Willow - It's a funny world we live in

nom Hopkins prénom Willow Elisabeth, un double prénom que sa mère lui a donné à sa naissance. Le deuxième, en souvenir de sa grand-mère. âge 25 ans et pourtant encore tant de choses à découvrir lieu et date de naissance Le 18 octobre 1992 à Bray, en Irlande orientation sexuelle Bisexuelle. Elle ne se catégorise pas ainsi mais elle n’a jamais réussi à se dire que l’un des deux sexes l’attirait plus que l’autre. statut marital Célibataire métier/études Travaille au Drunk Mermaid en tant que barmaid. situation financière La mère de Willow est d’un milieu très aisé, elle a d’ailleurs toujours pu offrir à sa fille ce qu’elle désirait. Mais à présent, Willow subvient toute seule à ses besoins et même si elle n’est pas riche, elle arrive parfaitement à vivre ainsi et à se faire plaisir. ft Lindsey Morgan

Vous connaissez ce sentiment que rien ne va alors que tout parait parfait pour les autres ? C’est ce que ressent Willow au quotidien. La culpabilité et le dégoût d’elle-même la ronge depuis bien des années. Très peu à l’aise avec sa nature de sirène, elle a dû apprendre à vivre avec sans jamais vraiment l’accepter. Alors elle vit cachée derrière un masque, préférant montrer au monde que tout va bien au lieu d’avouer que rien n’est comme elle le souhaite. Bercée par des mensonges depuis si longtemps, coincée dans un tourbillon de non-dits, elle en a oublié qui elle était et ce qu’elle pense vraiment. Mais ne vous méprenez pas, ce n’est pas pour autant que Willow n’a pas un caractère bien trempé. Tourmentée, elle peut exploser à tout instant. Et pour ne rien arranger, elle est atteinte d’hypersensibilité sensorielle. Tous ses sens sont un peu plus sensibles que la moyenne. Les stimuli extérieurs arrivent trop vite dans son cerveau ou trop fort ce qui lui provoque un fort malaise. Elle a aujourd’hui appris à vivre avec, mais elle a encore beaucoup de peine à se concentrer lorsqu’il y a trop d’interactions avec le monde extérieur. C’est également à cause de ça qu’il est rare de la voir sans écouteurs si on la croise dans la rue. Cette hypersensibilité lui provoque aussi de fortes migraines, la rendant souvent irritable et à fleur de peau. Elle préfère donc se renfermer et éviter les autres. Surtout que son mal être intérieur la rend impulsive et réactive aux provocations. Mais Willow est intelligente et trouve en général toujours des solutions pour se sortir de vilaines situations. Elle fera tout pour réparer ses erreurs si elle sent qu’elle a blessé quelqu’un pour les mauvaises raisons.

Tout a commencé un 18 octobre 1992 à Bray, en Irlande. Je suis née, poussant mon premier cri en pleine nuit, pour le bonheur de mes parents. Fille unique et née dans la richesse, j’ai toujours eu ce que je voulais. Petite princesse de mon père, j’ai grandi choyée et remplie d’amour. C’était le bonheur pour moi, sauf ce détail. J’étais une sirène. J’étais née ainsi, ma mère l’était aussi, mais pas mon père. Il n’était qu’un simple humain, malgré qu’il soit mon héros. J’ai dû apprendre à vivre avec cette différence, à comprendre comment fonctionnaient nos particularités tout en écoutant les morales de ma mère sur le bien ou le mal d’utiliser notre ensorcèlement. J’avais de la peine à comprendre pourquoi mes camarades de classe n’étaient pas comme moi, pourquoi je ne devais pas dire ce que j’étais, mais j’obéissais, je suivais les règles tout en grandissant.

Et puis ce jour est arrivé, j’avais onze ans. Ils étaient dans le salon, je me cachais dans les escaliers. Des cris, des pleurs et je ne comprenais pas. Ma mère était sur la défensive et mon père semblait blessé. Qu’avait-il pu se passer ? Ça avait l’air grave. Il est parti en claquant la porte et nous ne l’avons revu que deux jours plus tard, sa valise à la main. Maman s’est mise à pleurer à son tour, le suppliant de rester. Mais il ne l’écoutait plus, ses yeux étaient rivés sur moi, sa princesse. Il s’est agenouillé devant moi, a fait glisser sa main sur mon visage et a murmuré cette unique phrase, les yeux pleins de larmes. - Je t’aime, ne l’oublie jamais. Et c’est la dernière fois que j’ai vu mon père, pleine de questions, d’incompréhension.

Les années sont passées, les mensonges sont restés. Les « il est parti pour son travail » se sont transformés en « tu es bien mieux sans lui » et pourtant, je ne connaissais toujours pas la raison de son départ. J’avais seize ans, j’avais le droit de savoir pourquoi mon père avait décidé du jour au lendemain de tout laisser derrière lui. Alors un soir, après les cours, je me suis assise à la table de la salle à manger et j’ai attendu que ma mère rentre du travail pour lui demander des explications, les vraies. Sa mine s’est décomposée et je l’ai vue hésiter. Elle tournait le problème dans sa tête et pourtant, elle l’a fait. Elle s’est assise en face de moi, a inspiré un grand coup et s’est lancée. - Les choses ne se passaient pas comme on le voulait entre nous à une période. Je l’ai regretté plus tard, surtout maintenant, surtout pour toi… mais tu as raison, tu mérites de savoir la vérité. Ton père… il… il n’est pas ton père. J’ai eu une aventure il y a dix-sept ans et tu es née de cette histoire. J’ai encaissé la nouvelle, ma tête s’est mise à tourner. La main de ma mère a tenté d’attraper la mienne, mais je l’ai repoussée. - Il reste ton père à tes yeux Willow, il l’a toujours été… Et ça ne devrait jamais changer, pas à cause de moi. Ses paroles continuaient, d’autres excuses déferlaient, mais je ne voulais pas en apprendre plus et je suis montée dans ma chambre.

D’autres années sont passées, j’avais commencé des études d’avocate, mais ce n’était pas pour moi. Je m’étais donc formée pour être barmaid. Après tout, j’avais passé la majorité de ma jeunesse dans des bars et même si le bruit me posait parfois problème avec mon hypersensibilité, je faisais avec et y prenais beaucoup de plaisir. J’avais digéré l’histoire avec mon père même si je démarrais au quart de tour lorsque ma mère entamait le sujet. Ce n’était plus pareil entre elle et moi. Autrefois très proches, je préférais à présent l’éviter. J’avais pris le temps de voyager, d’oublier tout ça. J’étais allée en Europe, en Australie, mais avais fini par revenir. J’avais pris mon appartement toute seule, payé moi-même, même si ma mère avait proposé de m’en payer un. Je ne voulais pas de son argent. J’acceptais de moins en moins ma nature de sirène car elle venait de ma mère. Je n’avais rien eu de mon père, du moins celui que j’appelais ainsi, et il avait simplement disparu de la circulation. Je lui en voulais à lui aussi, d’être parti sans jamais essayer d’avoir de mes nouvelles. Mais j’avais à présent une nouvelle vie, ici à Bray, la ville de mon enfance. Même si les chasseurs faisaient fureur, j’avais tenu à rester ici, prête à essayer de retrouver ce goût de la vie qui m’animait tant autrefois.