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 Still Loving You [pV Aaren]

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Chaque année, avec Emma, on perpétue notre petite tradition depuis que son père nous a laissé tomber. C’est un de ces petits rituels qui m’a permis de tenir le coup. On passe deux journées loin de chez mes parents et on s’éclate comme deux petites folles avant le retour à notre réalité et notre quotidien, ou on peut rarement passer plus de deux heures ensemble quand mes horaires me le permettent. Je me dis bien qu’un jour, il faudrait quand même que je ralentisse sur les heures, mais je ne peux pas me le permettre. Même si aujourd’hui j’ai assez de petites économies de côté pour qu’on puisse se prendre un logement.

Je préfère payer un loyer à mes parents, de toute façon je n’ai personne pour garder ma fille pendant que je travaille et je ne veux pas la confier à des inconnus quand elle n’est pas à l’école.

Le deuxième jour de notre petite escapade mère-fille, ma puce c’était réveillée de bonne heure pour me rejoindre pendant que je nous préparais de quoi petit-déjeuner. Elle m’avait réclamé une journée américaine, d’abord on commençait avec les pancakes et le sirop d’érable et plein d’autres bonnes choses. Installées sur notre chaise, nous mangions en silence. Ma petite chipie, si volubile en journée a toujours besoin d’un peu de temps pour démarrer, mais après c’est une véritable pile électrique. Je me demande où elle pêche toute cette énergie à revendre.

Je buvais un jus de fruit quand elle commençait par me poser une simple question qui me fit suspendre mon geste :

-Maman… Il existe bien le père Noël, non ?
-Oui pourquoi ? Quelqu’un t’a dit le contraire à l’école ?
-Mais non… C’est que… Chaque année je lui demande un cadeau et il ne me l’amène pas…
-Tu sais le père Nöel… Il faut qu’il puisse faire plaisir tous les petits enfants de la Terre, donc…
-C’est pas un cadeau qui s’achète… Je voudrais juste qu’il me ramène mon papa…
-…

Jusqu’à présent, elle ne m’en avait jamais parlé et je restais muette d’étonnement, et il faut bien avouer que je ne savais pas quoi lui répondre sur l’instant. Elle savait que son père n’était plus dans nos vies, qu’il était encore en vie mais je m’étais gardée de lui dire qu’il nous avait préféré une inconnue et que je ne m’expliquais pas d’ailleurs pourquoi il ne nous avait pas donné signe de vie depuis le temps. Je pensais qu’il avait tellement honte… Et je m’étais tellement faite à cette idée qu’il nous avait abandonnée que je ne me sentais pas le cœur de le revoir, car je crois que mon cœur se briserait encore une fois. Je m’étais montrée égoïste, et je pensais naïvement que comme ma fille était trop petite, elle ne se rendait forcément compte  de rien. Je ne pensais pas qu’elle pouvait en souffrir étant donné que nous étions bien entourés mais c’était un leurre.

Ce jour là, après cette prise de conscience, je me suis sentie très mal et j’ai eu honte… Et encore aujourd’hui ce sentiment ne me quitte pas.

- Il ne s’occupe pas de ces choses-là tu sais…
- Tu crois maman ?
-Je ne sais pas… Si tu veux, je vais essayer de lui écrire pour lui demander…

J’ai encore le souvenir de son visage qui s’illumine, parce qu’elle pense que je peux réussir l’impossible, et je me sens encore mal de lui avoir menti. Surtout que cela n’arrangerait pas le problème.

Cela m’a turlupiné un bon moment et après en avoir demandé conseil à mes parents, il était convenu d’entreprendre des recherches afin de le retrouver, même si l’idée ne m’enchantait pas. Je me disais que si lui avait envie de la voir,  il se serait manifesté pour un droit de garde. Après tout, même si nous étions séparés c’était son droit. Alors s’il n’avait rien fait pour cela, il était clair pour moi qu’il n’avait pas envie de la voir. A quoi bon s’échiner ? Maman insista pourtant et je me rangeais à son avis, même si cela n’avait rien pour m’enchanter car je lui en voulais énormément. En attendant, maman suggéra que ma fille en apprenne un peu plus sur son géniteur par un biais plus doux que des souvenirs et des anecdotes. Un album photo était exclu, surtout que j’en avais peu de nous deux, et que j’avais peur de me mettre à pleurer en les regardant. Malgré mon ressentiment, il est indéniable que je l’ai toujours dans la peau, et dans le cœur c’est pour ça que jamais personne ne lui avait succédé, même pas dans la couche.

L’autre solution, c’était ce goût de la musique que nous avions en commun, et ma puce l’avait également hérité. Elle mimait la guitare en chantant en yaourt sur du Queen ou Still Loving You de Scorpions, et m’avait même demandé de lui acheter une guitare pour son anniversaire. Ce que je n’avais pas pu lui offrir pour le moment mais je comptais y remédier. Par contre je pouvais toujours lui dégoter un vinyle du groupe de son père qu’elle pourrait écouter sur la platine de la maison familiale.

En attendant, les albums que je possédais du temps du groupe d’Aaren, je les avais simplement jetés à la poubelle après les avoir éclatés en mille morceaux les mois qui ont suivi son départ. Ce serait difficile de les faire écouter à la puce. Papa m’avait alors parlé d’une boutique où on pourrait probablement en retrouver quelques uns et je n’avais pas attendu longtemps pour y faire un saut. Voyant mon air triste, l’employé de la boutique, un certain Stephen avait posé une main compatissante sur mon épaule et proposé de voir sur son ordinateur s’il était encore commandable quelque part. Il lui avait juste fallu un titre d’album, et le nom du groupe. J’avais renseigné ce gentil jeune homme, qui aurait pu être mon petit frère en terme d’âge, en lui donnant le nom de celui qui je préférais.

L’achat a été un succès mais je devrais revenir à la boutique pour le régler et le récupérer.

*
***
Il devait à peine être 15h30 quand je quittais le travail, je rallumais mon téléphone une fois installée dans la voiture, et lisais mes sms, dont un qui m’annonçait l’arrivée du  vinyle. J’allais passer à la boutique pour le récupérer en passant. Cela tombait bien, quelques jours avant Noël. Heureusement que j’en avais prévu d’autres en plus, comme à chaque fois, sinon j’aurais galéré pour trouver un cadeau digne de ce nom dans les temps.

16h45. Je peste après tout ces bouchons, mais dans l’ensemble, cela s’est passé relativement rapidement, et j’arrive enfin à la boutique. Je ne sais pas à quelle heure elle ferme, mais il n’y a pas grand monde, et les deux seuls autres clients qui étaient dans la boutique la quittaient au moment où j’en franchissais la porte.

J’entre tranquillement et me dirige vers le comptoir, derrière lequel je croyais ne voir personne jusqu’à ce qu’une paire de fesses s’imposent à moi. Rougissant, je détourne le regard, et balaie la boutique de celui-ci, une main posée sur le comptoir, tout en demandant distraitement :

-Bonjour, je viens chercher un vinyle que j’ai commandé il y a maintenant un peu plus de quinze jours…

Je sors finalement ma carte d’identité de mon portefeuille et mon reçu après avoir fouiné quelques minutes dans mon sac, sans regarder l’homme, le nez dans mes affaires, en expliquant :

-Je suis Morrigan MacGuire et j’ai reçu votre sms qui disait qu’il était arrivé, vous l’avez ?


Quand je redresse mon visage, je recule de stupeur tellement vite que je me cogne le dos à l’étagère de derrière et fais tomber quelques articles que je m’empresse de ramasser, pâle comme la mort, comme si je venais de voir un fantôme. Puis d’un coup la colère qui s’empare de moi me fait revenir les couleurs aux joues et je me retourne vers lui, mon regard capable de le tuer d’un seul coup :

-Comme oses-tu repointer le bout de ton nez après autant de temps, espèce de lâche ?!
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Aaren aimait bien bosser dans cette petite boutique, il aimait la musique, l’une des rares choses dont il se souvenait dans sa vie. La musique, le reste était flou mais pas la musique, ses doigts pouvaient courir sur les cordes d’une gratte sans même qu’il ne regarde. Il l’avait dans le sang. Aaren avait toujours une musique en tête, un rythme au bout des doigts, la musique dans le sang et la tête pleine de croches, noires et de blanches. C’est pour ça peut-être qu’il se plaisait tant dans cette petite boutique qui pourtant ne payer pas de mine. Il pouvait écouter autant de CD qu’il le voulait, il avait le droit de jouer des instruments sur ces pauses. Et même parfois d’avoir Ozzy avec lui. Le chaton était adorable à patauger dans une marée de vinyle. Mais aujourd’hui il ne l’avait pas amener au travail, parce que le petit chaton c’était caché sous l’armoire et que Aaren n’avait pas eut la foi de ramper sur son parquet. Il l’avait donc laissé bouder et il était parti travailler.
Aaren ne faisait pas tâche sur son lieu de travail, ses cheveux longs, ses piercings et ses tatouages ajouter un petit quelque chose au lieu. Il était comme un poisson dans l’eau et sa force calme et tranquille avait le don de souvent apaiser les clients qui aimaient venir discuter zic et gratte avec ce type cool. Il était en train de ranger des CD par ordre alphabétique dans la réserve quand son patron le retrouva dans l’arrière-boutique, Aaren avait entendu la clochette signifiant que le client était parti.

« Aaren! Tu faisais bien partie des Angry Beast... »
« Oui, pourquoi ? »
« Une petite bonne femme vient de commander l’un de vos CD. Pas le plus connu, mais l’un des meilleurs. Celui avec l’aigle sur la pochette. Je me souviens encore des solos de cet album… Une pure merveille !  Tu pourras peut-être lui dédicacer !»
« Je ne savais pas qu’on en vendait encore... Et je ne pense pas. Personne ne s’intéresse au bassiste.»
« Pas beaucoup mais ça arrive encore… Quand tu auras fini tu pourras rentrer, je ferais la fermeture.»


Le tatoué hocha la tête et termina tranquillement ce qu’il faisait, puis une heure plus tard il était occupé avec un client, autant dire qu’il ne partit pas plus tôt ce jour-là. Par nostalgie, il écouta sur son téléphone une musique de son ancien groupe. Il ne se souvenait plus de pourquoi ils avaient décidé d’arrêter… Mais il ne chercha pas à gratter, dès qu’il tentait de se souvenir, les images de son enfer s’imposaient dans son esprit et il ne voulait pas que ça lui arrive sur son lieu de travail. Bref, il avait coupé la musique et il était rentré laissant son collègue fermer la boutique. Chez lui il s’ouvrit une bière alluma toutes les lumières, la nuit allait tomber rapidement et il s’allongea sur son canapé pour regarder la télévision.

***

La journée s'était passée plutôt tranquillement, il y avait eu beaucoup de monde le matin mais l’après-midi elle était plutôt tranquille. Tellement que son collègue avait décidé de prendre son après-midi. Aarne était seul aux commandes mais il s’en sortait. Il avait emmené Ozzy aujourd’hui, le chaton restait bien souvent dans l’arrière-boutique ou avec son maître sur le comptoir. Penché derrière le comptoir, le tatoué fouillé dans des cartons pour trouver des vinyles à mettre en rayon quand la cloche de l’entrée s’activa, il ne bougea pas, laissant le client respirer, mais on s’adressa à lui. Il remit les vinyles dans les cartons correctement et se redressa glissant une mèche en arrière avant de faire face à la personne. Le prénom à lui seul lui avait fait redresser la tête. Morrigan, est-ce que c’était elle ? La femme qu’il cherchait ? Non… Combien y avait-il de chance qu’elle se montre maintenant ?
Il l’observa un peu perdue, faisant un signe d’avancer vers elle quand elle se cogne contre le présentoir mais il ne peut pas l’aider bloquer par le comptoir.

« Vous me connaissez ? »

Les seuls mots qu’il réussit à sortir. Sous son apparence de gros dur, Aaren ne l’était pas tant que ça… Plus depuis son enlèvement. Il savait, non, il se doutait qu’elle attendait une autre réponse… Mais il était incapable de lui dire autre chose.

« Vous m’avez déjà vu ? Morrigan. »


Morrigan, Morrigan, il n’y avait plus que ce prénom qui tournait en boucle dans le crâne du tatoué. Il en eut un vertige et il s’accrocha au comptoir trop d’informations son esprit voulait se protéger.
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Sa réponse résonne en moi. L’espace de quelques secondes j’en perds contenance, puis ma colère revient au galop, montant probablement d’un cran. Je tremble de tout mon corps. J’en viens à me dire qu’il se fout de ma gueule ou alors j’étais juste en train d’halluciner.

-Comment ça, est-ce que je te connais ? Comment ça est-ce que je te connais ?! Comment je ne pourrais pas te connaître ?! Espèce de connard !

Malgré moi, le son de ma voix augmente de façon proportionnelle à ma colère et à mon désarroi. Je ne sais pas ce qui me prend, mais j’ai envie de tout casser autour de moi, comme si le fait d’avoir autant refoulé ma tristesse et mon ressentiment depuis ces quelques années sans lui, depuis son départ, se décuplaient parce qu’ils sortaient enfin. Malgré cela, je ne mets pas mon geste à exécution, mais cela n’est passé qu’à un cheveu.

Je ris jaune, nerveusement, et me contiens tant que je peux encore. Il faut que je vide mon sac, et tant  pis si ce n’est pas joli à entendre. Cela ne demande qu’à sortir comme une déferlante. Soudain, je m’approche rapidement du comptoir qui nous sépare. Il va sûrement me prendre pour une demeurée et prendre peur :

-Est-ce que je t’ai déjà vu ?!, je répétais chacune de ses paroles, comme sonnée, hébétée par la situation et aussi à cause de l'indignation. C'est comme si mon souffle s'était coupé et que je peinais à trouver mes mots.

Peu consciente de ce qui se jouait pour lui de son côté, j’enchaînais :

-Tu m’as quitté pour une autre ! TU NOUS AS LAISSE POUR JE NE SAIS QUELLE SALOPE QUE TU NOUS A PREFERE A EMMA ET MOI !!! ET DE LA PIRE DES MANIERES. ET MAINTENANT TU JOUES A CELUI QUI NE ME CONNAIT PAS ET QUI NE SAIT PAS QUI JE SUIS ?!!

Je le regarde droit dans les yeux en pleurant :

-T ETAIS L AMOUR DE MA VIE ! TU M’AS BRISE LE CŒUR ET NOUS A ABANDONNE TA FILLE  ET  MOI…


Mes paroles perdent en intensité sonore alors que je sanglote de plus belle, mes mots s’étouffaient entre deux sanglots, comme si je ne pouvais plus respirer à cause de la douleur qui me tordait le cœur auquel je portais machinalement ma main.

-Moi… je t’ai jamais oublié…

Je ne vois plus grand-chose à ce qui se passe, même son doux visage ne se balance plus sous mes yeux brouillés de larmes. En attendant, la violente tempête était passée, mais pour combien de temps encore ?

Hors jeu::
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Le tatoué recula sous la force de la colère qu’il sentait. Son esprit le renvoyait à son enfer.. A sa torture et il ne voulait pas le revivre. Il devient pâle lui aussi et recula jusque contre le mur qui se trouvait dans son dos. Il sentit son chaton venir lui lacérer les mollet à travers son jean. L’animal avait bien sentit que son maître se sentait mal. Le musicien le prit dans ses bras et se laissa calmer par la chaleur du petit corps contre son cou. Il cacha à demi son visage dans les poils du petit animal qui ronronna pour le calmer avant qu’il ne lève de nouveau son regard sur la rousse.

« Emma ? Qui est Emma ? C...C’est ma fille ? C’est.. J’ai une fille ?»

Il ne se souvenait que du prénom de Morrigan. Il ne se souvenait de rien d’autre. Il avait une fille ? Il savait, il sentait que ce n’était pas la question à poser mais il ne se souvenait vraiment de rien. Vraiment et il ne savait pas comment le prouver. Mais tout cela lui donnait mal au crâne. Comme si le mur construit par son esprit autour des souvenirs qu’il avait sciemment oublier était en train de se fissurer. Il ne voulait pas. Il luttait contre d’où sûrement ce mal de crâne qui était en train de poindre.
Tout ce qu’il savait c’est qu’il aurait voulu lui faire plaisir sans vraiment savoir pourquoi. Mais il ne pouvait pas. Il voulait s’expliquer. Mais il ne savait pas quoi dire. Lui avait tout oublier il n’avait pas souffert… Si mais pas pour la même chose. Elle, elle était en colère, elle avait de la peine. Il finit par avancer de nouveau et poser le chaton sur la table qui observa un peu étrangement la rousse qui venait de crier. Aaren lui resta derrière le comptoir…

« Je ne joues pas… J’ai oublié toute une partie de ma vie. C’est pour ça que je suis ici. Je vous cherche. Dans l’espoir que vous puissiez me rendre ma vie. Votre prénom…. Votre prénom c’est la seule piste que j’avais. Je ne vous demande pas de me pardonner. Car je vous ai fait souffrir de ce que je comprend. Mais… Je vous jure que je ne joues pas avec vous. J’ai même été voir un policier afin de vous trouver... »


Il n’avait pas de preuve physique de son amnésie. Pas de preuves tout court. Soit elle le croyait, soit elle sortait de sa vie et jamais il n’aurait l’occasion de savoir ce qu’il avait oublier, pourquoi il avait oublier… Pourquoi il avait vécu l’enfer.

« Si vous êtes vraiment Morrigan et si… Et si ce que vous dites est vrai alors je vous dois sûrement des explications. Malheureusement… Je ne peux pas vous en donner. J’ai… J’ai tout un pan de ma vie qui n’existe plus. Je me souviens de mon enfance. D’un bout de ma vie. Mais plus de vous. Plus de de pourquoi j’ai quitter mon groupe ni pourquoi j’ai quitter Bray. Et je ne veux pas m’en souvenir. Si je le fais… Je sens que je… Que cela va me détruire. »

Entendre qu’il était l’amour de sa vie, qu’il avait une fille et toutes cette colère… Il ne savait pas comment réagir à dire vrai. Mais elle pouvait l’aider. Cependant comment la persuadée de le faire ? Alors qu’elle semblait tant le haïr. Il respira un grand coup et prit le risque de sortir de derrière son comptoir. Elle semblait si fragile qu’il avait envie de la protéger. Il essaya d’oublier ce point dans sa tête, se mal de crâne qui n’augurait rien de bon quand il s’approcha d’elle.


« Écoutez, je sais que c’est difficile à croire et je ne peux malheureusement pas mieux me défendre… Je… Je ne me sens pas… Très bien. »

Son mal de crâne ne faisait qu’empirer il chancela un peu et s’appuya sur le comptoir poussant du bras une pile de prospectus pour des cours de guitare. Il ferma les yeux quelques secondes le temps que son petit étourdissement lui passe avant de relever son regard sur elle, une mèche de cheveux lui tombant devant les yeux.

« Je tiens à prendre mes responsabilité envers ma fille. Je sais que j’arrive de nul part. Mais...Si vous avez besoin d’aide. Et… Il est trop tôt encore… Mais un jour… J’aimerais la voir. Je… Désolé je n’ai pas les idées claires. »

Non vraiment pas, il avait mal au crâne et des haut le cœur, elle apportait sûrement beaucoup de réponse avec elle… Mais aussi l’obligation pour lui… De bientôt devoir faire face à ses démons. De plus il fallait qu’il fasse attention de trop grandes émotions pouvaient lui faire perdre le contrôle de ses pouvoirs.



HJ: Ne t'en fais pas ! Le principale c'est que tu ailles mieux IRL. Still Loving You [pV Aaren] 2571641524
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Franchement, quand je relève la tête à sa question, j’ai le souffle légèrement coupé, et ça a l’effet d’une bombe sur mes pleurs. Je renifle presque bruyamment. Pour quelqu’un qui fait semblant, il est très doué sans son jeu d’acteur, on y croirait presque si on ne connaissait pas notre passé commun. Est-ce que tout ce temps il m’avait joué la comédie… Je peinais à y croire. Là encore, il a presque l’air sincère. Comme c’est commode tout ça…

J’avise la chaton contre lui, et c’est étrange de voir cette si grande main tenir cette si petite chose, et cela me ramène quelques années en arrière, à la naissance d’Emma. Il avait eu la même douceur en prenant dans ses bras sa fille qu’en tenant cet animal contre lui. Je fixe quelques secondes le chaton. Ce n’est pas le moment de me laisser attendrir…

J’arque un sourcil quand il m’explique alors ce qui lui était arrivé, et darde mon regard glacé sur lui. Il se paye ma tête, ce n’est pas possible. Je dis d’un ton aussi tranchant comme une lame rasoir mais le timbre plus faible que je l’aurais voulu :

-C’est commode tout ça… Tu m’as quitté pour une autre femme… J’ai toujours la lettre que tu as laissée sur l’oreiller pour me l’apprendre…

Je suis extrêmement calme d’un seul coup car une partie de moi a envie de croire à cette histoire, et de lui faire confiance. Il reste mon premier amour, et le seul homme que j’ai jamais aimé. Je le fixe quand même avec scepticisme, en me relevant doucement, et en m’approchant très lentement du comptoir. Je peine encore à croire qu’il est bel et bien devant moi après toutes ces années :

-Et il s’appelle comment ce policier ? Et ton nom et prénom ? Tu devais avoir une carte d’identité… Et cela ne retire en rien le mal que tu nous as fait…


C’était vraiment surréaliste tout ça. On croirait une vieille comédie romantique qui aurait mal tourné. Quand il s’approche de moi, je ne recule pas. Si seulement il pouvait savoir pourtant ce que cette proximité me fait. J’ai à la fois envie de le repousser et de l’autre l’envie qu’il me prenne dans ses bras. Je pensais avoir commencé à tracer un trait sur lui, mais mes sentiments pour lui sont intactes et me reviennent violemment à la figure.

-Aaren…Tout va bien ?

Quand je le vois vaciller un peu après avoir annoncé ce sentir mal, c’est plus fort que moi, je m’inquiète pour lui, et mes réflexes d’aide soignante refont surface.

-Assieds-toi…

Je ne peux pas m’empêcher de dégager cette mèche de son front et le dévisage, professionnellement cette fois-ci :

-Pour Emma… On verra… Plus tard… Pour les trous manquants aussi…

J’ai déjà besoin de vérifier l’exactitude de ses propos. Hors de question qu’il nous fasse faux bond encore une fois et qu’elle en souffre.

-Là on doit gérer ton malaise. Tu as mal quelque part ?

Je l’amène derrière son comptoir et l’aide à s’installer sur le siège qui traînait un peu plus loin derrière le comptoir afin de gêner le moins possible la circulation :

-Si tu veux, tu peux même t’allonger… Tu as soif ? Où est-ce que je peux te trouver de l’eau ?


Je touche alors son front, un peu chaud comme lorsque qu’on commence à avoir un peu de fièvre à cause de la fatigue par exemple :

-Tu es un peu chaud mais rien d’alarmant.

Ma colère est maintenue en dormance durant mon inquiétude, mais cela ne veut pas dire qu'elle n'est plus là, prête à bondir de nouveau.
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