| Lun 4 Sep - 17:33 | | Piotr Vassilievitch Narychkine humain nom Vassilievitch est ton patronyme, pourtant tu n'es pas fils de roi. Parfois un peu lourd à porter, ton nom est Narychkine. prénom Piotr, ton seul prénom. Piotr, une voyelle en spirale et un R que l'on ne roule pas assez. âge 31 ans lieu et date de naissance Tu es né le 17 mars 1986 à Novgorod mais tu n'y as jamais vécu – tu es Pétersbourgeois de fait et surtout de cœur. orientation sexuelle Hétérosexuel statut marital Fiancé à une femme extraordinaire. métier/études Tu as commencé matelot volontaire en uniforme blanc et quand tu as quitté la marine tu étais officier, avec une ligne dorée et trois étoiles sur tes épaulettes. situation financière Tu essaies de ne pas dilapider ta solde mais, quand tu n'auras plus cet argent, tu sais que tu pourras compter sur la fortune familiale. ft Tom Hiddleston « i sailed the seven seas while you sat down on your chair » 1. Tu aimes aller au théâtre, boire du café le soir même si ce n'est pas conseillé, fréquenter des gens aisés, te regarder de bas en haut dans de grands miroirs, qu'on te fasse des compliments, le chocolat au lait et le vin rouge (mais pas ensemble), les choses qui brillent, les motifs à rayures, les stylos à plume, l'odeur de l'iode, fumer des cigarettes longues et recevoir du monde chez toi. 2. Ce que tu aimes moins, ce sont les grossièretés, manger dans la rue, parler à quelqu'un d'ivre, les légumes trop cuits et trouver des détritus sur les littoraux. 3. D'ailleurs tu aimerais militer pour la protection des fonds marins mais tu ne fais rien : on t'a toujours appris à te faire discret. 4. Tu ne refuses jamais une partie d'échecs et tu te défends très bien au backgammon. Tu préfères les jeux de table aux jeux de cartes. 5. Tu sais parler français depuis que tu es petit, tu n'as appris l'anglais que plus tard. 6. Pour ne citer que quelques artistes que tu admires : Nijinski, Nouréïev, Pouchkine, Tolstoï, Klimt et Schiele, Dostoïevski, Joyce, Zweig, Pavlova, Saint-Saëns, Chagall... Tu apprécies aussi la démarche des Dada même si leurs œuvres te laissent souvent de marbre. 7. Tu as un goût prononcé pour l'astronomie. En mer, tu sortais sur le pont certaines nuits, essayais de faire quelques calculs à l'aide de ton vieil astrolabe pour le simple plaisir de prendre des notes sur des choses que toi seul peux comprendre. Comme tu n'as jamais été très bon en mathématiques tu improvisais souvent. Tu faisais des petites cartes du ciel très approximatives qui t'amusaient plus qu'elles étaient justes 8. Tu ne rends jamais les livres que tu empreintes. Les bibliothèques sont ta némésis : chaque livre que tu lis doit t'appartenir, c'est plus fort que toi. Tu te sens parfois coupable d'avoir volé des bouquins, mais tant pis. 9. Tu portes ta chevalière, les armes de ta famille sculptées dans l'argent, à l'auriculaire gauche. Ta bague de fiançailles est juste à côté. 10. Tu étais encore petit quand ton frère Adrian, de trois ans ton aîné, a été emporté par une mauvaise chute. Bien que vous n'étiez pas très proche, cet événement t'a particulièrement marqué. 11. A ton plus grand regret, tu trouves que t'as l'air d'un con avec un chapeau. Enfin, ça ne t'empêche pas de rester classe, tu en es certain. 12. Tu es un pianiste assez correct. Ni plus, ni moins. Les leçon de piano étaient pour toi un supplice mais avais-tu seulement le choix ? 13. Les trucs bizarres que les gens font avec leurs mains, genre rabattre son pouce sur le poignet ou ne plier que la première phalange de chaque doigt ? Tu sais faire tout ça. 14. Tu aimerais croire au pouvoir des pierres, à l'homéopathie et à toutes ces conneries là mais faut croire que même ta naïveté a des limites. 15. Tes avant-bras sont couturés de cicatrices plus ou moins vilaines et ponctués par quelques brûlures, la faute à pas de chances. Chaque fois que tu es descendu en salle des machines les choses ont mal tourné. Ça t'apprendra à vouloir mettre les mains dans le cambouis.
xx . xx . 2007 Sacha, Votre présence me met dans un tel état que j'ai jugé plus judicieux de m'en aller. Vous êtes exécrable et encore, je modère mes propos. Je me suis embarqué cette nuit mais, rassurez-vous – malgré tout le mépris que je vous porte je tâcherai de vous écrire régulièrement. Je suis un salaud mais je suis poli. Bien à vous, Piotr Vassilievitch. *** xx . xx . 2007 Sacha, Je dois avouer que votre précédente lettre m'a pour le moins vexé. Il me semble que, sur certains points, vous vous trompez à mon sujet. Vous me trouvez lâche tandis que j'estime avoir saisi une opportunité de ne pas perdre mes jeunes années auprès d'une femme que je connais à peine. Vous qui avez pu jouir de cette liberté, vous ne pouvez comprendre le désarroi que j'ai ressenti à l'annonce de nos fiançailles. Sur le moment, ce départ précipité m'a semblé être la solution adéquate et je ne regrette pas. Alors je vous l'accorde, je ne pense qu'à moi. Je me moque bien de ce qu'en disent mes parents, je suis un être humain indépendant d'eux. N'en déplaise aux bonnes gens qui ont le toupet de penser que ma place est à leur côté au sein de la trop vieille Novgorod. Est-ce si mal de s'abandonner un peu aux phantasmes ? Vous diriez que mon manque de réalisme résulte de mon éducation, que l'on m'a transformé en bon petit prince qui ne sait que lire des romans et rêver d'aventure – vous auriez raison ! Seulement, je ne pense pas que ce soit spécialement mauvais. Cette civilisation trop terne manque assurément d'illuminés et je suis bien fier d'en être un. Les choses inventées sont souvent plus belles que les choses réelles, j'attends le jour où vous ferez preuve de suffisamment de fantaisie pour le comprendre. Bien sûr, je suis jeune, peut-être trop. Cela ne fait pas de moi un imbécile, loin de là. J'estime avoir l'esprit assez clair pour me débrouiller et prendre les décisions nécessaires à mon bien être. Je n'ai besoin de l'aide de personne et surtout pas de la votre. Je vous ai rendue désirable en vous laissant sur le plancher des vaches ? A la bonne heure ! Espérons que je finisse par vous désirer à mon tour, ça arrangerait bien nos familles, ça. Enfin, vous êtes intelligente, je n'en doute pas. Vous avez certainement raison. Je finirai malheureux mais avant ça je me serai délecté des plus incroyables merveilles qu'il nous reste du monde d'hier. Je jubile rien que d'y penser et je ne manquerai pas de vous abreuver de détail sur ces délices auxquels vous tournez le dos. Vous qui ne vouliez plus m'entendre ! Dans l'espoir de vous lire très bientôt, Piotr Vassilievitch *** xx . xx . 2011 Chère Sacha, Si seulement vous pouviez voir ce que je vois comme je le vois … Nous avons fait une nouvelle fois étape à La Havane. Nous allons rester plus longtemps que prévu car il faut changer une pièce du bateau (mais je vous épargne les détails techniques.) Dieu, comme c'est beau ! L'air sent bon, le poisson est charnu et la musique, n'en parlons pas. Et puis le vent qui bat mes tympans, les embruns qui me brûlent le visage : il n'est rien de plus doux que l'iode sur mes lèvres, je vous le jure. J'ai fait quelques croquis que je joindrai à l'enveloppe, j'espère qu'ils vous plairont. Les autres membres de l'équipage se préparent à descendre faire la fête mais, moi, je préfère rester au port et rêvasser. Je vais vous faire une confidence : il m'arrive parfois de pleurer en fixant le reflet de la lune osciller sur l'océan. Est-ce parce que je suis ému par la beauté du spectacle ou juste parce que je reste trop longtemps sans cligner des yeux ? Enfin ! J'irai en promenade seul demain matin, j'ai bien le temps. Quelle île enchanteresse ! Chaque fois que j'en vois la côte approcher je comprends un peu mieux ce qu'à pu ressentir Jim Hawkins et découvrant l'île du Squelette … Affectueusement, malgré cette lettre plus courte qu'à l'accoutumée ! Piotr Vassilievitch. P.S. : Je vous aime ! *** xx . xx . 2017 Ma très chère Sacha, Je n'en peux plus. Je n'en peux plus d'être ballotté d'un bout à l'autre du globe. Je souffre de votre absence. Je me languis de vous tenir près de moi, de vous regarder dans les yeux. Je souffre de ce qu'on me raconte à votre sujet. Je souffre d'imaginer quelqu'un d'autre poser ne serait-ce que les yeux sur vous. J'ai quitté mon navire et récupéré ma solde. Vous n'êtes pas sans savoir que j'avais un poste avantageux au sein de cet équipage, une chance qu'on ait trouvé quelqu'un de suffisamment compétent me remplacer ! Ils me manqueront, c'était de bons camarades. Je n'ai pas de visa mais on ne m'a rien demandé pour l'instant, j'essaierai de trouver une solution au plus vite. Rejoignez-moi. Marions-nous enfin et vivons ici. J'en ai assez de devoir faire tenir toutes mes affaires dans une valise. Je veux plusieurs armoires, des miroirs, de beaux porte-manteaux, un nouvel échiquier, un service à thé en argent, des bonbonnières en baccarat pour les remplir de violettes cristallisées ! Et surtout une grande bibliothèque, ramèneriez-vous vos livres ? Je vous joins la carte de l'hôtel où je réside en vous attendant, écrivez-moi à cette adresse. Tendres baisers, Votre Piotr. story of my life Bleu comme tes yeux, comme la Baltique, comme l'uniforme que tu as trop longtemps porté. Comme ton sang, celui des Narychkine. Quasi-prince, tu as été éduqué comme un tsarévitch : avec fermeté et à l'abri des regards. L'histoire familiale, on te l'a tant rabâchée que tu la connais par cœur, des boyards aux exils, avec les dates et tout. Tout ça, c'est la faute à Anna Konstantinovna Narychkina, ta tante, la femme qui t'a élevé. Si tu es né au cœur de Velikiï Novgorod où vivent encore tes parents, ils t'ont vite expédié à Petrograd chez ta vieille tante, sœur aînée de ton géniteur. Une femme aigrie, vieille fille, et d'une intelligence hors-normes. Bien sûr qu'elle a été dure avec toi, mais c'est pour ton bien si elle te forçait à avaler des bouquins d'histoire épais comme ton crâne. Des journées entières régulées à la minute près entre les différents sports que tu as pu pratiquer, les langues étrangères, l'éducation musicale... Tu n'avais presque aucun moment de répit. Avec mens sana in corpore sano pour devise, Anne Konstantinovna a fait de toi un homme du monde.
Tu as fait tes classes à l'Académie navale de Saint-Pétersbourg. Toi qui as toujours été plus attiré par la mer que par les études, ta famille trouvait que c'était le bon compromis. Tu te voyais déjà porter l'uniforme de parade, tout blanc. Bien que, par principe, tu n'étais pas enchanté à l'idée d'intégrer l'armée, la perspective que les autres soient fier de toi te suffisait bien. Tu t'es toujours senti plus héros littéraire que vraie personne et être gradé entrait bien dans cette esthétique là.
Dix ans. C'est le temps que tu as passé à voguer de par le monde, de Copenhague à São Paulo, de Manille à Rotterdam. Dix ans loin de Saint-Pétersbourg, ta ville d'adoption. Une cité qui, entre les musées et le port, semble n'avoir été érigée que pour ton bon plaisir. Tu aimais te promener sur la Nevski et faire tes courses au Passage, tu lis Pouchkine et tu arpentais la ville dans ses moindres recoins pour retracer les itinéraires parfois tortueux des personnages de Dostoïevski. Et puis ces longues heures passées à boire du thé noir à la maison du Livre n'ont-elles pas fait de toi un vrai Pétersbourgeois ?
Tu t'es donc engagé dans la marine et tu n'es jamais rentré. C'était la suite logique des choses, n'est-ce pas ? 2007, inutile de préciser que la date n'est pas au hasard. Tu étais jeune, tu as voulu fuir. Fuir tes responsabilités, fuir ce Toi qui sur le moment ne te plaisait plus et par dessus tout la fuir Elle. Aleksandra Iourievna Pavlova, serpent coiffé de boucles dorées à en faire pâlir plus d'une, hydre aux immenses yeux azurs. Si tu es parti il y a dix ans, c'est pour lui échapper, pour échapper à ces fiançailles qui ont été décidée sans vous. Dix ans de lettres échangées, de déboires partagés. Tu la haïssais et c'est cette répulsion qui t'a poussé vers le large qui lui t'a toujours tendu les bras. Aujourd'hui tu n'imagines pas passer une seconde de plus sans elle.
Tu as profité d'une escale sur la côte Irlandaise pour fuir, encore. Tu as écrit une dernière lettre à Aleksandra. Tu ne serai plus marin ni Russe. Tu voulais rester ici et être heureux loin des rapaces qui vous auraient tourné autour, que ce soit à Moscou ou à Pétersbourg, ou même n'importe où sur le continent. Jolie utopie. Ne faut-il pas prendre des risques pour bien vivre ?
Salut salut ! Moi c'est hydromel/naomi et je débarque du haut de mes 18 ans ans. J'aime plein de choses, je déteste encore plus de choses et on me dit souvent que je m'éparpille trop. On me verra dans les parages souvent. Je suis fier(e) de dire que j'ai découvert le forum grâce à ouhla, ça fait longtemps, un top site je crois? et d'ailleurs je le trouve abominable. Je suis un inventé et puis je tenais à terminer en vous disant que je vous aime fort !
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