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 (-18) BRISEIS&BRÀN ζ I could be your worst nightmare about it

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I could be your worst nightmare

FT. BRISEIS E. ISELEY


Fais-moi confiance. Quand je te tends la main et que je te dis ces mots, fais-moi confiance. Je ne veux pas te causer du chagrin ni trahir ton destin que tu es venue poser entre mes mains. Sur le chemin de l’amour je me fais ton guide pour toujours. Regarde-moi dans les yeux, ne sois en rien effrayée, même un peu. Prends ma main et laisse-moi t’enlever vers un nouveau dessein. Fais-moi confiance.

Il connaissait ses peurs et ses craintes, la question qui quitta ses lèvres ne le contraria pas, bien au contraire. S’il se sentait toujours plus ou moins fautif de cette peur qui ne la quittait pas, Bràn avait su prendre sur lui pour ne pas sombrer à nouveau dans un élan de folie. Vagabond, il l’avait été, mais aujourd’hui il voulait juste rester, se poser. S’installer. Sans qu’il ne s’en rende réellement compte, Briséis était comme devenue une sorte de pilier pour lui, central dans sa vie. Sûrement était-ce la raison pour laquelle il était le premier surpris lorsqu’il s’agissait de parler de faire un don à la charité. Le sourire et l’admiration qu’il put lire dans les prunelles de sa douce étaient là la preuve ultime du changement tacite du métamorphe, superbement prodigué par les soins de la jeune femme. A simplement la côtoyer, il en avait changé quelques habitudes et attitudes. Bien sûr, Bràn restait un loup dans l’âme et rien ne changerait ça, ni ces rares manières encore un peu rustres et brutes de décoffrage, mais il demeurait bien différent de lors de leur première rencontre. Et ça, c’était sans doute le plus beau cadeau qu’il puisse lui faire. « Vraiment. ». Il est heureux et il le montre. Ca se sent dans son regard qui luit, ça se sent dans cette main qui avec douceur passe dans son dos. Il espérait qu’il en soit de même pour elle, qu’un soupçon de bonheur traverse son ciel parfois bien gris. Si jamais ce n’était pas le cas il tenait, ce soir, à lui démontrer le contraire, l’emmener dans un cocon parfait d’amour, une véritable bulle d’échappatoire qui n’appartiendraient qu’à eux.

Il lui tendait la main, déjà debout pour prendre la direction de leur chambre quand il lut l’hésitation dans ses yeux. C’est cette hésitation qui le poussa à lui dire de lui faire confiance. Bien au-delà d’une affirmation, il s’agissait d’une interrogation muette, et il ne fut soulagé que lorsqu’elle accepta de se lever et qu’il sentit sa main dans la sienne. A cet instant il lui sourit bien plus encore et l’emmena jusqu’à leur chambre qu’ils connaissaient tous deux par cœur, du moins Bràn plus qu’elle étant donné qu’elle s’endormait souvent sur ses notes, ça n’avait pas vraiment évolué ces derniers jours, quand bien même il y ait du changement sur le reste. Bien loin de s’en soucier, le métamorphe l’invita à s’asseoir et s’installa à côté d’elle, abaissant légèrement le matelas au passage puisqu’ils étaient tous deux assis du même côté et pas si éloignés l’un de l’autre. Les yeux rivés sur elle, il ne tarda pas à venir placer une main sur sa joue, caressant cette dernière du bout des doigts avant de venir frôler ses lèvres pour les embrasser à nouveau avec tendresse. Il était sérieux lorsqu’il parlait de câlins, preuve en est qu’il reprenait ses caresses dans son dos puis son massage au niveau de ses épaules. Il contrôlait parfaitement la situation, et il était prêt à l’emmener doucement sur le chemin de la découverte tactile, doucement, et avec amour. Il l’enveloppait dans cette bulle d’espoir qu’il voulait qu’elle ressente. Comme elle était plutôt hypersensible, elle ne devrait pas avoir trop de mal à comprendre et voir. Normalement. Doux et incroyablement tendre, Bràn continua un petit moment avant de se rapprocher un peu plus et de finir par s’allonger, l’invitant à faire de même. Ils étaient au-dessus des draps et le loup profitait de chaque seconde passée avec elle.

« Je ne compte pas aller plus loin, je n’irai pas plus loin Bri. ». Il la rassurait avec des mots qui s’accompagnaient de gestes, déposant ainsi un énième baiser sur ses lèvres. Il ne voulait pas lui retirer ses vêtements ou quoi que ce soit d’autre qui puisse atteindre sa pudeur, alors c’était en passant sa main directement sous le tissu qu’il effleurait du bout des doigts les courbes féminines avec douceur. Au mieux ça ne la ferait que frissonner. Un sourire d’amoureux transi étirait constamment ses traits lorsqu’il ne l’embrassait pas ou se rapprochait d’elle pour la sentir contre lui. Ils s’étaient tous deux mis d’accord, il devait lui montrer, lui apprendre et elle ferait des efforts pour récupérer cette confiance perdue. Bràn ne ferait donc pas l’idiot, mais il souhaitait tout de même lui faire découvrir au moins une chose : le véritable pouvoir des caresses. Si elle le lui autorisait. Partageant plusieurs baisers et passant sa main libre dans les boucles brunes, la seconde main remontait de bas en haut jusqu’à ses hanches avec une tendresse non feinte. Il se perdait dans son souffle et leurs baisers échangés, s’imprégnant du goût de ses lèvres et de l’odeur de sa peau. Il l’embrassait avec amour, sans un brin de langueur ou de passion trop évidente, faisant lentement glisser sa main vers la barrière de tissu qui l’empêchait d’aller plus loin.

Si elle le lui autorisait, ce soir, il essaierait de lui faire découvrir un autre univers. Seulement si elle le lui permettait.
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❝I ONLY WANNA FEEL YOU❞

( c) texas-flood


Confiance. C’était beaucoup demander lorsque vous aviez eu le sentiment d’être abusée. Le risque en valait-il la peine ? Devait-elle accepter d’être peut-être à nouveau déçue ? Et pourtant, si toutes ces questions lui tournaient toujours dans la tête, elle était consciente que ce sentiment était tout de même le ciment d’un couple. Alors, si aujourd’hui elle conservait quelques incertitudes et une légère méfiance, l’humaine devait accepter cette main tendue. Comment arranger les choses si elle ne faisait pas un pas vers lui ? Si elle ne se poussait pas un peu, alors ce serait la fin. Elle savait qu’il ne pourrait rester indéfiniment si elle ne pouvait pas répondre à ses attentes. Pouvaient-ils encore être heureux ensemble ? Pouvaient-ils même être ensemble ? Briseis ne savait plus trop bien où elle en était dans sa tête même si elle savait bien l’aimer. Après tout, elle avait voulu fuir pour ne pas le voir partir. Elle ne pouvait pas accepter de le voir partir loin d’elle. Et en même temps, elle avait peur de le retenir et d’être finalement égoïste.

Depuis qu’elle avait posé le pied en Irlande, elle n’avait pas vraiment été heureuse. Plongée dans ses études, son travail, il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas exprimé de joie particulière. Aller dans la chambre. La dernière fois, il n’y avait même pas de chambre. Hésitant, elle lui tendit sa main, acceptant de se laisser guider jusque sur lit. C’était si étrange. Ce sentiment que quelque chose pouvait se passer et de ne pas savoir si on le voulait ou non. Il fallait qu’elle dépasse ses peurs. Mais ces mêmes peurs lui donnaient juste envie de fuir ou de se réfugier dans un autre rôle. Ce rôle où elle se considérait comme sa petite soeur, comme avant. Avant qu’il ne lui retourne ses sentiments. Tout était alors bien plus simple. Il lui suffisait de sourire, de tout faire pour le rendre heureux sans trop penser à soi. Attendre. Espérer. Rêver... Et ne jamais voir ses rêves déçus. Bràn la conduisit au lit où elle s’assit comme il le lui fit comprendre par ses gestes. Il la rejoignit d’ici peu. Elle l’avait suivi des yeux avant de baisser le nez vers le sol. Son coeur battait vite. Trop vite. Et ses joues s’enflammaient, elle le sentait. Quand elle sentit un contact sur sa joue, elle sursauta. Un instinct. Si elle n’en avait pas eu avant, grâce à lui, elle en avait développé un. Ce n’était certainement pas celui que voulait le métamorphe mais ils avaient tout deux compris que leur communication n’était pas encore suffisamment bonne. Ils venaient de deux mondes différents. Il fallait apprendre à se connaître et à anticiper l’autre, savoir comment le rendre heureux et ne pas le blesser. Pas évident, même pour elle. Sa tête suivit le geste ensorcelant de cette main et elle sentit un baiser sur ses lèvres. C’était tendre.

Briseis était pourtant tendue. Son rythme cardiaque ne décélérait pas. Mais il reprit ses caresses dans son dos et ce massage au niveau des épaules. Comprenant qu’il était vraiment sérieux, elle s’autorisa à se décrisper légèrement. Pouvait-il parvenir à les guérir ? Douceur. Tendresse. Au bout de longues minutes, à ce qu’elle pensait, elle referma les yeux et se détendit complètement. Confiance. Avoir confiance. Elle se laissa donc entraîner sur le matelas sans rouvrir les yeux. Ce ne fut qu’une fois sur le dos qu’elle fronça légèrement les sourcils, chassant l’image d’un souvenir qui la hantait toujours. « Je ne compte pas aller plus loin, je n’irai pas plus loin Bri. ». Rouvrant les yeux, elle croisa son regard et hocha la tête. Ok. Elle inspira profondément pour ne pas se redresser et fuir. Il fallait vraiment qu’elle surmonte ses peurs. Les caresses, les baisers, chaque geste l’aidaient  à ressentir sa sincérité. Ses yeux étaient sincères aussi. Il n’était pas comme l’autre fois. L’autre fois, elle l’avait vu sous un autre visage. Ce n’était pas vraiment lui. C’était... Autre chose.  

Ce soir là, il était lui. Tressaillant et sursautant encore quand elle sentit sa main contre sa peau, elle n’interrompit pas le baiser qu’ils échangeaient. Bien sûr, il sentirait qu’elle se crispait encore. Mais elle tint bon. Si elle avait retenu son souffle quelques longues secondes, elle accepta de le laisser faire. Bientôt, les tressaillements de surprise se transformaient en frissons agréables. Son sourire, son regard, elle y voyait de l’amour et non pas ce désir brut et bestial qu’elle avait dû affronter l’autre fois. C’était différent. S’accrochant à cette pensée, se convainquant mentalement, elle prenait tout ce qu’il lui donnait.  Même quand il la rapprochait de lui elle ne résistait pas. La main dans ses cheveux la rassurait. Celle au niveau de ses hanches qui s’animait la perturbait un peu plus. C’était gênant. Elle était embarrassée parce qu’elle n’était pas habituée encore à accepter de se dévoiler autant à une autre personne. Pourtant, Bràn avait déjà tout vu d’elle. Plus d’une fois. Parfois même par accident. Elle avait donc refermé les yeux et pensait à tout sauf à Bràn qui la regardait et elle cherchait le plus de baisers possible pour qu’il n’ait surtout pas envie de le faire. Goûtant ses lèvres, sentant son odeur boisée, elle passa ses bras autour de son cou. C’était le premier geste qu’elle faisait envers lui depuis qu’ils étaient dans cette chambre. Et dans cette ville. Elle progressait lentement, après tout, elle ne lui avait jamais dit qu’elle l’aimait avant d’arriver à Dublin. Jamais clairement. Ses baisers devenaient un peu plus avides sans qu’elle ne comprenne bien pourquoi. Elle avait juste envie d’être avec lui et de se fondre en lui sans... Sans aller jusque là. Mais elle voulait sentir son corps autour d’elle, se sentir protégée. Elle voulait sentir son amour, sa tendresse, sa gentillesse, celle qu’elle avait décelé derrière le masque. Elle voulait qu’il rattrape son erreur. Elle voulait oublier. Et comprendre. Vers quoi allaient-ils ? Elle rouvrit les yeux, inquiète. « Est-ce qu’on... Est-ce que tu... ». Mmmh. Comment en parler ? Ce n’était pas un sujet évident pour elle. « Que veux-tu m’apprendre, ce soir ? ». Elle doutait toujours un peu. S’il voulait aller plus loin, il allait devoir lui expliquer ses intentions.
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or your true Paradise

FT. BRISEIS E. ISELEY


Tendresse et baisers. Amour et caresses. C’était là le seul monde dans lequel il voulait l’emmener ce soir. Lui apprendre en silence et avec douceur, l’emmener lentement, la faire glisser dans cet élan de découverte et d’amour. Briséis était une sentimentale romantique, il avait enfin compris et voyait là son erreur d’antan qu’il ne voulait nullement réitérer. Allongé sur leur lit, son corps enlacé au sien, il fut soulagé de sentir la jeune femme se détendre au fur et à mesure, bien que la peur s’insinue toujours dans ses veines. Il ne se montrait absolument pas brusque ni même pressant, sachant pertinemment qu’ils n’iraient pas au bout, du moins lui, car il espérait bien pouvoir la mener elle sur un chemin parsemé d’étoiles. Qu’elle comprenne enfin que c’est que d’être aimé. Bràn ne voulait que rattraper son erreur, mais également leur permettre de passer à un autre stade de leur relation bien compliquée à cause de leurs différents passés. Ses mains enroulant son cou, le métamorphe ne put se retenir de sourire entre deux tendres baisers. Une main passant dans sa chevelure brune, l’autre descendant sans cesse sur ses hanches avec délicatesse et lenteur, il prenait un malin plaisir à faire frissonner sa peau, poussant son derme à réagir à ce genre de caresse, afin qu’elle en comprenne le sens et la non dangerosité de ces dernières. Tout ce qui transparaissait de lui n’était qu’amour et dévotion, tendresse avec un brin de passion. Il ne lui sauterait pas dessus (quand bien même il en crève d’envie), il ne la forcerait pas ni ne pensait aller jusqu’au bout. Il ne cherchait qu’à arriver au but du premier palier qu’il s’était fixé. La sentir là, près de lui, après tout ce temps où il avait eu l’impression d’en être séparé à cause de ses études, était un bonheur qu’il ne feignait pas. Un bonheur évident à force d’attendre ce moment. Ses efforts il en avait conscience, raison de plus pour laquelle il ne voulait pas tout faire tomber à l’eau.

Sa main remontait jusqu’au visage dans la brune quand celle-ci rouvrit les yeux et se mit à poser une question. La question. Il sentait son trouble et son inquiétude mais ne perdait absolument rien de son air détendu. Cela n’avait strictement rien à voir avec la première fois. En guise de première réponse, il vint frotter doucement son nez contre le sien, puis il murmura.

« Uniquement si tu le souhaites, je peux commencer à t’apprendre. ». Il avait insisté sur le verbe « commencer », ce qui signifiait qu’ils n’iraient pas au bout. « Aimer quelqu’un passe énormément par la gestuelle et les câlins. ». Il lui sourit, déposant un chaste baiser sur ses lèvres, toujours collé à elle. « C’est sentir que l’on veut l’autre près de soi, très proche de soi. ». Il effleurait sa joue du bout des doigts et ne cessait de l’observer avec tendresse. « Aimer passe par les caresses, pour apprivoiser le corps de l’autre sans forcément avoir à se dévoiler. ». Il insistait également sur la fin. Elle n’était pas obligée d’être totalement nue pour être aimée par de simples caresses. « C’est ce que j’aimerais t’apprendre ce soir, si tu es d’accord. ». Il sourit à nouveau et vint poser son front contre celui de la jeune femme, en murmurant à nouveau, comme pour ne pas briser cette bulle dans laquelle ils s’enfermaient. « Le pouvoir des caresses. ». Il était très sérieux et véritablement maître de son sang-froid. « Je ne retirerai pas tes vêtements, et nous n’irons pas au bout. Tout ce que je ferai, ce sera caresser ta peau sans la voir. ».

Il ne cessait de caresser sa joue et ses cheveux pendant toutes ses explications, pour l’habituer à sentir ses mains sur elle sans qu’il n’ait forcément accès à tout le reste.

« J’aimerais te faire ressentir ce que c’est que d’être aimé, les sensations que ça procure au cœur et à l’âme par le biais de caresses, et uniquement par elles. Que tu ressentes mon amour à travers elle et combien tu comptes pour moi. ». Ses lèvres vinrent à nouveau trouver les siennes puis il se recula légèrement pour mieux observer sa réaction. Au fond, Bràn espérait sincèrement avoir son accord et que ses mots seraient suffisamment rassurants, tant ils étaient toujours éperdument sincères.
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❝SHOW ME WHAT LOVE IS❞

( c) texas-flood


Bràn avait oublié, une fois, qu’elle n’était pas comme les autres femmes qu’il avait pu rencontrer. Elle n’était pas l’une de filles qui s’habillaient et se maquillaient pour sortir. Du moins pas souvent et jamais seule et surtout jamais elle n’acceptait de suivre un homme chez lui. Ou ne l’invitait chez elle. Il avait été le premier homme à pouvoir rester et lorsqu’il avait voulu s’inviter dans son lit, il avait dû accepter le canapé parce qu’elle ne pouvait pas envisager qu’il dorme dans le lit de ses parents. Elle avait mis toutes les distances qu’il fallait, ne voulant pas lui envoyer de faux messages. Et puis, avec le temps, elle avait commencé à tomber amoureuse de lui. Pourtant, elle restait éloignée. Lui, il faisait sa vie, sortait le soir, revenait au petit matin. Elle ne le lui disait pas mais elle l’attendait alors, dormant à peine. Et s’il ne revenait pas ? Et s’il tombait amoureux d’une autre ? Ce serait de sa faute. Mais s’il l’aimait, ne resterait-il pas avec elle ? Toutes ces questions avaient longtemps hanté ses nuits, jusqu’à ce qu’elle ne rencontre Erick. Cet homme était si proche de ce qu’elle espérait d’un homme. De nouveaux sentiments s’éveillèrent, et elle ne fut plus certaine d’avoir vraiment aimé Bràn. Elle ignorait tout de l’amour, c’était alors difficile pour elle de le reconnaître. Mais Erick, Erick avait été tout ce qu’elle avait toujours espéré. Elle se laissa séduire, elle se mit à sortir elle aussi sans percevoir vraiment que le loup était terriblement jaloux. Sans comprendre qu’il répondait à ses sentiments, ni même savoir qu’il n’était pas innocent dans son chagrin d’amour, la jeune femme eut une période un peu compliquée.

Autrement dit, elle avait fait sa crise d’adolescence, celle qu’elle n’avait jamais eu. A 28 ans. Le loup avait dû gérer la chose et ce n’était certainement pas simple quand l’on avait en face de soi une autre personnalité. C’était bien plus facile de se fondre dans le moule d’une société que l’on ne comprenait pas sous l’effet de substances plus ou moins licites. C’était plus facile de prétendre. Mais elle n’en avait gardé aucun souvenir. C’était comme si, trop mortifiée, toute cette période avait été soigneusement cachée au plus profond de son être, d’où son incapacité à comprendre les ardeurs du loup quand il s’était emballé. Mais ce soir là, c’était différent.

Bràn se montrait très affectueux et tendre, un peu taquin aussi. Suffisamment pour inquiéter Briseis qui ne semblait pas parvenir à vaincre sa peur. Pourtant, elle faisait beaucoup d’efforts : elle ne se dérobait pas quand il passa une main sur sa peau dénudée, elle ne le repoussait pas et essayait de tout son coeur de ne pas s’enfuir. Pour autant, la peur la paralysait encore un peu trop. C’était si agaçant. Tout ce qu’elle voulait c’était aimer et être aimée mais elle était incapable d’oublier cette fois où elle ne l’avait plus reconnu. Où tout avait été gâché. Réparer cette erreur était compliquée parce que Bràn pouvait tout faire bien depuis, elle craignait toujours qu’il ne perde à nouveau le contrôle. Elle n’était pas tranquille, même sur ce lit. Il avait fallu qu’il lui assure qu’il ne recommencerait pas pour qu’elle accepte de se détendre. Cependant, dès qu’il changeait quelque chose, elle avait ce réflexe terrible, celui de retenir son souffle et de contracter chaque muscle de son corps. Il fallait alors plusieurs baisers et quelques gestes pour qu’elle comprenne et fasse l’effort de se détendre. Il avait oublié alors qu’elle ne connaissait rien et qu’elle ne pouvait pas réagir comme elle aurait dû le faire. Il y avait tant de choses à apprendre.

Et elle passa ses bras autour de son cou. Premier geste qu’elle faisait envers lui, bien consciente qu’elle devait tout de même lui envoyer quelques signaux. Elle l’aimait toujours, même si elle avait peur de cette partie de lui. Cette partie qu’elle n’avait pas su maîtriser. Fermant les yeux alors qu’il passait une main dans ses cheveux, elle rougissait en sentant cette main descendre sur ses hanches. C’était si gênant. Et elle ne savait pas très bien où il voulait aller. Ces baisers, ces caresses, le tout était plutôt agréable et elle frissonnait un peu parfois, elle avait même accepté de se laisser fondre dans cet océan de nouveautés jusqu’à ce geste. Inquiète, elle ne put s’empêcher d’interrompre le moment en posant un peu confuse sa question.

Il frotta son nez contre le sien. Briseis eut un premier geste de recul. Bien évidemment, elle ne put pas vraiment aller très loin mais elle fronça légèrement le nez et plissa les yeux. Les mots de Bràn marquèrent son doute. Elle se mordit nerveusement la lèvre inférieure et détourna les yeux vers la porte de la chambre. Se sentait-elle prête ce jour là à apprendre ? Elle avait seulement envie de rester dans ses bras. « Aimer quelqu’un passe énormément par la gestuelle et les câlins. ». Briseis entendit et ramena les yeux sur lui. Il souriait. Il était doux. Il posa ses lèvres sur les siennes. Juste des gestes et des câlins. Mais quels gestes ? Il parla ensuite de vouloir être proche de l’autre. Oui, elle voulait bien être proche de lui mais... Jusqu’à quel point ? Il caressa sa joue avec une grande délicatesse.  « Aimer passe par les caresses, pour apprivoiser le corps de l’autre sans forcément avoir à se dévoiler. » L’humaine pencha légèrement la tête. Vraiment ? Il venait d’éveiller son intérêt. Si elle gardait ses vêtements ce serait sûrement mieux ! Lui pensait « Pas totalement nue », elle, elle entendait « jamais nue ». Briseis entendit la question mais n’y répondit pas tout de suite parce qu’il posa son front contre le sien. Il parlait beaucoup. Trop. Elle n’était pas sûre de tout comprendre. Et elle doutait encore un peu. Il répéta son engagement de ne pas la déshabiller. Elle avait remordu sa lèvre inférieure, réfléchissant.

Elle ne pouvait pas se montrer aussi spontanée. Avec personne, même lui. Cela finissait toujours par se retourner contre elle, elle devait donc bien peser ses mots. Et elle se souvint d’un détail. Les caresses dans ses cheveux et sur son visage étaient agréables mais n’était-ce pas fauter ? N’avait-elle pas ruiner son premier voeu ? Ne devait-elle pas prendre ses distances ? Comment gérer des commandements ou des promesses que l’on s’était donnés tout en conciliant ses désirs d’être aussi normale que les autres ? Lequel l’emporterait ? Les mots qu’il ajoutait encore, elle les entendait, le baiser, elle le sentit sur ses lèvres mais elle hésitait encore. Ne venait-elle pas il y avait quelques minutes à peine de ressentir tout ça ? Ne pouvait-elle pas consentir à quelques caresses ? Elle inspira profondément pour calme le rythme de sa respiration qui s’était accéléré sans même qu’elle ne le remarque et hocha la tête. Ses mouvements un peu saccadés trahissaient son anxiété. Elle garderait ses vêtements, il l’embrasserait et la toucherait, elle pouvait bien se laisser faire quelques minutes non ? Il le fallait. Elle se faisait violence pour surmonter et angoissait de ne pas parvenir à affronter ses peurs. Elle ne parlait même plus, la gorge trop nouée pour n’énoncer qu’un seul mot à haute voix.
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or your true Paradise

FT. BRISEIS E. ISELEY


Figée. Nerveuse. Silencieuse. Bràn s’était juste assez reculé pour l’observer, attendant un accord, une quelconque réponse à ses mots qui se voulaient les plus rassurants du monde et à ses gestes qui demeuraient inlassablement tendres. De véritables signes de tout l’amour qu’il avait pour elle, lui qui, en temps normal, du moins avant, n’était qu’une brute épaisse qui frappait avant de parler, fuyant toujours un peu plus les responsabilités. Libre. Avant tout autre chose. Aujourd’hui, il était bien différent de ce qu’il avait pu être et ces changements il les devait à la jeune femme qui se tenait à ses côtés. Il le devait à sa bonté sans bornes et ses efforts pour faire de lui un homme qu’elle considérait comme meilleur. Autant le dire, le loup était capable du meilleur comme du pire, encore maintenant, mais il semblait avoir laissé cette sorte d’instinct animal derrière lui la majeure partie du temps, et surtout à cet instant précis, là, allongé sur ce lit avec une Briséis complètement tétanisée malgré ses paroles. Dire que le métamorphe n’était pas perturbé serait un immense euphémisme, il ne savait plus quoi faire, s’il était même censé bouger. Malgré les efforts, Bràn lisait clairement l’hésitation et la peur de la jeune femme alors il se mordit la lèvre inférieure et hocha la tête.

« Si jamais tu veux que j’arrête, j’arrêterai Bri. Il te suffira de me le dire. ». En espérant qu’elle accepte encore de le dire et de ne pas subir en silence si jamais ça ne lui plaisait pas. Ce qui, avec Briséis n’était pas garanti du tout.

Il gardait ses airs détendus et les étincelles de l’amour dans les prunelles émeraude. Bràn était plus que sincère et il tenait véritablement à ce qu’elle le sente. Il entreprit alors de reprendre ses caresses dans ses cheveux puis sur sa joue, avec douceur. Ses baisers, il ne les avait jamais véritablement arrêtés, reprenant possession de ses lèvres et la rapprochant à nouveau de lui. Comme promis, il ne la déshabillerait pas, ignorant toutefois que ses mots avaient mal été interprétés, et que la jeune femme ne voyait ses explications que comme un « jamais nue », chose totalement inconcevable pour le métamorphe s’il savait ce qu’elle insinuait. La jeune femme avait une façon de voir les choses différentes des autres, jamais il n’avait eu à devoir s’expliquer de la sorte. Les relations charnelles qu’il avait eues par le passé avaient toujours été plus ou moins bestiales et sauvages, sans jamais avoir à se poser la moindre question. Aujourd’hui, il se retrouvait face à une Briséis qui ne connaissait rien et qui devait tout apprendre à cause de son erreur lors d’une nuit où les émotions avaient pris le pas sur le reste. Nuit où l’animal avait pris le dessus malgré ses traits humains.

Pour l’heure, Bràn essayait de détendre à nouveau l’atmosphère et les craintes de la brune, l’habituant au contact, sa main libre remontant et descendant sous son haut, explorant seulement au fur et à mesure, agrandissant le champ de « découverte » qu’après avoir répété plusieurs fois le même geste. C’était un travail de patience, et ce soir il était bien résolu à faire les choses en de bonnes et dues formes. Lorsqu’il ne caressait pas sa joue ou ses cheveux, qu’il n’embrassait pas ses lèvres, il dérivait doucement dans son cou, s’y attardant un moment et se rapprochant un peu plus d’elle qui n’était pas découverte, et ne le serait pas. Pas ce soir. Chaque geste était calculé avec parcimonie et précautions. Il effleurait la peau du bout des doigts, cherchait à faire frissonner cette dernière. Une fois qu’il la sentait commencer à s’habituer (du moins il espérait), ses caresses augmentaient leur terrain de jeu, jusqu’à finalement arriver de nouveau au niveau de ses hanches qu’il n’exposait toujours pas. Un air d’amoureux transi au visage, le loup kidnappa une nouvelle fois ses lèvres pour la distraire un tantinet et mieux faire avancer cette main exploratrice qui passait à présent la barrière de tissus du bas, se perdant en haut de sa cuisse puis remontant. Il réitéra trois fois de suite avec douceur avant de descendre un peu plus sur cette même cuisse, et ainsi de suite jusqu’à finalement passer au niveau de l’aine sans franchir le dernier seuil de tissu fin. Il ne passa d’ailleurs pas en dessous, se contentant d’user du même manège pour l’habituer mais également tester ses frissons ou autres réactions. Bràn analysait énormément tout en profitant de l’instant. Il était résolu à ne pas la laisser sans connaissances ce soir. Ce serait déjà un bon début. En silence et entre deux baisers, une main perdue dans ses cheveux, la seconde, elle, continuait de se promener à présent au niveau du trésor qui lui était encore interdit, sans jamais outrepasser les barrières de satin. Pour le moment…
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❝I DON'T UNDERSTAND❞

( c) texas-flood


Briseis ne savait pas vraiment comment réagir ni même quoi dire. C’était terrible pour elle de se sentir aussi fragile. Occupée à combattre ses peurs, elle ne pouvait pas vraiment se détendre, du moins pas complètement. Même si elle sentait tout l’amour de Bràn dans ses gestes, elle restait consciente qu’ils ne pensaient pas de la même manière. Cela leur avait valu un certain nombre de déconvenues dont ils payaient encore aujourd’hui le prix. Nerveuse, elle le vit également se mordre la lèvre. Oh mince. Elle le vexait. Elle ouvrit la bouche pour rattraper les choses mais le loup la coupa dans son élan. Le dire... Mais il risquait d’être triste si jamais elle n’y arrivait pas. Non. Il ne fallait plus penser comme ça, c’était bien ce qui avait en partie contribuer à ce fiasco. Elle hocha donc la tête un peu frénétiquement avant de lui répondre la voix un peu enrouée : « Je... Je le ferai ». Son coeur battait à tout rompre.

La main dans ses cheveux reprit ses mouvements pour rejoindre sa joue. Répondant aux baisers un peu plus maladroitement que lui, elle se sentit tirée légèrement en avant pour être plus proche de lui. Sa tête lui tournait un peu, c’était à la fois effrayant et... Grisant. Etait-ce normal ? Elle risquait peut-être un malaise... Si jamais elle s’évanouissait, il serait sûrement très déçu ! Interrompant le baiser pour reprendre son souffle, Briseis frissonna et sursauta quand elle sentit ses mains passer sous son haut. Il n’avait pas dit que... Fronçant les sourcils, Briseis eut le sentiment de s’être encore faite avoir. Pourquoi il faisait ça s’il avait dit qu’il ne le ferait pas ? La seule réponse qui lui vint fut qu’il avait joué habilement avec les mots. Après tout, elle portait toujours son haut, il avait dit qu’il ne la déshabillerait pas, pas qu’il ne la toucherait pas... Etait-elle d’accord ? Elle avait instinctivement attrapé son bras quand il alla un peu loin la première fois. Heureusement, c’était un moment où il l’embrassait et ne sentant pas la même atmosphère que la dernière fois, elle finit par desserrer sa prise et le laisser continuer. Il dérivait parfois dans son cou et elle ne comprenait pas encore la signification de ce geste pour lui. Elle saurait plus tard, quand elle accepterait pleinement de vivre leur amour, que lorsqu’il allait déposer des baisers dans cette zone, c’était qu’il la désirait. Mais pour le moment, elle maîtrisait mal la notion même de désir, n’ayant pas appris à les assumer ni même à les ressentir.

Tout était absolument nouveau pour elle. A présent au niveau de ses hanches, elle répondit à ce nouveau baiser alors que sa cuisse était semblait-il un nouveau terrain de jeu. Comme toujours, elle se crispa légèrement au début avant d’accepter de lâcher prise. C’était glaçant et brûlant à la fois tout ça, elle peinait à comprendre ce qu’elle devait faire ou non. Levant une main pour faire quelque chose, ça se glissa soudain au niveau de son aine et... Oh non ! Elle devint plus pivoine qu’elle ne l’était déjà et attrapa son poignet. « Désolée, je... ». C’était bien trop angoissant. Elle s’était d’ailleurs redressée, mue par une impulsion purement instinctive. Trop rapide. « Tu avais dit qu’il n’y aurait rien de... ». Ses mots étaient un peu saccadés, comme son souffle. Une boule s’était formée dans sa gorge et une forme de terreur la tenait là. Détournant la tête, elle se sentit à nouveau trahie. Elle ne comprenait pas. Pourquoi il annonçait des choses qu’il ne suivait pas vraiment ? Perdue, elle resta silencieuse quelques secondes. A l’extérieur, elle exprimait surtout tous ses doutes et ses pupilles dilatées tout comme son regard indiquaient qu’elle avait peur. « Tu as promis de ne pas... Aller au bout. De ne pas... me déshabiller, que ce serait juste quelques câlins et... des caresses. » Oui et malheureusement pour lui, la dernière fois que ses mains s’étaient aventurées là, autre chose avait suivi. Briseis n’était pas sûre de pouvoir le laisser continuer sans qu’il ne perde encore le contrôle. Mais elle craignait surtout sa réaction. Elle faisait beaucoup d’efforts depuis le début de cet apprentissage. Seulement... Elle devait être rassurée. Enormément et il ne parlait plus vraiment depuis qu’il s’orientait dans cette direction. « Je ne comprends pas... ». Ce n’était pas de la colère. Ni même un reproche. Elle était tout simplement perdue. Il disait ne pas faire certaines choses et une fois qu’elle commençait à lui faire confiance, il outrepassait sa règle. Pourquoi ? Elle avait accepté tout ça juste parce qu’elle voulait faire un effort et lui montrer qu’elle aussi voulait arranger les choses mais... C’était trop dur. Se mordant à nouveau la lèvre nerveusement, elle attendait qu’il lui explique. Encore. Elle était toujours sur le lit, elle n'était pas partie.
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Il avait eu son approbation, elle lui avait assuré lui dire si quelque chose n’allait pas. Alors rassuré, le loup avait pu reprendre ses caresses et ses baisers, caresses qui n’étaient pour le moment pas plus entreprenantes que précédemment. Du moins, pas au début. Il y allait progressivement, mais chaque fois qu’elle se tendait, Bràn se demandait s’il n’allait pas encore trop vite. Loin de se douter que Briséis avait entendu autre chose que ce qu’il avait dit, qu’elle interprétait les choses différemment, il ne jugeait pas nécessaire de s’expliquer. Pourtant il la sentit cette main sur son bras qui vint se poser comme pour l’empêcher d’aller plus loin. Instinctivement, il interrompit son geste mais pas celui du baiser. Ce ne fut que lorsqu’il sentit la jeune femme rabaisser sa garde qu’il continua avec toujours autant de tendresse et d’amour. Cela n’avait strictement rien à voir avec la dernière fois. Absolument rien. Bràn était maître de ses gestes et pensées, parfaitement en contrôle avec ses pulsions aux tendances animales, ainsi il ne risquait pas de faire des choses regrettables. Il était parfaitement sincère lorsqu’il disait vouloir simplement lui montrer les choses et lui apprendre, là où il n’était peut-être pas assez vigilant, c’était sur le fait qu’elle puisse mal interpréter des mots ou des gestes, comme lorsqu’il disait qu’il ne la déshabillerait pas. Ne pas la déshabiller ne voulait pas dire ne pas la toucher. Sans doute aurait-il dû préciser… Mais pour l’heure il continuait la descente et embrassait son cou tendrement. Briséis comprendrait plus tard, ce symbole codé, ce message orchestré, mais pas maintenant. Pas aujourd’hui.

Tout laissait paraître qu’ils étaient sur la bonne voie lorsqu’il sa main dériva au niveau du fin tissu de satin. Cette caresse fut de trop et la brune le stoppa net dans son geste, se redressant rapidement, l’obligeant à s’écarter un tantinet pour ne pas se prendre un coup. Le métamorphe se redressa en même temps et la regardait avec excuse. La laissant exprimer son trouble, il ne voulait pas la brusquer et cette terreur qu’il lisait dans son regard était vraiment triste pour lui. Un échec qu’il ne parvenait pas à outrepasser à son plus grand regret. A ses premières paroles, Bràn pencha la tête sur le côté et haussa un sourcil. Il n’avait rien fait de plus que ce qu’il lui avait dit (mais encore une fois, ils ne comprenaient pas les choses de la même manière). La voir ainsi lui fit mal mais il ne montra rien d’autre que de la désolation. Il était désolé, il n’avait pas assez expliqué. La laissant reprendre son souffle et respirer, il pencha la tête sur le côté.

« Excuse-moi… Je ne parle peut-être pas assez. ». Son attitude n’avait toujours rien à voir avec la dernière fois. C’était toujours un Bràn parfaitement en contrôle qui s’exprimait, et plein d’amour. Aussi surprenant que cela puisse paraître. « Ce ne sont que des caresses Bri. Je ne te déshabille pas, je ne fais que caresser ta peau comme tout à l’heure  dans le salon, tu te souviens ? ». Sa voix était douce et il n’était pas en colère, conscient de ses efforts, il en faisait de même sur lui. « Et je ne vais pas aller au bout. Les caresses peuvent aller jusque-là sans qu’il n’y ait plus. Juste pour te faire ressentir certaines choses comme… Un sentiment de chaleur et de fraîcheur en même temps. Des effets contradictoires. Une… Tête qui tourne ? ». Il ne savait pas trop comment lui expliquer mieux, il ne s’était jamais vraiment attardé sur ce genre de détails, à dire vrai il n’y avait même jamais pensé avec toutes ses anciennes partenaires. Il n’avait jamais pris le temps de mettre des mots sur les ressentis lors de ce genre d’expériences. « C’est censé te faire du bien, comme si tu te sentais partir vers… Une galaxie pleine d’étoile. Je ne sais pas comment… Mettre des mots sur cette sensation Bri, c’est juste… Une succession d’effets. Des frissons, de la chaleur. ».

Il baissa les yeux. « Je ne voulais pas t’effrayer, je vais mieux t’expliquer. Mieux parler, et si tu ressens des choses que tu ne comprends pas, dis-moi et je te dirai si c’est normal ou non. ». Il se leva et fila lui chercher un verre d’eau rapidement. « Tiens, prends ton temps. Et si tu te sens prête à réessayer alors… Je le ferai, avec plus de mots. ». Il s’était également pris un verre d’eau au passage, le sirotant doucement et la regardant avec un léger air d’inquiétude sur les traits. Il ne voulait vraiment pas lui faire peur ni la mettre mal à l’aise. « N’hésite pas à me poser toutes les questions qui te passent par la tête Bri. ». Pour appuyer ses dires il lui sourit. Il n’était pas en colère, juste inquiet qu’elle se sente mal ou même vexée. La façon dont elle avait tourné la tête pouvait en dire long, mais Bràn ne voulait pas s’attarder sur ces détails, Bràn voulait véritablement qu’elle outrepasse cette peur. Pour lui, pour eux.
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Bràn pensait avoir eu son approbation pour lancer son idée mais la jeune femme ignorait ce qu’il avait exactement en tête. Quand elle le sentit devenir un peu trop entreprenant, elle eut l’impression d’être quelque peu trompée. Encore une fois. Ils ne parlaient pas le même langage et il lui était donc finalement difficile de lui faire confiance. Pas qu’il n’ait de mauvaises intentions, mais elle avait cru qu’il voulait juste s’allonger et faire un câlin. Elle ne s’attendait pas à vivre quelque chose de plus... Sexuel. Répondant aux baisers, elle s’y noyait sans crainte. Jusqu’à cette première alerte. Elle l’obligea à s’interrompre un instant. Le baiser dans son cou la surprit un peu. C’était doux, tendre et sucré. Elle accepte de le laisser reprendre son jeu, un jeu dont elle ne connaissait pas les règles. Les baisers, les caresses, toutes ces marques de tendresse étaient plutôt chastes et elle les accepta quand bien même elle ne se sentait pas à l’aise. En revanche, l’on ne pouvait pas dire la même chose de cette main qui commençait à se rapprocher inexorablement d’une partie de son corps qu’elle considérait comme trop intime. Elle n’était pas passée sous la dernière barrière mais comme elle se promenait déjà sur sa peau nue, la jeune femme ne put que faire le lien. Elle la franchirait. Et elle ne pouvait pas le laisser faire ! N’avait-il pas promis ?

Briseis était paniquée. Son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine alors qu’elle s’en voulait terriblement de l’avoir repoussé. Encore. Le regard désolé du loup alourdit ce poids sur ses épaules qui semblaient ne plus la quitter. Elle avait encore une fois échoué. Elle venait de rompre un moment qui devait se passer de mots. Mais pourquoi avait-elle tant besoin de mots ? Ses pensées n’étaient pas forcément cohérentes dans son esprit et il lui fallut plusieurs tentatives pour exprimer ce qui la troublait. Détournant son regard, elle s’attendait à ce qu’il s’en aille et ailler chercher ailleurs ce qu’elle se refusait à lui donner. Pourrait-elle lui en vouloir ? Pas vraiment. Elle le mettait à rude épreuve depuis plusieurs semaines et il ne pourrait pas le supporter très longtemps. Pas si elle se référait à son rythme de vie de New-York.

Il commença par s’excuser. Briseis déglutit. Et en plus il devait s’excuser alors qu’au fond, il ne faisait rien de mal si ce n’était... Outrepasser son voeu. Il le connaissait pourtant. Que penserait son père si elle le retrouvait ? S’il découvrait que Bràn avait touché sa précieuse fille ? Comme tout père, celui-ci serait sûrement très méfiant et pas vraiment ravi. Que des caresses ? Les mots employés lui donnèrent l’impression d’être idiote. Oui, elle devait l’être pour le repousser alors qu’il ne parlait que de caresses. « Mais tu me touches alors que... J’avais cru que... Je pensais que ce serait juste... ». Elle se tut. Sa gorge était trop nouée pour continuer plus loin et elle était trop occupée à retenir ses larmes. Il commença alors à lui parler de chaud et de froid en même temps, de tête qui tourne... Il voulait lui provoquer un autre malaise ? Mais qu’est-ce que c’était que tout ça ? Le but du jeu était de l’obliger à perdre conscience pour mieux abuser d’elle ? Non. Elle se gifla mentalement. Si elle commençait à avoir ce genre de peur, mieux valait le laisser partir. Bràn n’était pas comme ça, il avait déjà pris ce qu’il voulait et il n’avait pas eu besoin qu’elle soit inconsciente ! Et surtout, il continua à lui expliquer ce qu’elle devait ressentir. Partir vers une galaxie pleine d’étoiles. Wow. Elle se mordit la lèvre. Elle avait tout ruiné... Mais c’était effrayant aussi. Comment on en revenait ?

Perdue dans ses pensées, elle ne réagit pas vraiment jusqu’à ce qu’il ne parte. Oh... A peine eut-il franchi le pas de la porte que des larmes roulaient sur ses joues. Elle les écrasa hâtivement. Pleurer ne servirait pas à grand chose. Elle avait tout gâché. Encore. Il allait laisser tomber et il aurait bien raison. Seulement elle se trompait. Parce qu’il revint avec un verre d’eau et parla de réessayer. Le pouvait-elle ? Sachant maintenant ce qu’il comptait faire ? Le doute l’assaillait. Elle ne savait pas quoi faire. Il faisait encore des efforts. Pouvait-elle abandonner ? Elle déglutit, évitant toujours son regard. Elle finit cependant par hocher la tête. Peut-être que si elle dépassait ce premier pas, le reste suivrait plus facilement. Elle devait essayer.

Avant elle devait faire quelque chose. La prévenance du loup et sa patience la touchait beaucoup mais là, tout de suite, elle voulait être rassurée. Alors elle se tourna vers lui et se blottit contre lui. Là, elle ferma les yeux et inspira longuement. Elle avait besoin de se calmer d’abord. Il y avait bien une question qui la taraudait plus que tout maintenant, mais comment la formuler ? « Je t’aime. » Elle se pressait contre lui, prenant ce moment pour se rassurer.
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Ils faisaient tous deux des efforts, à chaque seconde et à chaque minute. Il voyait les siens, tout comme il espérait qu’elle voyait également ce qu’il faisait. Bràn rongeait son frein sur le plan physique depuis plusieurs semaines maintenant. Depuis l’incident, cela se résumait même en mois, à bien y réfléchir. Briséis n’était pas dupe, elle savait que tôt ou tard il aurait besoin de ce genre de chose. Besoin de l’aimer autrement que par des mots et de chastes baisers. Besoin de l’aimer autrement que par de petites attentions culinaires. Il voulait plus même s’il ne le réclamait pas ouvertement. Avant, il ne se souciait de rien, il prenait et il s’échappait, ça lui était même arrivé de tuer à l’époque dans un élan trop impulsif. Aujourd’hui, le loup prenait sur lui, s’évertuait à lui apprendre. Il le voulait sincèrement. Mais à la voir se dérober sous ses yeux et à l’entendre, il ne parlait pas encore assez. Que dire dans un moment comme celui-ci alors qu’ils ne faisaient qu’échanger des caresses et qu’il ne comptait rien faire de plus que ça ? Que lui dire de plus ? Il l’observait avec inquiétude et son cerveau fumait à mille à l’heure pour espérer trouver la réponse tant recherchée. Mais cette dernière ne venait pas, et la panique s’insinuait de plus en plus dans les veines de la jeune femme, prenait possession de sa respiration et son rythme cardiaque. Sous sa forme lupine, nul doute que le métamorphe aurait pu l’entendre ce cœur battre à tout rompre, prêt à exploser dans la cage thoracique de la jeune femme. Cette panique était le fruit de sa responsabilité et de son incapacité à la comprendre. Ce jour-là il n’avait pas pris le temps, il n’avait pas compris. Puis il avait bien failli la perdre à la suite de cette catastrophe, voilà pourquoi aujourd’hui il ne s’offusquait ni ne réagissait violemment à cette fuite, quand bien même elle ne se soit pas tout bonnement échappé du lit.

Les mots de Briséis parvinrent jusqu’à ses oreilles dont il en décortiquait chaque syllabe et chaque sens. Il ne voulait pas comprendre de travers, mais visiblement la brune n’avait pas compris ce qu’il avait essayé de lui expliquer. Comment allaient-ils faire s’ils ne parvenaient même pas à se comprendre et à s’entendre sur les mots ? Bràn se sentit désemparé sur le moment, mais loin de s’attarder davantage, il préféra y voir le positif, et il ne comptait pas lui faire de la peine ou même lui faire peur. Il en avait assez d’être terrifiant pour elle. Se montrant doux et toujours aussi avenant, il fila à la vitesse de l’éclair dans la cuisine dans le but de lui ramener un verre d’eau. Une fois fait, il le lui tendit doucement et reprit ses explications, essayant de lui démontrer que rien de tout ceci n’était supposé être effrayant. Que si elle était d’accord, ils allaient réessayer et il allait lui parler. Lui expliquer. Du moins il essaierait car ce n’était pas un exercice facile. Il insista sur le fait qu’elle pouvait et devait lui poser des questions dès qu’elle en avait une sur le bord des lèvres. Le loup but son propre verre d’eau et vint le déposer sur l’une des tables de nuit aux abords du lit. Une fois fait, il sentir la jeune femme se blottir contre lui en lui révélant une nouvelle fois qu’elle l’aimait. Ces mots le firent sourire et il passa une main dans les cheveux bruns dont il s’amusait à démêler les quelques mèches.

« Moi aussi je t’aime. ». Cà lui faisait toujours drôle, à chaque fois, il n’était pas habitué à dire ce genre de choses. Pour autant, ils étaient sortis avec une facilité déconcertante tandis qu’il l’enlaçait tendrement et la laissait reprendre son souffle. Elle allait réessayer, un effort qu’il voyait et dont il était extrêmement touché. Il ne voulait pas la décevoir.

Il attendit patiemment, ainsi lové contre elle qu’elle se sente prête et lui fasse signe. Une fois qu’il l’obtint il lui sourit tendrement et vint caresser sa joue en la regardant dans les yeux.

« La moindre question qui te passe par la tête Bri. Tu peux me la poser. Je vais faire au mieux pour t’expliquer mais il se peut que je sois maladroit en le faisant, alors n’hésite pas. ». Il voulait qu’elle en soit consciente, qu’il ne serait pas en colère ni même contrarié. « Tout ce que je fais, c’est t’aimer. Ca peut te paraître bizarre pour le moment, mais je ne te mens pas en te parlant d’étoiles ni en te disant qu’il s’agit d’amour. ». Il lui sourit à nouveau pour appuyer ses dires et se rallongea. « Prends ton temps. ». Il attendrait qu’elle se sente réellement prête et se réinstalle confortablement. Qui plus est, il devait bien y avoir des questions qui lui taraudaient l’esprit. Il en était même persuadé, à dire vrai.
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Briseis voyait les efforts du métamorphe. Elle savait qu’il prenait beaucoup sur lui depuis plusieurs semaines et qu’il ne se décourageait pas. Il lui montrait combien il tenait vraiment à elle. Nul doute qu’un an auparavant il serait parti sans se retourner. Mais là, il restait, patient. Et elle ne pouvait pas rester avec ses peurs. Autrement, cela signerait la fin de tout. Elle chercherait son père, le trouverait et repartirait aux Etats-Unis s’enterrer dans n’importe quelle forêt pour vivre seule et en paix. Oui, c’était extrême mais si elle avait accepté qu’il la suive, c’était bien parce qu’elle était consciente qu’il était le seul à pouvoir faire quelque chose pour arranger la situation. L’inquiétude qu’elle lisait dans son regard ne la rassurait pas. Au fond, Bràn avait peut-être fait une erreur. Il avait pris le blâme, alors que certes, il avait bien perdu le contrôle mais Briseis l’avait laissé faire. Pire, elle lui avait consenti. Certes parce qu’elle n’avait pas eu le choix, elle savait qu’elle ne pourrait jamais rivaliser avec lui. Mais si seulement elle se souvenait de ce qu’elle avait fait plusieurs jours avant, elle aurait pu comprendre comment tout avait dérapé et surtout qu’elle était bel et bien responsable. Elle avait joué avec le feu, pas étonnant qu’elle ne s’y soit brûlée. Peut-être que si Bràn ne l’avait pas laissé avoir peur en la confrontant directement sans lui demander ses états d’âme, peut-être qu’elle aurait compris et aurait plus facilement accepter la situation. Après tout, la jeune femme n’était pas du genre à se rebeller. Il aurait très facilement pu lui imposer sa façon de voir, même si elle était plus ou moins morale, au départ. Mais à présent, tous les deux faisaient des pas l’un vers l’autre et il fallait surmonter ce mur qui s’était mis entre eux.

Essayant de parler, d’exprimer ses émotions, l’humaine peinait à trouver les mots, l’émotion étant encore trop intense. Bien sûr, quand Bràn se leva et partit dans la cuisine, elle crut bien avoir échoué et allait se morfondre quand il revint avec un verre d’eau. Elle but quelques gorgées et hocha la tête à tout ce qu’il pouvait lui dire. Oui, bien sûr. Elle le lui dirait. En attendant, elle avait besoin d’un peu de tendresse pour se rassurer alors elle vint se blottir contre lui. Heureusement pour lui, Bràn était encore à ses yeux son protecteur. Et surtout celui qu’elle aimait. Depuis toujours. La main dans ses cheveux qui caressait et tirait parfois sur les noeuds la réconforta. Reprenant doucement son calme, elle frissonna dans ses bras quand il lui retourna ces quelques mots plein d’amour. Elle aussi réalisait à peine les dire mais une chose était sûre, quand il les lui disait, son corps réagissait. Retardant le moment plus ou moins fatidique à ses yeux, Briseis dut se rendre à l’évidence. Fuir maintenant, c’était se séparer de lui. Et elle ne pouvait s’y résoudre. Elle déglutit et redressa la tête. C’était le signe.

Bràn fut encore très prévenant : son sourire, la caresse sur sa joue... Chaque marque de tendresse était vraiment une chance pour Briseis. Elle répondit à son sourire et allait l’embrasser mais il reprit la parole. Hochant la tête en intégrant qu’elle devait lui poser toutes ses questions, elle devait aussi se faire violence pour les oser. Ce n’était pas facile pour elle. Mais voilà, il fallait vraiment qu’elle y parvienne. « Bien sûr. » Oui, enfin, elle ne posait toujours pas celle qui la taraudait. Comment pouvait-elle réussir ? Ayant baissé la tête, visiblement troublée, et hésitante, le métamorphe lui réitéra ses intentions. « Mais... A aucun moment tu ne... » Mmmh. Elle rougissait toujours. Comment le dire ? « Rien ne... ». C’était vraiment compliqué. « Il n’y aura aucune... tu vois. » Non. Non il ne verrait pas. « Je veux dire. Ce sera seulement... Extérieur, n’est-ce pas ? ». Bien sûr, Bràn allait probablement lui confirmer. Une fois qu’il l’aurait fait, elle accepterait seulement de se rallonger à ses côtés. « Je suis prête ». Et pour appuyer ses dires, elle ferait de nouveau un geste vers lui en réclamant un baiser. Oh Dieu, permettez-moi de réussir. Si je ne m’y résouds pas alors... Tout est perdu. Je vous en prie, aidez-moi.
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