(isleen&alaska) Setting fire to our insides for fun, to distract our hearts from ever missing them.

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Isleen ∞ Alaska

Le vent qui tourne sans fin, l’océan qui gronde sa colère, jetant à mes pieds les restes de ses humeurs dans cette souplesse et cette arrogance qui la rends si spectaculaire, elle fait secouer le sable, dérangeant coquillage et crustacé, écumant sa rage, elle hurle mon nom, la mer, elle ne veut plus que moi, moi et ce manque qui me gruge de l’intérieur, moi et la douleur qui me consume. Une boule de poil collé contre moi, je regarde le ciel, cet amas d’étoile qui me fixe, peut-être qu’il est là haut, me regardant de son étoile personnelle, me jugeant, déçu de ce que je suis devenue. Cette femme qui ne se combat elle-même, qui combat cette envie qui la démange, celui de reprendre mes aiguilles, les drogues qui me faisait volé l’espace de quelques instant. On me l’avais dit, que je ne ferais que m’enfoncer, que ce ne serais jamais assez, que je voudrais toujours plus. Je n’avais pas écouté, je me retrouvais au fond du baril, enroulé sur moi-même, me débattant avec mon propre esprit, seule. Et ici, sur la plage, allongé dans le sable, dans la nuit noire, les étoiles comme seul repère, la douleur était encore plus forte, parce qu’il me manquais, mais aussi parce que ça l’avait été notre rituel, celui de s’étendre et de regarder les constellations, parlant de tout, de rien. Il avait été le seul à savoir pour Shawn, à savoir pour les histoires d’une nuit qui se répétaient avec lui, à savoir aussi pour l’enfant, pour celui que j’avais porté dans mon ventre l’espace de quelques semaines. Il avait été le seul à qui je pouvais tout dire, sans jamais me sentir abandonné, sans jamais me sentir jugé. Il savait tout. Et parfois, c’était Utah qui prenait sa place, venant me rejoindre dans le noir, on se partageait un joint, fumant en riant. Mais je les avaient tous perdus. Les uns après les autres. Ce qui aurait dû nous rapprocher, se rapprocher pour mieux se sauver, pour survivre, ça nous avait détruit, et nous nous retrouvions dispersé, seul avec nos cauchemars et nos envies, seuls avec notre propre destruction.

On pouvait toujours entendre les rires dans l’écho de la nuit, les soirées passé sur la plage, un feu nous réchauffant, les rires résonnant, nos âmes qui se touchaient dans la nuit, ensemble pour l’éternité. On pouvait toujours entendre la vie qui résonnait en nous, qui résonnait dans l’espace du temps, mais nous n’étions plus connecté au temps, ni à l’espace, nous n’étions plus connecté l’un à l’autre. Nous nous retrouvions déconnecté pour la première fois de nos vies. Vingt-trois ans à trébucher les uns sur les autres, on ne m’avait pas appris à vivre seule, à gérer ma douleur seule, on ne m’avait jamais préparé à la mort de l’un d’entre nous. Et je me retrouvais là, sur la plage, seule dans le noir, à combattre cette envie d’aller prendre des seringues et de m’injecter cette substance qui me ferait oublier ma douleur, l’espace de quelques instant. Mais même si j’avais voulu, il ne me restait plus rien, Shawn avait fait le ménage, vidant mon westfalia de toute trace de drogue, comme si rien n’était jamais arrivé. Et cet homme qui revenait dans ma vie, je ne savais plus comme quoi y penser, les émotions se bousculant dans mon être, mais malgré sa présence, malgré le fait qu’il était si proche, c’était la perte d’Utah qui me blessait le plus. Alors même que je pourrais simplement aller le rejoindre, aller le voir, m’excuser, je n’en trouvais pas la force, j’étais incapable de le faire.

Denali qui se lève, précipitamment, ma boule de poil aboyant dans la nuit, quelqu’un, quelque chose qui marchait vers nous. Un mouvement vers elle, me relevant sur mon séant, la nuit noire m’enveloppant, seulement une silhouette marchant sur la plage.

“Qui est là?”

Je n’avais pas l’habitude de me faire déranger, depuis le temps que je vivais sur la plage, dans mon petit camion, la nuit tout était calme, trop calme parfois, ils étaient rare d’y rencontrer des gens. Et sans Denali as mes côtés, j’aurais probablement chercher un objet pointu, quelque chose, peu importe, pour me défendre. J’étais loin de tout, ici, loin de la ville, un coin reculé, caché par les rochers qui nous entourait, seulement moi et Denali, seule contre le monde. Et parfois, je me disais que sans elle, je ne serais probablement plus ici, plus de ce monde, elle me retenais lorsque l’envie semblait vouloir m’arracher l’intérieur, lorsque le manque me faisait trembler, lorsque je sentais mon coeur se débattre, voulant sa dose, elle était là, me ramenant sur terre, me gardant en vie, si tant et aussi peu que l’on pouvait appeler cela vivre.
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Isleen ∞ Alaska

Cela faisait si longtemps que je n' avais pas pris le temps de profiter de l' intensité de l' océan toute seule. Depuis ma grossesse, mes baignades se limitaient à la piscine seule ou sous l' océan mais accompagnée. Comme si attendre des enfants avait de moi une petite chose fragile qu' il fallait couver. Autant j' avais l' habitude de surprotéger ma fratrie et mes proches, mais je ne m' habituais pas à être l' objet de cette protection. Et j' avais pourtant bien besoin de me ressourcer seule sous l' eau, avec tout ce qui m' était tombé dessus récemment. Alors ayant réussi à fausser compagnie à ma famille et mon nouveau colocataire, je m' étais naturellement dirigée vers la plage. N' étant pas suicidaire, j' avais cependant pris soin de m' y rendre de nuit. Là où l' obscurité de la nuit fusionnait avec les sombres profondeurs sous-marines et où il devenait difficile de voir où s' arrêtait le ciel et où commençait les eaux de l' océan. Et c' était donc là que là où j' étais venue cette nuit me baigner ou plutôt me ressourcer. Plonger puis nager avec autant d'espace et autant de liberté, m' avait manqué. J' étais une sirène et en tant que telle, j' étais une enfant des eaux. Et même si je n' y étais baignée fréquemment, cela restait trop peu à mes yeux. L' eau m' avait manqué. Les profondeurs m' avaient manquée. En vérité, là sous l'eau, je sentais revivre.
Et comme à chaque fois, j'en oubliais le temps. Si j' étais entrée dans l' eau alors que le soleil venait de se coucher, il faisait désormais bien nuit quand j'en ressortis. L' air frais était agréable. Je récupérais mes vêtements que j' avais laissé à proximité et me rhabillais. Les cheveux humides, je les essorais avant d'en faire un chignon rapide, Ainsi, il serait moins facile de repérer que j' avais été me baigner. Mais je notais que j' avais choisi de me baigner bien loin de ma zone habituelle et j' allais devoir traverser une partie de la plage pour rejoindre mon domicile. Tant pis pour le retard chez moi, après tout une balade sur la plage ne me ferait pas de mal.
Mais j' étais en cours de chemin que je fus interrompue de mes pensées par une voix devant moi. Pour l' instant ce n' était qu' une voix car avec la nuit, j' avais du mal à voir la présence. Mais en m' avançant je vis une silhouette qui devint ensuite une jeune femme accompagnée d' un chien. La jeune femme semblait surprise de ma présence. Tout autant que moi, de la voir sur cette plage.

« Excusez-moi, je ne voulais pas vous effrayer. »

A vrai dire, je ne m' attendais même pas à trouver quelqu' un à cette heure tardive. C' était d' ailleurs pour cette raison que je privilégiais les baignades nocturnes. Pour croiser le moins de monde possible et pour pouvoir plus facilement cacher ma nature de sirène, l' obscurité de la nuit me permettant de sortir de m' eau plus tranquillement. D' autant plus qu' en étant à mon cinquième mois de grossesse, si je devais fuir, je serais mal barrée pour courir.
Alors j' étais d' autant plus surprise de croiser quelqu' un ici, si tard. Mais la jeune femme qui me faisait face semblait se méfier de moi. Et le chien qui l' accompagnait n' était pas pour me rassurer. Je tentais donc une approche neutre pour lui indiquer que je ne voulais pas l' agresser.

« Isleen Ó Murchú. »

Je lui tendais une main, pour lui montrer que je souhaitais juste me présenter à elle et m' avançais davantage pour qu'elle puisse noter qu' avec mon état de femme enceinte, je ne représentais une menace.

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La nuit cachait les ombres, soufflait le mystère, hurlais le silence, seule la musique de l’océan venant briser la quiétude de la noirceur, seule les étoiles venait percer l’écran noir, illuminant avec douceur les traits inconnus de celle devant moi. Je devrais avoir peur, n’est-ce pas? Alors même que j’étais seule sur la plage, avec seulement Denali à mes côtés, alors qu’elle grognait, fixant celle qui était apparu de nulle part. On pourrait presque se demander ce qu’elle faisait dans le coin, après tout, je dormais ici depuis plusieurs jours, plusieurs semaines, dormant sous le ciel étoilé le plus souvent possible, cette paix que je retrouvais lorsque je me trouvais seule avec les étoiles, avec le firmament, elle ne restait pas longtemps, seulement assez pour me donner le courage de continuer, au moins jusqu’à demain, jusqu’à ce que le soleil disparaisse de nouveau, laissant sa place à la lune et aux étoiles. Je voulais croire que Dallas s’y trouvait, que quelques part dans le ciel étoilé, il avait trouvé sa place pour nous surveiller, pour nous protéger de nous même. Dakota, elle croyait en une force supérieur, aux anges, elle croyait que le ciel protégeait Dallas, mais je ne croyais qu’au tangible, à ce que je pouvais voir, ce que je pouvais toucher, les anges n’existait pas, je ne le croyais pas, mais le ciel existait, les étoiles nous habitait je le savais. Mon regard croisant le sien, alors qu’elle avançait vers moi, son ventre prénominant apparaissant clairement sous ses habits, elle était enceinte, je perdais une partie de cette crainte qui m’avait envahit, je perdais de ma raideur, alors qu’un je sourais, timidement, alors que ma main se posait sur la tête de ma boule de poil, l’appaisant.

“Alaska Kylie Wilson.”

Ó Murchú, j’avais cru entendre se nom auparavant, un nom important à Bray, je le savais, mais je ne relevais pas. Wilson aussi était important, dans mon village, cette petite ville d’Australie où j’avais grandi, je savais le poids qui venait avec un tel nom de famille, mais dans mon cas, je n’en avais jamais fait un cas, je profitais de l’argent de mes parents, mais ils voulaient tant me voir heureuse, ils voulaient tant me voir profiter de ma vie, voler de mes propres ailes. Une vague pensée, alors que je réalisais que je ne leurs avait pas parlé depuis l’incendie. Je savais que Dakota leurs parlait de temps à autre, leurs donnait de mes nouvelles, je savais aussi que je n’avais plus d’argent, ils avaient arrêté de m’en envoyer lorsqu’ils avaient appris ma déchéance, lorsque je m’était enroulé dans un monde de drogue, d’alcool et de luxure. Je n’avais plus que moi-même, mais peut-être serait-ce temps de les appeler bientôt. Nouveau grognement à mes côtés, me ramenant sur terre, je me penchais, entourant Denali de mon bras, elle devait ressentir une certaine peur de cette Isleen, une certaine crainte, mais qui n’aurait pas peur d’un chien inconnu détaché en plein milileu de la nuit?
“Je suis désolée, elle est un peu craintive récemment.”

Depuis ces nuits où je revenais complètement défoncé avec des mecs tout aussi défoncé que mois. Depuis ces nuits où je ne me controlais plus. Je le savais, c’était de ma faute, elle n’avait jamais eu de crainte envers les inconnus auparavant.

“Vous êtes un peu loin de la ville ici. Qu’est que vous faites dans le coin?”

La question pourrait sembler impertinente, mais je considérais ce petit bout de paradis mon chez-moi, ma maison, même si aucun mur ne la délimites, même si ce n’était qu’un espace un peu sauvage.
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Isleen ∞ Alaska

La jeune femme s' approchait de moi mais l' animal qui l' accompagnait était plus méfiant. Il ne me connaissait pas et son instinct lui disait de protéger celle qui était avec lui. J' étais malgré tout pas des plus rassurées, même si la blonde en face de moi calma le chien pour qu' il reste à proximité d' elle.

« Enchantée de vous rencontrer. »

Les présentations étaient désormais faites et nous savions à qui nous faisions face sans véritablement tout savoir. Son nom me disait quelque chose. Je croyais l' avoir déjà entendu ou lu quelque part mais je ne me souvenais plus où. Je savais juste que ça n' avait rien de lié avec un truc de criminel. C' était plus commun. Mais je n' avais plus à me souvenir d' où. Ca me reviendrait sans doute plus tard...

« C'est normal vu l' heure tardive. Elle fait juste son boulot. Et semble bien le faire. »

Même si je n' avais pas été forcément rassurée de voir l' animal venir vers moi, je ne pouvais pas lui reprocher de faire son boulot de protectrice. Car même si je détestais profondément les métamorphes, j' aimais les animaux. Et j' aimais les chiens et leur nature fidèle et protectrice envers son maître, ou ici sa maîtresse. Je tendis doucement la main vers la chienne sans pour autant la toucher. Elle devait sentir mon appréhension. les chiens sentaient la peur. Et si en plus elle était d' une nature craintive comme Alaska venait de me le dire, je ne voulais pas risquer de me faire mordre. Je voulais qu'elle vienne vers moi progressivement pour qu'elle voit que je n' étais pas une menace pour celle dont elle était la gardienne.
Mais déjà je devais répondre à la question d' Alaska sur ma présence ici. Je ne pouvais pas être choquée de la question, il était quand même tard pour sortir dans le coin.

« J' habites à proximité. »

Je désignais du doigt l' une des grandes maison au bord de l'eau. Quand on le voyais d' ici ça ne semblait pas si loin mais je me rendais compte de l' imposante taille de ma maison. J' avais tellement grandi dans ces luxueuses habitations que je n' avais jamais vraiment eu le temps, ou pris simplement ce temps, pour la voir sous un oeil plus objectif. A vrai dire je l' avais toujours plus vu de l' intérieur de que de l' extérieur. Mais je désignais donc mon foyer d' un geste de la main pour renforcer mon propos selon lequel je ne faisais que rentrer chez moi et que j' étais sur la route qui y menait.

« Je voulais me promener mais j' étais tellement bien que j' ai été un peu trop loin de ma zone habituelle. Du coup, je rentrais chez moi vu l' heure tardive. »

Je ne mentais pas vraiment. J' avais fait une promenade qui s' éloignait de ma zone habituelle. J' évitais juste de préciser qu' il s' agissait d' une promenade sous-marine. Parce que ça aurait amené davantage de questions dont les réponses auraient pu trahir ma nature.
J' étais malgré tout surprise de ne pas être seule sur cette plage. Surtout qu' en dehors de son chien très protecteur, elle ne semblait pas entourée. Cela pouvait être dangereux pour elle. Rien ne m' indiquait qu'elle était une chasseuse, sinon elle aurait été plus suspicieusement agressive de me voir à proximité de l'eau si tard, et dès lors elle pouvait être plus facilement menacée. Ce qui ne me rassurait pas car même si je ne la connaissais pas, je ne lui souhaitais pas de se retrouver en danger. C'est que Bray n' était pas l'endroit le plus sûr du monde. Suffisait de voir les statistiques concernant la criminalité pour le voir.

« Et vous? Vous aussi vous n' avez pas vu le temps passer? »

J' étais plus surprise que curieuse en fait. Et je ne voulais pas qu'elle croie que j' allais lui faire subir un interrogatoire. Je n' étais juste pas habituée à voir quelqu' un ici si tardivement.

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