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 William&Hazel ∆ Exit song

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EXIT SONG
Toute ta vie avait changé d’un coup depuis le terrible incendie qui avait ravagé Bray. Tu n’habitais plus dans ton appartement du centre mais dans un petit studio que tu partageais avec tes parents qui étaient occupés nuits et jours par leur travail. Ils n’avaient surement jamais eu autant de travail à Bray en tant qu’agents immobiliers. Tout le monde cherchait à se reloger après avoir perdu sa maison et les quelques petits studios qui n’avaient pas été touchés par la catastrophe étaient partis comme des petits pains. Beaucoup d’habitants de Bray étaient encore sans logements quelques jours après l’incendie. Ce n’était plus pareil parce que tu ne vivais plus dans ton appartement, que tu partageais un studio avec tes parents mais surtout parce que tu n’avais plus la même gaité qui te manquait de la part de ton compagnon. William avait été gravement touché lors de l’incendie et sa blessure t’avais beaucoup touché. Tu savais pertinemment que tu aurais pu faire quelque chose pour lui, pour le sauver, ou du moins pour l’aider. Tu aurais pu faire quelque chose pour avoir bonne conscience mais tu n’avais pas eu le cran d’agir et tu avais fui la situation. A présent il manquait une partie de la jambe de ton compagnon et tu ne pourrais jamais te le pardonner. Tu n’avais plus envie de danser, ni même de marcher toi qui avait de la chance d’avoir tes deux jambes disponibles. Tu regrettais à présent la bonne odeur de petit déjeuner qui émanait de la cuisine et qui venait te chatouiller les narines pendant ton sommeil, tu regrettais aussi sa bonne humeur qu’il avait toujours eue avec toi. Tu pouvais totalement comprendre le fait qu’il n’ait plus envie actuellement de sourire ou même d’essayer d’être heureux. A sa place tu n’aurais pas forcément vécu la situation d’une très bonne manière. Si maintenant quelqu’un t’arrachait le pouvoir de danser, tu ne voudrais même plus continuer à respirer, pour toi c’était tout simplement toute ta vie la danse. Et tu savais ce que la danse représentait pour William. Tu essayais de tenir pour ne pas l’accabler mais c’était tout aussi dur pour toi qui culpabilisais de ne pas avoir agis. Tu aurais pu sauver sa jambe, peut-être en te mettant en péril mais tu aurais fait quelque chose. Tu étais au petit soin avec lui à présent qu’il était devenu infirme.
Tu préparais les tartines depuis que William était sorti de l’hôpital, enfin ce qui restait de l’hôpital après la catastrophe. Toi qui n’avais pas été souvent au petit soin pour quelqu’un d’autre qu’Azraël cela te faisait assez bizarre de devoir le faire à présent surtout que les rôles étaient totalement échangés. Avant c’était toi qui trainait au lit un peu maussade et maintenant tu avais pris la place de ton compagnon et tu préparais tout ce dont il avait besoin. « Will ? Je peux entrer ? » Tu étais sorti du lit sans un bruit pour lui ramener le petit déjeuner au lit. Tu pensais qu’en le comblant de petites attentions il pourrait oublier le fait que tu n’avais rien fait pour lui, tu culpabilisais plus que tout. Tu avais tout prévu sur le petit plateau que tu avais amené. Il y avait du pain grillé, des pancakes, des fruits, de la pâte à tartiner au chocolat, du café, du thé, des boissons gazeuses etc… C’était un petit déjeuner de prince que tu lui avais fait. Tu te servais de pancakes avec des fraises, ce que tu adorais ainsi qu’un verre de soda, les bulles le matin te réveillaient beaucoup mieux que du café. « J’espère que le petit-déjeuner te plaît, si tu veux quelque chose de plus tu n’hésites pas à me le dire, j’irais le chercher. » Tu le traitais vraiment comme un gamin qui n’était plus capable de rien avec une demi jambe en moins. Soudain les petites bulles remontèrent dans ton nez et te firent roter. C’était des choses qui arrivaient. « Je suis désolée c’est le soda Will. » Ce n’était pas très féminin certes mais tu n’allais pas arrêter de boire du soda pour autant. « Il y a quelque chose que tu veux faire aujourd’hui ? Je peux t’emmener quelque part ou quelque chose comme ça si tu veux. » Non tu n’avais pas l’impression d’être une mère poule avec un enfant de 15 ans qui commence à sortir avec ses amis. Pour ta conscience il fallait que tu agisses de cette manière, tu n’arrivais pas à te retenir d’agir de cette manière.


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Ma jambe. La danse. Amanda. Hazel. Ma vie. Ma vie s'est arrêtée au moment où le chirurgien a décidé qu'il valait mieux me couper la jambe. Pour mon propre bien, mais je me sens tout, sauf bien. La danse, c'est fini pour moi. Il n'y a plus l'espoir que je renfile mes chaussons un jour. Enfin, mon chausson... Je n'ai pas le sentiment d'être en vie, ni celui d'être mort. Je suis simplement dans l'entre deux, mon coeur balançant entre Amanda et Hazel. Je ne me vois pas refuser cette chance du destin, cette opportunité qui m'a été donnée de vivre, contre tout espoir. Malgré le sacrifice. Mais mon cœur balance-t-il toujours pour Hazel ? Celle que je considérais comme l'amour de ma vie. Celle qui m'a abandonné au moment où j'avais le plus besoin d'elle. Ma raison me crit de ne pas lui en vouloir. De ne pas lui reprocher d'avoir eu peur d'user de son don au milieu de toute une foule. D'avoir fait passer son bien avant le miens. Mais si elle m'avait vraiment aimé, nos biens être ne se seraient il pas confondus ? N'aurait-elle pas eu le besoin, la volonté de me garder entier, heureux ? Alors mon coeur crit. Tout simplement. Son cri résonne tous les jours dans ma tête. Et j'ai envie de lui crier au visage. Car ma raison à beau tenter de m'apaiser, de me faire reflechir, je ne comprends pas. Et je n'ai pas envie de comprendre en réalité. Si elle l'avait vraiment voulu, elle aurait pu sauver ma jambe, mon bonheur, ma vie. Perdre ma jambe, perdre la danse, c'est comme perdre la vie.

Allongé dans notre lit, je ne dormais pas. Trouver le sommeil m'était pénible. Et je ne supportais plus son touché, la douceur de sa peau contre la mienne. Je l'entends se faufiler hors du lit, et sortir de la chambre. Je me redresse alors légèrement, et allume la television. Sans vraiment la regarder. Mes yeux regardent l'écran sans le voir, ça me permet juste de ne penser à rien. De fixer mon esprit sur quelque chose de debile, sans importance, et de faire le vide. Entendant sûrement le bruit, Hazel me demande si elle peut entrer. Je me contente de lui répondre par un grognement. Elle en a encore trop fait. Elle débarque avec un plateau, rempli avec sûrement toute la nourriture qu'elle a pu trouver dans la cuisine. Je me contente d'y prendre le verre de jus d'orange. Continuant à fixer bêtement la television. Je n'ai pas envie de la voir. Pas dès le reveil. Je n'ai pas envie de voir son air triste, la pitié dans ses yeux, et malgré tout, sa beauté.

" Il y a quelque chose que tu veux faire aujourd’hui ? Je peux t’emmener quelque part ou quelque chose comme ça si tu veux. " Elle recommence. À me prendre pour un assisté, pour un gamin qui aurait besoin qu'on soit au petit soin avec lui. Ça faisait quelques jours que l'accident c'était produit, et chaque jour depuis, elle ne manque pas de prendre soin de moi, de faire attention à tout, à ce que j'aille bien. Et cette fois je n'en peux plus. Je perds le calme que j'ai tenté de conserver jusque là. " Arrête ça ! ", je cris. Je repose violemment mon verre sur le plateau, y renversant a peu près tout. Mais je m'en tape. La colère m'emporte. Je soulève la couette d'un coup sec, lui pointant du doigt ce qu'il reste de ma jambe. " Tu crois pas que c'est un peu tard pour les bonnes attentions ?! Je sais que tu t'en fous, alors arrête au moins de jouer les faux-culs ! " Je la fixe du regard, plein de rage, de reproches, de tristesse. Et je regarde alors ma jambe. Mon moignon. Passant ma main dessus, je ressens une douleur qui n'existe pas. Un manque que je ne peux combler. Et je regrette de lui avoir balancé ça au visage, de lui avoir parlé ainsi. Mais je pince mes lèvres, pour éviter que le mot désolé n'en sorte. Peut être pour éviter de laisser filtrer un sanglot, aussi.
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EXIT SONG
William était encore une fois abruti par la télévision quand tu retournais dans votre chambre. Tu ne savais pas du tout quoi faire pour le faire sortir, pour lui faire reprendre goût à la vie. C’était certes une épreuve douloureuse et compliquée à surmonter, tu ne dirais jamais le contraire mais tu voulais qu’il aille mieux, tu voulais qu’il ne se laisse pas mourir à petit feu. Tu avais tout essayé depuis l’incendie mais rien n’y faisait. Tu n’avais pas évoqué une seule fois la danse parce que tu savais qu’il ne pouvait plus en faire, enfin pas tout de suite. Il existait des moyens de reprendre la danse comme porter une prothèse, certes ce ne serait surement pas facile mais c’était quelque chose d’envisageable plus tard.
Tu avais posé le plateau et tu avais commencé à manger. Il ne faisait rien, il restait là à regarder bêtement la télévision. Tu ne disais rien, tu ne savais pas quoi faire, tu étais totalement impuissante face à cette situation. Toi qui habituellement donnait le sourire à tout le monde tu n’avais aucune solution, aucun remède efficace contre le mal être de ton compagnon actuellement. Tu ne désespérais pas, peut-être qu’avec le temps et en continuant tes efforts cela marcherait ! Tu croyais en toi, tu y arriverais !
Tu avais eu le malheur de proposer de faire quelque chose à William pour le mettre dans un état de colère maximal. Il commence d’abord par détruire la présentation du plateau que tu avais préparé puis il l’envoie valdinguer dans la chambre lorsqu’il tire sur la couette d’un coup sec pour te montrer sa jambe. La jambe que tu n’as pas sauvé, enfin plutôt ce qu’il restait de la jambe que tu n’as pas sauvé, un moignon. Est-ce qu’il était réellement trop tard pour les bonnes attentions ? Peut-être après tout, il était trop tard pour la récupérer mais tu essayais de lui faciliter la vie. « Tu voulais que je fasse quoi William ? Buuurps » Encore ces rots qui revenait, il fallait arrêter les boissons gazeuses le matin, ton estomac n’aimait définitivement pas ça. « Ce que tu aurais voulu c’est avoir ta jambe ? Tu aurais voulu que je me sacrifie pour toi ? Mettre ma famille en danger ? M’exposer devant tout Bray ? Buuuurps. » Tu avais regretté de ne pas avoir agi, mais tu l’avais dis-toi même c’était trop dangereux. « Excuse-moi mais ce n’est pas parce que je suis une fée que j’ai l’obligation d’utiliser mes pouvoirs à la première occasion. Buuuurps. Tu sais très bien que je dois être prudente et maintenant tu me reproches de n’avoir rien fait alors que je pourrais en mourir de montrer mes pouvoirs ? Buuuuurps. » Tu commençais réellement à t’énerver, comment pouvait-il être aussi borné et ne pas comprendre que tu n’avais pas eu le choix. Que ne pas agir t’avais vraiment coûté et que tu t’en étais beaucoup voulu. « Je ne vais pas m’excuser de ne pas avoir utilisé mes pouvoirs sur toi sachant que ça aurait pu me coûter la vie William, et celle de mes parents ainsi que celle d’Aed ! Buuuuurps. Il y avait Azraël et sa famille, l’un d’eux aurait pu me voir et je suis sûre qu’il y avait d’autre chasseurs à l’affut d’une erreur de la part des fées. Buuuurps. C’est ce que tu aurais voulu ? Que je me sacrifie pour toi ? Que je tue toute ma famille pour que tu ais ta jambe ? Buuuurps » C’en était fini de la petite Hazel toute gentille, il ne comprenait visiblement pas l’enjeu, il ne comprenait pas ce que c’était d’être constamment sur ses gardes pour ne pas mourir ou tuer sa famille.

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Assis à l'écouter, je ne dis rien. Je ne prononce pas un mot, ni ne cherche à l'interrompre, car je sais qu'elle a raison. Même si j'ai du mal à m'y résoudre. Je sais qu'en soit, ce n'est pas elle qui a coupé ma jambe, ce n'est pas elle qui a fait tomber cet arbre sur moi. Alors ce n'est pas elle que je devrais porter responsable de ma situation. Et pourtant. Je l'écoute en silence, la laisse déverser sa colère, sa défense si juste qu'elle me rend bête de lui en vouloir. Mais cette rancune, ce sentiment peu habituel que j'éprouve, je ne peux m'empêcher de la ressentir.
Je caresse du pouce mon moignon, les yeux fixés dessus tandis qu'elle m'incendie. A juste cause. Je ne peux pas lui en vouloir d'avoir eu peur. D'être effrayée par les chasseurs, de mettre en danger sa famille toute entière, juste pour moi. Et en vérité, si par ma faute du mal leur aurait été fait, je m'en serais profondément voulu. Alors je reste bouche fermée, lèvres pincées, à ravaler la tristesse qui manque de déborder. Je n'ai pas pleuré. Pas une seule fois depuis que j'ai découvert... "ca". Je ne voulais pas m'effondrer devant elle, je n'ai pas l'habitude qu'elle prenne soin de moi ainsi. Et ça ne m'a jamais dérangé, j'ai toujours aimé être le plus attentionné. Mais je n'ai pas envie de sa pitié, de sa tristesse, déjà bien trop présentes sans mes larmes.

Puis le nom d'Azrael surgit. Tout ce pourquoi je lui en veux véritablement remonte à mon esprit, et je ne peux m'empêcher de répliquer. La colère a disparu. Ce n'est pas dans mes habitudes de m'énerver. J'ai juste eu un moment d'égarement, de besoin d'exprimer mon mal-être d'une quelconque manière. Ma voix fait place au reproche. Peu habituel lui aussi. Surtout parce qu'il est rare que j'ai quelque chose à reprocher à qui que ce soit. Je ne suis pas du genre à faire des leçons de vie. Mais cette fois, ca sonnait comme une évidence dans le fil de la discussion, une vérité à clamer.

" Et si ca avait été Azrael ? Si ca avait été lui au lieu de moi ? S'il avait manqué de perdre sa jambe ? Dans une situation identique à la mienne, où cette jambe représente vraiment toute sa vie, une de ses raisons de vivre, une des rares choses qui lui permettent de garder un lien avec une sœur décédée, une chose qui serait sa passion et son unique moyen de gagner sa vie. N'aurais-tu pas trouvé un moyen de le guérir ? Trouvé une façon de ne pas te mettre en danger, et de le sauver ? "

Je lui jette un regard bref. Je sais que j'ai raison. Et que j'ai touché un point sensible. Seulement voilà. Pour changer, j'ai été naïf de croire que je pourrais devenir son tout. Que je pourrais combler son coeur. Remplacer le père de son enfant. Cet homme lui a pourtant fait tant de mal. Je ne crois pas être capable de comprendre un jour comment cela peut être possible. Le coeur à ses raisons que la raison ignore, comme on dit. Il y a des liens que l'on ne peut défaire, peu importe quoi. Leur relation en est la preuve.
Puis je reconcentre mon attention sur mon moignon. Mes deux mains se referment sur le bout de ma jambe, réalisant le vide, le manque. Une partie de moi est partie. Physiquement et mentalement. J'ai l'impression d'avoir perdu mon point d'équilibre, d'être devenu sans raison de vivre. Et j'ai du mal à supporter ces deux manques. À réaliser qu'ils sont bel et bien partis.

" Tu as raison. Je ne peux pas t'en vouloir. Tu sais que jamais je n'aurais souhaité que tu te sacrifies, toi ou tes proches. Je préférerais plutôt mourir que de savoir ta famille tuée par ma faute. Mais je serais prêt à prendre le risque d'être tué, pour te savoir heureuse et en bonne santé. "

Je ne sais pas vraiment où je veux en venir. Les mots dépassent mes pensées. Ma tête n'est plus qu'un joli bordel de questions, réflexions et consternations. Je ne peux pas la regarder dans les yeux. Je sais que je ne le supporterais pas. Non pas parce que la colère me reprendrait. Mais parce que je sais que les larmes sont proches. Que je sens mes yeux briller. Et je ne peux pas m'empêcher de fixer ce moignon, comme si par magie, une jambe allait se mettre à pousser.
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Il ne réagissait pas et cela te mettait encore plus hors de toi. Tu étais la seule à argumenter et lui te reprochais simplement de rien n’avoir fait mais il ne comprenait visiblement pas ton point de vue et rien ne t’agaçais plus que ça actuellement. Comment un gars comme William pouvait être aussi borné à ce moment précis ? Rien ne sortait de sa bouche et le silence s’était mis entre vous. Il touchait sa jambe, tu avais mal pour lui et cela faisait encore plus remonter ta culpabilité. Il savait très bien que tu aurais pu soigner sa jambe, ton frère l’avait sauvé une fois, tu aurais pu le faire aussi mais tu en avais décidé autrement sur le coup. Tout le monde fait des erreurs non ? Bon certaines sont plus importantes que d’autre oui, mais si tu l’avais trouvé avant qu’il n’arrive à la salle de sport peut-être que tu aurais pu t’occuper de lui mais prendre le risque non tu n’avais pas pu. Même en retournant la question des centaines de fois dans ta tête depuis des jours tu n’avais vu aucune solution à ce problème, il aurait perdu sa jambe de toute manière, tu n’aurais rien pu faire.
Tu regrettais presque immédiatement d’avoir mentionné Azraël. C’était un peu sorti tout seul mais tu savais que c’était encore un sujet sensible. William savait tout de l’histoire entre vous, il savait pour Milo, il savait la nature du Blackwood, tu lui avais presque tout raconté. Tu avais seulement omis certains détails assez importants comme par exemple le fait que personne ne pourrait jamais remplacer Azraël dans ton cœur, que tu éprouvais toujours des sentiments pour le jeune Blackwood et que William n’était qu’un remplaçant temporaire. Tu avais honte, là-dessus tu étais totalement coupable. Tu avais vu son visage se crisper et son attitude changer. Tu comprenais le fait qu’il puisse mal l’évocation du nom de ton ex-petit copain, c’était tout à fait normal. Il commença à se mettre en colère, tu l’avais plus ou moins cherché. Si Az’ avait été à la place de William qu’aurais tu fait ? Tu l’aurais sauvé, ton cœur t’aurais forcé à le faire. Mourir pour sauver Azraël, dévoiler ta nature pour le sauver n’était pas un problème, le faire pour William en était beaucoup plus un. Pas seulement parce que tu n’éprouvais pas grand-chose pour lui mais aussi parce que les rares fois où tu avais utilisé tes pouvoirs les conséquences avaient été assez importantes. La première fois quand tu étais petite en soignant une de tes amies, tes parents durent intervenir pour que tout l’école ne soit pas au courant et au final ton amie déménagea très loin de Bray. La seconde fois avait été sur Azraël pour le soigner après la mort de sa sœur. Tu te souvenais encore même 4-5 ans après du regard qu’il t’avait lancé en découvrant que tu faisais partie des fées. Non, tu avais pris la décision de ne plus utiliser tes pouvoirs, trop de problèmes étaient arrivés à cause d’eux. « Je l’ai déjà fait sur Azraël mais nous n’étions pas entourés de centaines de personnes comme au gymnase ! Je ne suis pas sûre que j’aurais utilisé mes pouvoirs sur lui s’il avait été dans une position aussi difficile ! Tu peux toujours danser ! Enfin presque, t’as qu’à avoir une attelle ou quelque chose comme ça et tu pourras de nouveau danser. Tu aurais préféré que Milo devienne orphelin ? »
Tu ne pouvais plus faire ce genre de choses maintenant qu’il y avait le petit. Même si tu ne le voyais pas beaucoup, tu ne voulais pas qu’il perde son seul parent qui était au courant de son existence. « Tu ne peux pas m’en vouloir, c’est ce que tu dis mais tu agis comme si j’avais causé ton malheur ! William je ne suis pas l’unique responsable de ce qui t’arrives d’accord, ce sont des choses qui ne sont pas prévisibles ! Ca ne va pas aller si tu continues à agir avec moi de cette manière je te préviens. » Tu ne voulais pas supporter ses sautes d’humeurs et son enfermement au quotidien. Oui tu pouvais comprendre que c’était quelque chose de difficile à vivre mais tu faisais ton maximum pour lui améliorer la vie et il tirait toujours la tronche. « Tu sais il ne va pas repousser. » Tu avais décidé d’être froide et cassante, c’est bon tu en avais marre.


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T'as qu'à avoir une attelle. " me sort-elle. Je bloque sur sa remarque, et un rire bref m'échappe. Vide d'humour et de joie. Un rire froid et noir, qui m'empêche de partir au quart de tour. Une attelle. Croit-elle vraiment que cela pourrait résoudre tous mes problèmes ? Evidemment que je vais m'en procurer une. Mais jamais cela ne me fera regagner ma vie d'avant. Elle sera le symbol d'un nouveau départ, que je ne suis pas prêt à prendre à l'instant présent. Il est impossible que je retrouve autant d'agilité, d'aisance, de grâce dans ma danse, avec un bout de fer pour jambe.
A me dire à quel point sa solution miracle est absurde, j'ai presque failli ne pas entendre sa question réthorique. Un " non " horrifié m'échappe, et je plante pour la première fois depuis le début de cette 'discussion' mon regard dans le sien. Qu'elle puisse penser que j'aurais préféré la voir morte, me fait réaliser que tout ca va trop loin.

Hazel continue de me descendre, à me parler comme on réprimende un enfant d'une bien belle connerie. Son ton, ses mots, sa manière d'être, tout me donne raison à m'énerver, à enchaîner en haussant le ton. Mais en réalité, je suis juste las. Je n'arrête pas de la fixer, les yeux brillants. Sans savoir si ces larmes qui menacent, sont une réponse à ma situation, notre situation, à la fatigue que j'accumule avec mes nuits sans dormir, à la douleur qui n'existe pas, à la peur de demain, ou à ce que je sais être le résultat de cette conversation.
Depuis l'accident, on n'est plus sur la même longueur d'onde. Elle n'a pas su comprendre que j'avais besoin d'air. De réfléchir. Sa réaction, ou plutôt son absence de réaction, m'a mené à penser que peut être, je ne suis pas le bon pour elle. Que je ne suis pas celui qu'il lui faut. Et en même temps, je ne peux pas lui en vouloir. Même si je n'ai fait que lui rejeter la faute jusque là, la repousser malgré son souhait d'aider après coup. Je réalise maintenant que le doute sur notre relation n'est pas nouveau. Avant, je m'en cachais juste, ne m'en préoccupais pas. Je me disais que tout finirait par bien aller.

Après qu'elle m'ait quelque peu incendié, je reste en silence à l'observer. A mémoriser chaque détail de ses yeux bruns, de son jolie visage. Ma main se mouve sans prévenir, remettant doucement ses cheveux derrière son oreille, caressant furtivement sa joue. " On ne peut pas continuer comme ca. Je ne peux pas. J'ai beau t'aimer, j'arriverai pas à faire comme si rien ne s'était passé. Même si tu n'es pas la cause de mon accident. Et t'es pas heureuse avec moi, pas assez. Je le vois maintenant. "
Je me frotte les yeux à l'aide de mes paumes, évitant que les larmes ne coulent, et attrape mon téléphone. J'envoie un message à Rick, la personne que jai de plus proche ici à Bray. Je lui demande s'il peut passer me chercher et me laisser loger chez lui quelques jours. " Je m'en vais. " dis je sans lui laisser le choix. Mais je doute qu'elle s'y opposera. Si l'on m'avait dit il y a une semaine que je ne serais plus avec Hazel, et qu'en plus la décision viendrait de moi, j'aurais ri au nez de cette personne. Impossible, je l'aime trop pour laisser ca arriver. Mais justement, je l'aime trop.
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Votre conversation ne menait pas très loin, du côté de William il y avait des acquiescements de tête et de ton côté des éclats de voix, de la colère. Tu en avais marre de cette situation et tu n’arrivais pas à le faire réagir, à le faire arrêter de larver. Il y avait beaucoup de moyens pour que William retrouve certaines de ses facultés mais visiblement il n’avait pas l’air d’en avoir très envie. Tu étais un peu choquée lorsqu’enfin William a daigné te répondre. Non il ne voulait pas une attèle ? Soit, tu ne voulais plus t’en préoccuper, c’était ses affaires, ses soucis. Tu vois dans son regard qu’il te déteste enfin. C’est presque un soulagement pour toi.
Tu continues les reproches, tu en as tellement marre de son comportement et de devoir supporter ça quotidiennement. Puis arriva le moment de sa grande déclaration, William pose enfin sa masculinité sur la table et arrête de se comporter comme un pot de fleur. Tu ne le reconnaît pas du tout, tu n’avais jamais eu ce William face à toi, ce William qui prend des décisions. Il dit voir que tu n’es pas heureuse avec lui mais tu n’arrives tellement plus à faire semblant avec lui.
Au fond de toi, tu ressens tout de même une petite douleur, tu réalises que c’est fini entre William et toi. Ce n’est pas comme si cela t’attristait beaucoup, non tu n’allais pas verser une seule larme, dès demain tu serais heureuse mais tout de même tu as passé pas mal de temps avec cet homme que tu commences à bien connaître. Cela te fait bizarre tout de même, tu penses que tu vas devoir te lever seule dans le grand lit et que tu n’auras plus personne avec qui partager les moments quotidiens. Tu t’assieds sur le bord du lit, beaucoup plus calme. « Je suis désolée. Je suis désolée mais je n’arrive plus à faire semblant d’être heureuse avec toi depuis un bout de temps, depuis quelques mois, depuis que nous sommes revenus à Bray à vrai dire. C’était une grosse erreur de ma part de te demander de revenir avec moi, je pensais que tu serais utile mais au final tu es plus un boulet pour moi ici. Ne le prend pas mal mais je ne me vois pas avec toi toute ma vie, je ne pourrais pas vivre avec toi ou supporter ton caractère éternellement. Je suis surement l’unique responsable du non-fonctionnement de notre relation, j’en prend le blâme. Je préférais que tu retournes à Cork et que tu ne restes pas à Bray, je n’ai plus envie de te voir roder par ici encore, surtout que tu as surement plus d’amis chez toi à Cork. »
Tu es assez cru avec William, tu en as marre de mentir, mentir sur tes sentiments et de jouer la comédie. « Je n’ai pas été amoureuse de toi. » Autant lui dire toute la vérité avant qu’il parte. « Je te laisse faire tes valises. Adieu William. »



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