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 (yukon) it’s the few, the proud, and the emotional

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it’s the few, the proud, and the emotional
Evelynn & Yukon

« Numbing the pain for a while will make it worse when you finally feel it. »
Il fallait prendre sur soit, faire main-rase sur ce qui s’était passé. C’est ce qu’elle se répétait du moins pour trouver la force de se lever et de ne pas rester terrer de honte sous sa couette. Elle n’avait rien dit à personne, pas même à son colocataire qui l’avait retrouvé dans un état lamentable. Il lui avait crié dessus. Il avait répété qu’elle devait lui dire ce qui s’était passé. Que ce n’était pas qu’une simple chute dans les escaliers, qu’elle lui mentait. Oui, c’est vrai. Evelynn mentait à Adam sur la raison pour laquelle sa peau était recouverte d’ecchymose et d’autres traces de coups. Mais elle avait bien trop peur des conséquences. Elle ne savait pas où la vérité la conduirait. Elle avait peur d’une récidive, parce qu’elle aurait trop parlé. Cette nuit-là, elle avait vu un monstre. Une masse musculaire violente qui l’avait rué de coup parce qu’elle était une fée. Parce qu’elle avait voulu aider cet homme comme elle aidait chaque résidant de l’hôpital. Elle était encore dans son lit, roulée en boule en serrant un ours géant en peluche dans ses bras pour combler l’absence d’un être bien vivant. La blonde n’osait pas sortir, ni voir l’extérieur. Pas avec son visage défoncé et son état fragile. Plus qu’en temps normaux en tout cas. Elle s’en mordait les ongles, il n’arrêtait pas de lui dire qu’elle devait sortir. Son colocataire lui avait même donné une brochure pour lui donner envie d’aller faire un tour à la Fairy Road. Elle ne connaissait pas cet endroit, mais il lui avait assuré qu’elle manquait quelque chose. Ladite brochure n’avait pas bougé depuis hier soir. Elle demeurait sur sa table de chevet, avec une couverture très coloré et un appel à la nature. Beaucoup d’arbre et de lumière, c’était très joli en photo. La blonde avait relevé son regard noisette en direction du dépliant, puis elle avait fini par craquer et s’y intéresser. Evelynn avait tourné les pages, puis elle avait regardé les photos, les descriptions pour finir par mémoriser l’adresse à la fin. Elle se mordait la lèvre inférieure avec son incisive. Pourquoi pas. Ses yeux avaient basculé en direction de la fenêtre. Le temps était relativement clément pour un mois de décembre et elle avait besoin de bouger, c’était évident. Alors elle s’était levée. La fée était enfin sortie de son lit en laissant une traînée de poudre dorée derrière elle. Ses ailes battaient faiblement, encore engourdit de cette nuit et elle avait pris la direction de la salle de bain pour s’habiller et se préparer. Un jean, un tee-shirt et une bonne dose de maquillage pour couvrir le plus gros des bleues, elle avait fini par dégainer ses lunettes de soleils afin de les mettre sur son nez en guise de touche finale. Il lui avait fallu une petite heure pour se préparer, et bien plus pour rejoindre West End à pieds. En temps normal, elle aurait pressé le pas, elle se serait hâtée pour s’y rendre au plus vite. Pas là, pas en ce moment. Sa tête était baissée, et ses yeux derrière les vitres teintés de noirs étaient rivés sur le sol. Même dans sa démarche, l’infirmière transpirait la honte et la douleur. L’incident datait de trois jours maintenant, et elle avait l’impression que c’était hier. Elle avait dû faire face à un journaliste trop curieux la veille et elle ne pensait pas ressortir d’aussitôt. Elle ne pouvait pas résister à l’appel de l’extérieur, mais chaque pas semblait être une torture. Finalement, au bout d’une bonne heure et demie de marche, elle était arrivée à la fameuse Fairy Road et Evelynn avait enfin relevé la tête. Elle regardait autour d’elle, timide et les doigts serrés sur son sac-à-main blanc. Ses jambes étaient  tremblotantes, la blonde se sentait soudainement tétanisé par la majesté des lieux. C’était très impressionnant pour elle, c’était même la première fois qu’elle y mettait les pieds. Ses lèvres rouges carmin s’étaient entrouvertes, mais aucuns sons ne les avaient traversés. Elle les avait refermés, sans dire un mot. Ça ne servait à rien de donner un avis, elle était venue seule. Hormis parler toute seule et s’attirer les regards –chose qu’elle veut absolument éviter, c’était totalement inutile.
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It's the few, the proud, and ...Evelynn G. Page & Yukon Z. WrightUn ciel assez superbe compte tenu de la saison, une température pas si fraîche que ça, l’approche des fêtes de fin d’année, tout était pour que la journée soit bonne et que la bonne humeur nous emporte tous. Enfin, à part quelques ronchons qui auraient préféré avoir une autre journée de congés, mais rien qui allait emportait le soleil qui faisait sa timide apparition. Parce que oui, avec cette belle journée, bien que l’effectif ne soit pas au complet pour des raisons évidentes, nous attendions que les visiteurs se montrent, certains étaient d’ailleurs déjà là, bien que se tâtant encore de savoir s’ils allaient grimper ou pas. De la fenêtre, je les observais, ma tasse de thé dans les mains, un fin sourire sur les lèvres. J’entends les conversations des autres derrière moi, le bruit de la cafetière, les odeurs de café qui heureusement ne me rendent pas malade. Je ne suis absolument pas avec eux, mes yeux sont perdus, tout comme mes pensées, très loin. J’étais en train de prendre pleinement conscience de ce qui était en train de m’attendre, ce qui allait arriver ces prochains mois. Je n’étais pas encore tellement remis de la nouvelle, j’étais en réalité loin de réellement prendre conscience de la chose. Un bébé. Moi, Yukon Z. Wright, l’initiateur de conneries dans la famille Wright, j’allais avoir un petit être vivant et fragile sous ma responsabilité. Et bien plus vite que ce qui était prévu. Je n’avais encore rien dit à ma famille. Enfin si, dès que je l’avais su, je l’ai dit à Dallas. Où qu’il soit, il pouvait m’entendre. Et même s’il ne pouvait pas me conseiller, je savais qu’il était en train de rire. Moi, un bébé.

De l’autre côté de la fenêtre, je vis une famille, un couple de jeunes gens dont le père portait le petit emmitouflé dans un gros manteau sur ses épaules. Petit qui était accroché à la tignasse paternelle et dont le regard allait partout, émerveillé par l’environnement. Les deux parents devaient avoir l’âge de ma petite sœur et en plus de me paraître super heureux et épanouit. Jamais je n’arriverais à ça. Pour commencer, j’allais devoir élever cet enfant seul. Natasha avait été clair là-dessus, elle ne voulait pas apparaître dans sa vie une fois qu’il ou elle serait né(e). Certes, les miens ne me laisseraient pas seul, mais cet enfant n’allait avoir qu’un parent. Rien que ça. Quand je repensais à mon enfance et à tout ce que j’avais pu faire, accompagné ou non, je réalisais l’importance d’être deux. Malgré tout, un sourire fendit mes lèvres alors que le petit sur les épaules de son père riait et remuait une de ses petites mains  dans des moufles bien rouges qu’il avait courageusement retiré de ses cheveux pour la tendre vers la cabane dans les arbres. Il fallait reconnaître que c’était mignon les humains miniatures.

« Planète Yukon, ici la réalité, »
fit la voix du manager dans mon dos, me faisant tourner la tête vers lui. « Ta pause est finie ! Je te laisse faire l’électron libre, garde juste ta radio avec toi si jamais quelqu’un à besoin de toi, sinon, c’est toi qui voit si tu restes à accueillir les gens ou si tu vas sur les parcours. Et oublie pas ton sweat staff. »

Je grognais légèrement en plissant le nez. L’uniforme du parc, j’avais tendance à l’oublié. Déjà parce qu’à mes yeux, il était très moche, et pas subtile pour un rond, surtout avec le gros STAFF accompagné d’ailes de fée dans le dos de tous nos tee-shirt, veste et sweat.

« Je ne l’oublie pas, c’est un choix esthétique ! »

Continuant de grogner et avalant mon thé qui avait refroidi et que je n’avais pas vraiment commencé à boire d’un trait, enfilant à la va-vite mon vêtement et de récupérer le reste de mon matos. En retournant dehors, je me considérais comme chanceux d’être l’électron libre pour le moment, plaignant mes collègues qui étaient statiques, l’air frais faisant un contraste terrible avec la chaleur douillette de la salle de repos.  Enfin, le froid ne m’avait jamais vraiment posé problème, mais le choc thermique était violent. Tapant et frappant dans mes mains pour les réchauffer, je retournais vers l’entrée pour évaluer le nombre de visiteurs et choisir la meilleure option. Sauf qu’il n’y avait pas grand monde là-bas, et je n’avais justement pas envie de me planter comme un piquet. Mon regard se posa sur une jeune femme blonde aux lunettes de soleil avec un sac à main blanc qui ne bougeait pas. Est-ce qu’elle attendait quelqu’un ? Est-ce qu’elle avait peur d’entrer ? Me raclant la gorge, je m’approchais d’elle en souriant le plus chaleureusement possible malgré le petit air frais qui venait de passer en plein dans ma face.

« Bonjour et bienvenue à Fairy Road. Est-ce que je peux vous aider ? »
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Evelynn & Yukon

« Numbing the pain for a while will make it worse when you finally feel it. »
Il y avait tellement de choix qu’elle regrettait de ne pas avoir consulté cette brochure plus en détail. Evelynn restait immobile, et surtout étonné de voir des fées. D’autres fées, comme elle, avec un panel d’ailes tout aussi diverses et variées qu’elles. Elle se demandait sur le moment si tous ici étaient au courant. Si elles ne cherchaient pas à se cacher, ou bien si elles le faisaient sans se poser de questions. Les ailes de fées sont visibles que si elles donnent leurs accords après tout. Ses yeux papillonnaient face à ce spectacle, bien masqué derrière sa paire de lunette de soleils. Soleil qui était présent d’ailleurs, ça l’arrangeait. Ainsi, elle n’aurait pas besoin de présenter un justificatif quant à son choix de look. Elle avait jeté un coup d’œil derrière elle, réalisant soudain qu’ici, elle ne pourrait pas se cacher de sa nature. Une tonne de questions s’en suivait alors. Si elle allait être acceptée, si elle n’allait pas être jugée, si les autres fées étaient heureuses de pouvoir s’épanouir dans cet endroit. En temps normal, la blondinette ne se serait pas gênée. Elle aurait sauté sur l’occasion pour poser des questions et parfaire ses connaissances sur son espèce. Evelynn était tout à fait consciente qu’on apprenait tous les jours et ça, même lorsqu’elle se promenait avec des ailes de papillons bleues depuis sa naissance. Il y a peu de temps, elle avait bien appris à ses dépens que sa poudre féérique était inefficace contre certains. D’ailleurs oui, pourquoi ? Pourquoi ça n’avait pas fonctionné ? Elle n’y connaissait pas grand-chose au monde du surnaturelle. Moins qu’elle le pensait en tout cas. Cela dit, l’infirmière ne s’attardait pas trop sur ce questionnement. Elle était trop prise dans le spectacle féérique qui se déroulait devant elle. La poudre des fées présentent illuminait le ciel et les arbres. Elle rendait le tout sublime, donnant au vent qui soufflait dans les conifères quelques paillettes dorées. La blonde regardait aussi ces braves grimper aux rois des lieux pour atteindre le sommet avec de la fascination. Grimper comme ils le faisaient, elle ne pourrait pas. Pas dans son état actuel en tout cas, ou alors il faudra s’armer de patience et ne pas la presser. Elle pourrait s’envoler directement à la cime, mais ça serait trop facile. Et trop indiscret. Si jamais les autres personnes présentent ne sont pas aux courants pour les fées, elle ne voulait pas s’attirer des ennuis. Elle en avait déjà eu assez pour cette semaine. Alors qu’elle était plongée dans ses rêveries, une voix l’avait interrompu. Elle était dure, mais douce. Ça ne l’avait pas empêché de sursauter. La faute à sa méfiance aux aguets et à sa mésaventure. Evelynn se méfiait de tout le monde désormais, et ce n’était pas spécialement contre le membre du staff de cette route féérique. Comment elle l’avait deviné ? Elle avait peut-être de gros carreaux noirs sur le museau, mais elle n’était pas aveugle. Merci pour l’uniforme de ce dernier d’ailleurs. « Bonjour, euuuh … Oui, je cherche … » La blonde avait l’air ailleurs, car elle ne savait pas quoi lui répondre exactement. Elle était venue jusqu’ici sans avoir une réelle envie, ni une idée derrière la tête. Alors elle ne savait pas quoi lui répondre, malheureusement. Il pouvait sûrement l’aider, il fallait juste qu’elle réfléchisse. Parce qu’elle n’avait pas non plus envie de se débrouiller seule dans un endroit aussi grand et aussi vaste en matière d’activité. Elle avait attrapé la brochure qu’elle avait entreposée dans son sac à main pour s’aider. Et aider le monsieur aussi par la même occasion si jamais sa demande n’était pas très claire. « En faites, c’est la première fois que je viens ici et je suis un peu perdu. Je ne suis pas au meilleur de ma forme, mais j’aimerais faire quelques parcours, c’est lesquelles qui sont prévus pour les débutants ? Et pas à trop haute altitude ? ». Non pas qu’elle avait peur de tomber ou qu’elle avait le vertige –ça serait un peu cocasse pour une fée qui sait voler, mais elle préférait commencer petit avant de s’attaquer à grand. Malgré son malaise, elle avait affiché un grand sourire. Même dans la douleur, celui-ci venait automatiquement face aux gens. C’est inné, elle ne saurait pas comme l’expliquer. Elle attendait sa réponse avec toute sa concentration centrée sur lui. Ça serait terriblement impoli après tout de lui poser une question pour que, au final, elle n’écoute pas.
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It's the few, the proud, and ...Evelynn G. Page & Yukon Z. WrightVu que j’avais les deux yeux rivés sur la jeune femme, je ne loupais pas son sursaut. La pauvre avait l’air bien tendue, en plus de me donner l’impression d’être un petit animal apeuré. Débarquer dans un endroit aussi grand et pour généralement les familles ou groupes, seule, il y avait de quoi être intimidé, je ne pouvais que l’admettre. Et c’était bien pour ça qu’on avait les électrons libres. Souriant un peu plus en la voyant qu’elle cherchait quelque chose dans son sac, je lui laissais tranquillement le temps de trouver ses mots et de se sentir un peu moins surprise. Les visiteurs seuls, ce n’était pas rares, mais il n’était pas non plus en majorité. Surtout que ces derniers étaient généralement des sportifs qui passaient rapidement pour le fun, pour se dépenser, mon frère par exemple, le propriétaire du Fantasea aussi, même un des chirurgiens de l’hôpital passait. Mais eux en même temps, ils n’avaient besoin de rien, ils avaient leurs parcours, leurs habitudes. Là, la demoiselle était toute nouvelle et n’avait aucun repère. Quand elle m’expliqua qu’en réalité, elle voulait surtout faire les parcours débutants, je souris d’autant plus, jetant un rapide coup d’œil à la brochure qu’elle avait en main. Et bien, ça faisait plaisir de voir que nos pubs fonctionnaient.

« Ne vous inquiétez pas, nous sommes là pour ça, je suis là pour vous aidez. Alors, les parcours pour débutants sont les parcours verts, ils sont indiqués sur la petite carte, » commençais-je en lui prenant doucement la brochure des mains, lui montrant le plan du parc au dos. « La plus petite hauteur, pour les adultes, est de 2m. Mais vous pouvez aussi faire le circuit accessible à tous qui est entre 1m et 3m, c’est le deuxième parcours vert. Ensuite, ça monte un peu plus, entre 3m et 5m, puis 4m et 7m. Le plus haut circuit du parcours vert est de 10m, mais puisque vous ne vous sentez pas en forme, il ne faut pas vous inquiétez, rien ne vous oblige à le faire. »

Je me reculais un peu pour la laisser regarder les dits-parcours, l’observant de la tête au pied. En bossant ici, j’avais été plus que jamais mis à l’évidence qu’il faut toujours se méfier de l’apparence et des capacités qui sont derrière, mais j’avais aussi appris à évaluer ces dites capacités. Nombres de visiteurs aux gros bras qui se croyaient suffisamment balèzes pour faire le pire parcours finissaient par nous appeler à l’aide pour les sortir de là. En l’occurrence pour cette demoiselle, je ne savais pas trop quoi penser, mais si elle-même ne se sentait pas capable d’aller trop haut, je n’avais aucune raison de la freiner dans ses envies. Saluant un collègue qui s’empressait de rejoindre un circuit de la main, je jetais un œil à la ronde pour voir vers où je pouvais la diriger sans qu’elle ait trop d’attente ni qu’elle s’effraie.

« Si jamais vous ne vous sentez pas de monter pour le moment, il y a toujours le chemin de promenade qui vous permet aussi de voir tous les parcours possible. A part l’accès accessible qu’à une partie des visiteurs. »

On arrivait à la partie la plus délicate. Les curieux, et donc ceux qui n’étaient pas concernés par cette partie demandaient toujours ce qu’il fallait faire pour l’atteindre. Les autres, à l’abri des oreilles indiscrètes, nous demandaient directement à aller à cette partie là. Après avoir vérifier qu’ils avaient bien ce qu’il fallait pour y aller. Ça aussi, certains curieux qui connaissaient la combine essayaient de nous duper. Malheureusement pour eux, j’avais grandit avec un frère fée, je savais très bien ce que la poudre de fée faisaient et comment fonctionnait les ailes de ces dernières. Et puis, même si le gérant avait choisi le nom du parc avec la même subtilité que faire un numéro de claquette avec des rangers, il n’était pas crétin non plus, en cas de doute c’était lui même qui vérifier. Ce n’était pas ma partie préférée de mon rôle de guide, parce qu’un léger malaise en ressortait toujours, mais il fallait bien en passer par là. A voir comment maintenant elle allait réagir.

Encore une fois, je lui laissais absorber les nouvelles informations tranquillement, ajoutant quand même pour continuer de la rassurer, ne voulant surtout pas la faire fuir ni la décourager :

« Vous avez la possibilité, si vous le désirez d’avoir un membre de l’équipe avec vous pour votre visite. Ce n’est pas obligatoire non plus, mais si vous en avez besoin, c’est possible. Le but n’est pas non plus de vous laissez accrocher à la ligne de vous laissez vous débrouiller toute seule. »

L’information pouvait paraître conne, mais à mon sens elle était nécessaire. Il n’y avait aucune honte à demander de l’aide, surtout quand on découvre un tel endroit.
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Evelynn & Yukon

« Numbing the pain for a while will make it worse when you finally feel it. »
L’embarras étouffait sa voix. Pourquoi ? Pourquoi semblait-elle aussi embarrasser ? Parce que ça n’en était pas. Malgré son joli sourire, le monsieur qui était venu répondre à ses questions était assez imposant et assez impressionnant. Ce n’est pas difficile de dépasser Evelynn, me direz-vous. Elle qui a l’air toute chétive, si bien qu’une rafale de vent  trop violente pourrait l’emporter à tout jamais. Disons plutôt qu’elle était terrifiée. Le dernier grand baraqué qu’elle avait croisé n’avait pas ménagé ses efforts pour la massacrer et la mettre en miette. Autant physiquement que psychologiquement. Intimidée, plus qu’embarrassée donc, la blonde écoutait avec attention pour ne pas louper une seule goutte de ses explications.  Une attention encourageait par la crainte. Même si, à première vue, elle n’avait rien à craindre. C’est ce qu’elle s’était dite aussi ce soir-là, avant d’être ruée de coups. La blonde avait repris une grande inspiration discrètement. Elle ne devait pas se laisser abattre. Pas par une brute épaisse. Elle n’était même pas capable de lui en vouloir puisqu’en trois jours, elle avait largement eu le temps de théoriser quant à la raison de ses gestes. Elle suivait attentivement son doigt désigné les parcours qui l’intéressaient. Ses yeux noisette n’en perdaient pas une miette et son esquisse retrouvait son éclat. Evelynn avait relevé le regard de temps en temps pour lui faire signe qu’elle écoutait toujours et elle l’avait laissé terminer pour étudier de nouveau le plan entre ses mains. La blonde avait tout noté dans un coin de sa tête, et l’embarras du choix était immense. Elle ne savait pas quoi choisir. Elle se dandinait de gauche à droite, bien ancrée dans ses baskets le temps de ses songes. Il y avait de l’innocence dans sa démarche, beaucoup de candeur aussi. Après tout ce qui s’était passé, c’est ce qui prouve qu’elle est plus forte qu’elle en a l’air. Bien sûr, on ne parle pas de soulever des altères de cinquante kilo chacune, mais plutôt d’une force morale. Le guide avait repris la parole sans qu’elle n’ait le temps de finir sa méditation, prise de nouveau dans son récit et ses explications. Pour du coup, Evelynn était suspicieuse. Les théories s’affolaient dans son esprit. Est-ce qu’il était au courant pour les fées ? Est-ce qu’il les voyait autour de lui ? Ou du moins, est-ce qu’il voyait leurs ailes ? Automatiquement, ses yeux avaient glissé par-dessus son épaule. Est-ce qu’il les voyait ? Ses ailes de papillons bleues dans son dos ? Ça serait la première fois qu’elle parlerait de sa particularité à quelqu’un d’autre que sa famille et les Egerton qui pouvaient naturellement les voir. Elle s’en pinçait la lèvre inférieure. Et puis, quand il lui avait signalé qu’elle pouvait faire appel à un membre du staff du parc pour l’accompagner, elle n’avait pas hésité une seule seconde. « Parfait ! Alors accompagnez-moi s’il vous plait. J’aimerais que ça soit vous ». Le sourire d’Evelynn était venu éclairer sa demande tandis que ses ailes frétillaient derrière elle. Elle ne lui laissait pas vraiment le choix finalement, sans vraiment s’approcher de lui. « Le chemin de promenade me semble être un bon début pour commencer ici. Et s’il ne m’épuise pas trop, j’essayerais le circuit de 2m. Ceci dit, je crois que je ne suis pas encore quitte de mes interrogations. Vous m’avez intrigué, comment ça “une partie des visiteurs” ? ». Tout en posant sa question, Evelynn avait fait un pas –enfin- en avant pour entamer ce fameux chemin de promenade. Un seul pas cependant, de quoi devancer le guide avant de se rendre compte qu’il était peut-être préférable de le laisser passer devant. La blondinette s’était arrêtée, quasi au garde-à-vous pour se tourner vers lui. « Vous venez ? » dit-elle comme une invitation. Elle avait attendu pour reprendre sa marche qu’il soit arrivé à sa hauteur. Ses pas étaient étrangement moins douloureux maintenant. Elle ne saurait dire pourquoi ; l’air de cette forêt peut-être. Evelynn regardait au-dessus d’elle, les grimpeurs, les cordages et autres installations pour les circuits. Distraite donc, elle avait l’air déconcentré. Sauf que ce n’était pas du tout le cas. Elle avait simplement attendu d’être un peu plus au calme pour entamer le sujet. « Est-ce que vous les voyez ? Les ailes des fées ? ». Sa question était aussi subtile qu’un pachyderme entrant dans un magasin, mais elle avait le mérite d’aller droit au but. La fée se doutait bien qu’ici, elle n’avait pas grand-chose à craindre. Moins qu’à l’hôpital en tout cas où tout type d’espèce pouvait se croiser.
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It's the few, the proud, and ...Evelynn G. Page & Yukon Z. WrightLégèrement en retrait, j’attendais donc de savoir ce que la jeune femme voulait faire, ce qu’elle préférait, guettant ses réactions. J’étais bien conscient de l’avoir un peu noyé sous les informations, que ça pourrait peut-être plus l’inquiéter qu’autre chose, mais en même temps, elle me semblait à présent bien plus à l’aise, peut-être même un peu moins craintive que ce qu’elle m’avait donné l’air en arrivant. Sans doute justement au fait de ne pas être plongé toute seule dans un endroit inconnu. D’ailleurs, elle s’était empressée de me signifier qu’elle voulait que je l’accompagne, ce qui n’était pas tellement étonnant en fait. J’étais sans doute plus rassurant pour elle qu’un autre membre du staff, juste pour les quelques mots et explications que nous avions échangés. Personnellement, ça ne me gênait pas, c’était mon boulot après tout, et si ça pouvait la mettre suffisamment en confiance pour qu’ensuite elle vole de ses propres ailes, c’était parfait. Sa décision était prise maintenant. Une prise de vue avant tout et un essai timide. Ce qui me fit me poser des questions sur son état physique. Rien ne me semblait cloché chez elle, alors pourquoi est-ce qu’une simple promenade pourrait la fatigué ? Est-ce qu’elle serait enceinte ? Je ne me voyais pas tellement posé la question, c’était indiscret, ça ne me regardait absolument pas, même si ça pourrait expliquer.

Cependant, le reste de ses propos me firent tiqué. Aïe. Une curieuse alors. Ne sachant trop comment lui répondre, je gardais le silence, cherchant les bons mots pour ne pas la vexer mais couper court au sujet, mais elle avait déjà commencé à s’élancer en direction de la promenade, m’appelant ensuite à la suivre. Tout en la rejoignant, je signifiais à mes collègues que je partais en accompagnement via ma radio, adaptant ensuite mon allure à la sienne pour ni la devancer, ni la retarder. C’était elle la maîtresse de sa visite, je n’étais là que pour la guider, ni plus ni moins. Conservant toujours le silence, elle-même reprit aussitôt la parole, bien que je ne m’attendais absolument pas à ce qu’elle me le demande comme ça. Si je voyais ses ailes. Oh… Oh. Donc non, erreur de jugement de ma part. Aussitôt, je me détendis et ris doucement, jetant un petit regard par dessus son épaule.

« Pas si vous ne me laissez pas les voir. Je ne suis pas une fée. Mais j’ai grandis avec un petit frère fée. Les certains visiteurs dont je parlais, c’est justement… pour vous. Le nom de l’endroit n’est pas un hasard. Il était avant tout fait pour vous, mais le propriétaire à décidé de l’ouvrir pour tous. C’est un parcours où il n’y a aucun cordage et où vous pouvez vous servir de vos ailes. Là par contre, je ne pourrais pas vous y accompagner, mais certains de mes collègues le peuvent. »

C’était vraiment un sujet délicat. En général, le simple fait d’avoir un frère avec des ailes suffisaient à rassurer les gens, même si certains me lancer des questions parfois hasardeuses, ce qui ne me faisait que plus regretter de ne pas avoir passer plus de temps avec Utah. Je connaissais pas mal de choses certes, mais ce n’était pas que le minimum, et disons que l’absence de repère dans notre famille en ce qui concernait nos pouvoirs à tous en était en parti responsable. J’étais surtout très occupé à maîtriser mes propres pouvoirs à cette époque là. Et puis… même mon frère ignorait pas mal de choses sur lui-même, alors bon… Ce n’était pas non plus à moi de prouver quoi que ce soit. Mais pour cette jeune femme, j’avais vraiment envie de la rassurer, qu’elle se sente à l’aise, alors je n’avais pas d’autre choix que de lui montrer que je n’étais pas seulement un témoin du surnaturel.

Profitant d’une nouvelle brise qui passait, je lui fit faire un petit tour autour de la jeune femme, effleurant son visage pour la faire tourner sur place avec quelques feuilles et de l’envoyer plus loin. Je n’étais pas sûr qu’elle comprenne que ça venait bien de moi, sauf que des visiteurs venaient d’apparaître dans notre champ de vision, je ne pouvais pas me permettre de faire plus. Je les saluais poliment avec un sourire pour me retourner vers elle, marchant lentement à reculons.

« Je peux maîtriser le vent. Enfin, maîtriser est un bien grand mot, mais c’est mon élément, je peux faire beaucoup de chose avec. Au pire, en cas de chute, je pourrais vous aider à vous rattraper, vous pousser vers le cordage sans avoir à vous touchez. »

Je n’aurais peut-être pas du lui faire cette révélation, être beaucoup plus méfiant, après tout, ce n’était qu’une visiteuse inconnue, rien de plus. Mais… non, difficile de croire qu’elle utiliserait cette information en mal. Je n’avais pas l’impression qu’elle soit une mauvaise personne.
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Evelynn & Yukon

« Numbing the pain for a while will make it worse when you finally feel it. »
Des informations, elle en avait à flot maintenant, mais elle ne s’en plaignait pas. De toutes façons, c’était presque impossible pour Evelynn de se plaindre. Certains diront qu’elle intériorisait trop. Elle, elle se contentait de dire qu’elle en voulait pas que les autres la voient ainsi. Elle avait tout enregistré dans un coin de sa tête, commençant même à dessiner un parcours de ce qu’elle pourrait faire aujourd’hui. Mais pour le moment, elle préférait se contenter du chemin de promenade. Non pas parce qu’elle avait un gout du risque, mais plutôt pour éviter de relancer ses crampes et autres douleurs causés par les zones endoloris. Et puis, si cette personne acceptait de l’accompagner, la discussion allait lui permettre de penser à autre chose qu’à cette fameuse nuit. Evelynn voulait savoir si elle était la seule à voir la particularité de ce parc. Cette poudre pailletée qui décorait le vent et qui donnait à la forêt un petit côté enchanté. Les ailes des autres fées présentent également, elle voulait tout savoir. Pas forcément tout dire, mais ça, ça viendra au fil de la conversation et de la route sans doute. C’était la seule personne avec qui elle avait entamé la discussion. Et donc, celle avec qui elle se sentait plus à l’aise. Elle s’était rendu compte au fur et à mesure de sa réponse qu’elle n’avait même pas demandée son nom. Alors elle l’inspectait de bas en haut, arrêtant son regard sur le badge qu’il portait. Yukon, atypique comme nom se disait-elle. La blonde se perdait de nouveau dans ses pensées en se demandant de quelle origine pouvait être ce prénom. « Oh ! Eh bien, si vous êtes familier je … je ne vois pas pourquoi je les cacherais. Je suis habituée à ce que personne ne les voit, mais … vous avez l’air gentil. Vous pouvez les voir, Yukon ». Evelynn avait bien compris que ce n’était pas comme à l’hôpital. Que cette personne était familiarisée avec l’environnement féérique. Et puis, c’était un retour de politesse puisqu’il avait fait une démonstration de ses propres facultés. La fée avait senti ce fin courant d’air tournoyé autour d’elle, et elle avait bien compris qu’il n’était pas naturel. Pas suffisamment pour tracer le chemin qu’il avait parcouru, qu’il ne l’avait pas décidé de son propre chef. Ses ailes bleutées frétillaient faiblement derrière elle, témoin de son véritable ressentit intérieur. Ses doigts étaient venus se poser sur ses lèvres carmin, légèrement intimidée tout de même. Elle avait l’impression d’être Pocahontas dans sa forêt, ressentant une communion toute particulière que la brise de Yukon avait alimentée. La blondinette n’avait même pas fait attention aux visiteurs, trop prise par ses découvertes et elle les avait salués timidement également en levant l’autre main. Elle l’avait laissé la rejoindre, digérant les informations qui arrivaient en masse. Au-delà des parcours du parc bien sûr. « C’est rassurant, ça veut dire que vous pouvez faire voler ceux qui n’ont pas d’ailes ? Pour …. Pousser un peu la chose, bien sûr. Je me doute bien que vous ne faites pas ça tous les jours ». Son sourire avait fini par réapparaître naturellement sur son visage. Naturellement. Elle avait rabaissé ses mains au niveau de son ventre pour les croiser entre elles, détournant son regard en se rendant compte de la stupidité de sa question. C’était une question comme une autre. « Moi je peux soigner les gens sans avoir besoin d’outils. Mais …. », mais ça ne s’était pas bien passé la dernière fois. Ses doigts s’étaient resserrés, et elle essayait de ne pas y penser. « Vous rattrapez les gens, et moi je les soigne, c’est une paire intéressante ! » fit-elle pour changer de sujet aussi vite qu’elle l’avait entamé.
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(yukon) it’s the few, the proud, and the emotional
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