Le festival s'était pourtant si bien déroulé jusqu'à présent. Le Bray Summerfest a connu son lot de bagarres, comas éthyliques voire overdoses en plus de trente ans d'existence, comme chaque évènement de ce genre. Pourtant jamais les festivités ne prirent une tournure si dramatique qu'en ce jour de clôture. Quasiment tous les habitants de Bray et des alentours sont réunis dans les rues, même le maire a décidé de profiter de l'occasion pour mieux se faire connaître - après tout, c'est lui qui a décidé de doubler le budget réservé à l'évènement, affirmant qu'une arrivée massive de touristes ne serait que bénéfique pour la ville -. La mauvaise publicité reste t-elle tout de même de la publicité ?
En tout cas, à cet instant, il est certain que de nombreux gamins - et adultes - risquent d'être largement traumatisés par le spectacle qui s'offre sur la place.
Nul ne sait exactement à quel moment le tableau morbide a été construit sur les pavés. C'en est surprenant, car la place a rarement été vide depuis le début du festival, mais pourtant la croix est bien dressée là, au centre et à la vue de tous. C'est pas le fils de Dieu qui se pavane dessus, c'est une adolescente, peut-être même que vous la connaissez : Tracy, la gamine lambda, celle qui a rencontré la grande Faucheuse ce soir et vu l'angle anormal formé par ses membres, l'encapuchonnée n'a pas été tendre. Les bras en croix, l'horreur capturé dans son dernier regard, les omoplates éclatées qui lui donnent l'air d'un ange.
On croit d'abord à un stand d'art contemporain puis on remarque le sang qui perle contre le bois, qui roule paresseusement et vient s'écraser au sol dans une grande flaque. Et l'horreur vient frapper les premiers témoins du spectacle qui ont été attirés par les cris de Tracy, à peine quelques minutes auparavant, les hurlements se repercutent entre les rues et bientôt tout le monde s'attroupe pour savoir ce qu'il se passe - même si la rumeur s'est déplacée bien plus vite et déjà à cet instant les festivaliers installés sur la plage sont informés du drame -.
Les appels vers les secours fusent, les sirènes se font entendre et les organisateurs suent déjà à l'idée d'une émeute.
Premier évènement : Durant le dernier jour du festival, le corps d'une jeune femme est retrouvée exhibé de manière particulièrement cruelle sur la place de Bray. Vous étiez actuellement dans les rues, sur la plage, voire pas loin de la place, quand en l'espace de quelques secondes la croix est apparue et le message s'est répandu : une adolescente a été tuée !
Le Bray Summer Fest. Depuis son invocation, Hamlet n'entendait parler que de ça. Il avait vu quelques activités, mais pas grand-chose, après tout, il était arrivé vers la fin du festival. Pourtant, lorsque son magicien lui avait sommé de venir avec lui, comme protection, lors de la soirée de clôture, il en avait été ravi. Bien entendu, s'y rendre en tant que djinn libre de ses mouvements aurait été un plus, mais il n'allait pas non plus se plaindre de son opportunité. Après tout, il s'agissait de Bray, rien n'arrivait jamais dans cette ville, et le seul danger auquel s'exposait son magicien était de se rendre ridicule. Et pour ça, il n'avait nullement besoin de lui.
Voilà maintenant une heure qu'ils arpentaient les rues de la ville, s'arrêtant à tous les stands, observant les cracheurs de feu, son magicien ébahi par une telle prouesse venant d'un humain qu'il considérait comme faisant partie de la pègre - les magiciens avaient ce côté un peu trop hautain envers ceux qui n'avaient pas de pouvoirs ... Comme s'ils étaient pour quelque chose dans les leur hein, sans les djinns, ils n'auraient rien du tout . Ils passèrent également devant un marché nocturne, des bijoux de toutes sortes, des amulettes aussi fausses que le nez de la vendeuse, et des gris gris sensés porter bonheur. Hamlet soupçonnait son maître de passer volontairement devant ce genre de stands pour se moquer de ceux qui achetaient, mais il n'en dit rien. Au lieu de cela, il se mit à observer le concert se déroulant un peu plus loin. Du jazz, s'il en croyait la musique. Il avait toujours aimé ça. Les mélodies permettaient de s'échapper momentanément, de voyager un peu en compagnie des musiciens, qui semblaient prendre à coeur d'intéresser le maximum de personnes présentes. Ils avaient déjà une foule postée devant eux, tapant des mains ou se balançant au rythme de la musique. Les chanceux.
Hamlet se retourna vers le magicien à ses côtés, qui regardait encore les amulettes, critiquant dans le vide tel ou tel objet, trop irréaliste selon lui, quand un cri survint. Froid, empli d'horreur, il venait de la place un peu plus loin. Le blond attrapa le magicien par le bras et le tira entre deux échoppes. Il ne savait pas de quoi il s'agissait, sûrement de rien, un canular visant à étoffer un peu le dernier jour du festival, mais il ne pouvait se permettre d'abimer son magicien avant la révocation, ce ne serait agréable ni pour l'un, ni pour l'autre. " Il faut que j'aille voir ce qu'il se passe. Ne bouge pas de là, quoi qu'il y ait, c'est peut-être dangereux." Pour ça, il n'avait absolument pas de soucis à se faire. Si le magicien manquait de quelque chose, sans doute s'agissait-il de courage. Il ne se mettrait jamais en position de faiblesse, il pouvait en être totalement sûr. Une fois qu'il eut hoché la tête, Hamlet le lâcha, puis s'évanouit à travers la foule. Il lui fallut bien cinq minutes de coups de coude et d'excuses pour réussir à passer au travers de la masse de badauds qui venaient voir de quoi il retournait. Il se serait bien transformé, mais devant tout ce monde, cela pouvait être bien trop dangereux.
Avec une dernière poussée, il put enfin arriver sur un espace libre, aux premières loges. Là, tout semblait figé. Si la foule était dense et les murmures insistants, surtout venant de l'arrière, pour savoir ce qu'il se tramait, devant la scène, tout était silencieux. Une croix était dressée au milieu de la place de Bray, et sur cette croix, le corps sans vie et dépecé d'une adolescente. La première chose qui traversa l'esprit du djinn fut qu'il se trouvait sur la scène d'un tableau en trois dimensions. Un tableau macabre, empli de sang, de pourpre et de chair déchiquetée. Celui qui avait fait ça n'était pas humain. Ou alors peut-être que si ? Les pires horreurs n'étaient-elles pas humaines? "Quelle horreur ..."
made by roller coaster
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Lun 14 Sep - 23:49
all he wants is to kill you in front of an audience
Faut que tu arrêtes de t'émerveiller devant chaque stand Jesse, je vais choper une tendinite à force de lever les yeux au ciel. Tu as plus l'habitude de sortir et voir du monde, tu avais même oublié qu'il y avait le Bray Summerfest à cette période de l'été quand tu es revenu en ville le mois dernier. T'adorais cet évènement avant de partir à Dublin, tu te souviens Jesse ? C'était ce moment où tu sortais enfin de ta chambre, où tu levais enfin le nez de tes bouquins pour observer le monde qui t'entourait, où tu te sentais comme le gamin le plus normal du quartier. Alors ça vaut pas les festivals qu'on peut trouver à Dublin, c'est sûr, mais au moins à Bray c'est typique. C'est authentique, ça sent la mer et ça sent l'irlande, les cracheurs de feu, les groupes locaux, les bandes de gamin qui jouent avec des bolas. Tu t'es laissé convaincre par un tract déposé dans ta boîte aux lettres, qui dégueule de lettres accessoirement, tu t'es senti nostalgique du coup tu t'es fait violence pour sortir ta carcasse de ta petite bulle rassurante.
Tu te promènes sur les pavés comme un fantôme, personne ne semble te voir, et toi tu fends la foule comme si t'étais seul au monde. Jesse, si j'étais pas là, tu serais tout seul ? C'est vraiment ma faute si tu t'es éloigné du monde entier ? J'en suis pas si sûr tu sais, quand je te vois comme ça, c'est bien toi qui a le contrôle en ce moment et pourtant - pourtant t'as l'air du mec le plus seul au monde. J'en ai croisé des types, j'en ai possédé un paquet des magiciens qui se croyaient plus fort que le monde, au delà des règles, au dessus des lois. Mais t'es sans doute le plus déprimant d'entre eux, t'es pas drôle comme ces gars qui veulent du pouvoir pour se venger, t'es juste.. là. Et las. Tu glisses entre les corps et les silhouettes et tu te concentres sur ta propre existence, car tu sais que si je prends le dessus maintenant, ça risque d'être un sacré spectacle que tu vas donner ce soir.
Ton téléphone vibre et tu l'extirpes de ton jean trop serré, juste à temps pour voir le nom de ta chère et tendre s'afficher. Ton coeur loupe un battement, tu rates l'appel, et t'es sur le point de rappeler, vraiment, quand tu laisses tes émotions s'exprimer.
Et bam Jesse, fallait pas te laisser avoir. Je relève ton menton décharné, j'expose ta peau trop blanche aux lumières artificielles, c'est moi qui reprend le dessus ce soir. J'accélère le pas, je suis bien décidé à aller là où il y a de l'action moi, je vais pas errer comme une âme en peine toute la soirée. De l'action et du peuple, au coeur de la ville ! Je suis pas loin de la place principale quand j'entends un cri - le genre de cri qui déchire la nuit, qui transperce le ciel et qui glace le sang des plus aguerris - et j'en suis presque ébranlé.
Et tu en profites pour reprendre le contrôle Jesse, tu commences à bien te défendre et à mieux te connaître, je suis admiratif je dois avouer. La plupart de mes hôtes finissaient par tourner dingue et essayer de terminer leur vie. Mais ça a été trop court et tu sais plus trop ce qu'il s'est passé durant ton absence, tu sais juste que tu es sur la place et qu'il y a ce corps exhibé devant toi, et de nouveau la panique t'étouffe. Tu m'engueules, c'est toi qui a fait ça Tobias ? Je te jure que si c'est toi - ben quoi Jesse, tu feras quoi ? T'iras chercher les chasseurs qui rôdent et sont déjà sur les lieux du crime ? Allez Jesse, aie l'air encore plus suspect que ça, vas-y.
"mon dieu... quelqu'un a appelé les secours ? c'est qui..?" tu lances d'une voix lointaine à qui veut bien t'entendre.
Invité
Mar 15 Sep - 14:31
“ Body laying all over the floor”
La nuit dernière Malia avait bien profité du festival, peut-être même un peu trop. La gueule de bois avait bien tenu jusqu'au début de l'après-midi et durant le reste de la journée, elle essayait de se souvenir de la nuit dernière, quelques détails lui revenaient en tête, détails bien troublants. Pour finir, elle décida d'aller se balader, comme son habitude, elle n'oublia pas tous ses ustensiles de flic : badges, ceinture avec pistolet. Il fallait toujours sortir couvert, même si cette phrase était plutôt utilisée pour d'autre circonstances, elle marchait aussi bien dans celle-ci.
Ses boucles blondes bougeaient au contact du vent, tandis qu'elle avançait parmi la foule. Comme souvent il y a avaient des personnes trop ivres qui déambulaient et comment les juger après la nuit dernière ?! La fée avait eu besoin d'évacuer sa peine et elle faisait cela tous les ans à la date d'anniversaire de la mort de ses parents et avec celle de Trudi qui avait suivi, c'était un grand vidage de tête dont elle avait eu besoin. Respirant un grand coup, elle alla observer les personnes qui jouaient aux bolas de feu. Elle était comme envoutée, suivant du regard les mouvements rapides du feu qui se déplaçait. C'était une danse différente de celle qu'elle pratiquait, mais toute aussi belle.
Finalement, elle continua à explorer et s'arrêter devant un groupe, cela lui donnait envie de danser et de s'élever dans les airs. C'était à se demander si elle ne subissait pas encore les effets de l'alcool, mais il était clair que non. Malia aimait simplement ce genre d'ambiance festive, même si elle ne souriait pas forcément.
D'un coup, un cri d'horreur lui fit froncer les sourcils. Se retournant, elle vit une foule se crée sur la place. Qu'est-ce qui pouvait bien se passer ? Son instinct de flic la poussa à s'y rendre. Elle fut obligée de montrer son badge de flic pour que certains la laissent passer et quand elle fut arrivée devant la croix ses yeux s'écarquillèrent de surprise. Sortant son portable, elle appela directement son boulot.
- C'est l'inspecteur O'Cahan, j'ai besoin de renforts, il y a un corps sur la place de Bray. La personne lui demanda s'il y avait besoin de secours. Les légistes seraient plus utiles, et un bon nombre d'agents, il faudra éloigner la foule de la scène de crime.
La pauvre jeune femme, elle semblait si jeune. Qui avait pu lui faire cela ? Mais surtout pourquoi l'afficher ainsi ? Sans attendre, elle se mit à filmer la scène ainsi que la foule avec son portable. Il ne fallait laisser passer aucun détail, aucune preuve. Celui qui avait fait cela pouvait toujours se trouver sur la scène de crime.
FICHE ET CODES PAR ILMARË
Invité
Mar 15 Sep - 16:41
Body laying all over the floor
Soirée d'enfer, c'est comme ça que je me remémore la nuit dernière. Je ne veux même pas y penser. Je n'ai eu qu'une envie en sortant de mon lit, prendre une douche et partir pour mon bunker, afin de trouver une nouvelle cible à abattre. C'est mon jour de repos aujourd'hui, je suis bien sur d’astreinte, comme toujours, n'ayant rien de trépidant qui occupe ma vie, je suis toujours prés à me rendre sur une affaire.
Je passe la journée à ranger des papiers et à boire du café pour atténuer ma gueule de bois. Au départ, je n'étais parti au Ambush que pour un verre et je dois avouer, que la tournure qu'avait prise la soirée, été loin d'être celle à laquelle j'avais pensé. Je me mets plusieurs baffes mentales pour éviter de penser à ça. Demain, quand je retournerais au boulot, il sera bien temps d'y songer. Je me prépare un sandwich en regardant une vidéo que l'on m'a fait parvenir d'une personne suspectée d'être un djinn et suis coupé dans mon élan par mon téléphone de boulot qui sonne. Je m'empresse d'y répondre, enfin un peu d'action.
Stark. Bien sûr, j'arrive tout de suite, envoie-moi l'adresse.
Je coupe tout ce que j'avais mis en route, télé, radio et lumière et attrape ma veste. Adieu repos et bonjour nouveau crime. Ce n'est pas bien de se réjouir d'un meurtre, mais elle est la bienvenue pour me faire songer à autre chose. Mon téléphone vibre affichant le lieu du crime, juste quand je monte dans ma voiture. Ce n'est pas loin de mon quartier, mais plus de là où je suis, il va me falloir un peu plus d'une demi-heure s'il n'y a pas de bouchon. Je passe devant L'église San Andreas, puis remonte vers Eagle Street à toute allure, gyrophare au-dessus de la voiture. ,
Je ne suis pas le seul à arriver quand je suis sur place. Toute la clique débarque et les badauds sont rassemblés au même endroit. Ce n'est pas compliqué de trouver les lieux du crime. Une jeune fille renvoie son repas ou je ne sais quoi d'ailleurs, alors qu'un autre gars qui semble avoir consommé autre chose que de l'alcool, prennent des photos de la victime. Je m'approche de lui et lui montre mon badge avec un regard assez mauvais, puis attrape son téléphone :
Dégage maintenant si tu ne veux pas avoir de souci, quant à ça, je le garde, si tu veux le revoir, il faudra que tu passes au comi... tss ces jeunes
Je n'ai pas le temps de finir ma remontrance qu'il a déjà quittée le lieu. J'avance vers l'attroupement et suis sidéré par la mise en scène. Le type qui a fait ça doit être un de ces fanatiques. Je sors mon badge et le montre à une personne qui semble vouloir me barrer la route et n'en reviens pas de sur qui je tombe. Je ne me démonte pas et reste professionnel
O'Cahan, c'est toi qui as donné l'alerte ?
Et maintenant, tu l'as tutoyé alors que tu ne l'avais jamais fait. Il faut que je me reprenne. Restons professionnel. Je regarde autour de nous et retire mes lunettes de soleil, lui-ci étant de plus en plus bas annonçant la fin de la journée. Et m'approche de la victime consciente que Malia ne reste pas loin, après tout, c'est ma coéquipière, je me contente de lui poser des questions en m'empêchant de la regarder.
As-tu remarqué quoi que ce soit de suspect pendant que tu étais là. Une personne étrange ?
Fiche (c) secyloa
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Mar 22 Sep - 20:04
C’était le dernier jour de fête à Bray et la foule s’était rassemblée pour clore comme il se doit le festival. En cette heure tardive de la journée, Magdalena songeait seulement à quitter la douceur de sa boutique. Il n’était pas rare qu’elle reste au-delà de ses horaires, testant une nouvelle recette ou bien se plongeant à son tour dans un livre. Lorsqu’elle pointa enfin le bout de son nez à l’extérieur, elle eut à peine le temps de fermer le store manuelle de sa librairie qu’une foule agité l’emmena avec elle dans un lieux inconnu. Pensant se retrouver vers un lieu de concert elle se laissa emporter jusqu’à se retrouver dans les premiers rang d’une scène horrifique. Silencieuse parmi la foule Meg se rongeait les ongles face à la vue du corps. Elle en ignorait l’identité et le coupable, mais une chose l’effrayait : Bray n’était plus en sécurité. Ainsi, aussi humaine que pouvait être la victime, elle ne pouvait s’empêcher de craindre pour la sécurité des êtres surnaturels. Le comportement de Jesse et maintenant cette horreur, Magdalena était sûr que quelque chose se tramait. Ces évènement n’avaient sans doute aucun lien, mais dans son esprit elle ne pouvait s’empêcher de faire l’amalgame. Pris d’un sursaut, elle se mit soudainement à le recherche d’un visage connu. Scrutant la foule elle inspecter chaque personne jusqu’à entendre une voix s’écrier au dessus du murmure de la foule « mon dieu... quelqu'un a appelé les secours ? c'est qui..? ». Elle n’était pas si forte en réalité, inconsciemment Meg avait isolé cette voix familière des autres qui se trouvait à quelques pas d’elle. Comme mû par un esprit, elle se déplaça en jouant des coudes dans la masse pour rejoindre Jesse qu’elle avait reconnu. Arrivée à sa hauteur, elle se contenta de lui attraper le bras, comme une enfant apeuré après un cauchemars ou s’étant perdu. « On n’est plus en sécurité n’est-ce pas ? » arriva-t-elle finalement à lui bredouillé entre deux mordillements d’ongles.
Invité
Jeu 24 Sep - 9:52
Event numéro un
Zhen Law
Nouvelle ville. Nouveau départ. Tel était la bonne résolution du génie. Dès son premier pas dans Bray, cette résolution fut malmenée. Le coupable ? Le festival. Difficile d'ignorer un tel événement. Pourtant, malgré cette tentation, Zhen avait tenu bon. Demain était son premier jour à sa nouvelle affectation. Il devait faire bonne impression. Un visage frais et dispos, un sourire éclatant, ce genre de chose. C'était déjà assez dur d'afficher tout çà en temps normal avec les douleurs que lui procuraient son séjour prolongé sur le plan matériel, ce n'était pas une nuit affreusement courte qui allait arranger les choses.
Zhen allait se contenter d'un autre type d'aventure : sa première nuit hors de la demeure Lochlainn. Le génie avait décidé de ne plus imposer sa présence à la famille du magicien l'ayant invoqué. Il était encore trop tôt pour songer à avoir son propre domicile (en réalité, il n'avait pas la moindre idée de comment on se procurait ce genre de chose) alors la chambre d'hôtel suffirait comme début prometteur. Ces maigres possessions coincées dans son sac à dos, le génie avait regarder sa chambre tel un aventurier explorant un temple antique. Ensuite, il avait vidé son sac soigneusement, en posant bien à plat chaque élément.
Premier pas vers sa bonne résolution : une chambre bien rangée. C'était fait. Bon, comme il ne possédait pas grand chose de vraiment utile en dehors de sa collection, la tâche était plutôt facile à accomplir. Deuxième pas : se coucher tôt. Pour l'instant, le génie s'efforçait d'activer la fonction de réveil sur son téléphone portable. Arriver en retard au travail serait une première impression désastreuse. Le temps qu'il comprenne les réglages, la notion 'tôt' ne s'appliquerait certainement plus.
Durant son invocation précédente, le meilleur moyen de communiquer des messages urgents était une petite boîte grise appelée bipeur. Maintenant, c'était çà. Zhen ne cessait jamais de s'étonner des prouesses technologiques de ce monde. On lui avait gracieusement donné ce téléphone pour qu'il soit prévenu en cas de changement dans l'état de santé de son invocateur. Ensuite, son répertoire avait obtenu d'autres numéros en lien avec son travail. Aujourd'hui, il découvrait que cet objet pouvait faire autre chose que d'envoyer des messages et recevoir des appels. C'était vraiment fantastique !
Le légiste appuya sur une touche et... le téléphone sonna dans un timing un peu trop parfait. Zhen le lâcha avec un petit cri de surprise, croyant que cette manifestation cellulaire était une répercussion de ses tentatives. Après une ou deux sonneries, il se décida à décrocher.
Finalement, son premier 'jour' de travail tombait... Maintenant ! Zhen se prépara en toute hâte. Après un crochet sur son nouveau lieu de travail pour récupérer tout son matériel ainsi que la veste indiquant quelle sera sa place privilégiée sur la scène de meurtre, il suivit le mouvement jusqu'à la plage.
Jusqu'à ce que ces yeux se posent sur la mise en scène macabre, le génie donnait l'impression d'être un touriste perdu dans une foule horrifiée. Impression qui demeura tandis qu'il s'approcha en ignorant tout ce qui l'entourait. Puis, il leva la tête pour mieux voir le corps et une petite lueur de curiosité brilla dans son regard.
"Étonnant." Commenta-t-il à mi-voix.
Vraiment, les humains ne cessaient de l'étonner. Le mot adéquat était fascinant, mais Zhen avait pris que dire ce genre de choses devant un tableau aussi macabre pouvait déranger. Le légiste commença à enfiler ces gants et à se mettre au travail. Puis, enfin, il remarqua la présence d'un visage familier tout près de lui. Son expression changea, devenant encore plus radieux alors qu'il ouvrit la bouche pour saluer Malia. Voyant que la fée n'était pas seule, il se força à mettre un frein à son enthousiasme débordant et il reporta son attention sur les gants qu'il finit d'ajuster avec le claquement sec caractéristique. Un bruit qui avait le don de ramener à la réalité.
Code by AMIANTE
L'Element
MESSAGES : 817 RACE : Tout et rien à la fois.
Sam 26 Sep - 13:27
Event I
"Bray Summer Fest"
Body laying all over the floor
Une dizaine de minutes à peine s'était écoulées, et pourtant, plus personne n'avait le cœur à la fête. Au loin s'entendaient encore le vacarme des attractions et des stands, mais ceux présents sur la place n'en avaient plus rien à faire, et ce depuis qu'ils pouvaient observer la croix plantée au milieu de la place, une mare de sang bien distincte se propageant aux pieds de l'adolescente. Peut-être quelques personnes dans la foule l'auront reconnue, elle fréquentait Heckington High School, le lycée de Bray, depuis maintenant deux ans. Mais personne n'arrivait vraiment à y penser pour le moment, la seule question résonnant dans les esprits était le « qui ? » ne franchissant les lèvres de personne. Qui aurait pu commettre un acte aussi odieux et l'exposer telle une merveilleuse réussite, macabre réussite, aux yeux de tous ?
Les conversations recommencent petit à petit, en chuchotements affolés, mais personne ne prend la peine de partir. C'est à ce moment-là que la police montre le bout de son nez, d'abord avec un agent, puis plusieurs, qui se chargent d'installer une zone de sécurité et d'essayer de faire fuir les badauds pour enfin pouvoir s'occuper du corps de cette fille. Les médecins légistes arrivent et c'est sous les yeux des habitants qu'ils commencent à tourner autour du corps, demandant au reste du corps de police d'éloigner le plus possible la foule qui pourtant, ne semble pas vouloir bouger.
C'est à ce moment-là que Grayson Hutchinson arrive. On ne le voit généralement que lors des événements officiels, les bals, les fêtes, et pourtant, il est là, le maire de la ville se dirigeant vers les autorités. Tout le monde l'a déjà aperçu, que ce soit dans le journal ou au loin sur une estrade, et cette vision rassurante suffirait presque à calmer un peu la population. Au bout de quelques minutes, il s'approche de la limitation, sans doute dans l'intention de parler à la foule. Toutes les conversations cessent.
« Je sais que vous vous posez beaucoup de questions sur ce qu'il se passe, mais je vous prierais de bien vouloir libérer les lieux pour que la police puisse faire son travail. Je vous promets que nous trouverons les coupables de cette horreur. Mais en attendant, le festival est ann... »
Alors qu'il allait finir de parler, le cri d'un enfant d'une dizaine d'années résonna. Passant les barrières instaurées, il s'était rué sur la croix avant que quiconque aient pu l'intercepter.
« Cimetière, bibliothèque, lycée, lac … C'est une liste de lieu, le meurtrier nous laisse des indices ! »
Violemment attrapé par un policier, le jeune garçon est ramené près de sa mère, qui l'attend, figée. Pourtant le mal est fait. Les agents présents sur la scène commencent à regarder la foule. Un esprit de vendetta commencent à s'élever parmi elle. La situation commence à échapper aux mains des autorités, ce qui n'annonce généralement rien de bon.
Premier évènement : Durant le dernier jour du festival, le corps d'une jeune femme est retrouvée exhibé de manière particulièrement cruelle sur la place de Bray. Vous étiez actuellement dans les rues, sur la plage, voire pas loin de la place, quand en l'espace de quelques secondes la croix est apparue et le message s'est répandu : une adolescente a été tuée !
Mais ce n'est pas tout, alors que les forces de police et le maire arrivaient sur place, le meurtrier a volontairement laissé des indices sur le lieu du crime ... Dans l'espoir de voir la population s'agiter?
L'espace autour de la place s'était figé, dans l'attente d'une réaction. Au départ, rien ne venait. Tout le monde restait dans l'espoir que quelqu'un d'autre fasse le premier pas, tout en restant fixés sur le corps de cette adolescente réduit en lambeaux et exposé comme une oeuvre d'art dans un musée. Hamlet n'était pas choqué. Pas vraiment. Il avait l'habitude de ce genre de cruauté, en était lui-même l'instigateur des centaines d'années plus tôt lorsqu'il faisait équipe avec Anna et Tobias. Mais il ne l'avait pas vu venir. Il ne reconnaissait là la marque d'aucun djinns, était-ce possible qu'il s'agisse d'un acte humain ? Aucune créature qu'il connaissait n'avait ce genre de mode opératoire. Mais il y avait un nom, toutefois, qui lui revenait en tête. Un nom qui hurlait dans sa tête et qu'il priait innocent. Ce qui ne l'empêcha pas de le chercher dans la foule. Il était forcément là, Tobias était attiré par le sordide ... S'il arrivait à prendre le contrôle de son magicien, il ne tarderait pas à arriver.
Alors que la police commençait à arriver sur les lieux, le djinn se détourna de la scène, pour chercher son "ami" - ou plus qu'un ami, un frère un peu traître. Il finit par le trouver, en bonne compagnie, et sans attendre s'en approcha pour l'attraper par le bras et le tirer un peu plus loin. Il était hors de question que quelqu'un entende cette conversation, mais c'était loin d'être évident, la colère étant plutôt compliquée à contenir. " Dis-moi que t'as pas fait ça Tobias, tu serais pas aussi stupide ?" Mettre le Grand Secret en péril, ce n'était pas une très bonne nouvelle, s'il était coupable et que les autres races l'apprenaient, il serait exécuté aussi rapidement que possible. Etre suspecté n'était pas bon dans ce genre d'événement. Mais avant qu'il ait pu continuer son interrogatoire, le maire commença son discours, et il se contraint à se taire. « Cimetière, bibliothèque, lycée, lac … C'est une liste de lieu, le meurtrier nous laisse des indices ! » L'intervention du gamin, coupant la parole au "chef de ville" le fit esquisser un sourire. C'était une blague, pas vrai? Une merveilleuse blague?
Se tournant vers Tobias/Jesse et Meg, qui était à ses côtés, il fronça les sourcils. " Il veut vraiment faire une partie de Cluedo?" Un meurtrier qui prenait assez confiance pour jouer avec la foule n'était définitivement pas à prendre à la légère.
made by roller coaster
Invité
Mar 6 Oct - 21:53
all he wants is to kill you in front of an audience
T'es limite sur le point de t'évanouir et tu pâlis à vue de nez. N'importe qui pourrait croire que c'est la vision du sang et du cadavre qui te rend malade ainsi, mais tu es persuadé que ta culpabilité se lit sur ton visage, un vrai néon ambulant. Prétendue culpabilité, c'est ta paranoïa qui s'exprime en réalité, car rien - absolument rien ne peut te laisser croire que tu - que je - es l'auteur de ce macabre dessin. Je suis pas un demeuré, Jesse. Si je veux tuer, je ne m'amuse pas à exposer les victimes sur mon chemin. Si tu veux mon avis, celui qui a fait ça a un pet au casque, l'esprit embrumé par des desseins bien trop funestes, même pour moi.
Mais t'arrives pas à réfléchir correctement Jesse, tu flippes ! Alors quand Meg s'approche et s'agrippe à ton bras avec l'énergie du désespoir, ça ne t'aide absolument pas à te calmer. Tu ouvres la bouche et tu la refermes sans avoir réussi à sortir autre chose qu'un son étranglé, puis tu essayes de te ressaisir un minimum. "Je sais pas", tu souffles avec toute l'honnêteté qui peut te caractériser, "faut être taré pour faire un truc comme ça", tu continues sans arriver à détacher ton regard de la croix.
Tu piétines un peu lorsque le maire vient faire son petit speech, ça créé un léger mouvement de foule lorsque tout le monde essaye de se pencher pour mieux voir et les flics essayent de faire reculer les gens. L'autre plouc de Hamlet profite du mouvement pour t'alpaguer quelques mètres plus loin et te demandes si tu es l'auteur de tout ça - mais tu ne connais pas Hamlet, tu te souviens juste qu'il t'a foutu une patate dans un bar sans comprendre pourquoi, du coup je m'impose quelques secondes le temps de te rappeler qui est le patron. "Tu m'as pris pour un taré ? Jamais été exhibitionniste, je fais ça proprement moi", je glisse au chevelu avant de te laisser reprendre ta place. Tu hausses les épaules, t'es habitué à ces phases où tu n'es plus que spectateur, et tu comprends (vite, bravo !) que Hamlet ne te fera pas trop de mal. Normalement. Ton sang se glace encore un peu lorsque la voix d'un gamin vient frapper le ciel, l'annonce froide que c'est juste le début. Hamlet te parle de cluedo, tu le portes pas trop dans ton coeur mais tu dois admettre qu'il est pas débile. "les humains peuvent être aussi tarés que vous, c'est forcément un tueur en série pour être aussi con et insensé" tu t'adresses autant à toi-même qu'à Hamlet, tu cherches à te rassurer - car la dernière chose que tu veux voir ici est une horde de chasseurs prêts à buter la moindre créature. Tu cherches Meg du regard, avec les gens qui ont commencé à faire demi-tour pour se planquer chez eux tu t'es retrouvé à l'écart, du coup tu lui fais un signe pour lui signaler ta présence - car t'es plus serein à côté de Meg qu'à côté de Hamlet, va savoir pourquoi -.
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