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 Tout mal inspiré trouvera bienfaisance en l'infirmière pour penser ses maux [Evelynn]

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Tout mal inspiré trouvera bienfaisance en l'infirmière pour panser ses maux
Malgré la saison estivale, les nuits restaient fraîches à Bray. Assez pour que le jeune homme ne se sente pas entièrement à l'aise sous sa forme de chauve-souris. Après tout, il devrait vivre dans un climat tropical et l'Irlande n'était pas vraiment le lieu idéal. Les mains dans la poche, il s'enfonçait dans la forêt, s'éloignant le plus possible de la ville pour ne pas se faire remarquer. Après avoir passé la journée enfermé chez lui, il aspirait à de l'air frais et du repos. Il profitait même de cette occasion pour s'entraîner à se transformer quand il le voulait, il devait se contrôler. Pour le moment, il ne réussissait que quelques rares fois. Se concentrant tellement fort qu'il avait manqué plusieurs fois de se faire dessus.

Dès qu'il eut finit de s'enfoncer dans les bois, il choisit un endroit assez dégagé. Juste assez large pour qu'il pose ses vêtements sur la pierre à sa droite. Il avait seulement besoin d'1 mètre 50, l'envergure de son corps les ailes déployées. Dans le silence pesant qui régnait autour de lui, il se déshabilla lentement, pliant soigneusement ses habits, cachant ses clés sous la pile de tissu.
Sans aucune gêne, il se retrouvait entièrement nu, totalement vulnérable. Il ferma les yeux tout en étendant ses bras, ses muscles tendus à l'extrême par l'effort qu'il exigeait. Sa concentration était telle qu'il aurait pu se passer n'importe quoi autour de lui qu'il ne s'en serait pas rendu compte.

Au début les secondes défilaient avant qu'elles ne deviennent des minutes éternelles, aussi lentes que le vent à la cime des arbres qui le cernait. Il avait perdu la notion du temps mais pourtant il ne paniquait pas. Ses bras tendus ne lui faisaient plus mal, il ne pensait plus à rien, il était dans un état de sérénité qu'un bouddhiste aurait pu lui envier. Il était même capable de sentir le sang couler dans ses veines, le parcourir pour le faire vivre, son cœur qui battait paisiblement. Il était là, il existait parce qu'il était. Et à cet infime moment de lucidité de sa personne, il sentit ses bras s'étendre, ses doigts qui s'ornaient de griffes acérées et son corps qui se diminuait pour le ramener au sol. Toutes les odeurs étaient plus puissantes particulièrement celle des fruits mûres qui se trouvaient dans les parages, les sons lui parvenaient plus distinctement, il réussit même à distinguer une souris qui se faufilait à sa droite. Il ouvrit les yeux pour ne voir qu'en noir et blanc. Certes les couleurs lui manquaient mais il pouvait voir plus distinctement qu'à l'état d'humain.
Il s'approchait d'une démarche maladroite de l'arbre le plus proche pour s'agripper jusqu'au sommet afin de prendre son envol.

Voler lui faisait toujours prendre son pied. C'était la liberté la plus rafraîchissante dont il disposait. Certes, il restait discret et n'allait jamais se risquer vers la grande ville mais les champs d'à côté étaient magnifiques à contempler. Il se servait même de cette vision du dessus pour pouvoir reproduire sur ses toiles ce qu'il voyait et observait. Mais l'odeur de myrtilles particulièrement sucrés le ramena vite à la raison. Première chose, si on ne mange pas, on meurt et il mourait de faim après l'effort donné.
Se dirigeant directement vers la source à toute vitesse, il prenait de la vitesse en piqué avant de se rendre compte que son chemin n'était pas dégagé comme il avait cru le voir du ciel. Tout se passait trop rapidement, il n'eut juste que le temps de se redresser légèrement avant de se retrouver coincé, les ailes déchirés par minuscules endroits, assez pour ne pas voler, ses petites pattes crochus qui remplaçaient ses mains s'écorchaient en essayant de s'accrocher. La douleur était si rapide et intense que le choc lui rendit sa forme humaine.
Ses jambes d'un côté, son torse de l'autre, il réussit même à s'égratigner les postérieur alors qu'il se retirait en grognant de frustration. Le temps de se remettre debout, Kaeso constata très vite les dégâts. Ses bras étaient écorchés vifs et le brûlaient atrocement ainsi que ses mains, ses fesses lui piquaient et son dos lui lançaient quelques pointes de douleur.
Soupirant, il repartit vers la forêt, là où il avait laissé ses vêtements essayant d'ignorer au maximum la douleur.

Le problème était que, arrivé chez lui, il ne pouvait pas s'empêcher aux infections qu'ils pouvaient choper à cause de tout ça, ses mains le faisaient souffrir et il n'arrivait plus à tenir son pinceau correctement. Après deux heures à contempler le bottin, il se sentit bien obligé de faire appel à quelqu'un. Sa fierté en prenait un coup qui serait dur à guérir.

On toqua à la porte un petit moment plus tard. Le blond cria seulement que l'intruse pouvait rentrer alors qu'il était debout, figé tel une statue au milieu de son atelier. Il n'avait même pas pris la peine de ranger avant la venue et d'un sourcil haussé, il l'observait zigzaguer dans le capharnaüm de la pièce.
Dès que l'infirmière fut près de lui, il tendit ses bras vers elle pour qu'elle puisse constater les dégâts avant de désigner d'un coup de tête le canapé cosi qui prônait dans un coin de la pièce devant une table basse, jonché de cartons de pizza vides et de bouteilles de whisky et spiritueux à moitié entamés.

- Il paraît qu'il faut toujours remercier les infirmières. C'est celles qui font obstacle entre la personne et le corbillard.

Le jeune homme n'attendait aucune parole de la part de son interlocutrice et s'asseyait confortablement, enlevant son t-shirt pour donner un plus libre accès aux écorchures. Il tapait impatiemment du pied au sol en buvant une gorgée à la première bouteille qui vint sous sa main.

- Vous connaissez Alice Parizeau ? Je suppose que non. Elle disait que Les infirmières refusent aux médecins leurs lettres de noblesse et aux patients le droit de chercher refuge dans les pages d'un livre... Elles veulent des patients affolés, soumis, en tout cas, résignés et réduits à l'état de larves informes, afin de les manipuler à leur guise. Elles les veulent, consciemment ou inconsciemment, dépourvus de curiosité, obéissants, suant de peur et attentifs à chacun de leurs gestes.  

Un sourire arrogant sur ses lèvres, ses yeux verts pétillaient de malice alors qu'il reprenait une gorgée de liqueur en l'observant de haut en bas.
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I took a walk on a Saturday night,fog in the air, just to make my mind seem clear where do I go from here? I see my breath pushing steam through the air, shaking hands run through my hair, my fears, where do I go from here?

Ennuyée.
Première réaction que tu as eu lorsque ton bipper se mit à sonner. Tu n’avais même pas pousser un petit soupir, rien du tout. Non-non, tu étais surtout embêtée. Embêtée de devoir relâcher ton emprise, que dis-je, tes griffes qui s’enfonçaient la chaire de ton colocataire. Tu étais si contente d’avoir un petit moment pour vous deux que tu étais déçue. Rares sont les occasions comme celles-ci où la vie professionnelle ne vient pas piétiner votre vie privée. Tu n’as aucune idée de qui peut être l’imbécile qui t’a privé d’une bonne soirée, mais tu ne comptes pas lui faire de cadeau. Tu t’excuses, tu te recules, et tu enfiles ton haut et ton gilet. Tignasses bleutée qui te gêne, tu l'envoies en arrière avec grâce et tu valides la demande en envoyant un message. Une chose braillarde en moins. Ta besace de premier secoure sur le dos, tu glisses un regard derrière toi, saluant vaguement celui avec qui tu partageais ta vie de la main. “Ne sois pas triste, je reviens vite.” Ne l’achèves pas, tu vas essayer. Tout dépendra si cet imbécile te prendra la tête ou non.

Tes pas s'emboîtent, tu le presses et tu te dépêches de monter dans ta voiture. Une petite coccinelle jaune, trop mignonne pour toi. Tu veux la changer, mais il y a une valeur sentimentale derrière qui t’enchaîne à cette dernière. Tu saisis ton portable, tu attends d’avoir l’adresse, et tu soupires. Encore ? Ce n’était pas la première fois qu’elle revenait dans ton service, et tu te demandes très sincèrement ce que ce type peut faire de sa vie pour solliciter aussi souvent les infirmières. Pas de chances, tu es aussi la seule qui ait répondu, mais tu allais pouvoir rencontrer celui qui faisait autant grincer des dents. Ton moteur démarre, et fidèle à toi-même, le Requiem de Mozart se diffuse, rendant ton trajet agréable. Voir trop court. Car lorsque tu avais freiné devant la maison indiqué par le numéro et le nom de la rue, tu soupires encore une fois levant les yeux au ciel. Tu as dis que tu ne traînerais pas, aussi tu ne mets pas longtemps à descendre de la voiture. Ton calme princier remet en doute ton humanité. Si les infirmières sont souriantes pour faire bonne impression en général, toi ce n’est pas le cas.

Tu as horreur des masques, horreur des faux-semblants. Tu ne supportes que les tiens.

Tu toques à la porte, et un beuglement sonore te répond d’entrer. Eh bien, cela commence fort. Tu enclenches la poignée et docilement, tu pénètres cette maison sans faire d’histoire. Tu ne crains rien, et tu n’as pas peur. Si jamais les choses tournent mal, tu sais te défendre. C’est … Pittoresque. Bordélique. Petite biche que tu es, tu as du mal à mettre un pied devant l’autre sans manquer de marcher sur quelque chose. Alors, tu fais attention. Tu fais preuve de finesse, et tu avances à pas de velours. Au bout d’un long parcours d’obstacle en tout genre, tu parviens près de ton patient. Pas un bonjour, pas un salut, pas même un petit signe. Juste un bras tendu vers toi : travailles et tais-toi. Tu ne t’énerves pas pour autant, aucune expression ne demeure sur ton visage, et tu n’as pas la tête à lui faire de remarque. Aussi, tu prends tes aises, tu sors de ta trousse de soin ce qu’il te faut, et tu l’attrapes par le poignet afin d’être sûr qu’il ne bouge pas. Tu tournes son bras pour constater la profondeur des plaies, tu ne relèves que ton regard à sa remarque, sans donner aucune réponse, et tu le rebaisses. Oh, si ça ne tenait qu’à toi, tu lui raccourcirais le chemin.
Tu le relâches, lâchant à ton tour un commentaire : “Ce n’est pas tout, n’est-ce pas ?” Sous-entendu que s’il voulait que tu le soignes, il devait aussi te faciliter la tâche. Tu es infirmière, pas femme de joie. Tes patients doivent se déshabiller d’eux-même. Pendant qu’il se met à l’aise, tu enfiles des gants, et tu sors les compresses ainsi que le désinfectant. Et puisqu’il t’agace de plus en plus, tu vas commencé par là où ça a l’air d’être le plus grave : le torse. Les hommes savent le bomber quand il s’agit de faire le fier, mais quand vient l’heure de désinfecter, ils pleurent. Sans prévenir, tu essuies vaguement le sang, et tu repasses avec cette fois-ci de l’alcool à 90%. Tu pourrais te servir de son whisky pour désinfecter la plaie, mais si tu l’envoies à l'hôpital, tu ne retourneras pas avec Adam d’aussitôt. Laissant planer les potentielles jérémiades de sa part, tu ouvres enfin ta bouche. “Pour répondre à votre question, oui je connais. Mais je ne m’y intéresse pas. Car je ne partage pas sa vision du monde et de l’infirmerie.” Paroles sèches, tranchantes, tu continues en passant sur toutes les plaies de son torse pour attaquer le bras droit. Tu ne t'assois pas, tu te contentes de te baisser pour te mettre à sa hauteur et river ton regard sur ton plan de travail. “Les circonstances n’étaient pas les mêmes, et à ce que je sache, elle n’était pas infirmière. J’estime qu’avant de juger, il faut connaître les deux parties. Il n’y a aucune équité lorsque la balance de la justice bascule d’un seul et unique côté.” Tu lances ceci tel un pavé dans une marre. Tu n’es pas justicière, tu n’es pas une héroïne. Tu n’es pas une idiote, tu n’es pas méchante. Tu te contentes de digérer les injustices de ce monde, et de les observer en silence.

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