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 I wanna make a supersonic man out of you + Théa&Sid

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❝I wanna make a supersonic man out of you❞
Théa&Sid
La journée s’était déroulée comme … Plus ou moins toutes les autres journées depuis l’arrivée de Sidney à Bray. Un réveil catastrophique, l’envie de mourir jusqu’à la première tasse de café puis l’enchaînement de toutes les autres, même après être arrivée au bureau d’Antigone. Passer la journée à recevoir des appels et à organiser la semaine de sa patronne, il faut bien dire que malgré sa tendance à foirer plus ou moins tout ce qu’elle faisait, elle ne se débrouillait pas trop mal. Elle avait son après-midi de libre, donc après avoir déjeuné sur le pouce pour finir une lettre recommandée, elle prit un plaisir fou à rentrer chez elle pour troquer le tailleur obligatoire contre un jean et des baskets. Non pas qu’elle souhaite spécialement sortir, mais il fallait bien qu’elle aille faire des courses, et pourquoi pas retrouver Elijah au parc, une fois qu’elle aurait fini tout ce qu’elle insistait pour faire. Elle aurait également pu se rendre au refuge, mais vu le temps qu’elle y passait, elle ne manquerait pas. Sans compter que si les chiens l’adoraient, il était bien moins certain de l’équivalent avec les humains. Elle ne le cherchait d’ailleurs pas le moins du monde, bien plus à l’aise avec la présence canine qu’avec des personnes qui, au mieux, l’agaceraient au bout de trois minute trente. Au mieux.

Alors elle était sortie acheter quelques trucs à grignoter pour Kabu et elle. En tant que bonne célibataire, elle achetait vraiment n’importe quoi, des tonnes de chips et de céréales et quelques paquets de pâtes pour faire bonne mesure. Sidney, elle ne sait pas cuisiner et n’a même pas envie d’apprendre, elle préfère commander tout ce qu’il est possible d’avoir par le biais des livreurs. A New-York, ce n’était pas compliqué, mais à Bray, elle s’était trouvée très vite à court d’options, alors elle se rabattait sur les conneries comme les pringles et le pop-corn. De quoi faire son repas du soir, dans l’équilibre et l’absence de gras bien sûr. Après être rentrée avec son caddie dans un rayon et avoir accidentellement fait tomber quelques rouleaux de sopalin au sol sans pourtant faire un seul signe pour les ramasser, elle finit de faire son tour et passa rapidement en caisse. Sidney, c’est le genre de personnes qui peut rester cinq minutes dans le magasin et cinquante en caisse, avec tous les coupons de réduction possibles et imaginables, et autant qu’elle puisse cumuler, elle le faisait, laissant la file s’étendre derrière elle sans en avoir réellement conscience. Après s’être faite insulter par les clients, beaucoup trop impatients, selon elle, elle avait fini par sortir de l’épicerie.

C’est là qu’elle le vit, dépassant d’une des poubelles sur le côté du magasin. Un sac. Un beau sac, sûrement qu’il l’aurait été, s’il n’avait pas été couvert d’un liquide orangeâtre ressemblant vaguement à du soda. Posant ses plastiques sur le sol pour le prendre dans ses mains - là où le liquide n’apparaissait pas - elle se mit à le tourner dans tous les sens. Probablement qu’avec un peu de nettoyage, il serait rattrapable. Surtout que ce n’était pas franchement l’accessoire de chez Primark, et qu’il semblait valoir une petite fortune. La Clarke n’avait jamais été spécialement friande des sacs à main, mais par principe, dès, qu’elle voyait un truc de valeur, il fallait qu’elle l’embarque. C’était un peu là pour ça. Alors ni une ni deux, elle avait attrapé le tout, ses affaires et sa nouvelle acquisition pour retourner chez elle. Après avoir rangé ses courses - le rangement pour Sidney, consistait à balancer tous les aliments sur la même étagère, le seul tri qu’elle faisait était de mettre au frigo ce qui allait au frigo, le reste, c’était le destin - et s’être assise sur le canapé, elle entreprit de regarder à l’intérieur du sac. Elle n’allait pas le faire au milieu de la rue, c’était un fait, imaginez que quelqu’un l’aurait vue fouiller dans une poubelle?

C’est donc pour cette raison qu’elle ne remarqua qu’à cet instant qu’il était loin d’être vide. Un portefeuille dont on avait vidé tout le liquide, sans aucun doute - à part un seul billet rapiécé dans un coin qui avait dû être oublié et que la jeune femme s’empressa de mettre dans sa poche - et où on ne pouvait trouver aucune carte de crédit - mais la place étant prévue pour en mettre plus d’une, Sidney se faisait déjà bien idée à quel genre d’individu le sac avait pu appartenir. Dans le sac se trouvait également une petite trousse à maquillage - de marque, comme quoi, Sidney n’avait jamais tort quand il fallait flairer du bourge - un paquet de chewing-gum, un trousseau de clés et … Une carte d’identité. Sans doute que la demoiselle à qui appartenait le sac devait être la seule au monde à avoir une tête pas trop dégueulasse sur sa photo, de quoi rendre jalouse la blonde qui de manière générale n’arrivait même pas à se maquiller correctement. Le nom lui disait quelque chose mais elle ne resta pas assez longtemps fixé dessus pour s’en souvenir. Elle voyait seulement l’adresse. Même si la jeune femme manquait un peu de morale, elle ne se voyait pas garder un sac et un portefeuille en sachant à qui il appartenait. Mets des visages sur tes victimes qu’ils disent. ça ne l’empêcha pas de subtiliser les gommes et le rouge à lèvres avant de tout remettre dans le petit sac. Parce que faut pas déconner.

Une petite heure plus tard, Sidney se retrouvait à Golden Coast. Il était beau ce quartier, rien à voir avec le reste de la ville, et rien à voir non plus avec les lieux auxquels la blonde est habituée. Elle commence déjà à souffler par avance du temps qu’elle devra y passer. Pourtant, elle continue son chemin, à pied - parce qu’elle n’a toujours pas récupéré son permis, bien entendu. Elle finit par arriver devant la demeure Ò Murchù et s’en va cogner à la porte, sans savoir vraiment quoi dire, le sac entre ses deux bras. Il ne faut que la porte qui s’entrouve pour qu’elle parle, dans un sourire. ” J’ai trouvé votre sac !” ça devrait lui valoir une bonne année 2019 ce genre de bonne action, non?



©️ Pando
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❝I wanna make a supersonic man out of you❞
Théa&Sid

Anthéa tournait en rond. Elle était en repos aujourd’hui, repos forcé puisque les désagréments liés à sa grossesse avaient pris le dessus sur son envie de faire remarquer cette grossesse le moins possible. Mais son ventre trahissait le terme qui arrivait dans même pas trois mois, et bébé avait décidé de lui filer tous les symptômes désagréables possible. Karen l’avait alors quasiment forcée à demander un temps partiel à son employeur. Bien entendu, son manager n’avait pas refusé. D’une part parce qu’on ne refusait pas ce genre de choses à une femme enceinte, surtout quand il s’agit de l’une de vos meilleures employées. D’autre part, parce que le nom Ò Murchù suffisait souvent à Anthéa pour obtenir ce qu’elle demandait. La voilà donc à 80%, ne travaillant que 4 jours sur 5. Aujourd’hui en l’occurrence, elle ne travaillait pas. Mais du coup, elle tournait en rond chez elle. Elle aurait pu sortir, voir du monde, mais l’envie manquait cruellement. Elle n’avait même pas envie d’aller faire du shopping. Et puis de toute façon, elle avait des contractions depuis son réveil. Karen lui avait dit que ça ne s’améliorerait pas si elle continuait à être sous tension comme elle l’était. Facile à dire. Castiel était encore en prison et elle se retrouvait seule, enceinte jusqu’au cou, inquiète pour l’avenir de son mari et de sa famille. Et puis, dehors, tout le monde la regardait. Parfois avec pitié, parfois de travers. Comme si elle était complice du crime de Castiel par le simple fait d’être sa femme et la mère de son enfant. Elle n’avait tué personne, elle. Mais les gens s’en fichaient bien. Ils la jugeaient sans beaucoup de discrétion parfois. Et elle n’avait pas le courage ni le temps de leur répondre à chacun.
Elle avait peur aussi de tomber sur Gideon. Castiel lui avait dit de rester loin de son père. Elle n’avait que saisi l’étendue de la dangerosité du patriarche Ò Murchù. Elle ne voulait pas qu’il l’approche, elle ne voulait pas qu’il approche le bébé. Et s’il s’était bien gardé de venir jusque chez elle jusqu’ici, il pourrait être assez fourbe pour l’intercepter dans un lieu public, ne lui laissant pas beaucoup d’issues de secours. Ou bien Anthéa devenait juste paranoïaque avec toutes ces histoires. Elle ne savait plus bien. En attendant, elle était affalée devant une série de super-héros qui, eux, se sortaient toujours de prison au bout de trois épisodes d’une façon ou d’une autre.

Alors quand on sonna à la porte, elle ronchonna quelques secondes avant de se lever de son canapé et sortir. Qui osait la déranger en plein milieu d’un épisode de sa série ? La porte s’ouvrit un peu sèchement, sur une petite blonde qu’Anthéa ne se souvenait pas avoir vu avant. Elle pensa à une démarcheuse au début, même si Bray ne comptait pas beaucoup de VRP qui faisaient du porte à porte. Surtout à Golden Coast, où ils se faisaient claquer la porte au nez avant d’avoir pu dire bonjour. Elle aurait pu être une mormonne venue prêcher, mais elle n’en avait pas la tête. Anthéa allait lui demander ce qu’elle voulait, mais elle s’arrêta net. Entre les mains de l’inconnu, il y avait quelque chose que la brune connaissait bien, et qu’elle pensait ne jamais revoir.
” J’ai trouvé votre sac !”
Anthéa ouvrit de grands yeux. C’était bien son sac. Il avait clairement fait un séjour au milieu de déchets, et pris des liquides en tous genres dans la tronche, mais c’était son sac. Le sac qu’elle s’était fait voler il y a des semaines de cela. Bordel. Prends-toi ça dans la gueule, inspecteur Craig, une petite blonde a fait mieux que toi. Elle ne manquerait pas d’aller le voir au commissariat et lui planter le sac sous le nez, tiens. Dire qu’il s’était foutu de sa gueule la dernière fois qu’elle était allée. Anthéa se saisit du sac sans même jeter un regard de plus à la blonde qui le lui tendait.
« Merde alors ! », lâcha-t-elle en le regardant. Puis elle entreprit de regarder à l’intérieur. Tout y était. Non, il manquait ses chewing-gums. Mais elle n’avait plus le droit d’en manger, parait-il que c’était mauvais. Elle ouvrit le portefeuille. Plus de liquide, plus de carte de crédit, évidemment. La trousse à maquillage était là aussi. Mais…il manquait son rouge à lèvres dedans. Un rouge à lèvres qui lui avait coûté cher.
« Evidemment, il manque des trucs… », dit-elle plus pour elle que pour l’inconnue en face. A qui elle daigna enfin accorder son attention.
« Merci de me l’avoir ramené. Vous… » Elle hésita un instant, puis sourit. « Vous voulez entrer ? Boire quelque chose ? Je vais vous dédommager, c’est un sac que je voulais vraiment retrouver. »
En soi, elle n’espérait pas franchement que l’inconnue accepte. C’était un peu en bazar, chez les Ò Murchù en ce moment. Anthéa prenait moyennement le temps de ranger. Mais cette fille lui avait ramené son sac, elle méritait bien au moins un verre de quelque chose et une rétribution.


©️ Pando
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❝I wanna make a supersonic man out of you❞
Théa&Sid
Elle ne se sent pas vraiment dans son élément, Sidney. Il faut dire qu’elle n’a jamais eu vraiment l’habitude de se rendre dans des quartiers huppés, Bray comme New-York, d’ailleurs. Enfin… L’appartement de sa soeur n’avait rien à envier aux plus riches, mais on ne pouvait pas dire qu’elle s’y rendait régulièrement. Tout au plus elle avait dû y mettre les pieds une fois ou deux, avant, bien entendu, qu’elle ne massacre le mariage de sa cadette, lui valant une haine sans nom de sa part. Elle aurait bien tendance à dire que c’est un peu exagéré, et que de toute manière son ex-futur-beau-frère avait clairement un grain, mais apparemment, ce n’était pas des arguments assez valables pour la faire réinviter aux repas de famille. Tout ça pour dire qu’avec ses jeans élimés et ses baskets, elle faisait presque tâche dans l’environnement. La blonde était, d’ailleurs, à deux doigts de faire machine arrière et de repartir, le sac entre les bras, quand la porte s’ouvrit. Dès les premières secondes, elle sut qu’elle la connaissait. Pas personnellement, c’était certain, pas vraiment le genre de personne qu’elle fréquentait de manière générale … Et Sidney avait une très forte tendance à fuir les femmes enceintes, à toujours parler de leur ventre rond, du futur bébé et du bonheur qu’il apportera, du fait que “ tu ne peux pas comprendre tant que tu n’as pas été enceinte “ - no, thank you - et surtout des coups de pied que le monstre est en train de leur donner. Non, Sidney, elle a tendance à se rappeler d’Alien dès qu’on lui montre une future maman. Mais malgré tout, elle ne pouvait s’enlever de l’esprit qu’elle la connaissait de quelque part - en dehors de la photographie d’identité qu’elle avait observé plus tôt, bien évidemment.

Cependant, elle ne pouvait pas rester éternellement devant la porte sans savoir quoi dire et tentant de chercher où elle aurait bien pu voir la brune - sans savoir, dans le même ton, si c’était vraiment si important ou si elle l’avait juste croisée au supermarché ou au boulot, ou même dans le parc alors qu’elle était avec Elijah. Alors elle se contenta d’énoncer l’évidence en secouant le sac devant elle comme preuve certaine qu’elle avait fait une bonne action. Presque. Anthéa - puisque c’était de toute évidence son nom, merci les talents de détective Veronica Mars - se saisit de l’objet pour l’observer sous toutes ses coutures, sans jeter un seul autre regard à Sidney, qui restait plantée là sans savoir vraiment si c’était le moment où elle devait s’en aller pour les laisser se retrouver dans l’intimité. Mais comme la sans-gêne qu’elle était, elle ne pouvait décemment pas rater une occasion d’en apprendre plus sur … Well, n’importe qui. La remarque sur les objets manquants la fit grimacer. “ Je l’ai retrouvé dans une poubelle alors … Si c’est pas vous qui l’avez jeté, je pense qu’y a bien quelqu’un qui a dû regarder à l’intérieur.” En dehors d’elle, s’entend. Elle avait certes délesté le sac de quelques objets, mais n’avait pas récupéré l’argent. Ni rien de grande valeur. Elle allait pas pleurer pour des chewing-gum, si?

Et puis l’inconnue - mais elle lui rappelait qui, à la fin???? - finit par lever les yeux vers elle pour se montrer un peu plus sympathique. Là où toute personne aurait sans doute fait un signe de la main qui signifiait “ il n’y a aucun souci” et serait repartie directement, Sidney haussa les épaules. ” Si vous avez du café, on sera quitte !” La blonde lui sourit en retour. Si elle n’avait pas cette question qui lui taraudait l’esprit, elle aurait sans doute tiqué à l’annonce d’un dédommagement, et ce serait empressé d’emmener son interlocutrice sur ce chemin là. Mais actuellement, ce qui l’intéressait, c’était surtout de savoir pourquoi elle avait l’impression d’être sur quelque chose de gros qu’elle pourrait raconter à plus ou moins n’importe qui. C’est pour cette raison qu’elle la suivit dans la maison. Et c’est en voyant les quelques -rares- photos accrochées au mur que la lumière se fit dans son esprit. “ Ca y est, je sais d’où je vous connais !” Sortie de nulle part, cette phrase ne faisait de sens, actuellement, que pour Sid. ” Vous êtes la femme de celui qui a tué son frère non?” Bien qu’elle ne puisse pas se rappeler de son nom, à celui-là (beaucoup trop compliqué et un poil trop irlandais pour l’américaine) ça avait fait du bruit. Déjà à son boulot, parce qu’apparemment, ce mec-là - ou son père - travaillait avec Antigone, et qu’apparemment ça avait mis tout le monde dans une position délicate, mais pas seulement. Toute la ville avait été ébranlée et on avait parlé que de ça pendant deux semaines. Faut dire que Bray, c’est petit, et qu’il n’y a pas des fratricides toutes les semaines à se mettre sous la dent. Mais même quelqu’un comme Sidney, maintenant totalement passionnée par l’endroit où elle se trouvait, se rendit compte qu’elle avait légèrement manqué de délicatesse. “ Oula, c’est vraiment sorti de la pire des façons, je suis désolée. C’est juste que j’étais persuadée de vous connaître de quelque part et ça m’a obsédé pendant deux minutes.” Se rattraper aux branches comme on le peut, un art de tous les jours.



©️ Pando
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❝I wanna make a supersonic man out of you❞
Théa&Sid

Ca énervait Anthéa de voir son sac ainsi souillé et visité. De toute évidence, la personne qui lui avait volé n’avait absolument aucune idée de la valeur de l’objet. Il s’était contenté de prendre l’argent, la carte bleue, et avait délaissé le sac dans une poubelle. C’était scandaleux. Le sac en lui-même valait un bon paquet d’argent. Mais ça, quand était stupide, on ne pouvait que l’ignorer. D’un autre côté, elle était contente de le retrouver. Anthéa était attachée aux choses. Alors, oui, elle en avait plein, des sacs, et elle aurait survécu sans jamais revoir celui-là. Mais elle l’aimait bien. Alors le retrouver dans ses mains, même souillé, c’était une bonne nouvelle. Et c’était grâce à la blondinette en face d’elle. Le monde rapproche les gens de la plus étrange des manières parfois.

Anthéa la laissa entrer et la suivit en fermant la porte. Elle laissa le sac dans le hall, en attendant de pouvoir s’en occuper. Le cuir n’aimait pas beaucoup le soda, mais il était traité, alors peut-être qu’elle pourrait rattraper les salissures et lui rendre sa jeunesse d’antan. Elle se devait au moins d’essayer. Elle se dirigeait vers la cuisine pour servir le café quand la blonde s’exclama. Anthéa se figea sur place, puis se retourna doucement. Elle avait vu les photos et fait le rapprochement.

Oula, c’est vraiment sorti de la pire des façons, je suis désolée. C’est juste que j’étais persuadée de vous connaître de quelque part et ça m’a obsédé pendant deux minutes.
Evidemment, qu’elle l’avait vue quelque part. L’histoire de Castiel et du meurtre de Nathan avait fait la une des journaux pendant des jours. On en parlait encore. Et Anthéa s’était retrouvée au milieu de tout ça, ça ne pouvait pas rater. Sa photo à elle aussi avait fait la une. La femme Ò Murchù. La pauvre, son mari allait en prison pour un fratricide. En plus, il parait qu’elle est enceinte. Quand la nouvelle de sa grossesse s’était propagée, trahie par les rondeurs de la jeune femme, la presse en avait fait ses choux gras. Castiel Ò Murchù, qui fait un bébé et avoue un meurtre après. Pauvre Anthéa, femme naïve abandonnée. Ou bien complice ? Les théories du complot avaient foisonné aussi. On avait accusé la jeune femme d’avoir couvert son mari pendant toutes ces années. La brune avait vu ainsi sa vie écrite noir sur blanc. La jeune fille bien élevée de bonne famille française, qui voyage beaucoup, atterrit à Bray et met le grappin sur l’un des meilleurs partis de toute la ville, voire de toute la région, voire du pays. Mariage arrangé ou véritable amour ? La rubrique potins avait décortiqué leur relation comme il fallait. Anthéa avait vu des photos d’elle enfant débarquer en première page du journal régional. On avait parlé d’un enfant qui n’était même pas encore né, spéculant sur comment il tournerait avec un père criminel. Les parents Desproges avaient supplié leur fille de ne pas lire la presse. Elle ne pouvait pas s’en empêcher. Alors oui, la blondinette l’avait vue quelque part si elle avait ouvert un journal ces derniers jours. Mais de toute évidence, il y avait effectivement meilleure façon de le dire, ce dont elle s’était rendue compte. Anthéa lâcha un sourire pincé.

« Tout le monde me connait, maintenant. Mais vous pouvez m’appeler Anthéa, c’est plus simple que « la femme de celui qui a tué son frère ». Et qui s’appelle Castiel, au passage. Beaucoup semblent l’avoir oublié. »
Elle fit volte-face et alla dans la cuisine. Après tout, ce n’est pas parce que la jeune femme dans sa maison était d’une impolitesse incroyable qu’elle allait la jeter dehors après lui avoir promis un café. Heureusement, la boisson était déjà prête et Anthéa n’eut qu’à sortir un plateau, poser deux tasses et la cafetière, avant de l’amener dans le salon. Elle indiqua les fauteuils à la blonde puis s’assit à son tour.
« Du coup, vous connaissez mon nom, mais j’ignore le vôtre. Ca m’embêterait de vous appeler « la blonde qui m’a ramené mon sac Chanel » », ajouta-t-elle avec un petit sourire amusé. Anthéa n’avait pas la force d’être rancunière aujourd’hui. La grossesse la rendait plus simple, il faut croire.

©️ Pando
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