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 Rudolph the Red Nosed Reindeer | Shubaz

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Basil Egerton
Basil Egerton
MESSAGES : 3959
AGE DU PERSONNAGE : 49
RACE : Fantôme (ex-fée)
MÉTIER/ÉTUDE : Gardien du cimetière
Rudolph
the Red Nosed Reindeer
ft. V. Shura Bäckähäst
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Le froid de décembre à l’Irlandaise. C’était avec du recul un bien triste tableau - des rues verglacées habillées d’un manteau blanc qui ne ressemblait déjà plus qu’à un sorbet de terre vaguement mouillé. Noël commençait à s’annoncer dans les rues de Bray, du large sapin aux branches entremêlées de guirlandes que l’on avait déployé sur la place de la Mairie, aux illuminations surplombant les rues d’étoiles et de houx électriques. On avait même déjà monté les premières baraques en bois du marché de Noël, et l’on commençait à y flairer une vague odeur de vin chaud et de pain d’épice. Tu t’étais arrêté y faire un tour par curiosité, en chemin pour te rendre chez Kochtcheï. Sans pour autant détester les fêtes de fin d’année, tu devais bien reconnaître qu’elles ne te faisaient ni chaud ni froid ; un synonyme de réunion de famille, de brouhaha et de responsabilités dont tu te passais bien. Tu ne courais pas non plus après les cadeaux mais malgré tout, tu ne t’étais pas non plus départi encore de la traditionnelle dinde de Noël, et les thés à cette période étaient parmi les plus savoureux de l’année.
Tu t’arrêtes devant un stand un peu curieux, où sont mis en étalage des bonnets ridicules, à pompons norvégiens ou des sortes de chapkas, les bonnets de Père Noël bien sûr toujours, un autre de lutin. Tu as déjà un sachet à la main, que tu regardes brièvement ; rien de très festif, ce sont des souris mortes pour la petite puce d’amour que tu viens visiter. Mais bon, tant que tu y es, tu te rajoutes un paquet à porter, de toute façon tu n’es pas loin. Alors tu glisses un billet du fond de ta poche pour récupérer ça, là - l’espèce de serre-tête avec des bois de renne et des grelots. Il ne faudrait pas que ton hôte soit jaloux de son serpent, tu ricanes un peu en l’imaginant porter un truc pareil. Allez, assez tardé, tu files en direction de Dragon Alley, avec tes deux sachets plastiques.

Le 313. Tu te souviens bien de cette journée sans queue ni tête qui t’a permis de découvrir où se trouvait le refuge de ton russe préféré. Le plus cocasse, c’est que tu le connaissais plutôt bien, ce bâtiment, puisqu’il t’arrivait régulièrement de rendre visite à Oswald, à l’étage au-dessus. Sans doute ne le connaissais-tu pas encore assez bien alors, puisque tu t’étais bêtement trompé d’étage. Quelle tête tu as fait devant le faciès décomposé qui t’a ouvert la porte ! Bien sûr, il ne s’attendait pas à te trouver là, mais tu ne t’attendais pas à le trouver là non plus. Tu n’auras sans doute jamais fini de rire de la coïncidence qui t’a fait connaître autant son adresse que son nom d’usage : Shura Bäckähäst, sur la boîte aux lettres. Mais comme tu es un homme correct, tu nommes tes connaissances de la manière dont elles se présentent à toi, et tu avais comme l'idée saugrenue que Shura voudrait t'égorger si tu l'appelais... Disons, Shura. Oh! Oswald est mort depuis, d’ailleurs. Il t’arrive encore de confondre les étages, ce qui pour ton habituelle bonne mémoire relève presque de la malédiction. Il y a quelques semaines à peine, tu t’es trouvé à attendre devant un appartement à louer que Kochtcheï veuille bien venir t’ouvrir la porte.

Tu sonnes, tu attends, tu n’es pas pressé. Poli - et tout à la fois sans gêne : tu n’as pas envoyé de message pour savoir si tu avais le droit de venir, tu l’avais simplement décidé. Après tout, Kochtcheï n’avait pas d’existence en dehors de la tienne, pas vrai ? « Bonjour, je ne te dérange pas ? » lui demandes-tu, et puis sans attendre de savoir s’il va s’écarter ou te claquer la porte au nez, tu cales ton pied dans l'ouverture, et tu entres ; tu traces jusqu’au vivarium, abandonnant le sachet du marché de Noël sur le premier support à ta portée sans y accorder plus d'importance. « Comment tu vas ma belle ? Regarde ce que papa t’a apporté. Viens par ici me dire bonjour. » Répugnant. Pas le serpent, toi. La seule idée que tu puisses adopter un comportement paternel avec des souris mortes dans les mains, quand tu avais fait de ton propre gosse une expérience génétique avant de le répudier comme un déchet avait de quoi mettre mal à l'aise.
Tu t'es redressé et tu as commencé à retirer ton manteau, avant de te retourner vers Kochtcheï. C'est vrai qu'il était là, lui aussi. Tu lui adresses un sourire, et tu jettes un coup d'oeil vers le sachet plastique délaissé un instant plus tôt. « C'est pour toi, ça. » Et puis tu te mets à tes aises, après tout il n'y a pas de raison : après toutes les nuits qu'il avait passé à se balader chez toi après y être entré par effraction, il n'aurait pas vraiment pu te dire grand chose. Au moins, tu ne lui faisais pas l'affront de prétendre qu'il ne te voyait pas. Tu accroches ton manteau à... Je ne sais pas, il y a une patère au moins dans ce taudis ? Bon, qu'à cela ne tienne, tu l'accroches à ce qui y ressemble le plus, comme quoi tu n'avais pas l'intention de repartir tout de suite.
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I took a walk on a Saturday night,fog in the air, just to make my mind seem clear where do I go from here? I see my breath pushing steam through the air, shaking hands run through my hair, my fears, where do I go from here?

Si le russe devait avoir une période de l’année favorite, ce serait Décembre. Pas pour les illuminations décorant les rues, ni pour l’odeur du chocolat qui devient omniprésente dès lors qu’il passe sa porte. Non, juste parce qu’il neige. Que le froid s’installe, et que le blanc recouvre les rues. Des flocons qui lui rappellent son chez-lui, refoulant une pointe de nostalgie qui s’agrandit malgré tous ses efforts pour l’ignorer. La nuit pointe le bout de son nez plus bonne heure aussi, cela doit jouer sur le fait qu’il s’aventure à la fenêtre et daigne à y jeter quelques coups d’oeil. Ça, ou que Sans le démon gratte encore au carreau pour sortir. Étalé dans son canapé pour changer, les pieds perchés plus haut que la tête, Shura grogne de plus belle une fois de plus à l’encontre de son chat, mais il ne s’y attarde pas. Aucune décoration, aucun sapin, il y en a suffisamment dans la rue, pourquoi s’embêter à décorer ? Surtout qu’il n’attend personne, et ne compte pas inviter qui que ce soit à bouffer une dinde hors de prix.
Noël, il ne la jamais vraiment fêter. Pour la simple est bonne raison que : Saint-Nicolas le six, son anniversaire le vingt et un, et Noël le vingt-quatre, pas étonné que ses parents ont fait «fuck this shit, on fait que l’anniversaire». Il aurait pu avoir une première fois avec sa fille, mais elle était partie et il n’allait pas se taper un voyage jusqu’en Bretagne pour aller la chercher par la peau des fesses. Une bouffée blanchâtre soupirée ; Connards. Connard de Daniel qui a eu ce qu’il voulait, qui a réussi à la lui reprendre. Connard de Shura qui n’a même pas cherché à l’en empêcher, estimant à contre-coeur qu’elle sera bien mieux avec quelqu’un qui sait être père qu’avec lui. Pff, y a pas eu grand changement en faite depuis l’année dernière, dire que c’est la deuxième fois. Et sûrement pas la dernière.

Au fond, il en a rien à foutre de tout ceci. C’est juste que la neige et le froid le mettent de bonne humeur. Il n’a pas envie de gueuler à l’encontre de X ou de Y, sauf si ses voisins lui cassent les couilles à passer Merry Christmas en boucle et à fond. C’est que l’isolation sonore pue du cul chez-lui. Shura ferme les yeux quelques secondes, s’en allant pour dormir et rattraper sa nuit de sommeil gâcher. Chester a oublié son costume de Mère Noël dans la cuisine, résultat il est resté en plan. De temps en temps, quand Sans en avait marre de son coussin, il allait s’installer dessus. La moumoute blanche, ça l’éclate, et c’est un miracle que ce machin est resté entier jusqu’ici. Oh, qu’il s’énerve dessus ce connard de chat, ça lui fera une bonne raison de se lever et de le foutre à la poubelle. Sauf que voilà, les bonnes choses ne durent qu’un temps, et que ça toque à la porte. Toquer, parce que le slave avait défoncé la sonnette à coup de crosse à force d’entendre les gamins appuyés dessus pour réclamer des bonbons. Ça ne lui a pas servi à grand chose, mais au moins il ne l’entend plus. Shura fait le mort, espérant que cela suffise pour décourager le visiteur. Sauf qu’il insiste, alors il remue sa carcasse pour aller lui ouvrir en grommelant.

Bordel.

À peine avait-il ouvert la porte que voir la tignasse rousse et le costume, ça l’avait refroidi. Il ne le dérange pas ? Réflexe oblige, Kochtcheï avait voulu refermé aussitôt la porte, mais ce bâtard avait mis son pied. Putain de lutain démoniaque. Mais qu’est-ce qu’il lui veut encore ? Il lui doit rien aux dernières nouvelles ! Et puis vas-y que Basil rentre au calme chez-lui... Bon, bah, foutu pour foutu de toute façon, le russe claque la porte pour refermer avec un geste lasser par avance, et il soupire bruyamment. « Если ты меня беспокоишь ...*» Pendant que Docteur Maboule trace en direction du vivarium, Kochtcheï lui prend le chemin de sa chambre pour aller récupérer un truc à se mettre sur le dos. Ok, Basil n’était pas un invité désiré, mais ça ne l’empêchait pas de recevoir comme il se doit. Et recevoir avec juste un bas de jogging sur le cul, c’est pas foufou. En revenant, il avait récupéré son joins au passage, et il avait haussé un sourcil devant le comportement gaga (il n’y avait pas d’autre mot) du fossoyeur avec Nagini. Mémère avait l’air intéressé par les souries mortes qu’il lui avait apporté, berk. Dégoutant. Mais ce n’est pas plus dégoutant que d’avoir un foetus en bocal, n’est-ce pas ? Alors autant s’intéresser à ce qu’il lui désigne du regard. Le petit sac en plastique. Oh la, Shura craint le pire. Surtout venant de lui. Il le laisse se démerder avec son manteau, il le pose où il veut, au pire des cas, il y a des chaises. Et l’hôte jette un œil avant d’avoir un semblant d’interrogation sur son regard. «Tu veux que j’en fasse quoi de ça, que je le foute à Sans.» Le chat relève sa tête en feulant, ayant enfin percuté que Basil était là. D’autant plus qu’en prenant ses airs, il empiétait sur son territoire. Le persan gris s’était levé en quatrième vitesse, se barrant on-ne-sait-où pour fuir l’idée tordue que venait d’avoir son maître. C’est qu’il serait bien capable de lui mettre encore en plus.  

* Si, tu me déranges...

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Kochtcheï n’était pas ravi de te voir, rien de nouveau sous le soleil. Tu avais dû le déranger dans l’une de ses séances consacrées à ne rien faire d’utile, à en juger par sa dégaine - et il t’aurait claqué la porte au nez si d’anticipation tu n’y avais pas déjà calé ton pied par avance. Il n’insiste pas beaucoup, mais il est vrai que te faire changer d’avis n’était pas la chose la plus facile à faire. Au lieu de cela, il met en place toutes les attitudes nécessaires pour te faire comprendre, à toi et ton esprit trop hermétique, que tu n’es pas désiré. Il soupire, il te dit clairement que tu le déranges, il claque la porte après que tu sois entré. Si tu connaissais la compassion, tu en aurais probablement pour lui à ce moment-là ; mais après tout, ce n’était pas ton affaire. « Je ne resterai pas longtemps, console-toi. » Tu le pensais, après tout tu détestais particulièrement ne rien faire - te retrouver affalé dans un canapé à côté de quelqu’un qui ne voulait vraisemblablement pas te parler n’était pas dans le Top 3 de tes activités préférées. Puis tu t’es rendu sans t’arrêter d’un pas jusqu’au vivarium, et Nagini, avec tes souris mortes à la noix (enfin, elles n’étaient pas vraiment à la noix, mais elles ne valaient pas grand chose).

Tu avais beau dire un instant plus tôt que tu n’allais pas t’attarder, tu avais malgré tout retiré ton manteau, et l’absence de patère te fit intérieurement pester - mais tant pis, tu le poses sans faire de plis sur une chaise, en essayant qu’elle ne touche pas le sol puisque tu doutes très sincèrement de la dernière fois que son ménage a été fait. A ce propos, tu ne devais pas espérer grand chose de ta journée, puisque tu portais en dessous un pull de Noël qui aurait fait reculer plus ou moins n’importe qui. Il avait l’air certes très doux et de bonne facture, mais néanmoins le coeur entouré d’une guirlande lumineuse multicolore n’était pas vraiment de très bon goût - surtout quand il s’agissait bien de l’organe, tout enrobé d’artères comme une grosse poche de sang s’étalant sur ta poitrine. C’était à se demander où tu avais pu te dénicher une horreur pareille ; en fin de compte, même ton Kochtcheï en jogging Decathlon devait être plus présentable. Qui sait, peut-être avais-tu voulu dissuader Adam de venir t’emmerder plus tôt dans la journée, ça ne serait pas très étonnant.

Ton hôte est dubitatif quant à ce que tu lui apportes, et ce n’est que lorsqu’il évoque Sans que tu te rappelles d’ailleurs de l’existence de son chat, une petite saleté dans son genre qui feule et fuit la pièce, et ne parait pas t’aimer beaucoup. Tel bestiau, tel maître, pas vrai ? Kochtcheï était un peu un chat dans son genre, et plutôt Grumpy Cat que n’importe quel autre d’ailleurs. « C’est à toi, fais-en ce qui te chante. Mais à l’évidence, c’était plutôt pour ta propre tête. » Tu n’étais pas convaincu que ça tienne sur la tête d’un petit animal, ce n’était pas vraiment fait pour. Cela dit, tu ne serais pas étonné que le serre-tête ne frôle jamais la touffe infernale du ruskov.
Tu remontes tes manches, et tu t’appliques à ouvrir le vivarium. Tant que j’y suis, il fallait bien dire que cet appartement avait de quoi révulser les odorats les plus délicats - entre les trois bêtes qui y vivaient constamment, et cette espèce de… d’odeur particulière sur laquelle tu ne mettais pas vraiment de nom mais qui envahissait l’air jusqu’à le rendre un peu opaque, tu aurais eu de quoi avoir la nausée. Fort heureusement, en habitué de la putréfaction des cadavres, tu avais l’estomac bien accroché, même si le tout avait quand même tendance à te monter à la tête.
En tout cas, ça ne t’arrête pas : tu attrapes par la queue une souris morte et la suspend par dessus la cage, dans l’attente de voir si Nagini s’y laisse tenter. Mais tu n’auras que peu de chance avec une souris froide, surtout après lui avoir fait traverser Bray en plein hiver. Tu n’as plus qu’à la lui tiédir - contre la lampe chauffante du vivarium même, tu t’attendrais à te prendre quelque chose dans le crâne si tu proposais à Kochtcheï de faire ça dans son four, au risque d’embaumer l’appartement avec, en plus du reste, une odeur de cadavre. « Allez ma belle, fais un effort » tu lui murmures, mais elle en fait déjà un, d'effort : elle est déjà intriguée par ce que tu lui ramènes, mais tu aurais mieux fait de lui en ramener des vivantes. Tu tournes la tête vers Kochtcheï, de quoi tu avais l’air avec ta souris morte au bout des doigts. Bon allez, on prend le risque, parce que c’est drôle. « Tu ne voudrais pas préchauffer un peu ton four ? » Oh et puis, quitte à lui casser les couilles, autant y aller franchement, tu n’as pas grand chose à perdre. « D’ailleurs je ne dirais pas non à un thé brûlant non plus, mais je peux m’en occuper moi-même si tu n’as pas peur que je fouille dans tes placards. » Bien sûr, tant qu’à faire. Sinon, tu lui laisses les souris et tu te barres, ça lui ferait des vacances.
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Oh, qu’Egerton se rassure : Shura n’est jamais ravi de voir qui que ce soit de toutes façons. Mais lui, tout particulièrement. Parce qu’il sait exactement ce qui l’attend. Dans le pire des cas, il sera réduit à l’état de meuble dans son propre appartement. Dans le meilleur, il devra alimenter une conversation avec Docteur Maboule. Et Dieu sait que ça peut partir loin dans l’inhumanité une fois qu’ils sont lancés. Rappel : les murs sont en carton ici. Ça serait bien d’éviter que, à force de bouche-à-oreille déformé, il soit accusé d’avoir poussé son voisin du dessus au suicide parce qu’ils auraient eu le malheur de parler un chouia trop fort de macchabée. Au moins, il y en avait une qui était ravie de le voir : Nagini. Ou alors, elle était plutôt intéressée par la bouffe qu’il lui pendait au nez derrière la vitre. Allez savoir. C’est difficile à dire. Bon de toute façon, il verra ça plus tard, il va aller se chercher un truc à se mettre dans sa chambre. Territoire interdit d’ailleurs, parce que si le bordel de la pièce principale rend Basil ronchon, il n’est pas prêt pour la chambre. C’est propre, mais c’est .. Un bordel organisé disons. Il y a une armoire, et la moitié du linge réside à côté. C’est à se demander à quoi elle peut lui servir, hormis mettre dans la porte de gauche ce qui nécessite un cintre. Les petits malins auront déjà deviner ce qu’il y a derrière celle de droite. Rajoutez à ça le stock de bouquin divers et varié -notons que ceux qui l’ont déçus servent à relever la table de chevet-, les DVD, les cd et c’est l’apothéose.
Finalement, c’est pas si étonnant qu’il n’ait retrouvé que ce pull dégueulasse de Noël. Ouai-ouai, le même que l’année dernière. Il avait grimacé un peu, se demandant pourquoi il ne l’avait pas encore foutu au feu celui-là. Il était trop grand, trop déformé par le temps, trop noir et jaune, trop Batman. Ok, l’année prochaine, il le fout au Secoure Populaire. Quoi ? C’est pas un débarras pour des fringues ? Ah, il croyait. C’est quoi la différence alors ?

Tant pis, il n’a pas envie de laisser trop longtemps Egerton sans surveillance chez-lui. Il l’avait enfilé, et il avait remonté les dix euros en trop sur chaque manche pour libérer ses mains avant de sortir de sa chambre. Egerton n’avait pas bougé du vivarium, hormis pour mettre son manteau sur une chaise random. Les mains dans les poches, il s’était rapproché en silence du sac en plastique, ne manquant pas de pouffer de rire en voyant le pull tout aussi moche -voir plus- qu’il portait. C’est tape à l’oeil. Il avait brièvement penché la tête sur le côté, signe qu’il retenait un commentaire, et il avait très vite déchanté en voyant l’atrocité qu’il y avait dans ce sac. Le chat s’est cassé, dommage. Dire qu’il comptait sur son soutien. C’est à toi, fais-en ce qui te chante. Mais à l’évidence, c’était plutôt pour ta propre tête. «Jamais.» Clair, net et précis, jamais il ne mettra cette horreur sur son crâne. Plutôt faire une overdose, ou bien sauter par la fenêtre pour un pari à la con. Cela dit, il est sûr que ça plaira à Chester, et que ça ira très bien avec son costume de merde, là. Autant le mettre de côté donc, et de grimacer légèrement en voyant qu’il avait ouvert le vivarium. Boh allez, Kochtcheï le connaissait ce serpent-là, il devrait savoir qu’il n’avait rien à craindre, non ? C’est du moins ce qu’il se répétait en boucle dans son esprit pour relativiser. «Tu lui donnes à bouffer, et tu le refermes. J’veux pas la retrouver à pioncer dans mon lit.» Dit-il en grimaçant, accrochant au passage le serre-tête avec la veste de Basil. C’était sur son chemin, fallait l’excuser. Et puis merde, le dragon était dans son antre, il avait le droit de donner des ordres et de faire ce qu’il voulait.

La siffleuse avait levé un peu la tête pour analyser de plus près cette mini-carcasse à poil blanc qui venait d’entrer dans sa maison, chatouillant celle-ci avec sa langue. Elle avait reculé vivement la tête dès qu’elle avait senti le froid avant de revenir doucement engloutir cette première sourie. Qui n’était pas à son gout, puisqu’elle l’avalait difficilement. C’est bien parce que c’est papa qui lui donne et lui demande gentiment. Mais si ça pouvait être un peu moins froid, ça serait pas de refus. Quant à Kochtcheï ? Eh bien, on peut dire que Basil était la curiosité de la soirée. Les bras croisés, un sourcil relevé, il y avait du jugement dans le regard du slave. «C’est bon, tu t’éclates ?» La sentence résumée en une phrase, et il s’était prostré avec le dos légèrement courbé. «Pourquoi faire ? Mettre ces trucs ? J’enlève celles que Sans me rapporte, c’est pas pour que tu prennes la relève !» Haussant le ton, il s’était mit à grogner en voyant que ça aurait été plus efficace de parler à un sourd. «J’suis pas ta femme de chambre... Cela dit, hors de questions que tu fouilles mes placards.» Vu toutes les merveilles qu’on pouvait trouver dedans, vaut mieux pas. Ça pue les questions sinon. Les tubes à essaie, les pipettes, et autres verreries de chimie à côté du robot mixeur et presse-purée, sans compter les feuilles à sécher au-dessus des fines herbes, comment vous dire ... Tient, d’ailleurs, ça lui donne une idée. Il jette un bref coup d’oeil sur le rouquin, et il a un petit sourire en coin qui apparaît. Le genre de petit sourire qui apparaît quand un mauvais coup germe dans son esprit. Celui-là, tu vas t’en rappeler. Cacher derrière le comptoir de la cuisine, si Kochtcheï a bien une qualité, c’est de savoir cuisiner. Absolument tout. Comme ce n’était pas la première fois que le doc venait chez-lui, il lui restait toujours cette boite de thé. Sauf que cette fois, il avait pris les plus séchées des fameuses feuilles au-dessus des fines herbes, et il l’avait mélangé à l’abri de son regard, ajoutant de la menthe coupée finement pour couvrir l’odeur. Boule à thé, parait, il lui avait déposé la tasse prêt à prendre.

Enjoy, comme disent les british’s. Shura n’est pas Harry Potter, mais quand il s’agit de concocter des potions magiques, c’est le meilleur.

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Basil Egerton
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Jamais. La réponse ne s’était pas faite attendre bien longtemps, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’était pas surprenante. Malgré cela, tu ne trouvas rien de mieux à faire que d’en sourire, sans vraiment prendre la peine de relever le regard sur lui - pourquoi faire ? Les modulations de sa voix t’en disent bien assez, et quelque part ce refus catégorique accroît encore davantage ton envie de lui mettre l’accessoire sur la tête. D’un autre côté, est-ce qu’il en avait vraiment besoin pour être ridicule ? Il suffisait de voir quelle horreur il avait ramenée de sa chambre pour te couper toute envie d’y mettre les pieds. Tu n’avais rien particulièrement contre le motif, mais il te faisait presque de la peine, pour son allure déformée et ses manches allongées de façon absurde. Est-ce que Kochtcheï avait un lien affectif avec ce vêtement, ou est-ce que son compte en banque était si misérable qu’il ne pouvait pas se permettre mieux ? Ou alors, il était de ces personnes qui n’aimaient rien jeter. Avec le recul, pour la cupidité dont il avait pu faire preuve occasionnellement et l'encombrement de son appartement en désordre, tu supposais que cette dernière option était la plus juste.

Mais tu n’avais pas fait de commentaire, tu n’étais pas là pour le juger. Trop occupée avec Nagini, accablé par les remarques de ton hôte - qui ressemblaient d’ailleurs plutôt à des ordres. Ce qui, encore une fois, ne te dérangeait pas beaucoup, tout au contraire. « Oui chef », t’étais-tu contenté de répondre avec un peu d’amusement, pour le contrarier et ne pas le contrarier tout à la fois. Quand même, tu n’avais jamais trop compris pourquoi Kochtcheï avait accepté ce cadeau que tu lui avais fait si la présence d’un serpent le mettait à ce point mal à l’aise. De la même façon que tu peinais à comprendre la raison derrière celui tatoué autour de son cou - d’ailleurs, tous ses tatouages étaient encore pour toi un mystère que tu comptais bien soulever un de ces jours. C’est bon, tu t’éclates ? Ah, tant de jugement, c’est qu’il te fendrait le cœur que tu n’as pas, à force. « J’ai comme l’impression que tu désapprouves. » Mais ta pauvre Nagini, elle a bien du mal avec ta souris froide ; c’était presque touchant de la voir se forcer par amour pour tes doigts qu’elle avait peut-être reconnus, mais très sincèrement elle méritait mieux. Tu avais préféré demander à Kochtcheï la participation de son four, plutôt que de lui infliger ce mauvais traitement - et tu t’étais mis à caresser du pouce le dessus de la tête du boa, avec toutes tes tendres précautions de docteur.
Tu te tournes en direction de Kochtcheï quand sa voix monte de protestation. Sans surprise, l’idée de tiédir des souris mortes dans son four ne le réjouit pas beaucoup. Ce qu’il pouvait être dur en affaire tout de même, il avait un serpent à domicile, de quoi donc le nourrissait-il quand tu n’étais pas là pour le faire ? Sinon de petits mammifères ou d’oiseaux ; ou il la traitait bien mal, ou il n’avait plus de raison d’en être dégoûté. À moins bien sûr qu’il ne te laisse te charger de la corvée, mais auquel cas quelle drôle d’idée de vouloir te laisser à la porte. « Les souris sont un peu froides pour elle, ça ne prendra que quelques minutes. Ou tu préfères que je les dépèce sous la lampe jusqu’à ce qu’elles soient chaudes ? Ça ne me dérange pas, l’odeur de cervelle finirait de la mettre en appétit. » Au fond, tu n’avais pas très envie de lui laisser le choix, avoue. Tu savais qu’il finirait par céder - parce que tu serais très capable de faire tout ce que tu venais de dire, tu étais même on ne peut plus sérieux. Si bien qu’en fin de compte, lorsqu’il s’évade dans la cuisine, tu en déduis qu’il y concède, et tu ajoutes un insupportable : « Merci ».

Il finit par être un peu aimable après tout, tu te dis, lorsqu’ayant refermé le vivarium le temps de lui apporter les souris - pour ne pas que madame s’invite dans le lit de monsieur - tu trouves sur le comptoir une tasse qui s’infuse rien que pour toi. Tu abandonnes le sachet par dessus son four, puisqu’il n’aime pas que tu viennes toucher à ses affaires après tout, et tu saisis la tasse en le remerciant une fois de plus. D’ailleurs son infusion sent davantage la menthe que le thé, ce qui est un peu décevant mais ma foi, s’il a fait l’effort au moins d’avoir du thé à la menthe, tu ne vas pas t’en plaindre, ça a le mérite d’être rafraîchissant. Quand ce fut assez infusé à ton goût, et pas tout à fait brûlant finalement parce que tes délicates papilles d’aristocrates demandaient à ce que l’on en prenne soin, tu en as pris une bonne gorgée qui te laissa assez... meh. « Où est-ce que tu as déniché ce thé ? » tu lui demandes avec honnêtement beaucoup de jugement, et un air peu convaincu. Tu n’arrives pas à savoir si c’est immonde ou seulement très original, mais assurément trop mentholé, et avec un quelque chose de particulier sur lequel tu n’arrives pas à mettre de nom, mais l'odeur ne t'aidait pas beaucoup. Ce n’était tout de même pas du jasmin ? Du coquelicot ? Non, c’était plus fort que ça. De l’ortie tiens, ça ne t’étonnerait pas. « J’espère qu’il ne t’a pas coûté très cher. » Une façon déguisée d’insulter le thé que l’on t’offrait si gracieusement, allons Basil tu te laisses aller - mais qu’importe le prix, pensais-tu en portant de nouveau la tasse à tes lèvres, il ne le valait sûrement pas. Tu essayais de mettre le doigt dessus, intrigué tout de même par ce parfum persistant derrière la menthe assommante. Oh, ça y est, tu devines ! Du gingembre. Quoi que non, en fin de compte, peut-être plutôt des clous de girofle. En tout cas, la menthe n’est finalement pas si désagréable. Et puis peu importe après tout, tu délaisses la tasse pour te préoccuper du fameux four, et de ces cadavres qui t’attendent encore pour la plus belle créature à fouler cette Terre avec son ventre. Tu ne sais pas si Kochtcheï a finalement cédé devant ta requête de le préchauffer, mais d'anticipation, disons que s'il ne l'a pas encore fait, tu te permets de le faire. Qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir y faire de toute façon ?
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Encore heureux que Basil n’avait pas fait de commentaire sur son pull ! Sinon, il ne se serait pas gêné pour lui dire à quel point le sien était immonde. Peut-être qu’il était à la bonne taille, mais payes la discrétion de son motif. Non sans ronchonner un ordre, Shura avait légèrement grimacé en voyant Nagini aventurer sa tête en dehors du vivarium maintenant qu’il était ouvert. Brr, saleté. Le pire, c’est qu’il n’arrive même pas à se décider si elle le rebute, ou bien si elle arrive à susciter un peu d’affection chez le mafieux comme Sans. Le Oui chef n’était pas passé dans l’oreille d’un sourd, et on ne peut pas dire que cette façon de le nommer alimente un sourire sur son visage. Quel insupportable... Malade. Il n’avait pas d’autre mot qui lui venait à l’esprit. Rétorquer à ça serait ridicule, aussi ridicule que d’écouter son analyse. Non, vraiment ? Bien sûr qu’il désapprouve ! Ce n’est pas pour rien que ce serpent avait été mis sous scellé, bordel ! En plus de ça, il voulait son four pour préchauffer ses souries mortes. Misère. Un soupir agacé avec traversé les lèvres de Kochtcheï alors qu’il n’écoutait qu’à moitié les arguments d’Egerton. Bon, cela dit, à choisir, il préfère amplement que ça aille dans le four plutôt que de risquer d’appâter son chat avec l’odeur des rongeurs crevés, boyaux à l’air. En plus, ça lui permet aussi d’aller s’isoler dans la cuisine le temps d’aller préparer son thé à l’autre.
Il avait fait la sourde-oreille sur le merci. Venant de lui, on ne savait même pas si c’était vraiment sincère. Et quand bien même ça l’aurait été, il ne voulait pas de remerciement. Capitulant donc pour retrouver un tant soit peu de calme, Kochtcheï avait eu une idée plutôt originale. Ou tordue, c’est vous qui choisissez. Il lui faisait confiance ? Oui. Basil n’a pas le choix de toute manière, il est chez-lui premièrement. Et deuxièmement, il veut se faire servir. Donc soit ! Le russe allait le servir, pas de soucis. C’était à ses risques et périls après tout. Avec minutie, Shura lui prépare son thé en prenant la liberté d’y ajouter quelques feuilles de beuh séché et de la menthe. On en fait bien du beurre, pourquoi pas une infusion ?

Bon, cela dit, si Basil s’amuse à faire la fine-bouche, ça va être délicat. Il s’y attendait, mais disons qu’il comptait sur la politesse aristocratique pour qu’il daigne à boire cette infusion du diable. Très sincèrement : il n’a jamais expérimenté. Il ne sait pas si ça va fonctionnait ou quoi que ce soit. En soit, Egerton faisait le cobaye pour ses innovations culinaires, oui. Mais ça allait lui changer, non ? Allez, il ne pouvait pas lui enlever ce plaisir, si ? Si, sans doute. C’est pour cette raison qu’il était déjà en train de méditer à la prochaine recette. Où est-ce que tu as déniché ce thé ? «De la boite que t’as laissé à la traîne la dernière fois. J’ai ajouté de la menthe, c’est tout.» “C’est presque tout”. Il ne va pas lui dire ce qu’il a ajouté d’autre, ça gâcherait la surprise. Shura se fiche éperdument du jugement qui se démarque dans sa question. Pire encore, une autre idée lui avait traversé l’esprit. Chester n’allait pas lui en vouloir, et ce sera de bonne guerre après le coup du serre-tête corne de renne. Il avait attrapé le costume de Mère Noël, le tendant à Basil pour le lui offrir. «Tiens, c’est pour toi. Quelque chose me dit que tu vas en avoir besoin dans pas si longtemps.» Un ricanement étouffé du mieux qu’il peut, il lâche son cadeau dans les bras de Basil, préférant masquer son petit sourire fier en allant dans ce qui lui sert de salon pour se rouler un nouveau joins. Laisser sa cuisine sans surveillance après ce qu’il lui avait demandé relevé de l’impossible, c’est pour cette raison qu’il était retourné bien vite dedans. De nouveau, une pique, cette fois-ci centrée autour de l’argent. Kochtcheï retient un rire, et hausse ses épaules. «Pas du tout, puisque c’est tes restes. J’bois pas de thé, alors j’ai eu la main peut-être un peu lourde.» Clairement ? C’est du foutage de gueule ? Il n’y a pas de raison pour que Kochtcheï ne s’y mette pas aussi après tout. Cela dit, en voyant Egerton approcher de son four, il lui avait fais barage avec son bras. «Non-non, tu touches pas à mon four. Il est sauvage. Tu vas me faire exploser l’appart’.»

Si jamais le bras tendu ne suffit pas pour le faire reculer, il allait le faire lui-même. Une fois Basil reculé, il avait tourné le bouton et ... Que dalle. D’accord, il était dans un mauvais jour, c’est ça ? Levant les yeux en l’air, il avait foutu un coup de poing dedans et Ô miracle, le voilà de nouveau en fonction. C’est faux-contacte alors, toujours aussi pète-burne. Va falloir qu’il répare ça aussi. En même temps, quelle idée de s’amuser à le déplacer, le brancher, le débrancher, le traîner, etc... Il n’aime pas le pépère. Bon, l’avantage, c’est qu’il n’allait pas avoir besoin de retaper dedans pendant les deux semaines qui viennent. Il avait choppé les souries mortes, enfournant le tout. Sans le plastique bien sûr, il n’est pas encore assez défoncé pour faire ce genre de boulette. «Sans commentaire. Finis ton thé plutôt.» L’ultra instinct, mais il sentait venir la remarque cinglante concernant sa façon de traiter le matériel. Levant la tête vers le plafond, les bras croisées et la cigarette fumante entre les lèvres, il attendait que ça commence à sentir avant de les enlever. Bon dieu que c’était long, surtout quand on a rien à dire. Allez Shura, trouves un truc, combles le silence malaisant. «T’as pas faim j’espère. Parce que je fais rien cuire là-dedans après ça.» C’est pas terrible, mais on ferra avec. En attendant, y en a une autre qui trouve ça long, c’est Nagini. Et comme ce blaireau de doc à mal fermer visiblement, elle a trouvé le moyen de sortir d’elle-même. Résultat : la boa serpente entre les jambes de Basil, et Shura manque de faire une attaque en la voyant grimper sur le plan de travail. Calmes, tout va bien... Le roskovite déglutit lentement, fixant le serpent du regard. «Okayyy, ça va aller. Tiens, descends maintenant.» Il a monopolisé tout son sang-froid pour lui donner une sourie tiède, là. Pendant que mémère engloutit la sourie qui a définitivement meilleure goût chaude, le russe tourne la tête vivement vers le connard de rouquin pour le tuer du regard. «J’espère que tu vas t’étouffer avec ton thé.»

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Basil Egerton
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Tu peines à croire qu’il ose appeler cela du thé, d’ailleurs tu n’arrives même plus à en déceler la trace : ce n’était qu’une infusion à la menthe, assez curieuse et atypique pour tes papilles, mais l’idée que cela émerge de la boîte que tu avais pris le soin d’apporter t’est relativement insupportable. Il n’y avait même plus trace de l’arôme original, c’était en toute franchise un gâchis, tu oses même penser : un éhonté massacre. Ce n’était pas comme si les plantes séchées avaient une date de péremption, et Kochtcheï n’en buvait pas, il le disait lui-même : quel intérêt alors à faire ce mélange, sinon pour te rendre la vie infernale ? Ce n’est même pas absolument mauvais, ou destiné à te faire souffrir – tu es convaincu que dans un tel cas, il aurait plutôt ajouté du sel, en l’honneur d’un de vos lointains souvenirs – c’était seulement affligeant de stupidité. Dire que d’évoluer dans une cuisine où il n’y avait qu’un sachet de thé avait une propension à te donner de l’anxiété, le seul survivant du massacre était cette espèce d’horrible mixture, cette potion de sorcière qui te scandalisait. Tu te sentais attaqué personnellement, même si c’était aller un peu loin pour une simple infusion. La prochaine fois en tout cas, tu viendras mieux équipé.
Tu étais donc à maugréer à voix basse lorsqu’il interrompt tes ruminements avec… disons, quelque chose qui s’apparente à un cadeau, mais il ne t’aurait pas tendu un torchon pour t’essuyer les mains d’une autre manière. Tu as seulement le temps de l’attraper au vol lorsqu’il le lâche dans tes bras, et tu lèves le vêtement à hauteur de tes yeux avec perplexité, à en oublier presque toutes ces histoires de thé bafoué. Qu’est-ce ? Un costume, vraisemblablement – à en juger la couleur rouge et la fourrure blanche qui en borde les extrémités : un costume de Noël. Tu mets un temps supplémentaire à saisir qu’il s’agit d’un ensemble féminin, et suffisamment chiffonné pour que tu soupçonnes qu’il ait déjà été porté. Après l’ahurissement qui avait été ta première réaction, tu te mets à rire franchement, et lances un regard inquisiteur à Kochtcheï, cherchant à savoir s’il est sérieux. « C’est une plaisanterie ? Pourquoi tu as quelque chose comme ça qui traîne, et il a déjà été mis, je- Attends, comment ça je vais en avoir besoin ? Qu’est-ce… Oh ! Oh, ne me dis pas que tu as ce genre de fétichisme… » Tu te mords la lèvre pour retenir un autre rire, tu ne voudrais pas le vexer trop fort, mais tu t’attendais sérieusement à subir une tentative d’assassinat avant d’avoir conclu ta phrase. Toujours est-il que tu t’en amuses : vous n’aviez jamais vraiment reparlé de cette nuit où tu t’étais travesti à portée de son regard, c’était devenu un tabou parmi tant d’autres en quelques sortes, cela dit c’était peut-être sa manière de te traiter à nouveau de diva sans avoir à le dire. Ce qui n’ôtait rien au fait que le costume n’était pas exactement sous blister, et que ton esprit se retrouvait fâcheusement confronté à la tentation de l’imaginer dedans. D’un autre côté, tu commençais à connaître Kochtcheï assez bien sur certains sujets : il n’aimait pas avoir de dettes, c’était sans doute le juste retour du serre-tête que tu lui avais refilé. C’était assez problématique comme réflexe, pour toi qui avait tendance à offrir sans arrière-pensée. Tu t’en fichais assez lourdement de ne rien obtenir en retour.

Bon, ce n’est pas tout ça, mais ce n’est pas ce pour quoi tu es venu. Tu poses machinalement son « cadeau » sur le plan de travail, et tu vas pour t’occuper du four – ce pour quoi Kochtcheï te devance, avec un certain nombre de protestation. Tu hausses un sourcil mais ne dit rien, ce qui ne t’empêche pas de penser qu’il exagère tout de même. D’accord, tu n’étais peut-être pas un cordon bleu, tu n’avais pas de temps à consacrer dans ta vie à la corvée cuisine, mais tu étais assez confiant dans ta capacité à allumer un four sans le faire exploser. Tu le regardes faire cependant, assez curieux de voir ce qu’il y avait dans son électroménager qui soit si dramatique : visiblement, le four fait de la résistance, et c’est à coup de poing que ton hôte le réveille. Et c’était toi qui menaçait son appartement ?! Tu t’apprêtes à le lui dire : tu as besoin d’un nouveau four, mais il te devance et te fait taire, comme s’il s’était attendu à une remarque cinglante. Tu refermes la bouche avec obéissance, reportant ton attention sur la tasse de thé à regret – à en juger ton expression, c’était presque vécu comme une punition. T’as pas faim j’espère finit-il par te lancer, pour rompre le silence peut-être. Tu t’en moques du silence toi, il ne te met pas mal à l’aise. « Sans vouloir te vexer, j’ai l’estomac un peu sensible, alors je ne suis pas sûr que je devrais avaler quoi que ce soit provenant de cette antiquité. Ou du reste de ta cuisine avec le recul – c’est insultant que tu appelles encore ça du thé, tu l’as tellement massacré qu’il me monte à la tête. Pour ce qu’il en reste, je vais le finir, mais je ne vais certainement rien te demander d’autre – félicitation pour cette victoire, j’imagine que c’était l’objectif. » Tu râles, voilà tu râles, mais il fallait s’y attendre en touchant le thé d’un anglais, surtout d’un anglais accro à sa théine. Ceci étant dit, tu n’étais pas agressif, rien qu’un peu irrité, et tu occupais au moins le silence qui déplaisait tant à monsieur, jusqu’à ce que Nagini ne s’invite côté cuisine. Il faut bien avouer, la réaction de Kochtcheï à la vue du serpent te régale, et toi qui était à te plaindre l’instant précédent, voilà que tu te mets à sourire, et même à rire un peu. Tu n’aurais pas eu d’objection à lui venir en aide pour la faire descendre et la nourrir, mais il fallait bien admettre que de le voir s’y forcer avait quelque chose d’extrêmement drôle, non pas que tu aurais su dire exactement pourquoi. Oh, ce regard noir, oh ces menaces, qu’est-ce que tu les aimes. Ils te rendraient presque euphoriques – le thé n’était peut-être pas innocent dans l’affaire. D’ailleurs tu ne tardes pas à le ramener à tes lèvres pour en prendre une bonne dernière gorgée, tachons au moins qu’il soit fini vite : le karma semble te revenir droit dans la figure. Tu avales de travers et tu tousses tes deux poumons pendant quelques brèves secondes, pour finalement relever vers lui une mine détendue, et un sourire taillé dans les joues. Bien sûr, tu avais fait semblant, et tu étais vraisemblablement le seul à trouver ça marrant. « Non je plaisante. Allez, ça suffit les bêtises, arrêtons les frais. » Tu poses définitivement la tasse vide sur le plan de travail, tu ramasses le costume histoire de le ramener avec toi dans le salon, et tu enroules un bras autour de Nagini, pour te proposer comme support de transport – ou tronc d’arbre portatif. « Viens par ici ma belle, maman n’a pas l’air ravie de t’avoir dans sa cuisine. » Tu adresses à Kochtcheï un autre sourire moqueur, décidément tu ne te lasseras jamais de le taquiner, cet énergumène. « Ne va pas changer de four d’ici Noël, ce serait idiot que tu en reçoives un deuxième » t’es-tu contenté d’ajouter, avant de retourner dans le salon, le boa sur les épaules.
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Ce sombre enfoiré de fils de pute trouvait le moyen de se plaindre de ce thé préparé avec tant de dénis, de haine, de ras-le-bol ...
Bon d’accord, Shura n’avait pas fait le moindre effort sur son putain de thé, et sa potion de l’Enfer ressemblait plus à une mauvaise farce minutieusement préparée qu’à un véritable gage d’attention. Est-ce qu’il en était fier ? Oui. Totalement. Vous ne voyez pas cet étincelle de malignité, cet éclat de ricanement qui ne demande qu’à sortir ? Pourtant, il est plus que présent, et il est obligé d’occuper ses lèvres coinçant son mégot de joint entre elles pour éviter de nous faire une Chester. Obligé de se taire par politesse, combien de temps il allait tenir ? Est-ce qu’il allait réussir à le finir surtout ? Excellentes questions, merci de les avoir posées. Seulement, pour ce qui est des idées de merde, il s’est fait dépasser. C’est un retour sur terre, abrupte et sans aucune finesse qui l’avait contraint de s’isoler définitivement de la cuisine. Il faut préserver son four de ces immondices, ne tentant pas à ce que l’appartement empeste le rat crevé (même si ce ne sont “que” des souries). Niveau odeur, il y a déjà un bon métissage entre la beuh consommée, les encens diverses et variés, et l’humidité du terrarium. Son cadeau à l’intention de Basil ressemblait plus à un débarras qu’à autre chose -un peu comme pour le thé bricolé en faite-.

Pourtant, il arrive tout de même à trouver quelque chose à redire. Il s’était retenu de faire un commentaire sur le thé, il pouvait au moins lui accorder une remarque sur le cadeau. Fétichisme… - Dégueulasse. Sans transition, c’est la première pensée qui lui avait traversé l’esprit dès lors que la petite suspension avait été émise. C’est ce que ses yeux verts semblaient crier derrière le regard blasé qu’il lui jetait. Ne pas s’énerver, ne pas s’énerver... Shura devrait être habitué à force, avec un tel squatteur, non ? Non. Il inspire, expire, hausse un sourcil et fulmine doucement. Il n’est pas vraiment en droit de lui poser ce genre de question. Pourquoi il s’énerve ? Mais : parce qu’il allait devoir se justifier à un connard à cause d’un autre connard. Au mauvais endroit au mauvais moment, vous connaissez ? C’est exactement ça ? Il y a des merdes qui lui arrivent, et dont il n’y est même pas pour quelque chose. Et en plus ! Faut qu’on l’accuse d’avoir un problème ! Ok-ok, calmes-toi Shura, souffles un coup. Ça fait même pas une demi-heure qu’il est ici, il arrivait à le foutre en vrac.
Époustouflant.

«C’est pas du tout ce que tu crois.» Lâcha-t-il sèchement, les yeux fermés. Ne serait-ce que pour couper son acuité quelque instant afin de ne pas voir sa sale face de troll roux. Sa main se lève, doigt tendue. «Et quand bien même, j’avais...Ce pro-..-blème, je ne te le dirais pas !» Ses propos sont entrecoupés par ses nerfs qui vont sûrement lâchés d’un instant à un autre. Ça pourrait justifier cela dit le coup de poing sur le four. Pour extérioriser. Tabou ? Complexé ? Bouarf, la colère est un moyen comme un autre de se protéger, n’est-ce pas ? Et quand il a Egerton pas loin, autant dire que c’est THE protection dont il a besoin. Cela dit, il ne renchérit pas, nourrissant un faible espoir que le sujet s’en aille aux oubliettes, et qu’il ne soit pas remit sur le tapis. Ou que le Doc ne cherche pas à lui tirer les vers du nez, parce que ça pourrait très mal se finir. La “femme de chambre” de ce soir restait isolée près de son four capricieux. Si, de base, il aime ça, ça prends un goût amer avec cet imbécile heureux dans la même pièce que lui.
Vous me direz qu’il n’est pas obligé de nourrir la conversation. Que Shura peut très bien se contenter de la voir souffrir longuement, lentement, à chaque gorgée de cette bouillie mentholée. Sauf qu’il n’a pas pu se retenir de lâcher son ressentit. Tout comme le roskovite n’a pas pu s’empêcher de lâcher un rire gras et nerveux à la fin de sa tirade. Surtout nerveux. Je m’en fous. Non-non, concentration. Il y a eu des points intéressants évoqués parmi ce discours très proche d’être une complainte. «Trop aimable. C’est parce qu’il te monte à la tête que tu deviens ronchon ? Ou c’est parce que j’ai massacré ta sacro-sainte théine ? Dans les deux cas, j’en suis fier. Oui.» Ouuuuh, y a une idée derrière la tête. Une idée qu’il aurait pu déballer vu son besoin soudain d’affirmer que merde, il est chez-lui, c’est lui le patron ici. MAIS ! L’intervention trop inopinée pour être qu’un accident de Nagini le refroidit sévèrement. Putain, c’est à en devenir cinglé cette enchaînement ! Vite, un truc pour s’en débarrasser, maintenant ! Promis, il essaye de soigner cette stupide crainte. Surtout qu’il n’en a pas vraiment peur à proprement parler, c’est surtout la morsure qu’il redoute. Mourir empoisonné, c’est vraiment la pire façon de clamser tant y a le temps de morfler.

Et l’autre qui se tape une barre ! Tient, il a fini son breuvage magique ? D’accord, il doit cinq balle à l’auteur. Il lève un regard lassé vers le plafond, consoler par le fait qu’il ne s’était pas donné tout ce mal pour des prunes. En le voyant repartir vers le salon, ce fût une brève délivrance. Un soulagement incommensurable. Une douce optique de repos, aussi bref soit-il. Ça n’a duré que quelques secondes, mais il s’imaginait déjà ouvrir la fenêtre, se poser sur le rebord, prendre une bonne taff d’air mélangé à la fumée vénéneuse de sa clope. Shura n’avait pas cherché à cacher ce soupir prononcé....Avant d’entendre le mot fatidique. Maman. Quoi ? Quoi ? QUOI ?! Étrangement, son esprit de déduction avait filé à une vitesse fulgurante pour comprendre qui il parlait. Autant dire que bas-les-couilles de Nagini sur son épaule. Le “pauvre” Basil avait juste eu le temps de finir sa phrase à propos du four -phrase que Shura n’a pas écouté soit dit en passant- avant de se retrouver avec une patate dans les dents. «MAIS JE T’EN FOUTRAIS DES MAMAN, MOI, ESPÈCE D’ENFOIRÉE DE MERDE !!! RACLURE, CONNARD FINI, ABRUTIT ! сука ! Иди на хуй ! отъебись !»
Et si on prenait le point de vue de nagini qui s’est retrouvée contrainte de poser ses fesses à la dernière minute sur le canapés ? Le sifflement de stupeur passé, elle laissait les deux humains se battre gratuitement, avec “maman” étranglant allègrement ”papa” par terre. Il s’acharne à ce stade le Shura, il va finir par le tuer à l’étrangler comme il le faisait. Pourtant, ça avait l’air fascinant pour la boa, puisqu’elle ne cherchait pas à râler. Elle rampait doucement pour se rapprocher de la scène, sa langue fourchue caressant le cuir usé du dossier.

Shura, tu as terminé ? «PUTAIN MAIS J’VAIS TE DÉCOUPER EN MORCEAU ! NON J’VAIS PAS TE TUER BÂTARDS ! ÇA TE FERAIT TROP PLAISIR ? HEIN QUE ÇA TE FERAIT PLAISIR !? ёб твою мать !» Ah ! Ça a vaguement parlé de niquer des mamans, donc il est facile d’en déduis que non, ce n’est pas fini. Bon bah, y a plus qu’à attendre qu’il se fatigue tout seul. Ou que Nagini intervienne. Et comme elle a cru que c’était une forme de câlin, elle avait profité du moment de divertissement pour s’enrouler autour des deux hommes. Ce n’est que lorsque Shura avait sentit sa langue siffleuse sur le bout de son nez, et s’être taper un face à face avec la tête du serpent qu’il avait arrêté. Pendant que Basil servait de siège, oui. «Qu’est-ce que t’as, toi ? C’est pas le moment...» Ronchonna-t-il doucement. Allez savoir, c’est peut-être la chute de colère qui fait en sorte qu’il n’a pas peur du serpent. Dans tous les cas, ils ont l’air malin tous les deux, lentement saucissonner par un boa constrictor.

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Le cadeau de Kochtcheï, ou plutôt devait-on dire son « débarras », n’était pas vraiment passé inaperçu. De deux choses l’une, d’abord car tu t’étais fait une passion de le taquiner à la moindre occasion, et ensuite parce qu’il fallait bien pour flatter l’obsession que tu avais pour lui que tu cherches à prélever de l’information de tout ce qu’il mettait à ta disposition. Et pour le coup, de se faire donner en main propre un grotesque costume féminin dont on aurait juré qu’il l’eut porté il y a peu n’était pas vraiment une information que tu pouvais rationaliser facilement. Pour autant, ton rire troublé semble le faire vaciller à l’intérieur de ses gonds – de colère plutôt qu’autre chose : tu n’avais pas mis longtemps à épuiser sa patience. Ce n’est pas du tout ce que tu crois se défend-il en répondant au sourire insupportable qui n’avait pas quitté tes lèvres. Sa voix saccade lorsqu’il nie posséder ce problème ; d’ailleurs, et même s’il l’avait, il ne te le dirait pas. Ce qui bien sûr te conforte dans l’idée qu’il l’avait sans doute quand même. « Ce n’est pas un problème, Kochtcheï – pas de mon point de vue. » Evidemment, rien d’étonnant venant de toi. Mais tu l’avais dit sans moquerie cette fois, c’était même plutôt sincère. L’humanité avait le don d’en faire des caisses sitôt qu’une préférence échappait à la normalité, et c’était vraiment s’imposer des contraintes inutiles. Tu n’avais jamais jugé qui que ce soit sur ses petits plaisirs, et tu n’étais pas près de commencer.
Le sujet ne s’éternise pas, cela dit tu n’en avais vraisemblablement pas fini avec ton badinage. Lorsque ce n’était pas le cadeau, le serpent et le four, c’était sa mixture. A cela il trouve quelque chose à répondre : tu deviens ronchon, que ce soit par ou pour le thé. Et il en est fier en plus, fier de te faire râler – il a raison, ce n’est pas exactement dans tes habitudes. Mais après tout c’était peut-être le seul sujet sur lequel tu étais un peu patriote, et tu avais tendance à ressentir de la mauvaise humeur quand on ne respectait pas ce qui te servait de carburant à longueur de journée. Ceci étant dit, il n’avait pas tout à fait tort : il y avait quelque chose là-dedans qui touchait à ton humeur et te donnait une sensation d’esprit embrumé désagréable dont tu n’étais conscient qu’à peine. D’ailleurs l’irritation avait vite fait de te réexpédier dans la plaisanterie. Parce que ça te démangeait, plus fort encore que d’habitude : tu avais l’envie de l’embarrasser et d’en rire, de te mettre de bonne humeur, d’abandonner cette tasse synonyme de frustration. Seulement voilà, lui était déjà au bout du bout de son self-control, et il avait fallu que tu prononces le mauvais mot.

Tu ne t’y étais pas attendu, d’ailleurs en fait tu ne compris pas tout de suite pourquoi – mais à peine avais-tu mis le pied dans le salon que Kochtcheï te décocha quatre jointures droit sur la bouche. Il fallut encore attendre de l’entendre crier je t’en foutrais des maman au milieu de sa pluie d’insultes bilingue pour que tu fasses le rapprochement avec ce que tu venais de dire. C’était réagir un peu fort pour un mot qui n’était finalement pas si terrible, mais il avait sans doute déjà accumulé un certain nombre de frustrations depuis que tu avais posé le pied chez lui. En toute franchise, tu n’as pas le temps de te poser longuement la question – tu as déjà à peine le temps de porter la main à tes mâchoires endolories que tu percutes le parquet avec le poids de deux hommes. La bouche douloureuse, ton dos rejoint la petite liste naissante, et tu lèves le bras pour te laisser le temps de réfléchir avant de subir un autre coup, mais rien ne vient de ce côté-là. Non, ton "ami" a trouvé préférable d’écraser ses mains sur ta gorge plutôt, et ce n’est pas juste malmener ton col cette fois, c’est purement te couper l’arrivée d’air, et la promesse d’une délicieuse agonie. Qu’en dire, sinon que tu t’infligeais déjà ce genre de choses pour ton propre plaisir – à cela près que cette fois, tu n’étais pas certain qu’il n’essayait pas réellement de te tuer. Mais cette perspective folle, quelque part, rendait l’asphyxie d’autant plus intense et imprévisible, et ne faisait qu’ajouter une note irrésistible et excitante à la torture. On dira seulement que l’impulsivité de Kochtcheï l’avait passablement rendu stupide, mais pour le coup, ce n’était pas toi qui allait t’en plaindre.

Puisque tu as l’audace d’en profiter à ce point, autant y consacrer un peu de place. Tu ne t’étais pas défendu. Cela seul aurait dû lui mettre la puce à l’oreille que sa vengeance était un peu mal choisie, s’il ne voulait pas que tu sois celui de vous deux qui en profite le plus. Aussitôt que ses mains avaient empoigné ta gorge, tu t’étais fait immobile, l’œil luisant, t’imposant le plus grand des calmes ce qui n’était pas une mince affaire compte-tenu du sentiment euphorique qui venait d’envahir tout ton espace. Surtout, ne pas s’affoler, ne pas précipiter l’angoisse : tu avais bien l’intention de laisser la strangulation durer le plus longtemps possible, et remplir tes yeux de la vision de son visage haineux et acharné à te faire souffrir. Et puis, ton corps avait voulu respirer, ce réflexe idiot survenu bien trop vite : les premières angoisses physiques, les premiers soulèvements du thorax, l’instant où ces mains rageuses écrasées sur la trachée relèvent moins de la sensation de son contact que de la douleur pure et simple. L’accélération du rythme cardiaque, des battements effrénés dans une tentative vaine d’apporter à ton cerveau l’oxygène dont il a besoin – et une autre douleur sourde tout autour de ta tête pour en être privée. Le premier réflexe de survie, tes mains qui s’accrochent aux siennes pour les détacher, mais la conscience est encore forte à ce moment-là : au premier contact, tu te disciplines, tu interromps la tentative pour maintenir ses mains sur ta gorge, lui faire comprendre que tu ne veux pas que cela s’arrête. Une intention qui se meut presque en caresse sur le dos de ses mains et le creux de ses poignets. Puis la perte de contrôle, qui se précipite peu à peu.
Il arriva bientôt le moment où tu ne fus plus en mesure de réfléchir, de penser droit, où il a fallu que tu te débattes contre ton instinct de survie pour ne pas qu’il essaie de te sauver la mise. Un moment où tu ne fus plus bien capable de le voir, où tu étais plus conscient de la chamade dans ta poitrine que de la présence de ses mains contre ta gorge. S’il hurlait, tu n’arrivais plus à comprendre, tu n’avais pas très envie de comprendre non plus, mobilisant chacune de tes facultés restantes à lutter contre toi-même pour prolonger la torture rien qu’une petite minute de plus, rien qu’un petit moment, un petit rien qui te rapprocherait un peu plus de ce que tu convoitais si ardemment. Un vacillement dans ta conscience, un monde qui s’assombrit et perd ses contours. Tu aimerais qu’il te porte jusqu’à ta dernière limite, jusqu’à cette jonction fantasmée entre la vie et la mort. Tu frôles l’inconscience une fois, deux fois, il te semble l’atteindre pendant une seconde – il te lâche, enfin il te libère, il te laisse tremblant et gaspant pour de l’air. Ça te brûle les poumons, le visage, la gorge, le sang te monte à la tête et t’enflamme, il te donne la fièvre. Tu es bouillonnant, à bout de souffle, en sueur, en larmes, gonflé d’euphorie, pris dans un engourdissement érotique, et trop épuisé pour ne serait-ce que prononcer un mot.

Reprendre ton souffle n’est pas une mince affaire. Tu n’as même pas remarqué le boa, tu avais presque oublié Kochtcheï, bouffé par des sensations trop intenses. Il y avait sincèrement peu de choses au monde que tu aimais autant que la sensation d’étranglement, et lui venait de t’offrir au bas mot l’une de tes plus belles expériences. C’était à mourir de rire – tu aimerais pouvoir, mais tu es encore trop éreinté pour faire mieux que sourire. Doucement tu reprends possession de toi, tu es de nouveau capable de dévorer ton assaillant du regard et d’écouter ce qu’il raconte. Tu l’écoutes ? Non tu ne l’écoutes pas. Tu vaux actuellement un 94 en maîtrise de soi, tu n’allais pas tranquillement l’écouter râler. Ceci étant dit tu n’as pas non plus la force de te relever – tu tentes une première fois mais tu as tôt fait de t’écraser une nouvelle fois au sol, complètement mort. Tu échappes un rire cassé, suivi d’une voix toute aussi cassée, un peu trop grave, un peu trop difficile à entendre. « Merde j’ai chaud. » Ce n’était pas vraiment ce que tu avais prévu de dire, mais c’était vrai toujours. Le filtre entre tes pensées et tes mots était porté disparu, même le juron avait trouvé le moyen de sortir. Mais le rush d’adrénaline et la montée de sang avaient assommé tes défenses à coup de cannabis, et l’entrée subite de l’air vicié de cet appartement dans tes poumons n’étaient pas non plus pour t’aider beaucoup. En écho à cette déclaration, tu prends l’initiative de retirer ce pull que chaque seconde rend plus insupportable – en fait, tu en es parfaitement incapable, et tu renonces bien vite pour passer tes mains sur ton visage et y étouffer une plainte d’impuissance. Bon, tant pis, tu n’as plus qu’à t’en remettre à des épreuves à ta taille.
Tu ne te le fais pas répéter deux fois, quitte à manquer de force dans les bras, autant que tu les accroches possessivement aux cuisses de Kochtcheï puisque cet imbécile s’est installé sur toi. D’ailleurs ce n’est qu’à ce moment-là que tu remarques le boa, et la place croissante qu’il occupe dans ton espace vital – ainsi que son face à face avec maman. Allez, tu devrais trouver quelque chose à lui dire, quelque chose d’intelligent. Quelque chose comme navré de t’avoir contrarié, ou je ne voulais pas te mettre en colère. Tu ouvres la bouche sous les acclamations de la foule, prêt à faire preuve de tact et de contenance : « Tu es encore plus excitant en contre-plongée ». Bon ben c’est pas grave, tu feras mieux la fois d’après. Encore que tu finiras peut-être par te taire, parce que maintenant que la douleur de la strangulation était plus ou moins passée, celle de son coup de poing se faisait à nouveau plus vive et te faisait grimacer à chaque réplique. Une jolie marque bleutée avait commencé à poindre au coin de tes lèvres, s’assortissant à merveille avec les doigts cramoisis imprégnés tout autour de ta gorge. Peu importe tu me diras : si Nagini avait elle aussi décidé de vous étouffer, tu allais vraisemblablement mourir dans les heures suivantes.
BY CΔLΙGULΔ ☾
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I took a walk on a Saturday night,fog in the air, just to make my mind seem clear where do I go from here? I see my breath pushing steam through the air, shaking hands run through my hair, my fears, where do I go from here?

Un souffle saccadé, poussé par cette colère éreintante qui ne demande qu’à exploser, le self-contrôle de Shura est mis à lourde épreuve. Ses mains se posent sur l’une des chaises hautes de la cuisine, et s’il le pouvait, il briserait le dossier en deux tant ses doigts forcent sur leurs prises. Putain, si ! C’est un problème ! Ça l’était déjà, et ça le devient encore plus maintenant que c’est lui qui le soulève. Il ne rétorque rien. Rien dans l’immédiat en tout cas. «Le contraire m’aurait étonné ; Du miens, ça l’est.» Point. Tranchant dans ses propos, il reste néanmoins vague, peu sûr avec du recul qu’ils parlent du même problème tous les deux. Si ses doutes sont fondés, cela fait deux problèmes au lieu d’un dont Shura n’avait pas du tout envie de discuter. Ni d’avoir à se justifier. Pas envers lui en tout cas. Il l’avait prévenu : avoir sa confiance n’est pas une chose facile. D’autant plus que Basil est partit avec un sacré handicape. Et ce genre de sujet, il le traite seulement avec les personnes dont il a confiance. Soit 2% de la population mondiale. À peine. Il fait de son mieux pour ne pas exploser, se résignant à répondre à ses attentes. Peut-être que oui. Peut-être que chauffer ces foutues souries pour penser à autre chose le temps d’un retour au calme était la meilleure chose à faire. Aussi dégueulasse était-ce pour son vieux coucou qui tourne encore par miracle. Il s’en est bouffé des coups, pourtant il tourne encore. Il doit être russe aussi, l’engin.
Ça aurait pu s’arrêter là. Ça aurait pu redevenir bon enfant. Non. Parce qu’avec un simple petit mot, Monsieur Egerton avait donné un grand coup de poing dans sa fierté. Un coup qu’il estimait devoir rendre, d’où ces trois jointures dans sa mâchoire. Le moscovite ne répond plus de rien, entrant dans une frénésie qu’il aurait aimé éviter, conscient que cela ne changera pas grand chose à la situation. Hormis le soulager un peu.

Beaucoup.

Puisqu’il faut s’y attarder, alors attardons-nous. Les injures pleuvent en premier lieu, sans aucuns filtres, sans aucuns contrôles. La preuve en est avec l’utilisation des deux langues. Trois même, puisque quelques jurons en français s’égarent aussi, mais le style choisi ne permet pas de les dissocier. Kochtcheï laisse exploser sa frustration, se taisant quelques temps pour profiter de ce qu’il voyait. Parce qu’Il adorait cela. Il adorait le voir suffoquer, s’accrocher à ses poignets pour lui faire comprendre continues. Il y tirait son plaisir d’écraser sa gorge entre ses mains, de sentir ses vagues sursauts, et cette cage thoracique qui se soulevait en désordre. Bon dieu, que cela lui avait manqué. La strangulation n’est mortelle qu’au bout de dix minutes. Dix longues minutes impossible à tenir, hormis si la pulsion meurtrière est maintenue pendant ce temps. Aussi, elle est très utile pour créer un rappel, pour affoler l’instinct de survie de la victime, et non pour la tuer. Car s’il avait réellement voulu le voir mourir, et non souffrir, il lui aurait collé deux balles dans le crâne. Mais dans son cas, il n’en voyait pas, cette affolement primitif. L’instinct de base de tout être vivant. Shura tombe alors dans une sorte de transe, dans une contemplation, étudiant son cas avec cette lueur de plaisir dans son regard, sans afficher le moindre sourire de satisfaction. Sa colère était toujours présente, mais elle se mutait en aura glaciale. L’espace de ce temps, il y avait le garçon. Celui qu’ils respectaient tous au pays, car ils le craignaient. Ce n’était pas la première gorge que ses mains serraient entre elles. Ce ne sera sûrement pas la dernière non plus. D’où cette prise inconsciemment professionnelle, appuyant de manière à broyer sa trachée entre ses phalanges.
Ce n’est plus tant de la colère et de la haine à proprement parler qui le motive, mais ce qu’il voit, ce qu’il sent sur ses mains. Cette prise qui ne sait quoi faire, hormis le pousser à afficher un léger sourire carnassier. «T’es trop heureux, ублюдок*» Sous ces quelques mots, il raffermit sa prise. Il la sert sans aucun ménagement, voulant lui laisser à son tour les marques de strangulation comme il lui avait laissé cette cicatrice dans son cou. Oh, il n’a pas trop à se plaindre, ce ne sera pas permanent. Mais bon, il est le médecin des deux, il doit savoir mieux que lui, non ? Il appuie, force sa tête à rester coller contre le balatome, ne lui accordant aucun droit de bouger.

C’était exaltant.
Son inconscience avait pris le dessus, et sa conscience poussée dans le fond hurlait d’arrêter, que cela ne servait à rien. Il s’en fiche. Cela lui fait du bien, c’est tout ce que ça lui importe. Il s’en fout pour le moment de le voir si satisfait, Shura préfère se concentrer sur sa propre satisfaction. Ses phalanges rougissent, chauffent, sous la pression de la force exercée. Il le voit fermer les yeux, il le voit lutter, et il ne cherche pas à lui hurler dessus, conscient qu’il ne l’écoutera pas de toute manière.

Jusqu’à ce qu’il regagne un tant soit peu de calme, qu’il s’épuise, et qu’il lâche sa prise. La respiration bruyante, essoufflée, réchauffe le museau de Nagini qui s’était jointe à la petite fête. Kochtcheï remet le masque du ronchon, retrouve sa lucidité habituelle. Il se permet même de rouspéter la boa constrictor en la voyant s’inviter, la pression descendante gommant la peur qu’il éprouve envers les serpents. Kochtcheï ne tient pas compte de Basil, persuadé qu’il a eu son compte. Pauvre diable, oh non loin de là. Il le voit bouger, reprendre sur lui, et le russe se contente d’inviter son serpent a se pousser un peu, ne serait-ce que pour ne qu’il ne meurt pas étouffé. Il en serait bien trop satisfait, ce crétin. Naigini obéit sagement, diminuant son invasion pour laisser un peu de répit à Papa qui revient parmi eux. Son rire cassé lui fait froncer des sourcils, jetant des éclairs avec ses deux émeraudes qui lui servent d’yeux. Il tends l’oreille, mais ne montre aucun signe d’attention. Chaud ? Oh oh... Ce n’est que maintenant que Shura réalise son erreur, la stupidité de sa précipitation. La colère est passée, maintenant c’est la méfiance qui grappille la place. Il ne lui vient même pas l’idée de l’aider à se mettre à l’aise. Qu’il se démerde, tout ceci est de sa faute. Le russe pouvait, mais le décalage qu’il y a entre leurs deux façons de voir la situation créer un fossé bien trop grand pour venir à son secours.

Son souffle se coupe, et l’angoisse est ravivée d’un cran soudain en sentant ces mains s’agripper à ses cuisses. Ses deux verdoyantes sont rivés sur Egerton pour ne pas lui laisser, ne serait-ce qu’une seconde d’inattention. Pour ne pas lui laisser une seule chance d’en profiter, adoptant cette attitude d’animal méfiant et terrorisé. Le russe regrette d’avoir demandé à Nagini de s’éloigner. Il lui demanderait presque de revenir, en faite. Car, à choisir entre les mains du doc et les écailles de la boa, il préfère que ça soit la seconde qui le touche. Il est tellement prit au dépourvu, tellement paralysé par des souvenirs peu honorifiques pour sa personne, qu’il ne fait rien pour s’échapper. Il demeure statique, et même sa respiration est retenue. Les mots qui suivent n’aides en rien pour pousser Shura à rester calme, à ne pas paniquer. Tu es encore plus excitant en contre-plongée. Un coup part aussitôt. Un réflexe vif que lui-même n’avait pas contrôlé, frappant la joue qui n’avait rien reçu encore pour l’inviter fortement à se taire. La deuxième était jalouse, il fallait y remédier. «L-la ferme...» La confusion rends ses propos fébriles, témoins du chaos intérieur dans lequel le russe était plongé. Il avait peur ? Oui, mais trop fier pour le montrer. Il ne savait pas quoi penser tout ceci. Il essayait de fermer les yeux en se disant que cela était les effets secondaires du thé qu’il lui avait préparé. Qu’il n’avait pas toute sa tête... Mais non. Il sait que ce n’est rien de tout cela, et que l’individu sur lequel il est assit n’est pas le plus clean qui soit en temps normal.
Nagini revient à la charge, sentant l’angoisse de “maman” - à croire qu’il était mauvais pour ce qui est de la planquer. Elle se glisse, et elle n’arrange rien à son état alerte. Sa simple présence près de lui suffit pour le faire paniquer un peu plus. Il reprends sur lui, trouvant un point sur lequel se concentrer. Ce joint coincé entre ses lèvres, qui s’était consumé dangereusement avec leur altercation. Il en prend une bouffé, puis une deuxième, cherchant à nourrir son calme bancal avec le psychotrope. Cela fonctionne. Doucement, sûrement. Il n’y a pas de raison de paniquer, n’est-ce pas ? La fumée blanchâtre qui se disperse une première fois lui donne une idée, mais il percute qu’à la seconde vague.

Au point où ils en sont, cette idée ne peut pas être plus bête que toutes les autres auparavant. Au cas où, la faute peut être rejetée sur son état défoncé par la fatigue, l’énervement, et le cannabis. Puisque les coups ne servent à rien, autant tenter une toute autre méthode pour le faire taire. Elle ne lui fait pas plus plaisir que cela, regrettant d’avance si cela ne fait pas l’effet escompté. Ses doigts décrochent le bâtonnet de ses lèvres, et il le met à l’envers, côté incandescent dans sa bouche, laissant ainsi libre le filtre en carton. Ses mains viennent saisir son col, puisque il ne semble pas capable de se redresser de lui-même, et le russe vient l’embrasser, et ne lui laissant aucun moyen d’y échapper. Une “soufflette” comme il l’appelle dans le milieu pour l’assommer définitivement, et espérer lui faire du mal autrement. Kochtcheï souffle, poussant la fumer à s’engorger dans les voix respiratoire du Doc, et il ne cesse que lorsque sa propre expiration s’épuise. Tant pis s’il s’étouffe, ce sera bien fait, et bien plus léger comme punition que ce à quoi il s’attend en temps normal.

(c) SIAL ; icons little liars


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Rudolph the Red Nosed Reindeer | Shubaz
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