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 Let it snow | Olivian

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Let it snow, let it snow, let it snow
L’alarme du réveil matin te plonge dans l’agonie. L’écho trop aigu qui résonne entre les parois de ton crâne pour te rappeler que la journée à suivre va être assez longue pour te faire regretter celle d'hier. Mardi, huit heures, un jour en semaine ; preuve que t’es décalqué, c’est qu’en tombant sur Cilly endormi assis devant ta télé à côté du sapin ramené à l’improviste la veille au soir que tu te souviens de ce léger détail : Noël. Tu bosses pas aujourd’hui, t’aurais pu continuer à dormir, mais y’avait aussi ça – ton gamin qui venait te voir, puisque t'avais obtenu qu'il vienne passer le repas de midi avec toi, voire avec un peu de chance une partie de l’après-midi avant de retourner chez qui de droit. T’aimerais pouvoir dire que tu mérites mieux que d’être le parent annexe, que tu devrais pouvoir prétendre au moins de l’avoir au réveillon ou au matin de Noël une année sur deux. Et puis ton regard se pose sur les cadavres de bouteille et la quantité d’aiguilles de sapin partout par terre, et ton reflet salement bouffé dans l’inox de ta cafetière, et soudainement on comprend mieux le pourquoi.

Tu réveilles ton collègue – que t’avais pas vu depuis octobre d’ailleurs avant la veille, et qui avait toujours les tifs sacrément noirs – et vous prenez au moins le temps du pain-beurre et du café à l'aspirine avant qu’il te laisse seul face à tes problèmes, autrement appelés « responsabilités ». Tu sais pas à quelle heure il vient, ton môme, sans doute vers 11 heures puisqu’il voudra faire grasse matinée à tous les coups. Pour toi, l'alcool a tué tout le côté reposant du sommeil, alors autant te lever tôt. Au moins ça te laisse le temps de faire un semblant de ménage, d’accumuler dans un sac poubelle toutes les bouteilles en verre dans un coin de la cuisine en attendant que t’ailles jusqu’à la benne, et puis de te raser et d’être propre et potable. Le cadeau sous le sapin, la clope et puis ton deuxième café. Un SMS que tu lui envoies pour savoir si vous êtes toujours OK, mais qui obtient pas de réponse immédiate, parce qu’il est encore tôt tu vois, c'est que toi t’appréhendes autant que t’as hâte. C’est con d’appréhender d’ailleurs, tu te montes le bourrichon avec toutes ces idées connes d’être à la hauteur, alors qu’on sait tous très bien que tu l’es pas.

Onze heures, toujours rien. D’ennui, tu t’es servi un verre de whisky et t’es resté ballant devant le sapin. T’as fini par sortir un vieux carton du garage où s’usaient des décos de Noël que t’avais pas vraiment prévu de mettre. Mais puisque Cilly s’était ramené avec un sapin, et qu’il avait l’air relativement triste nu comme ça, tu t’es dit que ça serait l’occasion de rattraper un peu l’ambiance grise type tapisseries poussiéreuses de ton salon. On va pas se mentir, en 10 minutes t’avais renoncé, abandonnant le carton dans un coin – tant pis, une guirlande et cinq ou six boules suffisaient à donner l’idée, et puis t’allais pas non plus te faire chier à dénouer toute la guirlande lumineuse non plus, c’était l’enfer sur Terre cette saloperie. Tu t’es posé dans ton fauteuil, t’as attendu. Tu t’es relevé, t’as repris un whisky. T’as commencé à te demander si tu devrais pas manger tout seul dans le cas où ton môme ouvrirait pas l’œil avant treize heures, et puis en ouvrant le frigo t’as vu que t’avais pas grand-chose. Changement de plan : vous alliez manger dehors, au moins ça serait plus festif que si c'était toi qui cuisinais. Ou alors à ce rythme, t’allais manger dehors tout seul s’il décidait de pas venir – joyeux Noël, que tu te dis. Après réflexion, peut-être que tu préférerais encore ne pas manger que de te retrouver tout seul en public à une table un jour de fête.

Le temps qu’Oliver se retrouve à ta porte, t’avais eu le temps toi de t’assoupir dans ton fauteuil et d’oublier de vérifier tes SMS. T’avais même eu le temps d’entamer très largement la bouteille de scotch du matin, mais tant que le fond était pas encore sec, tu considérais que c’était pas si dramatique. C’est la sonnette qui te réveille, et t’as pas le temps de passer ton visage à l’eau – tu te le masses juste à deux mains et tu dépêches d’aller ouvrir au zouave. Bon sang, est-ce qu’il y aura un jour dans ta vie où tu seras pas aussi heureux de le voir ? Le jour où on te le ramènera au poste pour une grosse ânerie peut-être. Tu te pousses sur le côté pour le laisser entrer parce qu’il meule dehors, avec ton sourire made in Ian où on se demande si tu vas pas pleurer. « B’jour fiston, joyeux Noël. » Tu jettes un regard à l’horloge, et puis tu le prends dans tes bras, il va quand même pas décliner une étreinte un jour pareil. De toute façon, tu le sais, tu pourras pas le faire durer indéfiniment. T’as l’habitude maintenant, de cette ambiance proche du malaise quand tu te retrouves à devoir l’occuper, parce que le peu de temps qu’il vous reste ensemble te suffit pas à savoir comment te comporter avec un ado de 15 ans. « T’as pris ton petit dej’ pas trop tard ? Ou t’as peut-être déjà mangé.. ? » tu t’enquiers, en faisant passer l’appréhension pour de l’intérêt. S’il t’envoie bouler ton repas de Noël, même si de toute façon il s’annonçait raté, tu savais pas ce que t’allais bien pouvoir faire. C’était la meilleure excuse que t’avais pour passer du temps avec lui aujourd’hui, quand on y repensait.
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Tu soupirais bruyamment, agacé d’être ainsi tiré de ton sommeil. L’alarme de ton téléphone ne te laisserait pas plus de répit, continuant inlassablement à exercer ce son agaçant. Ton esprit encore embrumé ne comprenait pas pourquoi tu devais te lever un jour de vacance. Mais à tâtons, tu cherchais ton téléphone portable branché à côté de ton lit. Tu t’en saisissais lentement pour regarder l’heure. Plusieurs notifications de tes réseaux sociaux apparaissaient sur ton écran, sans doute de tes proches pour te souhaiter un joyeux Noël. Oui, Noel c’était ça. Tu te rappelais avec un certain sourire la veille durant laquelle vous aviez fêter le réveillon, tes parents, leur famille et toi. Ca avait été une bonne soirée. Tu te souvenais avoir mis ton réveil la veille pour ne pas arriver trop tard chez ton père. Tu lui avais promis de déjeuner avec lui et de passer la journée avec lui. Tu n’étais déjà pas en avance mais tu n’allais pas trainer.

Maintenant assis dans ton lit, tu t’étirais lentement en grimaçant ne cachant même pas que tu baillais de façon bien nonchalante. Tu comptais sortir de ton lit pour enfiler tes vêtements de la veille quand on avait déboulé en furie dans ta chambre en hurlant ton prénom. Il ne te fallut pas bien longtemps à comprendre que ce n’était que Connor ton petit cousin qui venait te sauter dans les bras pour te presser à venir ouvrir tes cadeaux maintenant que tu avais ouvert les yeux. Le sale mioche avait été attiré par le bruit de ton réveil et il en avait visiblement assez d’attendre la marmotte que tu étais. Sourire aux lèvres, tu lui promettais de le rejoindre dans un instant une fois habillé. La seconde d’après, tu quittais à contre cœur tes draps pour enfiler ton haut et un jean avant de rejoindre tout ce monde déjà réveillé. Trop pour toi dès le matin, c’était là l’inconvénient des fêtes de famille. Tu n’as qu’à peine le temps de saluer tout le monde que Connor revient à la charge avec les deux autres gamins de la famille de ton beau-père pour te tirer par le bras. Ils étaient jeunes et ils avaient déjà dû se faire fureur pour t’attendre après qu’on leur ait dit d’attendre que tu te lèves sans te déranger.

Toute la petite famille réunie, il était temps pour vous d’ouvrir vos cadeaux. Trois paquets t’attendaient ainsi que deux enveloppes. Tu savais qu’il devait surement s’agir d’argent de poches qu’on t’offrait à défaut de savoir quoi t’offrir. Le premier paquet déballait, tu découvrais avec un certain plaisir le dernier Pokémon sortie, pokemon let’s go Evee, celui que tu quémandais à ta mère depuis sa sortie. T’avais vraiment super hâte de pouvoir l’essayer sur ta switch. Tu jetais un coup d’œil amusé à ton cousin, le plus heureux du monde d’obtenir ce qui ressemblait à une trottinette dernier cri. En attendant tu te lançais sur le second cadeau, un nouveau casque pour tes jeux. Le tien commençait à se faire vieux et les grésillements te tapaient sur le système quand tu te retrouvais sans communication avec ton équipe en plein donjon sur LoL. Un confort en plus et des nuits entières à jouer t’attendaient. Le troisième cadeau était plus petit, une petite boite à bijoux visiblement que tu libérais de son emballage cadeau. En l’ouvrant tu découvrais avec plaisir une superbe gourmette. Ca t’avait manqué, surtout depuis que t’avais perdu la tienne à cause d’un maillon ne faisant que de se détacher. T’avais bien été gâté par le père Noël. T’étais cependant bien loin à présent, de l’idée de te préparer en vitesse pour filer chez ton père. Tu prenais le temps de remercier tout le monde. Ce n’est que lorsqu’elle te vit prendre le plus naturellement du monde ta console de jeu portable que ta mère te rappelait tout de même que tu devais aller chez ton père à midi. Elle n’avait pas l’air enchanté mais elle s’était faite à l’idée que tu continues quand même à le voir. Et puis de nouveaux invités allaient arriver dans la journée, alors t’étais pas forcément mécontent de pouvoir quitter la maison, même si tu te demandais un peu comment t’allais retrouver ton paternel.

En attendant, tu filais à la douche. Tu trainais pas, toi qui pourtant avais l’habitude de passer des heures sous l’eau au grand damne de ta mère. T’étais quand même sacrément à la bourre. Avec tout ça, t’avais oublié de prendre ton petit déjeuner, parce que même en ayant ouvert ton cadeau, Connor t’avais harcelé pour que tu l’aides avec son jeu de construction magnétique. T’avais dû lui promettre de jouer avec lui avant ton départ pour qu’enfin il consente à te libérer de tes charges. Maintenant que t’étais prêt, tu prenais quelques affaires dans un sac, ta fidèle console de jeu. Tu te coiffais et te voilà parti. Pour le coup ta mère pouvait pas t’emmener, elle avait encore trop à faire et Nick devait partir à l’aéroport pour réceptionner le fils de la cousine de la tante Molly. Ou quelqu’un de sa famille. Mais il pouvait pas te déposer jusque chez ton père, alors il t’avait avancé un peu et toi il te resterait un petit quart d’heure de marche. Rien de bien fou, tu regrettais juste les transports en commun.

Une fois déposé à destination, t’avais regardé l’heure sur ton téléphone. T’étais pas en avance, mais t’avais quand même pris le temps de lui envoyer un SMS pour le prévenir. Pas de réponse, mais tu l’avais fait. T’espérais juste qu’il était à la maison. Nan, plutôt t’espérais pas le retrouver ivre mort, en pleine gueule de bois à la maison. Mais t’essayais de te dire que pour toi il aurait fait un effort alors t’avançais d’un pas déterminé. Et tu t’étais finalement retrouvé devant la porte de son logement. T’avais sonné, inspirant profondément. T’avais entendu son pas dynamique te rejoindre pour t’ouvrir et t’avais vu sa mine ravie de te voir. Ou Emue. Tu savais pas trop. Tu entrais chez lui, non-mécontent d’être arrivé. T’avais pas spécialement froid, l’hiver te touchait peu à ce niveau-là mais ton père lui il en savait rien, alors il devait sans doute se dire que tu mourrais de froid. Encore une fois t’en savais rien, en tout cas il te saluait. « Salut p’pa, joyeux noël à toi aussi » Tu regardes autour de toi, posant ton sac dans un coin. T’es assez étonné de voir un sapin à moitié décoré dans un coin du salon. Tu savais pas qu’il en avait installé un. T’as pas trop le temps d’explorer non plus qu’il te prend dans ses bras. Toi tu sais pas trop comment réagir alors lentement tu poses ta main dans son dos. T’es pas très démonstratif, tu l’aimes ton père mais tu sais plus comment te comporter avec lui. Alors t’as malgré toi instaurer une distance entre vous, qu’il brisait dès que l’occasion se présentait. Comme n’importe quel père le ferait avec son fils. Comme il le faisait quand t’étais petit et que tu courrais dans ses bras. Avant que tu ne découvres les sombre-parts de celui que tu voyais comme ton héros. « J’ai pas eu le temps de déjeuner et j’ai pas manger alors on peut bien manger un bout ensemble ! » Il avait bu mais ça tu le voyais pas vraiment. La bouteille de scotch bien entamée ne t’avait pas échappé mais t’avais pas de preuve que ce soit aujourd’hui alors tu lui laissais le bénéfice du doute. « Mais on mange quoi ? » Tu lui demandais ça d’un ton amusé, t’essayais encore d’y mettre de la bonne volonté.
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Let it snow, let it snow, let it snow
Votre étreinte ne s’éternise pas, mais ça fait déjà un moment que t'as admis que tu étais relégué à cette place. T’étais loin d’accuser tes conneries d’ailleurs pour ça – tu préférais te dire que c’était juste ton gamin qui devenait un grand bonhomme, que ça poussait vite ces graines-là, et que c’était normal de finir par prendre ses distances. T’avais été comme ça avec tes parents aussi, après tout à 16 ans t’étais déjà parti à l’autre bout de l’Ecosse pour faire ta vie, c’était l’ordre naturel des choses. L’oiseau qui quitte son nid, mais ça te paraît venir des siècles trop tôt. Les années, mine de rien, ça passe vite quand on les expédie par tranche de deux semaines. Une phrase de vieux con comme t’en as mille autres en réserve, mais t’as vraiment l’impression que c’était hier que ce môme émergeait du primaire – et il était déjà au lycée putain, t’avais déjà devant toi un petit homme. Mais malgré tout, il aurait tout aussi bien pu faire deux mètres, ça resterait toujours ton enfant, la petite boule que t’as pris dans tes mains le jour J, la vandale qui t’avait couru dans les bras fut un temps, et y’a rien qui pouvait t’enlever ça. Envers et contre tout, peut-être, la seule chose que même les juges et les avocats pourraient pas t’arracher.

Tu apprends qu'Oliver n'a encore rien avalé, t’es soulagé quelque part, même si d’un autre côté ça dure pas. T’es vraiment le dernier des cons putain, t’avais clairement improvisé ton Noël cette année – t’avais pas le cœur à la fête, et le seul cadeau que t’espérais plus ou moins, c’était pas d’engueulade d’ici que ton gosse repartirait. On mange quoi qu’il te demande, t’as plus qu’à assumer : tu passes tes mains dans tes poches avec un soupir d’outre-tombe, de ces soupirs systématiques qui entrecoupent tes phrases à longueur de journée. « Je m’étais dit qu’on pourrait aller manger en ville quelque chose de bon et… merde. » Là, c’est le moment où tu réalises que c’est Noël. Et qui dit Noël dit fêtes et repas copieux, mais dit aussi beaucoup d’enseignes fermées parce que les commerçants sont en famille. « Y’aura bien quelque chose d’ouvert. Bon mais si jamais tu veux pas sortir… Faut que je regarde. Je dois avoir des trucs que tu aimes au congélo. » Autant le dire tout de suite : c’était le genre de trucs de survie au quotidien que tu lui gardais parce que tu savais qu’il les mangeait, mais ça voulait pas forcément dire qu’il en était dingue. Dans le genre qu’il traînait toujours des bouteilles d’Oasis et des pizzas à réchauffer, parce que t’étais plutôt un gars de type conserve et c’était plus difficile à avaler avec de bons standards. Même si t’essayais, globalement – des aiguillettes de poulet, de la crème, des champignons sur un lit de pâtes, c’était pas immonde mais ça faisait pas non plus un repas de Noël. Fallait pas s’attendre à la dinde aux morilles et au bloc de foie gras en somme, de toute façon c’était pas vraiment dans tes moyens, et de toute façon, ça n’avait pas grand intérêt pour deux ventres ou pire, un seul. De toute façon, merde, il venait pour te faire plaisir, pas pour de la gastronomie.

Tu prends la direction de la cuisine, pour t’arrêter finalement dans l’encadrement de la porte qui fait séparation avec l’entrée et le salon. « T’as soif au fait ? » tu lui demandes, parce que tu voudrais quand même pas passer pour un mauvais père. « Je t’ai racheté du soda. » Tu essayais au moins, même si c’était pas fameux, de relever un peu le niveau qui s’annonçait jusque-là. Puis t’en as quand même profité pour lui faire remarquer du positif quand même, pour avoir l’air un peu moins à la ramasse, mais si ça donnait un peu l’impression que tu t’y forçais à fond. « T’as vu le sapin ? » glisses-tu donc en tout « subtilité », et les guillemets ne sont pas superflus. Faut dire que ça faisait peut-être déjà deux ou trois ans que les décos de Noël étaient aux abonnés absents (même sûrement plus), parce que tu voyais plus trop l’intérêt de t’en donner la peine, donc c’était mine de rien un petit exploit. « C’est Cilly qui l’a ramené. Il est rentré de mission hier, je t’en avais parlé, je crois. » T’es plus bien sûr, parce que vos conversations sont pas grandioses et t’es pas forcément sobre à chaque fois. Mais même si vous parliez pas très souvent, t’avais toujours le travail au bord des lèvres, quand tu essayais pas maladroitement d’en apprendre plus sur sa vie loin de toi, la part dont tu faisais plus partie, celle où tu servais à rien. Celle avec ton ex-femme et cet incroyable beau-père, et son sale nom de connard là – Nick, ouais celui qui niquait ton ex-femme, ça lui allait pas mal. On inspire, on expire, on se passe une main sur le visage. « Du coup tu… Vas-y dis-moi, qu’est-ce qui te fait le plus envie ? » On se décourage pas, c’était pas la qualité d’un repas qui déterminait l’amour qu’il avait pour toi. Pas vrai ? On va se dire ça.
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