrivant. Est-ce qu’il y avait eu la sonnette ? Est-ce qu’il y avait eu un bruit de porte ? Est-ce que tu venais de faire un black-out à force de travail ou est-ce que tu étais seulement trop concentré pour faire attention à autre chose ? Sur le coup, tu en viens presque à te demander ce que tu es en train de faire, et si ce sont des spirales qui te tournent devant les yeux. Tu fixes ton regard sur la tignasse rousse, et c’est à ce point inattendu que tu te demandes un instant qui c’est que ce type qui se permet d’entrer pour te crier dessus. Mais comme tu n’es pas non plus totalement idiot, tu ne mets pas plus de quelques secondes à te resituer – le temps, en fait, de finir étranglé dans une paire de bras paniqués. « Alix ? Qu’est-ce que tu fais là, tu n’étais pas… euh… au Pérou ? Non, Mozambique ? Hum… » Tu arrêtes derechef tes suppositions, tu dois te rendre à l’évidence : tu n’as pas la moindre idée d’où il s’était rendu. Le détail s’était tranquillement évaporé de ton cerveau, du fait qu’il était peu utile, et cela malgré les cartes postales... D'ailleurs non, tu n'avais pas souvenir de cartes postales - ou il t'avait ignoré, ou tu les avais jetées. Sans faire exprès, évidemment.

« Je ne suis pas encore mort » marmonnes-tu vaguement avec un peu de mauvaise humeur parce que tu n'avais pas signé pour du social avant encore quelques heures, « à moins que… » Plutôt que de lui rendre son étreinte, tu te mets à lui tâter les bras et le corps pour t’assurer qu’il ne s’agisse pas là d’un délire étrange qui signifierait que tu as nettement besoin d’une pause. Mais il est tout à fait solide, au final c’est Alix, de quoi est-ce que tu t’étonnes ? Il rompt votre étreinte, et étale sur son visage un de ses éternels sourires. I’m back, honey ! Au moins c’est clair, et tu réponds à son sourire avant de le perdre tout à fait. Comment ça, I’m back, est-ce qu’il compte se réinstaller ici ? Evidemment, sur le fond tu n’as rien contre, mais tu réalises qu’il n’appréciera sans doute pas de voir l’état de sa chambre à l’heure actuelle. Disons que tu l’avais un peu utilisée comme décharge pour entreposer toutes tes affaires encombrantes, faute d’avoir un compagnon de vie. Ok Basil, on se calme et on réfléchit, on essaie d’avoir du tact, de ne pas le vexer, et on pense à une solution pour ne pas se mettre trop vite dans les ennuis. « Tu vas rester ? » Nul, bon disons pas ouf, un 4/10 tout au plus. Allez, on améliore la note : tu te lèves, tu forces un rire et passes un bras autour de ses épaules. « Haha, sacré Alix… J’ai dû manquer le message où tu me prévenais de ton retour. Parce que tu as dû me prévenir, hm ? Ça fait combien de temps… » Il fallait être idiot pour ne pas sentir le reproche, et ce bras sur sa nuque prenait une allure de menace, qui ne changeait rien au sourire accroché sur tes lèvres. Et tu le regardes droit dans les yeux, autrement plus sérieusement. « Non, vraiment : tu m'as prévenu ? » Quelque chose me dit qu'il n'était pas vraiment préparé à encaisser son retour, le Alix.
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Je ne sais pas ce que j’aurais fait si j’avais vraiment retrouvé mon cousin mort dans le canapé. J’aurais sans doute paniqué et je me serais senti coupable en me disant que si j’avais été là, ça ne serait pas arrivé. Heureusement, Basil réagit rapidement à mes paroles, me prouvant qu’il était encore en vie, à mon plus grand soulagement. Etrangement, j’en venais à me demander ce que Basil aurait fait s’il avait trouvé mon cadavre dans le canapé. Non, il valait sans doute mieux que je ne pense pas à ce genre de chose. Mon cousin avait un rapport bien trop étrange avec la mort et les cadavres en général.

Profitons juste du moment, de ces belles retrouvailles avant de commencer avec les trucs glauques hein ? Si je me réinstallais vraiment ici, je pouvais être sûr que j’aurais ma dose de surprise de ce genre dans les jours à venir. Je serrais mon cousin dans mes bras tant que je le pouvais. Je savais que Basil n’était pas forcément un grand fan de ce genre de contact, mais au moins il ne me repoussait pas comme un malpropre. Sûrement la surprise qui l’avait empêché de réagir immédiatement. Il semblait confus sur ce qu’il se passait.

- Le dernier c’était Bénin, mais ouais, j’ai décidé de rentrer, je crois que le pays me manquait.

Et la famille. Puis j’en avais marre de fuir mes responsabilités aussi. Je n’avais pas besoin d’embêter la conscience de Basil avec tout ça. Je me contentai de sourire. J’étais content d’être rentré et de l’avoir retrouvé en un seul morceau. C’est fou, je crois que je n’avais pas réalisé à quel point cet endroit m’avait manqué. Je ne sais pas trop à quoi je m’attendais de la part de Basil. Il m’assura qu’il n’était pas mort et je crois que j’avais bien remarqué. Puis, au lieu de se défaire de mon étreinte, il commença à palper mes bras, puis le reste de mon corps, comme s’il s’agissait d’un examen médical. A croire que certaines choses ne changeraient jamais. J’étais un peu perplexe sur les intentions de mon cousin. Mais je savais qu’il ne pensait pas à mal alors je le laissais continuer son examen, je lâchais même en riant :

- Je suis bien en vie aussi et en parfaite santé, t’as pas à t’inquiéter pour ça.

Nous finîmes par nous séparer et j’annonçais joyeusement que j’étais de retour. Je sais pas pourquoi j’avais autant d’énergie alors que ce voyage m’avait crevé. Et soudainement la question de Basil “Tu vas rester ?”, c’était tellement direct que ma détermination trembla.

- hmm et bien… Si t’as te dérange pas. Sinon j’irai chez ma mère, c’est pas un problème. Je pensais juste que… je sais pas…


J’aimais bien cet endroit, je m’y sentais chez moi. Pas que je n’aimais pas ma mère. Mais ouais, avant mon départ j’habitais ici et c’était là que je me sentais à la maison. Maintenant, je réalisais à quel point j’avais été bête. Je lâchais un rire gêné et passait une main dans mes cheveux à la question de mon cousin.

- Euh… non. A vrai dire, personne n’était au courant, je suis un peu rentré sur un coup de tête, sans réfléchir et sans prévenir grand monde non plus. Même ma mère n’est pas encore au courant, pour te dire.


Basil était bien placé pour savoir à quel point j’étais proche de ma mère et que si, même elle n’était pas au courant, c’était vraiment qu’il s’agissait d’une décision impulsive de ma part.

- Désolé, j’aurais dû t’envoyer un message avant, vraiment si ça pose problème, je peux repartir. J’étais déjà partis sans vraiment donner d’explications… T’as dû investir ma chambre et c’est normal, enfin, je veux dire, c’est chez toi quoi…


Quel imbécile tu es Alix. Evidemment, tu n’étais plus chez toi ici. A quoi tu pensais hein ? Tu croyais que tu n’aurais qu’à débarquer ici, en plein milieu de la nuit et que tout le monde t’accueillerai comme le messie ? Il fallait vraiment que j’arrête de me baigner dans de fausses idées comme ça.
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Basil Egerton
Basil Egerton
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Le docteur est formel : Alix est en un seul morceau et très tangible – il te faut te rendre à l’évidence, ton cousin est bel et bien rentré du Bénin. Et tu préfères cette version d’ailleurs, tu as beau provoquer occasionnellement des hallucinations, toi-même tu n’en es pas particulièrement friand, et tu ne te sentais pas d’interroger ta santé ni physique, ni mentale. Maintenant, tu as l’assurance que tu vas bien, que ce n’est pas de toi que vient le problème, ni de ta mémoire d’ailleurs, ce qu’il ne tarde pas à te confirmer également ; mais chaque chose en son temps. « Content de te savoir en un seul morceau » lui réponds-tu tout de même. Tu as beau avoir pour les macchabées une fascination toute particulière, dans le cas de ton cousin… C’est un peu embarrassant de l’admettre, mais tu préfères encore qu’il ne soit pas mort. Une forme d’attachement pour ses manies de vivant, il a beau être parfois envahissant, c’est un peu ce qui fait son charme d’une certaine manière. Et puis, un comparse assez naïf pour ne voir en toi que du bon, à quelques centimètres d’un sous-sol qui te justifierait une perpétuité de prison, ça ne se refuse pas.

Pourtant, sur l’instant, la nouvelle se teinte de déplaisir. Une contrariété dans tes projets, une source de préoccupations que tu n’avais pas prévu, qui pourrait avoir des conséquences dramatiques. Tout ce temps passé loin de ton cousin t’a fait oublier à quel point il était tolérant à ton sujet, ce qu’il ne tarderait pas à te rappeler sans doute. Il se propose d’aller chez sa mère, et semble quelque peu… tu ne saurais exactement dire. Serait-ce l’hésitation ? De l’embarras ? De la déception ? Décidément, tu étais trop mauvais pour comprendre ce charabia de mouvements du visage, et tu te contentes d’approuver vivement. « Ta mère ! Parfait, bonne idée, oui c’est plus souhaitable. Ça me laissera une nuit pour remettre de l’ordre avant que tu reviennes t’installer dans le débarr- dans la seconde chambre, ça m’arrange beaucoup. Encore que je pourrais te prêter la mienne mais je ne crois pas que tu pourrais fermer l’œil. » Tu réfléchissais vaguement à voix haute, et tu avais apparemment admis le retour de ton cousin dans cette maison avec une facilité surprenante, sans y penser plus que cela, et c'était pourtant bien loin d'arranger tes nouvelles activités, qui par Shura devenaient plus "envahissantes". Mais à vrai dire, sur bien des points, son retour t’arrangeait. Rien que pour les repas – tu détestais cuisiner, et il y avait quelque chose d’indéniablement satisfaisant dans le fait de rentrer tard le soir après une journée à jeun pour tomber sur des odeurs de poulet grillé. On ne va pas se mentir, de la place qu’avait pu occuper ton cousin, il manquait indéniablement à ton ventre.

Quelque chose d’autre t’interpelle ceci dit, tu trouves étrange de sa part qu’il n’ait véritablement averti personne, pas même la mère Sweetman – et maintenant que tu y repenses, l’absence de cartes postales te semblait relativement anormale également. D’autant qu’il était vraiment parti du jour au lendemain sans trop d’explication. Oh, il y a anguille sous roche. Si tu avais un peu plus d’empathie, tu t’en serais soucié plus tôt, mais malheureusement ce n’est pas codé dans tes gènes, et ce n’est qu’à présent que tu te poses la question. Il cache quelque chose. Qu’est-ce que c’est ? Un meurtre ? Ça pourrait être un meurtre. Ça expliquerait son comportement étrange, ses phrases entrecoupées de silence, ses excuses, ses tâtonnements. Ton visage se fait tout de suite plus sérieux, et tu le saisis par les épaules pour le tourner dans ta direction. « Alix, je veux que tu sois honnête avec moi. Est-ce que tu caches quelque chose ? Je peux t’aider, tu as seulement à me dire ce que c’est. Tu sais que je n’irais pas te vendre aux autorités, ou à ta mère (ce qui revient globalement au même). N’est-ce pas ? » Le tenant toujours fermement par les épaules, tu le fais s’asseoir dans le canapé, et tu t’accroupis en face de lui. « Tu peux tout me dire – d’ailleurs en fait, tu devrais tout me dire vraiment : c’est la meilleure façon que tu as de t’en tirer. » Eh bah si avec ça, t’as pas l’air encore plus illuminé qu’à son départ, je sais pas ce qu’il faut. La conclusion évidente qu'il y avait à en tirer : en son absence, tu étais devenu encore plus mauvais dans les relations sociales...
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Je crois que je devrais être flatté que mon cousin soit heureux de me revoir en vie. Vu son amour passionné pour les cadavres, s’il vous annonce qu’il vous préfère quand vous respirez, c’est un grand honneur. Il faut dire, vu l’état de la maison, je comprend qu’il y avait plus d’intérêt pour lui à me préférer en vie. A croire qu’on était pas tous des fées du logis dans la famille, sans mauvais jeu de mot (mais un peu quand même en fait). Bref, j’adressais un sourire à mon cousin et reconnaissant qu’il m’accueil aussi bien.

- Content de te savoir entier aussi !


Ou peut-être que je devrais lui dire que je le préfèrai mort, histoire d’apporter un certain équilibre à cette histoire et flatter son ego ? Non, je ce n’était pas mon genre. C’est vrai qu’à y repenser, nous avions beau être de la même famille, Basil et moi étions le jour et la nuit. C’était assez étrange qu’on arrive à se supporter aussi bien et même à vivre ensemble. J’imagine que oui, tout était une question d’équilibre. Ma mère autant sans doute tout un discours à faire sur les forces de la natures qui vivent en harmonies, etc. Cependant, j’ai bien peur qu’on aie pas trop le temps pour ça. Puis personne n’écoutait vraiment ce genre de discours jusqu’au bout, on ne va pas se le cacher.

Je perdis mon sourire quelques minutes après quand Basil approuva mon idée de retourner chez ma mère. Pas que ça me dérangeait, sinon je n’aurais pas émis l’idée. Mais la façon dont c’était dit, je me sentais un peu mis dehors. Enfin, après, il ne fallait pas s’en formaliser, c’était Basil. Et je n’avais sans doute pas envie de savoir dans quel état était la pièce qui était ma chambre; D’ailleurs, c’est moi où il avait failli dire “le débarras” ? On se sent aimé dans cette famille c’est beau. Je lâchais un soupire de désespoir et retrouvai un petit sourire. Il faut dire, je commençais à fatiguer sérieusement aussi.

- Si tu veux que je te file un coup de main à ranger, c’est pas un problème, hein ! Mais j’irais chez maman tout à l’heure, je peux laisser ma valise ici quand même ?


Ce serait plus simple pour moi si je n’avais pas à déménager encore toute mes affaires. Si je dormais chez ma mère, je n’avais pas besoin d’emmener grand chose. J’avais toujours des vêtements en stock, brosse à dent, et tout le reste, ce n’était pas un problème. Je ne pouvais donc pas encore défaire ma valise, vu que je n’avais nulle part où ranger mes affaires et je ne savais pas trop quoi dire à Basil non plus. Je savais que les conversations ce n’était pas forcément son fort et… BIM ! Avalanche de questions de la part de mon cousin. Je ne m’y attendais pas à celle là.

Je restais figé, les yeux grand ouvert de surprise, le temps d’assimiler tout ce qui me demandait. C’est moi ou mon cousin pensait que j’avais quitté le pays après avoir commis un crime ? Ou tout du moins quelque chose d’illégal dont je ne pouvais pas parler. Et il me poussait à me confier à lui. Je crois que ça, pour le coup, c’était flippant. Pourtant Basil en faisait des choses étranges, mais ça… C’était sûrement étrange parce que c’était presque un comportement normal (oui, presque, en général les gens demandent pas des nouvelles de cette façon). Je pris un instant pour réfléchir et me laissait tomber dans le canapé.

- Mmh et bien… Pour tout t’avouer, j’avais cette cliente qui commençait à me taper sur les nerfs et… Et je crois que… j’ai perdu le contrôle, puis plus rien, quand je suis revenu à moi, ma cliente était au sol et ne bougeait plus, donc j’ai paniqué et…

Je relevais la tête, adressant un air perplexe à Basil avant de me mettre à rire :

- Sérieusement Basil ! Tu crois vraiment que je serais capable d’une chose pareille ? J’avais juste besoin de prendre un peu de distance, de me changer les idées. Rien de bien grave, je t’assure !

Pauvre Basil, il allait sans doute être déçu de ne pas avoir à m’aider. Je rajoutais d’ailleurs en riant :

- Crois-moi bien cousin, si un jour j’ai un cadavre sur les bras, tu seras le premier que j'appellerai !

Je crois que c’était sûrement une des plus belle déclaration que je pouvais faire à Basil ça, non ? Même si je ne comptais pas me retrouver avec un cadavre un jour, c’était vrai, qui d’autre je pourrais appeler alors que Basil était un expert en la matière quand même. Par Mélusine, je viens juste de réaliser à quel point c’est glauque.
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Tu n’étais peut-être pas fait comme tout le monde, mais tout de même une pièce restait une pièce, et il n’y avait pas de raison que tu ne l’exploites pas alors qu’elle était inoccupée - en l’absence de ton cousin, la chambre était alors devenu un débarras pour toutes sortes de choses envahissantes dont tu n’avais su quoi faire. Tu avais beau être un homme plutôt rangé, tu étais aussi prompt à t’étaler et accumuler avec le temps un certain nombre d’affaires : tu jetais peu, amoncelais jusqu’à te retrouver envahi de babioles jusqu’au plafond, de bizarreries sans intérêt apparent jusqu’à faire de ta baraque entière un cabinet de curiosité. Sans compter que tu n’aimais pas vraiment l’idée de monter un meuble toi-même, ou de laisser entrer dans ta tanière quelqu’un qui le ferait pour toi : tu aurais eu cruellement besoin d’une ou deux autres bibliothèques, et autres étagères qui t’auraient évité de tout entreposer au même endroit. Pourtant lorsque Alix te propose son aide au rangement, tu tends vers un refus net. Car la différence entre toi et le reste du monde repose dans le genre de trouvailles que l’on pouvait faire dans ce genre de débarras.
Qu’y trouverait-on, sans doute une belle accumulation d’ouvrages, achats compulsifs dont tu dévorais les pages pour t’occuper quand tu n’avais rien d’autres à faire - les livres de science étaient relégués au sous-sol, ceux-là tenaient de la littérature de bas étage, des récits sincères pour lesquels tu n’avais pas de véritable intérêt, sinon faire passer le temps. C’était le moins surprenant. S’il l’on voulait être tout à fait honnête, on n’aurait pas été totalement à l’abri d'y trouver des ossements. Il y avait peut-être bien un mort qui t’attendait à l’étage qui sait, dépensant confortablement son éternité dans un vieux fauteuil - peut-être Charlotte elle-même, allons bon, on n'était jamais à l’abri de rien. Sans compter tes derniers centres d’intérêt en date qui étaient loin d’être minimalistes ou discrets : tu avais décidé de t’intéresser aux métamorphes d’accord, mais non pas ceux de la taille d’un cafard ou d’un papillon - non, il avait fallu que tu veuilles étudier celui qui tenait du cheval, que tu aies à travailler son anatomie de ton côté en vue d’une éventuelle future dissection. Avais-tu réellement acheté un cheval rien que pour le décortiquer morceau par morceau ? ...Peut-être, toujours est-il que c’était bien ton genre d’attendre la dernière seconde pour te poser la question évidente : mais qu'allais-tu bien pouvoir en faire. Voyez la bête, rien que la taille de son crâne on se demande comment diable on va pouvoir l’entreposer. Et bien voilà ce que l’on risquait de trouver à l’étage. Voilà ce qui avait manqué à ton cousin - toujours, tu étais fidèle à toi-même.
Après avoir bredouillé un refus sur le prétexte qu’il n’avait pas à s’infliger ça après un long voyage, tu es presque ravi de le voir enchaîner sur une question plus facile. « Bien sûr, tu peux laisser ta valise. » Tu réponds même avec le sourire.

Puis il y avait eu tes soupçons. Si tu croyais Alix capable de tuer ? Difficilement, tu le voyais un peu comme cet agneau à la naïveté touchante et une descente colossale lorsqu’il était question d’alcool. S’il avait eu des activités illicites par le passé, je ne crois pas que tu les soupçonnais, et tu le voyais assez mal trancher une gorge de toute façon - à t’entendre il était d’un pacifisme remarquable. Pourtant devant ses agissements que tu jugeais étranges, tu n’as pas voulu exclure cette possibilité, qui sait ce que l’on pouvait faire dans un emportement, ou avec une bonne raison de le faire. Rien que pour son amour de la famille - et quand on voyait quelle drôle de famille il se coltinait, la thèse du meurtre prenait tout son sens. Le pire étant qu’il semble dans un premier temps valider cette hypothèse. J’ai perdu le contrôle dit-il et cela t’étonne mais pourtant tu le crois, tu l’écoutes avec attention, et désinvolture à la fois : surtout, tu te tiens sur le qui-vive, prêt à réagir, à l’entendre te dire ce qu’il a fait du corps pour aller le chercher toi-même, brouiller ses pistes, ajouter peut-être à ta collection la femme que ton cousin a tué, la seule, l’unique. Jusqu’à ce qu’il se mette à rire, et tu hausses les sourcils, déconfit, stupéfait.
Tu restes un temps décontenancé, et en même temps un peu fâché, tu le prends sûrement trop à cœur mais tu ne peux pas lui en vouloir non plus : tu as été trop crédule, mais Alix est un drôle de bonhomme et tu n’arrives pas toujours à le cerner. Peut-être qu’une part de toi attend éternellement le jour où il te dévoilera un côté sombre, c’est sans doute plus facile pour toi que d’admettre que peu importe le domaine il n’en possède pas. « Il n’y a pas de corps, alors, tu ne caches vraiment rien ? » demandes-tu comme pour avoir confirmation qu’il ne s’agissait pas d’un bluff, ou d’un double bluff, ou quelque chose de ce genre. Tu aurais presque l’air déçu, et un peu soulagé du même coup, car qui sait ce qu’il aurait fait du corps autrement, des bêtises de néophyte. « ...Bon. Je voulais juste m’en assurer, ton départ a été si subit que cela m’a fait tout drôle. » Tu soupires mais te détends, est-ce que c’était avouer qu’il te manquait ? Ou seulement que tu n’aimais pas que l’on contrarie tes habitudes ? Tu as même un sourire malgré toi lorsqu’il affirme que tu serais le premier averti si tel avait été le cas, et tu passes une main dans sa tignasse rousse, l’air de lui dire : c’est bien, et tout à la fois merci. « J’ose l’espérer. » Ha, close enough. Tu te mets à regrouper tes papiers, il ne manquerait plus qu’il vienne les mettre dans n’importe quel ordre. « Alors. Est-ce que tu sais un peu ce que tu as manqué ? Je veux dire, comme Castiel incarcéré, ou le fait qu’il ait tué Charlotte ? » Le tact, Basil, le tact. En voilà quelque chose qui n’avait pas dû beaucoup lui manquer - ni cette espèce de légèreté dans le ton de ta voix lorsque tu l’évoques. Au moins, il avait le mérite d'être déjà assis sur le canapé.

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