Autant en emporte la haine [Margodzilla]

nom O'Neill et malgré ce nom bien irlandais tu es d'origine française de par ton père. Pour ce qui est des origines maternelle seul dieu le sait -et comme il n'existe pas... Ce nom tu le hais comme tout le reste. Sans doute même plus que toute chose. Sans lui tu serais quelqu'un d'autre. Quelqu'un d'autre ayant une autre vie. prénomAntoinette et Margot. Deux prénoms inspirées de deux reines françaises. L'une à la tête coupée et l'autre répudiée. Ce n'est que des détails. Des détails ironiques si on se penche d'un peu plus près sur ton cas. âge La date précise t'es inconnue mais ton père t'a trouvé au seuil de sa porte un 25 décembre. Joyeux noël. lieu et date de naissance ici orientation sexuelleHétérosexuelle. Pour l'instant cela t'a apporté plus de mal que de bien. statut marital  On ne parle pas des sujets qui fâchent métier/études Il fut un temps où tu étais interprète pour le compte d'Oax Pharmaceutics. Maintenant tu ne vis plus que pour une seule chose : leur perte à tous.situation financière Pauvre. Oh ta famille ne l'est pourtant pas tellement à la base. Classe moyenne, peu aisé mais vivotant confortablement quand même, mais dix gosses ont un tout petit peu ruiné les finances de la famille. Le peu qu'il avait d’économie a disparu au fil des ans et des enfants. organisation Aucune. Les deux te débectes au plus haut point. Tu ne les côtoies que par intérêt, prête à les poignarder dans le dos à tout moment. Au sens figuré bien sûr… Quoique.ft Lily James

Oh Margot, que tu es douce, que tu es gentille, que tu es attentionnée... Oh Margot que tu es belle, que tu es élégante et évanescente. Invitation au songe, au rêve, trop bonne pour ce monde. Toujours là pour s'occuper de ton paumé de père et de la brochette de frère et de sœur qui compose ta famille. Toujours un mot gentil, une intention ou un quelque chose pour autrui. Toujours à sourire, à rire ou au contraire à faire la moue, à froncer des sourcils. À tendre tes bras pour consoler ceux qui en ressentent le besoin, à sermonner gentiment ceux qui le mérite. À être maussade et boudeuse quand tu vas mal mais jamais vindicative, furieuse ou cruelle.

Oh tu n'es pas parfaite. Un peu superficielle, un peu naïve, un peu jalouse et rancunière n'est-ce pas ? Toi aussi tu sais bouder, te vexer et faire ta crise. Tu sais être peste et mesquine... Mais jamais très longtemps, toujours prête à pardonner. À tendre l'autre joue. C'est ta manière de rassurer le petit monde qui t'entoure. C'est ta place dans ton microcosme social d'être la bonne poire. Soupçon de lumière dans la noirceur. La naïve, la jeune fille en fleur, la fille en détresse, la princesse…. Tu es une cendrillon des temps modernes des rêves plein la tête. En vérité tu es vraiment loin d'être parfaite sous tes airs de princesse un peu chipie tu étais déjà bien plus sombre que tu voulais le faire croire. Tu visais la perfection, le meilleur et tu étais prête à tout pour y parvenir. Bien sûr c'était dans un noble but. C'est ce que tu disais pour te rassurer mais ton but avait beau être noble il en était pas moins terriblement égoïste. Les apparences te sauvait, ton sourire et tes cheveux blonds aidant à bercer ton petit monde. Oui tu as découvert par toi même que même Cendrillon pouvait être aussi terrible que ces belles-sœurs. Dans le même registre Blanche-Neige s'est bien vengée sur sa belle mère. Cruellement de surcroît. Sous tes airs de princesse tu étais définitivement comme tout le monde, c'est-à-dire une proie facile face aux tourments de la vie.

Oh mais ça c'était avant n'est-ce pas Margot ?! Avant qu'on te trahisse. La trahison de trop. La trahison qui t'a mené enfer. Comme si t'avoir brisé ton cœur n'avait pas suffit. On a voulut te détruire et ils ont réussi. Le soupçon de lumière s'est éteint. Il n'en reste plus rien. Il n'a pas de joue à tendre juste un poignard à enfoncer. De rancunière tu es devenue vengeresse. De jalouse tu es passée à obsessionnelle. Telle Lilith exclue du jardin d'Eden tu t'apprête à devenir serpent, tu tenteras, tu tueras et tu te vengeras. Tu es détruite, tu n'es plus qu'une coquille vide. Seule la colère t'anime, seule la colère te permet de te lever chaque matin, seule la colère te fait vivre. Tu es un puits sans fond, un abîme d'infinie noirceur. Tu n'es plus rien. Véritablement. Tu ne vis plus que pour les feux brûlants de la haine et de la discorde.

Tu as tout donnée, toi la jeune fille jamais égoïste du moins en apparence, sérieuse et optimiste. Tu as tout perdu, la vie te renvoyant à ton statut de victime. Maintenant tu vas survivre et tout reprendre et cela même si tu dois devenir que pur chaos. Tu ne comptes pas leur révéler, tu joueras le  jeu, tu feras semblant de vouloir te rétablir… Pour mieux les tromper. Pour mieux leur faire du mal. Sauf pour lui. Il ne mérite même pas ça. Il sombrera avec toi dans le gouffre qu'est devenue ta vie. C'est bien ça l'amour non ? A la vie et à la mort.

Tu as été déposée un beau jour de noël sur le pas de la porte de ton père qui était à cette époque là marié. Autant dire que ta venue à fait exploser la famille qu'il s'était construite. De ta mère personne ne sait rien et ton père s'est toujours obstiné à rester silencieux quand tu abordais le sujet avec lui. Tu es donc partie bambin avec lui en Irlande sur les traces de son père et tu as grandis auprès de ce père défaillant mais aimant. Il s'est vite retrouvé femme et n'a pas tardé à procréer toute une ribambelle d'enfant. Ce qui ne t'a pas posé problème puisque tu t'es mis à considérer ta belle-mère comme ta mère et des demi-frères et demi-sœurs comme une fratrie de sang. Pour toi, fille d'un père volage, ils étaient ta famille, ton ancre… Manque de bol ton père commit encore une infidélité et un nouveau gosse vit le jour. Sans vraiment comprendre pourquoi tu as cristallisé la haine de ta belle-mère et de ta fratrie qui depuis n'a jamais voulu t'adresser la parole. Ce fut ton premier abandon et tu n'en ai jamais vraiment remise. Ce fut aussi le début des ressentiments contre ton père mais ton amour pour lui et le petit Gatsby te permis de tenir. Pour lui tu étais -et tu restes- capable de décrocher la lune. C'est aussi à cette époque que tu noua des liens d'amitié très fort avec un certain Rod, une amitié aussi compliqué que belle. Ton père continua sa vie faite de misère et d'erreur tandis que toi tu subissais de plus en plus le regard d'autrui. Ce qui te pesa énormément et qui signa le début de ton amour pour les apparences.

Au lycée tu décida d'atteindre les sommets, pour ta famille, pour toi et ta réputation. A toi seule tu voulu faire l'honneur du nom O'Neill. Tout ce que tu voulais c'est qu'on voit Margot et non la fille de Oswald O'Neill le père démissionnaire. Alors tu es devenue une reine des abeilles. Tu étais irréprochable, autant première de la classe que celle qu'on invitait pour les soirées… Tu te tenais tant à cette sacro sainte réputation que tu en est devenue égoïste. Tu as délaissé et abandonné. Si tu avais été une héroïne de conte tu aurais laissé la vieille dame se débrouiller toute seul avec son puits mais à la place de la malédiction féerique tu as reçu un ballon de basket en pleine poire. Élément anodin en apparence mais qui sonna ton glas. Ton destin était dorénavant en marche, étroitement lié au joueur distrait et alors que commandais une douce romance lycéenne tu ne te doutais pas un seul instant que celui qui éveilla pour la première fois des sentiments amoureux en ta personne allait provoquer ta perte. Pourtant tu aurais du t'en douter, car votre première histoire s’acheva sur une première rupture et une première impasse. Cependant tu ne retins pas cet avertissement car il ne te fallut pas beaucoup de temps pour retomber dans ses bras. Ce temps là tu l'a chéris dans ton cœur, ton avenir promettait d'être brillant, tu étais heureuse avec lui, tu te sortais petit à petit de Bray et du carcan familial étouffant. Tu étais enfin libre mais ton père choisis ce moment pour faire une crise existentielle : il jugeait que tu t'éloignais trop de lui et de ta famille, que tu les abandonnais… Ces paroles te touchèrent plus que tu ne l'aurais possible et tu décidas de te sacrifier. Tu savais plus que personne ce qu'étais la sensation d'abandon, tu ne voulais pas que Gatsby la ressente ne serait-ce qu'une seule seconde. Alors pour éviter un abandon tu l'abandonna lui. La rupture fut difficile. Tu versas bien des larmes mais déterminée tu retourna vivre au foyer paternel arrêtant tes études et cherchant du travail pour subvenir au besoin familiaux.

Innocente tu ne doutais pas un seul instant que ton amour que tu croyais définitivement perdu tente de te récupérer. Tu ne compris pas que cette offre d'embauche de Oax était sa signature. Tu ne vis pas son erreur et le piège dans lequel tu fonçais tête première. Las-bas, inévitablement vous vous remîtes ensemble, jamais deux sans trois comme on dit, tout en croyant naïvement que cette fois-ci c'était la bonne. La blague, l'annonce de vos fiançailles provoqua de nouveau l’inquiétude de ton père mais éveilla aussi le dédain et le mépris d'un homme qu'il ne valait mieux pas défier. Celui-ci te menaça et te fit clairement comprendre que tu n'avais rien à faire avec son fils mais toi amoureuse comme jamais te sentis pousser des ailes. Tu l'envoya promener et tu utilisa ton intelligence pour trouver un moyen de calmer le beau-père gênant « je serais avec votre fils quoiqu'il arrive et bientôt vous ne serez plus rien, vous et votre satané argent sale ». Autant dire que tout ne se passa pas comme tu l'avais prévu. Outré que toi, une moins que rien ose le défier, ton ennemi ne tarda pas à trouver un moyen pour se débarrasser de toi sans même se salir les mains. Son orgueil et son mépris fut une erreur mais ça il ne tardera pas à le comprendre. Toi de ton côté tu fis enfin la rencontre de ton funeste destin en la personne du plus cruel des magiciens. Dans la cage où il t'enferma et sous les tortures qu'il te fit subir ton esprit mourut. Tu disparus à jamais pour ne laisser qu'une enveloppe corporelle et pas grand-chose d'autre.

De cette mort naquit autre chose, une noirceur des plus totale et les entités de la vengeance et de la discorde prirent possessions de ton corps. Tu étais rien et tu n'avais plus rien à perdre et tu sombras dans un chaos des plus réconfortant. Quand la dernière investigatrice de ton malheur se présenta à toi pour te ''libérer'' tu ne fus même pas étonné. Tu avais finis par comprendre que tu n'avais été qu'un pauvre pion condamné à subir les aléas de l'existence. Tu évitas cependant de rire au nez de la vieille et saisis ta chance et tu pus t'enfuir de ta prison. Maintenant, alors que tu cours les cheveux au vent, en riant comme un démon, que tu sens l'asphalte de la route sur tes pieds nus, tu dis que tu compte bien changer les choses : dans l'échiquier qu'est Bray tu feras tout pour te débarrasser de la reine et du fou et enfin mettre une bonne fois pour toute échec et mat le roi. Pour ce qui est de lui, ton fidèle amour, en deux ans tu as eu le loisir de réfléchir. Tel Roméo et Juliette la mort seule pourra vous réunir pour l'éternité. Et personne ne pourra t'empêcher de réaliser ton happy end. Personne.