Sincèrement, je ne sais pas pourquoi elle s’amuse comme ça avec moi, je n’ai rien fait! Bon, concrètement, oui j’ai fait beaucoup de choses, mais c’est de sa faute à elle, pas la mienne. Je ne suis qu’un vulgaire pantin avec qui elle joue. Je ne décide jamais où je vais ni ce que je vais faire, elle décide d’absolument tout! Me faisant subir différentes aventures, comme me faire enlever par un chasseur psychopathe par exemple! Bon, ça s’est bien terminé. Au moins. Par contre, quand elle m’a créée j’aurais préféré qu’elle me fasse plus forte et pas à moitié empotée. Surtout en ce qui concerne d’utiliser mes ailes. Une véritable catastrophe… JE N’ARRIVE PAS À VOLER CORRECTEMENT!! C’est franchement rageant à la fin et encore plus quand je me fais mal!
Bon, l’autre jour, j’ai pu rencontrer ainsi une autre fée, un peu trop gentil d’ailleurs, mais bon. Que je vous raconte.
Je crois bien que c’était il y a deux jours et étant en congé de travail j’avais décidé d’aller m’entraîner avec mes ailes… Enfin, elle a décidé que j’allais faire ça… Bref. Je me trouvais un peu plus loin dans la forêt près d’un ruisseau et je m’étais dit que je pourrais plutôt voler au-dessus de l’eau, comme ça, s’il advenait que je tombe il y aurait de l’eau pour amortir ma chute à la place d’un sol bien dur. Je portais cette journée-là un simple petit short noir avec un t-shirt de la même couleur et une paire de converses en guise de soulier. J’avais apporté avec moi mon sac à dos dans lequel se trouvaient quelques vivres et un carnet à dessin ainsi qu’un livre de famille sur les fées, mon espèce. J’étais arrivé près du ruisseau dans les alentours de 9 heure le matin, mais ne comptait pas voler avant un minimum de concentration mental. Je me trouvais là près de l’eau à essayer de me motiver à voix haute.
-Aller… t’es capable Alice! Si ton débile de frère peut y arriver alors toi aussi!!
J’ai continué à m’encourager pendant quelques minutes avant de me décider à sortir mes ailes. Dès qu’elles furent à l’air libre je sentais le vent passer dessus et après une inspiration ou deux je les fis battre et m’envola doucement dans les airs, puis j’étais allé doucement au-dessus de l’eau. Mon erreur avant de commencer avait été de vérifier si quelqu’un ne se trouvait pas dans les parages, mais bon, étant donné la tête en l’air que je suis, je ne l’avais pas fait.
J’étais arrivé à environ 2 mètres au-dessus de l’eau quand j’entendis une branche craquer, ce qui me fit sursauter quelque peu et me fit perdre ma concentration. Je vous laisse le soin de deviner ce qu’il m’ait arrivé par la suite…. Je me suis fait tirer dessus par un chasseur!! Just kidding. Enfaîte, il n’y avait pas de chasseur. Juste un petit inconnu blond qui me fixait depuis le rivage. Ah oui, j’ai oublié de préciser que je me trouvais à 20 mètres du rebord de l’eau et que quand l’inconnu m’avait fait sursauté et bien j’étais tombé dans l’eau. Au moins, il s’agissait d’eau et pas de terre, beaucoup moins douloureux pour l’atterrissage. Par contre, j’étais complètement trempé, une chance qu’il faisait quand même chaud cette journée-là, mais l’eau avait tout de même été glaciale.
J’avais donc un petit choix à faire. Nager dans l’autre direction et le fuir au cas où il serait un chasseur ou juste un parfait petit imbécile humain ou aller le voir et essayer de m’expliquer. S’il s’agissait d’un chasseur, j’avais sur moi un canif pour me défendre, quoique contre un fusil je n’aurais pas eu grande chance contre lui, mais il n’était pas un chasseur. OUPS..SPOILER ALERTE!!
-Salut, petit inconnu… je sais ce que tu crois avoir vu, mais… mais… oh et puis merde… bon d’accord je sais voler, mais si tu oses le dire à qui que ce soit, je te retrouve et te découpe en rondelles!
Lui avais-je dit en sortant de l’eau et en allant sortir une petite serviette de mon sac dans l’intention de me sécher.
Depuis qu'une grande partie de la ville avait brûlé, les choses avaient bien changé à Bray. J'avais du déménager et devait vivre à présent dans un logement mis en place par la ville pour les réfugiés, le temps de poursuivre la reconstruction. Et même mon bureau avait du trouvé un nouveau bâtiment. C'était triste à dire, mais une bonne partie de mes dossiers avaient brûlés. Du coup, je devais tout recommencer et ça me prenait un temps fou. Heureusement que j'aimais bien mon travail. De plus Castiel ne vivait plus avec moi. Donc je pouvais ramener du travail chez moi sans problème. Même si j'avoue que j'aurais préféré qu'il soit encore là, mais bon.
Ce n'était pas comme si je pouvais tout contrôler dans ma vie non plus. Puis je savais parfaitement que Castiel ne vivrait pas indéfiniment chez moi. C'était prévu dès le début. Et maintenant qu'il avait un peu recoller les morceaux avec sa famille, il n'avait plus trop de raison de vivre loin d'eux. Quoique, si il voulait revenir, ce n'était pas moi qui lui dirait non. Même si j'essayais de me convaincre qu'il fallait que j'arrête de m'attacher à lui, qu'il ne faisait que se servir de moi, c'était plus fort que moi. Je savais qu'à l'instant où il serait en face de moi, j'oublierai toutes ces conneries et lui sourirait comme un imbécile qu'il pouvait évidement venir me voir quand il voulait. Tsss... J'étais vraiment un esprit faible.
Histoire de ne pas trop perdre mes anciennes habitudes, j'avais décidé de profiter un peu de mon temps libre pour aller courir. Oui, encore et toujours. J'étais un joggeur assez déterminé, que voulez-vous. Ce n'était pas parce que la ville avait en partie brûlée que j'avais rennoncé à ce que notre équipe de hockey sur glace gagne cette saison. Et pour ça, il fallait que je sois au top de ma forme. Si les entraînements avaient été suspendus temporairement, ce n'était pas une raison pour se laisser aller. Puis courir, me permettait toujours de faire le vide. Oh et il m'arrivait toujours des choses improbable quand j'allais courir aussi. Entre la fosi où j'avais rencontré Simone dans la forêt, celle où j'étais tombé sur Castiel dans un pub (oui, j'étais en train de faire un jogging quand il s'est mis à pleuvoir, bref... Une longue histoire).
Presque par habitude, mon parcours commença en ville pour s'en éloigner un peu et se diriger vers la forêt. En plus, il faisait beau aujourd'hui, c'était agréable de courir sous ce temps et à l'ombre des arbres. Puis j'aimais bien la forêt. On ne désignait pas les êtres de l'air comme des être de la nature pour rien. Je me sentais dans mon élément ici. Et apparemment je n'étais pas le seul. Quand je vous dit que je fais toujours des rencontres bizarres enfin impromptues quand je vais courir ? J'approchais du ruisseau où j'avais prévu de faire une petit pause avant de repartir. Cependant, à quelques mètres, j'aperçus qu'il y avait déjà quelqu'un et par n'importe qui ! Une fée qui était en train de voler. Je m'approchais tranquillement. Mais apparemment, cela du effrayer la jeune femme, car elle sembla sursauter et tomba à l'eau.
Allarmé, je me rapprochais de la jeune femme, je m'apprêtais à lui venir en aide. Vous savez, les êtres de l'air et l'eau... Ce n'est pas toujours ça. Cependant, elle se débrouilla très bien, nageant jusqu'au rebord pour sortir rapidement de l'eau. Elle tenta de s'expliquer, essayant d'abord de me dissuader de ce que j'avais vu pour finalement me menacer de me découper en rondelle. C'est vrai que, vu comme ça, elle ne pouvait pas savoir que j'étais une fée aussi. Et donc que je savais parfaitement qu'elle ne pouvait pas me découper en rondelles, à moins qu'elle ne cache une machette dans son sac. Je me permis donc de rire un peu, amusé par la situation.
- Oh, excusez-moi mademoiselle, promis je n'en parlerai à personne. Je tiens pas mal à ma vie.
J'avais dit cela sur un ton amusé. Ce n'était pas souvent que je me faisait menacer par une autre fée à vrai dire.
- Mais... Pourquoi nager au dessus de l'eau ? Enfin, je sais que c'est un moyen, efficace pour traverser, mais bon... Quitte à choisir, je préfère éviter le risque de finir trempé personnellement...
Je savais nager. Il n'y avait pas trop de problèmes là dessus. Mais si je pouvais éviter de finir bêtement à l'eau et bien... J'évitais, tout simplement. Quoique, ça m'arrivait rarement de tomber quand je volais. J'avais une bonne maîtrise de l'exercice. Il faut dire, je n'avais jamais eu de mal avec ça, ça m'était toujours venu naturellement. Vu que ma mère et toute sa famille étaient des fées aussi... Je ne m'étais jamais trop posé de question là dessus non plus.
Invité
Sam 21 Mai - 20:52
Notice me sempai!
Personnellement, sa blague ne m’avait pas vraiment fait rire. Moi, j’étais sérieuse et penser que je n’arriverais pas à le découper en rondelles étaient me sous-estimer grandement. Il me fallait juste retourner chez moi chercher ma machette et le retrouver dans la ville pour pouvoir le faire. Rien de bien compliqué, mais même si l’envie de le faire était présente à cause de son commentaire, je n’allais pas le faire et c’était uniquement à cause qu’il était mignon.
J’étais donc aller prendre ma serviette, mais étant donné que mes vêtements étaient bien trop mouillé j’avais décider d’enlever mes vêtements, sauf les sous-vêtements, et de mettre la robe qui traînait dans mon sac. Je me foutais bien que l’autre se rince l’œil, moi j’avais pas envie de garder des vêtements humide sur moi.
-Étant complètement nul avec mes ailes, je préfère m’entraîner au-dessus d’une surface qui ne risque pas de me casser quelque chose.
Étant donné la tournure de ses dires, je me souviens m’avoir immédiatement dit qu’il, de un, n’était pas humain et de deux qu’il était probablement une fée lui aussi. Sachez qu’à part ma famille de fou je n’ai jamais croisé d’autres fées. Je savais qu’il en existaient des sympathiques et non psychopathes, mais je n’en avait jamais vu auparavant.
-Donc… t’es une fée toi aussi..?
Non, je n’étais pas passé par quatre chemins pour lui demander cette fameuse question. Je ne savais pas à ce moment-là si j’avais raison ou tort, mais si j’avais raison (vous le savez tous que oui) j’avais l’intention de lui demander s’il pouvait bien m’aider avec mes ailes. Malgré que ma famille soit également des fées, aucun d’entre eux n’avaient un jour voulu m’aider. Il était comme moi, ils se foutaient des autres.
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