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 Père Jaguar, raconte moi une histoire [Alex']

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Métamorphe. C'est ce que j'ai toujours voulu être. Une belle louve aussi noire que mon père. Pour moi, ça représente la liberté. Quand est est humain, on est obligés de se plier aux règles. Alors que sous forme animale, on peut faire ce qu'il nous chante, laisser notre instinct agir.
J'ai 11 ans et mon père n'arrête pas de me rappeler que je ne serais pas métamorphe, qu'il faut que j'arrête. Quand je lui balance que je suis hyper sensible au niveau de l'ouïe, du toucher et de l'odorat, il éclate de rire et me dit que c'est mon autisme, que sous forme humaine, il ne sent rien de plus qu'un humain aliste neurotypique. J'ai du mal à le croire et je le lui prouverai, un jour, qu'il a tort. Du moins c'est ce que je pense à cette époque.

D'aussi loin que je me souvienne, mes 5 ou 6 ans, mon père passe beaucoup de temps avec Alex', notre voisin, le grand frère de ma meilleure amie : j'ai nommé Aisling. Mais je l'aime bien, alors je m'en fiche. En fait, il est un peu comme mon frère. Donc c'est normal qu'il passe du temps avec mon père, non ? De toute façon, quand mes pouvoirs de métamorphe se déclareront, papa m'aidera moi aussi à les contrôler !

Je surveille le retour d'Alex de la fenêtre de ma chambre. Je suis pressée qu'il rentre et me raconte comme c'était, comment il se sent. Je m'intéresse à lui pour son côté métamorphe, mais pas que. Il est aussi super sympathique ! Quand les autres m'embêtent au collège et que papa n'est pas disponible, c'est lui que maman appelle et il vient. Et puis, surtout, il a une moto ! Une vraie ! C'est classe, les motos. Ca fait du bruit et ça c'est moins cool. Mais c'est classe.
J'aperçois mon voisin qui rentre. Il est au bout de la rue. Alors je dévale les escaliers et sors. J'attends sage ment derrière le portail de le voir arriver à la maison précédent la mienne - enfin celle de ma mère - et je sors, enjouée.

-Salut, Alex ! Tu veux venir boire un coup à la maison ?


Je lui fait un immense sourire, rempli de mon innocence et de ma joie de vivre. D'habitude, il me considère comme une petite fille. Mais aujourd'hui, j'ai envie qu'il ne me voit plus comme une enfant mais comme une ado. Comme sa sœur qui a 15 ans. D'ailleurs, à côtoyer des gens plus grands que moi, je suis plus mâture que les filles de mon âge. Même si ma mère répète sans cesse que je fais un complexe d’œdipe tardif.
J'attends sa réponse avec l'espoir qu'elle soit positive. Et pour faire pancher la balance de mon côté, je me balance de gauche à droite en lui lançant un !

-S'il te plaîîît...
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*10 ans. Ca semble si long, à dire ainsi. 10 ans. C’est le temps qui s’est écoulé depuis ma première transformation. Depuis que je sais que cette famille à laquelle je pensais appartenir pleinement n’était pas réellement la mienne. Le ressentiment avait été fort, et mon adolescence n’a pas été des plus simples. Beaucoup d’incompréhension, de douleur et de colère enfoui sous tous les sourires et blagues que je continuais d’offrir à qui voulait bien voir et entendre. Mon père semblait en savoir plus qu’il ne souhaitait me dire. Même maintenant, je doutais de son entière honnêteté envers moi. Enfin, tout ce que j’avais appris, je le devais surtout à mon voisin. Du moins, l’époux de ma voisine. Vemund est effectivement un être surnaturel, tout comme sa femme. Mais lui, il est métamorphe, comme moi. Son animal totem est cependant un loup. Il m’a trouvé une fois dans les bois en me retransformant en humain alors que j’étais sous ma forme jaguar. Je crois n’avoir presque jamais autant paniqué qu’en le voyant après ma transformation. Il aurait pu crier à la sorcellerie, me tuer sur le champ (et au vu de ses muscles, il n’aurait pas eu beaucoup de mal contre un gamin de 13 ans). Enfin, voilà. Cela fait 10 ans que je sais que je suis un métamorphe, et 7 ans que Vemund m’entraine pour que je puisse contrôler mes transformation au mieux.


L’entrainement de ce soir a été assez tranquille, comparé à certaines fois. L’hiver arrive bien rapidement, et bien que sous notre forme animale nous ne ressentons pas de la même manière le froid, il n’empêche que rentrer chez soi au chaud est toujours positif. Enfin, c’est ce qu’il doit penser lui. Moi, c’est plus compliquer. Je n’en veux à personne pour ma situation. Ce n’est pas Aedan ou Aisling qui sont coupables de quoi que ce soit. Mais je n’ai jamais osé leur annoncé que je n’étais pas réellement leur frère. Et je me vois mal leur dire que je suis en plus de ça une part de moi enfoui un jaguar. Cette angoisse est bien l’une des seules qui persistent malgré l’âge. Ce qui est idiot, je sais bien. Mais bon.


Enfin bon, je rentrais chez moi à pieds, enfonçant mes mains dans mes poches pour qu’elles ne gèlent pas sur place. Enfin, ca ne risquait pas, j’avais le sang chaud. Pour autant, elles restaient bien callées dans mes poches. Je trainais des pieds, pas des plus ravis de rentrer si tôt. Je devrais peut être envoyé un message à un pote pour aller boire un coup, ca devrait m’éviter de rester de trop longtemps dans la maison. J’aime ma famille, mais je ne supporte pas les secrets qui nous entourent. De mon côté, il y en a, j’ai même du installer une certaine distance tant je ne supportais pas ces poids à mes chevilles. J’imagine qu’il en va de même avec Aedan et ma petite Aisling. De ce fait, j’évite d’être trop présent dans la demeure familiale. Je déteste les secrets, ils empoisonnent la vie. Malheureusement, je ne suis honnête avec personne, ou presque. Sortant mon téléphone de ma poche pour envoyer un message à Jamie, je sursaute et m’arrête en voyant une petite silhouette s’élever devant moi avant qu’elle ne parle. Un léger grognement m’échappe, je n’aime pas être pris au dépourvu. Erjka, la fille de Vemund me propose de « boire un verre » ? C’est encore une enfant ; elle a bien dix ans de moins que moi. J’allais refuser jusqu’à ce qu’elle insiste avec un adorable « s’il te plaiiiiit ». Je soupire et baisse la tête, dans un signe avant coureur de défaite. Cette fille sait que je la considère comme une petite sœur, je la protège lorsque je le dois et lorsque je le peux. Je m’approche d’elle et pose mon bras sur ses épaules pour nous diriger vers sa porte de maison.*


- Tu sais, ce n’est pas très loyal, de supplier comme ca. Et j’espère que ta mère a un bon whisky. Ce sera du lait pour toi.


*J’ajoute. Elle n’a pas intérêt à boire à 11 ans, sinon ce sera d’elle-même que je la protégerais, et elle aura une sacrée remontrance. C’est comme si je voyais Aisling se prendre une cuite devant moi. Dans un sens, je préfère être là et pouvoir gérer tout dépassement… Mais il n’empêche. Je gravis les quelques marches du perron et la laisse nous faire entrer.*
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Il allait refuser. Je l'avais remarqué. Mon adorable "s'il te plaît" l'a pris à la déloyale et il a craqué. Je devrais certainement me sentir honteuse. Mais pourtant, j'adore le fait qu'il passe du temps avec moi. J'aime bien trop ça pour avoir un quelconque remord des méthodes employées pour arriver à mes fins ! En vrai, je me sens seule, à l'école les autres me rejettent parce que je suis "bizarre" et que les professeurs font un peu plus attention à moi, du fait de mon autisme. Il n'y a donc qu'avec mes parents et les Fitzpatrick que j'ai de réels échanges. Et puis tout enfant a besoin d’interaction avec les membres du genre opposé. Et papa étant déjà rentré au bar, il fallait bien que je trouve quelqu'un de genre masculin pour me servir d'exemple, non ? Et avec ses 10 ans de plus que moi, j'ai choisi Alex !
Il accepte donc de passer du temps avec moi. Et je rentre en vitesse me réchauffer à l'intérieur, parce que mine de rien, il caille ! Je le laisse entrer et referme la porte. Maman est dans la cuisine à nettoyer les plaques de cuisson. Je vais directement dans le salon, alors que j'entends ma mère saluer notre invité. J'ouvre le bar. Oui, mais voilà, j'ai pas le droit de toucher les bouteilles. Alors je sors un verre à whisky regarde Alex, gênée.

-Je peux pas te servir... Mais la bouteille de whisky est dedans. Et t'imagine bien qu'avec mon père qui vient souvent et est barman, l'alcool est de bonne qualité...

Moi je vais me servir du coca, juste par esprit de contradiction, parce qu'il m'a dit de prendre un verre de lait. Je m'assois sur le canapé et attends que mon voisin m'y rejoigne.

-Ca a été comment avec mon père ?

En vrai, c'est une question que je lui pose souvent. Mais je sais d'avance qu'il ne me dira que le stricte minimum, juste assez pour satisfaire ma curiosité, pas assez pour alimenter mon envie d'être métamorphe et encore moins pour m'effrayer ! Mais aujourd'hui, j'ai décidé que ça suffisait. Alors je gonfle ma cage thoracique et me grandis autant que je le peux.

-Je suis plus une enfant ! Je suis presque une ado, comme Asling ! Alors arrête de me traiter comme telle, s'il te plaît. J'aimerai bien des détails... Et que tu me parle un peu plus...

Je pourrais utiliser mon "s'il te plait" de tout à l'heure mais il doit être utilisé avec parcimonie pour marcher le plus longtemps possible. Et puis, ce n'est pas être mature que de l'utiliser à tout bout de chant. Alors je le regarde, droit dans les yeux, ce qui me demande un effort surhumain.

-Tout à l'heure, maman m'a parlé des règles et m'a dit que je les aurais bientôt et que dans certaines culture, les filles sont considérées comme des femmes à partir de cet instant !

J'entends ma mère pouffer de rire dans la cuisine et lancer un "désolée, Alex". Une camarade de ma classe a eu du sang sur sa chaise et son pantalon, j'en ai parlé à ma mère, paniquée et pensant que cette camarade allait mourir... Ma mère m'a alors rassurée en me disant que cette camarade survivrait. Toujours est il qu'en tant que certainement très prochainement, femme, il était légitime qu'il me traite comme telle, c'était logique. Enfin pour moi. Ma mère reste dans la cuisine et laisse Alex se dépatouiller.

-Et même que y'en a qui sont mariées dès ce jour là ! Enfin fiancées... Alors tu vois, si je suis en âge d'être fiancée, tu peux me parler comme à une adulte... Enfin je veux pas grandir trop vite... Comme à Aisling... Oui ! Voilà, une Aisling avec qui tu peux parler de surnaturel !!! Et en brune ! Comme ça tu as 2 Asling !

Et je tape des mains, enchantée par cette logique implacable !
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*Une fois entré, je remarquais sa mère dans la cuisine entrain de nettoyer ; je la saluais d’un premier hochement de tête avant de m’avancer pour lui embrasser la joue. Je lui demandais comment elle allait et rejoignais ensuite Erjka dans le salon. Elle parlait du bon goût de son père, ce que je pouvais bien concevoir. Il n’était pas du genre à laisser le mauvais alcool circuler dans sa boutique, alors ce n’était certainement pas le cas chez lui. Je m’approchais pour prendre la relève, regardant tous les choix qui m’étaient offert. Mon regard se dirigeait sur un bon Irish Whiskey. Je m’en servais un verre raisonnable avant de reposer la bouteille et de m’installer sur le canapé, face à la brunette. Elle me questionnait sur l’entraînement que j’avais eu avec son père, comme d’habitude. Elle semblait penser qu’elle serait métamorphe, malgré le fait que sa mère soit tempestaire. Pour ne pas lui donner trop d’envie ou d’espérance de cet état difficilement qualifiable, je ne lui donnais pas de détail.
 
-       Oh, tu sais, comme d’habitude, on court, on chasse…


Elle me coupait et avec tout le sérieux du monde, elle me demandait de la voir autrement que comme une enfant. De lui donner ces détails qui pourtant ne lui donneraient que plus envie d’être métamorphe et de passer du temps avec son père. Et, sans que je ne le voie venir, elle enchaînait sur… Les règles. Les règles ? Elle me parlait du fait qu’elle serait bientôt une femme, et que je devais la voir comme telle. J’aurais pu rire de la situation si elle ne m’arrivait pas à moi, je regardais sa mère qui semblait pouffait avant de s’excuser faussement auprès de moi. Traitresse. Je me passais la main sur le visage et soupirais. Pourquoi avais-je accepté déjà ? La tranquillité qui m’était promis semblait remise en question. Non pas que je sois timide face à Dame Nature, je ne suis pas réellement gêné de parler de… menstruation en soi. C’est plutôt de le faire avec une gamine (qui le restera pour moi) de 11 ans persuadée d’être une femme. C’était juste, trop me demander. Elle reste plus jeune de dix années que moi, parler de ça, voire de sexualité, me gênerait à un point inimaginable. Je m’installais au fond. Une ombre pris possession de mon regard une petite seconde lorsqu’elle s’identifia comme une Aisling avec qui je pouvais parler de surnaturel avant de s’effacer. C’était toujours douloureux de la tenir éloigner ; elle et Aedan. Je ne supporte pas ces mensonges, ils empoisonnent la vie. Mais Erjka n’y est pour rien, donc je me force à reprendre contenance.*
 
-       Erjka, tu es et restera toujours une enfant pour moi, que tu aies 11, 20, ou 40 ans. Mais si tu veux que je te considère comme une jeune femme, soit. C’est tout à ton honneur.
 
*Je souriais et continuais après avoir regardé sa mère pour avoir une approbation silencieuse. Mes entrainements avec Vemund ne sont pas exceptionnels en soi ; je n’ai plus réellement besoin d’apprendre à me contrôler. A présent, c’est plus une tradition, pouvoir être à deux, partager ce moment. Le jaguar est un être très solitaire, et il ne m’est pas rare de m’isoler pour chasser seul, ou de m’éloigner de Vemund pour faire ma vie de mon côté avant de le retrouver.*
 
-       Nous avons chassé, mais nous n’avons rien trouvé d’intéressant. Donc après seulement deux ou trois heures, nous avons décidé de rentrer. Si tu veux savoir la sensation que c’est d’être sous une forme animal, j’aurais du mal à te l’expliquer… * Je choisissais soigneusement mes mots avant de reprendre.* C’est rapide, c’était très douloureux avant, le corps et l’esprit ne sont pas en coordination : mon esprit se pense humain mais mon corps est sous une forme toute autre, avec des sensations qui changent du tout au tout. La terre sous mes coussinets ne semble pas avoir la même texture que sous la pulpe de mes doigts. Elle semble plus… Dure, ou parfois… Granuleuse. Je découvre des odeurs que je n’arriverais jamais à sentir en tant qu’humain. C’est assez extraordinaire, comme sensation. Mais apprendre à contrôler l’animal est un travail ardu. Je dois constamment faire attention à ne pas trop m’énerver, à contrôler ma colère ; c’est souvent dans cette situation qu’on perd le contrôle.

*En soi, parler de cela était simple et pourtant si étrange. Je n’ai jamais pu expliquer à qui que ce soi ce que je ressentais. Ni à Vemund qui doit vivre la même chose, ni à mon père. Ce sont les deux et uniques personnes qui connaissent ma véritable nature. Poser des mots sur des sensations me les faisait revivre.*
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