Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

 

 Oops. [Jax & Théa]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
avatar
Invité

Oops.

Anthéa soupira. Face à elle, la maison d’Alexis. Probablement un des derniers endroits où elle avait envie d’être. Et pourtant, elle se retrouvait là, de l’autre côté de la rue, à devoir sonner à cette porte, adresser la parole à Alexis. Lui demander un service. Bordel, lui demander un service. C’était peut-être le pire, le plus ridicule, dans toute cette histoire. Ca la rendait malade. Mais voilà, Castiel avait besoin de quelque chose. Et apparemment, seule Alexis pouvait l’aider. Et Anthéa était assez attachée à ce crétin pour mettre sa fierté de côté et aller demander ce foutu service. Au final, le plus drôle, c’est que Castiel n’avait pas demandé expressément à Anthéa d’aller voir Alexis. Non, la brune se foutait toute seule dans la merde, comme une grande. Mais Alexis travaillait à l’hôpital, et elle était la seule personne qui accepterait de sortir un médicament en douce pour Castiel. Cette pimbêche ferait n’importe quoi pour Castiel. Un peu comme Anthéa dernièrement. Les grands esprits se rencontrent.

Au bout d’une bonne minute, Anthéa soupira encore une fois puis se décida à traverser la rue. Son ventre commençait à ne laisser aucun doute sur sa condition. Elle avait masqué sa grossesse le plus longtemps possible, sous des vêtements plus amples, restant souvent assise. Une chance pour elle, bébé ne semblait pas prendre beaucoup de place et n’avait donc montré les premier signes de sa présence que tardivement. Sauf que là, on en était à cinq mois et même si bébé n’était pas grand, il lui fallait un peu de place. Alors Anthéa avait laissé tomber les artifices devenus inutiles. Elle commençait à aller dans les rayons « maternité » des magasins de fringues, parce que son armoire commençait à être immettable. Elle sentait les yeux se poser sur son ventre, de plus en plus. Elle imaginait ce qui se disait une fois qu’elle était trop loin pour entendre. Tiens, mais c’est la femme Ò Murchù. Elle est enceinte. Mais son mari vient d’avouer un meurtre, non ? Pauvre petite chose. Pauvre gamin. Il démarre mal dans la vie. C’est irresponsable. Toussa toussa. Conneries. Elle aimerait tous les fusiller du regard, mais elle passe son chemin, tête haute.

L’avantage, c’est qu’Alexis sera obligée d’être un minimum sympa. Après tout, elle est soignante. On ne frappe pas une femme enceinte, on est gentils avec elle. Après tout, elle porte la vie. Puis, elle est pleine d’hormones, c’est imprévisible, les hormones. Et ça lui rappellera que Castiel a choisi d’être le père de cet enfant. Anthéa prenait toutes les chances qui lui tombaient sous la main de rappeler à Alexis que Castiel était attachée à sa famille. A elle. Pas à Alexis. C’est avec cette pensée qu’elle sonna à la porte d’entrée. Elle avait quasiment préparé son discours dans sa tête. Saluer, demander le service, remercier, s’en aller.

Malheureusement, ce ne fut pas Alexis qui ouvrit, mais un homme. Anthéa fut prise de court. Merde, un homme ? Alexis vivait avec un homme ? Mais…et Castiel ? Le complot d’Anthéa comme quoi Alexis essayait par tous les moyens de lui voler son mari était rudement mis à mal par la présence de ce jeune homme. Et puis, Anthéa était certaine de le connaitre. De l’avoir déjà vu. Sa mémoire se mit en mode marche pendant une seconde. Heureusement, elle était bonne. Il était à la banque, quand un idiot s’était fait poignarder et que tout le monde était resté coincé avec Détective J’aime-ma-bouteille. Ce jour-là, il ressemblait franchement à un clochard. Pas le Détective alcoolique…quoi que. Mais le jeune homme. Anthéa n’avait pas retenu son nom. Et le voilà chez Alexis. Elle ne savait pas quoi en penser. Elle essaya de reprendre une contenance.
« Bonjour, euh…je cherche Alexis. Je suis Anthéa, une…la femme d’un ami. »
Elle sourit. Politesse. Amabilité. Ce n’était qu’un contre-temps. Tout à coup, elle se dit que peut-être Alexis avait-elle déménagé entre deux. Peut-être que le jeune homme allait la prendre pour une folle. Elle s’apprêtait à rouvrir la bouche quand le monde se mit à tourner. Et merde. Bébé grandissait et en grandissant, il foutait le bordel à l’intérieur d’Anthéa. La jeune femme était sujette aux vertiges et malaises depuis quelques semaines. Il faut dire que le stress lié à la situation de Castiel n’avait rien arrangé. Elle était en tension quasi-constante et son corps ne semblait pas trop apprécier. Elle tenta de se raccrocher à quelque chose, discrètement, mais il n’y avait rien à portée pour l’aider.

Alors elle tomba littéralement sur l’inconnu. Superbe entrée en matière, bravo. La grossesse, cette période merveilleuse qui vous rapproche des gens. La jeune femme réussit à balbutier quelques mots.
« Désolée, je…pas bien…besoin…m’asseoir… »
La situation devenait ridicule.  

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

Oops.

Tu sors de la douche et ton regard se perd encore sur le miroir de la salle de bains couvert de buée. Tu l’essuies avec hésitation pour te retrouver nez à nez avec ton teint blanc, presque malade et tous les tatouages qui te recouvrent le corps, cachant des cicatrices que t’aurais trop honte pour montrer de toute manière. T’as pas l’habitude de te voir aussi souvent, si ce n’était dans les flaques ou comme une ombre dans le reflet des vitrines, une ombre sale et beaucoup trop peu engageante. Mais depuis que Alexis te laisse dans sa maison, tu as comme l’impression de renaître un peu. C’est loin d’être une bonne chose, faut le dire. Retrouver une identité, faire autre chose que survivre mais pouvoir appréhender une certaine forme de vie, commencer à se demander si ça ne vaudrait pas le coup d’aller se trouver un job puis se souvenir que la seule raison pour laquelle tu es encore dans le coin c’est que Heather n’a pas refait surface et que tu as pris beaucoup trop de temps pour te faire à ta nouvelle condition, délaissant celle pour qui tu donnerais pourtant n’importe quoi. T’as honte, tu te sens coupable de ressembler plus à un humain qu’à un déchet, et tu ne sais plus quoi faire pour réparer ce mal qui n’est pourtant pas de ton fait. Tu fais encore la manche, dans la rue, toute la journée et une partie des soirées, parce que de toute manière ça fait des années que c’est la seule façon que tu connais de gagner un peu d’argent. Même si t’as un logement, t’es pas encore totalement sorti de la merde, tu peux pas décemment piquer de la bouffe dans le frigo de celle qui t’héberge alors tu récoltes une maigre nourriture avec les sous qu’on te donne timidement. Mais t’es moins dégueulasse qu’avant alors on t’approche un peu plus, ce qui est quand même ironique. Tu serais un fils de bourge mis à la rue que t’aurais sans doute de quoi te payer sushi à volonté pour trois mois, alors qu’au final, c’est pas comme ça que ça devrait marcher. T’es encore dans le fond du panier, mais cette fois t’es assez hygiénique pour être considéré comme humain. Et pourtant quand tu te fixes, comme ça, de l’autre côté du miroir, tu te détestes. Tu te cracherais à la gueule, et souvent, t’es comme à deux doigts de tout envoyer chier et de repartir d’où tu venais avant de tomber sur la Samson. Tu sais plus ce que tu fais là, et quelque part, ça te bouffe. Alors tu joues de la guitare et t’écris des textes, c’est plus ou moins la seule chose qui t’empêche de devenir fou.

La sonnette qui retentit dans la maison beaucoup trop vide. Alexis est à l’hôpital et toi tu te retrouves gardien de cette trop grande maison. Tu sursautes, peu habitué. Tu sais pas si ce serait bien sage pour toi de répondre, mais ce n’est pas comme si quelqu’un d’autre pouvait le faire à ta place, alors tu sors de la salle de bains, enfile un jean et un t-shirt et descends. C’est toujours pas tes fringues, mais celles d’un ami d’Alexis. Son ex, si tes souvenirs sont bons, mais c’est pas comme si elle en parlait beaucoup, elle y avait juste fait allusion rapidement. Mais il était bâti un peu comme toi, Maverick, un mélange entre une asperge et une brindille, garçons grands et secs qui seraient pas loin d’être en sous-poids s’ils y prêtaient pas attention.

Tu ouvres la porte sans y prêter attention, pour te retrouver nez à nez avec une personne que tu t’attendais pas à revoir. Déjà parce que la seule fois où tu l’avais vue, t’avais bien compris que vous étiez pas du même monde, elle, bourgeoise à l’air hautain, toi errant des rues, le genre de personne à ne pas donner un centime aux gens comme toi. Le mépris qui se peint légèrement sur ton visage, parce que t’as tendance à pas vraiment cacher ce que tu penses, de toute manière t’as déjà vécu le pire, tu vois pas bien ce qui pourrait te retomber dessus. Mais tu dis rien, t’attends qu’elle parle, elle doit bien avoir une raison de se pointer là. Tu connais certes pas Alexis depuis longtemps mais quelque chose te dit que c’est pas non plus son genre, ce type de nanas, alors quelque part ça t’intrigue de savoir pourquoi elle est là.

Puis la connexion se fait dans ton esprit alors que tes yeux glissent sur son ventre. Elle t’en a parlé de Castiel. C’est pas étonnant, c’est son point d’ancrage, comme toi c’est Heather, elle c’est Castiel, celui qu’elle va voir en prison toutes les semaines. “ Ah ouais … Celle-là. Tu veux quoi?” Faut dire que tu n’impressionnes pas par ta sympathie mais tu vois pas bien ce que tu pourrais lui répondre d’autre. “ Elle est p…” T’as enfin décidé que tu pouvais lui donner quelque chose, une petite information pour pas qu’elle poireaute là pendant cinq heures. Elle est pas là, la Samson, tu sais même pas quand elle rentre parce que vous faites votre vie chacun de votre côté. Mais t’en as pas eu vraiment l’occasion parce que la femme face à toi te tombe littéralement dans les bras, et c’est pas une si bonne nouvelle. T’as encore le réflexe de la rattraper et quelque part tu te dis que c’est un exploit, tu l’aurais bien vu tomber et se casser le crâne sur le marbre du perron. “ Et merde … J’espère qu’Alex me virera pas pour ça…” Tu marmonnes plus pour toi que pour Anthéa, pâle comme un fantôme, alors que tu la soutiens jusqu’au canapé, dans la pièce principale. ça n’aurait été que de toi que tu l’aurais sans doute laissée dehors, mais t’as quelques notions de vivre ensemble qui commencent peu à peu à te revenir, et sans doute que tu n’es pas encore assez inhumain pour la laisser sans rien. “ Un verre d’eau?” T’es un peu paumé, faut le dire, tu sais pas si c’est le fait qu’Anthéa soit enceinte ou qu’elle soit … Anthéa, mais tu te sens globalement plus tellement à ta place.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

Oops.

Bien entendu, de tous les moments où Anthéa aurait pu faire un malaise, il fallait que ce soit devant un inconnu, chez Alexis. Le bébé n’était pas encore né, mais il avait déjà un putain de sens de l’humour. Un peu similaire à celui de son père, en fait. Ce n’était pas forcément une bonne chose. En plus, l’inconnu semble avoir entendu parler d’Anthéa. Par Alexis, sûrement. Donc son opinion ne doit pas être très bonne. La jeune femme ne pouvait que s’imaginer toutes les horreurs que la tempestaire aurait dites au garçon. Elle en méritait une partie, certes. Mais alors qu’elle sentait le malaise monter, Anthéa se disait de façon persistante qu’il pourrait la laisser crever ici sans scrupules.

Heureusement pour elle, Anthéa entendit le garçon jurer mais il réagit. Elle se laissa soutenir volontiers, n’ayant pas beaucoup d’autre choix de toute façon. Elle n’avait pas assez de forces pour porter son propre corps. Faites des gosses, qu’ils disaient. Elle se laisse tomber lâchement dans le canapé, essayant d’inspirer longuement par le nez et de souffler par la bouche. Karen lui a donné quelques exercices pour faciliter les désagréments de la grossesse. Mais là, son cerveau est bien incapable de les ressortir correctement. Alors elle fait comme elle peut. Inspire, expire. Inspire, expire. Reste consciente, surtout. Lorsque son sauveur inopiné lui propose un verre d’eau, elle accepte avec un hochement de tête. Ca tourne autour d’elle, donc elle n’a même pas le temps d’apprécier ou de critiquer l’intérieur de la maison d’Alexis. Enfin, si c’est toujours chez Alexis d’ailleurs. Elle espère, parce que tout ça pour ça…

Le jeune homme revient après un moment, le fameux verre d’eau à la main. Anthéa s’en saisit et le boit d’un trait, avant de reprendre ses exercices de respiration. Quelques secondes, qui paraissent interminables. Elle n’entend que sa respiration qu’elle trouve atrocement bruyante, et le son de ses battements de cœur dans son crâne. Il lui faut une minute pour récupérer, une minute pendant laquelle elle reste les yeux rivés au sol. D’une certaine manière, elle plaint celui qui se tient en face d’elle. Obligé de prendre soin d’une nana qu’il ne connait pas, et dont il n’a probablement pas entendu de bons échos. Si elle pouvait, elle partirait tout de suite d’ici. Manque de pot, le petit être dans son ventre semble vouloir faire durer le plaisir. Tant qu’elle ne se met pas à vomir ses tripes sur le tapis, ça devrait aller.

« Alexis…elle est où ? Elle vit encore là ? »
Elle relève la tête doucement, portant son attention sur le jeune homme. Il a l’air tout aussi sympathique que le jour où elle l’avait vu à la banque. C’est-à-dire pas beaucoup. Il a l’air de vouloir qu’elle disparaisse. Elle voudrait bien aussi, disparaitre. Déjà que venir voir Alexis lui avait coûté une dose de fierté. Mais en plus, elle se retrouvait avec un mec qui ne lui inspirait rien de bon. Et elle n’était aucunement en position de se défendre s’il décidait de l’attaquer. Anthéa n’aimait pas se sentir en position de faiblesse. Elle n’avait pas été élevée comme ça. Ca n’était pas dans son caractère. Elle avait l’habitude de mener le bateau, de préférence vers des côtes qui l’arrangeaient. Mais là, avec ses vertiges, et l’autre gaillard…il n’y avait aucune raison qu’il l’attaque. Après tout, elle était enceinte, et on n’attaque pas une femme enceinte, pas vrai ? Et puis, en dernier recours, elle pourrait toujours chanter pour qu’il la laisse tranquille. Mais elle ignorait si elle était même capable de chanter. La situation n’était donc clairement pas à son avantage, et ça la mettait mal à l’aise. Heureusement ou malheureusement, il avait l’air aussi mal à l’aise qu’elle.
« On s’est vus, à la banque. C’est quoi votre nom, déjà ? », enchaina-t-elle sans laisser le temps de répondre à la première question. Tant qu’à faire, elle serait peut-être plus confortable si elle connaissait l’identité du jeune homme. Par principe. Il la connaissait, elle aimerait être sur un pied d’égalité à ce niveau-là. Elle essayait de se rappeler si son prénom était sorti ce jour-là, à la banque. Mais elle n’avait pas tout suivi lors de l’incident. Trop occupée à vouloir sortir d’ici. Et sa vessie l’avait rapidement détournée des détails qui passaient. De toute façon, même si elle avait retenu son prénom, son cerveau tournait trop lentement pour lui redonner l’information. Alors autant demander. Elle sentait que le monde autour d’elle tournait moins, ce qui était rassurant. Encore quelques minutes et elle serait capable de repartir, probablement. En attendant, il fallait bien qu’elle pioche quelques infos. Et qu’elle trouve Alexis, accessoirement.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

Oops.

T’aurais pu la laisser là, sur le pas de la porte, faire comme si c’était pas ton problème. Mais t’es pas si inhumain qu’on pourrait bien le penser en te voyant. T’es loin de l’être, d’ailleurs. Tu sais juste pas comment réagir, comment te comporter face à ceux qui ne peuvent, de toute évidence, pas te comprendre. Tu sais juste pas quoi faire, pas vraiment, c’est pas comme si tu t’étais retrouvée dans cette situation souvent. A Londres, elles étaient punies, celles qui finissaient par tomber enceintes, parce qu’elle pouvait plus assurer le job comme il le fallait à un moment donné. T’en as côtoyé mais t’avais pas vraiment l’autorisation de les approcher de trop près, de les aider. Parce que c’était de leur faute et pas du fait que les filles de Lysander, elles avaient aucun moyen de se protéger réellement. Hell t’aurais pu attraper des merdes à force, mais t’as été plutôt chanceux. Parce que ceux là ils finissaient par crever sur le trottoir par manque de soins, parce que c’était pas son problème, à ton boss, de savoir qui allait crever, il en trouverait bien d’autres. Aucun d’entre vous n’était irremplaçable, tu le savais bien. Alors t’y connaissais rien, tu savais pas comment le gérer. Et faut dire que t’es plutôt mal à l’aise, alors que tu la traînes à l’intérieur, sans savoir vraiment quoi lui proposer pour qu’elle se sente mieux. Et probablement que t’as pas envie qu’elle se sente mieux tout de suite et qu’elle commence à te poser des questions sur Alexis, comme si t’étais un agent double, sans savoir ce que tu pouvais bien dire ou pas. Mais bon, la seule chose qui te sauve, c’est sans doute que t’as pas grand-chose à dire, tu la connais depuis relativement peu de temps, Alex.

Alors t’en profites pour te rendre à la cuisine et faire comme si elle était pas là, pendant trente secondes, le temps de te servir dans les placards comme si t’étais chez toi et de revenir avec le verre d’eau salvateur qu’elle s’empresse de prendre et de boire. Tu la regardes faire ses exercices, tu sais pas trop bien ce que tu fais là, les bras croisés sur la poitrine, à la regarder. Tu peux pas franchement te barrer parce que tu l’as invitée à rentrer, t’as comme la sensation que c’est à toi de t’en occuper maintenant, que tu le veuilles ou non, mais tu te sens pas vraiment à ta place dans ce tableau des plus étranges. Déjà voir une femme enceinte que Alexis déteste sur son propre canapé, c’est un coup à te retourner le cerveau sans attendre. Tu te dis bien que t’as pas eu le choix, mais même ça c’est plutôt loin de te réconforter. Faudra bien que tu trouves autre chose si tu veux garder la face à côté de ton hôte lorsqu’elle reviendra du boulot. Si Anthéa est encore là, ce sera sans doute pire. Mais Anthéa finit par parler. Trop, si on te demandait ton avis, alors qu’elle enchaîne avec sa dose de questions sans te laisser le temps de répondre. ça t’emmerde parce que ouais, t’as souvenir de l’avoir vue à la banque, mais tu te souviens plus franchement du nom que t’as donné, puisque forcément t’étais en présence d’un flic et que t’es persuadé de pas avoir baver ta vraie identité parce que t’es pas complètement con. Tu soupires. De toute manière tu vois pas bien ce qu’elle pourrait faire, elle, avec ton nom. “ Jax. T’es pas très loquace mais faut dire que tu sais pas quoi renchérir. Son nom tu le connais et qui elle est, tu le sais déjà. Pour ce qui est du détail, tu t’en fous, t’es pas le genre à t’immiscer dans les problèmes des autres quand tu peux pas les aider à les régler, t’as bien à faire avec ta propre misère.

Tu reviens donc sur le sujet qui semble intéresser la brune, à savoir la raison de sa présence ici. “ Elle habite toujours là ouais, mais elle est au boulot, Alex. Et si je peux donner mon avis, t’aurais mieux fait de te pointer direct à l’hosto si le but c’était de lui tomber dans les bras.” T’as une ombre de sourire qui vient te chatouiller les lèvres. Faut dire que t’as un humour spécial mais t’es bien content qu’il te fasse rire. Tu t’ouvres pas tellement. C’est pas le cas avec Alexis ou Heather ou même Maverick, mais elle tu la connais pas encore, il te faut bien un moment d’adaptation, et même là t’es pas certain de l’apprécier plus que maintenant. “ Mais tant que je suis là, je peux prendre un message.” Non pas que ça te fasse plaisir de rendre service, seulement tu prévois le fait de devoir expliquer la raison de la présence d’Anthéa, et t’en as encore pas la moindre idée.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

Oops.

Anthéa se rend bien compte qu’elle est un boulet pour son pauvre hôte. Qui doit bien se demander comment il va gérer la femme enceinte en plein malaise sur le canapé. Bon sang, si Alexis entre maintenant, elle va péter un câble. D’un côté, ça ferait bien marrer Anthéa. Faire un peu chier Alexis, ça ne faisait jamais de mal, pas vrai ? De l’autre, le jeune homme en face d’elle avait eu la gentillesse de la porter à l’intérieur et de lui donner de l’eau, elle ne voulait pas le mettre en porte à faux. D’habitude, elle s’en foutait, des gens et de leur situation, ou presque. Mais là, elle se sentait un peu redevable. Juste un peu. Suffisamment pour s’inquiéter du sort de son sauveur.

Qui daigna d’ailleurs lui donner son prénom. Jax. C’était pas un prénom, ça, Jax. Bon, tu me diras, venant d’une fille qui s’appelait Anthéa…l’hôpital se foutait grandement de la charité. Un prénom typiquement français, et encore, même en France on lui avait fait souvent répéter. Mais depuis qu’elle était arrivée en Irlande, c’était un vrai festival. Les gens n’arrivaient pas à le prononcer correctement, forcément. Elle avait droit à du « Ann-Ssi-A » la plupart du temps. Elle avait fini par s’y faire. Castiel savait le prononcer plutôt bien. Ou alors elle s’était juste faite à sa façon de le dire. Elle-même avait tendance à bouffer le « i » dans Castiel. Elle n’allait pas faire de chichis. Bref, elle hocha la tête. Jax. Au moins elle avait un nom à mettre sur ce visage.

Bon point pour Anthéa, Alexis vivait toujours ici. Mauvais point, elle était à l’hôpital. Anthéa soupira. Elle avait pourtant appelé l’hôpital avant de venir. On lui avait assuré au téléphone qu’Alexis n’avait pas de garde aujourd’hui. Donc, on lui avait menti. Super nouvelle. Quel hôpital mentait comme ça aux gens ? Un hôpital où on connaissait Anthéa et qu’on protégeait Alexis, de toute évidence. C’était stupide. Alexis avait-elle fait passer le mot de ne pas lui passer Anthéa ? Anthéa n’avait pas fait ça à la banque. Elle devrait peut-être. M’enfin, vu le niveau de revenus d’Alexis, elle ne risquait pas de devenir cliente d’Anthéa de sitôt. Tant mieux d’ailleurs. En tous les cas, ça a l’air de faire rire Jax. Ce qui peut se comprendre, il doit se dire qu’elle est débile. Elle ne prit pas la peine de démentir. Peu importait qu’il la trouvait stupide, cela n’ajouterait qu’un défaut sur la liste longue comme le bras qu’Alexis avait déjà du lui faire. Par contre, elle ne manquerait pas de passer à l’hôpital, à l’occasion.

Mais tant que je suis là, je peux prendre un message.
Anthéa grimace, malgré elle. Non, ce n’était pas une bonne idée. « Je préfèrerais pas. », répond-elle. Puis elle se rend compte que c’est terriblement impoli, comme réponse. Et elle n’est pas malpolie. Elle se racle doucement la gorge. « Disons que c’est un problème délicat et je préfèrerais que ça reste entre elle et moi. » Oui, disons-le comme ça. Disons qu’elle n’allait pas demander à Jax de demander à Alexis de lui faire sortir des médicaments en douce. Elle lui sourit, un peu gênée. Pendant une seconde, elle pensa à lui demander s’il ne vendait pas ce genre de trucs sous le manteau. Soyons honnêtes, avec ses tatouages et sa coupe, et son air de manière générale, il ressemblait un peu à un dealeur. Mais elle n’allait pas juste assumer qu’il en était un. Après tout, on assumait qu’elle était une connasse, et c’était faux. La plupart du temps.
« C’est pour mon mari. Je suppose qu’elle t’a parlé de lui. Et de moi. », ajouta-t-elle en haussant les épaules. « Peu importe. De toute façon, je ne sais pas pourquoi je suis venue, elle ne m’aidera jamais, c’est stupide. », dit-elle en se relevant. Le monde tournait encore trop, ceci dit, et elle retomba aussi sec sur le canapé. Elle soupira, prit sa tête entre ses mains.
« Promis, je ne vais pas te pourrir toute ton après-midi. C’est juste…les joies d’être enceinte. Et seule. ». Anthéa ne savait pas bien pourquoi elle disait ça. Comme si son cerveau se mettait en veille et laissait son cœur parler. Elle releva la tête.
« Toi et Alexis, vous sortez ensemble ? Ou c’est juste…elle t’héberge et tu gardes la maison pour les inconnues qui font un malaise sur son perron ? »

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

Oops.

Tu n’as jamais vraiment été du genre à t’intéresser à la vie des gens. Notamment parce que tu ne supportais pas que ceux qui ne pouvaient rien faire à la tienne viennent foutre leur nez dedans, alors t’essaies de leur rendre la pareille. Puis, faut le dire, t’as bien assez à penser de ton côté pour t’emmerder à compatir pour les autres, t’as pas que ça à foutre. Et tu t’es plutôt bien retrouvé, avec Alexis, puisqu’elle non plus n’est pas du genre à s’étendre, pas du tout même. Mais Anthéa semble persuadée que tu connais déjà toute sa vie, alors que tu as eu relativement les grandes lignes, et encore, t’es pas certain d’avoir assez d’informations pour juger quoique ce soit. Non pas que tu ne la juges pas, elle est tout de même assez hors propos au milieu du salon d’Alexis, mais pas tellement pour ce qui se rapportait à son meilleur ami. L’homme en question, tu ne l’as jamais rencontré, et de ce que t’en sais, le fait qu’il soit en prison pour meurtre lui enlève une assez bonne partie de capital sympathie. L’histoire complète, en elle-même, semble d’ailleurs trop complexe pour ta propre compréhension, et tu n’as pas essayé d’en savoir plus. Les relations sociales et toi, ça a toujours été un ensemble complexe. Tu n’as jamais vraiment eu beaucoup d’amis, quelques connaissances, quelques personnes qui t’ont aidées, mais la confiance, elle n’a été présente qu’avec Heather. Et même là, ça n’avait rien à voir avec toutes les intrigues que pouvaient se permettre les gens de Bray. T’as été beaucoup trop occupé à lutter pour rester en vie, t’as pas eu le temps de t’inventer des problèmes à n’en plus finir, t’aurais même jamais su que les mariages arrangés étaient réellement quelque chose si t’avais pas rencontré Alexis.

Tu considères n’avoir pas la moindre famille, hormis Heather. Vous êtes peut-être pas liés par le sang mais elle est bien plus que tes parents n’ont jamais été. Mais quelque part, quand tu vois le récit, bref mais rempli d’informations que ton hôtesse t’a fait sur la famille Ò Murchù tu te sens presque privilégié. Ou alors t’as envie de leur exploser la gueule à coups de pelle pour se complaire dans une telle vie d’apparences et de faux-semblants qui te donne envie de gerber rien que d’en entendre parler. Il ne t’a fallu que cinq minutes pour comprendre que tu n’étais pas du même monde. Alexis non plus, et c’est peut-être pour ça que Castiel - parce que c’était bien lui le fond du problème, apparement - lui vouait un intérêt sans failles. Parce qu’elle était loin de tout ce qu’il avait toujours connu et qu’il n’a pu toucher la liberté qu’en sa présence. Alexis aimait à raconter, surtout, les périodes plus drôles, plus insouciantes qu’ils avaient connus, ce moment où ils n’étaient que tous les deux contre le monde et où il rêvait encore de pouvoir se libérer de l’emprise de sa famille. Des problématiques que tu avais du mal à comprendre, mais ce que tu pouvais assimiler, c’était qu’il y avait là une pointe de bonheur, perdue depuis longtemps.

Tu lèves presque les yeux au ciel lorsqu’Anthéa refuse de te donner la raison de sa présence. Tu ne sais pas bien quoi faire de plus sinon la fixer jusqu’à ce qu’elle se barre. Ce n’était pas comme si tu pouvais parler de tout et de rien, tu n’ouvrais déjà pas beaucoup la bouche quand tu avais des choses à dire, là tu te sentais bien comme un poisson hors de l’eau. “ Comme tu veux.” Non tu n’insisteras pas jusqu’à ce qu’elle parle, notamment parce que si elle ne voulait rien dire et que ça ne te regardait pas, t’as aucun intérêt à pousser les choses. ” Elle m’a parlé de Castiel parce qu’elle y tient, je comprends pas pourquoi mais c’est comme ça, et que la situation la rend pas joyeuse. Elle ferait n’importe quoi pour lui et si ça implique de te rendre service, elle le fera aussi.” Tu soupires. C’est sans doute ta plus longue phrase sortie depuis que t’es arrivé sur Bray, ce serait peut-être un record. Tu te demandes, un peu malgré toi, pourquoi elle se retrouve seule, cette femme. Tu te dis qu’il est sans doute plus simple pour ceux qui n’ont pas à se soucier de ce qu’ils vont manger au prochain repas, chaque minute de leur vie, de se faire des amis. Quand on a de l’argent, en plus de ça, sûrement qu’ils doivent arriver comme des mouches tout autour. Ou alors toute l’histoire autour du fratricide du riche héritier lui a juste fait perdre tous ceux qu’elle connaissait? “ T’as personne vers qui aller?” Tu sais pas vraiment pourquoi tu t’interroges, mais tu peux pas t’empêcher de te poser des questions, surtout sur quelque chose que tu maîtrises pas. Sa question, par contre, elle te fait rire. “ Plutôt la deuxième solution. Apparemment elle a une histoire non résolue avec son meilleur ami, c’est une sorte de turn-off pour moi ce genre de problèmes.” Bien sûr tu te moques, mais ton humour ne passe pas toujours très bien alors tu préfères clarifier ta pensée avant qu’elle ne s’énerve. Il ne manquerait plus qu’un coup de stress lui déclenche l’arrivée du bébé. “ Je déconne hein. Mais la question s’est jamais posée.” Y a jamais eu aucune ambiguité entre toi et Alexis, et c’était bien mieux comme ça alors que t’as encore des cauchemars à t’imaginer quelqu’un te toucher, comme si tu retournais à Londres encore et encore.


code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

Oops.

A la réflexion, Anthéa était peut-être, probablement, paranoïaque. Parce que Jax n’avait pas l’air d’avoir spécialement entendu parler d’elle, en bien ou en mal. Elle qui était persuadée qu’Alexis crachait sur son dos à longueur de temps, il fallait bien qu’elle se rende à l’évidence. Alexis avait autre chose à faire. Et c’était elle qui se prenait beaucoup trop la tête avec ces conneries. De manière générale, Jax semblait détaché. Il devait la trouver ridicule, à prendre des pincettes, à faire des manières. Elle se trouvait un peu ridicule aussi, à la réflexion. Mais elle ne souhaitait prendre aucun risque. Ca lui coûtait déjà assez de venir demander de l’aide à Alexis.

La jeune femme avait cependant bien parlé de Castiel à Jax. Parce qu’elle y tient, qu’il disait. Les poils d’Anthéa se hérissèrent instantanément. Elle ne supportait pas qu’on évoque, qu’on lui rappelle, le lien d’affection profond qui unissait Castiel et Alexis. Elle ne le supportait pas parce qu’il la mettait en danger, ou tout du moins elle en était persuadée.
« Elle ferait n’importe quoi pour lui et si ça implique de te rendre service, elle le fera aussi.
C’était peut-être bien le seul avantage à la situation, d’ailleurs. Alexis serait prête à tout pour Castiel, même si ça voulait dire qu’elle était prête à tout pour qu’Anthéa aide Castiel. C’était le seul pouvoir que la brune avait sur Alexis. Elle haussa les épaules. Oui, elle le ferait sûrement. C’était une consolation en soi. Elle aurait préféré, ceci dit, ne pas avoir à passer par Alexis du tout.

T’as personne vers qui aller?
Anthéa ignorait si la question avait été posée par simple courtoisie, ou si Jax montrait un réel intérêt pour le bien-être de la jeune femme. Elle sourit néanmoins, touchée par l’intention, fut-elle bonne ou mauvaise. Elle secoua ensuite la tête.
« Non. Enfin, personne vers qui j’ai envie d’aller. Je suis mieux comme ça. »
En tous les cas, pour l’instant elle l’était. Ca n’allait peut-être pas durer. Elle s’attendait à voir débarquer Gideon chez elle à tout moment. La simple idée que le patriarche Ò Murchù vienne s’immiscer dans sa vie et celle du bébé lui flanquait la chair de poule. Après ce que lui avait dit Castiel, elle voulait protéger son enfant et sa famille de Gidéon. Mais seule, elle n’en avait pas le pouvoir. Et ses parents n’accepteraient jamais d’aller à l’encontre de Gidéon. Personne à Bray n’oserait, en fait. Le seul qui avait osé, c’était Castiel, et il croupissait en prison.

Heureusement pour elle, Jax changea de sujet, et répondit à sa question sur Alexis et lui. Il tenta l’humour, apparemment. Mais Anthéa n’était pas d’humeur. Et de toute façon, quand on parlait de Castiel et Alexis, elle n’était jamais d’humeur. Elle fit donc un faux sourire, de ceux qu’elle avait pratiqué pendant des années. Il n’était pas vraiment responsable de l’animosité qu’elle avait envers Alexis, et il ne pouvait pas savoir qu’elle était si susceptible sur le sujet. Elle soupira.
« Ouais. Désolée, c’est pas dans mes habitudes de m’immiscer dans la vie des gens. Mais Alexis…c’est compliqué. »
Elle regarda Jax deux secondes, puis pencha légèrement la tête sur le côté.
« Tu n’aurais pas moyen de trouver des médicaments qui ne se donnent normalement que sur ordonnance, par hasard ? »
Elle se pinça les lèvres. Elle avait vu une échappatoire à Alexis. Si Jax pouvait l’aider, elle n’aurait pas à aller demander un service à Alexis. Elle n’aurait pas de dette envers elle, et Castiel non plus. Ce serait parfait. Enfin, moins merdique que la situation actuelle.
« Non pas que je présume quoi que ce soit. Tu m’as juste l’air…enfin, plus débrouillard que moi. Castiel aurait besoin de médicaments, et je ne peux pas lui obtenir. Avec la grossesse, tout ça. Bref. Si jamais tu pouvais… »
Elle soupira. Qu’est-ce qu’elle s’imaginait ? Ils ne se connaissaient pas, avec Jax. Tout juste lui avait-il évité de s’éclater au sol tel un vase chinois suicidaire. Pourquoi est-ce qu’il lui rendrait service ? Elle se faisait beaucoup d’illusions.
« Laisse tomber. C’est stupide. »
Elle se leva.
« Ca va mieux. Je vais aller…voir Alexis à l’hôpital. Foutre ma fierté au placard pendant 5 minutes, et puis voilà. Et si elle refuse, je me débrouillerai. Doit bien y avoir un dealer de médicaments qui a laissé son numéro dans le bottin. »
Elle haussa les épaules, puis regarda Jax.
« Désolée pour tout. Et merci du coup de main. »


code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
Oops. [Jax & Théa]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» I wanna make a supersonic man out of you + Théa&Sid
» Oops... Stop. We did it again. ◊ Alix

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
► URBAN LEGENDS :: Archives de UL V3 :: Ecrits-