Castiel se dirigeait d'un pas assuré vers le Drunk Mermaid, son téléphone collé à son oreille. Il était rare de le voir sans, en vérité. S'il se laissait à se rappeler celui qu'il avait été, luttant contre le fait de devenir comme son père comme si sa vie en dépendait, il se foutrait probablement de sa propre gueule. Après tout, il s'était laissé à l'illusion qu'il pouvait y arriver, être quelqu'un d'autre, changer de vie, en avoir une meilleure. Mais on échappait pas comme ça à sa famille, surtout lorsque l'on avait Gidéon comme père. Mais cette fois, c'était différent. Cette fois, il ne s'agissait pas des actions d'Oax Pharmaceutics, il ne s'agissait pas des résultats de ses quelconques tests. Tous les jours, il appelait l'hôpital. S'il ne comprenait pas la réaction de sa soeur, elle était encore l'une des seules qui le raccrochait à ce qu'il avait de plus humain, et le fait de ne pas savoir pourquoi il n'avait aucun droit de lui rendre visite le rendait fou. Au début, il s'y rendait en personne, encore et encore, jusqu'au jour où il avait compris que ça ne menait à rien. Mais il n'abandonnait pas facilement, c'était quelque chose qu'on pouvait facilement lui reconnaître. Alors il avait continué, mais par téléphone. A force d'insister, il se disait que peut-être, la personne au bout du fil finirait par en avoir marre, mais ça ne s'était pas encore produit. " Si je ne peux pas la voir, donnez-moi au moins un rendez-vous avec son psychiatre. Ma soeur n'est pas en état de prendre ce genre de décisions et vous ne m'empêcherez pas d'avoir des réponses." Son ton était calme mais il était évident que Castiel était doucement en train de bouillir. Ne pas savoir, ne pas avoir de pouvoir décisionnel, c'était quelque chose qui le menait décidément bien trop vite vers la folie. Sans doute un truc de famille. Les protestations, encore et encore, au bout du fil, furent de trop. " Est-ce que vous tenez vraiment à votre travail ... Jeremy Hendrix, c'est ça? Mr Hendrix, je peux vraiment vous faire vivre un enfer, je vous demande juste de ne pas me donner une raison de le faire. Si je raccroche maintenant sans avoir obtenu ce que je veux, vous allez le regretter bien trop vite." C'était un peu triste que les humains ne répondent seulement qu'à la menace et à la peur. On se sentait fort, au début, de pouvoir résister à un Ò Murchù. Ca e durait jamais bien longtemps. " Merci, vous êtes bien aimable. J'attends votre appel." Si ça n'avait été pour sa soeur, sans doute qu'il aurait été bien plus violent. Il n'était pas reconnu pour sa patience. Raccrochant pratiquement au nez de son interlocuteur, il s'arrêta devant le pub.
Le triton n'avait jamais vraiment regretté d'avoir acheté ce bar. Il avait une bonne clientèle et transformer un bar de tempestaires en repère pour son espèce avait été bien trop jouissif. Il en avait d'ailleurs changé automatiquement le nom, pour coller un peu plus à ce qu'il attendait du lieu. Mais si au début, il avait voulu le gérer seul, ou du moins rien qu'avec Niamh, il s'était rendu compte que ce n'était pas vraiment faisable avec son rythme de vie, et surtout ses activités chez OP. Alors il avait engagé du personnel. Castiel n'aimait pas déléguer, la première fois qu'il avait passé les clés du bar à quelqu'un d'autre, ça lui avait vraiment fait un choc. Mais plus le temps passait, plus il était satisfait du choix de ses employés. Ce qui ne l'empêchait pas de passer au moins une fois par jour pour vérifier que tout allait bien. Il n'y avait pratiquement personne à cette heure-ci, mais ça n'avait rien d'étonnant, étant donné de l'heure qu'il était. Apercevant Willow derrière le comptoir, il s'avança vers elle. " Salut ! Comment ça se passe aujourd'hui?" La question pouvait paraître anodine mais il s'attendait à ce que tous les problèmes rencontrés, même les plus minimes, lui soient rapportés. Il ne valait mieux pas qu'il les découvre sur le tard, et son staff le savait. " On a bien reçu la livraison ce matin?" Castiel avait fait venir exprès deux extras pour aider Willow à déballer les cartons, et dans la mesure où il n'en voyait pas traîner au milieu du bar, il était plutôt d'avis que tout s'était bien passé, mais on ne savait jamais.
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Invité
Lun 18 Sep - 19:39
Castiel & Willow Family mattersIl devait être dix-huit heures. Un jour comme un autre. Je ne travaillais pas ce soir-là. Je lisais tranquillement, profitant de pouvoir me reposer. Mais mon téléphone sonna et je répondis. - Willow, comment vas-tu ? Il s’agissait de ma mère. Je n’avais pas eu de ses nouvelles depuis plusieurs semaines. Notre relation avait tant changé depuis mon enfance, nous n’étions plus très proches, surtout après qu’elle m’ait avoué que mon père n’était pas mon père, que j’étais la fille d’un autre. Elle ne m’avait jamais dit qui était mon père biologique et j’avais été surprise de ressentir un manque par rapport à ça. Je n’aurais jamais pensé vouloir savoir ça, mais le poids des années m’avait fait réfléchir. Seulement, le vouloir était une chose, il fallait également que ma mère se décide à me le dire et jusqu’à maintenant, elle avait toujours refusé. Son appel me surprenait toutefois, elle ne m’appelait que très rarement et uniquement pour des raisons précises. Je soupirai longuement tout en lui répondant. - Hey maman, ça va et toi ? - Ca va… Willow, j’ai beaucoup réfléchi ces derniers temps et… je voulais te parler de quelque chose. Mon cœur rata un battement alors que la curiosité m’envahissait. - Je n’ai jamais voulu te dire qui était ton père, mais je crois qu’il est temps que tu le saches… Je n’ai pas le droit de te le cacher. J’avalai difficilement ma salive, l’impression que le temps s’était arrêté. - Tu connais Oax Pharmaceutics ? Oui… Evidemment que tu connais, tout le monde connait… Gidéon Ò Murchù, le PDG de ce laboratoire… C’est ton père, Willow. Je ratai encore un battement. Ma tête se mit à tourner alors que l’information se propageait dans mon esprit. Comment digérer une telle nouvelle ?
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Le sommeil fut absent cette nuit-là. Je n’arrêtais pas de penser à cette histoire. Monsieur Ò Murchù savait-il que j’existais ? Parlait-il toujours avec ma mère aujourd’hui ? Devais-je aller lui parler ? Un tourbillon de questionnements m’avait empêché de dormir et lorsque mon réveil sonna, c’est la tête embrumée que je me levai. Encore plus déboussolée qu’à l’accoutumée, je fus très lente à me préparer. Je travaillai cet après-midi et était en charge de déballer les cartons, je n’avais pas le droit l’erreur et devais donc me reprendre en main.
J’arrivai au travail, la tête dans le brouillard et les pensées à des millions de kilomètres du Drunk Mermaid. Pourtant, la livraison se passa bien, tellement habituée à ce genre de journées, mes mouvements étaient devenus automatiques et avec deux personnes en plus, rien n’aurait pu mal tourner. Cependant, mon tourbillon de questionnements recommença lorsque mon patron passa la porte du bar. Castiel Ò Muchù, le fils de Gidéon. Mon patron venait de passer au poste de demi-frère et détenait toutes les infos sur mon père biologique. Mais il n’était pas d’un caractère facile et il refuserait très certainement de me parler de lui juste parce que je le lui demandais. Le jeune homme s’approcha d’ailleurs de moi après avoir raccroché son téléphone et je ne fus pas surprise que ses premières paroles concernaient le bar. Même si j’avais l’impression que je faisais du bon travail, et qu’il semblait plutôt satisfait de moi, ça ne l’empêchait pas de se pointer tous les jours pour voir si tout allait bien. Chassant toute cette histoire paternelle de mon esprit, je sortis mon sourire habituel, prête à répondre à toutes les questions de mon patron. - Bonjour Castiel ! Tout se passe bien, il n’y a pas grand monde pour l’instant, mais il n’y a eu aucun problème. Je savais qu’il demandait les moindres détails. Il était très pointilleux à ce sujet et je n’avais pas intérêt à lui mentir ou lui cacher quelque chose. - Oui, la livraison est bien arrivée, elle est déjà rangée et il n’y a eu aucun problème à ce sujet non plus. Je lui répondais sans perdre mon sourire, prête pour la suite, même si au fond de moi, mon esprit criait de lui demander des informations sur son père. Ce n’était pas le moment, tant que je n’aurais pas répondu à toutes ses questions, il refuserait d’entendre autre chose. 2981 12289 0
Spoiler:
Pardon pour ce temps de réponse, j'ai eu une semaine chargée J'espère que ça t'ira !
Invité
Jeu 28 Sep - 18:42
"Family matters"
Why are you so freakin' cold? Willow & Castiel
Castiel avait prit pour habitude de faire courir son regard partout dans la pièce dès qu'il y entrait, essayer de voir la moindre anomalie, la moindre faille dans ce qu'il contrôlait. Il savait pertinemment qu'il ne trouverait rien, mais il était également au courant que la plupart de ses employés le craignaient. Ce qu'il y avait de mauvais avec la peur, c'était qu'ils pouvaient facilement tenter de lui cacher certaines choses, pour ne pas subir de quelconques représailles, et réparer les choses d'eux-mêmes. Bien entendu, ce n'était jamais une très bonne idée, mais quand on ne possédait pas le lieu, que la notion de propriété n'était que vague et qu'on cherchait juste un boulot alimentaire, on allait pas se mettre en danger et risquer de perdre sa seule source de revenus. Il fallait bien avouer que le triton n'avait jamais été dans cette situation. Il n'avait jamais vraiment eu à trouver du travail en plus de ses études pour pouvoir vivre, parce qu'il avait un compte en banque plus fourni que n'importe lequel de ses anciens camarades. Il n'avait pour ainsi dire jamais connu la galère, ne s'était jamais vraiment battu pour un travail puisque son nom seul lui garantissait la place qu'il voulait, du moins dans la plupart des cas. Alors il ne pouvait pas vraiment comprendre la position de ceux qu'il prenait sous ses ordres, et il ne le cherchait pas vraiment. Il ne se mettrait jamais vraiment dans la merde pour sauver la peau de quelqu'un d'autre, il avait arrêté ça quand ça lui avait gâché petit à petit toute son existence. Après sa brève inspection, le jeune homme se tourna de nouveau vers la serveuse, Willow, haussant les épaules d'un air satisfait. « Très bien, je suis ravi de l'entendre. J'ai reçu du courrier ? »Il aurait pu également demander si quelqu'un avait téléphoné sur le fixe, mais il était rare que l'objet fonctionne. Plus personne n'utilisait ce genre d'appareils quand on avait directement les numéros de portable de tous ceux qu'on voulait harceler, pas vrai ? Alors il se garda de poser la question, se doutant bien que si c'était le cas, la brune n'aurait aucun intérêt particulier à le lui cacher.
Alors que Castiel allait s'éloigner dans son bureau, plongé, comme d'ordinaire, dans ses pensées et l'organisation de son emploi du temps – il devrait sérieusement penser à se payer une secrétaire, ça commençait à être trop à retenir pour une seule personne – son regard dériva sur la sirène. Non pas qu'il ne l'avait pas regardée avant, mais il ne l'avait pas … Regardée. Ce n'était pas un secret qu'il ne s'intéressât pas vraiment à la vie personnelle des gens qui l'entouraient. Certains diraient égocentrique, d'autres égoïste, mais la vérité était qu'il ne voulait s'impliquer dans la vie de personne. Encore une fois, il l'avait trop fait et ça n'avait pas été bien glorieux. Mais le bar était vide et la jeune femme derrière le comptoir avait une tête qui faisait penser à une mauvaise gueule de bois, ou une grosse insomnie. Quelque part, il se dit que c'était pour le bien de l'image du bar qu'il resta au comptoir, s'assit sur un tabouret et attendit. Le silence continuant, sans que personne ne dise rien, il se résigna à engager la conversation. « Quelque chose ne va pas ? »
Il aurait sans doute été soulagé si elle lui disait clairement de se mêler de ses affaires, mais il n'était pas encore assez inhumain pour ne pas réagir dans ces situations là. Personne n'avait été là pour lui en vérité. Lorsqu'il était confus, tremblant, désorienté et violent. Lorsque son monde s'était écroulé et qu'il s'était enterré au fond de lui-même pour survivre à la douleur de ses propres actes. S'il avait eu quelqu'un avec lui pour surmonter la mort de Nathan, aurait-il continué cette voie qui ne lui menait aucun plaisir, aucune joie ? Probablement, il était seul à blâmer, il le savait. Son père, pour une fois, n'y était pour rien. Il avait juste engendré un monstre. Mais c'était important, pour d'autres, se confier. Parler de ce qu'il n'allait pas, pour ne pas finir avec plus de problèmes psychologiques que Charles Manson.
Code by Sleepy
Spoiler:
Désolé de t'avoir fait attendre, en plus c'est pas du grand art, je suis malade du coup j'ai fait du mieux que je pouvais mais c'pas la folie
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J'espère que ça t'ira ! 