Scylla se lança sur un terrain glissant: Ma sœur. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle demande comment ça se faisait que je ne l'avais jamais connue. Ce fut à mon tour de prendre un air grognon, tandis que mon regard fixa le vide durant un moment. Ma sœur qui était partie, que je n'avais pas connue à ma naissance, et qui faisait à nouveau le même coup.
- Elle est morte.
Non elle n'était pas morte, mais pour moi c'était comme si. J'étais venue à Bray pour la rencontrer, elle était partie. J'en avais marre de lui courir après, alors m'établir ici était la meilleure solution. De toute façon si je rentrais en Angleterre les autorités reviendraient vite jusqu'à moi. Et puis, dire qu'elle était morte ferait tourner court la discussion, je n'avais clairement pas envie d'en parler. Scylla sembla surprise que je gagne ma vie avec des paris. Je ne pouvais décemment pas lui dire d'où je tirais mes principaux revenus - c'est à dire des gens que je tuais. Sauvée par le gong ! La sonnerie sonna (non, tu crois?) et je me levais sans motivation cependant. Mon voisin me cracha son venin homophobe à la figure. Ma... sex-friend d'un soir? Intervint en faisant une référence à Hitler ce qui me fit légèrement rire.
- Non Scylla, laisse lui ses sites pédophiles, c'est la seule chose qui lui permet de satisfaire ses besoins !
Le type s'enragea, et je le fixai dans les yeux. C'était l'alcoolique de service, et il entretenait typiquement le cliché des alcooliques agressifs et violents. Violent... J'en fis l'amère expérience lorsque, devant Scylla, il m'envoya son poing dans la figure, me projetant au sol, contre la porte. Amenant ma main à mon nez, je pus constater qu'il saignait. Mon regard traduisait toute la haine que j'avais à son égard, tandis que je me relevais, et tranquillement, attrapais mes clefs qui étaient sur la serrure. Je n'avais pas de couteau sous la manche, alors ça me servirait. J'étais proche de la pulsion. Mettant le bout de ma clef entre mes doigts, je fermai ensuite mon poing duquel dépassait la clef. Un poing américain de fortune qui se retrouva bien vite à salement entailler le visage de mon agresseur lorsque je lui répliquai son attaque avec une force moindre certes, mais ce fut la clef qui fit des dégâts. J'avais, de peu, manqué l'œil.
- Tu as fait couler mon sang, enfoiré, tu vas payer pour ça...
J'avais de la haine, de la colère dans le regard, mais également un soupçon de folie, comme quand j'entrais dans mes pulsions meurtrières. Car c'en était une, visiblement, et Scylla était présente. Peut-être arriverait-elle à me retenir, jusqu'à ce qu'elle parte... Et là, je ne manquerais pas de tuer cet enfoiré...
Invité
Lun 14 Mar - 22:44
Melody & Scylla
Lendemain de soirée...
Bon décidément rien n'allait aujourd'hui. Je faisais boulette sur boulette, je ne suis définitivement pas faite pour socialiser, je crois qu'il n'y a plus de doute à avoir. J'aurais dû sentir que le sujet puait un peu, c'était certainement évident pour n'importe qui mais moi je ne vis rien arrivé. Ou alors peut-être l'ai-je vu arriver gros comme une maison mais j'ai décidé de foncer dans le tas parce que c'est fun ou que j'ai vraiment envie de tout détruire sur mon passage, allez savoir. Oh ... heu ... je suis désolée... Bon maintenant je me sentais totalement débile et j'avais envie de prendre mes jambes à mon cou. Il faut que j'arrête de parler en fait je crois. Je couche et je me barre, voilà ce que je vais faire la prochaine fois, comme ça ça m'évitera ce genre de matin désagréable et gênant. Je ne pensais pas pouvoir tomber si bas et pourtant je me surprends à chaque fois. J'ai envie de me donner des baffes parfois, pourquoi suis-je si maladroite ?
La discussion continue sur les revenus un peu étrange de Melody quand soudain on sonne à la porte d'entrée. Mélody, bien entendu va répondre et tombe visiblement nez à nez avec un con. Pas le genre débile mais bon sympathique, non le vrai con. Celui que tu as envie d'encastrer contre un mur tellement il te sort par les yeux. C'est le genre de type dont tu te demandes comment il a fait pour survivre tant d'années avec une attitude pareille. C'est lui qu'ils auraient dû exécuter sur la place au lieu de cette pauvre adolescente. Je sais que je ne devrais pas m'en mêler, cela ne me regarde pas leurs querelles de voisinage mais j'avoue que je n'apprécie pas vraiment le ton qu'il emploie avec Melody, ni même son attitude et je ne parle pas de ses propos. Comment peut-on en arriver ? Je l'ignore et j'avoue que rester bien sagement installée sur le canapé de la belle brune alors qu'elle se fait insulter ouvertement par un homophobe mal baisé, ça me rend dingue. Je me lève donc et je la rejoins à la porte, me plaçant derrière elle en une attitude qui était très claire. Oui nous avons coucher ensemble et alors ? C'est quoi ton problème mec ? Je ne suis pas le genre de personne à hurler son plaisir pour réveiller tout le voisinage et je n'ai pas de souvenir que Melody l'est fait. Ce type n'a juste pas de vie, voilà tout. Je lui balance une réplique bien placée, pour lui montrer que d'une part Melody n'est pas seule et qu'il ne me fait pas peur. Je ne suis pas exhib' en général mais là, je suis prête à afficher très clairement mon attirance pour les femmes rien que pour le faire chier. Je suis bi, mais je suis prête à jouer les lesbiennes de service pour l'emmerder. Mélodie rebondit sur mes propos et visiblement cela ne plait pas à l'autre débile. Il frappe Melody, ce qui eut pour le coup de me laisser sans voix. Mais c'est quoi son problème à ce type, sérieux ? S'il s'en prend à moi, je doute de vraiment faire le poids. Je ne suis pas un ninja et le peu de cours de self défense que j'ai pris n'ont pas été suffisant pour réellement pouvoir me défendre contre un type de sa trempe. Mélodie est en sang, au sol et j'avoue que je suis sous le choc et révoltée. La suite fut assez flou il faut bien l'avouer. Melody se releva et avant que je réalise quoi que ce soit, attrapa ses clés et s'en servit comme une arme, blessant ainsi son voisin. La seule chose que je réussis à faire et de passer bon bras autour de sa poitrine pour tenter de la retenir afin qu'elle ne frappe pas une seconde. Melody arrête, il n'en vaut pas la peine ... J'avoue que je me sentais assez mal. D'un côté je comprenais l'envie de la jeune femme de rendre coup pour coup ce que lui avait fait subir ce primate mais je n'avais aucune envie d'avoir un cadavre sur le bras parce qu'elle avait été prise d'un accès de rage qui l'avait rendu aveugle, ne discernant plus le bien et le mal.
made by roller coaster
Invité
Mer 30 Mar - 20:30
Ça y est, j'étais hors de moi. J'avais à peine entendu que Scylla s'était excusée pour avoir parlé de ma soeur, mais pas de "tu ne pouvais pas savoir", je m'étais contentée de me lever pour aller ouvrir la porte à l'enfoiré qui me cracha tout son venin à la figure. Lorsque Scylla et moi avions contre-attaqué, ça ne plût pas à l'intrus qui me frappa. Le nez en sang, je sentais la folie m'envahir. Tuer. Il fallait le tuer. Le coup partit bien vite, j'avais utilisé ma clé comme d'un poing américain, et l'ordure qui était la cible de ce coup en portait les marques. J'étais alors partie pour asséner un deuxième coup, mais je sentis Scylla bien déterminée à m'empêcher de le tuer. Je savais qu'elle ne faisait que retarder l'inévitable, le regard que je lançais à l'homme en disait long sur mes intentions.
- Si je te revois enfoiré, ce coup t'apparaîtra comme une caresse !
Me libérant de l'emprise de Scylla, j'attendis qu'elle rentre puis rentrai à mon tour dans la maison, claquant la porte au passage. Après avoir lancé un peu à la va-vite mes clés sur un meuble, la première chose que je fis fut d'aller à la salle de bain, pour me rincer le nez et vérifier qu'il n'était pas cassé. Ce type allait mourir, oui, et il ne manquerait sans nul doute à personne ! Après m'être assurée que mon nez s'en remettrait, je finis par rejoindre Scylla dans le salon. Journée définitivement pourrie...
- Désolée pour ça, je dois être la pire hôtesse possible...
J'avais clairement tout raté. Maintenant, Scylla me voyait sans doute comme la folle que j'étais vraiment, elle voudrait sans doute partir pour ne plus revenir... J'avais merdé, une fois de plus, et l'autre con allait le regretter amèrement. Je m'assis donc dans le canapé en "cachant" mon visage dans mes mains. C'était arrivé devant une amie que j'accueillais, quand on accueille quelqu'un on est exemplaire, j'avais été tout le contraire...
Invité
Sam 23 Avr - 12:27
Melody & Scylla
Lendemain de soirée...
Si j'avais cru un instant que ma journée était pourrie c'est que j'en ignorais la suite. Parfois rien ne va, c'est comme ça, il faut juste se résigner et arrêter d'insister. Il vaut mieux se réfugier dans son lit et attendre que le jour passe. Par chance je ne travaillais pas aujourd'hui, je n'aurais donc pas à tenter le diable au boulot. Avec le cul que j'ai en ce moment, je serais capable de renverser une soupe bouillante sur une de mes clients ou tacher de vin le costume à 4 chiffres d'un de mes clients. Non, définitivement non, heureusement que je ne travaille pas.
La situation était donc pas tip top avant qu'on sonne à la porte, j'enchainais gaffe sur gaffe et ce sans y mettre aucun effort. Et puis le voisin débarqua et déblatéra des insanités comme si c'était normal de débarquer chez les gens pour venir les insulter et qu'ils n'aient pas à répliquer. Sauf que malheureusement pour lui, Melody a beau être jeune, elle a du caractère et elle ne se laissa pas départir pour autant. Elle lui répondit et moi également, pensant qu'à 2 nous aurions plus d'impact et qu'il finirait par s'en aller. Quelle naïve j'étais. Cela ne fit qu'attiser sa colère et sans qu'on ne s'y attende, frappa Melody au visage. Je restais sidérée par ce geste. C'était un grand malade et j'étais prête à appeler la police pour porter plainte. Agression chez soi, c'était quand même le bouquet. Mais Melody se laissa emporter par la folie et attrapa ses clés pour le frapper avec. Je n'aurais jamais eu cette idée mais visiblement elle si. Ce furent une arme très efficace, elles marquèrent le visage de son assaillant. Je retins Melody de justesse pour qu'elle ne réitère pas le coup. Non, je ne voulais définitivement pas un cadavre sur les bras, ma journée était suffisamment pourrie comme ça. Mélody finit par se calmer et nous rentrâmes chez elle. Elle claqua la porte avec violence et partie à la salle de bain. Pour ma part j'étais encore choquée par ce qu'il venait de se passer. Tout était allé si vite. Que ce serait-il passé si je n'étais pas intervenue ? Beaucoup de questions tourbillonnèrent dans ma tête et j'avoue que je ne savais plus trop où j'en étais. J'avais besoin de temps, j'avais besoin de m'éloigner d'ici pour faire le point. Il fallait que je rentre chez moi, un endroit calme et rassurant, pour me remettre de mes émotions. Quand elle revint dans le salon, j'étais encore toute chamboulée. Je devais apparaitre bien pâle en cet instant, même si je ne m'en rendais pas compte, je ne me sentais pas très bien, nauséeuse et cette fois-ci, ce n'était pas à cause de l'alcool. Tu devrais mettre de la glace sur ton nez... Je restais malgré tout très pragmatique en cet instant. Je ne savais pas trop quoi répondre à sa phrase. Comme hôtesse en effet j'avais vu mieux, mais pour le coup elle n'était pas la seule à être blâmé en cet instant. Si ce type n'avais pas débarquer, les choses se seraient déroulées autrement. Peut-être mieux, certainement pas totalement dans le positif vu comment c'était parti, mais ça n'aurait que pu être mieux. D'un côté je ne voulais pas la laisser toute seule après cette violente dispute avec son voisin. Il pourrait revenir à la charge après mon départ et j'ignore qui aurait le dessus sur qui et pour être honnête je n'avais pas très envie de le découvrir. Mais en même temps j'étais hyper mal à l'aise et je n'aspirais qu'à une chose, m'en aller. On pouvait voir le cruel dilemme sur mon visage, j'étais un vrai livre ouvert niveau émotion. Je finis malgré tout, après avoir passé mes mains sur mon visage, à prendre une décision. Je crois que ... je vais m'en aller. Tu as besoin de repos ... et moi aussi. Tout ce que j'espérais c'est qu'elle ne tenterait pas de me retenir, j'espérais qu'elle comprenne que ce n'était pas contre elle mais que parfois il ne vaut mieux pas insister. Quand ça ne va pas, il vaut mieux s'en aller.
Accueil
