Cabinet de psychiatrie + Abby&Raphaël + Taste of the sand that sheds no tears.

J’avais travaillé toute la matinée et je n’avais qu’une hâte, rentrer chez moi, prendre un bon bain et dormir. Le réveil avait sonné beaucoup trop tôt ce matin et je n’avais pas eu mon quota d’heures de sommeil. Mais j’arrivais quand même à être concentré pendant mes heures de travail, c’était bien le plus important. Mais une chose était certaine, il ne fallait pas que cela continue de cette façon sinon j’allais rapidement devenir exécrable. C’était ce qu’il se passait quand je n’avais pas mon nombre d’heures de sommeil et je voulais à tout prix l’éviter. Parce que je serais parfaitement capable d’envoyer bouler un patient et mon but n’était de couler mon cabinet. Je raccompagnais mon patient jusqu’à la porte du cabinet, lui souhaitant une bonne journée avant de compulser rapidement mes notes sur mon ordinateur portable. Le jeune homme que j’avais reçu m’était envoyé par sa mère et son beau-père. Du haut de ses seize ans, il vivait très mal le remariage de sa mère et la grossesse de cette dernière. J’avais beau essayé de le faire parler, il était complètement hermétique à mon aide, voulant retrouver son père, un alcoolique notoire d’après ce que la mère m’avait raconté lorsque je l’avais reçu. Une situation de famille bien difficile à vivre. Mais j’avais eu l’impression que le jeune homme commençait à s’ouvrir à moi aujourd’hui et je ne pus m’empêcher de sourire, peut-être avais-je enfin réussi à l’atteindre. Je quittais le fauteuil de mon bureau avant de regarder mon agenda, me rendant compte de qui était le patient suivant. Un Barries… Je me demandais s’il était de la même famille que Balthier. Certainement, des Barries, cela ne devait pas courir les rues. J’allais ouvrir la porte, saluant le jeune homme qui m’avait appelé la semaine dernière. Je n’avais pas un agenda trop rempli à cette période et j’avais pu lui avoir un rendez-vous très rapidement. Je le fis entrer dans le cabinet et j’eus un petit sourire. « Enchanté Malcolm, je suis Mademoiselle Monroe. Je t’en prie, assis toi. » Je lui désignais le canapé où mes patients prenaient toujours place avant de prendre la chaise sur laquelle je m’installais toujours. Je préférais être proche de mes patients plutôt que derrière mon grand bureau, j’avais l’impression d’être plus accessible ce faisant. « Alors, dis-moi, comment vas-tu? » J’avais appris de par mon expérience que quand on vient voir une psychologue, ce n’était pas pour dire que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Et je me demandais bien ce qu’il se passait chez le jeune homme pour qu’il vienne me voir. Et formulé de cette façon, les gens avaient plus facilement tendances à se confier qu'en leur rentrant dedans directement et en leur demandant ce qui ne va pas.