Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

 

 Pour bien commencer ft Diane Silverton

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
avatar
Invité
Sa rencontre avec Diane, deuxième colocataire de l'appartement, avait été positive dans l’ensemble. Elle avait bonne espoir que cela puisse bien se passer et ainsi garder ce logement le plus longtemps possible. C’était confortable et arrangeant, ce qui lui convenait pour l’instant. Bien loin du grand luxe dont elle avait l’habitude, mais elle devrait s’y faire. Dans la perspective d’améliorer ses relations avec Diane, Yelena l’avait invité à boire un café après le travail. Si elles pouvaient rester simplement cordiale, il serait probablement plus confortable et rassurant pour elles de bien s’entendre. L’ex-russe comptait bien s’en assurer et faire tout son possible pour que cela se réalise. Elle avait prévenue Ethan qu’elle ne rentrerait pas après le travail, lui précisant qu’elle avait invité Diane en extérieur pour une soirée entre filles histoire d’apprendre à se connaître. À présent elle attendait à la terrasse d’un café de la ville, un décaféiné sur la table.
Yelena était en avance, dix minutes pour être précise. Elle avait trouvé l’intérieur trop bruyant et le froid ne la dérangeait guère alors naturellement elle avait pris place sur l’une des nombreuses tables disponible en terrasse. Le serveur lui avait ramené une couverture qu'elle avait posé sur ses jambes. Instinctivement elle sortit de son sac un livre ainsi qu’un paquet de cigarette. Dans un réflexe elle en glissa une entre ses lèvres avant de l’allumer avec une allumette. Elle la frotta sur la bordure apprécient le son et la douce chaleur naissante. Elle regarda la flamme danser quelques secondes avant d’allumer sa cigarette. Elle ne fumait pas souvent, mais quand elle était seule elle ne se l’interdisait pas, surtout lorsqu’elle laissait son esprit s’évader. Après quelque expiration elle glissa une main sur la couverture du livre écrit en russe et l’ouvrit à la page marquée. Il était possible à cet instant de voir la photo d’une jeune garçon au cheveux noir et au regard bleu. Qu’il était beau, droit comme son père, brillant comme sa mère. Nikita lui manquait terriblement. Elle aurait tout donné pour retourner en arrière et l’emmener avec elle, mais elle savait les risques et il était plus sécurisant pour lui d’être auprès de son père que de vivre une vie instable, faite de crainte, avec sa mère.
Le jeune garçon regardait droit vers l’objectif, il avait le port altier, les yeux brillants de fierté sur son cheval blanc. C’était la première fois qu’il montait dessus, quelques mois avant qu’elle ne quitte tout pour survivre. Elle ne pouvait détourner le regard de l’image de son fils. Yelena revoyait en mémoire l’après-midi qu’ils avaient passés ensemble. Juste après avoir prit la photographie, elle était montée derrière lui, prenant les reines pour faire avancer le destrier. Elle avait commencé un pas délicat, puis quand l’enfant s’était habitué aux sensations, elle avait demandé un trot. Nikita avait alors laissé son rire cristallin remplir l’air oubliant toute l’élégance et le maintien noble, il était à cet instant son fils bien aimé. Une larme glissa le long de sa joue. Elle ferma les yeux, adressa une prière au dieu qui voudrait bien l’entendre, souhaitant que son fils aille bien, puis elle les ouvrit à nouveau. Une idée lui était passée par la tête, elle n’en avait pas encore les moyens ni la situation pour la mettre à exécution, mais elle la glissa dans un tiroir de sa mémoire, se promettant de trouver un moyen de la réaliser.
Lorsqu’elle ramena son esprit à la réalité, Diane était arrivée. Yelena ferma alors d’un geste doux mais précis le livre avant de le ranger dans son sac. Elle fit signe à travers la vitre à un serveur pour qu’il vienne prendre la commande de sa bientôt nouvelle amie. Un geste qui trahissait sans doute une habitude prise par la passé dans une univers bien plus luxueux que celui de Bray et de sa condition actuelle.
- Ta journée s'est bien passée ?
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
En remontant la rue, je jette un énième regard à mon téléphone pour voir l'heure. Mon pas presse un peu plus alors que je vois à quelle vitesse le temps avance. Je ne suis certes pas en retard mais j'aurais préféré avoir cinq ou dix minutes d'avance. Les premiers contacts avec Yelena n'ont pas été mauvais dans l'ensemble. Jusque là, on peut même dire que le courant passe plutôt bien. Cependant nos échanges ont été assez brefs et à chaque fois, il avait Ethan pour mener la conversation. Aujourd'hui, nous allions être seulement toutes les deux. Bon, il n'y a pas vraiment de raison que cela se passe mal pourtant je ne peux m'empêcher d'être un peu anxieuse. Si jamais ça se passe mal, ça risque de jeter un sérieux froid dans la colocation... Oh et puis zut ! Reprends-toi Diane ! Ce n'est qu'un café ! Il va se passer ce qu'il se passera ! Ce n'est pas la peine de  se ronger les sangs !
En tournant à l'angle de la rue, je vois au loin apparaître l'enseigne du café où Yelena m'a donné rendez-vous. Remotivée par la petite claque mentale que je viens de me donner, je reprends la marche d'un pas décidé. Ça va bien se passer. Après tout, je n'ai jamais eu trop de mal à me sociabiliser. Ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer. Bah, et si jamais ça ne passait vraiment pas, elle ne saurait imaginer à côté de quoi elle passerait...

C'est ainsi gonflée que je remonte la rue et que j'arrive sur la terrasse du lieu de rendez-vous. Ma colocataire est déjà là installée à une table, un livre à la main. J'espère qu'elle n'est pas là depuis trop longtemps. Lorsque je la rejoins, elle a les yeux clos et semble dans une intense concentration. N'osant pas couper le fil de ses pensées, je baisse d'abord le regard vers le livre qu'elle tient. Mes yeux s'arrêtent sur la photo qui lui sert de marque-page. Un jeune garçon montant un cheval, les yeux pétillants. À en juger par le cadrage imprécis, l'absence d'annotation et le fond terne, il doit s'agir d'une réelle photo et pas d'une image de film ou d'un marque -page vendu dans le commerce. Je me demande qui il est par rapport à la rouquine pour qu'elle garde sa photo ainsi avec elle dans ses livres. Un jeune frère, un fils peut-être ? Quoique, il semble assez grand. Elle l'aurait eu à peine après ses vingt ans. Mouais, ça reste envisageable .
Je tire un peu sur ma chaise. Le bruit des pieds raclant le sol de la terrasse semble briser la bulle des pensées de Yelena. Ses yeux se rouvrent. J'y découvre un air mélancolique qui bien qu'il soit vite remplacé par un regard avenant, m'intrigue un peu plus au sujet de cette photo et de ce qu'elle semble évoquer pour sa propriétaire. Elle range rapidement son livre en faisant signe à un serveur. Lorsqu'elle tourne la tête, la lumière du jour met en évidence le léger sillon humide sur sa joue qu'une larme à du laisser. La question brûle mes lèvres mais je m'abstiens. Nous nous connaissons tout juste. Je ne vais pas déjà commencer à m'immiscer dans sa vie privée.
Je n'ai de toute façon pas le loisir de m’enfoncer dans ces questions puisqu'elle ouvre la conversation.
Quand elle me demande comment s'est passée ma journée, je retiens un petit rire nerveux. Depuis que je me suis levée ce matin, je ne peux rien toucher de métallique sans me prendre de décharges, j'ai perdu mes clés trois fois et pour couronner le tout, en arrivant au boulot, un abonné de la salle de sport a renversé son café sur mon pull blanc. En une telle situation, les gens ont tendance à dire "ça ira mieux demain". Cela dit, je préfère éviter d'entamer la discussion comme ça et répond :

-Très bien, merci ! Et la tienne alors ? Tu arrives à te faire au train de vie d'Ethan ?

Je n'ai jamais suivi le photographe une journée complète mais durant mes premiers jours avec lui, je me suis amusée à le suivre une matinée. Ça m'a permis de découvrir un peu les alentours de Bray mais il m'a faite faire une sacrée trotte. Je n'ai pas eu le courage de le suivre l'après-midi...
Le serveur vient finalement prendre notre commande, une couverture à la main. C'est amusant, on ne m'avait encore jamais proposé de couvertures en terrasse. Il faut dire que j'y suis rarement hors de l'été si ce n'est pour fumer. J'accepte volontiers la proposition et la place sur mes jambes. Nous commandons alors nos premières consommations. Un thé pour moi. J'en ai eu assez du café pour aujourd'hui. Alors qu'il s'éloigne, je ramène mon attention sur Yelena. La voir avec un cigarette dans la bouche me donne envie soudainement. Il faut dire que je n'ai fumé qu'une clope ce matin... J'ouvre mon manteau pour accéder au paquet rangé dans une des poches intérieures. Une moue dépitée se dessine sur mon visage en ouvrant la boite. Où est-ce que j'ai bien pu laisser mon briquet cette fois-ci ? J'ai vraiment la poisse aujourd'hui...

-Est-ce que je pourrais emprunter ton feu un instant? Demandai-je un peu gênée.

Au moins, le comique de cette mésaventure permettra de briser un peu la glace.

-C'est amusant que tu m'aies invitée ici. C'est souvent ici que je viens quand je prends des cafés le soir avec Ethan ou d'autres amis. C'est lui qui t'a conseillé ce bar ?
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Diane s'était installée à côté d'elle, elle aurait pu se mettre en face, mais elle avait préféré la place adjacente. Yelena aimait bien cette idée, assez proche pour se familiarisé tout en laissant l'opportunité de fuir son interlocutrice du regard. Une position assez osé et pourtant emprunte de liberté. Ce n'était clairement pas une femme comme les autres. Elle était à présent curieuse de voir qui se cachait sous ce visage angélique, qui elle ne doutait pas pouvait faire preuve de fermeté.

- La journée ne fut pas mauvaise et le temps est assez clément avec nous.

Commença-t-elle à lui répondre quand le serveur arriva. Elle le laissa couvrir sa colocataire d'une couverture avant de retourner à l'intérieur avec leur commande. Un thé pour Diane et un nouveau décaféiné pour elle. De toute façon, même si la caféine était absente, elle ne comptait pas dormir de si tôt ce soir. Certes elle voulait profiter de la collocation au maximum, mais son deuxième fils n'allait pas tarder à arriver lui aussi à Bray et il lui faudrait avoir un logement à ce moment-là.
Elle allait terminer sa réponse quand elle se mit à sourire en voyant Diane sortir un paquet de cigarette et chercher en vain un petit objet dedans. Lorsqu'elle lui demanda elle sortit de son sac ses allumettes.

- Désolé, je suis de la vielle école.

Elle tira une dernière fois sur sa propre cigarette avant de l'écraser dans le cendrier qui lui faisait face. Elle regarda un instant son propre paquet, hésitant à en fumer une deuxième. Après tout, Diane l'avait déjà surprise une fois, il ne servait donc à rien de se priver pour le lui cacher. Elle en glissa donc une nouvelle entre ses lèvres.

- Ne l'éteins pas, je vais m'en fumer une nouvelle.

Yelena attendit que Diane est fini d'allumer sa propre cigarette pour se pencher vers elle afin de récupérer l'allumette et faire rougir le bout de la sienne. Le serveur arriva entre temps avec leur commande, elle le remercia d'un signe de tête et avala une gorgée du café. Elle préférait de loin ce qu'elle buvait en Russie, mais elle se doutait que la nostalgie y était pour beaucoup. Lorsqu'elle reposa sa tasse faisant tinter la coupelle, elle laissa son regard se poser dans la rue. Elle n'eut pas l'occasion de se perdre en réflexion puisque Diane semblait assez curieuse sur ses goûts et ses habitudes. Elle n'allait pas s'en plaindre, elle lui offrait l'ouverture de la conversation.

- Pour en revenir au travail avec Ethan ça va, je ne le suis pas sûr tous les shootings, je reste assez souvent en boutique pour gérer son agenda et la venue des clients. Mais je te l'accorde, lorsque je suis avec lui ce n'est pas toujours de tout repos. Elle fit une courte pause, le temps de fumer un peu et de boire un peu de son café. Je ne te cache pas que tu as percé le secret. C'est effectivement Ethan qui m'a indiqué le café. Je ne connais pas encore assez la ville pour avoir des habitudes ou des repaires. L'ambiance est néanmoins assez agréable ici, je pense y revenir de temps en temps.

Ce qui était bien en étant dehors c'est que malgré les passants, l'atmosphère était calme et Yelena avait l'impression d'être dans un cocon. Les bruits de l'intérieur étaient étouffés par les épaisses vitres, tandis que les passants n'étant pas nombreux venaient créer un fond d'ambiance. Le froid aidait aussi à créer ce confortable cocon. Pour la plus part des gens celui-ci aurait plutôt était créer par une douce chaleur, mais pour elle qui avait connu le mordant de la Russie, ici il s'agissait plutôt d'un doux froid de compagnie. Et comme elle l'avait dit plus tôt, le temps était clément avec elle, il n'y avait pas d'humidité ni de vent, juste un froid sec comme elle les aimait.

- Et toi à la salle de sport ce n'est pas trop compliqué ?
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Depuis combien de temps n'ai-je pas vu de personne préféré les allumettes au confort pratique d'un briquet ? Je ne saurais le dire. Pour être honnête, je doute même avoir déjà vu ça auparavant. Quel intérêt peut-elle bien leur trouver ? Bah, au final, tant que ça allume une cigarette c'est l'important après les goûts et les couleurs... Mais j'admets que je serais curieuse de savoir ce qui la pousse à s'encombrer d'un paquet d'allumettes plutôt que d'un petit briquet qui peut même se glisser dans un paquet de clopes entamé.

Un petit moment de silence s'installe alors que nous allumons nos clopes respectives et que nous en tirons les premières bouffées. Le serveur revient alors rapidement avec  nos boissons. Pendant que  Yelena entame son café, je place le petit sachet de thé à infuser dans la  théière. Plus qu'à attendre... En espérant que je n'oublie pas de le retirer à temps comme tout à l'heure.

Comme je m'y attendait, c'est Ethan qui a suggéré l'endroit à son assistante.  Il faut dire que ça aurait été un sacré coup du destin qu'elle ait découvert par hasard le café  qui sert de repaire à ses colocs. Une sourire en coin étire mes lèvres quand elle admet qu'elle reste le plus clair du temps à la boutique d'Ethan mais qu'elle trouve assez crevant de suivre le photographe quand il court à gauche, à droite.

Nous tirons encore quelques bouffées en silence, ce qui me permet de profiter un peu du calme de l'endroit. C'est amusant... L'endroit est toujours bondé de monde et assez bruyant, surtout avec la rue. C'est justement pour ça que je préfère l'intérieur à la terrasse ici. Pourtant aujourd'hui, tout semble calme. Il y a quand même pas mal de monde qui passe mais l'air semble plus calme. Je ne saurais trop l'expliquer. Peut-être est-ce dû au calme de Yelena. C'est vrai qu'il y a quelque chose d'assez apaisant avec elle. Sa voix, les tournures de ses phrases, son attitude... Tout chez elle semble d'une tranquillité inébranlable. Dire qu'elle est la plus jeune de notre colocation et qu'elle semble être celle qui a le plus la tête sur les épaules... Pour quoi on doit passer avec Ethan ? Bah, en même temps, ce n'est pas comme si j'attachais beaucoup d'importance à l'image que je donne en général. On m'apprécie telle que je suis alors pourquoi faire semblant d'être autre chose ?

Alors que je m'apprête à partir dans un débats intérieur afin de creuser une question, une question de la rouquine me rappelle à la réalité.

-Le boulot ? Bah, ce n'est pas ça qui va me poser trop de problème. C'est de l'administration de base. Ce n'est clairement pas ce qu'il y a de plus intéressant mais puisque j'ai quitté Londres pour venir ici un peu sur un coup de tête, il fallait bien trouver du boulot et je ne pouvais pas faire la difficile. Mais ça a du bon aussi, ça me fait faire de belles rencontres de temps à autre.

Un petit air de nostalgie teinte ma voix à partir du moment où je mentionne Londres. Qu'est-ce que ça peut me manquer quand j'y repense... D'ailleurs, j'y pense mais c'est vrai que je ne sais même pas comment Yelena a fait pour finir à Bray. Au vu de son accent, elle n'est clairement pas Irlandaise. Qu'elle emménage à Dublin d'accord. Mais dans une petite ville comme Bray...

Mais toi alors, tu ne nous as pas dit comment tu t'es retrouvé perdue dans un trou comme Bray.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Leur discussion était platonique, sans aucun intérêt. Yelena le sentait, tant qu’elle ou Diane n’aborderait pas de sujet plus profond, plus curieux, alors leur relation en resterait là : platonique. Ni bonne, ni mauvaise. Ce n’était pas un résultat mauvais, au contraire il avait un certain confort aux yeux de la russe. Après tout cela lui permettrait de garder son histoire secrète et entretenir des relations positives avec la deuxième colocataire de l’appartement.
Elle l’écoutait que d’une oreille, comprenant que son travail n’avait rien d’extraordinaire. Comme elle, elle avait quitté sa ville pour venir s’enterrer ici alors elle n’avait pas fait la fine bouche. Yelena ne put s’empêcher de sourire discrètement. Elle avait quitté Londres sur un coup de tête. Pouvait-elle dire qu’elle était dans la même situation ? Après tout elle n’avait pas vraiment quitté le Russie sur un coup de tête, mais elle avait précipité son départ si bien qu’elle n’avait rien préparé pour son arrivée sur place. Soudain Diane se montra plus curieuse, voulant connaître son chemin jusqu’ici à Bray. Yelena ne put retenir une grimace. Elle n’avait pas prévu d’en parler, ni même d’aborder le sujet avec qui que ce soit. Si elle voulait refaire sa vie en repartant à zéro, elle devait faire silence sur son passé et sa véritable identité. Néanmoins ne voulant pas paraitre désagréable, elle prit le temps de la réflexion en avalant un peu de son café et tirant sur sa cigarette.

- Disons que j’avais besoin de prendre un peu d’air et d’un peu de calme.

Elle lui adressa ce genre de sourire, ceux qui vous disent « voilà tu n’en sauras pas plus, c’est tabou ». Chacun avait son histoire et elle estimait qu’elle n’était pas dans l’obligation de lui en dire plus. Après tout, si elle ne lui demandait rien, Yelena était en droit de ne pas répondre à une question top personnelle et intrusive. Elle retira doucement la couverture de ses jambes puis se leva pour se diriger vers l’intérieur.

- Je vais aller chez les dames, tu m’excuse.

Diane avait jeté un froid entres elles avec cette question. Elle était sans nul doute innocente et dites sur le ton de la conversation, mais involontairement elle venait de déposer la première pierre d’un mur qui se construisait doucement, mais surement. Les toilettes étaient vides, ce qui l’arrangeait. Elle s’installa sur l’une des cuvettes, essayant de garder son calme. Ce qu’elle n’avait pas montré, ce qu’elle n’avait pas dit, c’est qu’elle avait eu peur. C’était angoissant de craindre pour sa vie, de n’avoir aucune idée de sa sécurité ou non. De plus la venue prochaine d’Illarion avait certes quelques choses de rassurant, mais aussi d’inquiétant. Son mari était-il au courant de quelque chose pour que son génie décide de venir à ses côtés ?
La question de Diane avait remué beaucoup d’inquiétude en elle. Yelena avait donc pris la fuite des toilettes pour prendre le temps de se calmer, de calmer le tremblement de sa jambe et de faire disparaître l’ombre du doute de ses yeux. Après quelques minutes, elle se leva, quittant son refuge improvisé. Dans le bar les choses s’étaient mises à bouger dans une panique non contrôlé. Dans les toilettes elle avait été dans sa bulle, elle ne comprenait donc pas la raison de cette panique, de cette foule qui se pressait au dehors et des serveurs qui essayaient tant bien que mal de gérer tout cela. Et avant qu’elle ne puisse comprendre, un bruit sourd s’empara de l’atmosphère et la seconde d’après une immense vague s’abattit sur le bâtiment.
Yelena ignorait combien de temps elle avait été inconsciente, mais à présent tout ce qu’elle voyait c’était des débris de bois, de métal et de pierre tout autour d’elle. Le sol était trempé et lorsqu’elle examina plus soigneusement ce qui l’entourait elle réalisa à quel point elle avait eu de la chance. L’effondrement l’avait épargné, créant autour d’elle une crevasse. Sa jambe droite lui faisait mal, elle n’osait pas la bouger et pourtant il le fallait car elle ne savait pas combien de temps cette bulle tiendrait. Le plafond tremblait dangereusement. Finalement elle aurait aimé avoir Illarion à ses côtés à cet instant précis. Il aurait pu l’aider, au moins à soigner sa jambe et peut-être à se frayer un chemin jusqu’à une sortie. Mais il n’était pas là et elle était seule. Même Diane n’était pas à ses côtés. Alors par instinct elle se mit à crier à l’aide, utilisant toute l’énergie qu’elle avait en elle pour donner de la puissance à sa voix.

- Si c’est le moment de dévoiler du surnaturel ce serait bien le moment ! Finit-elle par s’écrier, espérant vainement que quelqu’un serait capable de bouger cet amas pour qu’elle puisse s’en sortir.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
Pour bien commencer ft Diane Silverton
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Pour un moment de paix - Diane Silverton
» Nouveau départ- Diane Silverton
» ❝ Je ne suis pas né pour servir, mais pour être servi ... ❞ (RP LIBRE)
» Ma Chère Diane
» Secret mutuel [Diane & Idris]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
► URBAN LEGENDS :: Archives de UL V3 :: Ecrits :: Les écrits-